J'ai toujours l'impression de dire n'importe quoi... ^^

Je vais essayer d'être concise... Je pense que l'essentiel est dans le titre.
J'ai (presque) toujours l'impression de dire n'importe quoi.. Quand les autres me le font bien sentir avec des remarques, ou des regards interloqués, quand je dis quelque chose sans pouvoir m'expliquer ou donner des arguments dans le sens de ce que j'avance (ce qui fait que la plupart du temps, je n'avance rien), quand je sais que de toute façon, je ne sais pas grand chose par rapport à la personne en face de moi...

Et même ici, j'ai l'impression de dire (ou plutôt écrire) n'importe quoi.... Parce que ce que j'écris part dans tout les sens, dit tout et son contraire (en même temps, je ne vois pas comment faire autrement, je ne suis pas sûre d'avoir un avis tranché sur quoique ce soit, étant donné que chaque chose doit être prise dans son contexte, dans la pluralité des points de vue et possibilités...Rien n'est sûr et définitif) déborde sur d'autres sujets, peut paraitre parfaitement idiot parce que je ne peux pas expliquer ce que je dis, quand j'ai l'impression de savoir quelque chose point, parce que je le sens comme ça et pas autrement... mais pourquoi?
En écrivant, je devrais avoir le temps d'organiser mes idées et pourtant j'ai l'impression que c'est tout le contraire. J'aime écrire parce que ça me permet de poser les choses sur le papier, en dehors de ma tête, mais j'ai tellement l'impression d'écrire tout et n'importe quoi... Quand personne ne me lit, ça peut encore passer mais autrement, il faudrait quand même que j'apprenne a être concise et précise, non?

Je me demande, pourquoi? Est-ce que d'autre d'entre vous ont cette impression? Est-ce qu'il peut en être autrement?

Bienvenue au club de "ceuss qui disent n'importe nawouac" ! Ben oui, évidemment qu'on raconte n'importe quoi, parce qu'on va toujours au bout des choses, parce que la vie n'est pas si simple et binaire qu'elle en a l'air, parce qu'il faut mesurer toutes les options, toutes les hypothèses, même les plus folles, avant de pouvoir se prononcer sur quelque chose. J'en ai encore fait l'expérience hier, au cours d'un de ces repas de famille pour lequel j'ai deux options : soit me murer dans le silence pour ne pas avoir l'impression de dire n'importe quoi, soit envoyer paître les conventions et la binarité et me laisser aller à suggérer telle ou telle idée. Quoi que je fasse, j'ai le choix entre ces deux options: je passe soit pour une neurasthénique, soit pour une débile. Alors je jongle entre les deux, en fonction de mon humeur. Mais dans tous les cas, dans ces réunions de famille, je ne suis jamais moi. Comment ça s'appelle, déjà, ce truc ? Ah oui ! Le faux self !
Garde ton self pour tes amis et ceux avec qui ça colle, ceux à qui tu n'as pas besoin d'expliquer plus d'une fois ce que tu veux leur dire. Garde ton énergie pour ces gens-là : ça va paraître égoïste, au sens le plus littéral du terme, mais ne dépense plus tes forces à essayer par tous les moyens à raconter des trucs qui de toute façon, seront "n'importe quoi" pour les non-zébrés. Mais il y a aussi des non-zébrés d'une grande ouverture d'esprit avec lesquels tu peux être toi-même ! Il faut faire le tri ! C'est peut-être une question d'âge (oh la la, je vais parler comme une vieille !), mais ce n'est peut-être pas idiot. Bon courage !

Le faux-self.. Je vois beaucoup ce mot dans le forum... Je vais aller me renseigner un peu plus sur le concept.
Pourtant, je n'ai pas l'impression de ne pas être moi... Par exemple dans les réunion de famille dont tu parle, je me sens assez bien, ça dépend avec qui peut être (certains seraient-ils zébrés?)... Mais la plupart des gens me trouve agréable et souriante (oui, ça sourire, je sais faire sans problème), quand à savoir s'ils me trouve débile, je ne saurait pas le dire à leur place.
Pour moi ce serait plutôt de l'adaptation. C'est vrai, même les non-zébrés ne sont pas les même avec leur famille, leurs amis, leurs collègues.. Ce n'est pas un faux-self pour autant, juste de l'adaptation. Je m'adapte assez bien je crois.. Est-ce que c'est trop? En tout cas, je vais me pencher sur la question du faux-self!

Mais, peut-être que tu as raison, les seules personnes avec qui je me sens vraiment moi-même c'est ma famille (et pourtant j'ai dis des bêtises même avec eux, je ne dis pas moins n'importe quoi, il me semble) et certain amis (dont j'ai l'impression qu'ils me ressemblent finalement...). C'est peut être pour ça que je reviens toujours à ma famille, le reste du monde me parait.... compliqué.

Merci pour ta réponse, ton "oui évidement qu'on raconte n'importe quoi" me rassure je dois dire!