Textes signés Bibi

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L'appel


Je regarde autour de moi
Beaucoup de personnes mais personne ne m'entend
Aujourd'hui je me tourne vers toi
Tu es la réponse à tous mes tourments

Tes pas sont silencieux mais je les reconnais
Souvent passée si près de moi sans jamais te retourner
Je sais, je t'ai souvent évitée
Mais je laisse tout cela au passé

Viens à moi
Viens me sauver
Viens m'enlacer pour m'emmener loin de cet endroit

Ton regard froid et bienveillant m'attire
Je t'ai trop longtemps repoussée
Et maintenant je te désire
Pardonne-moi et viens me délivrer

Tu es la seule qui puisse apaiser mes souffrances
Je t'appelle, j'ai besoin de toi
Je t'en prie, ne me fuis pas

Viens à moi
Viens me sauver
Viens m'enlacer pour m'emmener loin de cet endroit

Seul dans mon bain, je t'attends
Ce n'est pas la première fois mais je sais que tu viendras
Personne ne pourra m'empêcher de te rencontrer
Car nous y sommes de toute façon destinés

Intéressant et qui représente la fille pour toi ?

Il faut savoir lire entre les lignes. Mais il manque peut-être un détail vers la fin, une allusion aux poignets quand il est dans son bain, je ne sais pas... La fille dont il est question est la mort.

Je trouve que ce serait dommage de ne pas rester elliptique, après tout, chacun peut y voir ce qu'il veut comme ça...

Oui, pourquoi pas...
Un autre pour la peine.



Le rire


Laissez-moi vous raconter
L'histoire de cet homme
Qui riait car pour lui, la vie
Avait perdu tout son sens

Joyeux et gai, il l'était
Mais seulement pour les autres
Car au fond de lui résonnait
Le grand vide de la vie

Ceux qui le voyaient gai, heureux
Ne lisaient pas dans ses yeux
Que l'envie lui avait dit adieu
Et que comme personne, il était malheureux

Beaucoup de gens lui parlaient
Beaucoup de gens l'aimaient
Et même de rire ils éclataient
Lorsqu'il se prenait au jeu, et s'amusait

Faire rire était une fuite,
C'était un masque
Qu'il enfilait chaque jour
Pour ne pas les décevoir

Car ceux qui le voyaient gai, heureux
Ne lisaient pas dans ses yeux
Que l'envie lui avait dit adieu
Et que comme personne, il était malheureux

Personne ne le savait
Personne ne le devinait
Peut-être un peu bizarre, parfois
Mais comme toujours, tout va

Il se laissait aller
Au gré du vent
Et ne décrocha jamais
Le rideau de joie qui masquait le vide

Mais ceux qui le voyaient gai, heureux
Ne lisaient pas dans ses yeux
Que l'envie lui avait dit adieu
Et que comme personne, il était malheureux

Le chemin


Avoir fait tout ce chemin dans le brouillard et se rendre compte le parcours à venir ne sera pas différent, que le brouillard ne se lèvera pas, qu'il ne se lèvera jamais. Entr'apercevoir ces magnifiques sommets, caresser le doux rêve de les approcher et peut-être même de les atteindre. Mais tout cela ne fût qu'illusion. Bonheur éphémère caché dans un espoir qui n'a nulle chance de se voir réaliser un jour, maintenant ou dans l'éternité. Penser tenir quelque chose dans ses mains, quelque chose de précieux, peut-être même la chose la plus précieuse qui soit et s'apercevoir que ce n'était qu'une fumée, balayée par la plus petite brise. Je me retourne pour voir le chemin accompli qui se révèle être un désert que j'ai mis pourtant tant de temps à traverser. Comment ai-je pu marcher aussi longtemps? Tout ce temps sans rien voir ni entendre. Comment est-ce possible? C'est comme si j'avais dormi pendant toute la durée de cette marche qui se révèle être funeste. Je n'étais pas conscient de tout cela, de cette marche, de ce temps… Je lance mon regard tous azimuts et ne vois aucun signe de vie, d'espoir ou de changement. A quoi bon espérer? Mon futur ne sera que le reflet de mon passé. Perdre ce que j'ai ne me fait pas peur car je n'ai rien. Ce que je pensais avoir obtenu ne restera pas et disparaîtra. S'accrocher à une brume ou un nuage, cela n'en vaut pas la peine. Rien ne changera, le chemin reste le même.
J'ai avancé tout droit, suivi cette voie cahoteuse sans même m'arrêter ou me retourner. J'ai dû fuir mon point de départ, peut-être était-ce mon erreur. A moins que ce ne soit le début d'un salut que je n'aurais jamais. J'entends cette voix qui m'appelle à l'aide. Cette voix est la mienne. Seul résonne mon écho. Je ne sais plus si j'ai réellement entendu cet écho, ou si ce n'était que dans ma tête. Cela a-t-il une importance? Dans les deux cas je reste le seul auditeur, le seul qui me parle, le seul qui m'entende. Suis-je réellement en train de voir ce brouillard? Est-ce lui qui me donne migraine?
Je dois me décider. Reprendre ma marche vers ce sommet que je n'atteindrai jamais, rester ici, faire marche arrière… Cette montagne me cache beaucoup trop de choses. Des choses que je n'ai pas connues et que je ne connaîtrai jamais. Pourquoi ressens-je encore ces envies alors qu'elles sont manifestement futiles et inutiles? Des envies qui ne me mèneront nulle part, des envies qui m'ont fait partir de nulle part pour arriver à rien. Je ne leur reconnais aucune légitimité et je dois me les interdire, les proscrire de mon esprit. Elles m'ont fait avancer sans rien me donner. Il faut arrêter… Je veux me reposer. Un simple repos. Celui-ci dissipera le brouillard qui semble éternel. Le temps a passé trop vite et maintenant il est trop tard. L'épuisement et la fatigue me guettent. Je ne pourrai jamais être là j'aurais peut-être dû être. Mais cela n'est-il qu'un aspect d'une quelconque envie ou d'un quelconque espoir? Je ne devrais même pas me poser la question…

Y a un peu de ça

Les étoiles

Subjugué, certains diraient aveuglé, par la brillance et la beauté de cette étoile, je n'ai jamais remarqué que je n'avançais plus depuis…que j'ai détourné les yeux de cette autre étoile. Je me retrouve au milieu de ce lac dans une barque de fortune. N'ai-je jamais donné le moindre coup de rame? J'avoue ne plus m'en souvenir. Un courant m'aurait emmené jusqu'ici? Je fais un tour d'horizon mais je ne vois rien ni personne. Suis-je vraiment seul ou tout simplement allé trop loin? Je me réveille aux aurores un lendemain de fête tardive. Ce n'est pourtant pas le seul… Je lève la tête vers le ciel et j'aperçois ces innombrables étoiles toutes plus étincelantes et fascinantes les unes que les autres. Leur beauté n'a malheureusement d'égale que leur inaccessibilité. Si seulement je pouvais accaparer une partie de la lumière d'une seule d'entre elles. La nuit qui m'entoure ne me plaît guère. J'ai le sentiment de ne que trop la connaître. Peut-être est-ce bien plus qu'un sentiment… Depuis quand fait-il nuit ici? Mon attention se porte à nouveau vers ce ciel éclairé par une myriade de diamants. C'est tellement magnifique, les mots me manquent. C'est un tel enchantement duquel je dois pourtant détourner le regard. Il me faut avancer. Je m'assois et prend une rame dans chaque main. Je donne un coup de rame et le vent se met à souffler dans mon dos. Cette brise me caresse le visage et je sens alors un frisson me parcourir le corps tout entier. Mes os sont glacés. Je trouve quelque réconfort, quelque chaleur dans la froide lueur de ces quelques points lumineux. Finalement je me relève pour les admirer de plus près. Un bien petit "plus près" qui pour moi est synonyme d'espoir, pourtant si futile. Je ne peux feindre de ne pas savoir mais elles exercent une telle fascination sur moi… J'ai depuis bien longtemps laissé tomber les rames de cette misérable embarcation dans laquelle je me trouve. L'une d'entre elles brillerait-elle plus que les autres? Serait-ce possible? Je cherche…
J'arrive à m'extraire quelques instants de leur envoûtement, me demandant depuis combien de temps je suis ici, au milieu de ce lac. Je ne me rappelle pas du moindre pas que j'aurais pu faire sur cette lointaine berge. Comment suis-je arrivé ici? Je viens et vais forcément vers cette forêt de conifères que je devine au loin, dans laquelle je crois entrapercevoir par moment quelque flamme ou lueur. Mais je ne suis pas certain de ce que je vois. Et comment l'être? Ma vue me joue des tours, c'est évident… De toute façon tout cela est si lointain… Ces étoiles me paraissent tellement plus proches. J'esquisse un sourire. Je m'assois et me laisse bercer par les légers remous de l'eau. Une eau que je sens fraîche sans même avoir besoin d'y tremper un orteil. Plus de vent… Cette nuit est pourtant toujours aussi froide. Mais j'ai bien plus important à faire. Ces étoiles m'appellent. Ca y est! J'en aperçois une qui étincelle d'une manière bien particulière et fort agréable! Comme elle est jolie…

Elle me parle

Elle me parle
Quelle merveilleuse sensation
Elle est si gentille, si agréable
Une amie comme je n'aurais jamais osé espérer en trouver
Tout se dit, tout s'échange
Une entente parfaite
A croire que nous sommes fait l'un pour l'autre
Esprit apaisé…
Elle me parle de l'homme qu'elle a connu
Une histoire bien commencée
Une histoire mal terminée
Elle m'attendrit
Elle semble si heureuse

Aujourd'hui elle me dit qu'elle a croisé celui qu'elle ne peut plus voir
Ils se reverront ce soir
Cette soirée est une erreur
Elle le déteste…pour ce qu'il a fait, pour ce qu'il est
Pourtant elle retourne le voir
Il va certainement lui faire des choses
Elle va se sentir heureuse avec cet homme qu'elle hait
Pourquoi retourne-t-elle le voir?
La soirée sera excellente, il profitera d'elle
Elle pensera qu'ils pourront tout recommencer
Avec cet homme dont elle ne veut plus
Pourquoi va-t-elle le voir?
Ils vont passer un si agréable moment, je ne peux le concevoir
Je souffre de cette migraine
Pourquoi va-t-elle le voir?

Une voix

Une voix douce et sensuelle, un rire charmeur, c'est l'incompréhension qui me fait prendre la plume. Le départ de ces personnes que tu as aimées, embrassées, chéries. La tendresse dont tu es remplie et que tu ne demandes qu'à partager, non, à donner, qui est fuie. Car généreuse tu l'es, encore plus avec ces sentiments. Comment une personne censée peut-elle quitter quelqu'un comme toi? Comment peut-elle te quitter? Rien que l'idée me paraît absurde. Tu as besoin d'aimer et refuser ton amour si généreux et si pur tient de la folie ou de l'inconscience. Comment peut-on en être rassasié? Pourquoi quitter un si doux et tendre amour? Etre bercé par la douce musique de ta voix tout au long de la journée, suivre ses intonations et autres variations me permettant de m'accorder sur tes sentiments et tes émotions, de les vivre, de les sentir et de les partager me rend ces instants si paisibles et apaisent mes angoisses. Ta présence me réconforte et je sais que je peux compter sur toi. Tu es là pour moi parce que tu aimes et recevoir cet amour est pour moi la chose la plus précieuse qui soit.


D'incompréhension mon esprit est assailli
C'est pourquoi je prends la plume ce soir et t'écris
De tes révélations je ne comprends un mot
Et je m'en vais t'expliquer pourquoi aussitôt

Il semble que tant de personnes ton amour ont fui
Que confiance et espoir se sont évanouis
Pourtant ton amour est pur et généreux
Chaque bénéficiaire ne peut faire que des envieux

Ces instants où entendre ta voix j'ai la chance
Ta chaleur et ta tendresse activent tous mes sens
Ce rire auquel personne ne saurait résister
Me rend très jaloux de ne pouvoir l'admirer

Ta voix me parvient aux oreilles comme une musique
Dont la douceur et la beauté sont fantastiques
Vivre ces moments et recevoir ton amour
Est un bonheur que je souhaite revivre chaque jour

T'abandonner me paraît une absurdité
Comment une personne peut-elle ton amour quitter?
Ta présence réconforte, reste à côté de moi
J'ai envie de te serrer très fort dans mes bras

Petit passage sur ton très beau fil.
A bientôt

Merci madame

Et merci à toi, Gardenwall. C'est un plaisir de te lire.

Merci beaucoup Ce genre de commentaire est toujours très agréable à lire.

Quel joli fil... je repasserai

Oh, merci!

Bon, va falloir que je m'y remette alors....

Gardenwall a écrit: Oh, merci!
Bon, va falloir que je m'y remette alors....

Oui

Coucou ma p'tite Vivie!
Je peux toujours déterrer des vieux trucs pour faire patienter

Ben zalors ? M'enfin j'attends là mouhaaaa si ca dure top longtemps j'vais passer l'age...

Mais enfin, tu sais bien que tu es sans âge

Trêves de flagorneries
Vas, vis et écris

Partir


Je suis ici, dans cet endroit
Il me semble si familier maintenant
J'y ai passé tellement de temps
Mais je n'y resterai pas
Mon temps est révolu
J'ai cru entendre et j'ai cru voir
Mais tout cela n'était qu'illusion
Il n'y a plus rien pour moi ici

Je dois partir
Je ne reconnais plus cet endroit
Ce n'est plus chez moi…

Je n'ai pas besoin
D'effacer tout ce que j'ai fait
Les traces que j'ai laissées
Que je pensais éternelles
Commencent déjà à disparaître
Soufflées par une brise glaciale
Grains de sable dispersés
Si loin…

Je dois partir
Car il n'est plus mien
Je dois trouver un nouveau chez moi…

De mon passage ne subsistera
Même pas un murmure
Vibration imperceptible
Ne causant pas la moindre perturbation
Les choses continueront, paisibles
Dans leur terrible routine
Sans changement, ni évolution
N'y suis-je jamais entré?

Je referme la porte
Etait-elle déjà fermée?
Je m'éloigne de quelques pas
A la recherche de ce foyer
Je m'arrête et me retourne
Je ne vois aucune trace de mes pas…

Wouaaahh

J'aime......

Surtout le dernier, de sacrés échos en moi...

Merci pour ces beaux textes !
Bientôt un prochain ?

Merci
Un prochain bientôt? Peut-être, j'espère...