Timidité, empathie et carapace
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Timidité, empathie et carapace
Je sais pas trop comment en parler, ça va certainement être un peu foutoir...
Je pense avoir développé une carapace pour me protéger des attaques et des autres en général.
Je peux avoir beaucoup d'empathie. J'ai déjà été chamboulée jusqu'aux larmes à cause des autres, parce que je ressentais les choses de manière intense (le malaise d'une amie, etc.) Un jour je n'ai même pas compris pourquoi je pleurais à cause de quelqu'un que je ne connaissais même pas. Je me disais que c'était pas possible d'être dans cet état là après une conversation téléphonique...
J'ai toujours été super timide, toujours ressemblé à un p'tit hérisson. Dès qu'on croisait quelqu'un qu'on connaissait dans la rue avec mes parents, j'avais parfois envie de me cacher...
Je ne supporte pas les conflits. Dès que le ton monte, ça provoque une sorte de sentiment de peur chez moi, comme si je ne contrôlais plus rien. Je me suis souvent cachée et ai évité les conflits. J'ai limite un trouble de la personnalité évitante.
Les réflexions et phrases blessantes qu'on se prend au cours de notre vie n'aident pas. Et se faire agresser dans le métro n'aide pas non plus à surmonter le problème du conflit.
Une soirée entre potes me demande beaucoup d'efforts. Si au début ça se passe bien, il vient toujours un moment où le mur invisible se dresse, et je suis déconnectée, et je redeviens cet alien en observation. Je rigole, puis l'instant d'après, je ne rigole plus. J'ai besoin de ma solitude pour me ressourcer après ces efforts.
J'ai toujours été un peu effacée, je n'ai jamais sentie que j'étais bien intégrée, même quand j'avais des amis. Je n'ai jamais su comment faire pour être comme tout le monde. Du coup, j'ai toujours un peu peur qu'on m'oublie, qu'on fasse comme si je n'étais pas là, comme si j'étais transparente. J'ai déjà vécu ça avant, je crois que m'a marquée.
Ces dernières années (disons la dernière décennie) j'ai opté pour le "je ne m'implique pas, je reste loin, ça fera moins mal." Et c'est dur de se sortir de ça!
Je passe pour quelqu'un de froid et distant, parce que je ne fais pas l'effort de m'impliquer, pire (mieux?) je fais l'effort de ne pas m'impliquer. Il y a aussi le fait que les réactions des autres me laissent parfois pantoise.
En fait j'ai peur de m'en prendre plein la tronche si je baisse ma garde.
Je pense avoir développé une carapace pour me protéger des attaques et des autres en général.
Je peux avoir beaucoup d'empathie. J'ai déjà été chamboulée jusqu'aux larmes à cause des autres, parce que je ressentais les choses de manière intense (le malaise d'une amie, etc.) Un jour je n'ai même pas compris pourquoi je pleurais à cause de quelqu'un que je ne connaissais même pas. Je me disais que c'était pas possible d'être dans cet état là après une conversation téléphonique...
J'ai toujours été super timide, toujours ressemblé à un p'tit hérisson. Dès qu'on croisait quelqu'un qu'on connaissait dans la rue avec mes parents, j'avais parfois envie de me cacher...
Je ne supporte pas les conflits. Dès que le ton monte, ça provoque une sorte de sentiment de peur chez moi, comme si je ne contrôlais plus rien. Je me suis souvent cachée et ai évité les conflits. J'ai limite un trouble de la personnalité évitante.
Les réflexions et phrases blessantes qu'on se prend au cours de notre vie n'aident pas. Et se faire agresser dans le métro n'aide pas non plus à surmonter le problème du conflit.
Une soirée entre potes me demande beaucoup d'efforts. Si au début ça se passe bien, il vient toujours un moment où le mur invisible se dresse, et je suis déconnectée, et je redeviens cet alien en observation. Je rigole, puis l'instant d'après, je ne rigole plus. J'ai besoin de ma solitude pour me ressourcer après ces efforts.
J'ai toujours été un peu effacée, je n'ai jamais sentie que j'étais bien intégrée, même quand j'avais des amis. Je n'ai jamais su comment faire pour être comme tout le monde. Du coup, j'ai toujours un peu peur qu'on m'oublie, qu'on fasse comme si je n'étais pas là, comme si j'étais transparente. J'ai déjà vécu ça avant, je crois que m'a marquée.
Ces dernières années (disons la dernière décennie) j'ai opté pour le "je ne m'implique pas, je reste loin, ça fera moins mal." Et c'est dur de se sortir de ça!
Je passe pour quelqu'un de froid et distant, parce que je ne fais pas l'effort de m'impliquer, pire (mieux?) je fais l'effort de ne pas m'impliquer. Il y a aussi le fait que les réactions des autres me laissent parfois pantoise.
En fait j'ai peur de m'en prendre plein la tronche si je baisse ma garde.
Re: Timidité, empathie et carapace
Personnalité évitante je vote pour... ou presque.
il y a 2 ans une amie m'a fait lire :"gérer les personnalités difficiles". Comme de bien entendu je me suis reconnue dans le côté évitante (et depressive... :p).
Et maintenant l'idée d'être évitante est une aberration. (je voulais mettre un h à aberration, va comprendre!!)
Je m'en suis soignée et sans savoir que j'étais zèbre, donc sans prendre en compte ce point, ce soin vient de ma thérapie que je poursuis et rattrape à chaque fois.
Je pense que cette sensation d'avoir peur des gens vient du fait qu'on ne les comprends pas et inversement proportionnel.
Je ne pourrais pas développer plus là le travail que j'ai pu faire sur moi pour me guérir de ce trouble, mais je pourrais te raconter si cela t'intéresse. Si j'essaie de te le dire là, je vais être fouilli ce matin.
Maintenant j'aime être entouré de gens leur parler, je n'ai plus peur d'eux (l'inverse de temps en temps encore certainement, mais je crois que c'est mon côté expansive lol). en plus le fait de découvrir mes petites rayures a décuplé mon bien être vis à vis des gens. Je comprends cet écart entre eux et moi. Donc je sais que je n'ai pas à leur demander des choses qui ne sont pas naturelles chez eux comme chez moi.
Mais je dois avouer que j'ai énormément de chance sur les gens que je cotoie, car ils comprennent (en tout cas les plus proches, famille et amis, ma soeur ayant en plus bien résumé par un : "c'est pas drôle ton truc de zèbre, je préfère être un génie!!!" Ma soeur a de temps en temps un humour qui dépasse le mien et c'est pas peu dire).
Je me suis encore disperser.
Désolée pour ce post qui ne sert à rien qu'à ce que je parle.
il y a 2 ans une amie m'a fait lire :"gérer les personnalités difficiles". Comme de bien entendu je me suis reconnue dans le côté évitante (et depressive... :p).
Et maintenant l'idée d'être évitante est une aberration. (je voulais mettre un h à aberration, va comprendre!!)
Je m'en suis soignée et sans savoir que j'étais zèbre, donc sans prendre en compte ce point, ce soin vient de ma thérapie que je poursuis et rattrape à chaque fois.
Je pense que cette sensation d'avoir peur des gens vient du fait qu'on ne les comprends pas et inversement proportionnel.
Je ne pourrais pas développer plus là le travail que j'ai pu faire sur moi pour me guérir de ce trouble, mais je pourrais te raconter si cela t'intéresse. Si j'essaie de te le dire là, je vais être fouilli ce matin.
Maintenant j'aime être entouré de gens leur parler, je n'ai plus peur d'eux (l'inverse de temps en temps encore certainement, mais je crois que c'est mon côté expansive lol). en plus le fait de découvrir mes petites rayures a décuplé mon bien être vis à vis des gens. Je comprends cet écart entre eux et moi. Donc je sais que je n'ai pas à leur demander des choses qui ne sont pas naturelles chez eux comme chez moi.
Mais je dois avouer que j'ai énormément de chance sur les gens que je cotoie, car ils comprennent (en tout cas les plus proches, famille et amis, ma soeur ayant en plus bien résumé par un : "c'est pas drôle ton truc de zèbre, je préfère être un génie!!!" Ma soeur a de temps en temps un humour qui dépasse le mien et c'est pas peu dire).
Je me suis encore disperser.
Désolée pour ce post qui ne sert à rien qu'à ce que je parle.
Noumi- Messages : 1336
Date d'inscription : 28/04/2010
Age : 44
Localisation : Vers l'infini et l'au-delà...mais de mon canapé...rouge
Re: Timidité, empathie et carapace
je suis à la fois pareille et tres differente.
moi aussi je me prend toutes les emotions en pleine face, si les autres se sentent mal j'ai un horrible noeud dans la poitrine qui m'empeche de respirer, une boule dans la gorge, et les larmes ne sont jamais loin.
moi aussi en societé je suis vite fatiguée, au bout de 2h environ je me sens mal et epuisée et je devient toute "calme", j'ecoute et j'attends que ca passe. si possible, je rentre chez moi. c'est quand je n'ai plus la force ou l'envie de maintenir le mécanisme décrit ci dessous.
moi aussi les attaques des autres, volontaires ou non, me font super mal. mais là, j'ai mis en place une autre tactique que toi.
je suis super extravertie, je fait des blagues, j'écoute les autres, je les fait parler, je leur raconte des trucs, je parle de tout et de rien... comme ca les autres ne voient pas le dedans.
je dis des conneries parfois, ou je fait des blagues de merde, ou je met en avant un de mes défauts pour faire rigoler l'assistance.
ca revient à mettre en avant des cibles volontaires, pour éviter qu'ils n'aillent trop voir dedans, là ou c'est plus sensible.
ca peut donner des situation du genre "hihihi t'es trop bete miwako qu'est ce que tu raconte??" et moi "ben quoiiiii? arrete, t'es pas d'accord? méééé je suis une incomprise "
et tout le monde se marre et me trouve trop rigolote, un peu naïve, pas menacante (important), amicale et comprehensive...
voila... ca marche super, mais c'est un jeu un peu dangereux, ou il faut savoir lire les autres à la perfection et aimer l'adrénaline.
en societé, je suis un toreador dans l'arene...ca donne des figures sympa, generalement, et on se sent tout puissant.
moi aussi je me prend toutes les emotions en pleine face, si les autres se sentent mal j'ai un horrible noeud dans la poitrine qui m'empeche de respirer, une boule dans la gorge, et les larmes ne sont jamais loin.
moi aussi en societé je suis vite fatiguée, au bout de 2h environ je me sens mal et epuisée et je devient toute "calme", j'ecoute et j'attends que ca passe. si possible, je rentre chez moi. c'est quand je n'ai plus la force ou l'envie de maintenir le mécanisme décrit ci dessous.
moi aussi les attaques des autres, volontaires ou non, me font super mal. mais là, j'ai mis en place une autre tactique que toi.
je suis super extravertie, je fait des blagues, j'écoute les autres, je les fait parler, je leur raconte des trucs, je parle de tout et de rien... comme ca les autres ne voient pas le dedans.
je dis des conneries parfois, ou je fait des blagues de merde, ou je met en avant un de mes défauts pour faire rigoler l'assistance.
ca revient à mettre en avant des cibles volontaires, pour éviter qu'ils n'aillent trop voir dedans, là ou c'est plus sensible.
ca peut donner des situation du genre "hihihi t'es trop bete miwako qu'est ce que tu raconte??" et moi "ben quoiiiii? arrete, t'es pas d'accord? méééé je suis une incomprise "
et tout le monde se marre et me trouve trop rigolote, un peu naïve, pas menacante (important), amicale et comprehensive...
voila... ca marche super, mais c'est un jeu un peu dangereux, ou il faut savoir lire les autres à la perfection et aimer l'adrénaline.
en societé, je suis un toreador dans l'arene...ca donne des figures sympa, generalement, et on se sent tout puissant.
Dernière édition par miwako le Sam 8 Mai 2010 - 12:29, édité 1 fois (Raison : aurtografe)
miwako- Messages : 369
Date d'inscription : 16/04/2010
Age : 39
Localisation : Alsace
Re: Timidité, empathie et carapace
x&x2, c'est fou comme j'aurai pu écrire la même!
Hier j'essayais de tirer les vers du nez d'une collègue de ma fac, pour savoir ce qui dérange chez moi, ce qui me rend étrange aux autres et donc m'empêche de m'intégrer. Et au final, en fait entre autres, il en ressort que je ne laisse filtrer aucune émotion.
En fait, c'est un peu normal, je me suis forgée une telle carapace, que parfois j'ai l'impression de ne plus du tout en avoir. Ou alors, seulement pour des trucs qui n'en valent pas la peine.
Mais maintenant, je ne sais plus comment revenir en arrière, comment faire péter cette carapace.
Hier j'essayais de tirer les vers du nez d'une collègue de ma fac, pour savoir ce qui dérange chez moi, ce qui me rend étrange aux autres et donc m'empêche de m'intégrer. Et au final, en fait entre autres, il en ressort que je ne laisse filtrer aucune émotion.
En fait, c'est un peu normal, je me suis forgée une telle carapace, que parfois j'ai l'impression de ne plus du tout en avoir. Ou alors, seulement pour des trucs qui n'en valent pas la peine.
Mais maintenant, je ne sais plus comment revenir en arrière, comment faire péter cette carapace.
katitchka- Messages : 48
Date d'inscription : 06/05/2010
Age : 40
Localisation : dans un putain d'appart
Re: Timidité, empathie et carapace
il y a des thérapeutes qui peuvent t aider à faire "péter la carapace" (je parle de ma propre expérience et de celle de mon amoureux), sans pour autant renier que parfois elle peut être bien utile; il s agit plus d'apprendre à se servir de "l outil carapace", après avoir compris ce qu il est, les formes qu il prend, quand il s installe, que de le rejeter complètement, car je le confirme de par ma propre expérience: si il existe, c est qu il nous a servi à la préservation de nous mêmes dans certaines circonstances qui remontent à l enfance
sabatchka- Messages : 208
Date d'inscription : 11/04/2010
Age : 54
Localisation : Rennes
Re: Timidité, empathie et carapace
Dernière édition par Water' le Sam 29 Jan 2011 - 14:25, édité 1 fois
WaterShed- Messages : 303
Date d'inscription : 25/03/2010
Re: Timidité, empathie et carapace
miwako a écrit:
moi aussi en societé je suis vite fatiguée, au bout de 2h environ je me sens mal et epuisée et je devient toute "calme", j'ecoute et j'attends que ca passe. si possible, je rentre chez moi. c'est quand je n'ai plus la force ou l'envie de maintenir le mécanisme décrit ci dessous.
moi aussi les attaques des autres, volontaires ou non, me font super mal. mais là, j'ai mis en place une autre tactique que toi.
je suis super extravertie, je fait des blagues, j'écoute les autres, je les fait parler, je leur raconte des trucs, je parle de tout et de rien... comme ca les autres ne voient pas le dedans.
je dis des conneries parfois, ou je fait des blagues de merde, ou je met en avant un de mes défauts pour faire rigoler l'assistance.
ca revient à mettre en avant des cibles volontaires, pour éviter qu'ils n'aillent trop voir dedans, là ou c'est plus sensible.
ca peut donner des situation du genre "hihihi t'es trop bete miwako qu'est ce que tu raconte??" et moi "ben quoiiiii? arrete, t'es pas d'accord? méééé je suis une incomprise "
et tout le monde se marre et me trouve trop rigolote, un peu naïve, pas menacante (important), amicale et comprehensive...
oui moi c'est à peu près pareil, mais parfois on me prend carrément pour une niaise
Il y a des gens qui se posent vraiment des questions sur moi, par exemple un jour alors que je travaillais au cdi, un gars de ma classe est venu me voir, et m'a dit en substance : mais tu sais pourquoi plusieurs personnes ne t'apprécient pas dans la classe? parce-que tu es niaise et prétentieuse! et moi de répondre que non, qu'ils se trompaient sur moi, mais que je me fichais de leur opinion (ce qui est faux). J'avais envie de pleurer, mais je suis restée de marbre, ce qui a encore plus renforcé ce sentiment de prétention . Je ne peux pas leur expliquer pourquoi je suis comme ça, ce serait encore pire! Même mes amis défois ne comprennent pas pourquoi je me comporte de telle ou telle façon. Ce qui me fait peur c'est que j'ai l'impression de devenir vraiment cette image que je donne "par défaut" et que je n'aime pas!
Loune- Messages : 168
Date d'inscription : 21/03/2010
Localisation : Londres
Re: Timidité, empathie et carapace
merci pour vos réponses... quelque part ça rassure de savoir que je suis pas la seule dans ce cas!
Voir un psy, j'y ai longtemps songé, mais j'ai tellement pas les moyens financiers pour ça... Faudrait que je taffe à plein temps
Il m'arrive aussi de jouer aux connes ou aux clowns. Principalement quand je dois me mettre en avant, comme par exemple monter sur scène, jouer un morceau, faire un exposé... Je raconte des blagues, fais le pitre... Parfois ça vient tout seul...
Voir un psy, j'y ai longtemps songé, mais j'ai tellement pas les moyens financiers pour ça... Faudrait que je taffe à plein temps
Il m'arrive aussi de jouer aux connes ou aux clowns. Principalement quand je dois me mettre en avant, comme par exemple monter sur scène, jouer un morceau, faire un exposé... Je raconte des blagues, fais le pitre... Parfois ça vient tout seul...
Re: Timidité, empathie et carapace
À vous lire, je me rends compte que je suis une personnalité méga-évitante. Je suis super timide (on ne dirait pas comme ça, mais en fait si) ou plutôt super craintive. J'ai la trouille du regard des autres sur moi, mais en même temps j'ai une empathie énorme et je suis la bonne poire de service sur l'épaule de qui beaucoup sont venus s'épancher.
Au lieu de me forger une carapace (j'aimerais bien en avoir une, tiens), je pratique la stratégie de l'évitement maximum: j'évite autant que faire se peut les rencontres où il y a du monde, parce que j'ai peur, mais, en même temps, j'ai toujours envie d'y aller. Je suis à la fois là et dans mon coin, ou alors pas là du tout, claustrée chez moi, ce qui règle le problème.
Je ne suis pas sure d'avoir été très claire
Au lieu de me forger une carapace (j'aimerais bien en avoir une, tiens), je pratique la stratégie de l'évitement maximum: j'évite autant que faire se peut les rencontres où il y a du monde, parce que j'ai peur, mais, en même temps, j'ai toujours envie d'y aller. Je suis à la fois là et dans mon coin, ou alors pas là du tout, claustrée chez moi, ce qui règle le problème.
Je ne suis pas sure d'avoir été très claire
Re: Timidité, empathie et carapace
Absolument claire
Moi j'avais la carapace (un tank !), l'évitement et si on me trouvait : un labyrinthe
Moi j'avais la carapace (un tank !), l'évitement et si on me trouvait : un labyrinthe
augenblick- Messages : 6243
Date d'inscription : 05/12/2009
Localisation : Paris
Re: Timidité, empathie et carapace
L'empathie, oui je connais.
Et aussi cette sensation bizarre, que j'ai éprouvée inchangée du primaire à maintenant, d'être toujours un peu de côté. Même quand on aurait pu avoir l'impression que j'étais intégré à fond dans un groupe, toujours, j'ai cette impression d'être légèrement sur le côté, avec un voile entre eux et moi, peut-être très fin, mais un voile. Avec la conviction qu'on ne m'a pas accepté, mais que je me suis incrusté et qu'en fin de compte, même si ma présence est acceptée, tout serait mieux sans moi - qu'eux le pensent et moi aussi. Jamais, je ne peux me faire à l'idée que des gens préfèrent ma présence à mon absence, et comme, pourtant, il arrive que ce soit le cas, cela provoque des clashs, car je me retire en pensant les soulager, et eux sont vexés que je fasse la gueule et pensent que je leur raconte des conneries et que j'ai des reproches à leur faire. Ou bien que je manoeuvre pour qu'ils me servent des panégyriques destinés à me faire revenir ou rester.
Je suis archi-sensible au regard des autres et pourtant incapable de le décrypter correctement.
Il y a peu de temps que je suis sur ce forum et les échanges qui s'y déroulent me passionnent; je me sens entre gens qui partagent beaucoup de choses avec mes ressentis; et je parle beaucoup. C'est la première phase. Celle où je me crois intéressant et potentiellement populaire, enfin, apprécié. Content des "+1" ou "j'approuve à 100%" etc. D'ici quelques jours, quelqu'un fera une remarque que je prendrai mal. Voire même, il ne se passera rien du tout mais brutalement, quelque chose va se casser ou se dessiller et je vais me dire : mais merde ! quel bavard égocentrique insupportable ! j'en ai foutu de partout, plein leur forum avec des messages bourrés de je, je, je, je !! Et pour me punir moi-même, je m'exilerai dans le silence pendant peut-être trois jours, peut-être trois mois... lecteur mais auto-interdit de parole. Et je me dirai une fois de plus : "rentre dans ton trou, personne ne veut que tu en sortes..."
Ah, oui, faire le pitre pour dédramatiser, je sais aussi... Des fois on me prend pour un irrépressible boute en train, moi le dépressif perpétuel...
Et aussi cette sensation bizarre, que j'ai éprouvée inchangée du primaire à maintenant, d'être toujours un peu de côté. Même quand on aurait pu avoir l'impression que j'étais intégré à fond dans un groupe, toujours, j'ai cette impression d'être légèrement sur le côté, avec un voile entre eux et moi, peut-être très fin, mais un voile. Avec la conviction qu'on ne m'a pas accepté, mais que je me suis incrusté et qu'en fin de compte, même si ma présence est acceptée, tout serait mieux sans moi - qu'eux le pensent et moi aussi. Jamais, je ne peux me faire à l'idée que des gens préfèrent ma présence à mon absence, et comme, pourtant, il arrive que ce soit le cas, cela provoque des clashs, car je me retire en pensant les soulager, et eux sont vexés que je fasse la gueule et pensent que je leur raconte des conneries et que j'ai des reproches à leur faire. Ou bien que je manoeuvre pour qu'ils me servent des panégyriques destinés à me faire revenir ou rester.
Je suis archi-sensible au regard des autres et pourtant incapable de le décrypter correctement.
Il y a peu de temps que je suis sur ce forum et les échanges qui s'y déroulent me passionnent; je me sens entre gens qui partagent beaucoup de choses avec mes ressentis; et je parle beaucoup. C'est la première phase. Celle où je me crois intéressant et potentiellement populaire, enfin, apprécié. Content des "+1" ou "j'approuve à 100%" etc. D'ici quelques jours, quelqu'un fera une remarque que je prendrai mal. Voire même, il ne se passera rien du tout mais brutalement, quelque chose va se casser ou se dessiller et je vais me dire : mais merde ! quel bavard égocentrique insupportable ! j'en ai foutu de partout, plein leur forum avec des messages bourrés de je, je, je, je !! Et pour me punir moi-même, je m'exilerai dans le silence pendant peut-être trois jours, peut-être trois mois... lecteur mais auto-interdit de parole. Et je me dirai une fois de plus : "rentre dans ton trou, personne ne veut que tu en sortes..."
Ah, oui, faire le pitre pour dédramatiser, je sais aussi... Des fois on me prend pour un irrépressible boute en train, moi le dépressif perpétuel...
Invité- Invité
Re: Timidité, empathie et carapace
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Passe à la rencontre (pour notamment progresser dans le décryptage)
Passe à la rencontre (pour notamment progresser dans le décryptage)
augenblick- Messages : 6243
Date d'inscription : 05/12/2009
Localisation : Paris
Re: Timidité, empathie et carapace
haha, je suis pareil que toi plume.
sans qu'il ne se passe rien, je me dis "mais la vache, pour qui tu te prend? tu pense interesser qui, là?"
j'essaye de me défendre contre ca en me disant que, moi, les messages plein de "moi je" des autres, je les trouve passionnants. et que donc, c'est peut etre pareil pour eux...
à part ca, j'espere que tu m'accordera quand meme un verre avec toi et Maly d'ici deux semaines! ca sera mon anniversaire, en plus...
le voile, je l'ai toujours connu. je joue avec, je le fait prendre la forme que je veux (vu qu'ils ne me voient pas a travers, mais moi oui...) ; c'est ma cape de toréador. mais c'est un jeu fatiguant... sortir d'une soirée de ce genre c'est etre essouflée intellectuelement, mais c'est aussi assez stimulant pour une zebrette comme moi, je m'en rend compte plus j'y pense...
mais ca n'est pas tres sain non plus. meme avec les gens qui m'aiment, il y a ce voile. mais je ne sais pas comment "etre" avec les gens sans tout réfléchir, prerarer, maitriser... je crois que j'ai commencé a faire ca avant meme de m'en rapeller. là en écrivant, je me souvient des premieres copines qui m'ont rejetée parce que "bizarre" ; c'etait vers mes 4 ans car je ne vivais pas encore en Alsace. Freud et ma mère diraiant surement : "c'est pas anodin que ce souvenir te revienne justement maintenant..."
sans qu'il ne se passe rien, je me dis "mais la vache, pour qui tu te prend? tu pense interesser qui, là?"
j'essaye de me défendre contre ca en me disant que, moi, les messages plein de "moi je" des autres, je les trouve passionnants. et que donc, c'est peut etre pareil pour eux...
à part ca, j'espere que tu m'accordera quand meme un verre avec toi et Maly d'ici deux semaines! ca sera mon anniversaire, en plus...
le voile, je l'ai toujours connu. je joue avec, je le fait prendre la forme que je veux (vu qu'ils ne me voient pas a travers, mais moi oui...) ; c'est ma cape de toréador. mais c'est un jeu fatiguant... sortir d'une soirée de ce genre c'est etre essouflée intellectuelement, mais c'est aussi assez stimulant pour une zebrette comme moi, je m'en rend compte plus j'y pense...
mais ca n'est pas tres sain non plus. meme avec les gens qui m'aiment, il y a ce voile. mais je ne sais pas comment "etre" avec les gens sans tout réfléchir, prerarer, maitriser... je crois que j'ai commencé a faire ca avant meme de m'en rapeller. là en écrivant, je me souvient des premieres copines qui m'ont rejetée parce que "bizarre" ; c'etait vers mes 4 ans car je ne vivais pas encore en Alsace. Freud et ma mère diraiant surement : "c'est pas anodin que ce souvenir te revienne justement maintenant..."
miwako- Messages : 369
Date d'inscription : 16/04/2010
Age : 39
Localisation : Alsace
Re: Timidité, empathie et carapace
J'ai du mal à me souvenir de mon enfance. Juste quelques trucs ça et là...
Je me souviens que j'étais sensible, et un peu du genre à prendre les trucs au pied de la lettre.
J'ai toujours senti ça aussi, le truc du "j'ai l'ai intégré du point de autres, mais je sais bien qu'en fait je suis pas totalement intégrée." Combien de fois j'ai pensé que si j'étais pas là, ça ne changerait rien pour eux.
J'ai le côté "nan mais c'est bon, on en a rien à carrer de ma vie, là je leur pourris leur forum avec mes considération déprimées..." sans compter le syndrome de l'imposteur derrière la tête.
Là, je suis super bavarde parce que c'est le début, c'est nouveau, je découvre, je suis stimulée, et les conversations ici sont passionnantes, c'est génial...
C'est comme être avec ma petite sœur... ça démarre au quart de tour, une commence une phrase, l'autre la termine, un regard et ça y est, pas besoin de parler, on est sur la même longueur d'ondes. Et on se tape des tranches de délires monstrueuses! Quand nous sommes réunies et qu'on commence ça, y'a ma grande sœur, ou ma mère, qui dit "ça y est, le duo est de retour!"
C'est un peu pareil avec ma meilleure amie, on n'a pas besoin de se parler pour se comprendre. Pareil avec un autre de mes amis (qui est aussi un zèbre.) Nous nous sommes rencontrés à la fac de médecine il y a 10 ans. J'ai un autre ami rencontré il y a quelques années, qui se trouve être lui aussi un zèbre...
En fait, je remarque qu'il est plus facile pour moi de m'ouvrir et de parler, de plaisanter etc avec ces gens là, plutôt qu'avec d'autres. Et ce n'est pas calculé... c'est seulement l'affinité.
C'est un peu comme si j'avais plusieurs masques, mais que de ces masques, je n'en avais plus besoin avec eux.
Je digresse?
Je me souviens que j'étais sensible, et un peu du genre à prendre les trucs au pied de la lettre.
J'ai toujours senti ça aussi, le truc du "j'ai l'ai intégré du point de autres, mais je sais bien qu'en fait je suis pas totalement intégrée." Combien de fois j'ai pensé que si j'étais pas là, ça ne changerait rien pour eux.
J'ai le côté "nan mais c'est bon, on en a rien à carrer de ma vie, là je leur pourris leur forum avec mes considération déprimées..." sans compter le syndrome de l'imposteur derrière la tête.
Là, je suis super bavarde parce que c'est le début, c'est nouveau, je découvre, je suis stimulée, et les conversations ici sont passionnantes, c'est génial...
C'est comme être avec ma petite sœur... ça démarre au quart de tour, une commence une phrase, l'autre la termine, un regard et ça y est, pas besoin de parler, on est sur la même longueur d'ondes. Et on se tape des tranches de délires monstrueuses! Quand nous sommes réunies et qu'on commence ça, y'a ma grande sœur, ou ma mère, qui dit "ça y est, le duo est de retour!"
C'est un peu pareil avec ma meilleure amie, on n'a pas besoin de se parler pour se comprendre. Pareil avec un autre de mes amis (qui est aussi un zèbre.) Nous nous sommes rencontrés à la fac de médecine il y a 10 ans. J'ai un autre ami rencontré il y a quelques années, qui se trouve être lui aussi un zèbre...
En fait, je remarque qu'il est plus facile pour moi de m'ouvrir et de parler, de plaisanter etc avec ces gens là, plutôt qu'avec d'autres. Et ce n'est pas calculé... c'est seulement l'affinité.
C'est un peu comme si j'avais plusieurs masques, mais que de ces masques, je n'en avais plus besoin avec eux.
Je digresse?
Re: Timidité, empathie et carapace
x et x² sont en bateau a écrit:C'est comme être avec ma petite sœur... ça démarre au quart de tour, une commence une phrase, l'autre la termine, un regard et ça y est, pas besoin de parler, on est sur la même longueur d'ondes. Et on se tape des tranches de délires monstrueuses! Quand nous sommes réunies et qu'on commence ça, y'a ma grande sœur, ou ma mère, qui dit "ça y est, le duo est de retour!"
C'est un peu pareil avec ma meilleure amie, on n'a pas besoin de se parler pour se comprendre. Pareil avec un autre de mes amis (qui est aussi un zèbre.) Nous nous sommes rencontrés à la fac de médecine il y a 10 ans. J'ai un autre ami rencontré il y a quelques années, qui se trouve être lui aussi un zèbre...
En fait, je remarque qu'il est plus facile pour moi de m'ouvrir et de parler, de plaisanter etc avec ces gens là, plutôt qu'avec d'autres. Et ce n'est pas calculé... c'est seulement l'affinité.
C'est un peu comme si j'avais plusieurs masques, mais que de ces masques, je n'en avais plus besoin avec eux.
Je suis un peu pareil, sauf que j'ai croisé des zèbres qui ne savent pas ôter leur masque. Et ça fait très très mal (surtout dans une relation amoureuse), en fait, parce que l'envie de s'ouvrir est là, il se passe un truc, mais on se heurte à la barrière de l'autre, qu'on ne comprend pas, qui ne colle pas avec ce qu'on en sait/voit/sens.
Lanza- Messages : 1913
Date d'inscription : 14/04/2010
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Localisation : Finistère sud
Re: Timidité, empathie et carapace
Lanza a écrit:
Je suis un peu pareil, sauf que j'ai croisé des zèbres qui ne savent pas ôter leur masque. Et ça fait très très mal (surtout dans une relation amoureuse), en fait, parce que l'envie de s'ouvrir est là, il se passe un truc, mais on se heurte à la barrière de l'autre, qu'on ne comprend pas, qui ne colle pas avec ce qu'on en sait/voit/sens.
Merci d'évoquer ça... !
Moi je me rends compte que je me suis protégée très différemment de vous...je suis une extravertie...je me suis protégée en "laissant croire que j'avais pas de mystère", en parlant facilement de tout, (mais en n'allant pas trop loin dans mes analyses pour pas lasser les autres) et je suis devenue "la forte, l'amie, la confidente" privilégiée.
Je suis toujours restée spontanée, mais derrière la forte, l'amie...il y a une grande sensible qui n'est pas ménagée par moi-même, ou par les autres...Je me suis refusée à faire des colères si on me faisait mal (je me disais "ils font pas exprès", refusée à passer du temps à expliquer me disant "ça va être trop long ça va les gonfler", et refusée à me laisser trop aller me disant "reste pas par terre"...Ca m'a un peu aidé à avancer malgré les coups...mais à présent lorsque je pleure ça me fait du bien.
Je me laisse plus aller, je vois moins de gens moins longtemps, j'essaie de faire du tri et de n'en voir que des plutôt gentils (pas dans les luttes de pouvoir à la con ou les frustrations que les autres payent...pas ceux aux masques sociaux durs ou froids)
Et franchement à côté des "rapports normaux" que j'ai avec les autres, les zèbres que j'ai rencontrés, je leur dit merci parce qu'enfin, rien à dire, rien à faire, ils m'ont vue, entendue, comprise...et qu'est-ce que ça fait du bien...pas de heurt, pas d'explication à donner, et chez moi aussi, libre court à mon empathie, avec une réponse en face....ouaaaaaaah soulagement
Donc merci à ceux qui dépassent "le mini masque" "la solide
Je ne dis pas, on est toujours tous différents, mais moi, je sais avec qui je me sens le mieux, c'est ainsi...
Phedre- Messages : 2822
Date d'inscription : 01/10/2009
Age : 47
Localisation : bah ça dépend des fois
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