Pourquoi je me sens si nulle ?

Tout est dans le titre...diagnostiquée zébrette récemment, je m'attendais à avoir un peu plus confiance en moi...et bien non, ça doit être pathologique chez moi c'est pas possible...Je n'arrête pas de dire que je suis nulle parce que ci parce que ça...bref, c'est usant!!!
Ça va vous paraître complètement insensé, mais je jouais au rummikub ce soir et impossible de trouver la solution pour poser mon dernier jeton...et ben voilà, je me dis que je suis vraiment débile et qu'avec ce soi-disant QI (elle a vraiment dû se planter la psy), j'aurais dû trouver !!!
Pffff...et du coup, je remets tout le "diagnostic" en question et je doute vraiment de qui je suis...c'est terrible!!!
J'aimerais tellement trouver un peu de sérénité et de confiance au fond de moi...
Bouh...j'ai presque pitié de moi...
Vous allez me prendre pour une folle ou une simple d'esprit, mais voilà , j'avais envie de partager ça ce soir...

Si tu as été diagnostiqué "zèbre" ou haut potentiel, alors c'est que c'est le cas effectivement .

et ben voilà, je me dis que je suis vraiment débile et qu'avec ce soi-disant QI (elle a vraiment dû se planter la psy), j'aurais dû trouver !!!
Pffff...et du coup, je remets tout le "diagnostic" en question et je doute vraiment de qui je suis...c'est terrible!!!

Y a peu de chance que tu obtiennes un score élevé à un test de QI par "hasard". Les tests sont faits de tel manière que le "hasard" n'a pas sa place!


J'espère que sa a pu t'aider ..

Merci Watou pour ton message encourageant!!!
Je passe ma vie à tout remettre en questions!
Il faut que j'arrive à "digérer" et intégrer mes zébrures dans ma personnalité..mais bien sûr entre la théorie et la pratique, il y a un monde!!!

et hop,

re-Bienvenue

Bonjour Sophie, poses tes valises, un petit café?

Installes toi, tu es la bienvenue

MERCI Je m'installe , je m'installe...:-) tout doucement

je suis en train de vous lire...
je me débrouille si mal dans cette vie...

Comme toi soph75 j'ai beaucoup douté et avec le temps beaucoup moins maintenant. Je pense que ça fait parti du processus de digestion.

Bienvenue Soph

Et se garder d'associer immédiatement "surdon" et "intelligence supérieure" (ce qui rejoins ce que tu dis, Fata Morgana). Parce que forcément, si on est diagnostiqué zèbre et que parfois on se sent totalement à côté de la plaque dans une situation supposée facile, notre estime personnelle en prend un coup... (expérience personnelle qui trouve écho chez moi)
Vous m'en voulez si je reformule juste ce que vous dites ? C'est pour mettre mon petit grain de sel dans cette conversation intéressante .

Salut à vous. Se trouver nulle c'est un truc de zèbre ?
Ca m'arrive tout le temps. Même quand je réussis un truc...
Mais rassure-toi, il semble que nous soyons arrivées dans la bonne prairie !
Bon courage pour digérer tes rayures

Se trouver moins nul parce qu'on réussit ce qu'on a entrepris n'est pas toujours valable quand on est particulièrement exigeant envers soi-même.

Se trouver moins nul par comparaison avec les autres n'est pas toujours valable non plus, parce qu'on peut se trouver moins productif ou moins avancé dans la réussite sociale, quand bien même on penserait avoir un plus grand potentiel.

Alors s'estimer soi-même doit aussi faire appel à une confiance qui ne s'appuie pas directement sur des preuves de réussite. Il y a en nous une volonté qu'il faut cultiver. Si nous avons passé un test que nous estimions déterminant, ce n'est pas essentiellement pour nous rassurer. C'était une affirmation de nous-mêmes qui ne représentait qu'un début.

Je ne pense pas qu'il faille mettre l'idée "d'intelligence supérieure" à la rue, mais juste y faire entrer le fait qu'on a des moments de grâce et des moments où on se plante, qu'être intelligent ne signifie jamais qu'on n'est pas infaillibles, et qu'en fait on est humains.

On est tous capables de dire/faire des conneries, comme le commun des mortels ; on n'est pas d'une essence différente (hey, vous avez remarqué que l'expression "même essence" peut s'entendre comme "même (essence de) bois" ? bref).
La vraie difficulté du surdoué à mon sens c'est quand il se mesure à l'aune de ce qu'il pense devoir être capable de faire : "Mais enfin, c'est facile, si je me plante dessus c'est donc que je suis idiot !", et qu'il voit toujours le verre à moitié vide même lorsqu'il est plein au 9/10èmes.

Relax

Etre zèbre ne veut simplement pas dire que l'on doit avoir réponse à tout et tout réussir.
Une fois cette (fausse) croyance évaporée, on se débarrasse du sentiment d'imposture, on retrouve la confiance en soi et un grand sentiment de liberté émerge.

C'est vrai que l'on a tendance à associer la zèbritude (oui oui) avec la réussite, mais au final, je crois qu'il est important de garder dans un coin de notre cerveau, qu'après tout nous restons des êtres humains.

Nous avons le droit de nous tromper, de ne pas réussir, de ne pas comprendre, nous avons le droit de tout.

La seule chose qui est compliqué pour nous, et pour moi entre autre, c'est d'accepter qu'on ne puisse pas. On a tellement envie de bien faire, on est tellement impliqué dans ce que l'on fait, qu'ils nous est INIMAGINABLE de ne pas réussir.

Encore aujourd'hui j'hésite à poster cet écrit, parce que je doute. Je me dis : mais si j'écris ça; est ce que les autres ne vont pas se foutre de moi ? Est ce que c'est bien ce que je raconte ? ... CETTE ORDRE DE QUESTIONS QUI T'EMPECHE D'ETRE SEREINE !!
Et bien ce soir j'aurai le courage de donner mon avis ==> JE POSTE !

Et....... JE COMPATIS Koubai!

Moi je n'aime pas les nuls !

Pourquoi... ?

J'aimerais bien pouvoir t'aider, sauf que je suis dans le même cas que toi !

Pire : je pense que si je me sens nul, c'est justement parce que je suis nul !

Maigre réconfort : il y en a des encore plus nuls, qui n'en ont même pas conscience (y compris sur ZC, je ne dis pas du tout cela en visant ceux qui ont posté sur ce fil).
Mais ça ne me réconforte pas du tout en fait.

Je n'ai pas la solution.
Je vais relire les réponses des autres.

Une histoire d'image de soi (késako ?). D'exigences. Aucune idée...

A suivre...

Que c est bon de trouver son troupeau après des années d errance et de sentiment de n être qu un vilain petit canard ( non pas que je me prenne pour un cygne ) même si ce troupeau de zèbre a la fâcheuse tendance a se prendre pour des ânes
voila c est tout ce que j avais a vous dire mis a part que j ai souri et que maintenant j ai une petite larme a l oeil en lisant ce que je n arrête pas de ressasser dans ma tête ( jamais a voie haute, bien trop honte .. )
ça fait du bien de voir que je ne suis pas seule a penser ça de moi et que je ne suis pas bonne a enfermer en attendant le jour ou je serais trop fatiguée de moi et que j essaierais d en finir ( même si pour l instant malgré cette envie de tout arrêter , j ai toujours cette folle envie de vivre )
ps: toute allusion désobligeante envers tel ou tel animal dans le texte ci dessus n est que fortuite étant donné mon profond amour et respect envers eux :p

Bon... j'espère ne pas polluer ce post.

Je ne suis pas diagnostiquée zèbre mais j'ai quelques doutes sur la question d'en être un ou non.
Et, je me sens nulle mais …nulle! C'est fou, je n'arrête pas de me dire: pourquoi je me pose la question d'être zèbre si je me sens si nulle?

Peut-être parce que je sais que j'ai bien quand même quelques capacités mais que j'ai quelques actes, pensée, etc... bizarres (pour les autres, ils ne le disent pas mais ça se voit qu'ils le pensent).

J'aurais donc quelques questions( j'espère que je ne frôle pas le HS, il me semble que non car c'est ce qui me fait me sentir si nulle, si... à l'ouest):
- Etes-vous très souvent dans la lune?
- Etes-vous très facilement/souvent décontenancé par une question "bateau" si le contexte est stressant/angoissant (dû à la personne, au lieu, etc...)? C'est-à-dire, répondez-vous soit après un bon temps de réflexion ou soit une réponse complètement à l'ouest?
- Vous arrive-t-il souvent de comprendre de travers une question/explication?
- Etes-vous peu sensible à l'humour globalement utilisé par vos congénères (personnes du même âge)?

Bon, je vais m'arrêter là parce que je pourrais continuer longtemps.

Je vous avoue que je suis assez perdue et j'ai besoin d'échanger à ce sujet avec vous.

Je me demande d'ailleurs si tous ces phénomènes n'ont pas augmenté depuis que je me soupçonne zèbre, comme si j’avais d’autant plus de mal à… m’adapter. Oui, j’ai l’impression d’avoir eu un filtre de compréhension face à ce que les autres disent. Et ce filtre a plus ou moins foutu le camp…
Au travail, je me rends compte que je comprends quasi systématiquement de travers ce qu'on me demande. Soit je trouve le moyen de comprendre quelque chose dans un sens métaphorique, soit dans un autre sens tout simplement, soit je suis tellement dans la lune et pense tellement avec mon propre système de pensée (bizarre sûrement) que je me dirige direct vers ce à quoi je pense alors que ce n'est pas ce que l'on attend de moi (et que, je le sais en fait - c'est bizarre d'ailleurs).

Sinon, je suis nulle en pratique, tout ce qui est manuel. C'est horrible, je passe pour une demeurée à tel point que je me demande si je ne suis pas plutôt déficiente mentale qu'autre chose (je précise que j'ai abandonné mes études, je fais un travail manuel).
Je suis lente aussi et je semble n'avoir aucune logique spatiale, aucune logique tout court.
Je peux aussi continuer au niveau social qui commence à devenir insoutenable.
Avant (la découverte d'une possible zébritude), je me mentais à moi-même en faisant semblant de vouloir faire les mêmes choses, les mêmes sorties que les autres, à côté tous ces gens... mais maintenant, j'ai d'autant plus de mal. Je réalise vraiment que je suis INCAPABLE de trouver ma place parmi les autres. J'ai beau chercher, elle n'y est pas. Ne vous méprenez pas, je suis plutôt appréciée au taf, par exemple, ok, mais il y a une barrière. Je suis à part. Et j'aurais beau essayer de faire la fête avec les autres, etc... ça ne marchera pas. J'ai essayé, vraiment, mais rien à faire... Ce n'est pas la faute des autres. Et je commence à penser que ce n'est pas la mienne non plus. Je n'éprouve aucun plaisir à faire la fête comme les jeunes de mon âge, à passer trop de temps avec eux, un peu, ça va mais sinon... J’ai fait plusieurs fêtes, comme les autres… A chaque fois, je revenais et je pleurais un bon coup, sans (apparemment) savoir pourquoi. En fait, je passais un très mauvais moment à ne pas savoir ce que je foutais parmi les « miens » qui ne sont tellement pas comme moi.

Et cette hypersensibilité à la noix qui me fracasse à chaque instant : un mot, une grimace, un acte aussi bénins soient-ils, et hop, je me monte le bourrichon… ou je cogite cogite…
Cette même hypersensibilité qui fait que je n’aime pas critiquer les autres (empathie quand tu nous tiens), ce que beaucoup de gens font avec plaisir… et puis, les fringues, l’apparence, la mode, etc… ce que j’appelle les « trucs de surface », je m’en fous comme d’une guigne…

Sinon, pour revenir sur la logique, moi, contrairement aux zèbres, j’ai l’impression de ne pas en avoir. Je mets du temps à comprendre, comme si l’explication n’allait jamais assez loin ou parce je suis complètement à côté de la plaque. En cours, c’était pareil. Ma mère me disait bornée à cause de ça. Je réalise qu’elle me croyait un peu fière pour admettre que ce qu’elle me disait était simple/logique/vrai alors que, vraiment, je ne comprenais pas.

Et puis, je n’ai pas de culture et je n’arrive plus trop à lire. Comme si, au fond, je me disais « à quoi bon ? ». C’est marrant, avant, j’étais un peu l’intello (pas au niveau culture par contre). Là, je passe un peu pour l’idiote du village.

Je pourrais continuer comme ça pendant des heures. Je suis assez mal. Je ne sais pas si tout ça vous parle mais je me disais que rentrer dans les profondeurs du pourquoi on peut se sentir si nuls, ça peut peut-être aider un peu…

Au fond, c’est sur ça que je voulais revenir, quelles sont, précisément, les raisons de votre sentiment de nullité (je veux dire, au quotidien, qu’est-ce qui vous arrive ?) ?