Qu'est-ce qui au quotidien vous fait vous sentir différent(e) ?

Le fait que la discussion s'arrête là où j'ai l'impression qu'elle n'a pas encore vraiment commencé.
La solitude de ma pensée qui continue son chemin.

- Ceux qui entravent, dénaturent, anesthésient, falsifient ou étouffent un bien-être relationnel
- Le fait de penser qu'aimer c'est 1 + 1 = 3 (soit toi + moi = toi, moi, nous)
- et celui de trouver choquant et amoral de spéculer sur le travail d'autrui
- mon allergie aux ordres
- le besoin de grosses plages de solitude pour retrouver mon équilibre
- les hommes que je pourrais aimer mais qui fuient quand ils se rendent compte que mon univers à un QI (soupir)
- ceux qui continuent d'expliquer alors qu'il est manifeste que j'ai compris depuis belle lurette (ne pas s'endormir...)
- ceux qui disent avoir compris mais n'ont pas capté grand chose (zen !)
- la compréhension de la part ego/projection sous-jacentes à la communication et son respect silencieux
- mon humour (seuls mes murs me comprennent)
- ma relation au temps-espace-musique
- mon blocage sur fa/la en toutes clés alors que j'ai appris le solfège à 4 ans, ça perdure !
- le fait de ne plus pouvoir toucher un piano depuis 21 ans (perfectionnisme obsédant)
- mon émotivité de m***de !!!

- Parler avec les autres (dans leur grande majorité)

- comprendre les sous entendus instantanément, ainsi que les niveaux et associations impliquées dans les idées à condition que le discourt soit cohérent,
- adapter mon discourt à la personne: niveau de langage, rapidité de réflexion, préjugés, peurs... quandje le veux bien,
- sentir et ressentir les émotions d'autrui parfois plus clairement qu'eux meme,
- douter de mes jugements s'ils sont personnels,
- stresser de décevoir ou faire souffrir les autres involontairement,
- faire plusieurs choses compliquées rapidement et simultanément si je suis inspirée,
- ne faire que ce que je veux, quand je veux,
- faire peur surtout dans les organisations publiques (hopitaux, ecole ou les cadres ne supportent aucune initiative subjective),
- être volubile, avenante et tactile sans aucune conscience des codes collectifs, ni de la juste réserve qu'implique la nouveauté d'une rencontre...
- avoir été source d'incompréhensions et de souffrance pour mes parents.

à part les 3 dernières phrases, tout pareil que coeur sensible
chez moi le tactile ch*e grave avec les "inconnus" à part serrer la main, réflexe spontané mais visiblement étrange pour une femme... du mal à faire la bise aux gens que je croise tous les jours ! j'le faisait dejà pas a mes parents alors...

et je rajouterai mon coté très "premier degrés" qui fait que je n'arrive pas à concevoir qu'une histoire pour enfant soit totalement illogique ou sans bases créatives crédibles... sous prétexte que "c'est bon c'est qu'une histoire"...

être celle à qui on demande de chercher un numéro dans une liste pour gagner du temps
se sentir tout à la fois très nulle et intelligente
sentir, entendre ce que les autres ne sentent ou n'entendent pas
prendre plaisir à étonner les gens en leur répondant avant qu'ils n'aient posé la question
prendre une douche ou ouvrir mon frigo en pensant à tous ceux qui ne le feront probablement jamais dans leur vie
faire une proposition qui n'est pas entendue et attendre, s'emmerder, et une heure plus tard entendre quelqu'un dire (quand ça arrive!) : c'est ce qu'elle a proposé tout à l'heure en fait ...
en rencontrant quelqu'un, être tellement polluée par les infos qui se dégagent d'elle, ne pas savoir quoi dire et se sentir très con.

- parler aux gens sans être vraiment là, alors qu'eux sont complètement concentrés dans la conversation (et que moi je refais la déco de leur appart ou que je pense à un projet en cours ou à venir ou tout ce qu'il me reste à faire... soupir)
- ne pas arriver à m'intéresser aux mêmes choses que les autres, en particulier les filles, ce qui m'exclut d'office, même si je vous jure que je fais des efforts (je ne suis pas très douée pour la mode ou le ménage ou les potins... soupir)
- avoir des compétences de couteau-suisse : je sais faire plein de choses dans plein de domaines différents (informatique, dessin, mathématiques, droit, littérature...), mais ça ne me sert jamais à rien, et je n'en parle à personne parce qu'ils ne comprennent pas pourquoi je n'ai pas une passion comme tout le monde
- le fait de savoir dès les premiers mots échangés avec quelqu'un si je vais l'aimer / le détester / le craindre / s'il est dangereux / intéressant / froid..., surtout quand ce sont des "amis d'amis" et que notre ami commun me soutient qu'il/elle n'est pas comme ça... alors que mon pressentiment (on peut même parler de certitude, de savoir inné, vu que je ne doute jamais de ce que je ressens) se vérifie systématiquement.
- et dans le même ordre, le fait de ressentir ce que mes proches vivent, parfois avant même qu'ils ne le vivent, ou alors quand ils le vivent sans encore le savoir (par exemple une histoire d'amour, un burn out, une dépression), avec une empathie si violente que parfois je ne sais plus si ce que je ressens sont mes sentiments ou ceux des autres (et là c'est très dur de distinguer)
- le fait de bouillir à l'intérieur, alors que tout le monde me trouve d'un calme exceptionnel (pas plus tard qu'il y a 2 jours, un ami que je pensais proche m'a demandé comment je faisais pour être aussi calme)
- le sentiment que je n'agis jamais comme je devrais, comme une personne normale le ferait, même si avec le temps, j'ai appris à me plier aux "codes de conduite" des différentes personnes qui m'entourent
- le fait d'arriver à faire des choses que les autres ne savent pas faire (par exemple, toujours dépasser ce que j'apprends dans les livres, en anticipant les chapitres suivants, sans même m'en rendre compte), sans pour autre être capable de faire des choses que les autres trouvent faciles (une conversation basique, ou en ce moment, apprendre à conduire)
- le fait que mes rêves se modifient (par ex, un revolver qui se transforme en appareil photo, ou un personnage qui change de sexe, de nom ou d'âge) et que je rêve régulièrement "en homme"

Scruter les gens pendant que mon épouse me fait les gros yeux pour me dire d'arrêter.
Faire pleurer les gens quand je discute avec eux, sans le vouloir en touchant un point sensible.
Être incapable de répondre à la moindre question simple sans en faire cent pages...
Avoir des intuitions qui m'ont permis de conduire la barque de ma vie sans comprendre comment à la surprise générale.
Avoir sans arrêt les tripes à l'air à cause des émotions incessantes.
Savoir avec mon ventre.
Sentir le danger dans les autres.
Répondre que je ne sais pas alors que je ne sais tout simplement pas laquelle des idées qui me viennent à l'esprit est la plus pertinente.
Ne pas comprendre à quoi servent les discussions quotidiennes.
Être terrorisé par le monde du "travail".
Être totalement inadapté, angoissé une semaine à l'avance à l'idée de devoir sortir de chez moi.
Me sentir horriblement mal au milieu des autres. Ne pas voir ce qu'il y a de drôle.
Ne pas savoir parler d'autre chose que des sujets-clés... (La vie, la mort, Dieu, la philo, l'art...) avec tout le monde.
Écrire des poèmes mentalement dans la rue, et écouter mes disques dans ma tête.
Me mettre à l'écart d'un groupe d'amis et mettre un écouteur.
Être surpris par l'aplomb des gens. Les voir plus intelligents que moi. Me trouver hagard devant eux. Me sentir con.
Éprouver dans mon cerveau un silence lourd de sens.
Être incapable de décomposer les choses, les concepts et tout ramener tout le temps à une unité simple.
Admirer l'aisance du boucher. Des artisans. Les regarder comme de derrière un hublot.
Ne pas comprendre comment on peut ne pas comprendre.
Étourdir les gens par mon aisance à parler dans un micro.
"Sentir" sans voir. Sentir les ambiances avec ma peau.
Me mettre à l'écart. Vouloir fuir dans ma caverne les discussions animées et me tortiller sur ma chaise.
Avoir peur de ne pas savoir quoi dire en société.
Être emprunté au contact d'autrui et ne pas parvenir à comprendre s'il parle au 1er, 2em, 3em ou 4em degré...
Être gêné par le mouvement autour de moi.
Ne pas supporter l'odeur des pots d'échappement.
Oublier de manger quand je suis dans un "projet".
Rester immobile et debout au milieu de la pièce à cause d'une idée qui me vient, les yeux dans le vague.
Ne pas pouvoir rester assis à table avec les autres, et devoir m'isoler, même une seule minute.
Ne pas être "bien élevé".
Sursauter sur une phrase énoncée ici ou là qui déclenche une chaine de pensées.
Me lever brusquement de table, y compris avec des invités pour noter une idée.
Attendre que tout le monde aille se promener pour reprendre mes esprits, tout seul chez moi.
Ne pas me coucher en attendant le "flash".
M'ennuyer de partout.
Trouver les choses mornes et plates.
Bâcler mes lectures en cherchant LA formule qui changera tout !
Méditer une phrase ou un micro-évènement pendant des années...Des décennies.
Exploser d'enthousiasme puis au bout de deux-trois jours voir le soufflet retomber.
Chercher sans cesse de quoi nourrir ma pensée. Inextinguiblement.
Sans arrêt avoir besoin d'aliments mentaux nouveaux.
Être horrifié par les choix socio-économiques et scientifiques dont je sais qu'à terme ils produiront des calamités.
Faire l'enfant (y compris la voix..)
Souffrir de la dureté et de l'inflexibilité de la matière.
Voir les dangers domestique ou autres au premier coup d'œil.
...Ah oui ! Me tenir dans des positions souvent douloureuses pour masquer l'hyperesthésie désagréable de mon corps.
Et
et
et...
Chanter en écrivant...Écrire trop vite pour mon stylo...Capable d'assurer comme une bête et de m'effondrer tout aussi bien.
Tout commencer, et seulement commencer...
Et
et et...
Sob... Et pleurer parce que je sais que je ne serai jamais comme les autres...

Avoir des solutions, sans rien comprendre aux situations
Que les films du genre gremlins et autres interdit au moins de 12 sont pour moi des films d'horreur avec cauchemars à la clef
Ne pas aller aux poses cafés pour discuter foot ou tennis avec les autres
Siffler ou chanter des airs de la flute enchantée en travaillant
Jouer mal (moyennement) de 4 instruments de musique
Savoir faire des programmes dans plus de 8 langages informatique différents
Quand des types qui ont bac +5 viennent me demander ce que je pense de leur algorithme (je n'ai qu'un BTS)
Parler des journées entières en alexandrin
Quand je m'aperçoit que personne ne voit que je parle en alexandrin
Avoir eu pendant des années comme livre de chevet le Quid
Quand mon objectif depuis tout petit est d'être grand père pour m'amuser avec plein de petits enfants
De ne pas pouvoir dormir ou me relaxer si mon orientation ne me permet pas d'observer facilement et de réagir à une possible irruption agressive
Avoir 3 romans, 4 scenarii, 1 pièce de théâtre et 3 sites internet commencés mais non terminé
Ne pas savoir demander de l'aide, ou du moins ne pas savoir le faire comprendre aux autres
Faire avancer les objectifs du groupe avant les miens
Lorsque je passe les 2/3 de mon temps de travail à écouter des conférences ou lire des articles sur wikipedia
Quand je disserte sur la philosophie du développement informatique alors que mon collègue me demandait juste ou trouver un fichier
Ne pas comprendre que la naïveté soit mal perçu alors qu'il n'est pas d'apprentissage sans elle
Quand j'apporte des crêpes au travail pour tout le monde sans raison particulière
Ne pas pouvoir prendre de décision si je ne connais pas tous les paramètres

+ beaucoup de choses déjà citées

Ledruide C'est émouvant.

Il serait intéressant de créer sur ce fil des centons. C'est à dire prendre dans ce fil les phrases d'autres zèbres, des remarques qui nous correspondent, pour composer ainsi le profil de notre différence...Je ne m'attends pas à ce que cette idée ait du succès.
Un centon est une œuvre littéraire constituée d'éléments repris à une ou plusieurs autres, et réarrangés de manière à former un texte différent. Le terme est d'origine latine (cento) et désigne à l'origine une pièce d'étoffe faite de morceaux rapiécés. Wikipédia

Je vais en rajouter deux, dont je me suis rendu compte hier soir :

- ne pas parler de ce que je pense, parce que même l'idée la plus light terrorise les autres (ceux dont je suis différente)

- ne pas parvenir à être heureuse, parce que je me demande pourquoi je suis heureuse, est-ce que je suis vraiment heureuse, et du coup je ne le suis pas pleinement (en tout cas jamais bien longtemps)

- ne pas connaitre ou presque le sentiment de sérénité, de paix intérieure

Caeruleum a écrit:

- ne pas connaitre ou presque le sentiment de sérénité, de paix intérieure

Idem. C'est là toute la source de mon écriture. Créer le monde dont j'ai besoin...
Comment faire pour arrêter de se regarder "du dehors" ?

Fata Morgana a écrit:Il serait intéressant de créer sur ce fil des centons. C'est à dire prendre dans ce fil les phrases d'autres zèbres, des remarques qui nous correspondent, pour composer ainsi le profil de notre différence...Je ne m'attends pas à ce que cette idée ait du succès.

Détrompes-toi c'est une excellente idée (bon tu le savais déjà mais il fallait trouver une formule...celle ci ou une autre, quel différence...pas besoin de te détromper )
Nous pourrions de même créer un sondage exhaustif reprenant l'intégralité des points évoqués ici et demander à tous les membres de pondérer chaque proposition d'une note de 1 à 5 afin de ressortir les caractéristiques bien ordonnées et leur probabilité de lien avec la diffelligence...

La question préalable est : quel sont les droits de réutilisation des posts ? Droit d'auteur et il faut demander individuellement la permission à chacun des membre ayant posté ? Ou alors on s'en tape et je fait une synthèse dans la journée/soirée/nuit, puis je la soumet à vos corrections/adaptations et ensuite c'est partit pour le sondage sur un site dédié avec une clef d'accès ?

Dans le même ordre d'idée (mais je m'éloigne un peu du sujet principal), il pourrait être intéressant de synthétiser les problématiques de beaucoup de posts du forum en un document unique, ce qui nous permettrait peut-être d'ouvrir des pistes de réflexions quand aux solutions envisageables, il y a dans ce forum des années/homme (et femme bien sur) d'introspection qui peuvent très certainement aider l'humanité (soyons modeste ) dans son ensemble (ou du moins nos semblables)

Tu as l'air d'être capable d'organiser ta pensée, ce qui est loin d'être mon cas...Par exemple je suis incapable de répondre à un questionnaire, vu que je pars dans mille possibilités à la fois et ne peux rien discriminer, sinon aux extrêmes.
J'ai un peu peur de mon idée tout d'un coup... Mais bon, une fois lancée elle ira où peut.
Donc 1) contacter du modo. 2) essayer une synthèse 3) lister l'ensemble...Ça, ça m'a tout l'air du plan qui va devenir un full time job...Tu as un sens de l'organisation à en croire tes capacités pour gérer plusieurs langages informatiques. Je risque d'être bien inutile sur ce point...

"il pourrait être intéressant de synthétiser les problématiques de beaucoup de posts du forum en un document unique,"

Oui mais à condition au préalable d'en définir le contenu, genre "ressentis de la douance" ou "vécus de la douance".

J'ai parfois recomposé des livres de poésie en utilisant une phrase d'un auteur différent par ligne et en mettant le nom de l'auteur à la fin de ladite ligne. Hélas, je ne sais plus ce que j'ai fais de ces "centons"...
Je pense que l'ensemble devrait être présenté avec un seul sujet qui s'exprime: JE. Et appeler le tout: " Je zèbre".
Ce qui est vrai c'est que de manière transversale, les vécus zèbres sont dispersés ici ou là sur différents fils.
Il faudrait une vue en arborescence avec deux directions de départ: ce qui est positif, procure du plaisir et ce qui est négatif, procure du mal-être.

Et d'ailleurs, arrivera t-on au bout ? Primo, en parler à Luc, que je ne sais pas contacter. De toute façon, il faut un directeur de projet, ce que je ne saurais être. Il faudrait surtout en faire un livre. Là le concept trouverait toute son utilité.
On peut continuer à en parler où pour ne pas polluer ce fil ?

Polluons, polluons !

Halte là !!

Les écrits d'un forum appartiennent à leurs auteurs ! Si vous citez des personnes dans un autre contexte, il faut obtenir leur autorisation.

Ces débats ont eu lieu par rapport au WiQi : wiki.zebrascrossing.org

Pour les centons, vous pouvez lire le livre existant de Cécile Bost, basé sur un autre forum (éteint depuis ?) :
http://www.amazon.fr/Différence-souffrance-ladulte-surdoué-Cécile/dp/231100252X

Et pour la pollution... :
http://www.amazon.fr/Mal-propre-Polluer-pour-sapproprier/dp/2746503603/ref=sr_1_10?ie=UTF8&qid=1300106281&sr=8-10

augenblick a écrit:Halte là !!

Les écrits d'un forum appartiennent à leurs auteurs ! Si vous citez des personnes dans un autre contexte, il faut obtenir leur autorisation.

Ces débats ont eu lieu par rapport au WiQi : wiki.zebrascrossing.org

Pour les centons, vous pouvez lire le livre existant de Cécile Bost, basé sur un autre forum (éteint depuis ?) :
http://www.amazon.fr/Différence-souffrance-ladulte-surdoué-Cécile/dp/231100252X

Et pour la pollution... :
http://www.amazon.fr/Mal-propre-Polluer-pour-sapproprier/dp/2746503603/ref=sr_1_10?ie=UTF8&qid=1300106281&sr=8-10

Pour les auteurs on y pense déjà...
En fait, c'est une des meilleure trouvaille pour ne jamais rien pouvoir faire, mais tant pis ! On a l'habitude..Quand on est pas l'auteur de son propre être on se demande en quoi on peut se croire l'auteur de ce qu'on produit... Vieux débat que je me tiens par devers moi depuis des éons.
Ce qui me rappelle un bombage qu'on voyait à Bruxelles: " Tout est permis, rien n'est possible"...
Le livre de Cécile Bost, je l'ai déjà lu. Il est stylistiquement technique et peu créatif et n'a rien à voir avec mon idée.

Mais bon, on a déjà parlé de tout ça par MP, et on va voir ce que ça va donner.
Perso ça m'inspire que voici une des illustrations les plus éclairantes qu'on peut faire sur les causes de la solitude du zèbre: fonctionner dans un système gaucher et procédurier.

J'ai souvent envie de me jeter sur les gens qui me plaisent, et pourtant je ne le fais pas sans leur avoir demandé leur accord . J'ai souvent peu fait, mais ce fut bien fait.

Rassure-toi augenblick, nous n'avons aucunement l'intention de faire quoi-que-ce soit sans l'accord des auteurs, Luc nous à proposé d'utiliser le wiki comme support du travail que nous souhaitons accomplir, et nous allons faire tout ce qu'il faut dans les règles

Moi j'ai perdu l'envie...

Ton envie semble fragile Fata et à tonalité culpabilisatrice (comme si je pouvais être coupable de t'avoir coupé la chique, ce qui est bien sûr non envisageable).

Ledruide, je ne suis pas inquiète, j'ai juste en mémoire ce sujet sensible car il a contribué pour 1/3 à la scission du forum le mois précédent ton inscription et celle de Caeruleum.

L'idée du WiQi est une bonne idée . Pour ma part, ça ne me dérange pas qu'on me propose un texte achevé en me demandant mon autorisation, qu'en général j'accorde quand je me sens respectée .

augenblick a écrit:Ton envie semble fragile Fata et à tonalité culpabilisatrice (comme si je pouvais être coupable de t'avoir coupé la chique, ce qui est bien sûr non envisageable).
.

Ce n'est pas personnalisé, c'est un peu le sentiment global d'avoir toujours à se dépêtrer dans des tas de considérations pénultièmes qui me fatigue. Et en général c'est tout à fait le genre de tue l'amour qui me démotive instantanément.

Je me doute, pas d'inquiétude ; mais on vit mieux en solidifiant ses envies/amour et en trouvant le moyen de survivre à la frustration. C'est un peu moralisateur, mais quoi, je t'aime bien, alors je l'ouvre .

Euh...Ce n'est une frustration qu'en partie, puisque je me fais de toute façon ma propre tambouille tout seul. C'est pour les autres que c'est éventuellement une opportunité. Mais bon.
Quoi qu'il en soit il n'est pas à l'ordre du jour de jeter sur la place publique des équations révolutionnaires. Faut pas pousser non plus, c'est pas du Goethe.

Le fait que je ferais sans doute mieux de faire pousser mon herbe avec des lampes au sodium et fumer des joints toute la journée plutôt que d'avoir des idées qui de toute façon ne servent à rien et dont tout le monde se fout.

Fata Morgana a écrit:Le fait que je ferais sans doute mieux de faire pousser mon herbe avec des lampes au sodium et fumer des joints toute la journée plutôt que d'avoir des idées qui de toute façon ne servent à rien et dont tout le monde se fout.

Pour revenir au topic :
Quand je suis persuadé que mes actions et mes paroles ne servent à rien puisque personne ne semble s'y intéresser

Continue donc de nous abreuver de tes réflexions Fata, je ne m'en fout pas et je ne suis probablement pas le seul

Bonjour à tous!
Ben moi ce qui me fais ressentir que je suis différente, c'est déjà les autres qui me le disent: "tu fonctionne pas pareil, tu vois ou ressent des trucs qu'on ne voit pas, tu as deux cerveaux, tu as une intelligence instinctive.." selon ma maman, mon mari, et certains proches.

Le fait que je sais toujours ou je me trouve, c'est à dire en gros que tu me colle n'importe ou, même à l'étranger, je sais ou sont les quatres points cardinaux et je peux retrouver ma maison(comme les chats qui voyagent... hihihihi..)..
Comme si j'avais une boussole intégrée..

Le fait que j'aime ou n'aime pas des choses qui font ou pas l'unanimité... Mais bon! Chacun ses gouts...

J'ai un don avec les animaux parait-il! Je les attire, on se "comprends".. Particulièrement les chats et les chevaux.
Ils sont mes amis, mes compagnons.. On s'entends bien, et j'adore les dessiner!!
Mais je n'ai jamais fais de zèbre... Je vais remédier à cette lacune..

Le fait que les autres ne voient pas certaines choses qui à mes yeux sont évidentes..

Je suis hyper lucide, je ne me bouche pas les yeux, jamais, et je sens les "choses", les "événements" arriver...
Malheureusement, je me trompe rarement, et je suis même souvent en dessous de la réalité, car tout de même, je suis une grande optimiste, malgré ma lucidité..

Voilà en gros pourquoi je me sens différente..

- Savoir faire des choses sans les avoir apprises.
- La lucidité.
- Le "phrases qui tuent". En réunion professionnelle par exemple, faire en quelques phrases la synthèse qui plonge tout le monde dans un tel silence (réflexif) qu'on se demande... quelle énorme connerie on a pu dire. Découvrir le raisonnement au moment-même où on le formule soi-même. Et donner à sa hiérarchie des envies de meurtre.
- Ne pas se rendre compte de choses évidentes, en voir d'autres que les autres ne perçoivent pas.
- Tout démonter, analyser, chercher à expliquer (jusqu'à épuiser son entourage).
- Être inextricablement humble et orgueilleux (pour ne citer qu'un des paradoxes les plus évidents, parmi ceux qui me mettent perpétuellement en tension intérieure).
- Ne rien commencer facilement. Idem pour ce qui est de finir. Idem pour ce qui est de persévérer. Et pourtant faire plein de choses et les réussir, sans méthode apparente. Travailler vraiment très très vite parfois.
- Être d'ailleurs aux yeux des autres une personne en réussite, avoir bien du mal à cerner ses mérites. Passer pour un faux modeste alors qu'on a juste du mal à se percevoir (et s'apprécier).
- D'où malentendus et honte de ses "facilités".
- Les choix... torturants et les sentiments... complexes. Trop d'émotions toujours, les larmes aux yeux et la gorge serrés pour des riens.
- Des moments de réflexions qui rendent totalement étanche au monde. Difficile aussi pour l'entourage.
- Toujours plus "royaliste que le roi" en même temps qu' "aquoibonniste". Très (trop) porté sur les autres.
- Compter sur les doigts d'une main les personnes avec qui vraiment parler des sujets qui m'intéressent. La hantise de paraître péremptoire.
- Avoir très peu de limites morales, s'adapter sans cesse à celles des autres.
- Ne pas rire des mêmes choses que la plupart des gens. Sonder les personnes par l'humour.
- Un rapport au temps particulier aussi je crois. Je suis obsédé par la question du temps et de la mémoire.
- Être vraiment très créatif par moment avec des grandes périodes de flemme et de glandage.
- Totalement négligent sur certains points. Irresponsable même. Hyper-responsable sur d'autres.
- Aimant cette vie malgré tout !

Bon, je ne sais pas si je suis vraiment un zèbre ou pas, mais je vais redire ce que j'ai dit dans ma présentation, à savoir pourquoi je me sens différent.

-il m'arrive de trouver très ennuyant ce dont parle les gens de mon âge (alcool, fêtes), alors que je suis très confortable avec des adultes, à tel point que je préfère rester avec les adultes dans les diners de famille.

-j'ai des facilités en sciences. En maths et physique, je comprends tout très rapidement, ce qui fait que je trouve les cours ennuyant, parce que l'on reste trop longtemps à mon gout sur un point.Cependant, depuis mon entrée au lycée je n'ai plus d'excellentes notes en math et physique, car je fais des erreurs de calculs et d'autres erreurs stupides.

-J'aime beaucoup les jeux de mots, et j'en fait un grand nombre (au grand dam de mes amis )

-Je suis très sensible. Malgré mon âge, il m'arrive asez souvent de pleurer, et souvent pour pas grand chose ( mais ça je m'en rend compte après )

-Je suis intéressé par la physique, et particulièrement ce qui est compliqué (en ce moment je lit un bouquin génial sur la mécanique quantique).

-J'apprend plutôt vite en autodidacte. Par exemple, durant les grandes vacances de l'année dernière, j'ai appris le C en deux mois.

-J'ai plutôt une bonne capacité de concentration. Ça m'est déjà arrivé au collège de lire un livre ou un manga passionnant, et de me rendre compte que tout le monde est rentré en classe depuis 10 minutes quand j'ai fini.

-Mon imagination est impressionnante, je me suis crée un monde de toute pièce.

-Pour finir, j'ai vraiment une très bonne mémoire, ce que ma mère me fait remarquer depuis que je suis tout petit.

Aller au boulot à pieds, quand les autres prennent le métro (no offense Manou )
Y aller les mains dans les poches, quand les autres prennent un sac ou une sacoche. (qui reste immobile et fermée toute la journée)
Faire une sieste après le repas, quand les autres discutent.
Avoir besoin d'être accepté (j'allais dire aimé !) par les collègues de boulot (oui, là, je crois qu'il y a un sérieux problème)
Vider mon appartement la veille de l'état des lieux de sortie, quand les autres planifient à l'avance (oui, c'est un pléonasme)
Avoir envie d'aborder chaque personne dans la rue pour lui dire : "le monde est comme tu l'imagines" et partir en souriant, quand les autres s'ignorent ou se bousculent.

°

Ma ceinture de champion du monde me fait me sentir vraiment différent

Aimer manger de manière routinière, au point que mon beau-père qui prépare les repas s'arrache les cheveux tous les soirs.
C'est la seule chose notable dans mes journées habituelles puisqu'elles comprennent peu de contact avec d'autres personnes.
Autrement, il y a :
- quand je suis chez ma mère, ou en cours de piano ou de violon, le port des bouchons pour ne pas souffrir de bruits qui paraissent tout à fait supportables à mon entourage ;
- pendant ces cours de musique, mes professeurs qui s'étonnent que j'aie de meilleurs réussites dans le plus "compliqué" que dans le plus "facile", celui de violon qui passe beaucoup de temps à me rassurer, et celui de piano qui donne carrément dans la sophrologie pour que je tremble moins ;
- quand je suis chez mon psychologue, eh bien, le fait je sois chez un psychologue ;
- quand je rencontre des gens, que je les regarde peu, que je leur sourie peu, que je leur parle peu ;
- quand je marche dans la rue, l'absence du besoin de regarder à gauche et à droite pour repérer les voitures, et la marche les yeux fermés quand personne n'est là pour appeler les urgences psychiatriques ;
- quand je sors tout court, l'angoisse.

Je ne me sens pas différent. Ce sont les autres qui le sont...

C'est de passer une journée sans dire un mot au bureau, sans vraiment faire la tronche, juste ne pas avoir envie de parler pour ne pas entendre toujours les même reponses.

Pouahhh, ce que ça fait du bien de vous lire .. de voir que des petites choses qu'on se pensait les seuls à éprouver / penser, devant l'incompréhension/l'indifférence des autres, sont en fait communes à un certain nombre de gens, ou plutôt un nombre de gens certains.

Je pourrais moi aussi apporter des élèments de réponse à ce sujet mais.. là je n'aspire qu'à aller me coucher ! Je voulais juste vous faire part, avant de l'oublier, du sentiment positif qui m'a envahie en lisant vos posts

Gute nachte !

.

Pourquoi je me sens différente...

Cette rapidité, en classe, qui me vaut des regards écarquillés: "Non, c'est pas possible, t'as fini?"...eh oui. Cette rapidité de compréhension, cette facilité à effectuer les exercices que je vais ensuite expliquer aux autres, qui n'ont rien de mieux à dire que "Ouah, mais t'es bizarre d'avoir fait ça si vite, il est méga dur cet exo".

Cette propension à lancer des traits d'esprits qui n'amusent que moi, à rire des petits malheurs racontés d'une voix mélodramatique, à faire remarquer à celui qui se plaint qu'il peut encore faire ça, et ça pour améliorer les choses. Cette propension à parler de choses qui gênent dans une conversation d'ados. Non, la psychologie, même de "base", non, la physique quantique, non, la biologie, ça les intéresse pas. Vive la terminale S. Ces réflexions qui se heurtent à un mur, tout simplement. Non, le mot ne l'a pas fait penser à ça. Non, la situation n'est pas semblable à ça.

Cette façon qu'ont les gens de m'oublier. Ils parlent entre eux, je n'ai rien à dire, je regarde, j'écoute, mais je suis là. Et si j'interviens, nul ne m'écoute. Nul ne cesse de parler. Ils resserrent sans s'en rendre compte, je pense, le cercle, et me voilà face à des dos, à demander un peu de place. Qui se refermera vite. Et pourtant, ce sont mes amis, mais voilà, parfois je suis transparente.
Leur incapacité à se remettre en question. Je pars du principe que rien n'est sûr, j'écoute tout. Même ce que je trouve improbable. Mais eux, non, ils ont raison, les autres ont tort.

Mon exigence envers moi-même, et ma haute idée des relations humaines. L'amitié pour moi, ce n'est pas échanger trois mots. L'amour, ce n'est pas juste embrasser quelqu'un. Et mes valeurs, trop entières, trop "anciennes".

Quand je suis la seule à sursauter au petit bruit, à plisser les yeux au soleil, à photographier une fougère car la lumière qui joue dedans la rend sublime, à m'attacher à ces petits détails sur lesquels ils semblent glisser. Quand je suis la seule à écouter deux conversations d'une même oreille, à discuter en pensant à autre chose, à parler à trois personnes à la fois sans perdre le fil. Quand je suis la seule à avoir pris un chemin non conventionnel pour résoudre un problème. Quand je suis la seule à être gênée qu'on fasse un beau cadeau à un prof, et qu'on n'offre même pas un petit mot aux autres. Quand je suis la seule à prendre la défense de celui sur lequel tout le monde tire à boulets rouges, quand je suis la seule à refuser de médire aussi.

Cette gêne presque physique. Il m'arrive de crier "mais taisez vous, arrêtez!" quand mes frères et soeurs (3) babillent en même temps à table, dans le bruit de la télé, quand les élèves parlent tous entre eux en cours. Les repas de famille, quelle galère...et les cinémas, mal à la tête, et les amis qui font écouter leur musique! Passé un moment on ne peut plus leur demander de baisser le son. On serre les dents, ou on enlève l'écouteur, ils ne comprennent pas. Cette répulsion à tout contact physique, cette sensibilité à la lumière, aux couleurs. Ce besoin d'aller sur le chemin que personne ne suivra, pour voir. Ce besoin de prendre un autre chemin.

Quand tombent les mots, comme des sentences: bizarre, une alien, drôle de fille, différente, spéciale.

La difficulté que j'ai à finir une conversation: pour moi, parler de la météo et des profs, c'est engager une conversation. Pour eux, c'est une conversation. Oups.

Et cet ennui. Cette sensation d'être dans un enclos, cette frustration quand je trouve un sujet pitoyablement simple sur un contrôle, un exercice de mémoire. Cette frustration quand le prof me dit "Non, c'est pas dans le programme". Cette frustration quand on me dit "arrête de lever le doigt, laisse répondre les autres". Ils ne veulent pas répondre, les autres! Cette frustration, enfin, de devoir toujours m'arrêter et les attendre, attendre qu'ils comprennent, qu'ils aient écrit, qu'ils réagissent. Ils m'enferment dans cette drôle de cage, mais je ne trouve pas toujours de faille alors, je m'y tapis, résignée, et je m'ennuie. Encore et encore.

Quand je les vois, tous satisfaits de ces amitiés superficielles, de ces cours sans consistance, de ce quotidien morne et répétitif, satisfaits de s'installer sur une chaise et papoter, satisfaits de ce qu'ils sont et de ce qui leur sert d'existence.

Je ne suis pas sûre d'être zébre mais plus j'avance sur cette route et plus je suis poussée à continuer .. alors je réponds quand même

- Le fait de m'émerveiller devant des choses que les autres ne remarquent même pas, ou qui les laisse indifférents

- Le fait de ne pas du tout avoir le même schéma de vie future que les autres;

- m'emmerder dans la plupart des conversations et avec la plupart de mes "amis", bien que j'essaye de me persuader que ce ne sont que des idées, je finis toujours par ne plus rien dire et rejoindre le monde des pensées et autres rêveries.

- Ne pas avoir facebook (incompréhensible voire inpensable pour la plupart des jeunes de mon âge), ni la télévision (et pareil on me fait de gros yeux quand je l'annonce)

- Etre casée depuis bientôt deux ans avec le zèbre de ma vie (bon j'avoue ce n'est pas si rare que ça, mais quand même, les gens sont toujours impressionnés quand on l'annonce) qui est la seule personne avec qui je peux pleinement être moi-même et qui me comprend réellement, alors que d'autres jeunes vont d'essais infructueux en essais infructueux, sans forcément se rendre compte que c 'est insensé (bin oué n'est jeunes faut profiter m'voyez) (Enfin j'veux pas trop généraliser non plus mais bon)

- Ne quasiment jamais sortir le samedi soir parce que de toute façon ça m'emmerde, alors qu'eux sont tous au café( et le week end ils publient les photos sur facebook, et le lundi c 'est l'effervescence des scoops et autres commérages..)

- Le fait de me trouver tantôt hypra nulle, modéremment nulle, "acceptable" ou géniale et de passer d'un état à un autre au cours d'une journée

- Etre outrée ou touchée par tas de choses qui, quand j'en parle, ne trouvent pas écho;

- Me sentir concernée par tout ce qu'il peut se passer ailleurs, et dans le monde, quand la plupart semblent uniquement concernés par leurs intêrets et leur petite vie

- Me voir rétorquer que je me prends trop la tête, que je me pose trop de questions, ou des questions bizarres quand je ne peux tout simplement pas faire autrement

- N'avoir eu que très peu d'ami(e)s qui me connaissaient réellement .. et avoir du mal à en garder. Je me lasse vite

- M'emmerder en philosophie et en avoir marre d'entendre le prof répéter la même chose 3 fois de trois façons différentes parce que les autres ne semblent pas avoir compris (mais je me refuse à y croire ..), avoir deviné la fin de son raisonnement avant même que les autres aient compris de quoi il était en train de parler, voir que les autres n'en ont rien à foutre ou trouvent ça trop compliqué quand moi je trouve ce qu'on y fait trop superficiel. Parfois, ne même pas oser intervenir ou poser des questions de peur de devoir m'exposer à 34 paire d'yeux et d'oreilles qui penseront que je suis bizarre

- Avoir un humour que je trouve parfois nul mais que, certaines personnes ne semblent parfois même pas comprendre, ou alors être amusée de choses qui n'amusent que moi.

Et caetera..

(Dis donc ça fait beaucoup d'éditions .. !)

Pour Facebook, j'ai eu droit à certains yeux de merlan frit... "Mais t'as pas Facebook?
- Ben nan.
- Mais pourquoi, c'est bien Facebook!
- Nan, ça m'intéresse pas, pour ce qu'on peut y faire...
- On peut voir les photos des amis et parler avec eux.
- Ah ouais, supeeeer... - -' "

Asaka a écrit:Pourquoi je me sens différente...

Cette rapidité, en classe, qui me vaut des regards écarquillés: "Non, c'est pas possible, t'as fini?"...eh oui. Cette rapidité de compréhension, cette facilité à effectuer les exercices que je vais ensuite expliquer aux autres, qui n'ont rien de mieux à dire que "Ouah, mais t'es bizarre d'avoir fait ça si vite, il est méga dur cet exo".

Cette propension à lancer des traits d'esprits qui n'amusent que moi, à rire des petits malheurs racontés d'une voix mélodramatique, à faire remarquer à celui qui se plaint qu'il peut encore faire ça, et ça pour améliorer les choses. Cette propension à parler de choses qui gênent dans une conversation d'ados. Non, la psychologie, même de "base", non, la physique quantique, non, la biologie, ça les intéresse pas. Vive la terminale S. Ces réflexions qui se heurtent à un mur, tout simplement. Non, le mot ne l'a pas fait penser à ça. Non, la situation n'est pas semblable à ça.

Cette façon qu'ont les gens de m'oublier. Ils parlent entre eux, je n'ai rien à dire, je regarde, j'écoute, mais je suis là. Et si j'interviens, nul ne m'écoute. Nul ne cesse de parler. Ils resserrent sans s'en rendre compte, je pense, le cercle, et me voilà face à des dos, à demander un peu de place. Qui se refermera vite. Et pourtant, ce sont mes amis, mais voilà, parfois je suis transparente.
Leur incapacité à se remettre en question. Je pars du principe que rien n'est sûr, j'écoute tout. Même ce que je trouve improbable. Mais eux, non, ils ont raison, les autres ont tort.

Mon exigence envers moi-même, et ma haute idée des relations humaines. L'amitié pour moi, ce n'est pas échanger trois mots. L'amour, ce n'est pas juste embrasser quelqu'un. Et mes valeurs, trop entières, trop "anciennes".

Quand je suis la seule à sursauter au petit bruit, à plisser les yeux au soleil, à photographier une fougère car la lumière qui joue dedans la rend sublime, à m'attacher à ces petits détails sur lesquels ils semblent glisser. Quand je suis la seule à écouter deux conversations d'une même oreille, à discuter en pensant à autre chose, à parler à trois personnes à la fois sans perdre le fil. Quand je suis la seule à avoir pris un chemin non conventionnel pour résoudre un problème. Quand je suis la seule à être gênée qu'on fasse un beau cadeau à un prof, et qu'on n'offre même pas un petit mot aux autres. Quand je suis la seule à prendre la défense de celui sur lequel tout le monde tire à boulets rouges, quand je suis la seule à refuser de médire aussi.

Cette gêne presque physique. Il m'arrive de crier "mais taisez vous, arrêtez!" quand mes frères et soeurs (3) babillent en même temps à table, dans le bruit de la télé, quand les élèves parlent tous entre eux en cours. Les repas de famille, quelle galère...et les cinémas, mal à la tête, et les amis qui font écouter leur musique! Passé un moment on ne peut plus leur demander de baisser le son. On serre les dents, ou on enlève l'écouteur, ils ne comprennent pas. Cette répulsion à tout contact physique, cette sensibilité à la lumière, aux couleurs. Ce besoin d'aller sur le chemin que personne ne suivra, pour voir. Ce besoin de prendre un autre chemin.

Quand tombent les mots, comme des sentences: bizarre, une alien, drôle de fille, différente, spéciale.

La difficulté que j'ai à finir une conversation: pour moi, parler de la météo et des profs, c'est engager une conversation. Pour eux, c'est une conversation. Oups.

Et cet ennui. Cette sensation d'être dans un enclos, cette frustration quand je trouve un sujet pitoyablement simple sur un contrôle, un exercice de mémoire. Cette frustration quand le prof me dit "Non, c'est pas dans le programme". Cette frustration quand on me dit "arrête de lever le doigt, laisse répondre les autres". Ils ne veulent pas répondre, les autres! Cette frustration, enfin, de devoir toujours m'arrêter et les attendre, attendre qu'ils comprennent, qu'ils aient écrit, qu'ils réagissent. Ils m'enferment dans cette drôle de cage, mais je ne trouve pas toujours de faille alors, je m'y tapis, résignée, et je m'ennuie. Encore et encore.

Quand je les vois, tous satisfaits de ces amitiés superficielles, de ces cours sans consistance, de ce quotidien morne et répétitif, satisfaits de s'installer sur une chaise et papoter, satisfaits de ce qu'ils sont et de ce qui leur sert d'existence.

... Je me reconnais beaucoup là dedans .. sauf peut-être pour le fait que je sois en ES et que je ne finisse pas rapidement les exos de maths

Asaka a écrit:Pour Facebook, j'ai eu droit à certains yeux de merlan frit... "Mais t'as pas Facebook?
- Ben nan.
- Mais pourquoi, c'est bien Facebook!
- Nan, ça m'intéresse pas, pour ce qu'on peut y faire...
- On peut voir les photos des amis et parler avec eux.
- Ah ouais, supeeeer... - -' "

Tsss .. je l'ai eu pendant un temps. Et je m'en suis vite lassée, c 'est un vrai poison, une gangrène.

- M'emmerder en philosophie et en avoir marre d'entendre le prof répéter la même chose 3 fois de trois façons différentes parce que les autres ne semblent pas avoir compris (mais je me refuse à y croire ..), avoir deviné la fin de son raisonnement avant même que les autres aient compris de quoi il était en train de parler, voir que les autres n'en ont rien à foutre ou trouvent ça trop compliqué quand moi je trouve ce qu'on y fait trop superficiel. Parfois, ne même pas oser intervenir ou poser des questions de peur de devoir m'exposer à 34 paire d'yeux et d'oreilles qui penseront que je suis bizarre

Je connais ça...la philo m'a intéressé au début de l'année; je questionnais, je participais, et est revenu bien sûr le petit jugement des autres: "Bizarre". Donc j'ai arrêté de questionner. Et là nous avons changé de prof...elle nous dit la même chose, de 5 manières différentes, à la suite. Les autres ne s'en rendent même pas compte, ils prennent la même chose en note 5 fois. Elle ne va pas vraiment au fond des choses, j'aimerais la questionner, mais si je le fais, il y a 27 paires d'yeux, plus la prof, qui sont assez...pesantes^^

En fait, je me reconnais énormément dans ton message, à part que je ne suis pas casée avec le zèbre de ma vie. Pas encore, mais c'est pas une raison pour que je m'amuse à papillonner comme certains (ce que je ne comprends pas d'ailleurs)!

Asaka a écrit:

- M'emmerder en philosophie et en avoir marre d'entendre le prof répéter la même chose 3 fois de trois façons différentes parce que les autres ne semblent pas avoir compris (mais je me refuse à y croire ..), avoir deviné la fin de son raisonnement avant même que les autres aient compris de quoi il était en train de parler, voir que les autres n'en ont rien à foutre ou trouvent ça trop compliqué quand moi je trouve ce qu'on y fait trop superficiel. Parfois, ne même pas oser intervenir ou poser des questions de peur de devoir m'exposer à 34 paire d'yeux et d'oreilles qui penseront que je suis bizarre

Je connais ça...la philo m'a intéressé au début de l'année; je questionnais, je participais, et est revenu bien sûr le petit jugement des autres: "Bizarre". Donc j'ai arrêté de questionner. Et là nous avons changé de prof...elle nous dit la même chose, de 5 manières différentes, à la suite. Les autres ne s'en rendent même pas compte, ils prennent la même chose en note 5 fois. Elle ne va pas vraiment au fond des choses, j'aimerais la questionner, mais si je le fais, il y a 27 paires d'yeux, plus la prof, qui sont assez...pesantes^^

En fait, je me reconnais énormément dans ton message, à part que je ne suis pas casée avec le zèbre de ma vie. Pas encore, mais c'est pas une raison pour que je m'amuse à papillonner comme certains (ce que je ne comprends pas d'ailleurs)!

En fait moi mon prof est cool .. je pense qu'il aimerait aller plus loin mais qu'il ne peut pas .. il est face à une grosse trentaine d'élèves qui sont pour la plupart endormis .. alors moi je participe, mais pas comme je le voudrai. Je réponds à ses questions (dont la réponse est pour moi d'une évidence frappante)celles qui permettent de faire un peu faire avancer le cours. J'ai appris depuis longtemps à ne plus poser de questions perso en cours, quel qu'il soit ..

C 'est très frustrant .. en première je m'étais dis que ce serait génial de faire de la philosophie; et au final je suis très déçue. Ce qu'on voit en cours ce sont simplement des réflexions que j'ai eu moi-même et encore (bon c 'est prétentieux mais tant pis) .. j'ai l'impression que ça ne m'apprend pas grand chose, si ce n'est des références à des auteurs etc :/

Et j'ai aussi remarqué ça pour les notes ! j'ai l'impression de prendre beaucoup moins de notes que les autres en philo, en plus je refais ses phrases à ma sauce en condensant tout, alors que ma voisine par exemple, elle note absolument tout mot pour mot !

Perso, je ne connais pas vraiment le jugement des autres, je ne parle pas à beaucoup de personnes dans ma classe. J'ai bien l'impression qu'ils me trouvent bizarre oui, mais je ne sais pas. Je sais qu'ils me voient comme une bonne élève, alors que pour moi c 'est faux vu que, non seulement je juge mes résultats très moyens, mais en plus je ne fournis que le minimum.

Il ne faut pas désespérer, tu finiras sûrement par le trouver ! J'avoue moi j'ai eu beaucoup beaucoup de chance .. on s 'est attirés comme des aimants (et des amants, éhéhé)

Dans un monde comme le notre , il n y a pas de place
Pour tous ceux qui ressentent les emotions d en face
Un beau jour je serais comme les autres , normal
Je ne souffrirais plus , je regarderais le mal
Sans pouvoir le sentir , sans etre transperce
Je serais enfin libre et je pourrais crier
Je n suis plus different je ne suis plus zebre
Et si je peut choisir , une licorne me plairait

réinventer le fil à couper le beurre constamment ! je n'arrive pas a me faire une banque de "support" de "références" comme tant d'autres, du coup je dois toujours essayer de trouver le cheminement pour trouver une solution ou une idée "façon machin" mais sans connaitre (c'est pas rapide, c'est fatigant, mais j'y peux rien je dois expérimenter par moi même sinon j'intègre pas )

Pareil pour moi clemelle en plus si on m explique un truc il faut qe comprene a quoi ca sert et y voir un meilleure methode sinon..........
Ben j imprime pas

C'était ma technique secrète au collège pour déchirer en maths sans apprendre, comprendre suffisamment pour pouvoir retrouver la formule même sans l'avoir apprise.

Quand je vois que les gens oublient, s'habituent. C'est comme si toutes les atrocités leur paraissaient "normales" (pu**** ce que je déteste cette notion..)

Quand je déteste que quelqu'un dise "c'est la vie" ! GRR

edit : masqué un gros mot

la sensation de pisser dans un violon à longueur de journée...