Sur la bombe du Zèbre inconnu...

Je poste : je vais prendre le métro. Prendre le métro avec les yeux pleins, pleins des larmes contenues suite à la lecture d'un zèbre dévoilé. Lui plaisante : attention de ne pas rater ta station ! Je pars en lévitation. Je sais cet état sensible, dangereux parfois quand on descend sous la terre parisienne, où tous les niveaux de vibrations sont toujours au rendez-vous. Il s'agit de ne pas se planter en composant le numéro devant le distributeur : du plus bas, où je vois tous les pickpockets en action, les exhibitionnistes et autres tripoteurs hideux, les intimidations glauques d'inconnu(e)s jusqu'au querelles violentes et sans mot d'un couple qui se déchire ; en passant par le milieu, les regards appuyés de dragouille hasardeuse, les lectures par dessus les épaules des gratuits, les échos des conversation téléphoniques ou le grésillement des écouteurs d'I-pod ; au plus haut, un voyage dans un wagon presque vide dans ma ville adorée, portée par les noms des stations déchiffrées avec bonheur au plus jeune âge, les trajets et correspondances appris par coeur, mon histoire et celle de la cité parfaitement bien imbriquée, dans le soleil de la Bastille, station aérienne... Alors je fait attention, je veux garder les mots et les échos bien à fleur de peau, pour les laisser agir, sans me laisser emmerder par les désespoirs et errances communes.
La rame n'est ni pleine ni vide, c'est idéal. Et ça ne se fait pas attendre. Je les regarde, tous et un, avec mes yeux doublés, triplés des vôtres. Et ça tonne : Y-a-t-il un zèbre parmi eux ? Deux zèbres ? Trois zèbres ? Elle, tiens, par exemple, avec ces accords de couleurs étranges... Et lui là, il vibre d'une drôle de façon. Je souris. J'ai envie de rire, de ma conscience agrandie des mots nouveaux qui sont venus me parler de l'ancien, du plus profond de mon âme, ceux des zèbres de ma vie virtuelle. Envie de rire très fort, et ça se 'voit sur ma gueule' : je sais que mes yeux doivent être hyper-brillants de leur émotion retenu, pendant que ma bouche se détend pour creuser mes joues. C'est la liberté qui pousse, qui pousse...
" Nous, zèbres inconnus, en lien dans une agora secrète, nous allons et venons dans le monde déguisés de nos corps tels des fantômes incarnés. Nous, marginaux par essence, observateur internationaux de tous les pays intérieurs, nous allons et venons à travers les couloirs de ce labyrinthe, parmi vous. Nous, petits, grands, seuls et ensemble, nous participons de nos regards aigus posés, de vos détails diffus observés. Nous, en troupeau dispersé, tels des indiens perdus au savoir magistral, nous continuons d'emboîter le pas de la marche du monde, avec une infinie patience. Nous, qui tremblons au contact, qui vibrons au vent du micro-sillon, à la recherche sans répit du courage de dire je. Nous, souterrains et flamboyants, extrêmes et délicats, deviendrons-nous des... colis suspects ? Nous, insupportables imprévisibles, de combien de douceur nous devons nous armer pour ne pas nous asseoir à vos côtés pour vous dire ce que nous sommes, de peur de vous faire exploser. Nous, zèbres inconnus, notre panthéon s'est glissé dans tous les interstices des histoires, de la petite et de la grande. Aller, Vous, faites une halte : laissez-vous aller à rater votre station, à aller jusqu'au bout de la ligne, le jugement suspendu sur le pont. Aller, Vous, faites une pause : laissez-vous émerveiller par les passeurs, par leurs folles correspondances inouïes et réelles, par leurs traits de coupe, d'esprit, et d'humour. Vous, supérieurs en nombre, tournez, juste un peu la tête, un petit mouvement suffit pour le soleil perce l'oeil et dilate le coeur."
Bien à vous... bien à nous.

Il y a des plaisanteries qui ne sont que de la pudeur habillée.
Ton texte et surtout la seconde partie est extraordinaire.
Il y a comme une référence à ce fabuleux film : Blase Runner, ou des robots presque plus qu'humains partent à la recherche de leur créateur, à la recherche du sens de leur vie. Depuis que je connais les zèbres et que je crois en faire partie, je pense souvent à l'image d'une nouvelle espèce d'humains émergeant au milieu et peut-être du fait de notre civilisation.
Tes émotions sont immenses et fulgurantes.
Ne reste pas isolée, les émotions, l'affection, l'amour dans tout son sens se partage. C'est même la seule chose qui plus on le partage, plus on en dispose.
Mais les zèbres sont comme les humains, divers et variés. Je l'ai compris à mes dépends.
Certains masquent ces émotions, d'autres les cultivent.
Au hasard et à ta liberté de te faire rencontrer les plus proches de tes besoins, qui sauront t'aider à conserver cette créativité, cette sensibilité tout en t'en protégeant. A trop tutoyer le soleil, on finit un jour ou l'autre par se brûler les ailes. J'en ai aussi fait la douloureuse expérience.
Quoiqu'il en soit, merci de beau texte.

Très beau texte, très vrai...

J'avoue aussi chercher des yeux les autres, les observer, et les disséquer encore plus...

merci ! beau poème !
La sensibilité est notre plus grande richesse.

Merci de vos messages et encouragements, c'est un cadeau que de pouvoir vous toucher...
Les 'répliquants', ce sont ces personnages dans Blade Runner : j'ai fait une oeuvre que j'ai titrée ainsi il y a quelques années, dans le mille ours, pour changer ! C'est émouvant ces inconscients qui communiquent, pfouh, c'est dingue même.
En ce moment, ma vie défile, comme au moment de la mort ?, avec ce nouveau scanner : zèbres de mon histoire, où êtes vous ?
La personne qui m'avait inspirée cette oeuvre était une zèbre, c'est évident aujourd'hui, et je comprends mieux l'impact de Blade runner en moi lorsque je l'ai vu, à l'adolescence, emmenée par un ami... mais oui, ça aussi c'est sûr maintenant, un ami zèbre.
Et puis le quotidien m'avait réservée une surprise : après une soirée bien arrosée, un zèbre très bien caché s'est dévoilé à moi, un shoot d'amour. D'autant plus fort, qu'il l'ignore encore... ce sont ces zèbres-là qui m'aimantent en ce moment, les 'inconscients'. J'écoute leurs savantes constructions, du mur au voile, du bunker à l'échafaudage. Avec quel talent nous construisons du sens pour appréhender l'impossible, c'est beau et terrible à la fois. Plus j'avance en investigation, et plus je me décolle de moi-même : mes masques tombent, et je n'ai pas encore repris pied. De mise en perspective en mise en perspective, on se croirait sur un paquet de chips Flodor des années 80 !? Mais est-ce que ça va s'arrêter un jour ces multiples infinis ?!! Ma sensibilité devient plus large et plus importante que mon art, que ma vie professionnelle, elle ne s'encombre plus des propositions sociales... quelle liberté celle-là alors, elle m'épuise !!!!!!!
Bonne nuit à tous

Blade Runner, je pense souvent à ce film, aujourd'hui , je sais pourquoi, il me touche tellement. J'ai le bruit et les odeurs du métro dans ma tête . Huit ans de pension.....
Merci, pour ton texte !

kutya a écrit:Blade Runner, je pense souvent à ce film, aujourd'hui , je sais pourquoi, il me touche tellement. J'ai le bruit et les odeurs du métro dans ma tête . Huit ans de pension.....
Merci, pour ton texte !

Quelle étrangeté déstabilisante de croiser au hasard d'un post des ressentis communs si profonds et si précis.
Si tu peux en dire un peu plus, Kutya, Blade Runner, métro, odeur du désinfectant à la violette des années 60/70 de la RATP, pension...

Étonnants zèbres, étonnant forum, étrange espace où nous sommes.
A quoi sommes-nous appelés, vers quoi courre-t-on, quelle est cette obligation de vérité et d'absolu qui nous pousse à la déchirure, quelque fois à l'agression.
Vouloir sa vérité, vouloir la vérité de l'autre.
Quête abandonnée par tant d'autres pour laquelle malgré tout nous percevons des miettes.
Sommes-nous fous, sommes-nous mutants ?
Devra-t-on un jour se cacher des brigades de "Blade Runner" lancées à nos trousses pour que l'on cesse d'importuner nos semblables ?

@Ours, je te répondrais ce soir, je suis au boulot, boulot de merde.
Ça turbine là haut, des envies de violence, cette société dans laquelle nous vivons, me vole ma vie ! Tes douleurs font échos aux miennes que trop bien....

Dans ma vie, le week-end est familial. Et celui-ci, en plus, a été consacré à cette célèbre et patente 'Vie sociale'. Résultat, hier j'étais sur le carreaux, épuisée par les 12 millions d'informations prises en pleine poire en 48H. De la façon de parler sans jamais respirer de Cécile, zèbre inconsciente et asthmatique, jusqu'à l'hostilité patente d'Isabelle devant mon blond trop blond !?!
J'attendais pourtant avec impatience, telle une détenue son parloir (oui, je sais, l'image est forte, j'assume), de pouvoir me mettre à lire et à écrire gris-bleu sur blanc, en un mot vous retrouver. J'avais envie de beaucoup, et je n'étais que peu en état.
Cette attente, depuis quelques jours, renforce le sentiment de double vie, ou de vie double, triple, quadruple, qui cogne à ma porte un peut trop fort à mon goût. J'ai du mal à négocier avec ça, mais ce matin cela me vient un peu plus clair : mes résistances sont en train de muter, elle ne peuvent plus prendre les formes déjà identifiées, et sont donc en train de changer. Elles s'habillent de tout un tas de pots de vin, difficiles à refuser pour une zèbrette si longtemps lobotomisée. Mais j'ai bien écrit qui 'cogne' à ma porte. C'est la violence de l'assaut qui est l'information la plus importante : je refuse, je refuse la violence. Je travaille dessus depuis des mois, et suis consternée de voir la créativité dont elle fait preuve pour survivre dans nos vies. Pourquoi recréer de l'adversité ? Pourquoi remettre de l'eau au moulin de l'exclusion ? Pourquoi ne pas m'assumer pour commencer ? La pudeur, oui, voilà ce qui vient. La pudeur est une de mes réalités, et plus je la jugerai et moins je me respecterai. La pudeur me dit que j'ai aussi tout simplement besoin de calme et d'infini pour venir tranquillement vers vous. Que ce n'est pas forcément du déni pour ma vie diurne. Et puis c'est un indice : je veux, j'ai besoin de plus de zèbres et de zèbritudes dans ma vie de jour, et c'est justement ce qui est en train de m'arriver. Alors j'ai honte, j'ai honte de n'avoir pas suffisamment de confiance, et de gratitude pour tous ces souffles nouveaux qui viennent dans mes voiles.
@ours "Etrange espace où nous sommes" Du baume sur l'étrangeté. Nous ne sommes pas fous, nous sommes mutants, et déjà, nous sommes aguerris à déjouer les brigades Blade Runner, qui oui, nous traquent. Avec cette nuance bien réelle : certains se sont enrôlés pour nous débusquer sans même le savoir. Ils jugent, frappent et cognent comme en transe, sans pouvoir expliquer leur geste. Ils réagissent d'instinct, ressentent la menace, celle de l'effondrement intérieur quand la lumière pénètre ? Hier, j'ai eu mouvement, tout petit, mais qui portait tout. J'ai regardé la main qui me frappait. C'était la deuxième fois cette semaine, qu'au lieu de la prendre immédiatement en charge, devant la violence de son désarroi de ne pas pouvoir me suivre, je la regardais. Comment, comment expliquer que toi, mon propre frère, ou toi, mon amie que je viens d'écouter des heures durant, comment expliquer que votre main se lève si promptement, avec tant d'assurance et de fermeté pour s'abattre sur moi pour me briser ? Vous, vous avez le monde avec vous, vous avez les milles petites phrases assassines des enseignants, parents, docteurs pour vous conforter dans votre geste. Nous, nous avons ce petit mouvement pour nous : le recul. Ce mouvement infime est une promesse.
Nous-même, nous nous mettons en quête des autres Z, exactement comme les espions, partagés entre le besoin de connaître ses pairs dont on sait qu'ils vivent cachés dans un système parallèle, et la peur inhérente à notre fonction. Le danger est réel, il est même décuplé (cf Danger, Haute-Tension). Mais le plaisir aussi est décuplé. Découvrir le pouvoir d'un autre est une expérience transcendante et unique, magique. Comme Sylar dans Heros, apprenons à agir le pouvoir de l'empathie pour ne pas nous transformer en ogres affamés et assassins.
Retournons le miroir, et faisons-nous gardien, gardiens attentifs, comme sur ce forum - une espèce d'avion lancé à pleine turbine dans un paysage immobile (l'image n'est pas de moi). Ours, depuis le début tu me parraines : la transmission, voilà un tabou bien actuel. On n'ose plus parler de maître, à peine de maître d'apprentissage, ni encore d'oeuvre-maîtresse. Ne nous amputons pas. "Cette obligation de vérité et d'absolu" actons-là. Devenons nos guides de notre plein gré, sans plus y être acculés par les âmes affamées et perdues qui violent pour soutirer une once de vie. Agissons dans toutes les sphères qui nous inspirent, sans plus demander d'autorisation, ni même le moindre regard d'approbation : portons-le en nous ce regard. Nul besoin de former une religion ou une secte pour avoir le droit de s'entraider. Ce qui se passe ici n'est pas banal, et pour une fois, c'est bien normal... :-)
Tout ça aussi pour te dire, à ma manière, je suis là, et si ce n'est pas tout, ce n'est pas rien.
Un abbraccio, a tutti

@Kutya Moi aussi j'ai envie d'entendre tes histoires du métro, j'attendrais que tu aies fini ton boulot de 'merdre' !

Je suis désolé, mais cette journée m'a épuisé, et j'ai envie de calme dans ma tête, pas envie de remuer des souvenirs qui vont se transformer en petites blessures ouvertes. Pardon de trahir vos espoir de me lire ce soir...

Quand tu veux, quand tu peux.

Des histoires de métro ? Le métro parisien, et le RER, sont des concentrés d'humanité à heures de pointe.

Il y a des jours où rien ne va, retards, bousculades, impatiences et agressivités habituelles. On étouffe.

Et d'autres où quelque chose se passe.

Arrivée à Châtelet-les-Halles, le train s'arrête avant la station, tunnel glauque, sale, sombre, imaginer d'être bloquée là pour l'éternité, désespoir. Et puis une phrase me revient "rien ne manque". Et le monde reprend ses couleurs profondes, là.

Quelqu'un vous adresse la parole pour poser une question anodine, dont le sens semble être plus "j'avais envie de vous adresser la parole". Ou des gens qui ne se connaissent pas échangent trois mots, des sourires, proches un instant. Ou des animaux insolites : un perroquet sur une épaule. Un papillon, qui vole, se pose sur la manche d'un manteau, invisible à la plupart des regards, perdus dans leurs ailleurs.

Pendant un temps, j'ai eu l'ambition de retenir puis noter tous les titres de livres que les gens lisaient. En dehors des écureuils et crocodiles qui valsent comme si c'était vrai, il y a de quoi attiser sa curiosité. Ce que je préfère : les auteurs anciens, inattendus, ou les livres que j'ai déjà lus, envie de demander "tiens, je l'ai déjà lu, qu'en pensez-vous ?". Bien sûr, je n'en fais rien.

@Eclaircie
Je trouve ton idée des titres de livres très belle, vraiment évocatrice, on peut imaginer une histoire à chaque fois, à partir des infimes comportements du lecteur et le titre de son livre... Je t'imagine 'déguisée' en reporter, en prenant vraiment le rôle d'emprunt à ton compte pour avoir un prétexte pour les aborder.
La dernière fois que l'on m'a parlé dans le métro, c'était pour me parler de... mes lunettes ! Et l'échange a été très chouette, mais si !!!

Je ne sais trop que dire... ces textes sont !

J'ai rarement pris le métro... mais je me suis déjà fait quelques-unes de ces réflexions parfois... et aussi quand je prenais l'autobus étant enfant. Mais la plupart du temps, je me décourageais et je regardais par la fenêtre pour m'évanouir dans mon petit monde.

Tiens, voilà un autre indice?: "Les 'répliquants', ce sont ces personnages dans Blade Runner : j'ai fait une oeuvre que j'ai titrée ainsi il y a quelques années, dans le mille ours, pour changer !"

Un petit témoignage de métro :

http://zebrascrossing.forumactif.org/t4977p80-bonjour-et-merci-d-exister
bas de page

Le métro, aïe, juste en écrivant le mot, petite boule dans la gorge, odeur et bruit aussi dans les souvenirs!
Je n'aime pas le métro, synonyme de pension, la prison pour enfant, cette pension parce que orphelin de père, super je pouvais y rentrer, en partant de là, je devrais réussir ma vie c'est sur, j'ai vu, merci!
L'odeur, le métro ça pu, cette odeur acre, mélange de parfum de sueur, de caoutchouc chaud, l'estomac à l'envers parfois, mal à la tête, angoisse, trop de gens, le bruit dans les tunnels, les freins dans les station, les portes qui claquent en s'ouvrant, le bruit des pas pressés, les bousculades, le signal pour la fermeture des portes....Rien que d'évoquer mes souvenirs j'ai les poils qui se dressent.
Je ne voyagent pas dans le métro, je ne prend pas le métro, c'est lui qui me prend, pour m'amener vers mon destin à 11ans, je devrai dire plutôt hors de mon destin, vers la pension ou de la fenêtre de la chambrée je pouvais voir les avions au loin décoller d'Orly et je partais avec ces avions, mon destin est parti avec ces avions!

kutya a écrit:Le métro.............mon destin est parti avec ces avions!

Ouiche, que c'est beau de lire ce souvenir brut.
Merci

Le métro, espace aux réseaux complexes.
La s'écoule une foule dans son flux rythmé par les allés et venus des rames.

Enfant je me rappelle j'aimais être dans mon coin et regarder la fourmilière s'activer d'un regard curieux.
Plus tard c'est le sentiment d'être étranger, différent venant d'ailleurs...
Parlant le même langage, mais d'une communication maladroite, à me sentir la ...sans y être vraiment, absent, dans le monde, mais autrement...
Je me camoufle, m'esquive, m'intercale dans la dynamique du courant ...
En quête de sens...?

Mais le mouvement , la vie autour , entraîne, bouscule, cogne...
Ne pas rater son tour, monter dans un wagon et avancer vers le bout du tunnel...
La lumière est la juste au bout. Ce n'est qu'un passage, une exploration utile
qui nous révèle la réalité dans sa complexité et ses contrastes .
Seul son essence nous est utile, essentielle...ces petits plus que l'on parvient a distiller, cette liqueur enivrante et subtile, qui nous rappelle que nous sommes la.

@kutya
Témoignage brut, oui, merci.
Cela m'a permis de me souvenir aussi du métro quand j'étais ado pour aller au collège et au lycée.
Ce n'est qu'arrivée en école supérieure que j'ai découvert que de toute ma promo j'étais la seule à être en état de choc à chaque fois que je devais prendre le métro : comme un enjeu délirant, pouvoir tenir le trajet...
@ lecazerty
Touchée de te lire ici, bienvenu sur la rame, avec ton subtile mouvement.
Sur la ligne 1, le métro s'est automatisé : mon fils insiste pour que nous empruntions le wagon de tête, pour regarder toutes les petites lumières qui jalonnent le tunnel. Une façon 'éclairée' d'arriver au bout ? Un seule condition, tenir en tête... tenir tête ? Tenir sa tête ?!
@ ours
Un souvenir d'un destin, non d'un dessin de Sempé : toute une famille encagoulée avec des palmes et des bouées dans les mains, menaçant le conducteur du métro : "A la mer, et plus vite que ça !"

Envol :

Délicieux. Foisonnant de vie et de courage. Cela sonne si familier, tellement ressentis. Merci, ce bijoux magnifique et acéré n'est parfois que le fardeau de l’exilé ; là, il n'est qu'engouement, énergie et amour du subtil.

Merci celuiquiportebien son nom : du coup je viens de relire ce 'vieux' texte, et il m'a fait du bien, précisément maintenant