De retour parmi les crucizebristes!!!
+4
zheibr
Super PY est rive
Guard 'n wall PB
Alma
8 participants
Page 3 sur 3
Page 3 sur 3 • 1, 2, 3
Re: De retour parmi les crucizebristes!!!
Merci Mjo, tu dépeins en quelques coups de pinceau l'essentiel : soi et son positionnement interne.
je me sais décentrée, et je sais que la solution est dans le centrage, se demander pourquoi, c'est se décentrer. Constater et agir en fonction du constat, c'est rester centré.
Aussi super PYlosité capillaire, mon cas est pire que tu ne l'imagines, car c'est justement sur ce que tu décris que je me demande pourquoi. pourquoi tous ces besoins insensés, et pourquoi toutes ces stratégies de réponses à ces besoins tout aussi insensées.
Comme tu dis très bien, un moment on finit par se perdre. c'est de là que je reviens. je commence à me retrouver enfin, à ne plus me diluer dans l'autre, ce que pense ou ne pense pas l'autre, essayer de le comprendre, de projeter sur lui une logique et un bon sens qu'il n'a pas, de projeter sur l'autre une façon d'agir humaine et intelligible alors qu'il est simplement en mode instinctif animal.
c'est douloureux parce que ça heurte de plein fouet mes croyances, et même plus loin : un besoin. j'ai besoin que l'humain soit humain. j'en ai tellement besoin que je veux voir de l'humanité partout, quite à distordre ma façon de voir les gens, quite à projeter de l'humanité sur une personne ou une attitude qui en est dénuée.
j'en reviens, j'en reviens.
c'est extrêmement douloureux pour moi d'admettre tout ça, mais je l'admets.
je parle donc ici de cette douleur, comme pour l'exorcicser, m'en délivrer, la poser face à moi et la regarder plutôt que de la garder en moi et de la nier.
bon, voila
et merci à vous deux
je me sais décentrée, et je sais que la solution est dans le centrage, se demander pourquoi, c'est se décentrer. Constater et agir en fonction du constat, c'est rester centré.
Aussi super PYlosité capillaire, mon cas est pire que tu ne l'imagines, car c'est justement sur ce que tu décris que je me demande pourquoi. pourquoi tous ces besoins insensés, et pourquoi toutes ces stratégies de réponses à ces besoins tout aussi insensées.
Comme tu dis très bien, un moment on finit par se perdre. c'est de là que je reviens. je commence à me retrouver enfin, à ne plus me diluer dans l'autre, ce que pense ou ne pense pas l'autre, essayer de le comprendre, de projeter sur lui une logique et un bon sens qu'il n'a pas, de projeter sur l'autre une façon d'agir humaine et intelligible alors qu'il est simplement en mode instinctif animal.
c'est douloureux parce que ça heurte de plein fouet mes croyances, et même plus loin : un besoin. j'ai besoin que l'humain soit humain. j'en ai tellement besoin que je veux voir de l'humanité partout, quite à distordre ma façon de voir les gens, quite à projeter de l'humanité sur une personne ou une attitude qui en est dénuée.
j'en reviens, j'en reviens.
c'est extrêmement douloureux pour moi d'admettre tout ça, mais je l'admets.
je parle donc ici de cette douleur, comme pour l'exorcicser, m'en délivrer, la poser face à moi et la regarder plutôt que de la garder en moi et de la nier.
bon, voila
et merci à vous deux
Alma- Messages : 150
Date d'inscription : 05/09/2012
Re: De retour parmi les crucizebristes!!!
L’open space
Open Space.
Laisse ce terme résonner en toi et voila que tu imagines un espace ouvert tel un champ verdoyant dont les herbes folles à perte de vue forment un voile qui se gondole sous la caresse du vent, Open space, Espace et ouverture, lumière, fraicheur, et liberté qui dans un mélange tourbillonnant qui enivre les sens.
Open Space.
Le nom n’est finalement que le plus sordide des caches-misère.
Non en fait, c’est un cache cache-misère.
Car la définition de l’open space est elle-même un cache misère.
Je m’explique.
L’open space est censé permettre des trucs super pleins de vertus. Genre l’émulation, l’amitié, la solidarité. Dans un clip de pub propagandiste, on verrait une fille travailler, puis un collègue beau gosse qui passe et lui envoie un sourire colgate qui lui met du baume au cœur et l’invite à redoubler d’ardeur dans sa tâche. On verrait un homme perplexe à la mine ombrageuse devant son ordinateur puis son boss venir lui poser une main amicale sur l’épaule et pointer quelque chose du doigt sur l’écran. Alors, son sous fifre, pardon, son « collaborateur », affiche un visage soudain illuminé puis lance un regard plein de gratitude à son sauveur providentiel. On verrait des gens qui s’activent comme à Wall Street sur un projet chaud et « valorisant », avec plein de stress « positif », de l’adrénaline à fond les bananes, puis enfin ces mêmes gens qui se tapent dans la main et se font des hugs à l’américaine quand la pression est enfin retombée suite à la « victoire » de leur projet mené en « commun ».
Parce que dans la vraie vie, l’open space, c’est pas ça.
Je ne t’apprends rien, je sais que tu le sais déjà.
Mais j’ai envie de dire là maintenant ce qu’EST l’open space, celui que je connais.
L’open Space, c’est big brother, mais en mieux. Pourquoi s’embêter à te surveiller quand les autres peuvent le faire ?
Le pire, c’est qu’aucune consigne d’inter-surveillance n’a jamais été donnée.
Tout le machiavélique consiste à mettre la pression au bon endroit, au bon moment, et voila qu’on observe chez l’homme instinctif le comportement attendu.
La peur et la jalousie fait tout le reste.
Tu arrives à 9h10 ? tout l’open space te regarde de travers. Tu arrives encore à 9h10 ? On va voir ton chef, et en faisant mine de plaisanter, on lui fait remarquer que tu prends un peu trop tes aises. Tu arrives encore à 9h10 ? Ton chef te convoque et t’apprends que « on » a remarqué tes horaires, que « on » n’est pas content, et que pour faire plaisir à « on », tu vas venir plus tôt.
A ceci près que sur le papier, je suis censée venir entre 8h30 et 9h30 (oui, parce que « tu », en fait c’était moi). Autrement dit, je suis dans mon droit le plus fondamental. Mais « on » décide. « On » vient plus tôt, « on » est jaloux des libertés que tu prends et que « on » ne prend pas.
« on » est tout puissant.
« on » prend de multiples formes, de multiples visages.
« on » peut parler à travers ton chef, ou ton collègue, ou une personne que tu croises de temps en temps.
« on » est une forme d’inconscient collectif dirigé par la peur et l’individualisme. « on » fait peur à tous parce que personne ne l’a jamais vu. « on » est immatériel, « on » flotte au dessus de nos tête, « on » nous susurre tel Hannibal Lecter : « je te voiiiiis ».
Oui Hannibal, tu me vois…
Mais moi aussi je te vois. Moi aussi… je….te…. voiiiiiis.
Il y a des gens qui ont peur de « on ».
Et il y a des gens qui adorent prêter leur corps à « on ».
Le doigt frondeur, le sourcil froncé, ces gens se font le porte parole de « on » : « ce n’est pas bien de faire ceci, ce n’est pas bien de faire cela. »
« OK, c’est écrit où ? »
« nul part mais « on » a l’habitude de faire comme ça. »
Oui, chéri.
ON est un CON.
C’est ainsi que « on » voulait m’obliger à manger durant MA PAUSE de midi avec mon équipe, que « on » surveillait ce que je mangeais et trouvait toujours quelque chose à critiquer, que « on » m’a sermonné lorsque j’ai cessé de manger avec l’équipe, que « on » s’est effrité quand j’ai expliqué calmement que je fais ce que je veux de MA PAUSE et que je ne tolèrerais pas une ingérence de plus.
Il ne suffit pas à « on » de te surveiller pendant tes heures de travail. La soif et la frénésie de « on » le poussent à s’immiscer dans les moindres détails de ta vie, s’infiltrer par le vecteur de la peur jusque dans tes entrailles pour te posséder et faire de toi un émissaire lobotomisé du « on ». « On » te vide pour mieux t’habiter, te posséder. « On », tel un pianiste virtuose, laisse courir ses doigts habiles sur toutes les touches tirant les ficelles de ton comportement : la peur du rejet, le besoin d’appartenance, la bouc-émissairisation et le harcèlement moral déguisé s’il le faut.
Ta peur renforce « on ».
Ta clairvoyance dissout « on » comme la lumière dissout les ténèbres rampantes.
Alors, « on » a peur de toi. « on » sait que tu es son ennemi et qu’en refusant de faire partie de lui, tu l’affaiblis. « on » te déteste mais « on » continue de te sourire et de te faire des courbettes.
Commence alors une valse étrange où « on » ne désespère pas totalement de t’avaler pour de bon un jour. « On » t’observe dans l’ombre, t’entoure, se meut silencieusement autour de toi et cherche silencieusement la faille.
Or, il ne trouvera pas de faille.
Parce que je suis un espace totalement ouvert.
Un open space.
Open Space.
Laisse ce terme résonner en toi et voila que tu imagines un espace ouvert tel un champ verdoyant dont les herbes folles à perte de vue forment un voile qui se gondole sous la caresse du vent, Open space, Espace et ouverture, lumière, fraicheur, et liberté qui dans un mélange tourbillonnant qui enivre les sens.
Open Space.
Le nom n’est finalement que le plus sordide des caches-misère.
Non en fait, c’est un cache cache-misère.
Car la définition de l’open space est elle-même un cache misère.
Je m’explique.
L’open space est censé permettre des trucs super pleins de vertus. Genre l’émulation, l’amitié, la solidarité. Dans un clip de pub propagandiste, on verrait une fille travailler, puis un collègue beau gosse qui passe et lui envoie un sourire colgate qui lui met du baume au cœur et l’invite à redoubler d’ardeur dans sa tâche. On verrait un homme perplexe à la mine ombrageuse devant son ordinateur puis son boss venir lui poser une main amicale sur l’épaule et pointer quelque chose du doigt sur l’écran. Alors, son sous fifre, pardon, son « collaborateur », affiche un visage soudain illuminé puis lance un regard plein de gratitude à son sauveur providentiel. On verrait des gens qui s’activent comme à Wall Street sur un projet chaud et « valorisant », avec plein de stress « positif », de l’adrénaline à fond les bananes, puis enfin ces mêmes gens qui se tapent dans la main et se font des hugs à l’américaine quand la pression est enfin retombée suite à la « victoire » de leur projet mené en « commun ».
Parce que dans la vraie vie, l’open space, c’est pas ça.
Je ne t’apprends rien, je sais que tu le sais déjà.
Mais j’ai envie de dire là maintenant ce qu’EST l’open space, celui que je connais.
L’open Space, c’est big brother, mais en mieux. Pourquoi s’embêter à te surveiller quand les autres peuvent le faire ?
Le pire, c’est qu’aucune consigne d’inter-surveillance n’a jamais été donnée.
Tout le machiavélique consiste à mettre la pression au bon endroit, au bon moment, et voila qu’on observe chez l’homme instinctif le comportement attendu.
La peur et la jalousie fait tout le reste.
Tu arrives à 9h10 ? tout l’open space te regarde de travers. Tu arrives encore à 9h10 ? On va voir ton chef, et en faisant mine de plaisanter, on lui fait remarquer que tu prends un peu trop tes aises. Tu arrives encore à 9h10 ? Ton chef te convoque et t’apprends que « on » a remarqué tes horaires, que « on » n’est pas content, et que pour faire plaisir à « on », tu vas venir plus tôt.
A ceci près que sur le papier, je suis censée venir entre 8h30 et 9h30 (oui, parce que « tu », en fait c’était moi). Autrement dit, je suis dans mon droit le plus fondamental. Mais « on » décide. « On » vient plus tôt, « on » est jaloux des libertés que tu prends et que « on » ne prend pas.
« on » est tout puissant.
« on » prend de multiples formes, de multiples visages.
« on » peut parler à travers ton chef, ou ton collègue, ou une personne que tu croises de temps en temps.
« on » est une forme d’inconscient collectif dirigé par la peur et l’individualisme. « on » fait peur à tous parce que personne ne l’a jamais vu. « on » est immatériel, « on » flotte au dessus de nos tête, « on » nous susurre tel Hannibal Lecter : « je te voiiiiis ».
Oui Hannibal, tu me vois…
Mais moi aussi je te vois. Moi aussi… je….te…. voiiiiiis.
Il y a des gens qui ont peur de « on ».
Et il y a des gens qui adorent prêter leur corps à « on ».
Le doigt frondeur, le sourcil froncé, ces gens se font le porte parole de « on » : « ce n’est pas bien de faire ceci, ce n’est pas bien de faire cela. »
« OK, c’est écrit où ? »
« nul part mais « on » a l’habitude de faire comme ça. »
Oui, chéri.
ON est un CON.
C’est ainsi que « on » voulait m’obliger à manger durant MA PAUSE de midi avec mon équipe, que « on » surveillait ce que je mangeais et trouvait toujours quelque chose à critiquer, que « on » m’a sermonné lorsque j’ai cessé de manger avec l’équipe, que « on » s’est effrité quand j’ai expliqué calmement que je fais ce que je veux de MA PAUSE et que je ne tolèrerais pas une ingérence de plus.
Il ne suffit pas à « on » de te surveiller pendant tes heures de travail. La soif et la frénésie de « on » le poussent à s’immiscer dans les moindres détails de ta vie, s’infiltrer par le vecteur de la peur jusque dans tes entrailles pour te posséder et faire de toi un émissaire lobotomisé du « on ». « On » te vide pour mieux t’habiter, te posséder. « On », tel un pianiste virtuose, laisse courir ses doigts habiles sur toutes les touches tirant les ficelles de ton comportement : la peur du rejet, le besoin d’appartenance, la bouc-émissairisation et le harcèlement moral déguisé s’il le faut.
Ta peur renforce « on ».
Ta clairvoyance dissout « on » comme la lumière dissout les ténèbres rampantes.
Alors, « on » a peur de toi. « on » sait que tu es son ennemi et qu’en refusant de faire partie de lui, tu l’affaiblis. « on » te déteste mais « on » continue de te sourire et de te faire des courbettes.
Commence alors une valse étrange où « on » ne désespère pas totalement de t’avaler pour de bon un jour. « On » t’observe dans l’ombre, t’entoure, se meut silencieusement autour de toi et cherche silencieusement la faille.
Or, il ne trouvera pas de faille.
Parce que je suis un espace totalement ouvert.
Un open space.
Alma- Messages : 150
Date d'inscription : 05/09/2012
Re: De retour parmi les crucizebristes!!!
En fait, au lieu de "open space", on devrait appeler ces lieux "space invaders" !
Au fond, individuellement, chaque électron de « on » voudrait faire comme toi, mais ils n'en n'ont pas le courage.
Et ils jalousent ta liberté... de faire, de penser, d'être. Donc, oui, ils te scrutent avidement.
De plus, j'ajouterais qu'ils ont l'impression que ta liberté empêche la leur de s'exprimer. Donc, s'il peuvent dire des saloperies, ils ne s'en privent pas.
Bon, en fait, j'ai peut être dit la même chose que toi (mais en moins bien)... Tant pis, c'est écrit ! J'envoie !
Invité- Invité
Re: De retour parmi les crucizebristes!!!
quand c'est dit avec le coeur, c'est jamais mal dit,
merci !
et pour le "space invaders", c'est absolutly ça !!
j'aime bien ton image de l'électron aussi, c'est cette image que j'ai, comme l'essaim d'abeille qui ne forme qu'un et semble mu par une seule volonté, mais qui est composé de plusieurs abeilles.
Un nuage d'électrons, à la fois entité et groupe d'entités.
C'est dingue d'observer comment une mosaïque de conscience ne forme au finale qu'une conscience, comme l'ensemble des gouttes d'eau ne forme qu'une seule masse d'eau.
merci !
et pour le "space invaders", c'est absolutly ça !!
j'aime bien ton image de l'électron aussi, c'est cette image que j'ai, comme l'essaim d'abeille qui ne forme qu'un et semble mu par une seule volonté, mais qui est composé de plusieurs abeilles.
Un nuage d'électrons, à la fois entité et groupe d'entités.
C'est dingue d'observer comment une mosaïque de conscience ne forme au finale qu'une conscience, comme l'ensemble des gouttes d'eau ne forme qu'une seule masse d'eau.
Alma- Messages : 150
Date d'inscription : 05/09/2012
Re: De retour parmi les crucizebristes!!!
Ce "on" de l'open space, je le connais bien ! Je le déteste ! Je ne supporte plus l'open space, surtout pour le bruit, en fait, j'ai déjà du mal à me concentrer sur une seule tâche, alors avec toutes ces distractions autour, c'est terrible.
Mais j'essaie soit de ne pas prêter attention à "on", soit de courber l'échine, selon les cas !
Mais j'essaie soit de ne pas prêter attention à "on", soit de courber l'échine, selon les cas !
aureliaaurita- Messages : 60
Date d'inscription : 30/11/2012
Age : 44
Re: De retour parmi les crucizebristes!!!
Alma a écrit:
C'est dingue d'observer comment une mosaïque de conscience ne forme au finale qu'une conscience, comme l'ensemble des gouttes d'eau ne forme qu'une seule masse d'eau.
Et c'est dingue d'observer à quel point on aime être des gouttes d'eau indépendantes !
Je me trouve déjà très (trop ?) intégré à l'environnement, je n'ai pas envie de m'intégrer à un troupe-eau.
Invité- Invité
Re: De retour parmi les crucizebristes!!!
Nous sommes des gouttes d'eau congelees donc non miscibles
Alma- Messages : 150
Date d'inscription : 05/09/2012
Re: De retour parmi les crucizebristes!!!
Je déteste tellement les troupeaux. (joli jeu de mots rincemaje !)
Parfois j'ai envie d'en faire partie, ça ne dure pas longtemps et ça m'ennuie vite et puis je réalise rapidement que je ne suis pas capable d'être en troupeau, mais ça a l'air tellement confortable, j'aimerais bien être un petit mouton blanc parfois.
Parfois j'ai envie d'en faire partie, ça ne dure pas longtemps et ça m'ennuie vite et puis je réalise rapidement que je ne suis pas capable d'être en troupeau, mais ça a l'air tellement confortable, j'aimerais bien être un petit mouton blanc parfois.
aureliaaurita- Messages : 60
Date d'inscription : 30/11/2012
Age : 44
Re: De retour parmi les crucizebristes!!!
je vais essayer d'être sincère au maxium.
Aurelia : bienvenue à toi sur le forum.
J'ai essayé de répondre à tes 2 messages mais je ne sais quoi te dire en réalité. Je crois me rendre compte que c'est parce qu'il n'y a pas de dialogue mais superposition de monologues : je parle de moi, tu parles de toi, et aucun pont entre les deux ne m'apparait.
Du coup même si j'ai envie d'aller vers toi, je ne sais pas par où passer. Donc voila, bienvenue, sobrement.
Aurelia : bienvenue à toi sur le forum.
J'ai essayé de répondre à tes 2 messages mais je ne sais quoi te dire en réalité. Je crois me rendre compte que c'est parce qu'il n'y a pas de dialogue mais superposition de monologues : je parle de moi, tu parles de toi, et aucun pont entre les deux ne m'apparait.
Du coup même si j'ai envie d'aller vers toi, je ne sais pas par où passer. Donc voila, bienvenue, sobrement.
Alma- Messages : 150
Date d'inscription : 05/09/2012
Re: De retour parmi les crucizebristes!!!
Bienvenue à toi Alma
Guard 'n wall PB- Messages : 1962
Date d'inscription : 03/07/2012
Re: De retour parmi les crucizebristes!!!
Alma a écrit:... et aucun pont entre les deux ne m'apparait.
Alma, tu ne vois pas de pont ?!?! Tu fais le zouave, là !
Invité- Invité
Re: De retour parmi les crucizebristes!!!
Elle a de l'eau jusqu'au genou?
Guard 'n wall PB- Messages : 1962
Date d'inscription : 03/07/2012
Re: De retour parmi les crucizebristes!!!
merci GWGB !
bienvenue à toi aussi, et bienvenue à Rincemaje aussi, qui serait bien avisé de ne pas jouer les Lady Di !
bienvenue à toi aussi, et bienvenue à Rincemaje aussi, qui serait bien avisé de ne pas jouer les Lady Di !
Alma- Messages : 150
Date d'inscription : 05/09/2012
Re: De retour parmi les crucizebristes!!!
Le feu qui brûlait les papillons de nuit.
Il était une fois un papillon de nuit qui ne connaissait que la nuit.
Il avait froid et les ténèbres lui faisaient peur.
Alors, il avait besoin du feu.
Des feux, il y en avait de temps en temps dans cette nuit noire et froide, et le papillon de nuit attendait avec impatience que s’en allume un qui soit à portée de sa vue.
Un feu s’alluma soudain, et il s’y précipita. Il virevolta d’abord autour, et se mit à discuter avec le feu :
« Oh, joli feu ! je suis si heureux d’avoir fait ta rencontre.
- et moi de même joli papillon, approche donc encore, que je te réchauffe et t’éclaire un peu mieux. »
Le papillon approcha et trouva délicieuses cette chaleur et cette lumière. Les ténèbres étaient désormais cachées et le froid de la nuit un lointain souvenir.
« Tu as besoin de moi, petit papillon, sans moi tu n’es rien, n’est ce pas ?
- oui, répondit le papillon, je te dois tout. Tu es ce qu’il m’est arrivé de plus beau dans la vie. Sans toi j’ai froid, et sans toi j’ai peur.
- Alors approche encore, dit le feu, j’ai très envie de te brûler. »
Comme hypnotisé, le papillon approcha, et voila qu’un bout de son aile fut brulée. La douleur obligea le papillon à un sursaut de survie qui le fit s’éloigner.
« - mais que fais tu ? demanda le papillon.
- je suis un feu et je brûle, répondit le feu. Mais je réchauffe et j’éclaire aussi. Approche petit papillon, car en reculant tu es retourné dans la nuit noire et froide. »
Le petit papillon regarda autour de lui, et constata qu’il avait désormais encore plus peur de la nuit et de son froid depuis qu’il avait connu la chaleur et la lumière. Il s’approcha donc à nouveau du feu.
Commença alors une valse étrange où le papillon tel Icare s’approchait toujours un peu trop, se brulait toujours un peu, retournait quelques instants dans les ténèbres qui lui faisaient peur et revenait inlassablement vers ce feu dont la douceur était égale à la cruauté.
Le feu ne s’était jamais caché d’être un feu, mais le papillon aimait à l’oublier. Le papillon ne voulait pas voir que le feu était létal, tout occupé des bienfaits que celui-ci lui prodiguait.
Le papillon aimait se mentir, et le feu menait la danse, brulant et cajolant, offrant et extorquant, faisant croire au papillon ainsi qu’à tous les autres papillons qu’il attirait que lui n’avait pas besoin d’eux mais qu’eux avaient entièrement besoin de lui.
Et pourtant rien de plus faux.
Le feu avait besoin de brûler les papillons pour avoir son combustible. Sans papillons, il se serait éteint. Il avait besoin des autres, et il se haïssait d’être réduit à cette dépendance, et il haïssait les autres de leur être dépendants.
C’est donc avec tout le mépris du monde qu’il flattait les papillons, qu’il leur donnait cette chaleur et cette lumière qui n’était rien moins que produite à partir de leurs propres ailes.
Le papillon de notre histoire en est arrivé au point où il ne pouvait plus voler tellement ses ailes étaient brulées. Il rampait sur le sol et continuait encore et encore cette valse délétère avec le feu.
Jusqu’au moment où il finit par se bruler entièrement.
Alors qu’il se consumait, la douleur le fit s’enfuir loin du feu, mais trop tard.
Le feu était en lui. Il brulait, brulait, et il était en train de mourir.
Alma- Messages : 150
Date d'inscription : 05/09/2012
Re: De retour parmi les crucizebristes!!!
Quand le papillon devint un feu
Il aperçu alors un papillon de nuit attiré par sa flamme, et dans un reflexe de survie, il lui demanda d’approcher plus près, encore plus près, toujours plus près… jusqu’à ce qu’il lui brula les ailes et permis à la flamme qu’il était désormais de regagner d’intensité.
Tant que la flamme ne s’éteignait pas, il resterait vivant. Il se mit alors à séduire d’autres papillons à son tour, il perfectionna son langage, devint de plus en plus manipulateur au point où il pouvait même se permettre de dire la vérité dans un enrobage de miel et de douceur.
« viens petit papillon, je vais te brûler avec fougue et passion, tu vas adorer. »
Et les papillons de nuit se jetaient vers lui, y laissant leurs ailes.
Les papillons de nuit sont ainsi : ils voient ce qu’ils veulent voir, et entendent ce qu’ils veulent entendre. Ils ont une mémoire sélective, très, trop, et les feux savent bien tout ça et en jouent.
Les feux de nuit sont ainsi : ils ne sont rien par eux-mêmes sinon une réaction éternellement fugace qui les dépasse eux-mêmes. Ce sont des mendiants flamboyants, des dépendants orgueilleux, de l’inconsistant immatériel, intangible mais visible, insaisissable mais saisissant le tangible qui veut bien être saisi.
Le feu ne vit que par peur de s’éteindre, par haine de la consistance des autres que lui n’a pas, de ceux qu’il brule et qu’il ne sera jamais. Le feu n’est qu’un mirage, et il le sait très bien. Seuls les papillons de nuit aiment à croire que le feu est plus important qu’eux-mêmes.
Jusqu’au jour ou, consumé à leur tour, ils se rendent compte de la supercherie.
C’est ainsi que notre papillon embrasé continua sa lutte pour sa survie, attirant à lui tous papillons de nuit passant à sa portée, remplit de haine et de colère contre ce qu’il a été, ce qu’il est et ce qu’il ne sera jamais. Il brulait de plus en plus, devenait un feu de plus en plus beau, de plus en plus attirant, mais toujours aussi immatériel, toujours aussi vide, toujours aussi dépendant des ailes de papillons, de ces papillons sur qui il reportait toute sa haine de lui-même.
Mais un jour, le feu-papillon prit une décision. A quoi bon vivre ainsi ?
Il décida de ne plus attirer les papillons, de leur faire peur pour les éloigner (ce fut très dur, car les papillons de nuit ne veulent voir que ce qu’ils veulent voir), et après un dur combat acharné, il réussit à rester seul. Il se consuma, se consuma, et finit par s’éteindre.
Le cadavre du papillon carbonisé reposait là, sous la forme d’un cocon, et demeura ainsi toute la nuit.
Soudain, une chose inconnue des papillons de nuit se produisit. Car les papillons de nuit éprouvaient toujours un étrange sommeil vers la fin de la nuit qui les obligeait à s’endormir jusque la nuit suivante.
Cette chose que les papillons de nuit ne connaissaient pas, c’était le jour.
Il aperçu alors un papillon de nuit attiré par sa flamme, et dans un reflexe de survie, il lui demanda d’approcher plus près, encore plus près, toujours plus près… jusqu’à ce qu’il lui brula les ailes et permis à la flamme qu’il était désormais de regagner d’intensité.
Tant que la flamme ne s’éteignait pas, il resterait vivant. Il se mit alors à séduire d’autres papillons à son tour, il perfectionna son langage, devint de plus en plus manipulateur au point où il pouvait même se permettre de dire la vérité dans un enrobage de miel et de douceur.
« viens petit papillon, je vais te brûler avec fougue et passion, tu vas adorer. »
Et les papillons de nuit se jetaient vers lui, y laissant leurs ailes.
Les papillons de nuit sont ainsi : ils voient ce qu’ils veulent voir, et entendent ce qu’ils veulent entendre. Ils ont une mémoire sélective, très, trop, et les feux savent bien tout ça et en jouent.
Les feux de nuit sont ainsi : ils ne sont rien par eux-mêmes sinon une réaction éternellement fugace qui les dépasse eux-mêmes. Ce sont des mendiants flamboyants, des dépendants orgueilleux, de l’inconsistant immatériel, intangible mais visible, insaisissable mais saisissant le tangible qui veut bien être saisi.
Le feu ne vit que par peur de s’éteindre, par haine de la consistance des autres que lui n’a pas, de ceux qu’il brule et qu’il ne sera jamais. Le feu n’est qu’un mirage, et il le sait très bien. Seuls les papillons de nuit aiment à croire que le feu est plus important qu’eux-mêmes.
Jusqu’au jour ou, consumé à leur tour, ils se rendent compte de la supercherie.
C’est ainsi que notre papillon embrasé continua sa lutte pour sa survie, attirant à lui tous papillons de nuit passant à sa portée, remplit de haine et de colère contre ce qu’il a été, ce qu’il est et ce qu’il ne sera jamais. Il brulait de plus en plus, devenait un feu de plus en plus beau, de plus en plus attirant, mais toujours aussi immatériel, toujours aussi vide, toujours aussi dépendant des ailes de papillons, de ces papillons sur qui il reportait toute sa haine de lui-même.
Mais un jour, le feu-papillon prit une décision. A quoi bon vivre ainsi ?
Il décida de ne plus attirer les papillons, de leur faire peur pour les éloigner (ce fut très dur, car les papillons de nuit ne veulent voir que ce qu’ils veulent voir), et après un dur combat acharné, il réussit à rester seul. Il se consuma, se consuma, et finit par s’éteindre.
Le cadavre du papillon carbonisé reposait là, sous la forme d’un cocon, et demeura ainsi toute la nuit.
Soudain, une chose inconnue des papillons de nuit se produisit. Car les papillons de nuit éprouvaient toujours un étrange sommeil vers la fin de la nuit qui les obligeait à s’endormir jusque la nuit suivante.
Cette chose que les papillons de nuit ne connaissaient pas, c’était le jour.
Alma- Messages : 150
Date d'inscription : 05/09/2012
Re: De retour parmi les crucizebristes!!!
Quand le papillon de nuit devint un papillon de jour grâce à l'épreuve du feu
Le jour se leva et éclaira le cocon noir de ses rayons doux, chaud et lumineux, et bientôt, un papillon en sortit. Ce fut un papillon de jour. Alors qu’il s’éleva vers les airs avec ses jolies ailes colorées, il se rendit compte que dans ce monde ci, il n’y avait ni ténèbres, ni froid, et que le soleil réchauffait sans demander nul sacrifice en retour.
Le papillon fou de joie virevolta dans cette prairie qu’il pouvait enfin embrasser du regard à perte de vue, et il rencontra d’autres papillons de jour :
« -je suis nouveau, dit-il, je ne comprends pas, où est on ? qu’est cela ? dit il en montrant le soleil.
- oh ! tu dois être un ancien papillon de nuit. Et bien ici, c’est le jour. C’est le même endroit que tu as toujours connu, mais que tu n’as jamais pu voir. Là haut, c’est le soleil. Il réchauffe, éclaire, fait pousser les fleurs qui nous nourrissent, et nous aide de sa lumière à aller vers ses jolies fleurs.
- Il doit vous bruler beaucoup d’ailes pour vous donner tout ça !
- Non papillon, la logique que tu as connu ne marche pas ici, tu raisonnes en papillon de nuit. Ici nous raisonnons en papillon de jour. Tu apprendras bien vite, tu verras. Va discuter avec le soleil, il t’expliquera tout ceci. »
Le papillon de jour, fou de joie de sa nouvelle vie, se mit en route vers le soleil, et en passant, il vit quelque chose dont la lumière très pale brulait au loin. Il s’approcha un peu mais pas trop, car la chaleur était insupportable et la lumière pas si agréable que ça en comparaison du soleil. Il s’agissait du feu qui l’avait brulé une nuit, et qui à la lumière du soleil paraissait bien pathétique.
« Approche joli papillon, dit le feu agonisant, car les papillons de jour n’écoutaient jamais sa supplique et que de jour il manquait beaucoup de comburant.
- Pourquoi donc, demanda le papillon, pour que tu me brules ? Jamais plus ! Tu devrais plutôt accepter de te laisser éteindre, car tu es aveuglé par tes propres feux comme je l’ai été. Mais en dehors de tes feux qui masquent ta vue, il y a une lumière beaucoup plus belle, douce, agréable et chaleureuse qui ne demande qu’à te réchauffer toi aussi.
- Tais-toi ! hurla le feu en colère car terrorisé par la simple idée de se laisser éteindre. M’éteindre ? Jamais ! je ne serais plus rien, plus personne, et je vais disparaitre et mourir. Tu n’es qu’un imbécile ! »
Le papillon haussa ses petites épaules de papillons (6 en tout, c’est dire combien il s’en moquait) et reprit son chemin. Le feu ne l’attirait plus du tout, parce que maintenant il avait vu le jour, et sa vue était désormais très claire sur tout.
Le papillon chemina vers l’arbre le plus haut des alentours et s’adressa au soleil :
« -bonjour soleil, tout d’abord merci pour toute ta générosité. Nous les papillons de nuit, nous t’avons toujours ignoré. Nous te craignons et te détestions même, car il courrait la rumeur que tu étais un feu géant, et nous frémissions à cette idée car nous croyions qu’un feu aussi grand serait implacable et brulerait encore plus de papillons de nuit, nous pensions que tu étais un vrai carnage, et nous nous moquions des papillons de jour, en pensant qu’ils étaient bêtes de ne pas venir dans la nuit avec nous, nous pensions que notre sort était plus enviable. Aujourd’hui, je comprends que nous étions des idiots, aux esprits enfermés, étriqués. Et que les plus à plaindre, c’était bien nous. Nous avons passé notre vie à courir derrière des feux cruels en dédaignant le soleil généreux. Des feux dont la lumière et la chaleur est bien en deça de ta propre lumière et de ta propre chaleur, nous étions des cons (oui, un papillon c’est parfois vulgaire). »
Le soleil répondit avec… chaleur :
« Ne sois pas dur ni envers toi, ni envers les feux, ni envers les papillons de nuit. C’est grâce à ton attirance aveugle vers le feu que tu as pu être brulé, c’est grâce à ta brûlure que tu as pu renaitre, et c’est grâce à ta renaissance que tu es là aujourd’hui, enfin libre. Ne souffre que celui qui refuse d’avancer et qui lutte contre sa destinée. Le destin de tout papillon de nuit est de mourir. Le destin de tout feu et de s’éteindre. Chaque fois qu’on ne fait pas preuve d’abandon, de lâcher prise, de reddition, on souffre. Un jour petit papillon, tu seras à ton tour un soleil. Ne t’attache donc pas trop à ton état de papillon de jour, et lorsque viendra le moment où la vie te demandera de quitter ton était de papillon de jour, ne lutte pas. Avance avec confiance, même si tu as peur. »
Le soleil parti ensuite se coucher, les papillons de jour firent de même, et la nuit recouvrit la prairie qui assista bien vite à l’éveil des papillons de nuit, attendus avec impatience par les feux affamés, tous aveugles et ignorant que cette même prairie pouvait être autrement, un lieu de vie, et non de survie.
Le jour se leva et éclaira le cocon noir de ses rayons doux, chaud et lumineux, et bientôt, un papillon en sortit. Ce fut un papillon de jour. Alors qu’il s’éleva vers les airs avec ses jolies ailes colorées, il se rendit compte que dans ce monde ci, il n’y avait ni ténèbres, ni froid, et que le soleil réchauffait sans demander nul sacrifice en retour.
Le papillon fou de joie virevolta dans cette prairie qu’il pouvait enfin embrasser du regard à perte de vue, et il rencontra d’autres papillons de jour :
« -je suis nouveau, dit-il, je ne comprends pas, où est on ? qu’est cela ? dit il en montrant le soleil.
- oh ! tu dois être un ancien papillon de nuit. Et bien ici, c’est le jour. C’est le même endroit que tu as toujours connu, mais que tu n’as jamais pu voir. Là haut, c’est le soleil. Il réchauffe, éclaire, fait pousser les fleurs qui nous nourrissent, et nous aide de sa lumière à aller vers ses jolies fleurs.
- Il doit vous bruler beaucoup d’ailes pour vous donner tout ça !
- Non papillon, la logique que tu as connu ne marche pas ici, tu raisonnes en papillon de nuit. Ici nous raisonnons en papillon de jour. Tu apprendras bien vite, tu verras. Va discuter avec le soleil, il t’expliquera tout ceci. »
Le papillon de jour, fou de joie de sa nouvelle vie, se mit en route vers le soleil, et en passant, il vit quelque chose dont la lumière très pale brulait au loin. Il s’approcha un peu mais pas trop, car la chaleur était insupportable et la lumière pas si agréable que ça en comparaison du soleil. Il s’agissait du feu qui l’avait brulé une nuit, et qui à la lumière du soleil paraissait bien pathétique.
« Approche joli papillon, dit le feu agonisant, car les papillons de jour n’écoutaient jamais sa supplique et que de jour il manquait beaucoup de comburant.
- Pourquoi donc, demanda le papillon, pour que tu me brules ? Jamais plus ! Tu devrais plutôt accepter de te laisser éteindre, car tu es aveuglé par tes propres feux comme je l’ai été. Mais en dehors de tes feux qui masquent ta vue, il y a une lumière beaucoup plus belle, douce, agréable et chaleureuse qui ne demande qu’à te réchauffer toi aussi.
- Tais-toi ! hurla le feu en colère car terrorisé par la simple idée de se laisser éteindre. M’éteindre ? Jamais ! je ne serais plus rien, plus personne, et je vais disparaitre et mourir. Tu n’es qu’un imbécile ! »
Le papillon haussa ses petites épaules de papillons (6 en tout, c’est dire combien il s’en moquait) et reprit son chemin. Le feu ne l’attirait plus du tout, parce que maintenant il avait vu le jour, et sa vue était désormais très claire sur tout.
Le papillon chemina vers l’arbre le plus haut des alentours et s’adressa au soleil :
« -bonjour soleil, tout d’abord merci pour toute ta générosité. Nous les papillons de nuit, nous t’avons toujours ignoré. Nous te craignons et te détestions même, car il courrait la rumeur que tu étais un feu géant, et nous frémissions à cette idée car nous croyions qu’un feu aussi grand serait implacable et brulerait encore plus de papillons de nuit, nous pensions que tu étais un vrai carnage, et nous nous moquions des papillons de jour, en pensant qu’ils étaient bêtes de ne pas venir dans la nuit avec nous, nous pensions que notre sort était plus enviable. Aujourd’hui, je comprends que nous étions des idiots, aux esprits enfermés, étriqués. Et que les plus à plaindre, c’était bien nous. Nous avons passé notre vie à courir derrière des feux cruels en dédaignant le soleil généreux. Des feux dont la lumière et la chaleur est bien en deça de ta propre lumière et de ta propre chaleur, nous étions des cons (oui, un papillon c’est parfois vulgaire). »
Le soleil répondit avec… chaleur :
« Ne sois pas dur ni envers toi, ni envers les feux, ni envers les papillons de nuit. C’est grâce à ton attirance aveugle vers le feu que tu as pu être brulé, c’est grâce à ta brûlure que tu as pu renaitre, et c’est grâce à ta renaissance que tu es là aujourd’hui, enfin libre. Ne souffre que celui qui refuse d’avancer et qui lutte contre sa destinée. Le destin de tout papillon de nuit est de mourir. Le destin de tout feu et de s’éteindre. Chaque fois qu’on ne fait pas preuve d’abandon, de lâcher prise, de reddition, on souffre. Un jour petit papillon, tu seras à ton tour un soleil. Ne t’attache donc pas trop à ton état de papillon de jour, et lorsque viendra le moment où la vie te demandera de quitter ton était de papillon de jour, ne lutte pas. Avance avec confiance, même si tu as peur. »
Le soleil parti ensuite se coucher, les papillons de jour firent de même, et la nuit recouvrit la prairie qui assista bien vite à l’éveil des papillons de nuit, attendus avec impatience par les feux affamés, tous aveugles et ignorant que cette même prairie pouvait être autrement, un lieu de vie, et non de survie.
Alma- Messages : 150
Date d'inscription : 05/09/2012
Re: De retour parmi les crucizebristes!!!
heu... hum...
on me souffle gentillement dans l'oreillette que mon texte évoque un genre un peu sectaire illuminé new age.
Du coup je le relis et je me dis que ça peut être effectivement pris comme ça, mais ce n'était pas ce que je racontais, et je n'encourage personne à s'adonner au culte du soleil (adeptes du temple solaire, je suis désolée)
J'ai horreur de mettre des sous titres à mes histoires mais je dois bien avouer que mon texte est peut être un peu trop allégorique et peut préter à des interprétations multiples, donc voici ce qu'il dépeint pour moi : 4 types de personnalités.
Le papillon de nuit : personnalité dont la balance intérieure pèse plus du côté du thanatos (pulsion de mort pour faire simple) que de l'éros (pulsion de vie), et dont la vision de la vie est teintée de ce déséquilibre intérieur.
Le feu : personnalité qui a complètement glissé dans sa pulsion de mort et qui en plus d'être morte de l'intérieure répend la mort autour d'elle (mort symbolique, psychique)
Le papillon de jour : personne qui connait le déséqulibre inverse et qui s'aveugle de la pulsion de vie tout en ignorant la pulsion de mort, en s'en tenant éloigné, en la reconnaissant mais en préférant s'en tenir éloigné.
Le soleil : personnalité accomplie qui embrasserait aussi bien la vie que la mort, trouvant un équlibre sain et lui permettant d'accéder à un niveau où il est capable de donner (à l'inverse des papillons qui ne savent que recevoir) ou il sait donner sans chercher à recevoir (à l'inverse du feu),et ou il sait donner authentiquement, sans attente, juste pour le plaisir de donner.
on me souffle gentillement dans l'oreillette que mon texte évoque un genre un peu sectaire illuminé new age.
Du coup je le relis et je me dis que ça peut être effectivement pris comme ça, mais ce n'était pas ce que je racontais, et je n'encourage personne à s'adonner au culte du soleil (adeptes du temple solaire, je suis désolée)
J'ai horreur de mettre des sous titres à mes histoires mais je dois bien avouer que mon texte est peut être un peu trop allégorique et peut préter à des interprétations multiples, donc voici ce qu'il dépeint pour moi : 4 types de personnalités.
Le papillon de nuit : personnalité dont la balance intérieure pèse plus du côté du thanatos (pulsion de mort pour faire simple) que de l'éros (pulsion de vie), et dont la vision de la vie est teintée de ce déséquilibre intérieur.
Le feu : personnalité qui a complètement glissé dans sa pulsion de mort et qui en plus d'être morte de l'intérieure répend la mort autour d'elle (mort symbolique, psychique)
Le papillon de jour : personne qui connait le déséqulibre inverse et qui s'aveugle de la pulsion de vie tout en ignorant la pulsion de mort, en s'en tenant éloigné, en la reconnaissant mais en préférant s'en tenir éloigné.
Le soleil : personnalité accomplie qui embrasserait aussi bien la vie que la mort, trouvant un équlibre sain et lui permettant d'accéder à un niveau où il est capable de donner (à l'inverse des papillons qui ne savent que recevoir) ou il sait donner sans chercher à recevoir (à l'inverse du feu),et ou il sait donner authentiquement, sans attente, juste pour le plaisir de donner.
Alma- Messages : 150
Date d'inscription : 05/09/2012
Re: De retour parmi les crucizebristes!!!
Merci pour cette histoire Alma. Et les humains dans tout ça ? Car on n'est ni des papillons ni le soleil.
C'est toujours le souci avec les contes, on risque de s'identifier à des personnages qui sont réducteurs, qui ne correspondent pas à l'humain mais sont là pour en éclairer seulement certains aspects.
C'est toujours le souci avec les contes, on risque de s'identifier à des personnages qui sont réducteurs, qui ne correspondent pas à l'humain mais sont là pour en éclairer seulement certains aspects.
Re: De retour parmi les crucizebristes!!!
Hello Alma
Ca fait un moment que nous ne nous sommes pas parlés.
Alors je te souhaite de bien fêter cette fin d'année, et le meilleur pour toi !
Ca fait un moment que nous ne nous sommes pas parlés.
Alors je te souhaite de bien fêter cette fin d'année, et le meilleur pour toi !
Invité- Invité
Re: De retour parmi les crucizebristes!!!
Hello
Meilleurs vœux à toi pour cette nouvelle année !
Meilleurs vœux à toi pour cette nouvelle année !
Invité- Invité
Re: De retour parmi les crucizebristes!!!
Désolée, je consulte le forum seulement aujourd'hui depuis quelques semaines, alors un grand merci pour tes pensées chaleureuses et reçois également les miennes. Heureuse année 2013 (et toutes les autres, y a pas de raison ) à toi et à tous ceux que tu aimes !
Alma- Messages : 150
Date d'inscription : 05/09/2012
Page 3 sur 3 • 1, 2, 3
Sujets similaires
» un parmi combien ?!!!
» Parmi vous
» Un premier pas parmi vous ...
» Me voici parmi vous
» Une tortue parmi vous
» Parmi vous
» Un premier pas parmi vous ...
» Me voici parmi vous
» Une tortue parmi vous
Page 3 sur 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum