Qu'est-ce qui au quotidien vous fait vous sentir différent(e) ?

Non je ne l'ai pas encore acheté...Je suis aussi fan de DM...J'espère l'avoir comme cadeau de Noël sinon ce sera pour mon ani

Zooropa a écrit:Non je ne l'ai pas encore acheté...Je suis aussi fan de DM...J'espère l'avoir comme cadeau de Noël sinon ce sera pour mon ani

Encore un peu de patience alors !

Le problème c'est que je n'en ai pas
Non, allez, maxi 1 mois et demi...dans une vie, ce n'est rien.

Sylphis a écrit:Quand m'arrive-t-il de me sentir à part ?

Lorsqu'une de mes observations, l'une de mes réflexions, l'un de mes sentiments particulier ne trouvent aucun écho, aucun reflet dans ce que le regard de l'autre devrait avoir du miroir, et que je me heurte de plein fouet à un mur de désintérêt (parfois agrémenté d'un haussement d'épaule quand l'interlocuteur prend la peine de me signifier qu'il s'en fout.) Il peut s'agir de la consonance d'un terme qui en rappelle un autre, d'un jeu de lumière précis, d'une impression vague, d'une association d'idées suscitant question ou amusement. Je suis souvent celle que les détails fascinent, parfois jusqu'à trouver que ça a un intérêt de les signaler. Les "gens" tendent à m'en détromper assez vite.

Idem sauf pour les gens qui détrompent car quand je m'exprime, c'est avec des gens proches, je ne suis pas moi avec les collègues ou autres personnes que je côtoie par obligation.

Lorsque j'observe les dynamiques de groupe, je constate que les gens arrivent aisément à se lier les uns aux autres. Chacun finit par posséder une place définie dans le comité et acquiert par là une existence aux yeux des autres. Moi, je suis celle qu'on oublie ou bien qu'on n'invite pas. Ce n'est même pas conscient, cela se joue à des niveaux tellement subtils que les gens ne s'aperçoivent pas que debout en cercle dans une rue, ils referment imperceptiblement celui-ci en me laissant dehors, et que je dois bousculer, ou demander, pour qu'un espace me soit rouvert.

Mouais, quand je vois les groupes de 5 personnes se balader côte à côte sur un trottoir, alors que moi j'ai beaucoup de mal à avoir ma propre place au milieu de 2 personnes... Les liens sont les plus difficiles à créer. Curieux car au collège je me livrais à ma/mes meilleures amies. Au fil du temps j'ai appris à trier, sauf que du coup, ça fait plus grand monde...

Lorsque je reste coite devant l'arrogance des personnes qui ont le cran d'affirmer qu'elles détiennent une vérité ultime sur le monde, et qui ne se fendent jamais d'un "peut-être".

C'est dingue. Souvent je me retiens de dire la "vérité" car je sens que c'est inutile, que la personne croit tellement ce qu'elle dit, qu'elle essaiera de me convaincre que ce qu'elle dit est au moins à moitié vraie, et que du coup je me retrouverai dans une position encore moins évidente : celle où il faudra s'effacer pour éviter de lui envoyer dans la tête " mais tu réfléchis vraiment des fois ?", et c'est là où on se sent le + mal. Alors autant s'effacer dès le départ... (c'est ma stratégie actuelle, autant dire pas la bonne je m'en doute)

Lorsque je suis la seule à être tentée de sortir par "la petite porte dérobée du fond" pour le plaisir de savoir où elle mène, la seule à avoir des envies irrépressibles de grimper aux arbres quitte à y rester coincée, la seule à essayer de regarder un paysage à l'envers pour voir s'il ferait une bonne photo abstraite, la seule à avoir un téléphone dans sa boîte aux lettres, à utiliser un rideau comme nappe, à parler aux objets et à converser avec elle-même à haute voix pour s'occuper quand elle marche, à voir deux symboles nazi potentiels dans le fameux "22h22" des montres digitales, à avoir eu pour TOC le besoin de répéter en pensée la plus longue liste de mots rares possible, et mille de ces autres petites situations dans lesquelles je me suis entendue dire : "eh, mais ce n'est pas comme cela qu'on fait !" là où en réalité, je m'attache bien moins à l'efficacité de la méthode qu'à la satisfaction qu'elle me procure. Hédoniste, je sais.

Ça c'est l'insouciance, l'émerveillement, les défis, l'anti-conformisme. Il reste un enfant au fond de nous et chez moi, il n'a jamais disparu, sauf devant les gens que je ne connais pas suffisamment pour le laisser s'exprimer. Toujours à remarquer des petites choses qui n'ont rien à voir, à faire différemment que tout le monde, mais au moins ça change les idées et la vision des gens autour de nous

L'ennui, sinon. L'ennui mortel qui me poursuit dans tous mes rires forcés, un grand nombre de mes conversations

La météo, les infos/catastrophes, le reportage ou l'émission de cuisine de la veille, la météo, le boulot, la vie/comportement d'un(e) collègue, la météo... Je sais déjà d'avance de quoi mes collègues vont parler à chaque pause, et ce jusqu'à la fin de mon contrat. Et quand je changerai de boulot, ce sera vraisemblablement la même chose... Blasée on peut dire que je le suis. Mais quel remède ? Surtout en cette saison... Vous avez vu ce temps ?

Perfectionnisme maladif. Je relis mes messages pour être certaine que toutes les virgules sont en position de combat.

Je me soigne depuis que je sais que c'est un trait de zèbres. Je m'efforce d'en faire moins, pour voir jusqu'à quel point on peut "négliger" certaines choses et être + simple et moins exigeante. Mais bon, le naturel revient au galop et les tâches que je vois (et que moi je nettoierai) sont microscopiques aux yeux des autres.

Mais là où je me sens le plus douloureusement différente, c'est lorsque j'observe ceux qui s'adaptent et semblent traverser l'existence avec facilité, sans manquer la moindre marche, sans s'effondrer au moindre coup de vent, sans peiner à rassembler autour d'eux les ingrédients de ce qu'on nous fait passer pour "la vie modèle" et qui s'en disent contents. Certains parmi ceux là sont sûrement des zèbres, des zèbres qui "réussissent". Quelque part, je les envie lâchement.

Il m'arrive parfois de penser la même chose. Mais tout le monde sait que ce n'est que façade. C'est comme les "amis" sur les réseaux sociaux qui affichent leur vie riche et pleine de belles choses... et on s'efforce d'en faire autant. Mais notre vie c'est celle que l'on choisit. On cherche toujours à se comparer et c'est ce qui fait notre malheur, notre douleur, notre sentiment d'être différent, notre solitude (version négative, car j'aime la solitude version positive).

J'ajouterais à tout cela :

Le temps que je passe à me demander si j'agis correctement, si ce que je viens de dire est assez compréhensible, sans porter atteinte à qui que ce soit, si je n'outrepasse pas certains codes, certaines règles de conduites à tenir, car on le sent quand tout à coup ça se fige et on ne sait pas pourquoi. Tout le temps sur mes gardes pour essayer d'être "comme il faut" et non pas tranquille à être celle que je suis...

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Quand je suis dans la rue et que je suis incapable d'addresser la parole à quelqu'un par peur de gêner.
Quand je suis incapable de décrocher le téléphone pour appeler ou pour répondre si je ne connais pas bien la personne à l'autre bout. Et je me sens débile parce que le téléphone ne mord pas.
Quand les collègues discutent et que leur sujet me parait tellement superficiel, ou stupide, ou sans intérêt.
Quand je tente d'expliquer ce que je fais au travail et que personne ne comprend.
Quand je commprends ce que l'on veut mettre en place au boulot pour le terrain, et que je me dis, mais ils vont jamais l'utiliser, c'est trop complexe.
Quand un collègue monte sur ces grands chevaux pour des futilités.
Quand je suis la seule à vraiment vouloir faire bien mon boulot parmis tous les politiques, les planqués et les lèche-cul.
Quand j'ai mal au cou, au dos, migraine, estomac parce que je somatise.
Quand une collègue fait une commande de café pour tout ceux du département, incluant les nouveaux et stagiaires, sauf moi, que je ne dis rien et que je me sens blessée. J'ai qu'à lui rentrer dedans bordel!
Quand une de mes filles pleurent et même si c'est du cinéma, cela me fait un mal de chien à l'intérieur.
Quand je commence à analyser les façons d'agir des autres parce que je suis en thérapie depuis 8 ans et que je commence à comprendre comment l'être humain fonctionne.
Quand j'intellectualise tout.
Quand mon petit vélo ne s'arrête pas, jamais.
Quand je comprends soudain quelque chose d'important sur moi au réveil et que je me mets à pleurer.
Quand une migraine me réveille dans la nuit, et que je m'éclaterai la tête contre les murs.
Quand je rumine pendant des heures sur qqch sur lequel une personne normale ne se serait même pas arrêté.
Quand j'ai psychologiquement besoin d'être seule.
Quand je dois sortir d'un groupe parce que le monde m'oppresse, je ne suis pas en phase.
Quand je crée quelque chose et que je commence à décliner toute une série de versions différentes de la même chose...
Quand j'ai besoin d'un cahier pour écrire et vider mon cerveau.
Quand je sens que j'ai fait qqch qu'il fallait pas et que le temps se fige.
Quand je passe mon temps à essayer de ne plus "etre comme il faut que je sois" mais être moi.
Quand je dois me battre juste pour m'aimer, moi.
Quand je regarde mon tatouage, qui exprime mon moi intérieur.

- Que certains de mes proches essaient désespérément de me comprendre...mais n'y arrivent pas... Que je n'arrive pas à me faire comprendre, et je culpabilise de ne pas me faire comprendre, et je m'en veux de ne pas y arriver parce que ce qui ce conçoit simplement s'énonce clairement...Donc je ne me conçois pas bien et je ne suis pas clair... Bref...notre lot quotidien...

- Parce que je sais qu'il est difficile d'aimer une chose ou quelqu'un qu'on ne "comprend" pas, je sens que les gens autour de moi ne vont pas m'aimer, alors que je les aime...

- Parce que j'ai toujours trouvé plus facile d'aimer que d'être aimé...

- Parce que je ne comprends pas que l'on ne puisse pas comprendre...

- Parce que j'aspire à être responsable et que je SAIS qu'être responsable c'est aussi, en plus de l'être de moi, de toutes ces âmes qui volettent autour de moi dont je me sens puissamment interdépendant, parce qu'elles sont la vie...Et cela me fait peur d'être responsable de cela parce que l’on m'a dit que je n’étais même pas responsable de moi-même...

- Parce que ce n'est pas que j'ai moins de peurs que les autres, aux contraire, mais que j'essaie d'être courageux malgré tout et que je SAIS que la force ce n'est pas l'absence de douleur, c'est la compréhension de la douleur et de continuer à avancer... et je sais que la faiblesse n'est pas la douleur, mais la prétention de ne pas en avoir...

- Parce que je pleure de voir le gens autour de moi, ils sont si touchants...moi ils me touchent et je me sens connecté, au-delà de leur actes ou pensées... Et je pleure qu'ils ne voient pas la VIE...

- Parce que je me sens malade de ce monde ou le plus fou des deux est rarement celui qui rit le plus fort...

- Parce que je ne comprends pas que les gens rient pour oublier leurs soucis et sont incapable de rire vraiment...de leur soucis...

- Parce que les gens autour de moi s'accrochent à des choses et s'empressent de les oublier pour croire que ce n'est pas important ou pas grave... parce que sinon ils devraient en être responsable...et cela ils ne veulent pas...

- Parce que les gens ont plus de facilité à faire des choses que moi et qu'ils se foutent royalement des conséquences sous prétexte du droit à l’erreur, mais que dans le même temps ils m'ont bousillé de ne pas être parfait. Résultat, j'ai du mal à m'améliorer...

- Parce que les gens revendiquent leur vérité, en ignorant qu'ils ont tous une partie de la vérité, et qu'ils s'empressent de fermer les yeux dès qu'elle pointe le bout de son nez...

- Parce que les gens n'ont pas la même vision de la vie...ils la quantifient, la chiffre, la pondère en fonction de ... en ignorant royalement sa valeur... tout comme moi...mais moi, j'ai reconnu et je sais que le l'ignore...et que je ne l'aurai jamais... une chose que je ne peux quantifier ne peux donc avoir de valeur moins grande que l'absolu...point barre...

- Parce que je n'arrive pas non plus à accepter ce que les gens me disent quand ils me disent que je suis "bien"...

- Parce que je sais que je peux des choses qu'eux ne peuvent pas et que eux peuvent des choses dont je suis incapable, tout en me sentant puissamment capable, question de temps...et d'apprentissage et d'erreurs et d'expériences... le temps nécessaire a apprendre étant fonction des capacités de chacun... pas de sa valeur et non la valeur d'un individu ne réside pas que dans ses capacités...

- Parce que parfois j'ai peur de prendre le pouvoir que certains m'ont accordé, maître que je suis passé de la "première" impression... effet merdique du syndrome de l'imposteur... Toujours à me remettre en question quant à mes intentions et mes motivations...pour SURTOUT ne pas prendre l'ascendant sur les autres...et leur laisser leur libre arbitre...

- Parce que je m'en veux de ne pas réussir à considérer que j'ai raison, ce qui me permettrait de faire les choses mieux.

- Parce que l'on m'a dit: tu devrais écrire, tu devrais faire de la psycho, tu devrais faire de l'histoire, tu devrais faire de la photo, tu devrais... Et à chaque fois cette impression qu'en faisant quelque chose j'impose une chose aux autres...Résultats...je fonctionne c'est tout...Et les gens me disent que ce n'est pas suffisant... alors que 90% d'entre eux ne font que cela, fonctionner, en prétendant être heureux...

- D'avoir vu le bonheur et de ne pas pouvoir le donner aux autres... on ne donne pas à boire à un âne qui n'a pas soif... car alors seulement les gens verraient qu'il y a une grande différence entre se croire heureux et l'être... Et non...il ne suffit pas de croire... C'est évident... Les croyances amènent bien des actes innommables... mais la foi est effectivement une condition sine qua non pour le bonheur...

- De m'en prendre plein la tronche avec le sourire parce que je comprends pourquoi l'autre m'en fout plein la tronche...

- De pardonner à cet autre, sans jamais oublier, ce qui fait que je peux aujourd'hui éviter de commettre les erreurs de mes pairs...

Je pourrais continuer encore... Mais finalement...est-ce moi qui suis malheureux ou les autres? MDR... je crois que je commence à percevoir que notre problème à toutes et tous, c'est de voir le bonheur, de le vivre et de voir autant de malheur autour de nous, déguisé sous des sourires de connivences et de convenance, des éclats de rire trop bruyant pour masquer le bruit de bombes et des canons, qui ont réduit en charpie tant des nôtres... sous prétexte d'idées et de croyances, que nous savons qu'elles sont relatives... ce qui n'est pas relatifs du tout, ce n'est pas notre pensées ou notre croyance d'appartenir aux NÔTRES...mais bien une intuition, qui ne relève ni de la connaissance, ni de l'expérience, mais bien d'un savoir... a priori... je ne me l'explique pas encore, mais je crois que je commence à l'accepter...

Finalement... A la fin de toute chose... Nous nous tétanisons nous-mêmes, terrorisés que nous sommes de faire nous-mêmes ce même mal que nous avons vu alors que nous voudrions surement oeuvrer pour un bien plus grand... Pour toutes et tous...

Ne pourrions-nous pas simplement mettre cet amour qui nous habite en commun pour pouvoir réaliser alors ce projet qui nous habite tous d'un monde meilleur... Ce monde meilleur qui est à portée de mains mais dont on nous a toujours dit: Ben alors...puisque tu te poses tellement de questions...qu'est-ce que tu fais pour le changer? Hein?

Soustendant par la notre soi-disant inactivité alors que nous compulsions dans nos cerveaux si doux un maximum de données pour essayer d'être exhaustif dans le traitement de cette tâche si colossale...

Nous qui rêvons de cesser de traiter les symptômes pour nous attaquer aux causes! Ne pourrions-nous pas dépasser nos peurs, du plus ou du moins, pour simplement aller vers le mieux ensemble... Car j'ai envie de vous aider... mais pour cela je vais avoir besoin de votre aide.

Or quand on dit cela à quelqu'un...il se sent menacé et minoré dans ses efforts quotidiens pour fonctionner... et donc il se sent agressé par notre tentative d'aider, ne comprenant ne voyant pas lui-même le bonheur qu'il aurait s'il le voyait réellement le bonheur...
Et surement nous tous plus que d'autres souffrons de le voir galvaudé et trahi, sali et trainé dans la boue et la fange de la spéculation... Nous qui rêvons de faire de ce monde un paradis...pas perdu... mais retrouvé...et non, nous savons qu'il n'est pas besoin d'appeler la mort de ses voeux pour le retrouver! NOus l'avons vu, nous le pratiquons...parce que nous n'avons pas renoncé au seul pouvoir que nous ayons: sur nous même... ce pouvoir colossal qui fait que nous pouvons POURVOIR! Pas parce que nous sommes plus, pas parce que nous somme meilleurs...simplement parce qu'au fond nous le voudrions!

Ce pouvoir est celui de toutes et tous, par et pour toutes et tous... Pour nous toutes et tous aussi car nous sommes des NÔTRES!

Derrière cette tirade mégalo et mytho... suis-je fou à lier? Suis je malade de moi-même dans un monde ou l'on me répète que la perfection n'existe pas mais que si je ne la cherche pas je suis une merde? Si je ne la fais pas je suis une sous-merde? J'ai accepté mon IMPERFECTION... Mais les causes prétendues du malheur seraient-elles dans notre nature? Serait-ce cela notre essence : le malheur? Je ne le crois pas... je ne peux simplement pas y croire... j'ai vu le bonheur, je le touche quotidiennement malgré mes doutes et mes peurs! Je ne sais pas tout faire... j'aimerais...mais je n'en aurai pas le temps... Peut-être pourrions nous nous partager un peu de ce temps pour faire enfin ce que nous aurions tant voulu des autres! Et qu'ils nous reprochent sans cesse, de NE PAS FAIRE! Nous connaissons la vacuité, nous connaissons la relativité, nous connaissons l'entropie... nous la vivons tout le temps! Nous savons... Pas parce que nous sommes meilleurs...simplement parce que nous sommes comme cela...et pourtant nous sommes des LEURS... NOUS SOMMES! DES NÔTRES... DES VÔTRES...

Un bon relent de discours populiste... je me fais peur... MAIS JE VOUS AIME! ET J'AIME LA VIE! VOUS ÊTES LA VIE PUTAIN! ILS LA SONT AUSSI! RESPECT...

            

Là je me suis sentie bien différente ce WE, dans le cadre d'un voyage en groupe. Passé un moment, le besoin de m'isoler, d'être au calme toute seule pour me recentrer s'est fait sentir, et j'ai fait mon asociale.
C'est dans ces moments là que je me sens différente, quand je sens que je ne m'intègre pas.
Mais maintenant je m'en fous, je SAIS que je suis différente, je comprends et j'accepte mes besoins.
Et je ne vais pas en crever donc tout va bien  

La sensation la plus douloureuse c'est quand je suis dans une telle empathie que je me perd dans l'émotion de l'autre, que je ne sais plus ce que je suis, ni ce que je fais, que je m’imprègne de sa tristesse, de sa joie et de toutes ces émotions qui ne m'appartiennent pas jusqu’à abandonner mon corps et mon esprit à l'autre ... Bouhaaa rien que d'y penser ça me déprime !  

Pour moi, comme Deedee c'est le besoin de solitude, depuis toujours. C'est aussi le fait de ne pas considérer qu'aimer la solitude est une tare. Pour moi il n'y a rien de plus naturel que d'aimer ça.

Plus récemment, depuis quelques années, c'est l'impossibilité d'obéir à des contraintes, des obligations, c'est le dégoût total des agendas et des plannings. J'ai besoin de vivre à mon rythme, selon mes envies du moment, sans rien planifier ou le moins possible. Le simple fait d'avoir à me lever tôt un matin parce que je dois prendre le premier avion ou le premier train (heureusement c'est rare) est un gros stress qui perturbe mon sommeil. J'ai un besoin absolu de liberté, d'espace.

Il y a aussi le fait d'avoir une vie intérieure intense, depuis toujours, mais là j'ai longtemps pensé que tout le monde était comme ça. J'imagine très facilement des histoires, des personnages, je vois des scènes se dérouler dans ma tête, les dialogues se créent spontanément, c'est comme une double vie qui se déroule secrètement, déclenchée par tout et n'importe quoi, une musique, un paysage, les infos... Quand j'ai compris que la plupart des gens n'avaient pas ça dans leur vie, je suis tombée des nues. Je me suis dit : quelle vie triste ils doivent avoir, les pauvres !

Il y a aussi l'intuition, a prescience, le fait de sentir les évènements arriver ou bien le résultat de ces évènements. Mais là j'en suis encore à m'interroger, je n'ai pas tout à fait accepté ça. Souvent c'est mon corps qui me prévient, par des insomnies, de la nervosité, des sensations diverses, car mon esprit trop cartésien fait encore blocage.

Tout me fait me sentir différente ! Dès que je parle, j'ai le sentiment de déranger, de ne pas convenir aux autres, de tout faire de travers.
Les gens ont une perception de ma personnalité à mille lieues de la mienne, on me dit arrogante, je suis juste mal dans ma peau, je ne trouve ma place nulle part, on me dit intelligente, je me trouve profondément ignorante parce que je sais que je ne sais rien, que je ne réfléchis jamais, que je n'apprends rien, ou du moins, je n'en ai pas conscience. Et pour ne rien arranger, j'ai beau être au plus mal, personne ne pense que je puisse échouer, tout le monde me met la pression pour que je réussisse avec les félicitations du jury blabla, alors que je commence à perdre de plus en plus de concentration et que je ne parviens plus à canaliser mon cerveau.
On me reproche de placer toujours la barre trop haut, d'avoir trop de valeurs dans le sens où, je n'accepte pas cette société qui se moque du malheur des autres.
On me demande d'effectuer des tâches anodines et faciles pour autrui, comme téléphoner, pour moi, c'est une torture, j'angoisse à mort de ne pas savoir quoi dire, de me laisser envahir par le stress, de ne pas entendre ce que dit mon interlocuteur.
Quand on me pose une question, on me reproche aussi de toujours chercher à compliquer, que je suis incapable de penser à la réponse la plus basique, simple du monde.
Et tout ceci conduit au rejet, à l'isolement social et à l'incompréhension de mon entourage plus ou moins proche.

Plusieures choses pour ma part (qui peuvent paraître n'être "rien" mais qui peuvent faire la "différence") :

- Implication émotionnelle forte dans presque tout
- Le fait de me "prendre la tête" (parfois au sens propre également). On me l'a souvent dit :
"tin mais tu te prendre trop la tête sérieux". Bah oui mais bon, j'y peux rien c'est comme ça, je l'ai pas décidé.
- De penser à toutes les possibilités/Conséquences/choix possibles qui existent (selon moi bien sur, je ne les vois pas toutes
évidement, j'ai aussi mes limites) autant négatives que positives. D'ailleurs pareil on me dit souvent :
"mais pourquoi tu pense à ça de suite, tu vois le mal partout". Mais non, je l'envisage c'est pas pareil. Question de point de vue.
Evidemment ça m'empêche la plupart du temps (pour ne pas dire presque toujours) d'être "spontannée".
J'entends par là en terme d'ACTION et non de REACTIONS (puisque ça par contre c'est toujours très spontanné)
- La culpabilité que je ressens presque tout les jours et qui ne semble pas affecter les autres (bénnis soient-ils)
- Avoir beaucoup de mal à exprimer des choses "simples" et facilement partir dans des discours de 3km de long pour dire
"je me suis fait mal aux pieds" (bien sur c'est volontairement que je prends un exemple qui semble "ridicule" pour marquer ce point)
- Me passionner pour tout et rien, commencer beaucoup de projets sans tous les finir, passer de l'un à l'autre selon mes humeurs.
- Sentiment d'être "imhunisée" contre le bourage de crâne, impossible d'apprendre par coeur des trucs si j'en comprends pas l’intérêt
ni le sens. (par contre si j'en comprends le sens, là ça va tout seul généralement)

Et j'en passe !

Mitsu a écrit:Qu'est-ce qui au quotidien vous fait vous sentir différent(e) ?

Objectivement je n'en sais rien.
Par contre ce que je peux constater sans problème au quotidien, c'est le résultat.
Inadapté chronique, incapable d'avoir ne serait-ce que l'ombre d'une vie sociale, de gérer la moindre futilité.
Accroché à la solitude comme une moule à son rocher, l'absence et le manque pour seuls amis.
Pas foutu de créer le plus petit lien, de faire naitre la plus petite envie, de concrétiser la plus misérable action.
Perdu dans un labyrinthe mental insensé, à errer sans même plus en chercher la sortie.

Enfin bref... une vie tout ce qu'il y a de plus normal quoi  

zz

L’une de mes principale différence (en est-ce une ?) : ma vision de la vie. Elle est le moteur de mon quotidien et peu de gens la comprenne...

Illustration :
Dès mon réveil, je ressens une profonde et intense joie de vie et de reconnaissance.

Cette sensation provient de ma capacité à replacer ma vie dans l'Univers et l’Histoire, ce qui me rappelle alors son insignifiance. Cette différence me permets d’éviter de me perdre dans les préoccupation futiles du quotidien et de ne ressentir que légèreté.
Puisque ma vie est insignifiante et que rien n'a d'importance, je peux être qui j’ai envie d’être, faire tout ce que j’ai de faire. Je me sens légère et heureuse de vivre. Je suis celle qui sourit tout le temps, mais aussi celle que personne ne parvient à comprendre. Ce faisant, je ne supporte le contact avec les autres que lorsqu’il est éphémère et sans engagement affectif, car les «normaux» se nourrissent de mon énergie sans rien me donner en retour, hormis leur morosité chronique.

J’ai souvent un besoin de solitude extrême...

Plus que je ne le ressent, ce sont les gens qui me disent différente... (nouvellement «diagnostiquée» HP)

@vie21, je ne peux te dire que BRAVO, ton acceptance de ta vie est je pense la quête de bcp de HP. Je l'ai ressenti plusieurs fois ce sentiment d'insignifiance, une fois cela m'a particulièrement marqué. J'étais à Athènes, au parthénon, et je me rappelais mes cours de latin, les traductions des offrandes etc...avec toute l'histoire, les centaines d'années qui se trouvaient devant mes yeux. Il est absolument interdit de toucher les monuments, mais je n'ai pas pu m'empêcher, j'ai touché le temple de Diane, comme s'il fallait que je sois sure qu'il existe une connexion réelle... bon je me suis fait réprimandée par le garde, normal c'est le jeu... Mais je suis restée sans voix devant ma "petitesse".
Ce qui pourrait paraitre étonnant, c'est que je suis allée en Jordanie, où j'ai aussi été mise en face du berceau de l'humanité ou presque... la première carte au monde, la naissance des civilisations... Je n'ai pas ressenti le même sentiment, peut être aussi parce que je ne l'avais pas déjà étudié, je n'ai pas ressenti de lien avec l'univers.
En ce qui concerne la solitude, je suis sans mes enfants pdt 5 jours!!! YEEES , ça fait du bien... j'ai vu mon nouveau petit copain hier soir...etc... et ce midi, 3 coups de fils, 4 textos, il panique quasiment, et quand je lui dit que oui je viens de me réveillée à 13.45 il ne comprend pas...encore moins quand je lui dis non,j'ai pas envie de te voir ce soir... je vais boire un coup avec un copain, mais je n'ai pas envie d'y aller, je fais ce que moi je nomme ma crise d'hibernation. Laissée moi vivre RIEN , boire un café, sans personne, pas de contrainte, pas de faux semblant, je veux être seule, je suis bien. et quand j'aurai envie de sortir, je sais où est la porte!!!!
Moi aussi maintenant que je vais un peu plus vers les autres, en étant moi, ils me disent différente....
Pour t'aider, je dirai que regarde ce que tu aimes, peindre, science, lire, quel type de livre... et laisse les gens fades de côtés, essaye de trouver des gens "intelligents" (je sais c'est pas gagné, gagné, j'en ai trouvé un!!!) qui partage une de tes passions, là tu pourras peut être te sentir mieux avec quelqu'un qui t'apporte aussi qqch.
Surtout continue de sourire, c'est beau les gens qui sourient dans la rue, je leur souris aussi!!!  

Quand je ressens les humeurs des autres...
Et les jeux de mots que je suis toute seule à comprendre, grand moment de solitude!

Lorsque j'ai le sentiment d'avoir une façon d'être différente des autres..

Je pense que sa prends racine dans quelque chose de subtil mais qui change absolument tout.

Quand une simple pensée est vue comme une réelle analyse auprès des autres ou une prise de tête (selon leur humeur). Que cette simple pensée se situe à l'opposé de la grande majorité, même si au final le résultat est le même que les autres. Mais avec un cheminement si différent des autres, si bien que je retrouve quand même ce sentiment.

Quand la seule façon d'être avec les autres en "harmonie", c'est au mieux de jouer un rôle et au pire de se tronquer. Sa n'a rien de supérieur. Sa signifie que ta seule chance d'être peut-être compris un beau jour par les autres , c'est de tricher finalement.

Quand on s'aperçoit qu'on est capable de lire dans les autres, de s'adapter par rapport à eux. De sentir que ces mêmes autres croient te connaitre et te mettent dans une case. Alors que sa n'est pas le cas, ils voient et verront toujours juste une partie. Ce sera d'ailleurs une belle source d'embrouilles car on peut pas connaitre quelqu'un avec un simple fragment de l'autre.

D'avoir une envie d'être compris ou d'être normal, que quelqu'un soit capable de lire en Soi faire un n-iéme effort (en espérant éviter les incompréhensions).

Et de savoir qu'au fond de Soi, ce moment là n'arrivera pas. Au final la seule personne qui restera capable de lire en Soi, c'est rien d'autre que la Solitude.

De passer pour quelqu'un d'hautain, d'un je sais tout, d'un prétentieux, un orgueilleux. Alors que sa n'est pas le cas. Je suis toujours en retrait, toujours entrain de ponctuer mes phrases par des "peut-être", des "il est possible que".

Eclair Fou a écrit:Tout me fait me sentir différente ! Dès que je parle, j'ai le sentiment de déranger, de ne pas convenir aux autres, de tout faire de travers.
Les gens ont une perception de ma personnalité à mille lieues de la mienne, on me dit arrogante, je suis juste mal dans ma peau, je ne trouve ma place nulle part, on me dit intelligente, je me trouve profondément ignorante parce que je sais que je ne sais rien, que je ne réfléchis jamais, que je n'apprends rien, ou du moins, je n'en ai pas conscience. Et pour ne rien arranger, j'ai beau être au plus mal, personne ne pense que je puisse échouer, tout le monde me met la pression pour que je réussisse avec les félicitations du jury blabla, alors que je commence à perdre de plus en plus de concentration et que je ne parviens plus à canaliser mon cerveau.
On me reproche de placer toujours la barre trop haut, d'avoir trop de valeurs dans le sens où, je n'accepte pas cette société qui se moque du malheur des autres.

Quand on me pose une question, on me reproche aussi de toujours chercher à compliquer, que je suis incapable de penser à la réponse la plus basique, simple du monde.
Et tout ceci conduit au rejet, à l'isolement social et à l'incompréhension de mon entourage plus ou moins proche.

CQFD  

Sylphis a écrit:Quand m'arrive-t-il de me sentir à part ?


Lorsque j'observe les dynamiques de groupe, je constate que les gens arrivent aisément à se lier les uns aux autres. Chacun finit par posséder une place définie dans le comité et acquiert par là une existence aux yeux des autres. Moi, je suis celle qu'on oublie ou bien qu'on n'invite pas. Ce n'est même pas conscient, cela se joue à des niveaux tellement subtils que les gens ne s'aperçoivent pas que debout en cercle dans une rue, ils referment imperceptiblement celui-ci en me laissant dehors, et que je dois bousculer, ou demander, pour qu'un espace me soit rouvert.

C'est tout a fait moi !   

watou a écrit:
De passer pour quelqu'un d'hautain, d'un je sais tout, d'un prétentieux, un orgueilleux. Alors que sa n'est pas le cas. Je suis toujours en retrait, toujours entrain de ponctuer mes phrases par des "peut-être", des "il est possible que".

On m'a souvent repproché "soit plus sûr de toi", tu termines toujours tes phrases par "je penses, je crois".

Ce à quoi je leur répond "Bah oui, je crois et j'en suis pas sûr, car c'est ce que je pense, ça veut pas dire que c'est vrai, ni faux    

Qu'est-ce qui au quotidien me fait sentir différent ? Les supermarchés.

- Le total désintérêt dont je fais preuve pour les ragots, potins, conversations sur les programmes de télé de la veille et sur les faits divers, qui semblent passionner bien du monde,

- L'inconfort et le stress que m'occasionnent l'immersion dans une foule nombreuse et une atmosphère bruyante,

- La sensation de traiter une problématique en "vidéo" (de manière dynamique et fluide, avec un en-roulage vers l'origine et une projection vers les évolutions futures envisageables), quand la majorité considèrent la même situation en "photo" (se contentent d'un cliché statique et descriptif),

- Mon indifférence totale aux marques de reconnaissances sociales et mon allergie d'ordre phobique aux injonctions hiérarchiques que je considère illégitimes,

- Le temps passé en réunion à m'évader mentalement, parce que j'ai compris depuis belle lurette les tenants et les aboutissants du sujet évoqué en train d'être remâché pour la énième fois,

- Mon besoin récurrent et vital de solitude et d'isolement,

- Ma curiosité insatiable (et les questionnements incessants qui en découlent) pour de nombreuses matières abstraites, aux confins de la science, de la philosophie et de la métaphysique,

- Mon manque total de diplomatie et de tact envers ceux (nombreux) qui sont médiocres à mes yeux,

- Mes débordements émotionnels impétueux et incontrôlables (parfois même disproportionnés) générés par mon hypersensibilité et les souffrances psychiques qui en résultent,

- Mon irrépressible idéalisme, qu'il se manifeste dans les domaines des sciences sociales ou dans mes aspirations amoureuses.

Mon boulot, les musiques de mon mp3, le fait de pouvoir destabiliser un chef juste comme ça, de pouvoir faire exploser de rire deux personnes en train de s'engueuler, mon playmobile de chantier, mon pistolet à eau toujours sur moi quand il fait chaud, le fait de demander des bonbons logiquement pour les enfants à la caissière, le fait de réussir à causer même avec le m'sieur ou la m'dame du péage, le fait que je ne sache jamais où je vais sans que ça me traumatise mais de pouvoir tout planifier quand nécessaire...
(enfin après c'est surtout ce qui me différencie tout cour des "autres" dans le premier sens du terme je pense).

Y parait que je cherche la petite bête.

C'te niaiseuse est venue tisser sa toile sous mon nez, j'y peux rien si je décortique, ça me chatouille  

Je suis tellement romantique et sentimentale que ça semble donner au reste du monde un besoin irrépressible de s'enfuir à toutes jambes... Bouuuuuuuuuuhhhhhhh... Çafé peuuuuuur !  

On m'a largué pour ça moi aussi, paraîtrait que douceur et romantisme ne font pas bonne paire de testicules.  

Bizarre, j'ai du mal à imaginer qu'on puisse être amoureux sans avoir envie de câlins, je dirais même que c'est mauvais signe ! Les gens sont des paradoxes vivants, un mystère insolvable   

On peut se croire amoureux, sans l'être. Après tout c'est un auto-diagnostique comme un autre, et si on confond passion et amour, on se mélange les pinceaux et tout dérape.
Par contre c'est un tantinet douloureux pour la personne en face  

Et avec les autres zèbres, vous vous sentez pareils ou aussi différents? Je n'ai pas l'impression sur ce forum d'être face a des gens qui seraient "pareils" ni pareils a moi ni pareils entre eux. Il y a ici pleins de personnes très différentes les unes des autres.

Bof, ils se croient différents juste parce que ça gonfle l'ego, sans qu'ils se rendent compte que tout le monde sur Terre se sent comme ça...

odalisque a écrit:
Et avec les autres zèbres, vous vous sentez pareils ou aussi différents? Je n'ai pas l'impression sur ce forum d'être face a des gens qui seraient "pareils" ni pareils a moi ni pareils entre eux. Il y a ici pleins de personnes très différentes les unes des autres.

Pour avoir participé à plusieurs IRLs, je dirais qu'on est pas tous pareils, mais qu'on partage parfois des caractéristiques communes.
Par contre je suis content, j'ai rencontré récemment quelqu'un à qui j'ai l'impression de bien plus ressembler qu'aux autres  

Félicitation, je suis contente pour toi

Il paraît que je fais des "parenthèses" quand je raconte quelque chose - enfin, je parle trop et rentre dans des détails qui n'intéressent pas forcément l'autre, je dirais. (J'essaie de me retenir là-dessus.)
Et dans des groupes, j'ai tout simplement l'impression d'être "à côté" des autres et non "avec" - impression que je n'ai pas quand je suis avec des Z...

Il y a probablement plein d'autres trucs aussi, sauf que je ne me rends pas forcément compte!

fleur_bleue a écrit:Il paraît que je fais des "parenthèses" quand je raconte quelque chose - enfin, je parle trop et rentre dans des détails qui n'intéressent pas forcément l'autre, je dirais. (J'essaie de me retenir là-dessus.)
Et dans des groupes, j'ai tout simplement l'impression d'être "à côté" des autres et non "avec" - impression que je n'ai pas quand je suis avec des Z...

Il y a probablement plein d'autres trucs aussi, sauf que je ne me rends pas forcément compte!

Pensées arborescentes et esprit analytique bien affûté, il est certain de de telles qualités agacent ou indifférent ceux qui se contentent de linéarité et de superficialité.

D'où la sensation de parallèles ne pouvant jamais se rejoindre en groupe "commun". Et la félicité ressentie à pouvoir partager raisonnements et compréhension en compagnie de HQI   

Qu'est ce qui me fait me sentir différente au quotidien? la difficulté d'être aussi normale que possible tout en restant moi même est un combat de chaque seconde!tout me rappelle mes différences,faire avec grandes difficultés ce que les autres trouvent interessant et immuable alors que j'aimerais partir dans tous les sens ,où tous mes sens me guident avec tant de faciltés alors que pour les autres,c'est bizarre,ça va trop dans tous les sens et trop vite, à leur donner le vertige là où moi je trépigne d'impatience dès que je dois faire l'espace de quelques instants trop répétés dont j'attend la fin plus que connue pour vouloir vite m’esquiver de tout ça pour filer dans mes mondes à moi au plus vite pour reprendre l'oxygène nécessaire pour rattraper ces apnées prolongées en présence des différences des autres confrontées aux miennes(ça c'est une apnée lexicale   )
qu'elles soient elles peut importe toujours cette amertume à ravaler l'espaces d'instants obligés pour être nommé comme "ayant une vie normale" avec tout le beau pactage sopofirifique qui l'accompagne toujours!ÊTRE SOI au milieu de ses opposés! tel est le constat de mes différences au quotidien!
Désolée aujourd'hui je suis amère de mes trop évidentes différences au quotidien ,train train morte d'ah !!!!servitudes à l'encontre de nos espoirs utopiques .....tant de temps perdus dans l'inutile.....
On me reproche souvent es points de suspensions alors qu'ils ne servent qu'à peut être réfléchir au delà des apparences!!!(si on en à le temps!) 

.

- le sentiment de non-appartenance (à une famille/un pays/une culture/une idéologie etc), ni Dieu ni maître mais pas sans foi ni loi, tout en venant du canton suisse où l'identification (au lieu, à la famille et au catholicisme) est la plus forte
- l'adaptabilité extrême qui en découle
- la haine des étiquettes, le fait de ne pas verbaliser des a priori que je peux avoir (comme tout le monde) et de chercher à m'y confronter pour me donner une chance d'agrandir ma vision des choses, que je considère malgré tout toujours (trop) limitée
- le travail - sans fin - de déconditionnement et d'auto-analyse
- la perméabilité (voire l'irritabilité) face à la flatterie
- le besoin constant de sentir que je "progresse", d'une manière ou d'une autre que ce soit physiquement, intellectuellement, spirituellement - humainement (selon ma propre échelle de valeur évidemment)
- l'insatiable curiosité, et la posture d'observatrice à sang-froid, quasi permanentes (aka <mode Spock on> qui peut faire peur)
- me sentir en droit inaliénable de douter de tout (et de tout le monde)  
- la réticence à introduire trop de technologie dans mon quotidien (ex. pas de smartphone) tout en étant fascinée par elle et en la maîtrisant intuitivement
- les intuitions, sensations violentes face à des atmosphères, des gens, la capacité à saisir rapidement les motivations, les peurs, les blessures sous-jacentes, que je le veuille ou pas

...je crois que ça transpire, le fait que je considère mes différences comme quelque chose de globalement positif, peut-être en cela aussi suis-je différente ?   

L'interprétation du sens de la question de la plupart de ceux qui y ont répondu.

Cyril THQI a écrit:L'interprétation du sens de la question de la plupart de ceux qui y ont répondu.

Quelle est ton interprétation du sens de la question? Est-ce le fait de te sentir être différent dans certaines situations par rapport a la façon dont tu te sens habituellement?

J'ai considéré que la question faisait référence au monde extérieur alors que les autres ont estimé qu'elle référait au monde intérieur.

J'ai cherché des contextes du quotidien. J'ai pensé à des choses telles que le supermarché, la télévision, la boîte de nuit, etc.

Les réponses que j'ai lues concernaient des caractéristiques des personnes qui répondaient.

Tu considérerais donc que la différence est extérieure à toi alors que les autres personnes ayant participé au fil se sentiraient responsables de leur différence?

odalisque a écrit:Tu considérerais donc que la différence est extérieure à toi alors que les autres personnes ayant participé au fil se sentiraient responsables de leur différence?

Quelque chose comme cela, oui. C'est cohérent avec d'autres différences que j'observe entre ma perception des choses et celle de la majorité des autres membres du forum.

Je vois beaucoup de mes contemporains comme des extra-terrestres.
Beaucoup de zèbres s'estiment extra-terrestres.

Je m'estime normal (au sens de sain).
Beaucoup de zèbres s'estiment anormaux.

Je remets en cause la majorité.
Beaucoup de zèbres se remettent en cause.

J'imagine un possible rapport de causalité entre ceci et :

Je suis bien dans mes basquettes.
Beaucoup de zèbres s'estiment malheureux.

Cyril THQI a écrit:Je suis bien dans mes basquettes.
Beaucoup de zèbres s'estiment malheureux.

Je ne me sens pas particulièrement malheureuse, je me pose beaucoup de questions sur moi-même mais elles ne sont habituellement pas envahissantes et visent plutôt à me diriger vers un mieux-être et un certain accomplissement. Il est vrai que les problèmes des personnes croisées ici font écho à pas mal de problèmes de mon passé que j'ai, en grosse partie, résolus sans avoir connaissance de la notion de zèbre. Ils font également écho à des problèmes de mon présent que je m'atèle à résoudre. 
Le fait d'avoir des problèmes à résoudre n'est pas forcément synonyme d'être malheureux. 
La découverte de la notion de zèbre a tendance, pour le moment, à me déstabiliser parce qu'elle apporte une lumière différente sur ma vie qui remet en question certaines croyance sur lesquelles j'avais basée ma vie mais elle est aussi la possibilité d'enfin accepter mes capacités et les responsabilités qui vont avec sans me saboter.

Je pense que ce forum permet de parler de choses dont il est difficile de parler dans la vie de tous les jours et en particulier au moment où c'est nécessaire donc c'est ici qu'on en parle, ce qui peut donner l'impression que ce sont des problèmes extrêmement envahissants tout au long de la vie de ceux qui en parlent. Il est possible que ça le soit pour certains, peut être même pour un grand nombre mais il est aussi possible que ce forum ne reflète pas vraiment la réalité puisqu'il ne reflète à un certain moment qu'une des parties souvent cachées de la personnalité des personnes qui y participent tout en leur donnant la possibilité de trouver des pistes pour résoudre des problèmes dont ils ne peuvent pas parler en dehors d'ici. D'autant plus qu'apparemment, une grande partie des problèmes des zèbres proviennent d'un manque de bienveillance envers eux à un moment important de leurs vies.

La façon de voir les choses de quelqu'un de "bien dans ses basquettes" peut certainement aider puisque notre façon de l'envisager peut changer le monde. Donc merci pour ce partage.

c'est juste mon avis personnel basé sur mon ressenti, il est possible que je me trompe.

Voilà une liste des choses, des "preuves" qui me font me sentir différent (c'est plus gai vers la fin ) :

- L'impression subtile et dérangeante que personne ne recherche notre compagnie, et personne ne "s'amuse" avec nous. Les autres personnes que l'on côtoie semblent être "amies" entre elles mais pas avec nous, dans une fête les personnes autour de nous ont envie de danser entre elles mais pas avec nous. Dans certains groupes, on reste éternellement "le frère de X" ou "l'ami de X", les gens qui ne sont pas super proches ne nous invitent pas. En général ils invitent un proche parce qu'ils l'apprécient, et lui disent "bah au pire tu peux ramener machin", mais personne ne nous contacte directement.

- De tout temps, il y a toujours eu des personnes qui semblent me détester, ou qui me "traitent" mal d'une certaine façon. J'ai longtemps nié ce fait, pensé que ces personnes étaient désagréables avec tout le monde, mais en discutant avec les gens, cela a tendance à se confirmer. J'ai découvert que j'avais la capacité de détecter ce type de personnes au premier coup d’œil, et je pense me tromper rarement.

- Discuter de la pluie et du beau temps est une corvée, les relations humaines sont fatigantes et j'ai facilement envie de décrocher pour me "reposer" et être enfin seul. J'utilise parfois des "stratégies" pour éviter d'avoir à parler à certaines personnes avec qui je n'ai pas suffisamment d'atomes crochus.

- Mon entourage n'arrive pas vraiment à saisir ma personnalité, et est souvent surpris de mes réactions. Les gens me pensent timide et calme, et ce n'est pas du tout comment je me vois. Je peux discuter à bâtons rompus avec une personne que je viens de rencontrer, je peux m'opposer farouchement à quelqu'un, je peux avoir des accès de colère, et je peux également être exubérant et avoir envie de chanter ou de faire l'idiot.

- J'adore penser, et tout le monde semble détester penser, ou réfléchir à quelque chose. Quand j'essaie de lancer une réflexion sérieuse, j'ai souvent droit à une réponse ironique, ou un commentaire gentil, mais personne n'a envie de penser avec moi. Les gens ne réfléchissent pas au sens qu'il y a derrière leurs actions et ça me met hors de moi.


bon allez on va finir sur une note plus positive :

- J'ai l’impression de ressentir la beauté, comme si j'avais un "détecteur" a beauté. La musique me fait frissoner, parfois pleurer. Certains films, certains dénouements heureux ou une "belle" histoire me font également pleurer, mais jamais quand c'est triste, uniquement quand c'est quelque chose de poignant et/ou de poétique.

- J'ai l'impression de m'améliorer d'année en année. Aussi bien sur des sujets ordinaires, comme des connaissances en musique ou en politique, une aptitude à choisir mieux ses vêtements, qu'au niveau personnalité. Je me sens de plus en plus équilibré, mes facultés de raisonnement s'affinent, je me sens de mieux en mieux intégré dans un groupe, et simplement de plus en plus heureux. C'est comme devenu un leitmotiv, le changement et l'amélioration permanente. Mon entourage semble ne pas changer, et ne pas croire pouvoir changer, mais chez moi, c'est une constante!


Plein d'autres choses à dire mais je vais arrêter là

mes prises de conscience mystique

plop a écrit:J'ai l’impression de ressentir la beauté, comme si j'avais un "détecteur" a beauté.

J'estime cette caractéristique très importante. Percevoir la beauté permet d'avoir un haut niveau de vigilance, de découvrir et d'apprendre.

plop a écrit:J'ai l'impression de m'améliorer d'année en année.

Ceci aussi. J'estime que la personne intelligente est capable de se prendre en main pour se bonifier.

[Petit nouveau donc une courte présentation s'impose; Malo, enchanté, ravi d'être parmi vous.]

Pour ma part ce qui me fait me sentir différent c'est ce décalage permanent que j'ai avec les autres, les gens de mon âge en général, mais ça je suppose que c'est le cas de beaucoup ici.
Ensuite le fait que je sois sensible à des éléments extérieurs du style; lumière trop forte, bruit de fond, son trop fort et j'en passe, la liste est longue, mais en tout cas quand j'en fais la remarque on me regarde très bizarrement, du coup maintenant je dis plus rien, je prends sur moi.
J'ai l'impression de savoir "lire" entre les lignes des personnes, que ce soit quand on me parle, ou même par sms par exemple, j'arrive à percevoir la sincérité des gens. C'est étrange, j'ai l'impression de pouvoir me connecter à eux pour savoir réellement ce qu'il pense.
J'examine tout, rien ne m'échappe, et beaucoup s'étonnent que je me rappel "de détails futiles"
On me dit souvent que je suis "perché", que je réfléchis trop, et que je "part loin" quand j'entame une conversation. (Je part d'un point A pour finir à un point Z, tout en restant cohérent, je fais des relations entre pleins de choses à la fois, ça énerve les gens, mais j'y peut rien, j'essaye de faire attention, mais comme on dit "chassez naturel il revient au galop.")
Je terminerai sur une chose "bizarre", il m'arrive de bégayer quand je parle d'un sujet qui m'enthousiasme.. Je ne saurai pas trop l'expliquer mais j'ai trop d'idées qui se bousculent d'un coup et j'en arrive à penser plus vite que je parle, donc ça créé des "bugs" là haut. J'ai le même soucis à l'écrit, sauf que cela se manifeste sous des formes différentes, j'oublie des mots, j'écris mal parce que j'écris trop vite, et on me traite souvent de "débile"..
Bref, j'ai vraiment l'impression d'être un extra-terrestre parfois, souvent, pour pas dire tout le temps.   

Vous.

U C C E N a écrit:Vous.

Des fois ce mec à des Eclairs de génie.