Sentiment de vacuité rebondissant dans un champ d'Euphorie Exaltée

J'ai mis longtemps avant de savoir ce que je pouvais bien dire pour me présenter et je crois que cette phrase correspond à peu près.
J'ai passé ma vie à me sentir différent comme si j’étais une erreur, Un bug dans la matrice. Je vis au milieu des autres sans comprendre comment ils font pour se contenter des futilités.
Je vis une vrai angoisse face à l’incompréhension des choses, l'envie de savoir est chez moi un besoin que je qualifierais d'essentiel voir même vital (pouvant même appartenir au stade 1 de la pyramide de Maslow).
Dans mes rapports aux autres je me sens toujours étrange et les gens me font ressentir clairement que je suis bizarre. Je mets toujours les gens mal à l'aise étant donné que je pose toujours les questions qu'il ne faudrait pas poser où dis ce que personne ne veut entendre.
Bref la phrase que j'entends le plus souvent c'est "toi t'as un problème tu penses trop, arrête de te poser autant de questions"
Dans les rapports humains je perçois continuellement les micro-agressions, les bassesses et l'hypocrisie des gens entre eux, je passe mon temps à leur en parler parce que j'y trouve une absurdité latente de vouloir prendre l'ascendant sur l'autre en l'écrasant, mais à chaque fois on me dit que je me fais des films. Je sais que c'est faux je sais que mes perceptions sont réels et çà me pose des problèmes pour faire confiance aux autres.
Alors je passe mon temps à chercher des gens qui ont des rapports sains mais je galère.
Alors le plus souvent je m'enferme chez moi et je retrouve mes amis Schopenhauer, Descartes, Einstein, Gödel ,Heisenberg, Schrödinger et là je me sens bien parce que rien ne m'agresse. Mais c'est malheureux de se dire que les gens que j'aime sont tous morts. Quand je découvre la pensée d'un auteur que je trouve pertinente, fine , aiguisée je passe par des phases euphoriques.
Et puis je me donne pleins de projets puis je réfléchis, et je reprends conscience qu'il me sera à jamais impossible de découvrir une vérité absolue, une amitié absolue, un amour absolue. Je me rappelle que même la volonté la plus altruiste d'apporter ma contribution à l'élaboration de l'édifice humain n'a pas de sens à long terme. Un jour le soleil grossira détruira la Terre et tout ce qui aura été fait par le l'Humain disparaîtra, Il y a donc un non-sens des relations humaines de croire qu'on peut être important un non-sens des connaissances puisqu'elles disparaîtront.
Alors l'excitation retombe et la motivation avec et je procrastine jusqu’à la prochaine excitation et souvent elle est très proche donc çà me donne l'impression de rebondir d'être un chien fou qui cours après une balle rebondissante qu'il attrapera jamais.

Ce tableau peut paraître sombre en premier lieu mais à coté de çà j'ai une conscience du bonheur qui est née de ces constatations, puisque rien n'a de sens absolu à l'extérieur de moi, mon bonheur doit être à l'intérieur et je l'ai trouvé en comprenant que ce n'est qu'un point de vue donc je suis heureux par nature, malgré la vacuité des choses je crois encore qu'il existe un sens caché une raison du monde. L'univers est trop parfait dans sa conception pour ne pas avoir un sens. Et puis l'harmonie dans la beauté l'harmonie dans les mathématiques l'harmonie dans la musique me rassure. Dés fois je me dis que c’est parce que je suis jeune que j'ai encore cet espoir encore la capacité de chercher et l'envie de comprendre alors j'appréhende de vieillir parce que je me demande si le sentiment de vacuité ne prendra pas le dessus sur l'euphorie et l’émerveillement.( Merde j'ai encore suivi le fil de ma pensée désolé et j'arrive pas à m’arrêter)

Bref quand j'ai vu le livre trop intelligent pour être heureux le titre m'a interpellé et après sa lecture j'ai eu l'impression d'avoir enfin une réponse et c’est pourquoi je suis là, j'ai l'espoir de trouver ici des gens qui ne me jugent pas qui me donne pas l'impression d'être étrange, qui finalement me ressemble assez pour me comprendre et me prendre comme je suis avec la singularité qui me caractérise et qui je l’espère nous caractérise tous et qui me donne enfin le sentiment de ne plus être seul

Hello, et bienvenu Flo26

Je me retrouve pas mal dans ta descrition des rapports aux autres quand tu dis : "je pose toujours les questions qu'il ne faudrait pas poser où dis ce que personne ne veut entendre". De la simple maladresse à la psychorigidité, en passant par le manque de tact ou la franchise, à peu près tous les qualificatifs, péjoratifs ou pas, m'ont été attribués dans ce domaine...
Par contre tous les z n'auront pas forcément le même type de souci, certains peuvent être plus diplomate, mais rencontreront d'autres types de dificultés. Comme le dit JSF, la zébritude agit comme un effet loupe, et accentue nos ressentis jusqu'au mal-être.

Coucou !

Je vis une vrai angoisse face à l’incompréhension des choses, l'envie de savoir est chez moi un besoin que je qualifierais d'essentiel voir même vital (pouvant même appartenir au stade 1 de la pyramide de Maslow).

Oui moi aussi… d'ailleurs quand j'ai eu connaissance de cette pyramide que me renvoyais "mes pairs" à chaque fois que je leur développais les sujets que j'avais compris tout en étant dans une position de survie précaire à leurs yeux, je me suis dis "ils ont encore inversés les valeurs"….

la phrase que j'entends le plus souvent c'est "toi t'as un problème tu penses trop, arrête de te poser autant de questions"

un jour j'ai craqué et rétorqué "c'est parceque vous ne vous en posez pas assez que je me charge ainsi…"

Dans les rapports humains je perçois continuellement les micro-agressions, les bassesses et l'hypocrisie des gens entre eux, je passe mon temps à leur en parler parce que j'y trouve une absurdité latente de vouloir prendre l'ascendant sur l'autre en l'écrasant, mais à chaque fois on me dit que je me fais des films. Je sais que c'est faux je sais que mes perceptions sont réels et çà me pose des problèmes pour faire confiance aux autres.
Alors je passe mon temps à chercher des gens qui ont des rapports sains mais je galère.
Alors le plus souvent je m'enferme chez moi et je retrouve mes amis

ben oui… seule et bien accompagnée plutôt que seule en compagnie…
mais j'ai quand même la joie d'avoir trouvé à plusieurs périodes de ma vie des "autres" lucides...

Dés fois je me dis que c’est parce que je suis jeune que j'ai encore cet espoir encore la capacité de chercher et l'envie de comprendre alors j'appréhende de vieillir parce que je me demande si le sentiment de vacuité ne prendra pas le dessus sur l'euphorie et l’émerveillement.( Merde j'ai encore suivi le fil de ma pensée désolé et j'arrive pas à m’arrêter)

ben tu vois à 66 ans j'ai les même "mêmes", avec en plus le plaisir d'avoir découvert que c'était dans le vide que j'étais le mieux présente à la Joie de vivre l'instant…

je te souhaite de belles rencontres ici ou ailleurs, qui te permettrons de vivre avec d'autres cette joie ...

Bienvenue, j'ai plus ou moins été confronté aux mêmes "faits", sauf que quand on m'a dis que je me faisais des films j'y ai cru.^^

Sinon ...beaucoup de points communs.

Bref, bienvenue et au plaisir de te lire

_

Bienvenue, Flo26! Je suis nouvelle, moi aussi.

J'ai lu attentivement ton message de présentation et tout cela m'est très, très familier. J'espère que tu trouveras ici des personnes pour échanger avec toi.

Bienvenue ! En lisant ton message, je connais une bonne part de tout ça, et oui, on a beau avoir tout nos idéaux, s'adapter un minimum à cette société permet d'évoluer pour soit aussi, de ne pas rester totalement isolé, je me reconnais pas mal dans ce que tu dis...

Mes idéaux sont toujours là mais j’essaye de les appliquer un maximum à la réalité sans créer de conflit avec la "normalité"... Ce qui ne veut pas dire que de temps en temps, comme cette après midi, réunion, on me pose une question sur comment doser tel ou tel produit chimique, donc j'exprime toute les méthodes avec leurs avantages inconvénients et incertitudes... Même en faisant simple c'était trop compliqué ils m'ont tous dit "stop on arrive pas à suivre... on te laisse décider"

Pourtant c'était "simple"...

Oh, la vilaine question de l'absolu ! L'univers sans tache, l'autre sans défaut, la politique (au sens noble d'organisation de la cité) équitable, la société respectueuse de tous et de chacun, .... on pourrait en faire une page écran.

A mon sens, cela n'existe pas. Rien n'existe de bon s'il n'y a la rencontre passée ou présente du désagrément associé pour nous le faire apprécier.
Quand on regarde la vie des philosophes que tu lis (mais aussi les autres), il en est un peu autrement que dans leurs livres et théories. Et bien que j’apprécie hautement cette discipline intellectuelle, si elle doit inspirer nos vie et nous donner l'espérance de la vie bonne, elle ne doit pas pour autant nous servir de "texte sacré".

Je me permets de te suggérer un challenge.

Sors et ouvre les yeux et les oreilles. Et dans les gens et leur comportement, dans les faits sociaux, tente de repérer l'accident philosophique qui survient ! Tel objet social suit telle trajectoire et percute tel autre qui suit un autre trajectoire (spirituelle).
De retour chez toi, examine l’intérêt de ce choc et la création nouvelle que celui-ci a produit.
Pour moi, chaque accident montre la faille théorique d'où peut jaillir un nouveau concept.

Pour utiliser une autre image et remplir le besoin de profondeur que tu éprouves (et que nous éprouvons tous), sers-toi de la société que tu fréquente comme un physicien atomiste se sert d'un accélérateur de particule. A chaque collision, nait une parcelle d'inconnu, donc d'infini.

Tout cela pour te souhaiter la bienvenue......

Au fait, une technique commerciale : ne pose pas de question, regarde les gens avec un regard un peu bienveillant (entraine toi dans la glace ) et reste relativement silencieux. C'est imparable pour qu'ils te déballent toute leur vie..... Quelles belles sources d'accidents créatifs !