Rien qu’une petite plume portée par le vent
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Harpo
Waka
Fata Morgana
Cannelle
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Rien qu’une petite plume portée par le vent
Bonjour !
Donc me voilà, petite nouvelle parmi vous, ravie de vous avoir trouvés, gonflée d’espoirs variés, et quelque peu intimidée par le nombre impressionnant des membres de ce forum…
A 35 ans, presque 36 (mais j’en fais moins), Je viens de découvrir que je suis/pourrais être un zèbre.
Il y a quelques mois, avec Cher et Tendre (non-zèbre et petit-ami de jeunesse épousé il y a 15 ans), nous sommes allés consulter un couple de psys(chothérapeutes), non que notre relation était remise en question (on s’aime fort, c’est sûr), mais nous ressentions une détérioration indéniable de sa qualité, ce qui signifie que je souffrais beaucoup (trop) et que lui ne comprenait rien, qu'on n'arrivait plus à s'entendre (dans le sens littéral du terme) et que ça nous filait les jetons à tous les deux.
Quelques séances plus tard, après voir pallié aux besoins les plus urgents de l’entité couple avec grande efficacité, Mr et Mme Psy nous ont faits venir seuls, chacun de notre côté, histoire de creuser un peu les problématiques individuelles. Ma première (et unique) séance a tourné essentiellement autour de la souffrance que j’exprimais par la violence et l’agressivité, tournées un peu vers les autres et beaucoup vers moi-même, de mon idéalisme forcené, de mon incompréhension douloureuse du monde, de mon indéfectible dégoût de l’humanité, et de ma (très) piètre image de moi-même. Ils ont essayé de me convaincre que j’étais belle, sensuelle et intelligente : j’ai bien ri, et ai repoussé le prochain rendez-vous individuel à Mathusalem.
Et puis lors de la dernière séance de couple, ils m’on recommandé des bouquins bien inoffensifs de développement personnel à lire pendant nos vacances, comme ça, l’air de rien, genre « trois kifs par jour », « La communication non violente au quotidien », et notamment « Trop intelligent pour être heureux ». Quand on me recommande un bouquin, je fais systématiquement tout ce que je peux pour le trouver le lire et en faire un feedback, par respect pour la personne qui a pris la peine de me le conseiller déjà, et par curiosité ensuite. Et celui-là – dont le titre présomptueux me provoquait - m’a retournée comme une crêpe, c’est rien de le dire.
Dans ce bouquin, c’est toute ma vie et mon fonctionnement que j’ai lu, phrase après phrase, tel que j’aurais pu l’écrire moi-même, si j’avais suspecté ne serait-ce qu’une seconde que mes nombreuses tares étaient en fait… des dons. Mazette ! Quelle gifle monumentale ! Se découvrir intelligente alors qu’on se perçoit « si petite, si nulle et si bête », c’est vertigineux, surréaliste. Une révolution !
Passé le premier moment d’incongruité totale, plutôt que de me laisser aller spontanément à tergiverser à n’en plus finir, pour gagner du temps je m’en suis remise docilement à la raison et à mon intuition, qui toutes deux me hurlaient conjointement, en jubilant que « ça y est, tu as trouvé qui tu es ». Passer des tests me semble totalement superflus : déjà, ces tests, je les connais, j’ai appris à les manipuler pendant mes études de psycho, et j’en ai moi-même fait passer tout un tas à quelques jeunes insupportables que leurs parents, incapables de jauger avec objectivité leurs carences éducatives - espéraient surdoués (les fous, ils ignorent quelle calamité ça peut être). Je connais aussi leurs limites, ainsi que celles des psys(chologues) qui les font passer : je ne saurais donc m’y fier.
Et puis mes capacités à apprendre, à mémoriser, à analyser, je les connais aussi. Suffit qu’un sujet m’intéresse – ou que je sois motivée par un objectif précis - pour que les informations, aussi nombreuses et complexes soient-elles, rentrent comme dans du beurre, s’organisent et s’impriment durablement d’elles-mêmes. Par exemple, après m’être ennuyée à mourir en Première et Terminale, lassée de mes gamelles (je n’étais bonne qu’en français, en sport et en langues, seules matières qui m’intéressaient), et piquée au vif par l’avis défavorable au bac émis par mes profs, décidée d’en finir avec le lycée et de passer à autre chose, j’ai ingurgité le programme complet des deux années en 3 semaines, pour décrocher mon bac C honorablement, à la grande (et délectable) stupéfaction générale. Ensuite, les études de psy, c’était parce que je ne savais pas quoi choisir d’autre. Et puis, depuis toute petite, j’avais envie de « remonter le moral des gens », chose que j’ai toujours pratiqué plus souvent qu’à mon tour avec les copains, les filles de l’internat, mes correspondant(e)s, mes quelques petits-amis, ma frangine, la famille, les étrangers croisés dans le train ou n’importe où… Donc je me suis ennuyée férocement sur les bancs de la fac et j'ai profité de cette période de désœuvrement pour entretenir de nombreuses correspondances, apprendre à coudre, faire du sport à haute dose, du soutien scolaire et bouquiner des wagons. J'ai toujours su comment coucher sur une copie exactement ce que les profs attendaient, et j’ai cartonné sans me fouler. Bon, comme toujours, j’étais asociale et insociable, solitaire et invisible, dernière entrée et première sortie de l’amphi, et très critique envers le contenu des UV, mais j’avais un objectif précis, et je me donnais les moyens de l’atteindre, tant pis si ce qu’on nous enseignait me semblait extrêmement éloigné de ce qu’un psy devrait savoir. En parallèle, j’ai fait des recherches sur toutes les théories alternatives à la psychanalyse (dont on nous rabattait les oreilles à n’en plus finir), avec un (léger) penchant notamment pour Jung, la Psychosynthèse d’Assagioli et la psychologie dynamique de Pierre Janet. J’ai fait de cette dernière le thème de mon mémoire de maîtrise, qui s’intitulait « De l’être à l’agir », et qui traitait des interférences entre la volonté et l’action, du décalage entre ce qu’on est, et ce qu’on dit ou fait. Le tout basé sur une longue étude de cas, en l’occurrence le mien, incognito… Et puis je me suis formée en autodidacte à la graphologie et la morphopsychologie, et à la thérapie « Vittoz » avec une vieille et très sympathique thérapeute, méthode que je n’ai jamais pratiquée au final, mais qui m’a donné des réflexes de « présence au monde » et d’autosuggestion qui m’ont énormément aidée… et aujourd’hui je comprends mieux pourquoi.
Et puis, encore que le paramètre QI se révélerait décevant, je m’en fous comme de l’an quarante, ça me semble peser peanuts dans la balance.
Pendant mes études, je me suis mariée et j’ai eu deux enfants (pas envie d’attendre, pas possible d’attendre, même, devrais-je dire), ce qui ne m’a pas empêchée de finir ma maîtrise en tête de promo. J’avais un très bon dossier, donc j’ai été sélectionnée pour le concours du DESS. Et puis je me suis ramassée à l’oral, lamentablement. Je suis tombée sur un méchant qui m’a complètement saquée et poussée dans mes retranchements. M’exprimer à l’oral est ma bête noire, et je me suis toujours maudite de cette incompétence. Donc j’ai été recalée, alors que j’étais convaincue de ma destinée de psy et que j’avais fait de mon mieux depuis 4 années, endurant vaillamment l’ennui et avalant des cours insipides et indigestes… ça m’a semblé si injuste qu’au début, ne voyant pas mon nom sur la liste, j’ai cru à une erreur… C’était tout simplement impossible. Et puis une fois que la réalité s’est imposée, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps sans m’arrêter – moi qui ne pleure jamais ou quasi. Il m’arrive encore souvent de faire des cauchemars liés à ce souvenir douloureux, pas encore digéré.
La vie a continué, et j’ai réagi avec une virulence à la hauteur de ma désillusion. J’ai fait pas mal de boulots différents : j’ai été conseillère d’orientation à l’ONISEP (je rédigeais les brochures qu’on connait tous, c’était assez sympa) et puis en CIO, d’où j’ai démissionné promptement malgré un salaire mirobolant (pour moi, à l’époque), parce que je m’ennuyais à mourir et que ma présence était totalement inutile, vu qu’on était en surnombre et qu’à cette époque de l’année il n’y avait absolument rien à faire. Ensuite, avant la naissance de mes deux autres enfants, j’ai été secrétaire pour la boîte-à-Papa (à mi-temps, donc pas le temps de m’ennuyer), puis en congé parental pendant lequel j’ai retapé avec Cher et Tendre notre première maison et me suis initiée (via des bouquins et internet) à pléthore de loisirs créatifs, dont j’ai donné des cours en CCAS et animé des stages en MJC. J'ai aussi utilisé ce temps pour m'initier à tout un tas de logiciels allant du traitement vidéo à la mise en page. J'ai créé et alimenté mon site internet, dédié à mon hobby de prédilection. Ensuite j’ai été comptable (formée en autodidacte), toujours à mi-temps, et j’ai démissionné là-aussi, assez vite, parce que l’ambiance électrique de l’entreprise m’était insoutenable, et puis parce que les horaires fixes, le téléphone qui sonne, tout ça, me sort allègrement par les yeux. Via un blog que j’écrivais à l’époque, et qui avait un peu de succès, j’ai trouvé un boulot auprès d’un magazine et avais comme patronne une femme dynamique qui m’a prise dans le sens du poil, promis un CDI après quelques mois d’essai, exploitée pendant un an puis jetée comme une malpropre le jour où je lui ai rappelée très candidement sa promesse. Nouvelle grosse claque. Ainsi trahie, maudissant ma crédulité, effondrée de m’être tant investie pour une ordure, et ne connaissant pas la demi-mesure, j’ai jeté le bébé avec l’eau du bain et me suis coupée du microcosme lié à ce travail – et de toutes les amies que je m’y étais faits - en supprimant tout bonnement mon blog.
Et puis j’ai réagi, toujours avec une virulence à la hauteur de la déception, et j’ai décroché un autre boulot, dans un autre magazine. Toujours aussi précaire (mais finalement, la précarité c’est cool : ça limite la lassitude), mais beaucoup plus gratifiant, humainement parlant. Je bosse ainsi depuis 4 ans devant mon ordi, avec vue sur le jardin ou carrément dehors quand il fait beau, en écoutant de la musique et en organisant mon temps comme je l’entends, et mes seuls contacts avec mes collègues se limitent à des échanges de mails, ce qui me convient à merveille. Cher et Tendre ramène le gros de la paye, et moi je mets du beurre dans les épinards et je peux fièrement clamer autour de moi que "si si, je travaille", ce qui m’évite d’être classée dans la catégorie des mères au foyer-parasites, ignares et inutiles. Jugement hâtif et illégitime, dans l’absolu, mais c’est un autre débat n’est-ce pas.
Donc je me suis construit un petit univers rassurant autour de Cher et Tendre (qui ne me comprend pas souvent, mais qui m’aime profondément et est doté d’une patience d’ange, d’une générosité sans borne, et d’une mémoire quasi inexistante, ce qui lui permet d’oublier très vite à quel point je peux lui en faire baver), de nos 4 enfants, de nos deux familles (nombreuses) et d’une poignée de bons amis. Notre (troisième) maison, retapée comme les autres par nos soins, est un cocon confortable et fleuri, ou chaque meuble et chaque objet a une utilité (je suis une adepte féroce du désencombrement), où je me sens en sécurité et où il m’est impossible de m’ennuyer tant il y a à faire, et tant je suis fréquemment sollicitée. Et encore que j’aurais plus de temps, il y a encore tellement de choses que je voudrais apprendre encore, tant de projets en suspend, de changements possibles… Sans parler des surprises que réserve (heureusement) la vie.
Mais bon, ça ne roule pas tout seul, et ça n’est pas drôle tous les jours pour autant. Les gros points noirs de ma vie restent ma difficulté à vivre avec moi-même, à supporter ma tronche dans le miroir, à me pardonner mes maladresses (= ne pas communiquer ou me comporter exactement comme il faudrait pour refléter ce que je suis vraiment, blesser des gens sans le vouloir, perdre des amis sans comprendre ce qui s’est passé, etc.), à me débattre au milieu des bourrasques émotives, au fond des puits d’angoisses, et surtout à gérer ma susceptibilité et mon impatience. Et puis il y a bien sûr l’humiliation récurrente, les déceptions amères et la colère quasi permanente, que personne ne comprend. La corvée de tout le temps faire semblant. La solitude, surtout, démesurée, du fait de l'incompréhension des autres, justement, même proches. Et puis la honte de m’ennuyer avec mon entourage, de ne rien trouver d’intéressant chez les gens, qui m’épuisent et m’agacent à rabâcher sans cesse les mêmes lieux communs éculés, qui se permettent d’avoir des avis tranchés – quand ils ne cherchent pas carrément à vous en convaincre - alors qu’ils ne maîtrisent pas tous les éléments d’une question… Malgré moi, la bêtise et la vulgarité m’exaspèrent, et supporter certaines personnes me pompe même toute mon énergie... et c’est bien parce que c’est vous que j’ose le dire, parce que je suppose (j’espère) qu’aucun n’aura l’idée de trouver cette remarque vaniteuse !...
Le fait est que j’aspire intensément au beau, au grand, à la paix… et au repos, aussi. Le repos de l’âme, j’entends. J’aime – entre autre - la nature (si belle, si fascinante, si paisible et violente à la fois), la musique (si vivante !), les livres (source précieuse d’enrichissements divers), la logique philosophique, les odeurs, le vent, les découvertes, les grands espaces, les bons petits plats, les bons films, le confort douillet d’un bon lit, les voyages, les conversations de fond avec des amis, le feu de cheminée…
Mon rêve depuis toujours est d’écrire des livres, mais je manque hélas d’idées, au point qu'il me plairait assez d'écrire pour d'autres. Les seules idées de bouquin que j'aie jamais eues datent de mon enfance : la première, c’était de décrire un monde parfait. Mais pas un monde utopique, non, un monde tout ce qu’il y a de réaliste, avec des lois précises et sensées, qui s’imbriqueraient harmonieusement pour façonner un chouette paradis terrestre, où chacun pourrait être heureux. La seconde, c’était d’expliquer la vie, rien que ça. Mais avant, il m’aurait fallu trouver la Vérité. La seule, l’unique, car elle existe logiquement. En ayant connaissance de la vérité sur tout, j’aurais alors pu décrypter la vie, le monde, et en expliquer les rouages à mes contemporains… Tout cela relève du fantasme et du sentiment de toute puissance, n’est-ce pas ( ?), mais il n’empêche que même s’il n’y a pas moyen, jamais, d’écrire de tels bouquins, quelque part il existe forcément des réponses aux questions que tout le monde n’ose pas se poser. Je n’ai de cesse de les chercher, quitte à fureter partout, et j’ai bon espoir d’en avoir récolté quelques miettes, mais je n’aurais de répit que lorsque j’aurais validé ou infirmé les amorces d’hypothèses qui s’agitent, s’allument et s’éteignent dans ma petite tête, et serais parvenue à les fondre dans un ensemble cohérent qui cernerait tout, absolument tout… Autant dire jamais.
Sinon, je découpe (aussi) les étiquettes des vêtements, j’abuse sans modération des points de suspension et des phrases à rallonge, je parle beaucoup trop vite, j’ai depuis ma naissance la phobie des boutons et des surfaces synthétiques lisses et brillantes en général. Mon animal préféré est l’aigle et celui que je déteste le plus la chauve-souris. Ma fleur préférée est le coquelicot, parce qu'il n'en fait qu'à sa tête et ne pousse que là où il a envie, et souvent sur les terrains les plus hostiles. Je supporte très mal le bruit, la foule et l’absence de bon sens chez un être humain. Je ne sais pas attendre sans rien faire, alors j’ai toujours sur moi un bouquin ou un audio-book. Mes auteurs préférés sont Zola et les sœurs Brontë. J’ai les cheveux longs jusqu’en dessous des fesses, et c’est la seule partie de mon corps que je trouve belle. Je suis très exigeante, franche, impatiente et perfectionniste, autant dire très chiante avec mon entourage, et surtout avec mon homme, même si je fais un max d’effort pour le ménager (et le garder, autant que faire se peut). Pourtant, il arrive que les gens m’aiment bien, au point de rechercher ma compagnie et mon amitié, choses qui me restent incompréhensibles, mais vitales néanmoins. Ma plus grande angoisse est de perdre les gens que j’aime, cause mort ou abandon, chose qui est trop arrivée déjà, et dont je n’oublie rien. Mr Psy est persuadé que la plupart des amis qui m’ont « laissée tomber » abruptement au cours de ma vie (ça aussi j’en fais souvent des cauchemars, encore), étaient des amoureux désespérés de ne pas savoir par quel bout me séduire. Eh bê…
Si tout ce que je découvre sur ma vie, avec mes nouveaux yeux de zèbre, est de cet acabit, je n’ai pas fini de tomber de haut ! Et c’est grisant, intensément jouissif, cette perspective de pouvoir enfin tirer sur un bout de la ficelle pour comprendre, comprendre tout, depuis le début, et cesser de tourner en rond !
Ah, sinon, pour info j’ai un petit blog (très discret, cause le succès de l’autre m’avait fait assez flipper) dont l’adresse est dans mon profil. Et dernière chose, et non des moindres : j’aime beaucoup correspondre (je ne sais guère communiquer autrement sans travestir outrageusement mes pensées en devant choisir trop vite mes mots au milieu du brouhaha émotionnel de la relation), et je serais enchantée de lier connaissance avec ceux qui le souhaiteraient, qui se sentiraient un tant soit peu en affinité avec le personnage décrit approximativement ci-dessus.
Avec l’espoir (timide, mais indéniable) de m'enrichir de la découverte de ce forum, et de trouver parmi vous quelques futur(e)s ami(e)s…
A 35 ans, presque 36 (mais j’en fais moins), Je viens de découvrir que je suis/pourrais être un zèbre.
Il y a quelques mois, avec Cher et Tendre (non-zèbre et petit-ami de jeunesse épousé il y a 15 ans), nous sommes allés consulter un couple de psys(chothérapeutes), non que notre relation était remise en question (on s’aime fort, c’est sûr), mais nous ressentions une détérioration indéniable de sa qualité, ce qui signifie que je souffrais beaucoup (trop) et que lui ne comprenait rien, qu'on n'arrivait plus à s'entendre (dans le sens littéral du terme) et que ça nous filait les jetons à tous les deux.
Quelques séances plus tard, après voir pallié aux besoins les plus urgents de l’entité couple avec grande efficacité, Mr et Mme Psy nous ont faits venir seuls, chacun de notre côté, histoire de creuser un peu les problématiques individuelles. Ma première (et unique) séance a tourné essentiellement autour de la souffrance que j’exprimais par la violence et l’agressivité, tournées un peu vers les autres et beaucoup vers moi-même, de mon idéalisme forcené, de mon incompréhension douloureuse du monde, de mon indéfectible dégoût de l’humanité, et de ma (très) piètre image de moi-même. Ils ont essayé de me convaincre que j’étais belle, sensuelle et intelligente : j’ai bien ri, et ai repoussé le prochain rendez-vous individuel à Mathusalem.
Et puis lors de la dernière séance de couple, ils m’on recommandé des bouquins bien inoffensifs de développement personnel à lire pendant nos vacances, comme ça, l’air de rien, genre « trois kifs par jour », « La communication non violente au quotidien », et notamment « Trop intelligent pour être heureux ». Quand on me recommande un bouquin, je fais systématiquement tout ce que je peux pour le trouver le lire et en faire un feedback, par respect pour la personne qui a pris la peine de me le conseiller déjà, et par curiosité ensuite. Et celui-là – dont le titre présomptueux me provoquait - m’a retournée comme une crêpe, c’est rien de le dire.
Dans ce bouquin, c’est toute ma vie et mon fonctionnement que j’ai lu, phrase après phrase, tel que j’aurais pu l’écrire moi-même, si j’avais suspecté ne serait-ce qu’une seconde que mes nombreuses tares étaient en fait… des dons. Mazette ! Quelle gifle monumentale ! Se découvrir intelligente alors qu’on se perçoit « si petite, si nulle et si bête », c’est vertigineux, surréaliste. Une révolution !
Passé le premier moment d’incongruité totale, plutôt que de me laisser aller spontanément à tergiverser à n’en plus finir, pour gagner du temps je m’en suis remise docilement à la raison et à mon intuition, qui toutes deux me hurlaient conjointement, en jubilant que « ça y est, tu as trouvé qui tu es ». Passer des tests me semble totalement superflus : déjà, ces tests, je les connais, j’ai appris à les manipuler pendant mes études de psycho, et j’en ai moi-même fait passer tout un tas à quelques jeunes insupportables que leurs parents, incapables de jauger avec objectivité leurs carences éducatives - espéraient surdoués (les fous, ils ignorent quelle calamité ça peut être). Je connais aussi leurs limites, ainsi que celles des psys(chologues) qui les font passer : je ne saurais donc m’y fier.
Et puis mes capacités à apprendre, à mémoriser, à analyser, je les connais aussi. Suffit qu’un sujet m’intéresse – ou que je sois motivée par un objectif précis - pour que les informations, aussi nombreuses et complexes soient-elles, rentrent comme dans du beurre, s’organisent et s’impriment durablement d’elles-mêmes. Par exemple, après m’être ennuyée à mourir en Première et Terminale, lassée de mes gamelles (je n’étais bonne qu’en français, en sport et en langues, seules matières qui m’intéressaient), et piquée au vif par l’avis défavorable au bac émis par mes profs, décidée d’en finir avec le lycée et de passer à autre chose, j’ai ingurgité le programme complet des deux années en 3 semaines, pour décrocher mon bac C honorablement, à la grande (et délectable) stupéfaction générale. Ensuite, les études de psy, c’était parce que je ne savais pas quoi choisir d’autre. Et puis, depuis toute petite, j’avais envie de « remonter le moral des gens », chose que j’ai toujours pratiqué plus souvent qu’à mon tour avec les copains, les filles de l’internat, mes correspondant(e)s, mes quelques petits-amis, ma frangine, la famille, les étrangers croisés dans le train ou n’importe où… Donc je me suis ennuyée férocement sur les bancs de la fac et j'ai profité de cette période de désœuvrement pour entretenir de nombreuses correspondances, apprendre à coudre, faire du sport à haute dose, du soutien scolaire et bouquiner des wagons. J'ai toujours su comment coucher sur une copie exactement ce que les profs attendaient, et j’ai cartonné sans me fouler. Bon, comme toujours, j’étais asociale et insociable, solitaire et invisible, dernière entrée et première sortie de l’amphi, et très critique envers le contenu des UV, mais j’avais un objectif précis, et je me donnais les moyens de l’atteindre, tant pis si ce qu’on nous enseignait me semblait extrêmement éloigné de ce qu’un psy devrait savoir. En parallèle, j’ai fait des recherches sur toutes les théories alternatives à la psychanalyse (dont on nous rabattait les oreilles à n’en plus finir), avec un (léger) penchant notamment pour Jung, la Psychosynthèse d’Assagioli et la psychologie dynamique de Pierre Janet. J’ai fait de cette dernière le thème de mon mémoire de maîtrise, qui s’intitulait « De l’être à l’agir », et qui traitait des interférences entre la volonté et l’action, du décalage entre ce qu’on est, et ce qu’on dit ou fait. Le tout basé sur une longue étude de cas, en l’occurrence le mien, incognito… Et puis je me suis formée en autodidacte à la graphologie et la morphopsychologie, et à la thérapie « Vittoz » avec une vieille et très sympathique thérapeute, méthode que je n’ai jamais pratiquée au final, mais qui m’a donné des réflexes de « présence au monde » et d’autosuggestion qui m’ont énormément aidée… et aujourd’hui je comprends mieux pourquoi.
Et puis, encore que le paramètre QI se révélerait décevant, je m’en fous comme de l’an quarante, ça me semble peser peanuts dans la balance.
Pendant mes études, je me suis mariée et j’ai eu deux enfants (pas envie d’attendre, pas possible d’attendre, même, devrais-je dire), ce qui ne m’a pas empêchée de finir ma maîtrise en tête de promo. J’avais un très bon dossier, donc j’ai été sélectionnée pour le concours du DESS. Et puis je me suis ramassée à l’oral, lamentablement. Je suis tombée sur un méchant qui m’a complètement saquée et poussée dans mes retranchements. M’exprimer à l’oral est ma bête noire, et je me suis toujours maudite de cette incompétence. Donc j’ai été recalée, alors que j’étais convaincue de ma destinée de psy et que j’avais fait de mon mieux depuis 4 années, endurant vaillamment l’ennui et avalant des cours insipides et indigestes… ça m’a semblé si injuste qu’au début, ne voyant pas mon nom sur la liste, j’ai cru à une erreur… C’était tout simplement impossible. Et puis une fois que la réalité s’est imposée, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps sans m’arrêter – moi qui ne pleure jamais ou quasi. Il m’arrive encore souvent de faire des cauchemars liés à ce souvenir douloureux, pas encore digéré.
La vie a continué, et j’ai réagi avec une virulence à la hauteur de ma désillusion. J’ai fait pas mal de boulots différents : j’ai été conseillère d’orientation à l’ONISEP (je rédigeais les brochures qu’on connait tous, c’était assez sympa) et puis en CIO, d’où j’ai démissionné promptement malgré un salaire mirobolant (pour moi, à l’époque), parce que je m’ennuyais à mourir et que ma présence était totalement inutile, vu qu’on était en surnombre et qu’à cette époque de l’année il n’y avait absolument rien à faire. Ensuite, avant la naissance de mes deux autres enfants, j’ai été secrétaire pour la boîte-à-Papa (à mi-temps, donc pas le temps de m’ennuyer), puis en congé parental pendant lequel j’ai retapé avec Cher et Tendre notre première maison et me suis initiée (via des bouquins et internet) à pléthore de loisirs créatifs, dont j’ai donné des cours en CCAS et animé des stages en MJC. J'ai aussi utilisé ce temps pour m'initier à tout un tas de logiciels allant du traitement vidéo à la mise en page. J'ai créé et alimenté mon site internet, dédié à mon hobby de prédilection. Ensuite j’ai été comptable (formée en autodidacte), toujours à mi-temps, et j’ai démissionné là-aussi, assez vite, parce que l’ambiance électrique de l’entreprise m’était insoutenable, et puis parce que les horaires fixes, le téléphone qui sonne, tout ça, me sort allègrement par les yeux. Via un blog que j’écrivais à l’époque, et qui avait un peu de succès, j’ai trouvé un boulot auprès d’un magazine et avais comme patronne une femme dynamique qui m’a prise dans le sens du poil, promis un CDI après quelques mois d’essai, exploitée pendant un an puis jetée comme une malpropre le jour où je lui ai rappelée très candidement sa promesse. Nouvelle grosse claque. Ainsi trahie, maudissant ma crédulité, effondrée de m’être tant investie pour une ordure, et ne connaissant pas la demi-mesure, j’ai jeté le bébé avec l’eau du bain et me suis coupée du microcosme lié à ce travail – et de toutes les amies que je m’y étais faits - en supprimant tout bonnement mon blog.
Et puis j’ai réagi, toujours avec une virulence à la hauteur de la déception, et j’ai décroché un autre boulot, dans un autre magazine. Toujours aussi précaire (mais finalement, la précarité c’est cool : ça limite la lassitude), mais beaucoup plus gratifiant, humainement parlant. Je bosse ainsi depuis 4 ans devant mon ordi, avec vue sur le jardin ou carrément dehors quand il fait beau, en écoutant de la musique et en organisant mon temps comme je l’entends, et mes seuls contacts avec mes collègues se limitent à des échanges de mails, ce qui me convient à merveille. Cher et Tendre ramène le gros de la paye, et moi je mets du beurre dans les épinards et je peux fièrement clamer autour de moi que "si si, je travaille", ce qui m’évite d’être classée dans la catégorie des mères au foyer-parasites, ignares et inutiles. Jugement hâtif et illégitime, dans l’absolu, mais c’est un autre débat n’est-ce pas.
Donc je me suis construit un petit univers rassurant autour de Cher et Tendre (qui ne me comprend pas souvent, mais qui m’aime profondément et est doté d’une patience d’ange, d’une générosité sans borne, et d’une mémoire quasi inexistante, ce qui lui permet d’oublier très vite à quel point je peux lui en faire baver), de nos 4 enfants, de nos deux familles (nombreuses) et d’une poignée de bons amis. Notre (troisième) maison, retapée comme les autres par nos soins, est un cocon confortable et fleuri, ou chaque meuble et chaque objet a une utilité (je suis une adepte féroce du désencombrement), où je me sens en sécurité et où il m’est impossible de m’ennuyer tant il y a à faire, et tant je suis fréquemment sollicitée. Et encore que j’aurais plus de temps, il y a encore tellement de choses que je voudrais apprendre encore, tant de projets en suspend, de changements possibles… Sans parler des surprises que réserve (heureusement) la vie.
Mais bon, ça ne roule pas tout seul, et ça n’est pas drôle tous les jours pour autant. Les gros points noirs de ma vie restent ma difficulté à vivre avec moi-même, à supporter ma tronche dans le miroir, à me pardonner mes maladresses (= ne pas communiquer ou me comporter exactement comme il faudrait pour refléter ce que je suis vraiment, blesser des gens sans le vouloir, perdre des amis sans comprendre ce qui s’est passé, etc.), à me débattre au milieu des bourrasques émotives, au fond des puits d’angoisses, et surtout à gérer ma susceptibilité et mon impatience. Et puis il y a bien sûr l’humiliation récurrente, les déceptions amères et la colère quasi permanente, que personne ne comprend. La corvée de tout le temps faire semblant. La solitude, surtout, démesurée, du fait de l'incompréhension des autres, justement, même proches. Et puis la honte de m’ennuyer avec mon entourage, de ne rien trouver d’intéressant chez les gens, qui m’épuisent et m’agacent à rabâcher sans cesse les mêmes lieux communs éculés, qui se permettent d’avoir des avis tranchés – quand ils ne cherchent pas carrément à vous en convaincre - alors qu’ils ne maîtrisent pas tous les éléments d’une question… Malgré moi, la bêtise et la vulgarité m’exaspèrent, et supporter certaines personnes me pompe même toute mon énergie... et c’est bien parce que c’est vous que j’ose le dire, parce que je suppose (j’espère) qu’aucun n’aura l’idée de trouver cette remarque vaniteuse !...
Le fait est que j’aspire intensément au beau, au grand, à la paix… et au repos, aussi. Le repos de l’âme, j’entends. J’aime – entre autre - la nature (si belle, si fascinante, si paisible et violente à la fois), la musique (si vivante !), les livres (source précieuse d’enrichissements divers), la logique philosophique, les odeurs, le vent, les découvertes, les grands espaces, les bons petits plats, les bons films, le confort douillet d’un bon lit, les voyages, les conversations de fond avec des amis, le feu de cheminée…
Mon rêve depuis toujours est d’écrire des livres, mais je manque hélas d’idées, au point qu'il me plairait assez d'écrire pour d'autres. Les seules idées de bouquin que j'aie jamais eues datent de mon enfance : la première, c’était de décrire un monde parfait. Mais pas un monde utopique, non, un monde tout ce qu’il y a de réaliste, avec des lois précises et sensées, qui s’imbriqueraient harmonieusement pour façonner un chouette paradis terrestre, où chacun pourrait être heureux. La seconde, c’était d’expliquer la vie, rien que ça. Mais avant, il m’aurait fallu trouver la Vérité. La seule, l’unique, car elle existe logiquement. En ayant connaissance de la vérité sur tout, j’aurais alors pu décrypter la vie, le monde, et en expliquer les rouages à mes contemporains… Tout cela relève du fantasme et du sentiment de toute puissance, n’est-ce pas ( ?), mais il n’empêche que même s’il n’y a pas moyen, jamais, d’écrire de tels bouquins, quelque part il existe forcément des réponses aux questions que tout le monde n’ose pas se poser. Je n’ai de cesse de les chercher, quitte à fureter partout, et j’ai bon espoir d’en avoir récolté quelques miettes, mais je n’aurais de répit que lorsque j’aurais validé ou infirmé les amorces d’hypothèses qui s’agitent, s’allument et s’éteignent dans ma petite tête, et serais parvenue à les fondre dans un ensemble cohérent qui cernerait tout, absolument tout… Autant dire jamais.
Sinon, je découpe (aussi) les étiquettes des vêtements, j’abuse sans modération des points de suspension et des phrases à rallonge, je parle beaucoup trop vite, j’ai depuis ma naissance la phobie des boutons et des surfaces synthétiques lisses et brillantes en général. Mon animal préféré est l’aigle et celui que je déteste le plus la chauve-souris. Ma fleur préférée est le coquelicot, parce qu'il n'en fait qu'à sa tête et ne pousse que là où il a envie, et souvent sur les terrains les plus hostiles. Je supporte très mal le bruit, la foule et l’absence de bon sens chez un être humain. Je ne sais pas attendre sans rien faire, alors j’ai toujours sur moi un bouquin ou un audio-book. Mes auteurs préférés sont Zola et les sœurs Brontë. J’ai les cheveux longs jusqu’en dessous des fesses, et c’est la seule partie de mon corps que je trouve belle. Je suis très exigeante, franche, impatiente et perfectionniste, autant dire très chiante avec mon entourage, et surtout avec mon homme, même si je fais un max d’effort pour le ménager (et le garder, autant que faire se peut). Pourtant, il arrive que les gens m’aiment bien, au point de rechercher ma compagnie et mon amitié, choses qui me restent incompréhensibles, mais vitales néanmoins. Ma plus grande angoisse est de perdre les gens que j’aime, cause mort ou abandon, chose qui est trop arrivée déjà, et dont je n’oublie rien. Mr Psy est persuadé que la plupart des amis qui m’ont « laissée tomber » abruptement au cours de ma vie (ça aussi j’en fais souvent des cauchemars, encore), étaient des amoureux désespérés de ne pas savoir par quel bout me séduire. Eh bê…
Si tout ce que je découvre sur ma vie, avec mes nouveaux yeux de zèbre, est de cet acabit, je n’ai pas fini de tomber de haut ! Et c’est grisant, intensément jouissif, cette perspective de pouvoir enfin tirer sur un bout de la ficelle pour comprendre, comprendre tout, depuis le début, et cesser de tourner en rond !
Ah, sinon, pour info j’ai un petit blog (très discret, cause le succès de l’autre m’avait fait assez flipper) dont l’adresse est dans mon profil. Et dernière chose, et non des moindres : j’aime beaucoup correspondre (je ne sais guère communiquer autrement sans travestir outrageusement mes pensées en devant choisir trop vite mes mots au milieu du brouhaha émotionnel de la relation), et je serais enchantée de lier connaissance avec ceux qui le souhaiteraient, qui se sentiraient un tant soit peu en affinité avec le personnage décrit approximativement ci-dessus.
Avec l’espoir (timide, mais indéniable) de m'enrichir de la découverte de ce forum, et de trouver parmi vous quelques futur(e)s ami(e)s…
Cannelle- Messages : 8
Date d'inscription : 05/09/2012
Localisation : Coin-Perdu, Nord-est de la France
Re: Rien qu’une petite plume portée par le vent
Passionnant.
Il existe un vieux livre de science-fiction intitulé "Brang" dans lequel enfant j'ai lu des pages décrivant un monde parfait.
Connaître la vérité est une arme à double tranchant: tu te fais un monde entier d'ennemis.
Je t'envie d'avoir travaillé dans ta vie, chose que je n'ai jamais faite.
Mon état intérieur naturel est la profonde, infrangible, solitude. Je ne parle plus aux gens. 1) je m'attends à leurs réponses, 2) ils ne s'intéresseront jamais aux miennes.
Bienvenue chez les idéalistes !
Il existe un vieux livre de science-fiction intitulé "Brang" dans lequel enfant j'ai lu des pages décrivant un monde parfait.
Connaître la vérité est une arme à double tranchant: tu te fais un monde entier d'ennemis.
Je t'envie d'avoir travaillé dans ta vie, chose que je n'ai jamais faite.
Mon état intérieur naturel est la profonde, infrangible, solitude. Je ne parle plus aux gens. 1) je m'attends à leurs réponses, 2) ils ne s'intéresseront jamais aux miennes.
Bienvenue chez les idéalistes !
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Rien qu’une petite plume portée par le vent
Merci pour le tuyau du livre, je vais le chercher.
Je ne parle guère aux gens non plus, préférant écouter les rares qui m'intéressent, et faire semblant pour les autres. Mais ça me chiffonne beaucoup : il me semble qu'un être humain digne de ce nom vaudrait mieux que ça... Non ?
De quoi vis-tu, si tu n'as jamais travaillé ?
Je ne parle guère aux gens non plus, préférant écouter les rares qui m'intéressent, et faire semblant pour les autres. Mais ça me chiffonne beaucoup : il me semble qu'un être humain digne de ce nom vaudrait mieux que ça... Non ?
De quoi vis-tu, si tu n'as jamais travaillé ?
Cannelle- Messages : 8
Date d'inscription : 05/09/2012
Localisation : Coin-Perdu, Nord-est de la France
Re: Rien qu’une petite plume portée par le vent
De ma femme. J'ai le statut de handicapé. Mais je n'ai pas réellement été scolarisé non plus, et ça, c'est un plus ! J'ai pu me faire moi-même, et je pense que j'étais la personne la mieux habilitée à le faire. J'adore écrire, j'ai eu des blogs aussi qui ont bien marché aussi, puis est venue la découverte - ou détection. Là j'ai compris que les combats d'incompréhension dans lesquels les rapports sociaux me mettaient- y compris par pc interposé - étaient en fait sans solution, du coup je n'ai plus de blogs et d'autre part pour couronner le tout, je deviens à moitié mutique...
Cette découverte m'a expliqué bien des comment, mais et j'espère ne parler que pour moi, cela n'a été suivi d'aucune solution concrête. Je comprends et observe quotidiennement ma différence, mais sans pouvoir y remédier.
J'ai beaucoup aimé ta présentation et je t'admire pour tes enfants. L'enfantement pour moi qui suis un homme est un sujet de stupeur et d'admiration. J'ai moi-même deux enfants, un autiste de kanner placé dans un lieu de vie, et une fille surdouée. Comme il y a quelque chose de génétique, surveille bien les tiens, il y a un contexte favorable à la zébritude !
Pour être très franc, même gravement surdoué, il y a quand même des choses que l'on ignore. Souvent quand les gens parlent ils lâchent une info et parfois, c'est l'occasion de méditations durables. Ils n'y sont pour rien, mais ça permet à la relation de ne pas être absolument et désespérément stérile. Je comprends aussi ton amour pour ton conjoint, mon épouse n'est pas surdouée (apparemment) mais nous ne nous sommes jamais séparés depuis plus de trente ans...J'admire ton style pondéré et précis. Moi je m'évaderais plutôt dans les encens de la poésie mystique, vers les pourpris sacrés. Et à mon âge, quand on a pris ce pli...Je te souhaite chaleureusement la bienvenue !
Cette découverte m'a expliqué bien des comment, mais et j'espère ne parler que pour moi, cela n'a été suivi d'aucune solution concrête. Je comprends et observe quotidiennement ma différence, mais sans pouvoir y remédier.
J'ai beaucoup aimé ta présentation et je t'admire pour tes enfants. L'enfantement pour moi qui suis un homme est un sujet de stupeur et d'admiration. J'ai moi-même deux enfants, un autiste de kanner placé dans un lieu de vie, et une fille surdouée. Comme il y a quelque chose de génétique, surveille bien les tiens, il y a un contexte favorable à la zébritude !
Pour être très franc, même gravement surdoué, il y a quand même des choses que l'on ignore. Souvent quand les gens parlent ils lâchent une info et parfois, c'est l'occasion de méditations durables. Ils n'y sont pour rien, mais ça permet à la relation de ne pas être absolument et désespérément stérile. Je comprends aussi ton amour pour ton conjoint, mon épouse n'est pas surdouée (apparemment) mais nous ne nous sommes jamais séparés depuis plus de trente ans...J'admire ton style pondéré et précis. Moi je m'évaderais plutôt dans les encens de la poésie mystique, vers les pourpris sacrés. Et à mon âge, quand on a pris ce pli...Je te souhaite chaleureusement la bienvenue !
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Rien qu’une petite plume portée par le vent
Oui, j'ai aussi compris que les "combats d'incompréhension..." sont sans solution, du coup j'écris pour moi maintenant, sans pression, quand ça me chante, et avec autant de mièvrerie qu'il m'en vient. Mon public est volontairement très restreint et trié sur le volet (jusqu'à maintenant du moins, c'est la première fois que je site mon blog sur un forum... arrivera ce qui arrivera), et il s'abstient généralement de commenter. La paix, quoi.
Ça n'est pas une solution à proprement parler, mais je ressens déjà un des effets direct de cette découverte : gagner en tolérance, un peu, et en estime de soi, beaucoup. En apaisement et en énergie aussi : c'est encourageant autant que rassurant. Et puis c'est une piste pour rencontrer des gens potentiellement intéressants, avec une capacité de compréhension et d'ouverture d'esprit plus grande... Le peu que j'ai pu lire ici déjà me semble en tous cas prometteur. (Prière de ne pas me désillusionner, hein, si ça doit venir ça viendra bien assez tôt !).
Ah ah, l'enfantement reste un sujet de stupeur et d'admiration pour moi aussi ! Régulièrement, je me demande comment j'ai pu y arriver, et comment je vais continuer à y arriver (à les élever, j'entends). J'ai une fille de 10 ans dont je suis prête à jurer qu'elle est zèbre, elle aussi. En présager va m'aider à l'accompagner sans faire trop de bêtises, j'espère. Et pareil pour une, voire deux de mes soeurs, à qui il faut que je trouve le cran de prêter le bouquin (ce qui implique de me griller là-dessus).
Tu es à demi-mutique, mais tu continues à écrire... Je suis honorée d'avoir suscité ton intérêt.
Merci pour l'échange, et pour la bienvenue !
Bonne nuit !
Ça n'est pas une solution à proprement parler, mais je ressens déjà un des effets direct de cette découverte : gagner en tolérance, un peu, et en estime de soi, beaucoup. En apaisement et en énergie aussi : c'est encourageant autant que rassurant. Et puis c'est une piste pour rencontrer des gens potentiellement intéressants, avec une capacité de compréhension et d'ouverture d'esprit plus grande... Le peu que j'ai pu lire ici déjà me semble en tous cas prometteur. (Prière de ne pas me désillusionner, hein, si ça doit venir ça viendra bien assez tôt !).
Ah ah, l'enfantement reste un sujet de stupeur et d'admiration pour moi aussi ! Régulièrement, je me demande comment j'ai pu y arriver, et comment je vais continuer à y arriver (à les élever, j'entends). J'ai une fille de 10 ans dont je suis prête à jurer qu'elle est zèbre, elle aussi. En présager va m'aider à l'accompagner sans faire trop de bêtises, j'espère. Et pareil pour une, voire deux de mes soeurs, à qui il faut que je trouve le cran de prêter le bouquin (ce qui implique de me griller là-dessus).
Tu es à demi-mutique, mais tu continues à écrire... Je suis honorée d'avoir suscité ton intérêt.
Merci pour l'échange, et pour la bienvenue !
Bonne nuit !
Cannelle- Messages : 8
Date d'inscription : 05/09/2012
Localisation : Coin-Perdu, Nord-est de la France
Re: Rien qu’une petite plume portée par le vent
Bonjour !
Bon, j'ai pensé à répondre plein de choses en lisant ta prés, mais le temps d'arriver au bout, j'ai tout oublié !
Ne m'en veut pas, c'est sans doute parce que chaque paragraphe était toujours plus intéressant m'entrainant dans une lecture qui ne m'a pas permis de reprendre mon souffle .
Bienvenue ici
Bon, j'ai pensé à répondre plein de choses en lisant ta prés, mais le temps d'arriver au bout, j'ai tout oublié !
Ne m'en veut pas, c'est sans doute parce que chaque paragraphe était toujours plus intéressant m'entrainant dans une lecture qui ne m'a pas permis de reprendre mon souffle .
Bienvenue ici
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 40
Localisation : A l'ouest mais au Sud.
Re: Rien qu’une petite plume portée par le vent
Présentation passionnante et magnifique !
Bienvenue ici Cannelle
Et je confirme, à te lire, qu'il me parait superflu de te tester...
Bienvenue ici Cannelle
Et je confirme, à te lire, qu'il me parait superflu de te tester...
Re: Rien qu’une petite plume portée par le vent
Bienvenue Cannelle !!
Comme Waka, au fur et à mesure que je te lisais, je pensais "Oh, j'ai ça en commun avec elle ! Tiens, cette phrase, j'aurais pu l'écrire moi-même... Ah, faudra que je pense à citer cet extrait pour le commenter lorsque j'aurais fini de lire, etc". Et puis arrivée au bout, pouf ! Me souvenais pratiquement plus de rien, tant j'avais été embarquée dans ton récit et dans les multiples pensées que celui-ci engendrait dans mon esprit...
Alors je te dirais seulement que j'ai adoré lire ton pavé (j'ai trouvé pire que moi de ce côté-là, ahah ! ) car tu as une écriture à la fois fluide, imagée, sans faute d'orthographe (dieu sait que je suis attachée à ce point ! Lorsque je lis les écrits de quelqu'un, je suis même capable de décrocher si mes yeux rencontrent trop de fautes), toute en nuances et sensibilité, à la fois analytique et synthétique...
Et aussi que je sens que j'ai beaucoup de choses à partager avec toi
Et je plussoie Harpo, le test serait superflu !
Sinon c'est quoi la thérapie "Vittoz" ? Je n'en ai jamais entendu parler...
Au plaisir d'échanger avec toi...
(bon, et sinon, ma signature ci-dessous, c'est juste le résultat d'un délire avec d'autres membres du forum et d'un pari que j'ai relevé avec moi-même... c'est pas un crédo ou une philosophie de vie, hein !
Quoique...)
Comme Waka, au fur et à mesure que je te lisais, je pensais "Oh, j'ai ça en commun avec elle ! Tiens, cette phrase, j'aurais pu l'écrire moi-même... Ah, faudra que je pense à citer cet extrait pour le commenter lorsque j'aurais fini de lire, etc". Et puis arrivée au bout, pouf ! Me souvenais pratiquement plus de rien, tant j'avais été embarquée dans ton récit et dans les multiples pensées que celui-ci engendrait dans mon esprit...
Alors je te dirais seulement que j'ai adoré lire ton pavé (j'ai trouvé pire que moi de ce côté-là, ahah ! ) car tu as une écriture à la fois fluide, imagée, sans faute d'orthographe (dieu sait que je suis attachée à ce point ! Lorsque je lis les écrits de quelqu'un, je suis même capable de décrocher si mes yeux rencontrent trop de fautes), toute en nuances et sensibilité, à la fois analytique et synthétique...
Et aussi que je sens que j'ai beaucoup de choses à partager avec toi
Et je plussoie Harpo, le test serait superflu !
Sinon c'est quoi la thérapie "Vittoz" ? Je n'en ai jamais entendu parler...
Au plaisir d'échanger avec toi...
(bon, et sinon, ma signature ci-dessous, c'est juste le résultat d'un délire avec d'autres membres du forum et d'un pari que j'ai relevé avec moi-même... c'est pas un crédo ou une philosophie de vie, hein !
Quoique...)
Bliss- Messages : 12125
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: Rien qu’une petite plume portée par le vent
Hello Cannelle !
Je ne serai pas très originale rapport aux posts ci-dessus : j'ai adoré ta prèz'.
Extrêment bien écrite, fluide, légère. Un régal !
J'ai même noté sur une feuille quelques éléments au sujet desquels j'aurais aimé te dire "moi aussi !!! moi aussi !!! ", parmi lesquels :
- le passage de ton bac ;
- le cursus en psycho ;
- "J'ai toujours su coucher sur une copie exactement ce que les profs attendaient" ;
- "la précarité c'est cool, ça limite la lassitude" ( ).
(liste non exhaustive)
Bref, je ne vais rien écrire de constructif ni de super enrichissant, mais voilà : BIENVENUE !!!
Au plaisir de te lire au fil des topics du forum.
Je ne serai pas très originale rapport aux posts ci-dessus : j'ai adoré ta prèz'.
Extrêment bien écrite, fluide, légère. Un régal !
J'ai même noté sur une feuille quelques éléments au sujet desquels j'aurais aimé te dire "moi aussi !!! moi aussi !!! ", parmi lesquels :
- le passage de ton bac ;
- le cursus en psycho ;
- "J'ai toujours su coucher sur une copie exactement ce que les profs attendaient" ;
- "la précarité c'est cool, ça limite la lassitude" ( ).
(liste non exhaustive)
Bref, je ne vais rien écrire de constructif ni de super enrichissant, mais voilà : BIENVENUE !!!
Au plaisir de te lire au fil des topics du forum.
Dernière édition par Protée y forme le Jeu 06 Sep 2012, 10:40, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Rien qu’une petite plume portée par le vent
Bienvenue,
Très belle présentation que j'ai au final trouvé plutôt courte, sans aucun doute tu as au moins le don de savoir captiver les lecteurs.
Au plaisir de te lire
Très belle présentation que j'ai au final trouvé plutôt courte, sans aucun doute tu as au moins le don de savoir captiver les lecteurs.
Au plaisir de te lire
Invité- Invité
Re: Rien qu’une petite plume portée par le vent
Oui,Cannelle,bienvenue
et tout est léger comme le titre que tu as donné ,même si c'est du "Lourd"càd riche ,avec la réflexion qui part dans tous les sens ... Et ton site est aussi léger et riche Des larmes d'émotion avec "mémoire familiale".Quelle richesse d'avoir su retrouver ces écrits et les publier:On devine tous ces" humanistes" qui sont l'honneur de l'humanité Bienvenue!
et tout est léger comme le titre que tu as donné ,même si c'est du "Lourd"càd riche ,avec la réflexion qui part dans tous les sens ... Et ton site est aussi léger et riche Des larmes d'émotion avec "mémoire familiale".Quelle richesse d'avoir su retrouver ces écrits et les publier:On devine tous ces" humanistes" qui sont l'honneur de l'humanité Bienvenue!
Invité- Invité
Re: Rien qu’une petite plume portée par le vent
Bon, tout a été dit en effet... je trouve que ta présentation a quelque chose d’enthousiasmant, peut-être plus particulièrement pour moi quand tu décris ces petites choses de la vie que tu sais apprécier.
Bienvenue ici Cannelle, j'ai moi aussi le sentiment très net que le test est parfaitement inutile dans ton cas
Bienvenue ici Cannelle, j'ai moi aussi le sentiment très net que le test est parfaitement inutile dans ton cas
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Rien qu’une petite plume portée par le vent
et ben voilà...comme d'hab j'arrive et y a presque plus rien à dire....si ce n'est bienvenue Cannelle
Esterelle- Messages : 344
Date d'inscription : 09/02/2012
Age : 50
Localisation : A droite au fond du couloir
Re: Rien qu’une petite plume portée par le vent
7h30 bonjour Cannelle
"j'y arrive pas !!!"
http://plumeauvent.over-blog.com/article-j-arrive-pas-53553883.html
merveilleux ! tu vois que t'y arrive puisque tu me touche là où j'ai mal, décide d'y arriver, me fatiguant…
non seulement on va y arriver mais en plus on y arrive, certe épisodiquement pour certains mais n'est ce pas là un signe d'évolution… la danse des contraires, et le flux qui les tient ensemble…
à propos de flux qui tient ensemble, je mêle le mien au tien, pour te dire bienvenue, (c'est ton fil de présentation ? oui) et que je me régale à te lire… jusqu'entre les mots
13h
depuis ce matin 7 heures je te lis… oh je fais d'autres choses et ça justement c'est bien, la dynamique que j'ai eu à me plonger dans tes écris - ici et ton blog, est bonne !
alors j'ai allumé le feu dans le poelle, me suis soignée (grippe), ai commencé à démonter la serre en latte pour l'agrandir et la surélever, transporté au soleil le pot d'aubergines en fleurs… tout en ayant voyageant sur tes mots, remonté chez mes grand parents accompagnée des tiens, encore une fois raffermi dans mon éthique mes dossiers d'études, eu une pensée nostalgique pour tout ce que tu fais et que je devrais faire pour répondre à cet appel insistant de mon être à moi m'aime…
seras tu celle qui me fera faire les pas dont j'ai besoin, par le miroir que tu me tend, où je contemple tant de belles choses de ma vie à travers la tienne… neurones miroir…
je te souhaite plein de belle rencontre ici et en live
edit ah oui j'oubliais : hier 4 plumes blanches, immaculées, sur la route près du camion...
"j'y arrive pas !!!"
http://plumeauvent.over-blog.com/article-j-arrive-pas-53553883.html
merveilleux ! tu vois que t'y arrive puisque tu me touche là où j'ai mal, décide d'y arriver, me fatiguant…
non seulement on va y arriver mais en plus on y arrive, certe épisodiquement pour certains mais n'est ce pas là un signe d'évolution… la danse des contraires, et le flux qui les tient ensemble…
à propos de flux qui tient ensemble, je mêle le mien au tien, pour te dire bienvenue, (c'est ton fil de présentation ? oui) et que je me régale à te lire… jusqu'entre les mots
13h
depuis ce matin 7 heures je te lis… oh je fais d'autres choses et ça justement c'est bien, la dynamique que j'ai eu à me plonger dans tes écris - ici et ton blog, est bonne !
alors j'ai allumé le feu dans le poelle, me suis soignée (grippe), ai commencé à démonter la serre en latte pour l'agrandir et la surélever, transporté au soleil le pot d'aubergines en fleurs… tout en ayant voyageant sur tes mots, remonté chez mes grand parents accompagnée des tiens, encore une fois raffermi dans mon éthique mes dossiers d'études, eu une pensée nostalgique pour tout ce que tu fais et que je devrais faire pour répondre à cet appel insistant de mon être à moi m'aime…
seras tu celle qui me fera faire les pas dont j'ai besoin, par le miroir que tu me tend, où je contemple tant de belles choses de ma vie à travers la tienne… neurones miroir…
je te souhaite plein de belle rencontre ici et en live
edit ah oui j'oubliais : hier 4 plumes blanches, immaculées, sur la route près du camion...
Dernière édition par Mag le Jeu 06 Sep 2012, 18:57, édité 1 fois
Re: Rien qu’une petite plume portée par le vent
Merci infiniment, à tous, c'est très gentil ! Vos messages me touchent, et certains passages tout particulièrement. Guère le temps aujourd'hui de répondre plus longuement, et pas trop le coeur (suis en colère à cause d'un suicide... ça passera).
Je reviens vite !
Je reviens vite !
Cannelle- Messages : 8
Date d'inscription : 05/09/2012
Localisation : Coin-Perdu, Nord-est de la France
Re: Rien qu’une petite plume portée par le vent
Aïe, courage !
(et tu dois déjà le savoir, mais derrière la colère se cache souvent une tristesse qui a peur de s'exprimer)
(et tu dois déjà le savoir, mais derrière la colère se cache souvent une tristesse qui a peur de s'exprimer)
Bliss- Messages : 12125
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: Rien qu’une petite plume portée par le vent
A vous tous, un grand merci pour vos souhaits de bienvenue et vos réactions à mon petit laïus.
@Bliss : Je suis également très attachée à faire le moins de fautes possibles. Les mots, c’est beau, c’est puissant, bref ça se respecte ! Je dois me faire violence pour ne pas corriger les autres partout où je le pourrais, vu qu’en général ça n’est pas tellement apprécié… Encore une chose que je ne comprendrai sans doute jamais : pourquoi les gens ne remercient-ils pas, au lieu de se vexer, quand on leur apprend quelque chose ou qu’on leur indique un axe concret d’amélioration ?
Donc si je fais une faute et que vous me corrigez, je vous en serai reconnaissante, c’est juré. D’ailleurs pardon d’avance pour celles qui m’échapperont inévitablement, j’en suis dores et déjà mortifiée.
Sinon, tu me demandes ce qu’est la méthode Vittoz ? Il y a des descriptions techniques à la pelle sur le web, mais voici comment moi je l’ai vécue : c’est une méthode qui te fait réenfiler ton corps, plonger dans tes sensations, qui t’enseigne à ne pas t’égarer dans ta pensée, te reconnecte à l’ici et maintenant, jusqu’à créer un réflexe de jouir de l’instant présent sans l’intellectualiser. C’est une méthode dont je sais (de par des connaissances qui l’ont vécu) qu’elle est efficace notamment contre la dépression. En ce qui me concerne, elle m’a permis de retrouver une certaine unicité, de rassembler tous les bouts de moi qui se fuyaient les uns les autres et s’engueulaient dans une cacophonie permanente, en une seule personne parvenant mieux à se contrôler. Et surtout, extrêmement précieux, de me vider la tête de temps à autre en n’étant (quasi) plus que dans les sensations. C’est grâce à ça (je pense) que depuis 10 ans je n’ai presque plus d’insomnies, que j’ai pu rassembler assez de volonté et me prendre par la main pour résister à des pulsions morbides (genre me jeter sous un train ou autre idées stupides de jeunesse), que je peux conduire quelques temps en arrivant à fixer mon attention sur les informations importantes de l’environnement, que je n’ai plus de crises de panique ni d’absences : je suppose qu’au moins certains d’entre vous connaissent ça, des moments d’ennui trop dense, ou lorsque le combat entre des pulsions contradictoires fait match nul, où le cerveau disjoncte et où on n’a d’autre issue que l’immobilisme ou la prostration (comme un rat de laboratoire écartelé entre la faim et la peur du choc électrique qu’il sait qu’il va prendre), ou bien où on se retrouve à un endroit sans vraiment savoir comment on est arrivé là ni depuis combien de temps on y est… Quand j’ai lu dans le bouquin de Siaud-Facchin que ce genre de truc était un vrai « symptôme », et pas de l’hystérie, j’ai ouvert de grands yeux et poussé un énorme soupir… et couru annoncer la bonne nouvelle à Cher et Tendre que ce genre d’épisodes faisait à l’époque particulièrement flipper, faut bien le dire (ça me fait réaliser une fois de plus qu’il a quand même bien du mérite de ne pas s’être barré à toutes jambes, svp faites-moi penser à être plus gentille avec lui).
@Mag : merci de m’avoir lue ! Suis sûre qu’on se relira !
Sinon pour être honnête je crois que je suis en train de « légèrement » décompenser… et l’exaltation de la découverte fait place au grand n’importe quoi habituel, aux doutes (à la pelle), à l’angoisse et à la précipitation irréfléchie que j’exècre. Les questions s’accumulent en un gros tas informe, au fur et à mesure que je parcoure plein de topics … Mais je les tiens le temps de chercher si elles n’ont pas déjà été abordées, ce qui est fort probablement le cas.
Aïe aïe aïe je ne sais plus où donner de la tête, et comme le dit si bien Elléane (voir présentation récente, et joli pseudo au fait !) je me saoule moi-même !
Zou, au lit, et on appuie sur « off » ! Demain il fera jour !
A une prochaine,
@Bliss : Je suis également très attachée à faire le moins de fautes possibles. Les mots, c’est beau, c’est puissant, bref ça se respecte ! Je dois me faire violence pour ne pas corriger les autres partout où je le pourrais, vu qu’en général ça n’est pas tellement apprécié… Encore une chose que je ne comprendrai sans doute jamais : pourquoi les gens ne remercient-ils pas, au lieu de se vexer, quand on leur apprend quelque chose ou qu’on leur indique un axe concret d’amélioration ?
Donc si je fais une faute et que vous me corrigez, je vous en serai reconnaissante, c’est juré. D’ailleurs pardon d’avance pour celles qui m’échapperont inévitablement, j’en suis dores et déjà mortifiée.
Sinon, tu me demandes ce qu’est la méthode Vittoz ? Il y a des descriptions techniques à la pelle sur le web, mais voici comment moi je l’ai vécue : c’est une méthode qui te fait réenfiler ton corps, plonger dans tes sensations, qui t’enseigne à ne pas t’égarer dans ta pensée, te reconnecte à l’ici et maintenant, jusqu’à créer un réflexe de jouir de l’instant présent sans l’intellectualiser. C’est une méthode dont je sais (de par des connaissances qui l’ont vécu) qu’elle est efficace notamment contre la dépression. En ce qui me concerne, elle m’a permis de retrouver une certaine unicité, de rassembler tous les bouts de moi qui se fuyaient les uns les autres et s’engueulaient dans une cacophonie permanente, en une seule personne parvenant mieux à se contrôler. Et surtout, extrêmement précieux, de me vider la tête de temps à autre en n’étant (quasi) plus que dans les sensations. C’est grâce à ça (je pense) que depuis 10 ans je n’ai presque plus d’insomnies, que j’ai pu rassembler assez de volonté et me prendre par la main pour résister à des pulsions morbides (genre me jeter sous un train ou autre idées stupides de jeunesse), que je peux conduire quelques temps en arrivant à fixer mon attention sur les informations importantes de l’environnement, que je n’ai plus de crises de panique ni d’absences : je suppose qu’au moins certains d’entre vous connaissent ça, des moments d’ennui trop dense, ou lorsque le combat entre des pulsions contradictoires fait match nul, où le cerveau disjoncte et où on n’a d’autre issue que l’immobilisme ou la prostration (comme un rat de laboratoire écartelé entre la faim et la peur du choc électrique qu’il sait qu’il va prendre), ou bien où on se retrouve à un endroit sans vraiment savoir comment on est arrivé là ni depuis combien de temps on y est… Quand j’ai lu dans le bouquin de Siaud-Facchin que ce genre de truc était un vrai « symptôme », et pas de l’hystérie, j’ai ouvert de grands yeux et poussé un énorme soupir… et couru annoncer la bonne nouvelle à Cher et Tendre que ce genre d’épisodes faisait à l’époque particulièrement flipper, faut bien le dire (ça me fait réaliser une fois de plus qu’il a quand même bien du mérite de ne pas s’être barré à toutes jambes, svp faites-moi penser à être plus gentille avec lui).
@Mag : merci de m’avoir lue ! Suis sûre qu’on se relira !
Sinon pour être honnête je crois que je suis en train de « légèrement » décompenser… et l’exaltation de la découverte fait place au grand n’importe quoi habituel, aux doutes (à la pelle), à l’angoisse et à la précipitation irréfléchie que j’exècre. Les questions s’accumulent en un gros tas informe, au fur et à mesure que je parcoure plein de topics … Mais je les tiens le temps de chercher si elles n’ont pas déjà été abordées, ce qui est fort probablement le cas.
Aïe aïe aïe je ne sais plus où donner de la tête, et comme le dit si bien Elléane (voir présentation récente, et joli pseudo au fait !) je me saoule moi-même !
Zou, au lit, et on appuie sur « off » ! Demain il fera jour !
A une prochaine,
Cannelle- Messages : 8
Date d'inscription : 05/09/2012
Localisation : Coin-Perdu, Nord-est de la France
Re: Rien qu’une petite plume portée par le vent
Ok, ce que tu décris de la méthode Vittoz me fait beaucoup penser à la Sophrologie Caycédienne, que j'ai pratiquée pendant des années, pour mon plus grand bien...
A plus Cannelle !
A plus Cannelle !
Bliss- Messages : 12125
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: Rien qu’une petite plume portée par le vent
C'est normal Cannelle, je crois que nombre d'entre nous sont passés par là... Il faut le temps de digérer toutes les implications de la découverte...Cannelle a écrit:Sinon pour être honnête je crois que je suis en train de « légèrement » décompenser… et l’exaltation de la découverte fait place au grand n’importe quoi habituel [...]
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
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