Qu'est-ce que je fiche là ?

Je ne défends pas ma position Mikette, c'est juste ce que je ressens. Sans doute Harpo a-t-il raison, je suis le produit de mon environnement, j'ai grandi dans une famille élitiste (où l'unique BD autorisée était Astérix, le seul dessin animé forcément de Tex Avery, et les seules musiques étaient du classique ou du jazz ou Brassens/Ferré/Brel) alors je suis encore "honteuse" d'aimer écouter JJG (et même de pleurer sur certains de ses titres). Ceci-dit, ça ne m'empêche pas de me flageller régulièrement en l'écoutant !!

Et bien JJG c'était un de mes premiers concerts et ... j'ai adoré :-) Je l'ai beaucoup écouté et il a des textes IMMENSES :-)
Moi je trouve que c'est une grande chance de pouvoir être intéressée par plein de choses différentes. J'ai grandi baignée dans la culture "Salut les copains" avec ma grande soeur, ma mère me chantait du Tino Rossi, et toutes les comptines de France, ados j'ai découvert Lalanne qui pour moi est un tout grand Monsieur de la chanson française, puis vint mon époque Folk (aaaaaahhhhh, Malicorne en boucle, Tri Yann et consorts :-) et chansons révolutionnaires (le Larzac restera, notre terre servira à la viiiiie des moutons pas des canons, jamais nous ne partirons, de grès, de force, nous garderons le Larzac :-), suis tombée en amour de Reggiani et de Moustaki, puis vint le temps de Dead can Dance, des concerts de "RRRRRREEEEEEEUUUUUUUHHHHHHHH de chevelus ne sachant que faire de leur tête, la preuve ils l'agitent dans tous les sens (ceci est une réflexion très tendre et sans aucun second degré, je précise ;-), de Noir Désir (nous les écorchés vifs :-) mais aussi de Boby Lapointe, que dis-je Monsieur Le Grand Boby Lapointe ;-) puis plein et plein d'autres et tout ceux que j'oublie ... oui, c'est une grande chance, je m'amuse autant à un bal folk, qu'à un bal musette, j'écoute autant du Vincent Malonne (qui ne connait pas l'histoire du père Gaglu a un immense trou dans sa culture gnark gnark gnark ;-), qu'à un concert de Ramstein (coucou Saphodane ;-), un concert de ska japonais, ou d'ambient ... mais, j'avoue humblement avoir toujours eu beaucoup de difficultés à apprécier Pink Floyd ou Gainsbourg ... et vraiment vraiment vraiment j'essaie mais la musique de mes nièces vraiment .... naaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan chacun ses petites manies ;-)
C'est marrant, car moi je ne peux m'empêcher de dire" c'est un pote qui m'a fait découvrir ça" (maintenant, je dis aussi : "j'ai découvert ça sur un forum" ... parce que je dois bien dire que j'ai fait pas mal de découvertes époustouflantes dans toutes vos propositions musicales :-), ça prouve que mes amis ont de chouettes goûts musicaux :-)
Bon, ce que, par contre, j'ai découvert il y a peu, c'est que ce n'est pas parce que moi j'écoute plein de choses différentes, que c'est le cas de tout le monde, bien du contraire, ce qui est assez désespérant c'est quand une personne est monomaniaque du style musical ! J'avais un ex qui refusait d'aller voir tout ce qui n'était pas dans ses goûts (qu'il avait fort charmants par ailleurs, il m'a fait découvrir Coil, Throbbing Gristel, ce groupe au nom imprononçable : Einstürzende Neubauten ;-) et plein d'autres choses encore :-) mais c'était plutôt barbant de me faire plein de concerts seule car Môssieur n'allait voir que du Lydia lunch ou du Animal Collective ;-)
Mais, dites, c'est exagéré !!! vous me donnez envie de réécouter plein de choses, de changer la playlist de ma voiture (euh, oui, car il me faut bien dire que quand j'aime quelque chose, je l'écoute en boucle jusqu'à ce que ça me sorte par les oreilles et que je ne puisse plus l'entendre pendant un temps indéterminé ... pour mieux le redécouvrir après :-)
Maintenant, ce qui est sympa avec les monomaniaques musicaux, c'est que souvent, ils connaissent bien leur sujet et peuvent parler passionnément de ce qu'ils écoutent (rien de pire que quelqu'un qui n'a aucune idée de comment la musique qu'il écoute est reliée au reste du monde, par quels courants elle passe, ce qui l'a précédé, quelle vision du monde elle porte en elle et tout ça ... quoi :-) vous voyez ce que je veux dire ;-)
Oh, ça va, je ne suis pas ENFP ET scanneuse pour rien ;-)
Pis, fallait pas mettre : le flood c'est la vie sur un forum .... voilà ;-)
Et qui céti qui a tout d'un coup une TRES grande envie d'écrire plein de choses sur ce forum alors qu'elle doit faire un tri papier pour aller voir le gentil monsieur des impôts demain pour faire sa déclaration ... hein ? ... c'est Bibi, ben tiens donc !!!

Kasha, incorrigible bavarde ! (euh, excuse moi, ENFP et scanneuse)

Je vais pas raconter ici de suite l'histoire de mes goûts musicaux, je risque de faire bien plus long. Je retrouve pas mal de trucs de ta liste (Charlélie bien sur, Bobby Lapointe, Malicorne & Tri Yann que je chantais en 4ème au club folk du collège, j'ai d'ailleurs encore un vinyl de Malicorne). J'ai aussi eu une période monomaniaque avec le Jazz, qui m'a entrainé vers un rejet total d'écoute de toute musique pendant plusieurs années. Puis ensuite, ça a été un déferlement : j'ai décidé d'écouter tout ce que j'avais raté pendant ces années, et tout y est passé : chanson, rock, pop, soul, blues, salsa, musiques brésiliennes, africaines, tango, classique, rnb, électro, rap... Je suis l'exemple typique de l'omnivore contemporain Aujourd'hui, je suis surtout en recherche de musiques simples, chaudes et légères, mais j'aime toujours autant la mélancolie en musique.

J'ai longtemps participé à pas mal de forums musicaux, je participe encore à deux. Je me suis intéressé à la sociologie suite à de longues discussions avec un passionné, créateur d'un blog de musique brésilienne, qui me reprochait mes goûts trop légitimistes à son goût. Après une période de vives discussions, je me suis aperçu qu'il avait entièrement raison. Nos goûts sont tous, à la base, grandement constitués par notre environnement : famille, amis, catégorie sociale. C'est ensuite que nous pouvons avancer avec notre propre jugement, le construire, mais celui-ci est de toute façon à tout jamais marqué par cet environnement initial, l'habitus comme disent les sociologues.

Ah oui, important : je n'ai aucune idée de qui est Vincent Malonne, et encore moins l'histoire du père Gaglu ???

Pour finir, la voiture est aussi l'endroit où j'écoute le plus de musique, et vive le flood !

Allez, quand les genres se bousculent :

Shakira, qui faut du plus grand succès de Cabrel un hit interplanétaire :


Une relecture de Johnny par Camille, assez sidérant :


Le rap français en version bobo / arty, et ça marche, c'est drôlement bien !


Il n'y a pas plus commercial que cette pub de Schweppes ventant les plages et les belles filles brésiliennes, et pourtant il n'y a pas moins commercial que Chico Buarque, grand poète de la chanson brésilienne. Et de toute façon on s'en fout, parce que cette musique est irrésistible !

Je n'avais jamais entendu Shakira chanter en français. Ca lui va bien .

Merci pour ce partage.

TOI TOI TOI .... connais-tu l'histoire du père Gaglu, saoul à rouler par terre, et de la vipère aux dents crochues, sifflant son dernier verre, le père Gaglu qu'avait beaucoup trop bu, comme à son ordinaire, soudain du serpent fut mordu, et ils se firent la paire" ... Il était une fois un père Gaglu ... et puis surtout, ils aimait bien blaguer ... tadam ... pour la suite ... :-)
Enfin un "chanteur pour enfants" qui ne prend pas "les enfants" pour des cons :-)
http://www.vincentmalone.com/Malone/Malone_home.html
Faut cliquer sur "le roi des papas" ... :-)

Merci Harpo pour la musique que tu as apportée sur mon fil...

puisse celle que je dépose là ainsi que son histoire trouver sa place en ton lieu,



les vibrations qu'elle contient m'ont touché l'âme dans la région où tu vis,
la même année que ce clip...

pourquoi le Brésil et pourquoi Pompéï maintenant
hazard ou désordre d'impulsions ... sais pas...

Merci Mag, Pink Floyd, c'est aussi de vieux souvenirs, d'autres plus récents aussi. Donc ce flamant rose a toute se place ici.

Ma mère vient de faire un avc, le deuxième en deux ans. Celui-ci causé par la légèreté du personnel médical suite à une fibroscopie malheureuse. Le premier, c'était un jour avant son anniversaire, ses 80 ans. On devait faire une grande fête, un frère était rentré du Japon, presque tout le monde était là. Fête annulée, hôpital. Mon ex l'a vu pour la première fois ainsi, couchée, affaiblie dans son lit de malade. Elle qui était si forte, indestructible. Elle avait laissé couler quelques larmes en me voyant, accompagné d'une si belle femme. Oh juste trois ou quatre, on montre peu chez moi. Et s'était excusée de gâcher la fête...

Je viens de manger avec elle, elle va bien, a du mal à parler, mais a conservé toute sa tête, et sa mémoire. Nous avons discuté de ma supposée surdouance, de mon enfance, cela ne l'a pas étonnée. Elle m'a reparlé de mes premières années scolaires, comment j'aidais l'instit au CP pour apprendre à lire aux autres. Pourquoi je n'ai pas sauté de classe suite à un déménagement. Et de ce test en 6ème ou 5ème ou j'avais été pisté. Elle s'en souvient assez bien, mais n'en sait pas plus que moi. Nous n'avons jamais eu de trace écrite, rien. Juste un chiffre, j'aurais été testé à largement plus que 140. Ce chiffre ne m'a même pas étonné, je crois que je le savais, mais que je l'avais instantanément refoulé. Je n'en voulais pas de ce truc. Juste être un élève comme les autres. Par contre, elle ne savait pas pour les difficultés, les dégâts collatéraux. Pour l'école oui, mais pour le reste...

Puis on a parlé de la famille, d'où pouvait venir ce gène du "trop intelligent". Je crois bien qu'une grande partie de la famille est infectée Elle m'a cité ses grand parents maternels suisses, le père artiste peintre/graveur, la mère prof de piano. Puis mon père, toujours premier de classe tant qu'il y a été, puis son premier boulot dans une librairie toulousaine, et comment il a été pris d'affection par sa patronne (Mme Privat, pour ceux qui connaissent), un peu comme son fils. Puis le destin, engagé dans la police sur les conseils d'un voisin pendant la seconde guerre mondiale pour échapper au STO. Des bouquins à la matraque... Un frère qui vit à Tokyo depuis plus de 20 ans, prof de français, et qui a monté sa troupe de théâtre, après avoir été musicien, danseur, mime, comédien en France. Un autre qui a tous les symptômes du scanneur fou, grand adolescent de presque 60 ans. Et chez tous, une grande instabilité émotionnelle.

J'essaye de rester froid, détaché, en écrivant ses mots, mais qu'il fut difficile de garder mon calme pendant cette discussion. Je plaçais mes mots avec précision, contrôlait ma respiration du mieux possible, pour que ne surgisse pas le trop plein d'émotion.

Harpo a écrit:pour que ne surgisse pas le trop plein d'émotion.

Dommage... ça aurait ptet pas fait du mal pour une fois...

Bon rétablissement à ta maman!

A mon tour de te dire que les mots me manquent... Toi non plus tu ne fais pas semblant... Merci pour ce partage fort et doux à la fois. Je suis heureuse pour toi que tu puisses parler comme cela avec ta mère malgré son âge, et malgré l'avc (comment fais-tu pour garder ton calme avec cette histoire de personnel médical ??). Moi j'ai carrément cartographié l'épidémie familiale dans un diagramme power point
Je te souhaite de partager encore plein de bons moments avec ta maman, et aussi... de ne pas rester froid, de laisser l'émotion surgir...

Merci à vous deux !

Mikette, ce n'était pas le moment, on attendait d'autres gens. Mais oui, tu as raison, je le sais bien.

Mogwai, je n'étais pas là quand c'était arrivé, elle est déjà rentré chez elle, signe qu'elle va bien. Mon grand frère (le scanneur fou ), lui, s'est fâché tout rouge à l'hôpital quand il a vu son état. Le personnel ne s'en était pas aperçu, il pensait qu'elle était normale ainsi...

Un diagramme power point !

Je viens de lire.

Pas de grands outils pour te soutenir.

Si ce n'est d'affectueuses pensées pour le clown rêveur et sa maman.

Harpo comme vous en avez de la chance de pouvoir partager ainsi ta mère et toi avant la mort
J'ai encore la blessure de ne pas avoir pu avec mes parents ...
j'espère que tu ne vois aucune morbidité dans mes propos : la mort est pour moi une naissance à un autre état de conscience et pour que cette naissance se fasse aisément il ne faut pas laisser de non exprimé derrière soi, d'émotions déniées...

... La librairie Privas à Toulouse ? celle qui faisait tout un pignon d'immeuble en forme d'angle pointu près de la place du Capitole ?

... en fait quand j'ai revu après te l'avoir postée la vidéo des pink floyd j'ai failli effacer mon post parceque ce n'était pas l'intégrale de Pompeï telle que je croyais l'avoir perlée, l'autre était l'intégrale de la musique uniquement sur images du concert dans le théatre antique et de ballades de l'équipe au bord du volcan, et d'un passage gigantesque avec les gong et la guitarre ... puis j'ai quand même laissé je sais pas pourquoi

de même là je viens d'effacer un plus long passage sur les émotions et la mort...
je n'ose pas encore aller jusqu'au bout de mon expression : elle ne me choque plus mais j'ai toujours l'impression d'aller trop loin pour les autres...

quand je vois ton avatar Harpo j'ai la nostalgie des films en noir et blanc de ma jeunesse, Harpo et Marx…
ça me donne l'impression d'une autre vie... un autre espace temps, une grande finesse, une belle délicatesse par dessus l'horreur des champs de bataille, comme une histoire parallèle
d'ailleurs n'est ce pas ça la vie collective, des champs parallèles…

Bon j'arrête de délirer, je reprend un café, ce mois d'avril en plein soltice d'été me perturbe… paraît qu'il fait beau dans le sud ouest ?
Belle journée en tout cas…

Pour Mag, et ceux qui ne connaissent pas les Marx Brothers. Sans sous-titres hélas, mais pour une fois chez les Marx les mots ne sont pas si importants dans cette scène célébrissime.



Sinon, Mag, en vrac, oui c'est bien cette librairie là, pas de soucis avec la mort, à plus de 80 ans on peut l'envisager je pense, tu n'étais pas obligé de te retenir sur les émotions, oui j'ai de la chance mais je ne la saisis pas encore assez, faut absolument que je passe plus de temps avec elle, surtout que ... (cf un peu plus haut), mais voila il fait beau dans le sud-ouest, quoique parfois un peu trop chaud.

Parait que juste après avoir découvert ses rayures, on voit des zèbres partout ? Et bien ça a commencé pour moi

Une journée passée hier entre Aveyron et Lot avec un fournisseur, le tout pour finir sur un lapin professionnel. Le temps de discuter, et bizarrement assez vite sur de l'intime, ce qui est assez rare de mon côté. M'enfin, le type avait tous les symptômes du zèbre, à moins que je n'affabule. Mais du zèbre heureux, qui a réglé pas mal de comptes avec soi même, et file sur un trajet choisi et assumé. Respect en tout cas.

Allez, un peu de musique.

José James chante une reprise des Freestyle Fellowships, groupe phare du hip hop underground californien, "Park Bench People".



et sur un thème avoisinant, "I Must Cross", par Myka Nyne, membre des Freestyle Fellowships bien sur...

Deux enfants courent dans les rues de Nara, ancienne capitale du Japon. Deux frères jumeaux. L'un disparait, et ne reviendra pas. Shara, deuxième film de Naomi Kawase, commence ainsi, par la perte, et continue dans la description de l'absence, douloureuse, au sein d'une famille japonaise. Le frère resté seul se retranche dans un mutisme défensif, le dessin toujours renouvelé de son frère disparu, et une amitié pudique avec la jeune Kyu. Le père, artisan fabricant d'encre de chine, se plonge éperdument dans l'organisation de la fête de Basara pendant la longue inactivité que lui impose son art. Naomi Kawase filme tout cela minutieusement, entre la fiction et le documentaire, scrutant tous les détails.

La scène de la fête de Basara arrive aux deux tiers du film, et tout explose ! En tête des danseurs, Kyu, magnifique de détermination et de joie. Son visage illumine l'écran. Derrière, le fils et le père, enfin vivants. Encore une fois, la magie du cinéma s'incarne dans la vérité de ces gens qui vivent sous nos yeux, magnifiés par l'énergie et l'euphorie libératrice de la fête. Cette scène est incroyable de grâce, et en cela elle est rare.

La fête de Basara (Basara matsuri)
La fête de Basara, qui est devenue en cinq ans une des grandes fêtes estivales de la région Nara-Kyoto, est un élément essentiel à la compréhension de Shara. Son origine remonte aux époques lointaines de Kamakura (1185-1333) et de Muromachi (1338-1573).
Ce fut d’abord une forme de danse improvisée qui ne suivait pas le rythme de la musique. C’est à partir du XIVe siècle que “Basara” devint un mot connu, à la faveur des troubles politiques provoqués par le schisme impérial entre les dynasties du Sud et du Nord. Les danseurs portaient des costumes aux couleurs criardes et leur chorégraphie était volontairement outrancière afin d’étonner les spectateurs, comme pour mieux signifier les mœurs de cette période violente du Japon. Les mouvements de la danse Basara influeront même plus tard celle du Kabuki et du Nô. Aujourd’hui, la fête de Basara bat son plein chaque année autour de la gare de Nara. Elle est organisée par les commerçants des galeries marchandes et les habitants du quartier qui cherchent à redonner à la ville l’énergie et la force qui l’animaient jadis. Tous les habitants de la ville peuvent y participer. La procession des danseurs est constituée d’un certain nombre de groupes. Chaque groupe est libre de s’habiller, de se maquiller et de danser comme il le veut. La fête de Basara a lieu tous les ans les 30 et 31 août.

(privilégiez le plein écran)

Je recycle.

Mon portrait en chanson Wink



Est-ce que je le dis? Oui, je le dis!
J'ai un amant qui m'aime, qui me ment
Il dit qu'il ne m'aime pas
Il joue à cache-cache, il joue, je me fâche
Il tend et puis il lâche
Il joue avec mes pieds et je me laisse jouer
J'aime ça jouer

Je joue à être à deux, comme ça
Je suis heureux et je m'aime
Je suis un égotiste
Je suis un égotiste latent

Est-ce que je le dis? Oui, je le dis!
Je m'aime beaucoup, je suis mon grand loup
Je m'aime farouche et doux
Je me plais, je me fais plaisir
Ça me plaît de me faire plaisir
Je change de gamme, comme je change de rame
Je mène mon bateau, haut

Je joue à être deux comme ça
Je suis heureux et je m'aime
Je suis un égotiste
Je suis un égotiste latent

Est-ce que tu le sais? Oui, tu le sais!
Tu as un ami qui t'aime, qui te suis
À travers ta vie, ici-bas
Tu es cet ami, tu es cet amant, tu es omniprésent
Et si t'as besoin d'un voisin, d'une oreille
Pour ta bouche; eh bien, louche!

Tu joues à être deux, comme ça
Tu es heureux, et tu t'aimes
Tu es un égotiste
Tu es un égotiste latent

Une bise en passant (en attendant de pouvoir t'en faire une vraie... dans 6 jours !!)

Et je t'envoie plein d'ondes positives pour te soutenir, te donner du courage et te mettre du baume au coeur en cette pèriode difficile pour ta maman et toi

Merci Bliss, mais tout va bien tu sais ! A dans 6 jours !

Spoiler:

Harpo a écrit:[...]Je suis l'exemple typique de l'omnivore contemporain Aujourd'hui, je suis surtout en recherche de musiques simples, chaudes et légères, mais j'aime toujours autant la mélancolie en musique.[...]

Coucou par ici
J'avais pas encore osé dire quoi que ce soit, mais je vais prendre un truc dans la dernière page qui me fait tilt.
Ce que tu décris de ton envie de découvrir un peu tous les styles musicaux me ressemble. Un peu. J'en suis peut-être pas à ton niveau d'ouverture. En tout cas, je sais que je n'ai pas du tout ton bagage. A aimer la musique, j'y suis arrivé sur le tard, j'ai fait zéro solfège, et je crois qu'il me manque une certaine formation de l'oreille pour apprécier des trucs. Par exemple, je suis hermétique au jazz, qui ne me fait pas vibrer. Il me faut généralement une mélodie, et je ne suis pas très regardant sur la "technique", donc, vu de ma fenêtre, le jazz et les boeufs, c'est des musicos qui se font plaisir entre eux, mais c'est comme si j'écoutais de la dodécaphonie aléatoire.

Par contre, je peux peut-être profiter d'avoir un énergumène comme toi sous la main pour m'ouvrir un peu et me faire découvrir des trucs petit à petit ? :p
Je tenterai de passer par là plus régulièrement, si tu continues à poster des musiques

Ah, et y'a aussi "JJG" qui me faisait tilt dans le post de Kasha au dessus, mais je vais me cacher les yeux, sinon je vais finir par vouloir la lire
Amicalement,
Fa.

(Ah, c'est marrant ! Pour le jazz, j'ai un peu le même problème que toi ! J'aime beaucoup le blues (Billie Holliday, surtout), et j'aime bien les grands classiques du jazz (Armonstrong et autres Chet Baker), mais sinon...

Une série animée m'aide à en apprécier d'avantage, en fait, étonnamment. En m'attachant aux personnages et à leurs émotions, il est plus facile de pénétrer l'hermétisme apparent (ressenti par moi en tout cas) de leur musique ! :3 (C'est Kids on the slope, la série, disponible gratuitement et légalement en ligne, mais je ne sais pas où, c'est mon chéri qui se charge de nous en faire profiter.))

J'ai éclaté de rire quand j'ai vu que tu avais bien refermé ta double parenthèse...

Oui, le blues, rien à voir, je trouve ça très puissant au niveau émotionnel (j'ai pas véritablement de petite madeleine qui sonne avec, mes madeleines à moi c'est des vieux tubes bien moisis des 80's, mais je reconnais que c'est de la bonne came).

Je verrai pour KotS, sinon :p

Faudra pas trop me pousser

Et pour le jazz, un petit truc que j'ai commis il y a quelques temps. Bon, c'est que du collage hein, un texte, et une illustration sonore.

1957. La scène se passe au Blackhawk, un club de San Francisco. Art Pepper joue avec sa formation du moment. Je pense qu’il y a Brew Moore avec lui, un bon ténor. Arrive Sonny Stitt, l’autre grand altiste du moment. Ils échangent un mot, ça sent la compétition à plein nez et Art en a horreur. On tombe d’accord pour jouer Cherokee, un thème difficile, très rapide, avec des modulations un peu folles sur le « pont ». On expose le thème, Sonny Stitt prend le premier chorus. Il en prendra quarante. Il ne s’arrête pas, ça dure une heure. Quarante grilles qui tournent, pas une fausse note, pas une faute de goût, pas une mesure échouée, section rythmique à l’affût, Sonny Stitt est un musicien exigeant. Pepper est tétanisé. Défoncé, surtout. Il vient d’avoir une scène avec Diane. Elle a menacé de se tuer dans sa chambre d’hôtel, assise au bord de la fenêtre, une lame de rasoir dans la main, elle n’en peut plus, elle veut juste qu’il l’aime, qu’il l’aime vraiment. Folle de rage, elle a mis toutes ses affaires à tremper dans la baignoire, lui qui n’avait déjà rien, même sa clarinette à quatre cent dollars, finie, rouillée ; terminé. Il a les bras démolis, des traces de piqûres dans chaque veine, et les stups qui veillent dans la salle. Le chorus de Sonny touche à sa fin, le public est aux anges, ça hurle, siffle, applaudit à tout rompre. Pepper est ailleurs. Sonny le regarde. Les musiciens l’attendent, ils font tourner une grille, deux peut-être, allez savoir. Puis il comprend. Alors il joue au plus haut de son art. Altère le registre de Stitt, prend le contrepied, n’en fait qu’à sa tête, il part, éblouissement, ce n’est plus de la musique, c’est Art Pepper mis en musique. C’est lui qui dit ça. A la fin ils se regardent, avec Sonny, un signe de tête, quelque chose de viril et de doux à la fois, les musiciens sont souvent comme ça, parfois c’est agaçant, enfin toujours est-il que les deux se comprennent, se sont compris. Le public est survolté. Ils ont devant eux, là, sur la scène, les plus beaux musiciens du moment, ceux qui donnent tout, qui ont toujours tout donné, qui n’ont jamais eu que la musique pour dire l’urgence de vivre. Et s’agissant d’Art Pepper, celle de crever.
Cette scène, Pepper la raconte en conclusion de son autobiographie...

Il y a deux écoles : prendre une oeuvre sans considération de son auteur, sans son tissu charnel, sans ontologie, sans déterminismes, une oeuvre comme un miracle, humaine, certes, mais tellement plus grande que l’homme : une oeuvre comme une transcendance ; ou le contraire : pas d’homme, pas d’oeuvre ; pas de chair, pas de sang, pas d’oeuvre ; la jauger à l’aune de ça, à l’aune du temps, de la culture, de la tripe. Je n’ai jamais su que faire de tout ça. Je passe de l’une à l’autre école. Il faut bien qu’une oeuvre ait un écho universel pour mériter son statut. Mais que serait-elle si elle n’était que divine ? Ce qui est sûr, c’est que je ne pourrai plus écouter Art Pepper de la même manière, maintenant que je l’ai lu.


Art Pepper, le souffle à bout de shoot, Par Marc Villemain, écrit en guise de présentation de Straight life, Art Pepper, Éditions Parenthèses.
Traduit de l’américain par Christian Gauffre, préface de Philippe Carles

Pile ce que j'espérais ! Des musiques qui blurrent la limite avec le blues, histoire d'y aller en douceur.

Bin c'est largement écoutable ! suffirait que par dessus le tout, j'y raccroche le fantasme d'un flirt avec Sapho et je pourrais même trouver ça sympa.

Mais pour te donner l'idée des progrès qui me restent à faire dans l'écoute de ce genre de trucs, parlons de la deuxième vid : la première partie, je la trouve très chouette. Mmmh... je sais pas comment dire ça. "construite" ? On attend avec plaisir la note d'après, disons. Mon attention se perd beaucoup plus par la suite, dans les envolées de guitare qui partent en vrille, toussatoussa. L'outro rappelle le début et capte à nouveau mon attention.

Merci en tout cas

(fantasme ? flirt ? Sapho ?! Ouhlà... Va falloir qu'on cause...)

Saphodane a écrit:(fantasme ? flirt ? Sapho ?! Ouhlà... Va falloir qu'on cause...)

Et voilà comment un fantasme masculin prend réalité... virtuellement

Saphodane a écrit:Ouhlà... Va falloir qu'on cause...

Je vois pas pourquoi on en causerait. Ce serait mon fantasme à moi pis c'est tout. Y'a que Harpo qui saurait qu'il faut plus me passer Othis Rush sous peine de voir mon attention se disperser.

Ouais, tu as raison, je vais t'épargner ! Fini Otis Rush, trop mauvais pour ta santé mentale !

Mouahahaha, le méchant ! *remue son popotin virtuellement sur la bonne musique qu'elle est bonne*

Saphodane a écrit:*remue son popotin*

Ah ouais mais là tu le cherches aussi !!

Mais non, mais non.

...




Peux même pas dire que c'est une cougar attack, il est trop vieux pour ça...

Gniark

m'enfin !

[Otis Rush en fond sonore, ambiance tamisée]
[Fa sirotte son sky, bien câlé dans un fauteuil rouge, et regarde manifestement quelque chose, malheureusement hors-champ pour les floodospectateurs]

(super celle-ci, Harpo )

Oups, FaWantsBi est un garçon ! Je croyais que c'était une fille, d'où mon allusion au fantasme typiquement masculin qui se réalise sur ta page, Harpo...

Bliss a écrit:Je croyais que c'était une fille

Moi aussi je me suis déjà posé la question...

Ca m'aurait plu de pouvoir essayer le rôle, par contre !!!
Mais là, Harpo va nous virer.

Hahaha, ça dérape chez toi Harpo ce soir !

Mais non mais non, ça ne dérape pas

Tiens Fa, je ne sais pas si tu es sensible à des ambiances plus de notre temps (et plus enfumées) ?

Attends un peu, j'me repassais Otis

*fait play sur la nouvelle* (heureusement, Loic est pas là, tiens)
...
Bon. J'ai absolument rien écouté de ce qu'il a dit, le monsieur. Mhhh... je dirais que dans l'absolu c'est moins mon truc, je suis davantage intéressé par le son et la voix à l'arrière que son rap.
Mais c'est largement pas vilain, hein. Si je reprends mon script avec le fauteuil rouge, je peux très bien m'imaginer écoutant ça à la place.
Tu me diras, c'est ptet le sky...
Ou bien c'est ce que je regarde qui me distrait *sifflote*

Ne fais pas durer le supense plus longtemps !! Que regardes-tu petit cachotier ??

*ne semble pas s'intéresser à la discussion, pas du tout*

*regarde ailleurs en sifflotant*

*se remet à sa broderie en se rappelant qu'il ne lui reste plus que treize jours pour la finir et finir la couverture en entier*

Ok, ok, alors un petit dernier pour la route, après je vous laisse tranquille pour la soirée, j'ai un putain de job à finir pour demain matin.

Harpo : je viens de découvrir ton fil
Des moments très émouvant....
Bonne continuation

Harpo <3

Purée c'est clair que j'ai le coeur mou, trois arpèges et j'suis dans les nuages.

Bon, du coup ça passe bien aussi... Mais là euh, comment dire...
J'aurais posé mon verre... et découvrir ce que je regardais ou non dépendrait du genre de film.

Merci Aérienne

@FaWantsBi : le genre de film ? Solomon Burke, c'est la BO de Dirty Dancing... (des Blues Brothers aussi)


Bon, un petit tour de quelques milliers de km dans notre beau pays, et je reviens en fin de semaine, en pleine forme pour la fête à Bliss !

J'ai longtemps collectionné les interprétations de 'Round Midnight, j'en ai eu des centaines... Celle-ci m'est très chère, Carmen McRae est incroyable de justesse dans la diction, et d'émotion retenue. Un grand moment.




La The Version, Miles Davis & John Coltrane :

Je continue autour de minuit, puis vais me coucher. Levé tôt demain, il fait chaud dans les Landes. On gagne entre 10 et 15 degrés entre la Normandie et pays Basque en une journée !





«Lorsque vous me dites que vous n’aimez pas tout ce que je fais, vous ne me choquez pas et je trouve cela au contraire parfaitement normal. Non pas que je croie à la musique que j’essaye de faire, mais parce que c’est cette musique-là que je veux faire. Vous me dites que mes hennissements sont anti-musicaux et que mes envolées dans les couinages heurtent l’oreille. D'accord, mais même si tous les gens fuyaient dès que j’embouche l’un de mes trois instruments, si aucune firme ne consentait à m’enregistrer et si je devais crever de faim pour jouer ce que je ressens, je continuerais à jouer. Parce que justement je le ressens..."

'Round Midnight
George Russel - Ezz-thetics - Eric Dolphy (saxophone alto), Don Ellis (trompette), David Baker (trombone), George Russell (piano, arrangeur), Steve Swallow (contrebasse), Joe Hunt (batterie) - 1961 - Riverside/OJC

Eric Dolphy - Interview Jazz Hot n°360 (Interview originelle Down Beat)

Mouais. Ca c'est une grosse leçon ! Je devrais l'imprimer et le coller au-dessus de mon bureau pour toutes les fois où je me demande ce que vont penser les gens de ce que j'écris ici où là. MErde, je suis ému. Tssss
MErci.

DE Rien Le Shung !

Bon, le jazz c'est la bande son des années 40/50/60... La BO aujourd'hui serait plus proche du Moonshine de Kill The Vultures.

Levé tôt donc. J-1