problème de timidité réciproque?

Salut à toute et à tous! ce topic parle d'amour, sujet que je déteste aborder, mais auquel je suis plus que confronté. Laissez moi vous compter mon histoire.

C'était en fevrier, il y avait un carnaval organisé par les étudiants de la fac. Je n'avais pas de déguisement alors je me suis habillé de vieilles fringues sales et déchirée, un bonnet, des traces de suis sur les joues, des grosses godasses, un carton et une pancarte. Je suis donc allé faire la manche a la fac avec une grosse bouteille de rouge bon marché. Bref, pendant les festivités je me suis retrouvé seul contre 600 étudiants chaud comme la braise. Je donc animé un peu le spectacle avec le micro et ai fini par me mettre à poil sous les tonnerres d'applaudissement.

Suite à cet évènement, je reçois 2 jours après un mail d'un fille que je ne connaissait pas me demandant la permission de garder et de poster des photos de moi nu. Je lui ai répondu que j'avais eu ce comportement ce jour là j'en tiens toutes mes responsabilités. Puis nous avons continué à échanger des mails de plus en plus sympathiques, nous sommes passés à msn, nous parlons tous les soirs de tout et de rien mais j'ai fini par connaitre beaucoup de choses à son sujet. Pour simplifier elle correspond a 100% à mon archétype de la femme parfaite. On est sans la même galère en médecine, elle est musicienne aussi, a le même humour que moi, s'exprime et se tient avec classe, est physiquement irréprochable. De plus je sais que je ne la laisse pas indifférente non plus.

Oui mais voilà, nous sommes a la même fac, impossible de se croiser. Elle est d'un timidité maladive, tout comme moi, sauf que j'arrive à camoufler ce trait de caractère si bien que la plupart des gens ne me voient pas du tout comme quelqu'un de timide. Bref, elle est très proche sur msn et très ouverte, mais a chaque fois a la fac elle fuit la confrontation.
Ce comportement peut il être celui d'un HP? et si oui, qu'est ce que je peux faire pour aboutir à quelque chose?

Parce que de plus en plus je me rend à l'évidence que je suis amoureux.

Bien que je sois loin d'être le mieux placé ici pour te répondre (cf. infra), vu que je traîne encore ici malgré l'heure tardive, je tente ma chance.

Thingfish a écrit:Oui mais voilà, nous sommes a la même fac, impossible de se croiser. Elle est d'un timidité maladive, tout comme moi (...). Bref, elle est très proche sur msn et très ouverte, mais a chaque fois a la fac elle fuit la confrontation.
Ce comportement peut il être celui d'un HP?

Oui, ça peut. La timidité n'est pas le propre des HP, mais un-e HP timide risque de l'être maladivement, hypersensibilité oblige.

et si oui, qu'est ce que je peux faire pour aboutir à quelque chose?

Quelques idées en vrac:
- la timidité n'est jamais qu'un mélange de honte et de peur d'être rejeté-e (autrement dit, un manque de confiance en soi et en la réaction des autres face à soi); donc stratégie: la rassurer au maximum sur ce point.
- pourquoi ne pas faire simple et direct? À distance (là où c'est possible), lui exprimer simplement que tu es amoureux d'elle, que tu contastes qu'elle semble te fuir, que tu supposes que c'est dû à une grande timidité, que tu le comprends car c'est aussi (+/-) ton cas, que cette situation absurde te désole, et lui demander ce que tu/vous pourrais/iez faire pour faciliter votre rencontre réelle... et surtout le faire pour de bon!
- l'humour est une clef majeure pour sortir de nos névroses. Si tu arrives à rire de cette situation absurde, c'est gagné! D'autant que si tu en ris, tu pourras facilement l'en faire rire à son tour, ce qui facilitera grandement les choses lors de la prochaine rencontre réelle (repense alors à l'absurdité de la chose, ça te donnera le sourire, et elle le sentira, consciemment ou non, même à distance).
- (un conseil à lui donner?) lors d'une amorce d'approche réelle: ne pas oublier de respirer, profondément, avec le ventre. Ça aide à lâcher les tensions, à contrôler l'émotivité...
- en dernier recours: laisse pourrir. Bloque-toi (ou laisse-la se bloquer) complètement, jusqu'à pleurer de frustration. Ou plutôt, jusqu'à sentir une forte colère contre ces blocages qui t/l'empêchent de suivre votre envie. Et utiliser l'énergie de la colère (notre puissance de vie) pour tout dépasser, quitte à te jeter à ses pieds pour la supplier (?) de vous donner une chance.

Autant je ne suis pas sûr de ce qui peut réussir (à part l'humour), autant je suis certain de ce qui ne fonctionne pas:
- chercher à analyser mentalement le problème: c'est un problème émotionnel, pas mental, et le mental n'y comprend aux émotions, et pour cause, sous le coup de l'émotion on perd ses moyens intellectuels (dans le cas d'un décharge d'adrénaline, le QI est divisé par 2 au moins!).
- ratiociner et temporiser en se racontant qu'il y a une occasion plus propice plus tard. Ça peut être le cas, comme ça peut ne pas l'être et même être encore pire. Dans le doute...
(Quand une peur se présente, s'efforcer de la dépasser immédiatement. C'est un peu comme après une chute de cheval: il faut remonter juste après, sinon on risque de ne plus jamais le faire...)

Parce que de plus en plus je me rend à l'évidence que je suis amoureux.

Face à une telle évidence, il faut agir! Courage!
(Et bravo d'aborder d'aborder ce sujet délicat ici. C'est un bon premier pas vers la résolution. )

Pour finir, j'ai envie d'évoquer une grande leçon que m'a enseignée une participante du forum (qui se reconnaîtra, et que je remercie au passage): ne jamais laisser passer une occasion car elle risque de ne jamais se représenter, et alors on le regrettera longtemps...
Autrement dit, être comme le félin à l'affût: patient, mais prompt et décidé le moment venu.

PS: Et si y'en a qui veulent se joindre à moi pour en rigoler, je viens de recenser une demi-douzaine d'exemples de ma timidité en phase terminale, des occasions de rencontre de femmes attirantes, occasions que la vie m'avait apporté sur un plateau et que j'ai systématiquement gâchées en fuyant ou manquant de faire une crise cardiaque dans le plus absurde des cas.

PPS: dernière idée: entamer une TCC (Thérapie Cognitivo-comportementale) - je crois savoir que la timidité est un cas typique d'application.
Cf. le film Oui, mais... avec Gérard Jugnot (qui a déclaré que pour une fois il jouait un personnage plus intelligent qu'il n'est en réalité...).

Wouah merci pour tous ces conseils, j'en prend bonne note!

Mais en fait je repensais à un truc à propos de ma timidité, c'est que je la camoufle très bien, au point de renvoyer l'image complètement inverse. J'ai parlé de mon problème de timidité à une amie il y a pas longtemps et elle croyais vraiment que je plaisantais, puisque j'ai vraiment la réputation, surtout à la fac, de quelqu'un qui a vachement d'assurance, j'hésite pas une seconde à faire le con devant un amphi de 600 personnes ou alors quand je fais des concerts aussi, je me prend jamais au sérieux en public. Mais en fait autant je suis très à l'aise devant les foules, que c'est tout l'inverse avec les individus. Et les gens ne voient pas souvent les choses comme ça, ils pensent que si je parle peu avec eux c'est que j'ai d'autres chats à fouetter et j'ai déjà remarqué que même si la plupart d'entre eux ont l'air de plutôt m'apprécier, je crois que je les intimide pas mal aussi.

Malgré ça, je repensais à l'unique fois ou j'ai rencontré cette fille en face à face. Et je m'étonne encore parce que j'ai vraiment pas été intimidé pour le coup, au contraire j'avais pas mal d'assurance. Je me rappelle être allé la voir directement après un cours, je la regardais droit dans les yeux en étant tout à fait détendu, mais pour elle c'était clairement l'inverse. Je l'ai d'ailleurs pas mal observer et elle a montré la totale en terme de signes d'émotivité. Elle tenait pas en place, avait la voix légèrement tremblante et arrêtais pas de détourner le regard vers ses cours sans arrêter de sourire, hélas je suis pas resté longtemps en sa compagnie, j'avais pleins d'autres choses à faire ce jour là. Depuis elle multiplie les signes d'intérêt à mon égard, mais j'arrive jamais à les saisir à temps ou alors j'ai tendance à les minimiser sur le coup et à passer à côté de toutes les occasions qu'elle m'offre.

Bref, à chaque fois je me dit que je vais prendre les devants la prochaine fois que j'ai l'occasion de lui parler, et quand c'est le moment, je ne le fait pas. C'est frustrant.