Raté de peu

Raté de peu, d’un détail, d’un cheveu, d’un mot
D’une syllabe ou deux
Raté de rien, d’un sourire, d’un soupir de trop
D’un coup de tête hideux
Raté de peu, ni la faute à pas de chance ni à Dieu
Vide et peu scrupuleux
Raté de rien, mais minable et sublime et radieux
Un pas d'avance, un pas d’avance aux cieux

Qu’elle est courte, hélas !
Cette vie dégueulasse
Quelle impasse
Là-haut, je vais et viens
Jamais personne ne me rejoint
Personne, ni rien

Raté de peu, d’un serment, d’un sermon de trop
Et finir par sonner creux
Raté de rien, d’un litige, d’un vertige, d’un saut
Dans le vide envieux
Raté de peu, ni la faute à pas de chance ni à Dieu
Vide et peu scrupuleux
Raté de rien, mais minable et sublime et radieux
Un pas d’avance, un pas d’avance aux cieux

Qu’elle est courte, hélas !
Cette vie dégueulasse
Quelle impasse
Presque magicien d’Oz
Raté de pas grand-chose
Qu’elle est courte et rance
Cette vie d’errance
Quand j’y pense
Là-haut, je vais et viens
Jamais personne ne me rejoint
Personne, ni rien
Ni rien

BB

Ouah! ça c'est une bien jolie entrée en matière!

Je te rejoins sur un bon nombre de vers

Welcome!

Bonjour, bienvenu à toi

Je me retrouve aussi dans certains vers !
Bienvenue !

Bonjour
Ce n’est pas de moi mais du talentueux Benjamin Biolay. Mais si j'avais une once de son talent j'aurais pu écrire les même choses.

Et tu peux nous dire quoi sur toi ? (moi curieuse ? non à peine )

@Sandra
J'essaie de rédiger une présentation depuis quelques jours.
je suis un peu en mode je ne vais pas bien du tout ce qui me rend assez peu bavarde en général. Je suis comme uen huitre renfermée dans sa coquille de puis presque 3 semaines. Je pleure, je ère chez moi ( perdu mon taf il y quelques semaines)je remet tout en question (quitté le père de mon fils de 20 mois il y a quelques semaines) bref je me déteste, me sens nulle de chez nulle, me dit que le temps passe( 36 ans) que ma vie défile devant mes yeux depuis des années et que non jamais je ne serais heureuse, jamais je ne trouverais ma voie....
Voilà il y a des jours ou c’est plus gai mais là.....

Si tu veux en parler tu as ici des oreilles compatissantes sinon ben on patientera pas de problèmes ! J'ai 35 ans et j'ai aussi tendance à tout remettre en question comme toi et me poser beaucoup de questions (crise de la trentaine ?)bref je ne veux pas te bousculer si tu as envie de parler vas y sinon ma curiosté attendra mais sache que je vis à peu près la même chose :je n'ai pas quitté le père de mes enfants mais j'ai un boulot précaire ,me demande sans cesse si j'ai fait les bons choix ...

Merci à toi Sandra c'est agréable de se dire que quelqu'un que l'on ne connait pas est prêt à écouter...
Pour faire court, j'ai un parcours qui n'a rien d’exceptionnel. une scolarité sans encombres mais traversée dans un ennui mortel. j'ai depuis mes 18 ans exercé beaucoup de métier différents:
- monitrice d'équitation
- animatrice en centre de vacances
- directrice adjointe de centre de vacances
- une pause forçée en 2001 pour cause de grosse dépression (45 kgs, plus de sommeil, des hallucinations, une envie de mourir) et aujourd'hui je ne sais toujours pas à quoi était due cette dépression
-puis j'ai été responsable des ressources humaines
- ensuite j'ai fait un album de chansons , j'ai monté le projet de A à Z, une asso pour gérer le projet, la com, les recherches de musiciens, de dates de concerts, j'étais auteur compositeur interprète.j'ai gagné des concours sympa, fait des premières parties d'artistes connus
- ensuite obligations financières obligent(je ne vivais pas de ma musique) j'ai été chargée de diffusion et de communication pour une compagnie de théâtre
- puis responsable d'une boutique de design italien
- ensuite pause bébé
- mon dernier poste je suis entrée dans une boîte comme assistante d'accueil et en 6 mois j'ai été promue directrice de l'agence ( un centre d'affaires)
Voilà j'ai quitté ce job il y un peu plus d'un mois car ma promotion ne s’est pas accompagnée d'augmentation de salaire et je trouvais ça injuste.
J'avais l'opportunité de travailler comme "bookeuse" pour une boite de production ( bookeuse= celle qui vend les spectacles des artistes aux programmateur de salles)Ce poste était dans un premier temps à mon compte avec possibilité de cdi en septembre. Au même moment séparation d'avec le père de mon fils, déménagement et depuis début mai ou j'ai emménagé dans mon nouveau chez moi, j'ai tout envoyé boulé, je ne bosse pas, je reste chez moi a me morfondre.
ce parcours professionnel dénote d'une grande instabilité et a la fois il a été très enrichissant.j'ai côtoyé plein de gens différents, de plein de milieux différents et à chaque fois je n'avais ni de formation ni d'expérience pour les postes que j'ai décroché et j'ai toujours très bien fait mon boulot. mais au bout de peu de temps 6 mois/un an max je m'ennuie alors je change.....
Je me sens tellement "forçée", "enfermée" dans un boulot de bureau avec des horaires imposés et une hiérarchie...la simple idée de passer 40h par semaine à faire un truc pour lequel qqn me paie ( mal) et que donc je ne peux même pas profiter à côté pendant mon temps libre parce que je ne gagne pas assez bien ma vie me révolte.comme beaucoup de gens me dirais tu , mais pour moi c’est vital...
côté perso des histoires d'amour qui durent entre 1 et 3 ans maxi. en amour aussi je m'ennuie...j'ai quitté tous les hommes qui m'aimaient et couru après ceux que je ne pouvais pas avoir... Faut -il est grave quand même.
j'ai fait un enfant avec le dernier amoureux en date.Au bout de 9 mois de relation j'étais enceinte.Moi qui n'ai jamais voulu d'enfants. je crois que j'étais arrivé à un stade ou je me suis dit que de toute façon je n'arriverais pas à m'accomplir MOI alors résignée je me sentais prête à me consacrer à l'éducation d'un bout de chou. mon entourage et moi même avions assez peur de ma réaction une fois maman.j'ai toujours appréhendé de ne pas "aimer" mon enfant. Et bien c'est tout le contraire.je suis une maman poule , très fusionnel avec mon fiston et IL passe avant toute chose désormais ( surement une façon de ne plus me préoccuper de moi)
Pour le reste je suis assez solitaire ( à mon grand regret) j'ai du mal a aller vers les autres et à me faire des amis. Alors j'en ai très peu. J’ai ma famille ( 4 frère et soeurs)
Les gens me voient comme qqqn qui sait ce qu'elle veut, avec beaucoup de charisme (limite hautaine me dit-on quand on en me connait pas), beaucoup d'assurance. Je suis pourtant tout le contraire.je doute de moi!, de tout, tout le temps. je me trouve nulle. J'ai 36 ans , toujours pas de métier qui me plait, des problèmes d'argent tout le temps( je ne sais pas dire non, j'ai dépanné mon ex conjoint de milliers de fois jusqu'à me foutre moi même dans la merde), je ne suis pas propriétaire, je n'ai pas d'homme dans ma vie. Quelle belle réussite.
je cours de projets en projets.J'ai ai eu des tonnes d'autres que tous les boulots que j'ai fait et qui ne sont pas allé au bout. Etre dans un projet m'évite l'ennui, ça me donne l'illusion d'un changement, de nouveauté. enfin j'imagine que c'est ça.
Bref aujourd'hui, je ne crois plus du tout en moi si j'ai une envie, une idée , un nouveau projet, je me dis que c'est encore une nouvelle lubie et que ça n'ira de toute façon pas au bout.
Pour faire court disais je au début...désolée

je n'ai pas du tout le même parcours que toi pourtant je me retrouve dans beaucoup de choses (comme dans beaucoup d'autres sur le forum, la famuese zébritude ?)
Je pense que tu devrais aller voir le post sur les scanneurs /scanneuses ça te rappellera sûrement quelqu'un ou quelque chose !
Et sinon ben re-bienvenue

Merci Sandra. c'est quoi ton parcours à toi?

y'a un p'tit résumé dans buongiorno .Sinon j'ai longtemps travaillé dans le tourisme et hormis les conditions de travail et le salaire minables je m'éclatais bien car je fréquentais des gens du monde entier ,parfois je ne disais pas un mot de français de la journée ,j'apprenais beaucoup de choses sur d'autres cultures ... mais bon avec les enfants j'ai voulu quitter la région parisienne et aussi les horaires atypiques.Mes passe temps et interêts par contre étaient eux très changeants :la mafia (j connais même les rites d'initation pour y entrer ) ;le nucleaire ,la pyscho (d'abord freudienne puis comportementaliste)....et puis l'Italie et la langue italienne comme un premier amour vers lequel on retourne toujours avant d'en trouver un nouveau ....