Le fil du capitaine Ad Hoc

Dans certains moments de nécessité, je me trouve un peu courte sur mes ressources en jurons. J'ai pensé que nous pourrions mettre en commun un petit stock de grossièretés que nous pourrions enfiler et broder à l'envi.

(Il n'empêche que ma colère est sortie au travail et qu'elle a été entendue - je n'en reviens pas.)

Crétin des îles

Impossible de me souvenir d'où je tiens cette expression mais elle sort régulièrement de ma bouche

Sinon il y a ceci, très "poétique" :

Que les puces d'un millier de chiens galeux
Infestent le cul de celui (ou celle) qui te gâchera
Une seule seconde ton année 2010
Et que les bras de cet abruti (ou cette abrutie)
Deviennent très courts
Pour qu'il (ou elle)  ne puisse jamais se le gratter ...

Ah, du ocup je me sens petite avec mon "résidu de fausse couche de râclure de bidet"

Tu as plusieurs styles. A voir en fonction de ton interlocut(eur)(rice). Allez ! Osons les chevilles qui gonflent et copions allègrement Edmond de Rostand !

- Style "caillera" : "Vas-y sâle bâtârd ! tâ dâronne la pute ! vas niquer ta mère !" (notez les "^" pour les syllabes bien marquées. Très importante pour une diction crédible.)
- Style "XVIème" : "Palsambleu ! Vilain ! Votre mère est une fille de joie de la plus basse extraction ! Allez donc vous payez ses services !"
- Style "interrogatif" : "Et sinon, à part être con, c'est quoi, ton activité favorite ?"
- Style "inquiet" : [i](voix mi-basse, pour que l'interlocuteur puisse entendre) "C'est moche, l'effet que peuvent avoir sur un cerveau de chimpanzé comme le tien, les ondes émises par ton mobile..."

On peut en trouver d'autres comme ça

"Morbleu ! Je suis comme enfermé dans un monde brutal n'est-ce-pas. Vil manant vos mots étouffent mon estomac, je crois même que je vais vomir. J'espère simplement que ces traces infâmes et malodorantes que je vous laisserai vous donneront correctement l'image que j'aie de vous. Cependant, j'ai déjà l'impression que ce n'est pas assez. Sauvage, acculturé, infidèle, hérétique, je chie sur votre normalité angoissante et par-dessus tout, mon cher, je vous emmerde. Vous êtes un cancrelat, une antique merde du monde, un sombre crétin à la bêtise aussi vaste que le trou du cul d'un éléphant. D'ailleurs, laissez-moi vous dire que si la bêtise avait une odeur, mon cher, j'aurais sans doute plus de plaisir à sentir l'étron d'un éléphant que le malodorant parfum de votre imbécilité."

Après il vous suffira de tracer votre chemin, c'est efficace.

grazie tutti !
Ele, elle est délicieuse en bouche celle-là

Chez le capitaine Haddock (ici), la série des "bougre de" me plaît bien :
"bougre de crème d'emplâtre à la graisse de hérisson"
"bougre d'extrait de crétin des alpes"
"bougre de petit cornichon"

Et, simplement : "hydrocarbure" !
Ta mère en slip dans les canalisations insultantes du capitaine bien nommé

La mosaïque de ta mère éclate et crible la face du concepteur de l'interface de rendez-vous de l'Apple store.

augenblick a écrit: grazie tutti !
Ele, elle est délicieuse en bouche celle-là

Chez le capitaine Haddock (ici), la série des "bougre de" me plaît bien :
"bougre de crème d'emplâtre à la graisse de hérisson"
"bougre d'extrait de crétin des alpes"
"bougre de petit cornichon"

Pour moi, l'insulte la plus mythique, voire la case de Tintin la plus mythique, c'est Objectif Lune, quand Haddock qui a par erreur mis le feu au cornet acoustique de Tournesol, jaillit comme un diable de sa chambre, recouvert de mousse carbonique, sous le nez des pompiers en scaphandre, en gueulant "Cornichons de zouaves de tonnerre de Brest !"

Sinon... j'avais ouvert puis supprimé un topic... tu peux toujours dire : "Eh bé... t'as pas inventé la machine à cintrer les bananes / la machine à peindre en blanc le tour des marguerites"... Et toute la série "si les cons..." genre "quand les cons peindront, tu seras Boticelli"... "quand les cons seront archéologues, t'auras pas fini de creuser..." on peut en inventer à l'infini.

-version gentille : "tais-toi, méduse, ravale ta langue de serpent"

-version méchante : "ta gu**le, arrête de cracher de la m**de, et rentre ta langue de p**e"

-version "street du quartier": "Ma(i)s arRête de paRler làà,j'vais t'casser ta gu**le moàà, et tu vas rentrer che'ta mèR'la p**e pour aller ch**ler gàààrs."

-version plus légère : "Aller, range moi ta flûte, et arrête de jouer du pipeau, tu m' fais mal aux oreilles avec tes conneries."

-version ad hoc : "Mille bordels de mille sabords, mais vas tu donc fermer ta coquille gluante aux vieilles algues de poulpe de lama, et rentrer ton horrible tentacule de calmar laineux frit à l'huile de tonnerre de brest?!"

Aux détour-ments, ça sublime.


Ta mère (en slip) emportée par la brusque destruction d'un catafalque rafistolé et de ce qu'il soutenait ;

accidentée, blême,
soudainement calme.

Du plat de la main, je te jouerai des castagnettes sur ta face.

Vers moulus dans un gris moire.

Tout en consonances et allitérations :

"Clos ton cloaque à coprolalies !"

Et en mode chantier : "Tartine de pus !!"