A quel âge avez-vous eu vos premiers centres d'intérêt dits "intellectuels" ?

Dès que j'ai su lire, 5 ans, j'ai dévoré tout ce qui me tombait sous les yeux, des étiquettes de boites de conserves, aux mode-d'emploi des appareils ménagers, sans oublier tous les livres de cuisines de ma mère, l'encyclopédie "Tout l'univers" , le vieux "Larousse" de maman avec tout les costumes en fin de dico , les "Sciences et vie" de papa et les "Hara-kiri" aussi, les magazines "Enfants magazine", "Bonne soirée" "Marie Claire"... J'aimais les pages courrier du coeur ou autre avec des réponses de psy, les reportages sur des pays lointains ou des personnages exceptionels.

Spoiler:

J'ai commencé à penser à la mort également à cette époque avec des désirs morbides que j'ai tu la plupart du temps, je m'interrogeais sur le d'où venons nous où allons nous?

Dès bébé ma mère a posé près de mon berceau un transistor, j'ai écouté Europe 1 toute ma prime enfance, et parfois je suis étonnée de connaitre des paroles de chansons, ça doit venir de là. C'est pas "intello" je sais mais bon :p je trouve l’anecdote marante. Sinon dès mes 6 ans j"écoutais en boucle les vinyles de mes parents, Ferré, Ferrat, Boby La Pointe, Brassens, Marie Laforêt, Black Sabbath, les Beattles...

A la TV je me passionnait pour Il était une fois l'homme, Temps X, les vieux films, téléfilms historiques et les documentaires de toutes sortes. Et Candy !!!

Mon arrivée au collège , 11 ans, fut si destructrice et traumatisante que je fuyais cet endroit et allais à la bibliothèque de la ville et alors là : LE PARADIS pour un scanner ^^ (donc difficile de faire une liste mais entre autre, le système solaire, les civilisations perdues, l'Egypte ancienne, les mythologies, les romans de Zola, Colette, Agatha Christie... ). Je crois que ça m'a sauvé la vie.

J'adorais le Master mind, les puzzles, le cluedo.

En primaire il m'arrivait aussi fréquemment de reproduire des tableaux vu dans des magazines ou livres empruntés à l'école ou bien prêtés par mes instits (j'étais très aimée par mes maîtresses ) dans des boites de chaussures je les faisais passer de la 2D à la 3D avec les moyens du bord (me servant dans les placards et les armoires de ma mère, les poubelles... ) bon c'est pas "intello" mais c'est assez atypique parait il... Ma fille à l'age de 6 ans m'a refait la même avec la chambre de Van Gogh.

Mes premiers centres d'intérêt : l'écriture, le chant, le théâtre. J'ai écris un livre assez nul vers 9 ans. Je me suis filmée atrocement en train de chanter, et en train de dire que je serai un écrivain célèbre (j'étais à priori déjà narcissique ^^). Je lisais tout ce qui passait à ma portée, du moins, tout ce qui retenait mon attention dès le départ, sinon je sautais. Je sais qu'au début je ne voulais pas apprendre à lire, donc j'apprenais par coeur et je faisais semblant (vers 5-6 ans).

Ensuite Internet est arrivé, je me suis passionnée pour les forums, la création de site internet, la discussion avec des étrangers (italiens, anglais, chinois...) entre 10 et 13 ans, puis vers 16/17 la philosophie, le surréalisme, la peinture.

Enfin, plus tard, le journalisme, la génétique, la nutrition, l'orthophonie, la douance, les travers humains, l'apprentissage des langues... enfin maintenant je me passionne pour tout donc c'est difficile Mais je ne pense pas correspondre aux clichés du surdoué.

J'étais brouillonne, rigolote, j'ai failli redoubler mon CP (je crois), je détestais les mathématiques (il fallait travailler) et je me retrouvais en heures supplémentaires parce que je ne formais pas bien les lettres en écriture. Dans ma famille, on me considérait "bof bof" et on valorisait mon grand frère. J'ai juste expérimenté tout ce qui passait à ma portée (photographie, sport, dessin, création de scénarios, théâtre, instrument de musique, études des insectes, exploration de mon environnement... Je crois que ma douance s'est exprimée ainsi, dans mon coin, je réfléchissais déjà à tout tout le temps, et j'avais déjà de grandes idées ( Un jour, mon nom sera écrit sur tous les murs ! Pourquoi les autres n'ont pas ce genre d'idées ? )

2 jours ?

Plus sérieusement vers 4-5 ans je me suis posée la question de la mort. Je pense m'en souvenir du fait que mon chat voulait (pensais-je) m'étouffer en se couchant sur ma poitrine pour avoir chaud. J'avais peur de ce chat agressif. Plus tard je me suis posée la question du choix de vivre ou pas, parce que je ne me plaisais pas chez moi :X Et puis j'ai eu un petit frère et je me suis dit que c'était bien quand même de vivre Sinon je pleurais chaque matin à 2 ans et demi pour aller à l'école apprendre avec ma soeur. Je faisais aussi semblant de lire des livres et j'ai lu les bd sans le texte avant de pouvoir lire les bulles. Dès que j'ai su lire j'ai lu absolument tout ce qui m'est tombé sous la main (du carton de lait le matin à l'encyclopédie, aux livres pour bébés, etc). Ensuite ça s'est affiné vers les romans d'anticipation et d'aventure pour enfants, la littérature classique américaine, une période Japon y compris la littérature, une autre Chine (logique) et ensuite la philosophie, l'Histoire de l'art et j'étais grande. Il n'y avait pas Internet que je n'ai découvert qu'à 20 ans. Dommage car j'ai passé de longues journées d'ennui dans mon enfance.

les premières questions existentielles sont venues assez tôt, vers 5/6 en essayant de comprendre comment un mot pouvait avoir le même sens malgré une prononciation différente en plusieurs langues, la compréhension et une grande aisance devant les peintures cubistes de Picasso et braque vers 10/11 ans et c'est là que les arts sont devenus un unique centre d'intérêt, à sujets multiples, source de plaisirs intenses. donc l’épluchage des livres concernant l'art et son histoire fut sans bornes y comprit la lecture de livres expliquant "comment le cubisme allait de paire avec la métamorphose des mentalités et de la conception du monde au début du siècles" (je ne suis pas sûr qu'il fut très bon d'ailleurs...) comme facteur d'isolement je peux affirmer que s’intéresser à l'art tient à distance les congénères du même âge et vous pose en intello prise de tête.
une grande aisance avec les langues, surtout à l'oral.
il y a eut un grand trou noir entre 13/16, une période très dure et peut-être une certaine inhibition intellectuelle qui s'est estompée légèrement grâce à la découverte de Proust vers 17/18, véritable sensation que mon esprit s'ouvrait, un peu comme une huitre... que j'ai lus jusqu'à la prisonnière, je crois, dans le meme temps j'écrivais des commentaires, des petits articles qui décrivaient le travail de tel ou tel peintre en général peu connu du grand public, bêtement je n'ai rien gardé.
de grand échanges sur la psychologie avec les parents, assortis de lectures d'ouvrage freudiens, et de grandes conversation sur l'humain.
malgré une situation d'échec scolaire totale, j'ai réussi à aller jusqu'en terminale dans une section littéraire dite "pour les nuls en tout" où les profs lisaient à la classe mes rédactions d'histoire de l'art et de philo.
donc pas beaucoup d’intérêts scientifiques, mais une sensibilité particulière à la peinture et à la littérature, puis à toutes choses de l'art quel qu'il soit.
je dois aussi préciser, comme quelqu'un le disait fort bien dans ce fil, qu'il me faut aussi comprendre pour retenir, sinon c'est peine perdue.

Mon problème est que presque tout m'a toujours très vite ennuyé. Si je ne savais pas faire ou ne comprenais pas ce qu'on m'expliquait tout de suite, je me décourageais et j'abandonnais. Pareil si je n'étais pas d'accord avec une idée, une façon de faire. J'ai donc abandonné beaucoup de choses sans les avoir vraiment essayées, comme la musique, la plupart des sports, la plupart des sciences, la programmation, l'histoire...
Au final, je ne me suis donc vraiment intéressé qu'à très peu de choses, essentiellement ludiques ou qui m'apportaient une satisfaction immédiate. La lecture dès mes 4-5 ans je crois, ça a duré quinze ans, les jeux de rôle... C'est à peu près tout ce que je pourrais qualifier d'intellectuel. C''est juste.

Bon bah donc normal qu'à 11 ans j'avais ingurgité les 21 volumes de la collection "Tout l'Univers" et que je n'avais même pas besoin du livre index pour retrouver un sujet à telle page dans tel tome que je voulais relire.

Après j'ai attaqué l'encyclopédie Bordas en 6 volumes mais certains passages là j'avoue que j'ai zappé. Je connaissais déjà via l'autre collection.

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Insatiable curiosité et questionnement existentiel précoce aussi :
l'Echo des savanes avant 10 ans. Lus et relus et rerelus en cachette.

scopiton a écrit: vers 5/6 en essayant de comprendre comment un mot  pouvait avoir le même sens malgré une prononciation différente

Pareil  

Comme je suis née dans une famille peu intellectuelle (même si j'ai appris à lire avant l'entrée en maternelle grâce à mon frère), avec une mère qui, voyant mon intérêt pour tout, m'empêchait autant que possible de me laisser accéder au savoir, j'ai dû me battre pour assouvir mes besoins. A 8 ans, mon livre de chevet était le Larousse édition 1956 que j'avais décidé d'apprendre en intégralité. Puis mon frère aîné m'a offert une encyclopédie Atlas que j'ai lue et relue, et relue (pareil, je voulais l'apprendre en totalité). On m'offrait parfois la possibilité de prendre un Astérix par semaine  mais comme je le lisais intégralement sur le chemin du retour, à peine arrivée chez moi, je n'avais plus rien à lire... donc je lisais tout, tout ce qui me tombait sous la main (Télé-poche) et surtout tous les exemplaires du Reader Digest qui arrivaient de temps en temps (j'adorais !). Vers 11 ans, en mettant des petits sous de côté, je me suis fait acheter 3 petits bouquins sur l'égyptologie (ma passion du moment), je les ai dévorés, appris à la virgule près. De toutes façons, au fur et à mesure que j'avançais en âge, j'ai été passionnée par des tas de choses mais..... je devais me cacher pour lire ! (à la maison, ma mère considérait que ça rendait fou de lire autant...).

La découverte de Desproges à l'adolescence a été une grande bouffée de liberté intellectuelle (Fluide Glacial aussi !) et bien sûr certains auteurs dont je dévorais les bouquins (Gabriel Garcia Marquez une belle découverte de l'époque). Et l'art... le dessin, la peinture, la sculpture m'ont toujours passionnée depuis toute petite. Arriver avec une matière inerte et simple à faire quelque chose qui fait passer de l'émotion, c'était pour moi une sorte de magie.

J'ai eu la chance d'avoir une mère qui m'a appris très tôt à lire et à compter. Le revers de la médaille : je m'ennuyais en maternelle et au primaire et, du coup, ma mère me faisait souvent manquer les jours de classe parce que je ne m'y plaisais pas du tout (elle a eu des remontrances plusieurs fois à cause de ça).

D'aussi longtemps que je me souvienne (mes plus vieux souvenirs remontent à mes 4-5 ans) j'étais passionnée de dinosaures et d'astronomie. Je lisais tout ce que je pouvais trouver sur le sujet à la bibliothèque municipale. Je lisais aussi tous les romans que je trouvais à une vitesse folle et très tôt les romans pour enfants m'ont ennuyé et je me suis tournée vers la section "ado" de la bibliothèque. Je lisais le matin en mangeant, sur le chemin de l'école, pendant les cours, entre les cours, le soir cachée sous ma couette... Je ne pouvais pas m'arrêter, ça avait presque un côté malsain. Je m'intéressais aussi beaucoup aux insectes et j'en capturais dans des bocaux pour les observer (de l'âge de 4 ans jusqu'à la fin de mon primaire). Je n'ai jamais eu beaucoup d'amis à cause de ça : j'étais bizarre de lire autant (et asociale, toujours dans mes livres) et en plus pendant les récréations quand je ne lisais pas je jouais avec des insectes... ça faisait fuir les potentiels amis. Tellement asociale que ma mère me forçait à inviter des amis à la maison et devait les sélectionner pour moi... J'ai aussi eu un grand intérêt pour les nuages pendant tout un temps.

Puis, au secondaire, j'ai commencé à m'intéresser aux sciences. Je pouvais me réveiller au milieu de la nuit pour finir un problème mathématique dont je venais de trouver la réponse. J'ai commencé à lire des bouquins traitant de physique quantique (même mes profs me trouvaient bizarre ). Puis j'ai eu tout un tas de problèmes personnels à la fin de mon secondaire qui ont détérioré tous ces intérêts. J'ai passé des années à ne plus lire que Harry Potter inlassablement (et quelques autres romans fantastiques) ainsi que des fanfics. Ça me permettait de rester dans un environnement de confiance qui me faisait rêver. J'ai gâché des années de ma vie à ne savoir quoi en faire. Maintenant seulement je reprend du poil de la bête mais je suis toujours incapable de mettre autant de passion dans les choses que je fais que lorsque j'étais petite :/

A 1 an et demi,
quand je regardais ce que ça faisait d'étrangler ma soeur.

J'ai été passionné de manga depuis très tôt et j'aimais imaginer des suites et des situations possibles ou encore des "fusions" d'univers... Et j'ai lu plusieurs fois les Harry Potter aussi et j’essayais d'imaginer des scènes ce qui bien plus tard s'est traduit en la lecture puis l'écriture de fanfic en particulier ce qui est ma grande passion :p
J'étais intéressé par les univers en parallèle du notre qui me semblaient plus intéressants et je laissais mon imagination divaguer en cours, sur le chemin des cours ou encore dans la vie de tous les jours :p

touche à tout depuis toujours
et pitite, je lisait tout, tout le temps, tout ce qui pouvais me passer sous les yeux (a part l'encyclopédie)....des centres d'interet oui et non, par (très) courte période pour passer a autre chose...
par contre énormément d'interrogations   

un vieux souvenir m'est remonté y'a quelques mois....probablement fin de primaire, sur la balançoire, me suis demandée pourquoi l'herbe était verte? parce qu'on m'a appris qu'elle était verte....
ok mais pourquoi dit on verte et pas rouge ou marron? qui a décidé que cette couleur était verte et pourquoi? parce qu'il faut bien définir un mot commun pour désigner la même chose....

ok....donc on m'a appris que ce que la couleur que je voyais était vert....mais tout le monde vois le vert de la même façon que moi? comment vois les autres? et un daltonien?

et un chien? comment vois il cette couleur?  et un autre animal? et un extraterrestre?
un extraterrestre verrait il le monde qui m'entoure de la même façon? comment le percevrait il?
d'ailleurs, si ce que je vois est une interprétation de mon esprit et ce qu'on m'a appris....comment est la terre en "vrai"? (là je l'ai imaginée toute grise un peu paysage lunaire)

25 ans plus tard, je découvrais schorinder (pas sure de l'ortho)