Sentiment d'imposteur : retrouver le goût de l'effort, la confiance en ses capacités pour reconstruire
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Sentiment d'imposteur : retrouver le goût de l'effort, la confiance en ses capacités pour reconstruire
Depuis que je suis toute petite, je suis tête en l'air. Une véritable électron libre, mon attention se fixe sur des choses, sans que je sente avoir un réel contrôle là dessus. Alors en classe, j'étais très distraite, à côté de la plaque. On s'est beaucoup moqué de moi pour ça , j'étais étiquetée très tôt, partout ou j'allais, j'ai pourtant changé d'école, ça me suivait. Cependant, je n'étais pas du style à chercher la confrontation, de ce fait c'était des rappels à l'ordre; et malgré mon attention très approximative sur le cours, je maintenais des résultats au dessus de la moyenne de classe, alors on m'a juste rappelé à l'ordre en permanence, m'a humilié devant la classe, mais ça n'a rien changé.
Au collège, puis au lycée, je n'aimais aucune matière, il y avait juste ce que je trouvais moins barbant, la notion de plaisir d'apprendre ou de satisfaction liée à l'effort a été absente durant toute ma scolarité. J'ai eu des notes exécrables; parfois des zéro pour tricherie, et parfois j'étais dans les meilleures, alors que ce qui me restait du cours n'était qu'un vague concept imprécis de ce que j'avais écouté de manière blasée, sans intérêt. Alors même quand j'avais des bonnes notes, las satisfaction était celle d'un fuax sentiment d'être intégrée de réussite, car au fond, je ne foutais rien, j'étais « à côté ». Je me souviens, à chaque contrôle, je ne trouvais plus mon cours, décomposé, et je devais faire appel des âmes charitables pour relire leurs notes en espérant avoir un 10-12. En réalité, il y avait autre chose derrière, ma morphine de tous les jours, les jeux videos en ligne, j'ai fait de la cyber addiction, que je prends pr une conséquence et non une cause de mon mal être. Pour es parents c'était la cause, je me rends compte qu'ils ne comprenaient rien, que j'étais bien seule. On s'accrioche au virtuel quand on n'a pas de quoi s'accrocher dans ce que nous donne la réalité.
Mon père passait sa journée au boulot, aucun partage parce que ambiance de conflit, et ma mère devant la télé, aucun intérêt sujet de conversation, le vide. Entre ça et les cours, je me demande ou j'aurais trouvée un petit bout de commencement d'intérêt, de passion pour quelque chose, de vie quand tout puait la mort et l'abrutissement autour. Alors je l'ai trouvé, mais par internet, les gens dernière l'ordinateur, c'était mon seul moyen de m'évader.
Je suis allée voir la conseillère d'orientation, car étant l'ainée, je ne savais pas ce qu'était l'après de tout ce parcours du combattant, qui pour moi n'avait pas encore fait preuve de son utilité, de son sens. Et n'avait éveillé en moi qu'un sentiment diffus de désintérêt pour les choses. Je n'étais pas partie en L car on y envoyais les moins bons et parce que ça restreignait les débouchés, ni en S car il fallait être bon en maths et sciences, et vouloir en manger, or je détestais les cours de sciences du lycée et j'étais convaincu de mon infériorité dans ces matières. RIEN ne m'attirait, j'avais une curiosité pour le secteur artistique, qu'on a vite remballé sous pretexte que « pas de débouchés, c'est difficile » pour ne pas dire « désolée, je n'y connais rien car nous envoyons tous nos élèves en école d'ingénieur ou de commerce ».
J'ai donc suivi toujours avec de fausses convictions un chemin que tout le monde m'assurait que c'était général, une bonne base, pour se décider plus tard, et trouver un métier qui me passionnerai. La licence de gestion, dans un établissement privé de fils et filles à papa.
Au bout de 6 mois j'ai déchanté, j'ai tout lâché suivi de 6 mois de déscolarisation, sans amis proches, livrée à moi même et à ma famille en décomposition à l'époque ( mes parents étaient en trouble mais pour des raisons financières vivaient dans notre maison. Alors folle ambiance... la gueule tous les jours, leur souffrance de se supporter de se voir et leur haine qui suinte des murs, quand on a de l'empathie et qu'on est en échec scolaire sans avoir vraiment compris pourquoi, ça fait mal aux fesses.
J'ai compris qu'on me donnait l'illusion d'un choix, marketing, finance, comptabilité, mais derrière tout ça, des valeurs qui ne me correspondait pas, la soif de pouvoir, d'argent, la volonté de servir une structure, une entreprise avant soi même et son développent personnel, d'être la vache à lait de ton prochain.
Je suis donc partie en art, et mes parents un peu dépités par ce qu'ils vivaient ont accepté, bien que je n'ai pas échappé aux tentatives de découragement du style « tu veux finir au chômage » « tu crois que c'est ça qui va te nourrir » « je te préviens je vais pas te financer indéfiniment ». De toute manière, c'était déjà ça que je veuille faire quelque chose après mes 6 mois de déscolarisation. Apres mon échec, il savait à quoi s'attendre si je retournais dans une école de commerce.
Bref aujourd'hui j'ai tracé ma route, et je suis dans uen filière artistique. J'ai enfin trouvé un intérêt personnel, l'envie de travailler, de faire des efforts se pointe. Seulement, j'ai l'impression d'ouvrir une porte derrière laquelle se cache une salle poussiéreuse ou je n'ai jamais mis les pieds.
Et les choses ne marchent pas comme sur des roulettes. Je découvre mon monde de fonctionnement, amputé par la flemme passée.
Je découvre, une manque de confiance en moi incroyable. J'aime l'art, et pourtant, je déteste tout ce que je fais, j'adore regarder les travail des autres me documenter, mais j'ai une aigreur, quand je commence à travailler. Vous savez ce sentiment d'imposture. Je voudrais faire les choses à fond pour que le résultat soit à la hauteur de ma passion pour la chose. Et je ne sais quel chemin prendre, je me dis que pourquoi moi, je serai à la hauteur d'aussi folles ambitions, alors que jusqu'à présent j'ai toujours été moyenne tête en l'air. Je ne veux plus être cette fille qui oublie tout, qui se laisse aller, distraire, car maintenant ça y est je connais mes intérêts, j'ai trouvé mon sacerdoce. Mais ce foutu manque de confiance en moi je le sens qui me retiens, ce sentiment d'imposture quand je bosse il est là « oui ce que tu fais est ridicule, tu es ridicule, faible, pathétique de prétendre à cette excellence avec un niveau et un vécu comme le tiens ». Comment stopper cetet voix intérieure quasi sadique, qui m'empêche de me reconstruire. Comment retrouver cette foi en moi, ce droit de me passioner sans complexer, sans chercher à me comparer aux autres, cette obcession de toujours me faire valider par autrui pour avancer qui me vient du passé.
Comment supporter les remarques de certains de mes proches qui me trouvent trop « philosophique » dans ma vision de la vie, trop intello, renfermée, pas assez comme tout le monde, qui ne sont jamais convaincus par ce que j'éxplique, ou carrément n'écoutent pas. Et ils me sollicitent sans arrêt « tu fais quoi aujourd'hui? » « tu travailles encore? », ah non tu vas pas lire ton livre encore? »
Alors que cette même personne passe sa journée devant le poste de télévision, à regarder des émissions de télé réalité, et les publicités, ce qui est son principal passe temps apres le metro boulot dodo et les repas et se plaindre.
Comment ne pas devenir aigrie, amère, agressive dans ses réponses.
Mainetenant que je cherche vraiment à apprendre, dans mes études, je me rends compte que je suis très indépendante dans mon fonctionnement, je fais peu confiance aux profs si les explications sont vagues, je n'ai pas la sensation de poser beaucoup de questions et on me reproche déjà de m'en poser trop sous prétexte que c'est surement ça qui me bloque. J'ai le sentiment de « pas assez » ça suffit pas pour bien maitriser le sujet, pour échapper à la médiocrité. Pour être plus que quelqu'un qui va donner un avis un aperçu plus que limité de la chose. Alors je commence à me dire, la seule solution l'indépendance, chercher travailler par soi même, au prix d'une certaine solitude.
Je veux apprendre beaucoup et vite, mais je ne m'en sens pas les épaules, rien dans mon passé m'a prouvé que j'en j'étais capable bien au contraire, pour moi je suis quelqu'un de brouillonne.
Comment passer le cap?
Comment retrouver sa confiance, dans un environnement comme celui, et quand on est convaincue d'être un passager clandestin dans ce qu'on fait?
Je m'analyse en permanence pour trouver des chemins de developpent personnels qui m'ameneraient àpouvoir enclencher un travail intense et continu qui porterai ses fruits sur le long terme, sans me descendre en permanence sur la vacuité de la chose ayant pour cause mon incapacité à faire quelquechose de bien, clean, aboutti concentré avec un réel éffort à la base.
Comme de flemmarde, désabusée, passer à au statut de travailleuse effrenée enthousiaste que personne n'arrête. Comment vaincre cette peur d'aller plus loins, d'assumper de se planter, et peut etre d'aller plus loin et de l'assumer également.
Si vous avez vécu des situation similiaires, ou pas si vous avez des remarques des colutions, si vous cernez le probleme avec un quelquonque recul qui differre du miens. Je prends. Ceci est une bouteillle jetée à la mer. Je comptais m'y prendre seule, mais si vous pouvez m'aider amis zèbres, alors je serai heureuse de lire avec attention vos commentaires.
Au collège, puis au lycée, je n'aimais aucune matière, il y avait juste ce que je trouvais moins barbant, la notion de plaisir d'apprendre ou de satisfaction liée à l'effort a été absente durant toute ma scolarité. J'ai eu des notes exécrables; parfois des zéro pour tricherie, et parfois j'étais dans les meilleures, alors que ce qui me restait du cours n'était qu'un vague concept imprécis de ce que j'avais écouté de manière blasée, sans intérêt. Alors même quand j'avais des bonnes notes, las satisfaction était celle d'un fuax sentiment d'être intégrée de réussite, car au fond, je ne foutais rien, j'étais « à côté ». Je me souviens, à chaque contrôle, je ne trouvais plus mon cours, décomposé, et je devais faire appel des âmes charitables pour relire leurs notes en espérant avoir un 10-12. En réalité, il y avait autre chose derrière, ma morphine de tous les jours, les jeux videos en ligne, j'ai fait de la cyber addiction, que je prends pr une conséquence et non une cause de mon mal être. Pour es parents c'était la cause, je me rends compte qu'ils ne comprenaient rien, que j'étais bien seule. On s'accrioche au virtuel quand on n'a pas de quoi s'accrocher dans ce que nous donne la réalité.
Mon père passait sa journée au boulot, aucun partage parce que ambiance de conflit, et ma mère devant la télé, aucun intérêt sujet de conversation, le vide. Entre ça et les cours, je me demande ou j'aurais trouvée un petit bout de commencement d'intérêt, de passion pour quelque chose, de vie quand tout puait la mort et l'abrutissement autour. Alors je l'ai trouvé, mais par internet, les gens dernière l'ordinateur, c'était mon seul moyen de m'évader.
Je suis allée voir la conseillère d'orientation, car étant l'ainée, je ne savais pas ce qu'était l'après de tout ce parcours du combattant, qui pour moi n'avait pas encore fait preuve de son utilité, de son sens. Et n'avait éveillé en moi qu'un sentiment diffus de désintérêt pour les choses. Je n'étais pas partie en L car on y envoyais les moins bons et parce que ça restreignait les débouchés, ni en S car il fallait être bon en maths et sciences, et vouloir en manger, or je détestais les cours de sciences du lycée et j'étais convaincu de mon infériorité dans ces matières. RIEN ne m'attirait, j'avais une curiosité pour le secteur artistique, qu'on a vite remballé sous pretexte que « pas de débouchés, c'est difficile » pour ne pas dire « désolée, je n'y connais rien car nous envoyons tous nos élèves en école d'ingénieur ou de commerce ».
J'ai donc suivi toujours avec de fausses convictions un chemin que tout le monde m'assurait que c'était général, une bonne base, pour se décider plus tard, et trouver un métier qui me passionnerai. La licence de gestion, dans un établissement privé de fils et filles à papa.
Au bout de 6 mois j'ai déchanté, j'ai tout lâché suivi de 6 mois de déscolarisation, sans amis proches, livrée à moi même et à ma famille en décomposition à l'époque ( mes parents étaient en trouble mais pour des raisons financières vivaient dans notre maison. Alors folle ambiance... la gueule tous les jours, leur souffrance de se supporter de se voir et leur haine qui suinte des murs, quand on a de l'empathie et qu'on est en échec scolaire sans avoir vraiment compris pourquoi, ça fait mal aux fesses.
J'ai compris qu'on me donnait l'illusion d'un choix, marketing, finance, comptabilité, mais derrière tout ça, des valeurs qui ne me correspondait pas, la soif de pouvoir, d'argent, la volonté de servir une structure, une entreprise avant soi même et son développent personnel, d'être la vache à lait de ton prochain.
Je suis donc partie en art, et mes parents un peu dépités par ce qu'ils vivaient ont accepté, bien que je n'ai pas échappé aux tentatives de découragement du style « tu veux finir au chômage » « tu crois que c'est ça qui va te nourrir » « je te préviens je vais pas te financer indéfiniment ». De toute manière, c'était déjà ça que je veuille faire quelque chose après mes 6 mois de déscolarisation. Apres mon échec, il savait à quoi s'attendre si je retournais dans une école de commerce.
Bref aujourd'hui j'ai tracé ma route, et je suis dans uen filière artistique. J'ai enfin trouvé un intérêt personnel, l'envie de travailler, de faire des efforts se pointe. Seulement, j'ai l'impression d'ouvrir une porte derrière laquelle se cache une salle poussiéreuse ou je n'ai jamais mis les pieds.
Et les choses ne marchent pas comme sur des roulettes. Je découvre mon monde de fonctionnement, amputé par la flemme passée.
Je découvre, une manque de confiance en moi incroyable. J'aime l'art, et pourtant, je déteste tout ce que je fais, j'adore regarder les travail des autres me documenter, mais j'ai une aigreur, quand je commence à travailler. Vous savez ce sentiment d'imposture. Je voudrais faire les choses à fond pour que le résultat soit à la hauteur de ma passion pour la chose. Et je ne sais quel chemin prendre, je me dis que pourquoi moi, je serai à la hauteur d'aussi folles ambitions, alors que jusqu'à présent j'ai toujours été moyenne tête en l'air. Je ne veux plus être cette fille qui oublie tout, qui se laisse aller, distraire, car maintenant ça y est je connais mes intérêts, j'ai trouvé mon sacerdoce. Mais ce foutu manque de confiance en moi je le sens qui me retiens, ce sentiment d'imposture quand je bosse il est là « oui ce que tu fais est ridicule, tu es ridicule, faible, pathétique de prétendre à cette excellence avec un niveau et un vécu comme le tiens ». Comment stopper cetet voix intérieure quasi sadique, qui m'empêche de me reconstruire. Comment retrouver cette foi en moi, ce droit de me passioner sans complexer, sans chercher à me comparer aux autres, cette obcession de toujours me faire valider par autrui pour avancer qui me vient du passé.
Comment supporter les remarques de certains de mes proches qui me trouvent trop « philosophique » dans ma vision de la vie, trop intello, renfermée, pas assez comme tout le monde, qui ne sont jamais convaincus par ce que j'éxplique, ou carrément n'écoutent pas. Et ils me sollicitent sans arrêt « tu fais quoi aujourd'hui? » « tu travailles encore? », ah non tu vas pas lire ton livre encore? »
Alors que cette même personne passe sa journée devant le poste de télévision, à regarder des émissions de télé réalité, et les publicités, ce qui est son principal passe temps apres le metro boulot dodo et les repas et se plaindre.
Comment ne pas devenir aigrie, amère, agressive dans ses réponses.
Mainetenant que je cherche vraiment à apprendre, dans mes études, je me rends compte que je suis très indépendante dans mon fonctionnement, je fais peu confiance aux profs si les explications sont vagues, je n'ai pas la sensation de poser beaucoup de questions et on me reproche déjà de m'en poser trop sous prétexte que c'est surement ça qui me bloque. J'ai le sentiment de « pas assez » ça suffit pas pour bien maitriser le sujet, pour échapper à la médiocrité. Pour être plus que quelqu'un qui va donner un avis un aperçu plus que limité de la chose. Alors je commence à me dire, la seule solution l'indépendance, chercher travailler par soi même, au prix d'une certaine solitude.
Je veux apprendre beaucoup et vite, mais je ne m'en sens pas les épaules, rien dans mon passé m'a prouvé que j'en j'étais capable bien au contraire, pour moi je suis quelqu'un de brouillonne.
Comment passer le cap?
Comment retrouver sa confiance, dans un environnement comme celui, et quand on est convaincue d'être un passager clandestin dans ce qu'on fait?
Je m'analyse en permanence pour trouver des chemins de developpent personnels qui m'ameneraient àpouvoir enclencher un travail intense et continu qui porterai ses fruits sur le long terme, sans me descendre en permanence sur la vacuité de la chose ayant pour cause mon incapacité à faire quelquechose de bien, clean, aboutti concentré avec un réel éffort à la base.
Comme de flemmarde, désabusée, passer à au statut de travailleuse effrenée enthousiaste que personne n'arrête. Comment vaincre cette peur d'aller plus loins, d'assumper de se planter, et peut etre d'aller plus loin et de l'assumer également.
Si vous avez vécu des situation similiaires, ou pas si vous avez des remarques des colutions, si vous cernez le probleme avec un quelquonque recul qui differre du miens. Je prends. Ceci est une bouteillle jetée à la mer. Je comptais m'y prendre seule, mais si vous pouvez m'aider amis zèbres, alors je serai heureuse de lire avec attention vos commentaires.
Mitsu- Messages : 49
Date d'inscription : 10/10/2010
Localisation : Bruxelles
Re: Sentiment d'imposteur : retrouver le goût de l'effort, la confiance en ses capacités pour reconstruire
Je vais t'écrire ici la phrase qui m'a permis d'avancer malgré le manque de confiance en moi, une phrase que m'a dite ma soeur :
"N'essaye pas d'apercevoir la ligne d'arrivée. Regarde simplement le mètre suivant. Quand tu l'auras parcouru, regarde encore le mètre suivant. Réjouis-toi devant la borne que tu viens de passer.
Un jour, tu te retourneras et la ligne d'arrivée sera derrière toi."
"N'essaye pas d'apercevoir la ligne d'arrivée. Regarde simplement le mètre suivant. Quand tu l'auras parcouru, regarde encore le mètre suivant. Réjouis-toi devant la borne que tu viens de passer.
Un jour, tu te retourneras et la ligne d'arrivée sera derrière toi."
Musesoul- Messages : 73
Date d'inscription : 10/07/2012
Age : 34
Localisation : Toulouse
Re: Sentiment d'imposteur : retrouver le goût de l'effort, la confiance en ses capacités pour reconstruire
J'ai envie de dire que tu es à un moment charnière et que le problème vient du fait que tu arrives avec des outils mentaux inadaptés - ceux qui t'ont été imposés par ton vécu, les seuls que ledit vécu, ton environnement, le discours toxique de tes proches incapables d'accepter ton fonctionnement, t'ont permis de construire - dans ce nouvel environnement qui te convient, la formation artistique. Tu te sens passager clandestin parce que tu as encore dans ta poche le billet pour le bateau de la vie ordinaire et que tu es montée dans un autre. Mais il n'y a pas de billets pour les bateaux de la vie. Il n'y a que des gens qui prétendent qu'il y en a. Ils nous fourrent un truc dans la poche et ils appellent ça billet, pour nous forcer à aller dans le bateau de leur choix. Mais ce n'est qu'un chiffon de papier.
C'est donc le moment de te reconstruire en faisant un tri : qu'est-ce qui sent la mort, qu'est-ce qui sent la vie ?
Quand tu te dis que tu n'arrives à rien, que tu es nulle, qu'avec "ton vécu" tu n'as pas le droit d'avoir des ambitions et tout - ça sent la mort, la toxicité, le recroquevillement : c'est la preuve que c'est faux.
Quand tu te dis que l'art, c'est ta voie à toi, celle qui te parle, que tu as envie de t'y impliquer, d'aller plus loin : ça sent la vie l'air frais, la croissance, la plante qui se gorge d'eau et se déploie, donc tu es dans le vrai.
Quand on te dit que tu ne devrais pas te poser des questions ou en poser, que tu ne vis pas comme "il faut", que tu ne devrais pas faire ce vers quoi tu te sens attirée : c'est l'amputation, le déni de ce que tu es, le piétinement de ce qui fait "vie", c'est la plante qu'on veut mettre à la cave : c'est faux.
Si c'est faux, ben il ne faut pas l'écouter.
C'est facile à dire, je sais, mais fonde-toi sur ce critère en sachant qu'il est valide pour démêler le vrai du faux.
Bien sûr que les autres, et ton tyran intérieur qu'ils ont soigneusement nourri et continuent de nourrir, vont essayer de te refréner : c'est leur jeu : les braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux. Même si ça ne leur fait obstacle en rien. Généralement, ça veut dire qu'ils ont mauvaise conscience : eux, ils n'ont pas osé casser le moule ni sortir des rails, ils n'ont pas osé suivre ce qui sentait la vie, ils en sont profondément dépités; alors pour se rassurer, ils n'ont qu'une chose : se convaincre très très fort qu'ils ont fait le bon choix quand même, que les autres chemins ne mènent à rien, que seul leur choix était raisonnable. Evidemment, le spectacle d'un contre-exemple flanque tout leur édifice en l'air. Mais bon, ça, c'est LEUR problème et tu n'as pas à le guérir. Par contre, tu as à te protéger de leurs épines. Mets donc un peu de distance. Ces gens-là ne font que te répéter "tu n'as pas le droit d'être toi". Hé ! ils se prennent pour qui ?
Par contre, le tri doit être fait dans les deux sens : tout le monde n'est pas comme ça, tout le monde n'est pas à fuir. Si tu as soif de connaissances, la solitude risque de te couper de beaucoup de rencontres... Si tu as l'impression que tes profs ne vont pas assez loin, ou s'ils te reprochent de trop poser de questions, tu peux essayer d'aller les rencontrer, de dire à quel problème tu es confronté; en cours, eux, ils ont leur programme et la classe dont ils doivent tenir compte; mais si ça se trouve, en privé, ils te diront "alors en cours je n'ai évidemment pas le temps d'approfondir, mais si ça te passionne, je te conseille tel bouquin, tel exercice..." et il y a même de bonnes chances pour qu'ils soient ravis !
C'est donc le moment de te reconstruire en faisant un tri : qu'est-ce qui sent la mort, qu'est-ce qui sent la vie ?
Quand tu te dis que tu n'arrives à rien, que tu es nulle, qu'avec "ton vécu" tu n'as pas le droit d'avoir des ambitions et tout - ça sent la mort, la toxicité, le recroquevillement : c'est la preuve que c'est faux.
Quand tu te dis que l'art, c'est ta voie à toi, celle qui te parle, que tu as envie de t'y impliquer, d'aller plus loin : ça sent la vie l'air frais, la croissance, la plante qui se gorge d'eau et se déploie, donc tu es dans le vrai.
Quand on te dit que tu ne devrais pas te poser des questions ou en poser, que tu ne vis pas comme "il faut", que tu ne devrais pas faire ce vers quoi tu te sens attirée : c'est l'amputation, le déni de ce que tu es, le piétinement de ce qui fait "vie", c'est la plante qu'on veut mettre à la cave : c'est faux.
Si c'est faux, ben il ne faut pas l'écouter.
C'est facile à dire, je sais, mais fonde-toi sur ce critère en sachant qu'il est valide pour démêler le vrai du faux.
Bien sûr que les autres, et ton tyran intérieur qu'ils ont soigneusement nourri et continuent de nourrir, vont essayer de te refréner : c'est leur jeu : les braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux. Même si ça ne leur fait obstacle en rien. Généralement, ça veut dire qu'ils ont mauvaise conscience : eux, ils n'ont pas osé casser le moule ni sortir des rails, ils n'ont pas osé suivre ce qui sentait la vie, ils en sont profondément dépités; alors pour se rassurer, ils n'ont qu'une chose : se convaincre très très fort qu'ils ont fait le bon choix quand même, que les autres chemins ne mènent à rien, que seul leur choix était raisonnable. Evidemment, le spectacle d'un contre-exemple flanque tout leur édifice en l'air. Mais bon, ça, c'est LEUR problème et tu n'as pas à le guérir. Par contre, tu as à te protéger de leurs épines. Mets donc un peu de distance. Ces gens-là ne font que te répéter "tu n'as pas le droit d'être toi". Hé ! ils se prennent pour qui ?
Par contre, le tri doit être fait dans les deux sens : tout le monde n'est pas comme ça, tout le monde n'est pas à fuir. Si tu as soif de connaissances, la solitude risque de te couper de beaucoup de rencontres... Si tu as l'impression que tes profs ne vont pas assez loin, ou s'ils te reprochent de trop poser de questions, tu peux essayer d'aller les rencontrer, de dire à quel problème tu es confronté; en cours, eux, ils ont leur programme et la classe dont ils doivent tenir compte; mais si ça se trouve, en privé, ils te diront "alors en cours je n'ai évidemment pas le temps d'approfondir, mais si ça te passionne, je te conseille tel bouquin, tel exercice..." et il y a même de bonnes chances pour qu'ils soient ravis !
Invité- Invité
Re: Sentiment d'imposteur : retrouver le goût de l'effort, la confiance en ses capacités pour reconstruire
J'ai eu ce problème également, au point même que je n'arrivais pas à écrire une simple lettre à quelqu'un, paralysée par le sentiment de ne pas savoir dire, de ne pas savoir faire. Sur ce point au moins j'ai réussi à trouver une sortie en comprenant qu'il suffit de coucher ce qu'on pense sur le papier, ce qu'on ressent. Ne pas chercher à rendre quelque chose d'extérieur mais plonger en soi pour arriver à en sortir les nuances et les connexions de sa propre pensée ; et le cadre nécessaire à respecter restera naturellement en arrière-plan, tu ne l'oublieras pas ne t'en fais pas.Mitsu a écrit:Mainetenant que je cherche vraiment à apprendre, dans mes études, je me rends compte que je suis très indépendante dans mon fonctionnement, je fais peu confiance aux profs si les explications sont vagues, je n'ai pas la sensation de poser beaucoup de questions et on me reproche déjà de m'en poser trop sous prétexte que c'est surement ça qui me bloque. J'ai le sentiment de « pas assez » ça suffit pas pour bien maitriser le sujet, pour échapper à la médiocrité. Pour être plus que quelqu'un qui va donner un avis un aperçu plus que limité de la chose. Alors je commence à me dire, la seule solution l'indépendance, chercher travailler par soi même, au prix d'une certaine solitude.
Je veux apprendre beaucoup et vite, mais je ne m'en sens pas les épaules, rien dans mon passé m'a prouvé que j'en j'étais capable bien au contraire, pour moi je suis quelqu'un de brouillonne.
On n'a ce sentiment de "pas assez" que lorsqu'on essaie d'être à la hauteur d'une chose extérieure. Si au lieu de prétendre amener un regard révolutionnaire tu te limites à amener ton propre regard, fouillé, avec ta sensibilité (et la tâche n'est pas si aisée !), tu auras pu apporter une belle pierre
Quand j'écoute des gens intéressants à la radio, ce ne sont pas tous des génies. Mais des êtres humains avec une profondeur, et pouvoir voir par leur regard pendant une petite heure est une chose que j'apprécie beaucoup personnellement...
Bonne continuation à toi, et plein de chaleur humaine pour compenser le temps pourri qu'il fait chez toi.
Invité- Invité
Re: Sentiment d'imposteur : retrouver le goût de l'effort, la confiance en ses capacités pour reconstruire
Musesoul: Merci pour la jolie pensée que je retiens et que je note. J'ai un carnet pour ce genre de petites phrases qui me guident, à force de me les répéter, je commence à les intégrer en tant que valeurs personnelles. Rien qu'y croire me redonne beaucoup d'espoir et c'est ce qui m'aide dans les passages à vide, de doute.
Fusain: ton avis sur la question est vraiment très enrichissant, je l'ai relu plusieurs fois dailleurs. Je pense que tu as assez bien cerné(e) la situation dans laquelle je me trouve. Et comme tu dis, je suis en quelque sorte en équilibre sur un fil de vie et de mort, je ne suis pas encore stable. J'oscille entre passage d'enthousiasme ou je m'active et avance dans le sens des valeurs profondes qui m'animent et des moments ou je ne m'accorde plus ce droit au rêve à l'idéalisme et je suis face à un gouffre, car je ne sais pas comment vivre sans à moins de sombrer dans un pessimisme et une déprime qui m'écrase (comme tu dis ça sent la mort). Je n'accepte pas de vivre en me disant qu'il faut se contenter de la vie qu'on a et ne pas croire en ce qui est extérieur, autre nouveau comme source d'évolution. Je veux croire à cette vie comme évolution perpétuelle, mais cela implique une certaine instabilité qui ne plait pas en société.
Depuis que je suis jeune, je ne comprends pas pourquoi quand quelqun essaye juste d'être heureux, des gens s'acharnent à lui dire que c'est mal, à l'agresser alors que celui ci n'a rien fait de mal. Dans ma jeunesse, j'étais la fille la plus inoffensive du collège et pourtant la cible idéale des moqueries.
Comme tu dis "les gens n'aiment pas qu'on prenne une autre route qu'eux". Je ne peux m'empêcher de me dire que ce monde est une jungle d'animaux apeurés qui essayent de se rassurer sur leur territoire en agressant l'autre. Quelle satisfaction peut-on éprouver à détruire le bonheur d'un autre? Mais ces questions ouvrent à des débats sans fin.
Je vais essayer de prendre de la distance vis à vis des personnes agressives, mais c'est difficile quand ces personnes sont des membres piliers de notre constitution. Ma mère, l'une des rares personnes à s'inquiéter pour mon existence, ne me comprend pas, et rabaisse en permanence tous ces petits espoirs qui "sentent la vie" car pour elle ça n'a pas de sens et qu'elle ne parvient pas à s'ouvrir l'esprit réaliser à quel point ça peut compter pour ma construction en tant que personne. Elle me blesse sans même s'en rendre compte. Je ne sais pas comment réagir, quand je m'explique, j'essaye d'être simple et terre à terre, mais elle entend sans écouter, et dès que je rentre dans la profondeur des choses, j'ai le droit à des "mais t'es compliquée toi aussi, t'es trop philosophique comme fille, tu savais pas être comme les autres de ton âge". Ma mère est quelqun de psychologiquement instable elle est sous anti depresseur et frustrée de la rupture avec mon père, même si elle me le cache je le sais. Bref, ce n'est pas facile, car je porte en moi cette attache à elle, qui m'aime sans me comprendre. Et c'est dur, d'aimer une personne et d'atteindre ces limites, de se dire qu'on va devoir subir en silence des remarques déplacées, et ne plus pouvoir parler de ce qui nous passionne dans la vie.
Je crois que je n'ai pas le choix, si je me mets à être à l'écoute de moi même d'avantage, ça passera par une certaine mise à distance de l'autre. Dans le sens, ou je ne peux me retrouver avec moi même que dans les moments ou je suis posée, seule, à apprendre, penser, planifier, de manière frénétique en recherche d'un rythme de travail qui me correspond à moi. J'ai peur de l'isolement. Jusqu'à présent j'ai été une véritable philanthrope, l'autre passait toujours avant moi, une remarque négative et c'était la remise en question, c'en était presque obsedant. Maintenant que je commence à me sentir exister par le biais d'autre chose qu'un cadre externe, je vais faire un peu plus attention à fréquenter des personnes qui me nourissent et pas seulement qui sont là pour que je leur renvoie l''image qu'ils attendent de moi (domaine dans lequel j'ai pas mal d'expérience). Et peut etre au final mieux vaut-il être seule que mal accompagnée. Alors autant bien choisir ses amis.
Cherokee: Il faut tout de même trouver les ressources créatives pour faire rentrer cette vision des choses, sa sensibilité dans un cadre. J'ai dans mes objectifs de vivre de mon art ou d'un travail qui fait appel à des compétences artistiques du moins, je ne sais pas par quel biais mais c'est un rêve, qui refait germer l'espoir en moi depuis quelques mois. Je veux juste une raison, un combat, qui fait que je me lève le matin, un raison de supporter, ces angoisses de mort, ces doutes sur moi même, me prouver que je suis capable de faire autre chose que faire semblant d’écouter un cours en rêvassant pour qu'un prof me valide sa matière.
Et dans un objectif professionel, le cadre importe énormément, si on n'est pas capable de saisir les attentes et de trouver une ressource créative pour s'y adapter, on est dans un echec. L'adaptation et l'acceptation est une composante cruciale de l'artiste pro.
Cependant je saisis l'essence de ta pensée, il faut déja être en accord avec son intériorité pour créer quelquechose. Je crois que c'est à tous ceux qui ont une forme de pensée différente ou divergente, de trouver en eux les ressources et astuces pour trouver comment ils peuvent amener quelquechose de positif à l'autre et se faire comprendre.
Merci à vous pour ces réponses qui m'encouragent à me donner du mal. Ca fait plaisir de savoir que certains se sont déja posé les questions et ont certaines pistes à donner. Je vais tacher d'apprendre à me protéger d'avantage des épines, et pousser du côté de la lumière, de conserver ce petit fragment de vie en moi.
Fusain: ton avis sur la question est vraiment très enrichissant, je l'ai relu plusieurs fois dailleurs. Je pense que tu as assez bien cerné(e) la situation dans laquelle je me trouve. Et comme tu dis, je suis en quelque sorte en équilibre sur un fil de vie et de mort, je ne suis pas encore stable. J'oscille entre passage d'enthousiasme ou je m'active et avance dans le sens des valeurs profondes qui m'animent et des moments ou je ne m'accorde plus ce droit au rêve à l'idéalisme et je suis face à un gouffre, car je ne sais pas comment vivre sans à moins de sombrer dans un pessimisme et une déprime qui m'écrase (comme tu dis ça sent la mort). Je n'accepte pas de vivre en me disant qu'il faut se contenter de la vie qu'on a et ne pas croire en ce qui est extérieur, autre nouveau comme source d'évolution. Je veux croire à cette vie comme évolution perpétuelle, mais cela implique une certaine instabilité qui ne plait pas en société.
Depuis que je suis jeune, je ne comprends pas pourquoi quand quelqun essaye juste d'être heureux, des gens s'acharnent à lui dire que c'est mal, à l'agresser alors que celui ci n'a rien fait de mal. Dans ma jeunesse, j'étais la fille la plus inoffensive du collège et pourtant la cible idéale des moqueries.
Comme tu dis "les gens n'aiment pas qu'on prenne une autre route qu'eux". Je ne peux m'empêcher de me dire que ce monde est une jungle d'animaux apeurés qui essayent de se rassurer sur leur territoire en agressant l'autre. Quelle satisfaction peut-on éprouver à détruire le bonheur d'un autre? Mais ces questions ouvrent à des débats sans fin.
Je vais essayer de prendre de la distance vis à vis des personnes agressives, mais c'est difficile quand ces personnes sont des membres piliers de notre constitution. Ma mère, l'une des rares personnes à s'inquiéter pour mon existence, ne me comprend pas, et rabaisse en permanence tous ces petits espoirs qui "sentent la vie" car pour elle ça n'a pas de sens et qu'elle ne parvient pas à s'ouvrir l'esprit réaliser à quel point ça peut compter pour ma construction en tant que personne. Elle me blesse sans même s'en rendre compte. Je ne sais pas comment réagir, quand je m'explique, j'essaye d'être simple et terre à terre, mais elle entend sans écouter, et dès que je rentre dans la profondeur des choses, j'ai le droit à des "mais t'es compliquée toi aussi, t'es trop philosophique comme fille, tu savais pas être comme les autres de ton âge". Ma mère est quelqun de psychologiquement instable elle est sous anti depresseur et frustrée de la rupture avec mon père, même si elle me le cache je le sais. Bref, ce n'est pas facile, car je porte en moi cette attache à elle, qui m'aime sans me comprendre. Et c'est dur, d'aimer une personne et d'atteindre ces limites, de se dire qu'on va devoir subir en silence des remarques déplacées, et ne plus pouvoir parler de ce qui nous passionne dans la vie.
Je crois que je n'ai pas le choix, si je me mets à être à l'écoute de moi même d'avantage, ça passera par une certaine mise à distance de l'autre. Dans le sens, ou je ne peux me retrouver avec moi même que dans les moments ou je suis posée, seule, à apprendre, penser, planifier, de manière frénétique en recherche d'un rythme de travail qui me correspond à moi. J'ai peur de l'isolement. Jusqu'à présent j'ai été une véritable philanthrope, l'autre passait toujours avant moi, une remarque négative et c'était la remise en question, c'en était presque obsedant. Maintenant que je commence à me sentir exister par le biais d'autre chose qu'un cadre externe, je vais faire un peu plus attention à fréquenter des personnes qui me nourissent et pas seulement qui sont là pour que je leur renvoie l''image qu'ils attendent de moi (domaine dans lequel j'ai pas mal d'expérience). Et peut etre au final mieux vaut-il être seule que mal accompagnée. Alors autant bien choisir ses amis.
Cherokee: Il faut tout de même trouver les ressources créatives pour faire rentrer cette vision des choses, sa sensibilité dans un cadre. J'ai dans mes objectifs de vivre de mon art ou d'un travail qui fait appel à des compétences artistiques du moins, je ne sais pas par quel biais mais c'est un rêve, qui refait germer l'espoir en moi depuis quelques mois. Je veux juste une raison, un combat, qui fait que je me lève le matin, un raison de supporter, ces angoisses de mort, ces doutes sur moi même, me prouver que je suis capable de faire autre chose que faire semblant d’écouter un cours en rêvassant pour qu'un prof me valide sa matière.
Et dans un objectif professionel, le cadre importe énormément, si on n'est pas capable de saisir les attentes et de trouver une ressource créative pour s'y adapter, on est dans un echec. L'adaptation et l'acceptation est une composante cruciale de l'artiste pro.
Cependant je saisis l'essence de ta pensée, il faut déja être en accord avec son intériorité pour créer quelquechose. Je crois que c'est à tous ceux qui ont une forme de pensée différente ou divergente, de trouver en eux les ressources et astuces pour trouver comment ils peuvent amener quelquechose de positif à l'autre et se faire comprendre.
Merci à vous pour ces réponses qui m'encouragent à me donner du mal. Ca fait plaisir de savoir que certains se sont déja posé les questions et ont certaines pistes à donner. Je vais tacher d'apprendre à me protéger d'avantage des épines, et pousser du côté de la lumière, de conserver ce petit fragment de vie en moi.
Mitsu- Messages : 49
Date d'inscription : 10/10/2010
Localisation : Bruxelles
Re: Sentiment d'imposteur : retrouver le goût de l'effort, la confiance en ses capacités pour reconstruire
Disons que j'ai le sentiment que pour créer il ne faut pas simplement être en accord avec son intériorité mais surtout la projeter à l'extérieur, la dépeindre. Chaque fois je pense à ce passage de Cyrano où il explique que mettant son âme à côté du papier il n'a qu'à la recopier...même si c'est sorti du contexte en l'occurenceMitsu a écrit:
Cependant je saisis l'essence de ta pensée, il faut déja être en accord avec son intériorité pour créer quelquechose. Je crois que c'est à tous ceux qui ont une forme de pensée différente ou divergente, de trouver en eux les ressources et astuces pour trouver comment ils peuvent amener quelquechose de positif à l'autre et se faire comprendre.
A vrai dire, je me risque ici à donner un avis alors que je n'ai jamais entrepris de tel travail. Mais il me semblait que tu te donnais des objectifs extérieurs, alors que le travail personnel est forcément issu de ton intérieur, même s'il a un support et un cadre.
Tu m'as tout l'air d'avoir une vie intérieure riche, je suis certaine que tu en construiras de belles choses
Invité- Invité
Re: Sentiment d'imposteur : retrouver le goût de l'effort, la confiance en ses capacités pour reconstruire
Ton témoignage m'interpelle, il me donne l'impression de quelqu'un qui s'est construit sur des bases qui ne sont pas vraiment les siennes. Une construction en réaction (éventuellement en opposition) à un environnement pas très porteur.
Si on en arrive à intégrer un discours parental (ou assimilé) négatif sur soi-même, la confiance en soi va s'effondrer et en réaction à la blessure on est de plus en plus tenté de se conformer aux demandes extérieures. Cependant, c'est soi-même que l'on trahit à ce moment là, d'où une cascade d'échecs.
Le sentiment d'imposture s'impose alors, particulièrement pénible au quotidien.
Je me suis construit de la sorte et il arrive un moment ou tout le système s'effondre. Une prise de conscience terrible, au cours de laquelle la vacuité de la vie actuelle entre en collision avec ce "soi" négligé, qui demande de tout recommencer à zéro: études, vie de couple, rapport aux autres, etc.
Je n'ai pu retrouver un début de confiance en moi qu'en faisant des choses auxquelles je croyais, et surtout plus celles que j'aurais dû faire pour plaire à mon entourage.
Chaque fois que l'on prend le risque d'être soi-même, de se dévoiler, et même si un échec en résulte, c'est un petit peu de cette confiance qui est gagnée.
Et il me semble que c'est une manière efficace de faire taire ses démons intérieurs.
Il faut toujours bien comprendre ou est la limite entre soi et l'autre. Quand quelqu'un te rabaisse, c'est évidemment douloureux, mais c'est avant tout l'autre que ça concerne: ça peut être une tentative de manipulation, ou la manifestation d'un conflit entre une certaine image que tu montres et ses croyances.
Réagir à la dévalorisation en s'adaptant, c'est le pire moyen de perdre son identité tout en portant la souffrance de l'autre, le seul bénéfice étant l'illusion de l'amour de l'autre.
Si tu penses que tes choix sont bons, vas-y ! Les personnes importantes à tes yeux s'y feront et te reconnaitront à ta juste valeur plus tard.
Si on en arrive à intégrer un discours parental (ou assimilé) négatif sur soi-même, la confiance en soi va s'effondrer et en réaction à la blessure on est de plus en plus tenté de se conformer aux demandes extérieures. Cependant, c'est soi-même que l'on trahit à ce moment là, d'où une cascade d'échecs.
Le sentiment d'imposture s'impose alors, particulièrement pénible au quotidien.
Je me suis construit de la sorte et il arrive un moment ou tout le système s'effondre. Une prise de conscience terrible, au cours de laquelle la vacuité de la vie actuelle entre en collision avec ce "soi" négligé, qui demande de tout recommencer à zéro: études, vie de couple, rapport aux autres, etc.
Je n'ai pu retrouver un début de confiance en moi qu'en faisant des choses auxquelles je croyais, et surtout plus celles que j'aurais dû faire pour plaire à mon entourage.
Chaque fois que l'on prend le risque d'être soi-même, de se dévoiler, et même si un échec en résulte, c'est un petit peu de cette confiance qui est gagnée.
Et il me semble que c'est une manière efficace de faire taire ses démons intérieurs.
Il faut toujours bien comprendre ou est la limite entre soi et l'autre. Quand quelqu'un te rabaisse, c'est évidemment douloureux, mais c'est avant tout l'autre que ça concerne: ça peut être une tentative de manipulation, ou la manifestation d'un conflit entre une certaine image que tu montres et ses croyances.
Réagir à la dévalorisation en s'adaptant, c'est le pire moyen de perdre son identité tout en portant la souffrance de l'autre, le seul bénéfice étant l'illusion de l'amour de l'autre.
Si tu penses que tes choix sont bons, vas-y ! Les personnes importantes à tes yeux s'y feront et te reconnaitront à ta juste valeur plus tard.
Zébu- Messages : 489
Date d'inscription : 10/09/2010
Age : 57
Localisation : Brabant Wallon
Re: Sentiment d'imposteur : retrouver le goût de l'effort, la confiance en ses capacités pour reconstruire
J'ai été entourée de gens, qui tous prétendaient "mieux savoir" que moi le chemin à suivre. Sous prétexte de leur expérience, j'ai vécu plus que toi, qui ne connaît rien de la vie, je sais ce qui est juste. Suis telle voie, et ça ira forcément, puisque ça a été pour moi, pour les autres.
On leur fait confiance, on ne s'autorise même pas à chercher d'autres alternatives, tellement leur certitude est grande et nous n'avons rien vu de ce que la vie peut offrir. Nous vivons parfois dans des milieux, qui autant d'avantages puissent-ils avoir, nous ferment des portes. Nous font vivre dans l'illusion d'un monde qui n'est que le leur.
C'est quand on en devient ennuyé ralenti déprimé, quand on est dépossédé de toute conviction, là ou les autres s'engouffrent avec enthousiasme dans les chemins proposés qu'on comprend pour la première fois qu'on est différent. Mais avant ça, la culpabilité, avec un entourage qui nous enfonce parfois.
Aujourd'hui, je sais qu'il ne faut pas reproduire les erreurs du passé, qu'il faut être attentif à son soi intérieur. Que se faire passer avant l'autre n'est pas de l’égoïsme mais de la survie pour certaine personnes.
Je joue de moins en moins le jeu, et je découvre les versants négatifs de l'autre face. Je me suis déja faite répertoriée comme "sauvage" "autiste" par ma propre famille. Soit disant je ne m'intéresse pas assez, a leur vie. Et quand je parle j'ai déja eu "ça y est, c'est encore parti pour un roman..." "Tu réfléchis trop, tu ferais mieux de faire comme moi".
J'ai la colère la haine dans le ventre et la tristesse.
J'ai la conviction qu'il est important d'être soi, de se développer, pour ne pas finir telle une limace sans substance et se hair de n'etre devenu que le vide. Le vide, me semble une des pires choses, proche de la mort.
Cependant, quelle place accorder aux autres dans ce développement personnel.
J'ai le réflexe au vue de mon passé de remettre en question tout ce que je côtoie, les gens, les écoles, moi même. C'est insoutenable.
Quand notre confiance en l'autre aveugle de jeune ado, , nous amené à devenir ce jeune adulte déabusé après avoir encaissé les échecs.
Refaire confiance à l'autre, sans pour autant lui accorder cette parole d'évangile. J'ai tendance aujourd'hui à pencher vers l'extrème, à la parano, "si personne n'a pu me comprendre par le passé, alors de quel droit prétendent ils me comprendre aujourd'hui?" Pourquoi devrais je les écouter à nouveau? Je vois venir des mains tendus, qui pourraient se transformer en gifle.
Quand je regarde le passé, je me dis que j'ai été naive, je me suis laissée faire, parceque j'ai cru en l'autorité, aux apparences, je pensais que les gens qui étaient surs d'eux et en grand nombre étaient ceux sur la bonne voie. Apres j'ai découvert qu'il n'y avait aucune voie réelle plus valable, juste des fachos mort de trouille qui pensent que la vie qu'ils ont le sentiment d'avoir choisi vaut mieux que celle des autres. Que je vais continuer à devoir entendre ces gens qui vivent dans le mensonge.
Pour la relation à moi, j'entrevois la route à prendre, mais pour la relation à l'autre, je reste encore un être bien fragile et facilement touchée face à des comportements que je ne comprends pas.
On leur fait confiance, on ne s'autorise même pas à chercher d'autres alternatives, tellement leur certitude est grande et nous n'avons rien vu de ce que la vie peut offrir. Nous vivons parfois dans des milieux, qui autant d'avantages puissent-ils avoir, nous ferment des portes. Nous font vivre dans l'illusion d'un monde qui n'est que le leur.
C'est quand on en devient ennuyé ralenti déprimé, quand on est dépossédé de toute conviction, là ou les autres s'engouffrent avec enthousiasme dans les chemins proposés qu'on comprend pour la première fois qu'on est différent. Mais avant ça, la culpabilité, avec un entourage qui nous enfonce parfois.
Aujourd'hui, je sais qu'il ne faut pas reproduire les erreurs du passé, qu'il faut être attentif à son soi intérieur. Que se faire passer avant l'autre n'est pas de l’égoïsme mais de la survie pour certaine personnes.
Je joue de moins en moins le jeu, et je découvre les versants négatifs de l'autre face. Je me suis déja faite répertoriée comme "sauvage" "autiste" par ma propre famille. Soit disant je ne m'intéresse pas assez, a leur vie. Et quand je parle j'ai déja eu "ça y est, c'est encore parti pour un roman..." "Tu réfléchis trop, tu ferais mieux de faire comme moi".
J'ai la colère la haine dans le ventre et la tristesse.
J'ai la conviction qu'il est important d'être soi, de se développer, pour ne pas finir telle une limace sans substance et se hair de n'etre devenu que le vide. Le vide, me semble une des pires choses, proche de la mort.
Cependant, quelle place accorder aux autres dans ce développement personnel.
J'ai le réflexe au vue de mon passé de remettre en question tout ce que je côtoie, les gens, les écoles, moi même. C'est insoutenable.
Quand notre confiance en l'autre aveugle de jeune ado, , nous amené à devenir ce jeune adulte déabusé après avoir encaissé les échecs.
Refaire confiance à l'autre, sans pour autant lui accorder cette parole d'évangile. J'ai tendance aujourd'hui à pencher vers l'extrème, à la parano, "si personne n'a pu me comprendre par le passé, alors de quel droit prétendent ils me comprendre aujourd'hui?" Pourquoi devrais je les écouter à nouveau? Je vois venir des mains tendus, qui pourraient se transformer en gifle.
Quand je regarde le passé, je me dis que j'ai été naive, je me suis laissée faire, parceque j'ai cru en l'autorité, aux apparences, je pensais que les gens qui étaient surs d'eux et en grand nombre étaient ceux sur la bonne voie. Apres j'ai découvert qu'il n'y avait aucune voie réelle plus valable, juste des fachos mort de trouille qui pensent que la vie qu'ils ont le sentiment d'avoir choisi vaut mieux que celle des autres. Que je vais continuer à devoir entendre ces gens qui vivent dans le mensonge.
Pour la relation à moi, j'entrevois la route à prendre, mais pour la relation à l'autre, je reste encore un être bien fragile et facilement touchée face à des comportements que je ne comprends pas.
Mitsu- Messages : 49
Date d'inscription : 10/10/2010
Localisation : Bruxelles
Re: Sentiment d'imposteur : retrouver le goût de l'effort, la confiance en ses capacités pour reconstruire
bonjour mitsu,
Tu sais, quand on se pose des questions, souvent on passe par des étapes similaires aux tiennes. Quand on n'a pas eu d'appui et qu'on a grandi de travers, on a que du vide pour se tutorer jusqu'à ce que, réellement, on s'incarne. Je ne crois pas qu'il y ait un chemin magique ou une montagne plus facile à franchir que d'autre.
Ma montagne à moi c'est l'insécurité, j'ai un mal fou à me faire confiance et à faire confiance à la vie ; mais je fais comme dit musesoul, un pas après l'autre un peu de cohérence cardiaque et de l'arthérapie.
Quand je t'ai lue c'est ce qui m'est venu (elle devrait devenir arthérapente): l'arthérapie, comme un soin, comme un boulot, comme un moyen d'exercer son art sans forcément exceller et le cerise sur le gâteau, aider son prochain.
Tu sais, quand on se pose des questions, souvent on passe par des étapes similaires aux tiennes. Quand on n'a pas eu d'appui et qu'on a grandi de travers, on a que du vide pour se tutorer jusqu'à ce que, réellement, on s'incarne. Je ne crois pas qu'il y ait un chemin magique ou une montagne plus facile à franchir que d'autre.
Ma montagne à moi c'est l'insécurité, j'ai un mal fou à me faire confiance et à faire confiance à la vie ; mais je fais comme dit musesoul, un pas après l'autre un peu de cohérence cardiaque et de l'arthérapie.
Quand je t'ai lue c'est ce qui m'est venu (elle devrait devenir arthérapente): l'arthérapie, comme un soin, comme un boulot, comme un moyen d'exercer son art sans forcément exceller et le cerise sur le gâteau, aider son prochain.
sortilege- Messages : 1
Date d'inscription : 18/09/2012
Re: Sentiment d'imposteur : retrouver le goût de l'effort, la confiance en ses capacités pour reconstruire
Mon sentiment d'imposture est profond, je participe très peu sur le forum par peur du ridicule, mais aussi parce que je suis complexée et je n'ose pas exprimer mes difficultés.
Certaines discutions me poussent à chercher des réponses et vôtre participation sûr ce fil me fait avancer; merci
Alors qui sait ? peut être bientôt j'oserais exposer mes sentiments douloureux pour les adoucir.
Certaines discutions me poussent à chercher des réponses et vôtre participation sûr ce fil me fait avancer; merci
Alors qui sait ? peut être bientôt j'oserais exposer mes sentiments douloureux pour les adoucir.
psyché-dream- Messages : 519
Date d'inscription : 01/08/2013
Age : 41
Re: Sentiment d'imposteur : retrouver le goût de l'effort, la confiance en ses capacités pour reconstruire
Mais nous sommes tous des imposteurs sur ce forum, ou alors des fanfarons. C'est quoi l'intitulé du forum, déjà ? — sur-ceci, haut cela, hyper fonctionnement... Il est bien question de quelque chose comme ça en réalité, mais l'assumer, c'est se placer bien haut pour ce qu'on est parfois.
Alors il n'y a aucune crainte à avoir, et quand bien même on en aurait, il faut se pousser un peu. On prouve la marche en marchant ! Et puis on n'est pas obligé d'être présent comme un membre régulier; on peut dire son mot de temps à autre, comme cela nous vient.
Alors il n'y a aucune crainte à avoir, et quand bien même on en aurait, il faut se pousser un peu. On prouve la marche en marchant ! Et puis on n'est pas obligé d'être présent comme un membre régulier; on peut dire son mot de temps à autre, comme cela nous vient.
Dernière édition par Pieyre le Mer 18 Mar 2015 - 22:48, édité 1 fois (Raison : expression)
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Sentiment d'imposteur : retrouver le goût de l'effort, la confiance en ses capacités pour reconstruire
pareil
vrai Pieyre, on a le droit ?
vrai Pieyre, on a le droit ?
unglaublich- Messages : 15
Date d'inscription : 04/01/2015
Localisation : 67
Re: Sentiment d'imposteur : retrouver le goût de l'effort, la confiance en ses capacités pour reconstruire
Zébu a écrit:
Il faut toujours bien comprendre ou est la limite entre soi et l'autre. Quand quelqu'un te rabaisse, c'est évidemment douloureux, mais c'est avant tout l'autre que ça concerne: ça peut être une tentative de manipulation, ou la manifestation d'un conflit entre une certaine image que tu montres et ses croyances.
Réagir à la dévalorisation en s'adaptant, c'est le pire moyen de perdre son identité tout en portant la souffrance de l'autre, le seul bénéfice étant l'illusion de l'amour de l'autre.
Si tu penses que tes choix sont bons, vas-y ! Les personnes importantes à tes yeux s'y feront et te reconnaitront à ta juste valeur plus tard.
Merci Zébu pour ce message qui a été révélateur et qui m'a ouvert les yeux sur l'un de mes "grands drames de ma vie".
Et cela me permet d'ouvrir d'autre porte sur mon chemin (de croix actuellement).
@Mitsu, je me retrouve tellement dans ce que as dit dans ce post.
J'espère que as trouvé ton chemin et que tu as croisé de l'oxygène bienveillant.
squeba- Messages : 42
Date d'inscription : 15/02/2017
Age : 49
Localisation : sur un terrain
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