Mes textes
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Mes textes
En vue d'améliorer ma prose (pas mon style) j'aurais besoin d'avis les plus objectifs possibles sur mes écrits.
Je vais commencer par des nouvelles issues de mes rêves. Le rythme rapide est donc volontaire.
J'en avais envie.
Je savais qu'en le faisant je me mettrai en mauvaise posture.
Pourtant je ne pouvais résister.
Dans un petit effort de transition mes jambes déclenchèrent l'action. Je sentis la douleur habituelle l'instant d'une seconde, puis ce fut la libération, la légèreté d'une feuille portée par le vent, la grâce d'un oiseau s'enfonçant dans le néant, la liberté d'un nuage ambulant.
Je volais.
Au sol, je distinguais Paul, Luca et Henry me lancer des regards ardents. Mais je détournai aussitôt ma vision d'eux pour la porter sur la forêt profonde et les montagnes éternelles au loin. Un paysage si magnifique qu'il en valait la peine d'endolorir mes jambes pour un court moment. Après avoir effectué quelques tours aériens et un total nettoyage de l'esprit, je redescendis à terre auprès de mes amis.
"Non mais quel con."
C'était Paul qui venait de lancer ces mots d'un ton ironique. Je m'approchai de lui sans le regarder en levant la main en l'air comme geste d'indifférence.
"J'en avais trop envie."
Les longs cheveux blonds de Henry virevoltèrent devant ses yeux innocents.
"Espérons que personne ne t'ai vu, David."
"Oui, espérons-le" répondis-je d'une voix effacée.
Je quittai mes trois amis lorsque j'aperçus Alice devant moi. Nous éprouvions tous deux des sentiments l'un envers l'autre, cependant une entrave nous empêchait de nous épanouir pleinement. Elle remettait en place ses cheveux auburn qui se décoiffaient sans cesse au vent.
"Je t'ai vu, tu sais. Et je ne suis pas la seule..."
"Je le sais bien Alice, mais c'est plus fort que moi. Contrairement à vous, je suis né avec ce don. Je ne peux le renier, tu comprends."'
Ses petits yeux verts m'envoyèrent des rayons emplis de tendresse.
"J'essaie."
Sa main mit un terme à notre conversation quand elle se mêla à la mienne pour déambuler tout le restant de la journée. Comme à l'habitude, les gens du village adoptèrent une attitude distante à mon passage. Certains me jetèrent des regards méfiants, hostiles, d'autres ignorèrent ma présence, mais leurs pensées s'accordaient toutes sur le même point : je n'étais pas un être humain à leurs yeux, et je n'avais pas ma place en ce lieu. Seuls mes amis m'acceptaient tel que j'étais. Peut-être parce que je leur avais offert mon don, peut-être pas.
Alice posa son regard sur mes grands yeux noirs.
"Tu sembles pensif. Ne fais pas attention à eux, ils ont juste peur de l'inconnu, c'est la nature même de l'Homme.'
Je m'arrêtai soudainement.
"Et toi, est-ce que tu as peur de moi ?"
Avec la grâce d'un ange, elle me caressa le visage.
"Ne dis pas de sottises, je suis comme toi à présent. Tu m'as ouvert les yeux en m'enseignant le secret de la lévitation. Et je suis une des rares à avoir eu ce privilège."
"Seuls mes amis, seuls ceux en qui j'ai confiance possèdent à présent ce don."
Elle se contenta de sourire.
"Et si on allait rejoindre les autres?"
"Oui, on sait où les trouver" répondis-je en emboîtant le pas.
Nous marchâmes jusqu'au bout de la clairière qui bordait le village. A côté d'une grange en délabrement se tenait Henry, Paul, Luca, et deux jeunes femmes. Nous les rejoignîmes.
"Alors les amoureux, vous vous êtes bien amusés ?" lança Henry en plaisantant.
"Oui, comme on l'entend..." déclarais-je en fixant Alice.
Luca s'avança et posa sa main sur mon épaule.
"Je ne comprends pas qu'après tout ce temps il ne s'est encore rien passé entre vous."
"Je vous l'ai dit, je ne peux pas avoir de relation."
"Tu pourrais développer, insista Paul, c'est physique ?"
Je lui fis les gros yeux, avant d'articuler :
"Changeons de sujet, ok ? J'en ai assez de cacher ma vraie nature, j'ai envie de quitter la terre ferme plus souvent. Je ne comprends pas comment vous pouvez résister..."
La jeune femme qui se collait à Henry lui coupa la parole :
"Mais rien ne t'empêches de rester ici, David."
"Arrête Sonia, répliqua Henry. Comment il ferait pour se passer de nous ?"
J'approuvai d'un signe de tête, tandis qu'Alice murmurait quelque chose à la fille qui venait d'embrasser Luca.
Paul se laissa choir sur la pelouse d'un air désespéré.
"Dès fois je regrette le jour où je t'ai rencontré, David."
J'étais sur le point de répliquer, lorsqu' Alice s'envola en flèche, suivie de la compagne de Luca.
"Où est-ce qu'elles vont toutes les deux ?" demanda Henry d'un air intrigué.
Sonia lui mordilla l'oreille.
"Elle ne m'ont rien dit en tout cas."
Instinctivement, j'avais déjà parcouru un mètre dans les airs, quand Luca me rattrapa par la jambe.
"A mon avis elles ne tiennent pas à ce que tu les accompagnes, tu l'aurais su, non ?"
Je me repris puis redescendis doucement au sol.
"Bravo, tes jambes ont souffert pour rien" dit Paul en grattant un bout de bois.
-------------------------------------
Des ombres horribles gesticulaient à l'étage de la grange, mais la fumée ne m'empêchait pas de distinguer les torches enflammées dans leurs mains.
Tout était en feu.
Les quelques planches qui constituaient le refuge mirent peu de temps à s'embraser, cependant les flammes avaient atteint la prairie et s'élevaient déjà de parts et d'autres. J'étais encerclé. Etrangement, je ne ressentais pas la chaleur, toutefois je voyais ma peau sombre brûlait sous mes yeux. Pris de panique, et malgré les recommandations, je ne pus m'empêcher de bondir dans les airs dans une poussée éprouvante, loin de ce brasier destructeur. Le passage d'un élément à l'autre me revigora et je me sentais déjà mieux dans la fraicheur de la brise crépusculaire. Mais quand je repensai à l'incendie sous mes pieds, un pincement de détresse parcouru mon corps. Pourquoi une telle haine ? Où étaient passés mes amis ? Et surtout, pourquoi je ne me rappelais de rien ?
Je trouvai une partie de réponse lorsque j'aperçus Sonia derrière moi en tournant ma tête pour contempler une dernière fois le fourneau infernal. Elle se rangea à mes côtés sans dire un mot, la mine austère. Et au vu des circonstances je ne lui adressai pas la parole, même lorsque je distinguai un homme qui observait sans gêne la scène sur la falaise. Nous nous contentâmes de voler, et voler encore.
Je vais commencer par des nouvelles issues de mes rêves. Le rythme rapide est donc volontaire.
Différent(s) (Aventure onirique 1)
J'en avais envie.
Je savais qu'en le faisant je me mettrai en mauvaise posture.
Pourtant je ne pouvais résister.
Dans un petit effort de transition mes jambes déclenchèrent l'action. Je sentis la douleur habituelle l'instant d'une seconde, puis ce fut la libération, la légèreté d'une feuille portée par le vent, la grâce d'un oiseau s'enfonçant dans le néant, la liberté d'un nuage ambulant.
Je volais.
Au sol, je distinguais Paul, Luca et Henry me lancer des regards ardents. Mais je détournai aussitôt ma vision d'eux pour la porter sur la forêt profonde et les montagnes éternelles au loin. Un paysage si magnifique qu'il en valait la peine d'endolorir mes jambes pour un court moment. Après avoir effectué quelques tours aériens et un total nettoyage de l'esprit, je redescendis à terre auprès de mes amis.
"Non mais quel con."
C'était Paul qui venait de lancer ces mots d'un ton ironique. Je m'approchai de lui sans le regarder en levant la main en l'air comme geste d'indifférence.
"J'en avais trop envie."
Les longs cheveux blonds de Henry virevoltèrent devant ses yeux innocents.
"Espérons que personne ne t'ai vu, David."
"Oui, espérons-le" répondis-je d'une voix effacée.
Je quittai mes trois amis lorsque j'aperçus Alice devant moi. Nous éprouvions tous deux des sentiments l'un envers l'autre, cependant une entrave nous empêchait de nous épanouir pleinement. Elle remettait en place ses cheveux auburn qui se décoiffaient sans cesse au vent.
"Je t'ai vu, tu sais. Et je ne suis pas la seule..."
"Je le sais bien Alice, mais c'est plus fort que moi. Contrairement à vous, je suis né avec ce don. Je ne peux le renier, tu comprends."'
Ses petits yeux verts m'envoyèrent des rayons emplis de tendresse.
"J'essaie."
Sa main mit un terme à notre conversation quand elle se mêla à la mienne pour déambuler tout le restant de la journée. Comme à l'habitude, les gens du village adoptèrent une attitude distante à mon passage. Certains me jetèrent des regards méfiants, hostiles, d'autres ignorèrent ma présence, mais leurs pensées s'accordaient toutes sur le même point : je n'étais pas un être humain à leurs yeux, et je n'avais pas ma place en ce lieu. Seuls mes amis m'acceptaient tel que j'étais. Peut-être parce que je leur avais offert mon don, peut-être pas.
Alice posa son regard sur mes grands yeux noirs.
"Tu sembles pensif. Ne fais pas attention à eux, ils ont juste peur de l'inconnu, c'est la nature même de l'Homme.'
Je m'arrêtai soudainement.
"Et toi, est-ce que tu as peur de moi ?"
Avec la grâce d'un ange, elle me caressa le visage.
"Ne dis pas de sottises, je suis comme toi à présent. Tu m'as ouvert les yeux en m'enseignant le secret de la lévitation. Et je suis une des rares à avoir eu ce privilège."
"Seuls mes amis, seuls ceux en qui j'ai confiance possèdent à présent ce don."
Elle se contenta de sourire.
"Et si on allait rejoindre les autres?"
"Oui, on sait où les trouver" répondis-je en emboîtant le pas.
Nous marchâmes jusqu'au bout de la clairière qui bordait le village. A côté d'une grange en délabrement se tenait Henry, Paul, Luca, et deux jeunes femmes. Nous les rejoignîmes.
"Alors les amoureux, vous vous êtes bien amusés ?" lança Henry en plaisantant.
"Oui, comme on l'entend..." déclarais-je en fixant Alice.
Luca s'avança et posa sa main sur mon épaule.
"Je ne comprends pas qu'après tout ce temps il ne s'est encore rien passé entre vous."
"Je vous l'ai dit, je ne peux pas avoir de relation."
"Tu pourrais développer, insista Paul, c'est physique ?"
Je lui fis les gros yeux, avant d'articuler :
"Changeons de sujet, ok ? J'en ai assez de cacher ma vraie nature, j'ai envie de quitter la terre ferme plus souvent. Je ne comprends pas comment vous pouvez résister..."
La jeune femme qui se collait à Henry lui coupa la parole :
"Mais rien ne t'empêches de rester ici, David."
"Arrête Sonia, répliqua Henry. Comment il ferait pour se passer de nous ?"
J'approuvai d'un signe de tête, tandis qu'Alice murmurait quelque chose à la fille qui venait d'embrasser Luca.
Paul se laissa choir sur la pelouse d'un air désespéré.
"Dès fois je regrette le jour où je t'ai rencontré, David."
J'étais sur le point de répliquer, lorsqu' Alice s'envola en flèche, suivie de la compagne de Luca.
"Où est-ce qu'elles vont toutes les deux ?" demanda Henry d'un air intrigué.
Sonia lui mordilla l'oreille.
"Elle ne m'ont rien dit en tout cas."
Instinctivement, j'avais déjà parcouru un mètre dans les airs, quand Luca me rattrapa par la jambe.
"A mon avis elles ne tiennent pas à ce que tu les accompagnes, tu l'aurais su, non ?"
Je me repris puis redescendis doucement au sol.
"Bravo, tes jambes ont souffert pour rien" dit Paul en grattant un bout de bois.
-------------------------------------
Des ombres horribles gesticulaient à l'étage de la grange, mais la fumée ne m'empêchait pas de distinguer les torches enflammées dans leurs mains.
Tout était en feu.
Les quelques planches qui constituaient le refuge mirent peu de temps à s'embraser, cependant les flammes avaient atteint la prairie et s'élevaient déjà de parts et d'autres. J'étais encerclé. Etrangement, je ne ressentais pas la chaleur, toutefois je voyais ma peau sombre brûlait sous mes yeux. Pris de panique, et malgré les recommandations, je ne pus m'empêcher de bondir dans les airs dans une poussée éprouvante, loin de ce brasier destructeur. Le passage d'un élément à l'autre me revigora et je me sentais déjà mieux dans la fraicheur de la brise crépusculaire. Mais quand je repensai à l'incendie sous mes pieds, un pincement de détresse parcouru mon corps. Pourquoi une telle haine ? Où étaient passés mes amis ? Et surtout, pourquoi je ne me rappelais de rien ?
Je trouvai une partie de réponse lorsque j'aperçus Sonia derrière moi en tournant ma tête pour contempler une dernière fois le fourneau infernal. Elle se rangea à mes côtés sans dire un mot, la mine austère. Et au vu des circonstances je ne lui adressai pas la parole, même lorsque je distinguai un homme qui observait sans gêne la scène sur la falaise. Nous nous contentâmes de voler, et voler encore.
Dernière édition par AlessB le Dim 23 Sep 2012 - 8:24, édité 1 fois
AlessB- Messages : 120
Date d'inscription : 16/09/2012
Age : 35
Localisation : Kadath
Re: Mes textes
Merci pour vos réponses
Bon, je poste quand même la suite.
La compétition battait son plein, bien que je courais d'un facilité déconcertante plusieurs mètres devant mes concurrents. A ce moment je me doutais que j'avais quelque chose de différent, que je n'étais pas comme tous les autres. Seul un adversaire se maintenait à mon niveau, mon adversaire, ma Virginie. La distance avec le groupe étant non négligeable, je m'arrêtais avec ma bien-aimée pour nous accorder une courte pause au milieu de la clairière, lèvres contre lèvres. Mais, assez réticente, elle préférait se donnait au jeu à part entière. C'est alors que nous remarquions que l'arrivée n'était plus qu'à quelques mètres.
Une minute plus tard la victoire fut nôtre. A mon soulagement, le juge ne s'interposa pas lorsque nous refusâmes de nous départager. Il sortit nos trophées d'une grosse valise en nous expliquant de quoi il s'agissait.
"Ce sont des raquettes comestibles. Il y en a six chacun" dit-il en les exposant.
Virginie s'empressa de se saisir de ses paires d'objets, un grand sourire à mon égard. Je lui renvoyai avant de me baisser pour examiner ces petites raquettes noires. Puis je sentis comme un vide inhabituel.
En me retournant je m'aperçus que tout le monde, participants et étrangers, s'ammassait à l'intérieur d'un des bosquets qui bordaient la prairie.
Que se passait-il ? D'où venaient tous ces gens ? Et surtout, où se trouvait ma Virginie ? Je me sentais désorienté. Je décidai alors de me fondre parmis cette foule de personnes qui s'enfonçait dans l'obscurité des hauts bois. Et, comme si toute cette étrangeté ne suffisait pas, quelques pas plus tard mes jambes dégagèrent une pulsation verticale avant que je ne me mette à... voler. Cela aurait du me surprendre, voire m'effrayer, cependant je restai stoïque, presque indifférent, ayant l'impression que ce n'était pas la première fois que cela m'arrivait. Je sillonais alors au-dessus des têtes en espèrant reconnaître ma Virginie, mais hélàs je ne vis que des inconnus qui me scrutaient avec étonnement, des connaissances qui me regardaient avec un trouble amusé.
Puis les bois s'effaçèrent et nous nos retrouvâmes dans une sorte de chantier. Je me posai auprès de mes semblables devant une immense structure tronquée, comme si elle avait été laissée inachevée volontairement. La masse de corps se répandit dans ses étages pour les occuper avec hâte. Pourtant il ne me vint même pas l'idée de demander à quelqu'un ce qui pouvait bien déclencher une telle attitude de nécessité. Je demandai, en revanche, à une amie nomée Domino réputée pour sa chance extraordinaire :
"Est-ce que tu pourrais m'aider à retrouver une personne ?"
Elle fit la grimace.
"Bien sûr, de qui s'agit-il ?"
"Elle s'appelle Virginie, elle est blonde, de taille moyenne."
"Très bien, je vais voir ce que je peux faire."
Je la regardai s'éloigner à travers les gens entassée dans la structure, tandis que je pris mon envol pour entamer des recherches de mon côté. Tout en slalomant les tuyaux de la construction je jettai de brefs coup d'oeils sous mes pieds avec un espoir énergisant. Puis, au bout d'un moment je sentis un projectile inofensif me percuter. C'était un homme qui venait de me l'envoyer, en gesticulant :
"C'est un des leurs !"
Cependant je n'y prêtai pas attention et continuai mon vol, quand une autre personne réussit à m'attrapper la jambe. J'essayai de m'en libérer, sous les paroles de ses congénères à son flanc, les bras levés :
"C'est l'heure de la Révolution !"
Que signifiaient ces hosilités ? Je n'en avais aucune idée, et pour l'instant j'avais autre chose en tête. Mais où était donc ma Virginie ?
Sur cette pensée je redoublai d'efforts pour me libérer de l'emprise de mon assaillant et, après une insensible douleur aux jambes, je repris de la hauteur. Quelques virages plus tard, je discernai Domino à un étage. Je me posai alors à ses côtés. Mais avant que j'eu le temps de lui demander quoi que ce soit, elle me présenta une jeune femme en sa compangie.
"Oui, moi c'est Valérie" dit cette dernière.
J'avais du mal à comprendre, elle avait bien un air de ressemblance mais ce n'était pas l'objet de mon coeur. Comment Domino avait-elle pu se tromper ? Peut-être avait-elle confondu les prénoms ?
Alors je me dit que ce n'était pas un erreur.
"Comment, ce n'est pas elle ?" articula-t-elle à la vue de mon expression déçue.
"Non. Donc je ne vois qu'une possibilité, elle est restée à la clairière. C'est dans quelle direction ?"
Elle m'indiqua un trajet au sud d'après ce que j'ai pu comprendre, car j'avais beau tourner la tête dans tous les sens je ne voyais aucun bois aux environs.
Sans prendre le temps de remercier Domino, ni même de la saluer, je décollai dans les cieux avec un nouveau regain d'espoir.
Le parcours fut bref. Je ne croisai aucune sorte de bosquet mais ce qui ressemblait à un marché sur une place publique d'un village. On peut dire que j'atterris sans encombre car les gens ne remarquèrent même pas ma prèsence ; ces gens aux apparences aussi singulières que hétéroclites n'avaient d'ailleurs rien d'humain. Je progressai dans le marché sans pour autant m'attarder à identifier les produits vendus. Je m'interrogeai toujours sur cette succession d'évènements incongrus, jusqu'à ce qu'un homme commence à me bousculer et à me pousser avant de se mettre à ma poursuite. A vrai dire, il n'avait rien d'humain, où tout du moins en avait-il seulement l'aspect, façonné dans un matériau métallique. En fait il s'agissait plutôt d'un androïde.
Au moment où je pris mon envol il allongea son bras pour se saisir de mon pied mais, heureusement, après maintes tentatives, il échoua sous mes débats répétitifs. Je me posai un peu plus loin, dans une ruelle du village. Le souffle coupé, de nouvelles interrogations m'envahirent : que me voulait cet être ? Où avais-je littéralement atteris ?
Cependant je ne put réfléchir davantage car je distinguai déjà l'ombre de mon poursuivant sur le mur d'en face, accompagné du bruit métallique de sa démarche. Etant trop faible pour m'envoler je n'eu pas d'autre choix que d'entamer une course dans la ruelle et, bientôt, une difficulté se présenta à moi.
Une côte d'un angle presque égal à quatre-vingt-dix degrès se dressa sur ma route. Je remarquai alors qu'un étrange animal était mit à disposition dans le but de gravir cette montée infernale. En quelques secondes j'étais sur son dos en train de grimper l'obstacle. Mes jambes, qui éprouvait déjà une certaine souffrance après mes divers envols, exerçaient une pression sur la route pour stabiliser le transport vivant. Par chance, l'effort fut plus court que ce que j'avais imaginé. Soulagé, j'arrivai en haut de la côte sans trop de difficulté et m'aperçus que je n'étais plus poursuivi.
C'était un petit croisement de deux rues, celle que j'empruntai et une autre plus longue. A ma gauche, un groupe de vieux humanoïdes se détendait autour d'une table. Je m'avançai pour les interroger quand je notai qu'ils me fixaient d'un air farouche. Je tournai alors ma progression vers une porte ouverte où une curieuse femme encapuchonnée se tenait à son entrée. Je n'hésitai pas, il me fallait retrouver ma Virginie :
"Bonjour, vous êtes humaine ?"
Elle me répondit par l'affirmative.
"Bien, je cherche une prairie bordée de bosquets. On m'a dit que c'était par ici."
"C'est juste derrière."
Et, en effet, il me suffit de lever les yeux pour voir des arbres qui pointaient par de-là les maisons. Sous les ordres d'une voix provenant de l'intérieur, la femme s'excusa et rentra chez elle. Sentant que je touchai au but, je décidai de m'engager dans la grande rue aprés avoir vu deux hommes qui y tenait un stand.
Je m'approchai d'eux :
"Excusez-moi, comment puis-je me rendre aux bois ?"
"Tu entends, fit l'un à l'autre, ce type veut aller au bois."
"Oui, j'aurai juré qu'il était l'un d'entre eux."
J'étais perdu :
"Pardon ? Vous pouvez m'aider, ou non ?"
"Tu ne t'es pas demandé si tout ça était de ta faute ?" répliqua le plus âgé.
Et alors que je m'apprêtais à lui répondre, je repensai à mon trajet du retour. Pourquoi était-il si long alors qu'à l'allée je ne mis qu'une poignée de minutes pour me retrouver à cette structure ? Puis l'image des raquettes me revint en tête. Les deux vendeurs affichèrent un sourire narquois.
C'est à cet instant que je compris que je ne reverrai pas ma Virginie.
Bon, je poste quand même la suite.
Amour perdu (Aventure onirique 2)
La compétition battait son plein, bien que je courais d'un facilité déconcertante plusieurs mètres devant mes concurrents. A ce moment je me doutais que j'avais quelque chose de différent, que je n'étais pas comme tous les autres. Seul un adversaire se maintenait à mon niveau, mon adversaire, ma Virginie. La distance avec le groupe étant non négligeable, je m'arrêtais avec ma bien-aimée pour nous accorder une courte pause au milieu de la clairière, lèvres contre lèvres. Mais, assez réticente, elle préférait se donnait au jeu à part entière. C'est alors que nous remarquions que l'arrivée n'était plus qu'à quelques mètres.
Une minute plus tard la victoire fut nôtre. A mon soulagement, le juge ne s'interposa pas lorsque nous refusâmes de nous départager. Il sortit nos trophées d'une grosse valise en nous expliquant de quoi il s'agissait.
"Ce sont des raquettes comestibles. Il y en a six chacun" dit-il en les exposant.
Virginie s'empressa de se saisir de ses paires d'objets, un grand sourire à mon égard. Je lui renvoyai avant de me baisser pour examiner ces petites raquettes noires. Puis je sentis comme un vide inhabituel.
En me retournant je m'aperçus que tout le monde, participants et étrangers, s'ammassait à l'intérieur d'un des bosquets qui bordaient la prairie.
Que se passait-il ? D'où venaient tous ces gens ? Et surtout, où se trouvait ma Virginie ? Je me sentais désorienté. Je décidai alors de me fondre parmis cette foule de personnes qui s'enfonçait dans l'obscurité des hauts bois. Et, comme si toute cette étrangeté ne suffisait pas, quelques pas plus tard mes jambes dégagèrent une pulsation verticale avant que je ne me mette à... voler. Cela aurait du me surprendre, voire m'effrayer, cependant je restai stoïque, presque indifférent, ayant l'impression que ce n'était pas la première fois que cela m'arrivait. Je sillonais alors au-dessus des têtes en espèrant reconnaître ma Virginie, mais hélàs je ne vis que des inconnus qui me scrutaient avec étonnement, des connaissances qui me regardaient avec un trouble amusé.
Puis les bois s'effaçèrent et nous nos retrouvâmes dans une sorte de chantier. Je me posai auprès de mes semblables devant une immense structure tronquée, comme si elle avait été laissée inachevée volontairement. La masse de corps se répandit dans ses étages pour les occuper avec hâte. Pourtant il ne me vint même pas l'idée de demander à quelqu'un ce qui pouvait bien déclencher une telle attitude de nécessité. Je demandai, en revanche, à une amie nomée Domino réputée pour sa chance extraordinaire :
"Est-ce que tu pourrais m'aider à retrouver une personne ?"
Elle fit la grimace.
"Bien sûr, de qui s'agit-il ?"
"Elle s'appelle Virginie, elle est blonde, de taille moyenne."
"Très bien, je vais voir ce que je peux faire."
Je la regardai s'éloigner à travers les gens entassée dans la structure, tandis que je pris mon envol pour entamer des recherches de mon côté. Tout en slalomant les tuyaux de la construction je jettai de brefs coup d'oeils sous mes pieds avec un espoir énergisant. Puis, au bout d'un moment je sentis un projectile inofensif me percuter. C'était un homme qui venait de me l'envoyer, en gesticulant :
"C'est un des leurs !"
Cependant je n'y prêtai pas attention et continuai mon vol, quand une autre personne réussit à m'attrapper la jambe. J'essayai de m'en libérer, sous les paroles de ses congénères à son flanc, les bras levés :
"C'est l'heure de la Révolution !"
Que signifiaient ces hosilités ? Je n'en avais aucune idée, et pour l'instant j'avais autre chose en tête. Mais où était donc ma Virginie ?
Sur cette pensée je redoublai d'efforts pour me libérer de l'emprise de mon assaillant et, après une insensible douleur aux jambes, je repris de la hauteur. Quelques virages plus tard, je discernai Domino à un étage. Je me posai alors à ses côtés. Mais avant que j'eu le temps de lui demander quoi que ce soit, elle me présenta une jeune femme en sa compangie.
"Oui, moi c'est Valérie" dit cette dernière.
J'avais du mal à comprendre, elle avait bien un air de ressemblance mais ce n'était pas l'objet de mon coeur. Comment Domino avait-elle pu se tromper ? Peut-être avait-elle confondu les prénoms ?
Alors je me dit que ce n'était pas un erreur.
"Comment, ce n'est pas elle ?" articula-t-elle à la vue de mon expression déçue.
"Non. Donc je ne vois qu'une possibilité, elle est restée à la clairière. C'est dans quelle direction ?"
Elle m'indiqua un trajet au sud d'après ce que j'ai pu comprendre, car j'avais beau tourner la tête dans tous les sens je ne voyais aucun bois aux environs.
Sans prendre le temps de remercier Domino, ni même de la saluer, je décollai dans les cieux avec un nouveau regain d'espoir.
Le parcours fut bref. Je ne croisai aucune sorte de bosquet mais ce qui ressemblait à un marché sur une place publique d'un village. On peut dire que j'atterris sans encombre car les gens ne remarquèrent même pas ma prèsence ; ces gens aux apparences aussi singulières que hétéroclites n'avaient d'ailleurs rien d'humain. Je progressai dans le marché sans pour autant m'attarder à identifier les produits vendus. Je m'interrogeai toujours sur cette succession d'évènements incongrus, jusqu'à ce qu'un homme commence à me bousculer et à me pousser avant de se mettre à ma poursuite. A vrai dire, il n'avait rien d'humain, où tout du moins en avait-il seulement l'aspect, façonné dans un matériau métallique. En fait il s'agissait plutôt d'un androïde.
Au moment où je pris mon envol il allongea son bras pour se saisir de mon pied mais, heureusement, après maintes tentatives, il échoua sous mes débats répétitifs. Je me posai un peu plus loin, dans une ruelle du village. Le souffle coupé, de nouvelles interrogations m'envahirent : que me voulait cet être ? Où avais-je littéralement atteris ?
Cependant je ne put réfléchir davantage car je distinguai déjà l'ombre de mon poursuivant sur le mur d'en face, accompagné du bruit métallique de sa démarche. Etant trop faible pour m'envoler je n'eu pas d'autre choix que d'entamer une course dans la ruelle et, bientôt, une difficulté se présenta à moi.
Une côte d'un angle presque égal à quatre-vingt-dix degrès se dressa sur ma route. Je remarquai alors qu'un étrange animal était mit à disposition dans le but de gravir cette montée infernale. En quelques secondes j'étais sur son dos en train de grimper l'obstacle. Mes jambes, qui éprouvait déjà une certaine souffrance après mes divers envols, exerçaient une pression sur la route pour stabiliser le transport vivant. Par chance, l'effort fut plus court que ce que j'avais imaginé. Soulagé, j'arrivai en haut de la côte sans trop de difficulté et m'aperçus que je n'étais plus poursuivi.
C'était un petit croisement de deux rues, celle que j'empruntai et une autre plus longue. A ma gauche, un groupe de vieux humanoïdes se détendait autour d'une table. Je m'avançai pour les interroger quand je notai qu'ils me fixaient d'un air farouche. Je tournai alors ma progression vers une porte ouverte où une curieuse femme encapuchonnée se tenait à son entrée. Je n'hésitai pas, il me fallait retrouver ma Virginie :
"Bonjour, vous êtes humaine ?"
Elle me répondit par l'affirmative.
"Bien, je cherche une prairie bordée de bosquets. On m'a dit que c'était par ici."
"C'est juste derrière."
Et, en effet, il me suffit de lever les yeux pour voir des arbres qui pointaient par de-là les maisons. Sous les ordres d'une voix provenant de l'intérieur, la femme s'excusa et rentra chez elle. Sentant que je touchai au but, je décidai de m'engager dans la grande rue aprés avoir vu deux hommes qui y tenait un stand.
Je m'approchai d'eux :
"Excusez-moi, comment puis-je me rendre aux bois ?"
"Tu entends, fit l'un à l'autre, ce type veut aller au bois."
"Oui, j'aurai juré qu'il était l'un d'entre eux."
J'étais perdu :
"Pardon ? Vous pouvez m'aider, ou non ?"
"Tu ne t'es pas demandé si tout ça était de ta faute ?" répliqua le plus âgé.
Et alors que je m'apprêtais à lui répondre, je repensai à mon trajet du retour. Pourquoi était-il si long alors qu'à l'allée je ne mis qu'une poignée de minutes pour me retrouver à cette structure ? Puis l'image des raquettes me revint en tête. Les deux vendeurs affichèrent un sourire narquois.
C'est à cet instant que je compris que je ne reverrai pas ma Virginie.
AlessB- Messages : 120
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Localisation : Kadath
Re: Mes textes
Au vue de l'énorme succès, je poste la dernière qui clôture la série
Je me tenais en bas de l'immeuble, et j'attendais. Qui ? Quoi ? Je n'en avais aucune idée, mais je savais que quelque chose allait se produire.
Des bribes de souvenirs de mon passé me revenait à l'esprit : une voiture à pleine vitesse, une impression de maison de poupée, Linsey, un train... Je ne voyais pas quels étaient les liens entre ces différents éléments mais ils semblaient m'avoir touché d'une certaine façon.
C'est alors que mon attente se révéla exacte et récompensante.
Un groupe de célébres mutants apparut au bout de l'avenue. Ils me souhaitèrent la bienvenue puis montèrent dans l'immeuble.
Comment ces héros imaginaires pouvaient exister dans ce monde ? Et pourquoi se trouvaient-ils au même endroit que moi ?
Etonné, je décidai de les surprendre en grimpant sur l'édifice pour arriver avant eux. Mais là, d'énigmatiques personnes arrivèrent sur la route et commençèrent à me tirer dessus avec des armes à feu. Un des mutants me rejoignit sur le mur, et nous ripostions avec des flingues bizarrement énormes. On finit par arriver en haut, sur une sorte de tour, puis nous récent camarade sortit deux bazookas que nous utilisâmes sur nos assaillants. Les camionnettes volèrent en éclat et, comme dans un jeu vidéo, je m'amusais à éliminer mes adversaires avec des pistolets laser. La victoire fut notre mais, tandis que nous descendîmes par l'arrière de l'immeuble, un groupe de vampires aux visages familiers nous encercla. Ils tiraillèrent et empoignèrent le mutant tandis que je m'enfuyai à travers la forêt avoisinante.
Qu'est-ce que cela signifiait ? D'où venaient ces êtres ? Je ne pouvais pas réfléchir à tout ça car les vampires me poursuivaient sans relâche.
Le temps de me retourner pour regarder ces êtres assoiffés de sang, j'étais arrivé dans un mystérieux local vitré. Le groupe de traqueurs s'était réduit à deux femmes, qui réussirent à me mordre à l'épaule. Je m'arrêtai dans la piéce, me retournai vers elles, et fit un pacte avec la plus jolie des deux : elle m'offrirait ses plaisirs si j'acceptais de devenir un de ces mort-vivants. Cependant mon regard s'orienta en direction de l'extérieur où, à ma grande surprise, les vampires survivaient à la lumière du jour. Je sortis avec les deux créatures afin de mieux comprendre cet étrange phémonène qui, connaissant les caractéristiques de ces noctambules, me paraissait tout bonnement impossible. Ils se rassemblaient pourtant sans difficultés sur une place, au milieu de quelques caravanes aparemment abandonnées.
On les rejoignit, puis je fut frappé d'une effarante stuppeur en voyant la scène incroyable qui se déroulait devant mes yeux ébahis : un géant descendit divinement du ciel et s'adressa à mes futurs semblables. Se tenant en hauteur sur une passerelle, il dit qu'il avait quelque chose à nous montrer. Ses mains attrapèrent une personne de derrière un mur. Barbue, maigre et recroquevillée, elle paraissait affaiblie et assujettie.
Le visiteur stellaire tenut un discours sidérant. Je compris alors qu'il s'agissait en réalité du Seigneur et de son disciple, le Christ.
Je n'en croyais pas mes sens, était-ce réel ? Le tout-puissant existait-il vraiment ? Et dans ce cas quelles étaient les raisons de sa manifestation ?
L'orateur se plaignait de ce qu'était devenu l'être humain et profanait des réprimandes synthétiques. Puis, tout à coup, une horde d'animaux sauvages défferla sur nous. J'attrapai la vampire blonde avec qui j'avais passé un accord et nous nous réfugiâmes sous une grande tente rectangulaire. On hésita un moment avant de commencer finalement à s'embrasser, à s'abandonner mutuellement. Mais les bêtes féroces se faisaient de plus en plus nombreuses, nous contraignant à cesser tout enlacement.
Nous sortîmes du refuge pour nous isoler à l'avant d'une caravane. Les animaux, qui me faisaient penser à des raptors, venaient de derrière et affluaient par la droite, la gauche, et même par dessus le toit du véhicule. Au bout d'un moment, ils remarquèrent ma présence.
Un petit nombre d'entre eux se rapprocha. Ceux que je prenais pour des bêtes carnassières étaient en réalité des humanoïde à la peau rouge, croûteuse, et aux dents aiguisées. Et alors qu'ils s'apprêtaient à attaquer, je m'aperçus que ma femme (hyperbolisation de ma passion vampirique) avait disparut. Je les suppliais alors de revoir ma vampire une dernière fois. Etrangement, ils acceptèrent.
L'un d'entre eux me conduisit dans la fôret. Tandis qu'il s'éloignait dans une clairière, je me retrouvai dans ce qui me semblait être un de leur retranchement où un groupe d'êtres humains habillés en blanc se tenaient assis par terre. En m'approchant je remarquai qu'ils assistaient à une sorte de représentation thêatrale. Parmis ces personnes je reconnu une célèbre actrice. Je l'abordai donc en essayant de la consoler car je compris qu'elle faisait parti des prisonniers des créatures démoniaques. Cependant, alors que j'essayai de la convaincre de s'enfuir, un garde luciférien s'avança et me demanda s'il s'agissait de ma femme. Je lui répondis que non, il s'empressa alors de transpercer la fameuse comedienne avec sa lance. A la vue de cet atroce acte gratuit et sanglant je m'enfuis, poursuivis par quelques créatures qui ne tardèrent pas à renoncer à ma traque. Je me retrouvai en pleine fôret, profonde et sinistre. Perdu dans ce sombre endroit je cherchai un quelconque indice ou information qui m'aiderait à me mettre en sécurité, mais surtout à comprendre la signification de tous ces événements : les vampires, l'intervention céleste, les obscurs êtres infernaux...
Finalement je distinguai deux femmes derrière un arbre, le visage pâle, l'expression pauvre et morose. Arrivé à leur côtés je m'aperçu qu'elles avaient été mordus par un mort-vivant ou par une créature sanguinaire. Je m'éloignai donc en courant mais une des deux victimes, qui possédait un arc et des flèches, lança plusieurs projeciles dans ma direction. Toutefois, aucune flèche ne me toucha, je les esquivais presque avec facilité. Etait-ce les morsures de vampires qui commençaient à me tranformer ? Il est vrai que j'ai resisté longtemps à ce virus et l'heure était peut-être venue d'en finir avec mon humanité.
Bientôt, je fus hors de portée de l'archère hématophage. J'atteignis un charnier considérable. Entourés de parois rocheuses, les cadavres d'humains et de créatures étaient criblés de flèches, il s'agissait d'un cul-de-sac. Peu après je distinguai un individu appeuré et affolé qui se cachait derrière un épineux. A mon grand soulagement, je découvris qu'il était humain. J'essayai de discuter avec lui mais il manifestait abondamment les symptômes de la frayeur. Puis je levai les yeux en haut des falaises naturelles, avant de remarquai des archers immobiles qu'auparavant j'avais pris pour des statues. C'est alors qu'un homme, accompagné de deux gardes, me rejoignit d'une allure décontractée. Je devinai qu'il était à la tête d'un bastion d'êtres humains et me réjoui alors d'abandonner cet état de fuite et de solitude raciale. Mais, après m'avoir accueilli, leur chef commença à parler d'antidote. Ainsi me vint une idée de ce qu'étaient les vampires, de la raison de cette catabase divine, et de l'apparition des créatures démoniaques.
Le paysage s'effaça progressivement.
Evolution, corruption, punition...
Aventure onirique
Je me tenais en bas de l'immeuble, et j'attendais. Qui ? Quoi ? Je n'en avais aucune idée, mais je savais que quelque chose allait se produire.
Des bribes de souvenirs de mon passé me revenait à l'esprit : une voiture à pleine vitesse, une impression de maison de poupée, Linsey, un train... Je ne voyais pas quels étaient les liens entre ces différents éléments mais ils semblaient m'avoir touché d'une certaine façon.
C'est alors que mon attente se révéla exacte et récompensante.
Un groupe de célébres mutants apparut au bout de l'avenue. Ils me souhaitèrent la bienvenue puis montèrent dans l'immeuble.
Comment ces héros imaginaires pouvaient exister dans ce monde ? Et pourquoi se trouvaient-ils au même endroit que moi ?
Etonné, je décidai de les surprendre en grimpant sur l'édifice pour arriver avant eux. Mais là, d'énigmatiques personnes arrivèrent sur la route et commençèrent à me tirer dessus avec des armes à feu. Un des mutants me rejoignit sur le mur, et nous ripostions avec des flingues bizarrement énormes. On finit par arriver en haut, sur une sorte de tour, puis nous récent camarade sortit deux bazookas que nous utilisâmes sur nos assaillants. Les camionnettes volèrent en éclat et, comme dans un jeu vidéo, je m'amusais à éliminer mes adversaires avec des pistolets laser. La victoire fut notre mais, tandis que nous descendîmes par l'arrière de l'immeuble, un groupe de vampires aux visages familiers nous encercla. Ils tiraillèrent et empoignèrent le mutant tandis que je m'enfuyai à travers la forêt avoisinante.
Qu'est-ce que cela signifiait ? D'où venaient ces êtres ? Je ne pouvais pas réfléchir à tout ça car les vampires me poursuivaient sans relâche.
Le temps de me retourner pour regarder ces êtres assoiffés de sang, j'étais arrivé dans un mystérieux local vitré. Le groupe de traqueurs s'était réduit à deux femmes, qui réussirent à me mordre à l'épaule. Je m'arrêtai dans la piéce, me retournai vers elles, et fit un pacte avec la plus jolie des deux : elle m'offrirait ses plaisirs si j'acceptais de devenir un de ces mort-vivants. Cependant mon regard s'orienta en direction de l'extérieur où, à ma grande surprise, les vampires survivaient à la lumière du jour. Je sortis avec les deux créatures afin de mieux comprendre cet étrange phémonène qui, connaissant les caractéristiques de ces noctambules, me paraissait tout bonnement impossible. Ils se rassemblaient pourtant sans difficultés sur une place, au milieu de quelques caravanes aparemment abandonnées.
On les rejoignit, puis je fut frappé d'une effarante stuppeur en voyant la scène incroyable qui se déroulait devant mes yeux ébahis : un géant descendit divinement du ciel et s'adressa à mes futurs semblables. Se tenant en hauteur sur une passerelle, il dit qu'il avait quelque chose à nous montrer. Ses mains attrapèrent une personne de derrière un mur. Barbue, maigre et recroquevillée, elle paraissait affaiblie et assujettie.
Le visiteur stellaire tenut un discours sidérant. Je compris alors qu'il s'agissait en réalité du Seigneur et de son disciple, le Christ.
Je n'en croyais pas mes sens, était-ce réel ? Le tout-puissant existait-il vraiment ? Et dans ce cas quelles étaient les raisons de sa manifestation ?
L'orateur se plaignait de ce qu'était devenu l'être humain et profanait des réprimandes synthétiques. Puis, tout à coup, une horde d'animaux sauvages défferla sur nous. J'attrapai la vampire blonde avec qui j'avais passé un accord et nous nous réfugiâmes sous une grande tente rectangulaire. On hésita un moment avant de commencer finalement à s'embrasser, à s'abandonner mutuellement. Mais les bêtes féroces se faisaient de plus en plus nombreuses, nous contraignant à cesser tout enlacement.
Nous sortîmes du refuge pour nous isoler à l'avant d'une caravane. Les animaux, qui me faisaient penser à des raptors, venaient de derrière et affluaient par la droite, la gauche, et même par dessus le toit du véhicule. Au bout d'un moment, ils remarquèrent ma présence.
Un petit nombre d'entre eux se rapprocha. Ceux que je prenais pour des bêtes carnassières étaient en réalité des humanoïde à la peau rouge, croûteuse, et aux dents aiguisées. Et alors qu'ils s'apprêtaient à attaquer, je m'aperçus que ma femme (hyperbolisation de ma passion vampirique) avait disparut. Je les suppliais alors de revoir ma vampire une dernière fois. Etrangement, ils acceptèrent.
L'un d'entre eux me conduisit dans la fôret. Tandis qu'il s'éloignait dans une clairière, je me retrouvai dans ce qui me semblait être un de leur retranchement où un groupe d'êtres humains habillés en blanc se tenaient assis par terre. En m'approchant je remarquai qu'ils assistaient à une sorte de représentation thêatrale. Parmis ces personnes je reconnu une célèbre actrice. Je l'abordai donc en essayant de la consoler car je compris qu'elle faisait parti des prisonniers des créatures démoniaques. Cependant, alors que j'essayai de la convaincre de s'enfuir, un garde luciférien s'avança et me demanda s'il s'agissait de ma femme. Je lui répondis que non, il s'empressa alors de transpercer la fameuse comedienne avec sa lance. A la vue de cet atroce acte gratuit et sanglant je m'enfuis, poursuivis par quelques créatures qui ne tardèrent pas à renoncer à ma traque. Je me retrouvai en pleine fôret, profonde et sinistre. Perdu dans ce sombre endroit je cherchai un quelconque indice ou information qui m'aiderait à me mettre en sécurité, mais surtout à comprendre la signification de tous ces événements : les vampires, l'intervention céleste, les obscurs êtres infernaux...
Finalement je distinguai deux femmes derrière un arbre, le visage pâle, l'expression pauvre et morose. Arrivé à leur côtés je m'aperçu qu'elles avaient été mordus par un mort-vivant ou par une créature sanguinaire. Je m'éloignai donc en courant mais une des deux victimes, qui possédait un arc et des flèches, lança plusieurs projeciles dans ma direction. Toutefois, aucune flèche ne me toucha, je les esquivais presque avec facilité. Etait-ce les morsures de vampires qui commençaient à me tranformer ? Il est vrai que j'ai resisté longtemps à ce virus et l'heure était peut-être venue d'en finir avec mon humanité.
Bientôt, je fus hors de portée de l'archère hématophage. J'atteignis un charnier considérable. Entourés de parois rocheuses, les cadavres d'humains et de créatures étaient criblés de flèches, il s'agissait d'un cul-de-sac. Peu après je distinguai un individu appeuré et affolé qui se cachait derrière un épineux. A mon grand soulagement, je découvris qu'il était humain. J'essayai de discuter avec lui mais il manifestait abondamment les symptômes de la frayeur. Puis je levai les yeux en haut des falaises naturelles, avant de remarquai des archers immobiles qu'auparavant j'avais pris pour des statues. C'est alors qu'un homme, accompagné de deux gardes, me rejoignit d'une allure décontractée. Je devinai qu'il était à la tête d'un bastion d'êtres humains et me réjoui alors d'abandonner cet état de fuite et de solitude raciale. Mais, après m'avoir accueilli, leur chef commença à parler d'antidote. Ainsi me vint une idée de ce qu'étaient les vampires, de la raison de cette catabase divine, et de l'apparition des créatures démoniaques.
Le paysage s'effaça progressivement.
Evolution, corruption, punition...
AlessB- Messages : 120
Date d'inscription : 16/09/2012
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