La sensation de réalité...parfois me manque.
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La sensation de réalité...parfois me manque.
Bien le bonjour,
Si j'en ai déjà parlé par petites touches au fil du forum, il est une question que je n'ai pas encore osé poser, mais je saute le pas aujourd'hui que je me sens plutôt en forme
Ainsi donc, j'aimerais savoir si je suis la seule (sur le forum du moins, au monde je ne pense pas) dont l'esprit a du mal à saisir la réalité. Je crois que si depuis petite je me suis posé des questions existentielles et qu'au contraire mon intérêt pour le monde physique est limité à ce qui peut avoir un lien avec l'existence humaine (dans le sens de la psychée), c'est parce que j'ai un ressenti très net de réalité de mon être mais que je n'arrive pas à avoir cette même assurance vis à vis de l'extérieur.
J'ai très tôt senti que mes sens n'étaient qu'une interface, et que la séparation entre le "je" et le monde était irrésoluble. Là où je peux plonger en moi je ne peux que tâtonner dans le monde.
Et ça me mène parfois à avoir un sentiment de réel diffus, je n'arrive plus à me projeter du tout dans le monde et je me sens juste...perdue.
Pas perdue dans ma vie au sens de son orientation hein, ça serait déjà avoir les pieds sur Terre...Non, perdue dans le fait d'exister.
Alors, vous voyez de quoi je veux parler ? J'ai bien peur que ça ne soit pas tout à fait normal, même pour un zèbre...
Si j'en ai déjà parlé par petites touches au fil du forum, il est une question que je n'ai pas encore osé poser, mais je saute le pas aujourd'hui que je me sens plutôt en forme
Ainsi donc, j'aimerais savoir si je suis la seule (sur le forum du moins, au monde je ne pense pas) dont l'esprit a du mal à saisir la réalité. Je crois que si depuis petite je me suis posé des questions existentielles et qu'au contraire mon intérêt pour le monde physique est limité à ce qui peut avoir un lien avec l'existence humaine (dans le sens de la psychée), c'est parce que j'ai un ressenti très net de réalité de mon être mais que je n'arrive pas à avoir cette même assurance vis à vis de l'extérieur.
J'ai très tôt senti que mes sens n'étaient qu'une interface, et que la séparation entre le "je" et le monde était irrésoluble. Là où je peux plonger en moi je ne peux que tâtonner dans le monde.
Et ça me mène parfois à avoir un sentiment de réel diffus, je n'arrive plus à me projeter du tout dans le monde et je me sens juste...perdue.
Pas perdue dans ma vie au sens de son orientation hein, ça serait déjà avoir les pieds sur Terre...Non, perdue dans le fait d'exister.
Alors, vous voyez de quoi je veux parler ? J'ai bien peur que ça ne soit pas tout à fait normal, même pour un zèbre...
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Bonjour.
Pour faire court, non tu n'es pas seule sur ce forum.
Je m'avance peut-être, mais j'ai le sentiment qu'on va voir débarquer tout un troupeau pour nous dire que c'est un standard, un peu comme les étiquettes de vêtements.
Pour faire court, non tu n'es pas seule sur ce forum.
Je m'avance peut-être, mais j'ai le sentiment qu'on va voir débarquer tout un troupeau pour nous dire que c'est un standard, un peu comme les étiquettes de vêtements.
Jibi- Messages : 90
Date d'inscription : 08/10/2012
Age : 45
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Il y aurait une réalité, et on me l'aurait caché ?
En fait, je ne vois pas très bien ce que tu veux dire.
Qu'il y ait une séparation entre ce qui est nous et ce qui n'est pas nous, c'est pour moi évident. Cela signifie déjà que j'existe et que le monde existe, ce qui n'est pas rien.
En effet, cette séparation, j'en prends conscience justement par les sens. Et en quoi consiste la réalité sinon en nos sensations ?
Quand on imagine une structure spatiale de la réalité, c'est par l'intellect, en relation avec la conscience du temps : un monde spatio-temporel qui se projette en moi, ou sur moi, à la frontière de moi disons, où je ressens les choses, et dans lequel à mon tour je me projette, c'est-à-dire où je réalise des projets.
Là où je peux comprendre qu'il y ait une différence, c'est dans la conscience fine des relations de topologie et de causalité : selon des sentiments d'étrangeté, de distance, d'inadéquation foncière de notre volonté et de nos possibilités, sentiments que je ne partage pas mais que je peux imaginer.
En fait, je ne vois pas très bien ce que tu veux dire.
Qu'il y ait une séparation entre ce qui est nous et ce qui n'est pas nous, c'est pour moi évident. Cela signifie déjà que j'existe et que le monde existe, ce qui n'est pas rien.
En effet, cette séparation, j'en prends conscience justement par les sens. Et en quoi consiste la réalité sinon en nos sensations ?
Quand on imagine une structure spatiale de la réalité, c'est par l'intellect, en relation avec la conscience du temps : un monde spatio-temporel qui se projette en moi, ou sur moi, à la frontière de moi disons, où je ressens les choses, et dans lequel à mon tour je me projette, c'est-à-dire où je réalise des projets.
Là où je peux comprendre qu'il y ait une différence, c'est dans la conscience fine des relations de topologie et de causalité : selon des sentiments d'étrangeté, de distance, d'inadéquation foncière de notre volonté et de nos possibilités, sentiments que je ne partage pas mais que je peux imaginer.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
A vrai dire Pieyre j'avais été très marquée à la lecture de la Nausée, et ce passage reflète plutôt bien ce que je voulais exprimer :
"Je ne le voyais pas simplement ce noir: la vue. c'est une invention abstraite, une idée nettoyée, simplifiée, une idée d'homme. Ce noir‑là, présence amorphe et veule, débordait, de loin, la vue, l'odorat et le goût. Mais cette richesse tournait en confusion et finalement ça n'était plus rien parce que c'était trop."
En bref, l'essence de ce(ux) qui m'entoure(nt) m'échappe ; j'ai beau avoir tous mes sens en pleine capacité ça n'est pas assez. Ca n'est que des informations extérieures, plates, de pauvres petits aperçus. Je ne ressens pas pleinement ce qui n'est pas moi.
Ca n'est vraiment pas en lien avec des projets personnels, mais le problème d'être dans le monde et de se sentir y appartenir.
"Je ne le voyais pas simplement ce noir: la vue. c'est une invention abstraite, une idée nettoyée, simplifiée, une idée d'homme. Ce noir‑là, présence amorphe et veule, débordait, de loin, la vue, l'odorat et le goût. Mais cette richesse tournait en confusion et finalement ça n'était plus rien parce que c'était trop."
En bref, l'essence de ce(ux) qui m'entoure(nt) m'échappe ; j'ai beau avoir tous mes sens en pleine capacité ça n'est pas assez. Ca n'est que des informations extérieures, plates, de pauvres petits aperçus. Je ne ressens pas pleinement ce qui n'est pas moi.
Ca n'est vraiment pas en lien avec des projets personnels, mais le problème d'être dans le monde et de se sentir y appartenir.
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Je pense pouvoir concevoir ce que tu dis, mais je n'ai jamais réellement vécu ça à part dans des périodes d’extrêmes solitudes. (du genre ne parler à personne pendant 3 jours)
Dans ce cas, j'avais une distinction entre le moi social et l'entité réfléchissant non identitaire. Je voyais réellement ma personnalité d'un point de vue externe, c'est vraiment troublant comme expérience.
Cela se rapproche de ta sensation j'imagine, mais je suis conscience que ce n'est pas ça.
Pourtant je pense pouvoir proposer une solution qui m'a aidé à résoudre le problème.
Définir le réel comme défis de ton intellectuel, le porter comme valeur d'intérêt. Tente d'étudier les réactions des gens, les manières dont ils voudraient que tu te comportes, et fais en un enjeu.
Si tu te sens d'humeur fétarde, je trouve que l'alcool a tendance à occulter toute réflexion interne, pour te tourner vers l'extérieur
(consommez l'alcool avec modération
Dans ce cas, j'avais une distinction entre le moi social et l'entité réfléchissant non identitaire. Je voyais réellement ma personnalité d'un point de vue externe, c'est vraiment troublant comme expérience.
Cela se rapproche de ta sensation j'imagine, mais je suis conscience que ce n'est pas ça.
Pourtant je pense pouvoir proposer une solution qui m'a aidé à résoudre le problème.
Définir le réel comme défis de ton intellectuel, le porter comme valeur d'intérêt. Tente d'étudier les réactions des gens, les manières dont ils voudraient que tu te comportes, et fais en un enjeu.
Si tu te sens d'humeur fétarde, je trouve que l'alcool a tendance à occulter toute réflexion interne, pour te tourner vers l'extérieur
(consommez l'alcool avec modération
John94- Messages : 32
Date d'inscription : 26/11/2011
Age : 30
Localisation : Tours
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
John94 a écrit:
Si tu te sens d'humeur fétarde, je trouve que l'alcool a tendance à occulter toute réflexion interne, pour te tourner vers l'extérieur
(consommez l'alcool avec modération
C'est une plaisanterie, non ?
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Non, justement.
L'alcool t'empêche de mener une réflexion interne. La "voix" dans ta tête se tait, et c'est pour ça que tu te mets à dire tout ce que tu penses. Il n'y a plus de recule, plus de futur, plus de "moi", plus de conséquence.
Il n'y a que toi, et ce que tu perçois du monde extérieur.
(Je ne dis pas de s'enivrer tout le temps, je dis simplement que c'est une expérience à mener une fois, si tu ne l'avais jamais fait)
Je ne vous incite en rien à mener des choses contre votre volonté ou votre vécu.
L'alcool t'empêche de mener une réflexion interne. La "voix" dans ta tête se tait, et c'est pour ça que tu te mets à dire tout ce que tu penses. Il n'y a plus de recule, plus de futur, plus de "moi", plus de conséquence.
Il n'y a que toi, et ce que tu perçois du monde extérieur.
(Je ne dis pas de s'enivrer tout le temps, je dis simplement que c'est une expérience à mener une fois, si tu ne l'avais jamais fait)
Je ne vous incite en rien à mener des choses contre votre volonté ou votre vécu.
John94- Messages : 32
Date d'inscription : 26/11/2011
Age : 30
Localisation : Tours
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Que l'alcool déshinibe, j'en conviens.
Mais je ne vois pas en quoi il peut être considéré comme une solution.
Mais je ne vois pas en quoi il peut être considéré comme une solution.
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Projeter une pensée qui paraît tellement cynique, ou en contradiction avec l'ordre établit, que seul l'usage d'alcool permet de la faire partager.
Ce qui se répercute sur autrui et dans sa démarche de réflexion.
C'est comme dire le Quotient intellectuel, ne représente qu'un concept et il n'y a que des "pigeons" qui vont passer le test et j'en ferai certainement parti à cause de la pression extérieure.
Les concepts, la classification enfin on doit se soumettre si on veut tisser des liens relationnels.
Ce qui se répercute sur autrui et dans sa démarche de réflexion.
C'est comme dire le Quotient intellectuel, ne représente qu'un concept et il n'y a que des "pigeons" qui vont passer le test et j'en ferai certainement parti à cause de la pression extérieure.
Les concepts, la classification enfin on doit se soumettre si on veut tisser des liens relationnels.
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
C'est juste pour la prise de conscience que l'impression de se sentir enfermé n'est que subjective.
Que sa conscience est fragile, et que nous ne sommes qu'un assemblage moléculaire sensible à l'éthanole.
Si ça, ça ne te rapproche pas du vrai monde?
Se soumettre au monde je suis pas d'accord, et justement, je ne sais pas comment tu peux dominer un monde dont tu rejettes les règles.
Que sa conscience est fragile, et que nous ne sommes qu'un assemblage moléculaire sensible à l'éthanole.
Si ça, ça ne te rapproche pas du vrai monde?
Se soumettre au monde je suis pas d'accord, et justement, je ne sais pas comment tu peux dominer un monde dont tu rejettes les règles.
John94- Messages : 32
Date d'inscription : 26/11/2011
Age : 30
Localisation : Tours
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Qui parle de domination, ou de soumission, moi je parle de manipulation.
Tout n'est que perception subjective, mais tu n'es pas dans l'obligation de concevoir ton existence en fonction d'éléments extérieurs qui t'imposent la "marche à suivre", pour prôner une forme de réussite ou d'épanouissement.
Tout n'est que perception subjective, mais tu n'es pas dans l'obligation de concevoir ton existence en fonction d'éléments extérieurs qui t'imposent la "marche à suivre", pour prôner une forme de réussite ou d'épanouissement.
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Il n'y a que toi, et ce que tu perçois du monde extérieur.
J'ai plutôt eu systématiquement le ressenti d'être encore plus enfermé que jamais, comme reculé d'une case à l'intérieur d'un corps-scaphandre plus ou moins déréglé, avec une vitre sale entre moi et le monde et moi, gesticulant pathétiquement pour donner le change. Il n'y a que moi et ce que je perçois, oui, mais ce "perçu" est juste un peu plus mal vu, plus flou, et plus éloigné, donc, un peu plus éloigné aussi de sa réalité.
Que sa conscience est fragile, et que nous ne sommes qu'un assemblage moléculaire sensible à l'éthanole.
Si ça, ça ne te rapproche pas du vrai monde?
Bof. La Joconde n'est qu'une planche recouverte de substances chimiques claffies de métaux lourds. Est-ce qu'on est vraiment rapproché de sa réalité avec ça ?
Projeter une pensée qui paraît tellement cynique, ou en contradiction avec l'ordre établi, que seul l'usage d'alcool permet de la faire partager.
J'y ai cru.
Il suffit que le lendemain quelqu'un soit capable de la retranscrire in extenso, pour qu'on comprenne que ce qui nous avait paru une grande vérité cynique et dérangeante n'était qu'un fatras, ou dans le meilleur des cas une banalité.
tu n'es pas dans l'obligation de concevoir ton existence en fonction d'éléments extérieurs qui t'imposent la "marche à suivre", pour prôner une forme de réussite ou d'épanouissement.
Comme dans les MP que tu m'as envoyés sans que j'en comprenne la raison, tu ramènes encore tout à ça, alors que personne n'en a parlé. Ce serait bien que des fois, y compris "sous alcool", tu arrêtes de ramener "la réussite", "la reconnaissance sociale" et compagnie sur le tapis en faisant croire que c'est nous qui en sommes obsédés. Ici, comme ailleurs, c'est hors sujet. Mais j'ai l'impression que dans ces situations tu prends le premier venu comme un contradicteur fictif et que tu l'accuses de défendre l'idée qui te scandalise à l'instant où tu te connectes.
Enfin pour répondre à Cherokee : je pense que je visualise ce que tu veux dire; il m'arrive régulièrement de me demander si j'ai bien conscience de ce que signifie la réalité de ce qui se déroule sous mes yeux, le fait que cela ne soit ni virtuel, ni projection de mon esprit, ni rêve, ni... Mais ce n'est que passager et je me demande si l'habitude d'observer la nature ne constitue pas une porte pour l'ancrage dans le réel. Sonder sans cesse le paysage, les arbres, les buissons ou le littoral à la recherche de l'oiseau, cette "réalité" qui ne se donne que si on la traque, me place en effet en situation de récepteur de ce qui est, grand ouvert, et en même temps connecté à un sens (on ne cherche pas au hasard) qui donne structure et ainsi, réalité à ce que je vois. Même si, parfois, le phénomène se reproduit et que je dois faire un effort pour ancrer dans le réel l'observation que je fais à travers une optique, l'extraire de mon esprit pour la placer dans la réalité quelques dizaines de mètres devant moi.
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Considérer sa propre existence comme un sujet d'étude.
Disséquer les interactions extérieures, et comprendre en quoi elles influent sur nos choix.
Par conséquent on subit moins, cette "réalité", car on l'a remet en cause.
Disséquer les interactions extérieures, et comprendre en quoi elles influent sur nos choix.
Par conséquent on subit moins, cette "réalité", car on l'a remet en cause.
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Merci Fusain, en effet parfois je m'escrime à essayer de "prendre conscience complètement" de scènes, d'objets, et je me doute que ça n'arrange pas le phénomène car ce faisant je me replie toujours dans mon esprit. Sans doute que le fait d'être tendu vers l'extérieur, actif, évite de décrocher ainsi car il faut véritablement saisir la réalité telle qu'elle est/vit au vol (j'espère que tu admires le terme !), être efficace, plutôt que de vouloir sonder je-ne-sais-quoi.Fusain a écrit:
Enfin pour répondre à Cherokee : je pense que je visualise ce que tu veux dire; il m'arrive régulièrement de me demander si j'ai bien conscience de ce que signifie la réalité de ce qui se déroule sous mes yeux, le fait que cela ne soit ni virtuel, ni projection de mon esprit, ni rêve, ni... Mais ce n'est que passager et je me demande si l'habitude d'observer la nature ne constitue pas une porte pour l'ancrage dans le réel. Sonder sans cesse le paysage, les arbres, les buissons ou le littoral à la recherche de l'oiseau, cette "réalité" qui ne se donne que si on la traque, me place en effet en situation de récepteur de ce qui est, grand ouvert, et en même temps connecté à un sens (on ne cherche pas au hasard) qui donne structure et ainsi, réalité à ce que je vois. Même si, parfois, le phénomène se reproduit et que je dois faire un effort pour ancrer dans le réel l'observation que je fais à travers une optique, l'extraire de mon esprit pour la placer dans la réalité quelques dizaines de mètres devant moi.
Merci à tous plus globalement, et John, si en effet ça n'est pas exactement sur le volet social que mon problème se posait, il y a par contre beaucoup à dire aussi sur le fait de se regarder agir avec les autres parce qu'on est déphasé.
Je te laisse ouvrir le topic si ça te tente
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Cela me fait penser à un jeu auquel je jouais enfant. J'essayais de me fondre dans mon environnement. Je n'étais pas moi, ni tout à fait les choses autour de moi (ne me demandez pas comment !). Oui, je sais que ce jeu est bizarre. Je crois que c'était une manière d'essayer d'éprouver que ce qui m'entourait existait bel et bien, une tentative de me rapprocher des choses, de vérifier leur réalité.
Cette sensation d'irréalité de mon environnement n'existe plus vraiment. Elle a été remplacée par la vision cinématographique à un haut degré. Elle peut conduire à douter de vivre ce qu'on est en train de vivre si elle est très poussée. Et le fait de se fermer en soi très hermétiquement entraîne aussi un éloignement par rapport au réel. Tout est perçu de manière feutrée...
Cette sensation d'irréalité de mon environnement n'existe plus vraiment. Elle a été remplacée par la vision cinématographique à un haut degré. Elle peut conduire à douter de vivre ce qu'on est en train de vivre si elle est très poussée. Et le fait de se fermer en soi très hermétiquement entraîne aussi un éloignement par rapport au réel. Tout est perçu de manière feutrée...
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Je ne trouve pas ce jeu bizarre, mais très intéressant. Les limites de soi sont floues, au final, elles ne reposent encore que sur les sens (oui oui, je vois bien mon bras, je le sens bien, je sais qu'il fait partie de ce qui est moi).SoleilSombre a écrit:Cela me fait penser à un jeu auquel je jouais enfant. J'essayais de me fondre dans mon environnement. Je n'étais pas moi, ni tout à fait les choses autour de moi (ne me demandez pas comment !). Oui, je sais que ce jeu est bizarre. Je crois que c'était une manière d'essayer d'éprouver que ce qui m'entourait existait bel et bien, une tentative de me rapprocher des choses, de vérifier leur réalité.
Cette sensation d'irréalité de mon environnement n'existe plus vraiment. Elle a été remplacée par la vision cinématographique à un haut degré. Elle peut conduire à douter de vivre ce qu'on est en train de vivre si elle est très poussée. Et le fait de se fermer en soi très hermétiquement entraîne aussi un éloignement par rapport au réel. Tout est perçu de manière feutrée...
Je vois que tu vis également des choses qui me parlent, pfiou, j'aime bien ne pas me sentir seule dans mon vieux souci existentiel...Parce que mine de rien c'est la première chose qui m'a fait me sentir bizarre, différente, la première chose dont je n'ai pas osé parler à mes parents parce que je savais que j'allais dépasser les normes des idées acceptables.
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Bonsoir Cherokee,
Dans le passage de la Nausée que tu cites, ce n'est pas si clair non plus. Sartre fait allusion à une structure de représentations qui conditionne notre vue, mais, quand il veut s'en échapper, c'est par le moyen d'autres représentations, qui s'inscrivent donc selon l'alternative plutôt que l'authenticité voulue.
J'ai l'impression d'ailleurs que, si la pensée de Sartre est si incertaine, c'est en relation avec son style.
Mais je comprends qu'il y a là de quoi marquer. C'est une image comparable que je retiens de ma lecture d'adolescent, celle de la racine de marronnier. C'était parce que de professeur de première y avait fait allusion, et parce qu'elle figurait sur la couverture du volume en collection Folio, mais aussi parce que j'avais retrouvé, en lisant le passage correspondant, des impressions personnelles.
À force de le considérer, le réel construit en nous se dissout, ce qui produit un sentiment d'étrangeté qui peut confiner au vertige, et cela d'autant plus que la vue est un sens très développé, qui devrait nous ancrer dans un rapport aux choses.
Bon, mais c'est pour moi une sorte de défaut d'accommodation de la pensée, comparable à ce qui se produit avec l'œil lorsqu'on devient presbyte, comme c'est mon cas. Enfin, non, ce n'est pas tout à fait un défaut, parce que dans le cas envisagé, c'est volontaire sinon délibéré. C'est une façon de remettre en question nos représentations du réel, avant de les rétablir pour continuer à bénéficier de leurs aspects pratiques.
Dans le passage de la Nausée que tu cites, ce n'est pas si clair non plus. Sartre fait allusion à une structure de représentations qui conditionne notre vue, mais, quand il veut s'en échapper, c'est par le moyen d'autres représentations, qui s'inscrivent donc selon l'alternative plutôt que l'authenticité voulue.
J'ai l'impression d'ailleurs que, si la pensée de Sartre est si incertaine, c'est en relation avec son style.
Mais je comprends qu'il y a là de quoi marquer. C'est une image comparable que je retiens de ma lecture d'adolescent, celle de la racine de marronnier. C'était parce que de professeur de première y avait fait allusion, et parce qu'elle figurait sur la couverture du volume en collection Folio, mais aussi parce que j'avais retrouvé, en lisant le passage correspondant, des impressions personnelles.
À force de le considérer, le réel construit en nous se dissout, ce qui produit un sentiment d'étrangeté qui peut confiner au vertige, et cela d'autant plus que la vue est un sens très développé, qui devrait nous ancrer dans un rapport aux choses.
Bon, mais c'est pour moi une sorte de défaut d'accommodation de la pensée, comparable à ce qui se produit avec l'œil lorsqu'on devient presbyte, comme c'est mon cas. Enfin, non, ce n'est pas tout à fait un défaut, parce que dans le cas envisagé, c'est volontaire sinon délibéré. C'est une façon de remettre en question nos représentations du réel, avant de les rétablir pour continuer à bénéficier de leurs aspects pratiques.
S'il te manque le relief précis des choses, n'est-ce pas de l'ordre de la vision floue, qu'il faudrait corriger avec des lunettes mentales ? Qu'on ne se méprenne pas ! Je ne parle pas de carcan psychologique ni de camisole chimique. Les moyens pour corriger n'existent sans doute pas, sinon, comme indiqué par John, de préciser par l'intellect ce qui ne l'est pas par les sens.En bref, l'essence de ce(ux) qui m'entoure(nt) m'échappe ; j'ai beau avoir tous mes sens en pleine capacité ça n'est pas assez. Ca n'est que des informations extérieures, plates, de pauvres petits aperçus. Je ne ressens pas pleinement ce qui n'est pas moi.
Être dans le monde, qu'est-ce d'autre que de livrer à des projets dans le monde, autrement dit à être soi-même en projet dans le monde ?Ca n'est vraiment pas en lien avec des projets personnels, mais le problème d'être dans le monde et de se sentir y appartenir.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Je dirais que ce qui est en question est un peu l'expérience de Descartes : je penses, donc je suis. Sauf qu'ici, il ne s'agit pas du doute méthodique mais d'un doute existentiel...Je suis. Et la réalité extérieure qui n'est pas pensée, comment puis-je m'assurer de la réalité des choses ? Du moins, c'est ce que je comprends de Cherokee.
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Oui, sauf que le doute hyperbolique employé par Descartes s'applique davantage aux sens qu'à l'intellect, quand il remet en question les propriétés physiques du morceau de cire. Ce qu'on peut dire, c'est qu'il s'agit pour lui d'une expérience de pensée : s'il doute, ce n'est pas par défaut de pensée mais par surcroît de pensée.
Hier j'ai indiqué que je me sentais la pensée libérée. Aujourd'hui j'ai à nouveau un voile en l'esprit, qu'il me faut écarter pour écrire, sans que je puisse trouver l'ouverture. Mais je ne pense pas que ce soit aussi sensible dans ce que j'écris. Je dois déployer plus d'effort, simplement. C'est comme lorsqu'on écrit alors qu'on a trop bu, qu'on fait des quantités de faute de frappe mais qu'on se corrige et fur et à mesure.
Je fais le lien avec ce que j'ai écrit de l'exigence de qualité sur le sujet de Naja. Exprimer une pensée simple m'est déjà difficile. Tout est confus, compliqué, pénible. Mais, quand j'y suis, il n'est pas plus difficile de viser la complexité. Par ailleurs je ne remets aucunement en question que j'en sois capable.
Cela rejoint aussi ce que disait Fusain, que je n'ai pas pris en compte dans ma précédente contribution. Il faut parfois s'appliquer à penser comme s'appliquer à ressentir, en situation, pour avoir une meilleure appréhension des choses.
Hier j'ai indiqué que je me sentais la pensée libérée. Aujourd'hui j'ai à nouveau un voile en l'esprit, qu'il me faut écarter pour écrire, sans que je puisse trouver l'ouverture. Mais je ne pense pas que ce soit aussi sensible dans ce que j'écris. Je dois déployer plus d'effort, simplement. C'est comme lorsqu'on écrit alors qu'on a trop bu, qu'on fait des quantités de faute de frappe mais qu'on se corrige et fur et à mesure.
Je fais le lien avec ce que j'ai écrit de l'exigence de qualité sur le sujet de Naja. Exprimer une pensée simple m'est déjà difficile. Tout est confus, compliqué, pénible. Mais, quand j'y suis, il n'est pas plus difficile de viser la complexité. Par ailleurs je ne remets aucunement en question que j'en sois capable.
Cela rejoint aussi ce que disait Fusain, que je n'ai pas pris en compte dans ma précédente contribution. Il faut parfois s'appliquer à penser comme s'appliquer à ressentir, en situation, pour avoir une meilleure appréhension des choses.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
C'est la même chose ici. Je suis car je suis pensée. Le reste n'est atteignable que par les sens. Mais j'en ai une sensation "éloignée". Ces choses sont-elles réelles ? La pensée est l'ancrage de ma réalité.
En fait, c'est à peu près la même chose sauf que l'objet n'est pas le même.
Et il ne faut pas douter de soi à ce point. Parfois, je me trompe magistralement. Tu as assisté à une erreur de fil. Ma réaction est d'en rire. Ne doute pas tant de toi....
En fait, c'est à peu près la même chose sauf que l'objet n'est pas le même.
Et il ne faut pas douter de soi à ce point. Parfois, je me trompe magistralement. Tu as assisté à une erreur de fil. Ma réaction est d'en rire. Ne doute pas tant de toi....
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
.
Dernière édition par Horacle le Sam 27 Oct 2012 - 10:09, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Si j'ai l'impression que l'observation de la nature peut être une réponse au phénomène décrit par Cherokee, c'est parce que pratiquée de manière rigoureuse, elle consiste à se confronter au réel (enfin, au plan de réalité que constitue l'ensemble des espèces du groupe biologique que l'on observe, comme les différents plans de mise au point possibles avec un microscope sur une préparation un peu épaisse) - au réel, donc, tel qu'il est, en acceptant de ne pas avoir d'a priori, de se laisser déranger par lui. Bien sûr on n'est jamais totalement sans a priori, parce qu'il existe des règles : dans tel milieu à telle saison je sais que je peux trouver grosso modo ceci ou cela. Mais je dois me tenir prêt à le remettre en question, en excès (l'espèce inattendue) comme en défaut ("mais pourquoi elle est pas là cette conne, y'a trooop le milieu") et surtout, je ne fais du bon boulot que si je m'extrais de la logique consistant à rechercher ceci ou cela, attitude qui me referme, rétrécit mon champ de vision à ce que je compte voir. Et si je me laisse happer par cette logique, alors je me vois me déconnecter de la réalité de l'endroit que je parcours, je ne vois plus, je n'entends plus le reste, je ne comprends plus le paysage, je me coupe de tout, de toute la réalité. La seule issue consiste en un effort conscient pour se remettre en situation de recevoir, se rendre présent.
Et là, les choses et les êtres prennent réalité parce qu'ils prennent non seulement présence mais aussi liens entre eux, notamment de causalité.
Et là, les choses et les êtres prennent réalité parce qu'ils prennent non seulement présence mais aussi liens entre eux, notamment de causalité.
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Quelle est l'origine de cette impression d'irréalité ? Je me le demande. Je trouve que c'est étrange. Nous sommes des animaux pensants mais, de là, à s'extraire du réel à ce point. Un peu comme si la pensée prenait trop de place pour laisser place à la réalité des choses.
Cette expérience est troublante et elle est associée à un immense sentiment de solitude. Etre présent au monde et dans le monde...
Fusain, ton exercice doit être efficace. C'est une démarche scientifique avec un contrôle des brouillages éventuels . Peut-être faut-il adapter le support selon les individus ?
Cette expérience est troublante et elle est associée à un immense sentiment de solitude. Etre présent au monde et dans le monde...
Fusain, ton exercice doit être efficace. C'est une démarche scientifique avec un contrôle des brouillages éventuels . Peut-être faut-il adapter le support selon les individus ?
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Ah, ça, je ne garantis même pas qu'il marche à tout coup sur moi-même...
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Alors tu es plus proche de Descartes que moi. « Je ressens donc je suis », ou plutôt « je suis ressenti » – dans le sens où « j'existe » et « je ressens » semblent se confondre –, c'est ma certitude la plus intime. C'est sans doute pour cela que j'ai du mal à comprendre ce que vit Cherokee. La moindre petite douleur m'ancre de façon tragique dans le réel, à la façon d'un papillon épinglé sur un cadre.SoleilSombre a écrit:Je suis car je suis pensée. Le reste n'est atteignable que par les sens. Mais j'en ai une sensation "éloignée". Ces choses sont-elles réelles ? La pensée est l'ancrage de ma réalité.
La pensée, dans mon cas, c'est mystérieux. Parfois, c'est comme si les idées ne venaient pas de moi. C'est ce qui se produit notamment dans les jeux littéraires que nous pratiquons, où il s'agit d'aller vite et de s'ouvrir à tout ce qui pourrait venir, pour bien dire. En me relisant tout de suite, pour vérifier, j'y trouve des sens que je n'avais pas pris en compte. Je m'en réjouis, mais parfois cela va plus loin que ce que je voulais dire.
Je peux douter facilement que les choses existent comme je les perçois. Rien de ce que je vois n'existe peut-être, et alors ? Du moment que je peux faire confiance à mes représentations pour agir, cela suffit bien. Quand je me cogne à un objet, je suis suffisamment rappelé à la réalité !Et il ne faut pas douter de soi à ce point. Parfois, je me trompe magistralement. Tu as assisté à une erreur de fil. Ma réaction est d'en rire. Ne doute pas tant de toi....
Tiens ! je suis de plus en plus persuadé que l'espace n'a pas trois dimensions, ni onze ou davantage comme dans certaines théories de cordes, mais... aucune. Pourtant, il n'y a pas de raison que cela change grand-chose à ma vie.
La pensée pourrait m'être retirée, au moins en partie. Il n'y a pas de raison que cela dure en effet. C'est certes angoissant, mais il ne sert à rien d'y penser trop.
Par ailleurs, on me reconnaît un sens de l'auto-dérision assez poussé, – ne t'inquiète pas !
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
"Quelle est l'origine de cette impression d'irréalité"
Pourquoi la définir comme une forme d'irréalité, si je suis daltonien devrais je remettre en cause ma perception et mon anomalie au niveau des couleurs.
Pourquoi la définir comme une forme d'irréalité, si je suis daltonien devrais je remettre en cause ma perception et mon anomalie au niveau des couleurs.
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
- Spoiler:
- Pieyre, Les auto-dérisions sont souvent tragiques. Il est préférable d'en rire que d'en pleurer. Dit une ironique et auto-dérisioniste très prolifique !
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Pieyre a écrit:
Alors tu es plus proche de Descartes que moi. « Je ressens donc je suis », ou plutôt « je suis ressenti » – dans le sens où « j'existe » et « je ressens » semblent se confondre –, c'est ma certitude la plus intime. C'est sans doute pour cela que j'ai du mal à comprendre ce que vit Cherokee. La moindre petite douleur m'ancre de façon tragique dans le réel, à la façon d'un papillon épinglé sur un cadre.
La pensée, dans mon cas, c'est mystérieux. Parfois, c'est comme si les idées ne venaient pas de moi. C'est ce qui se produit notamment dans les jeux littéraires que nous pratiquons, où il s'agit d'aller vite et de s'ouvrir à tout ce qui pourrait venir, pour bien dire. En me relisant tout de suite, pour vérifier, j'y trouve des sens que je n'avais pas pris en compte. Je m'en réjouis, mais parfois cela va plus loin que ce que je voulais dire.
Non, ce n'est pas moi. On parle de Cherokee. Cela fait deux fois qu'on prend mes remarques à mon compte. Comme je le disais, je n'ai plus ce problème. Mais je retranscris ce que Cherokee peut ressentir, sans aucune certitude. Je peux le faire car j'ai eu la même expérience dans mon enfance.
Je ne me raconte pas, sauf dans l'anecdote sur le jeu
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Le principe c'est de s'aider mutuellement après qu'on parle de Cherokee, mais les réponses peuvent aider d'autres.
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Il ne s'agit pas d'irréalité de façon radicale, mais tout de même d'une inadéquation entre tes représentations et celles qui sont admises par les autres individus, en relation avec leurs propres perceptions.Horacle a écrit:"Quelle est l'origine de cette impression d'irréalité"
Pourquoi la définir comme une forme d'irréalité, si je suis daltonien devrais je remettre en cause ma perception et mon anomalie au niveau des couleurs.
Si tu es daltonien, tu es ainsi amené à considérer ce que tu perçois comme défectueux en effet, à l'aune de théories générales, c'est-à-dire qui s'appliquent de façon à rendre compte d'une façon plus complète de cette réalité que toi comme les autres perçoivent.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Peut être, mais n'y a t'il pas défaillance ou erreur d'approche de nous définir par rapport à un test de Wais ?
Un autre classification qui se crée, mais pour avoir survoler ce forum, le formatage d'esprit est présent.
Un autre classification qui se crée, mais pour avoir survoler ce forum, le formatage d'esprit est présent.
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Si la sensation de réalité s'avère absente ou presque c'est que quelque part il y a conscience de ne pouvoir disposer des éléments nécessaires pour l'appréhender.
Les petits exercices proposés plus haut, personnellement je n'y crois pas.
A un moment donné, il faut se dire qu'on a envie de voir les choses telles qu'elles sont et non pas telles qu'elles nous sont présentées.
Ce qui suppose un gros travail de recherche, des déplacements et surtout pas un repli sur soi.
Donc à un moment donné, on arrête d'intellectualiser en boucle, on sort justement de tout ce qui fait que l'extérieur nous échappe, on abandonne la facilité qui consiste à se contenter du prêt-à-penser dont nous sommes gavés.
Non, décidément non, la réalité vous ne la trouverez pas dans des bouquins de philo.
Pardonnez-moi d'être franche.
Les petits exercices proposés plus haut, personnellement je n'y crois pas.
A un moment donné, il faut se dire qu'on a envie de voir les choses telles qu'elles sont et non pas telles qu'elles nous sont présentées.
Ce qui suppose un gros travail de recherche, des déplacements et surtout pas un repli sur soi.
Donc à un moment donné, on arrête d'intellectualiser en boucle, on sort justement de tout ce qui fait que l'extérieur nous échappe, on abandonne la facilité qui consiste à se contenter du prêt-à-penser dont nous sommes gavés.
Non, décidément non, la réalité vous ne la trouverez pas dans des bouquins de philo.
Pardonnez-moi d'être franche.
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Les petits exercices proposés plus haut, personnellement je n'y crois pas.
Lesquels ? parce que s'il s'agit de ce que j'ai proposé moi, je ne vois pas la cohérence avec le reste du message.
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Fusain a écrit:
Lesquels ? parce que s'il s'agit de ce que j'ai proposé moi, je ne vois pas la cohérence avec le reste du message.
Je ne faisais pas référence à toi Fusain.
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Fusain a écrit:J'ai bien fait de poser la question.
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Heu, il ne faut pas confondre métaphore avec le sujet en question. Quand on n'arrive pas à faire comprendre quelque chose, on va adopter le langage le plus proche, le domaine qui parle le plus à la personne en question. Descartes est un moyen pour communiquer ! Et heureusement.
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Paoline, personnellement, la réalité je l'ai trouvée, et en plus ce que j'ai appris dans les livres m'en donne déjà une représentation que j'estime fort utile.
Ensuite, l'intellectualisation me permet, à la mesure de mes moyens, d'en vérifier les définitions proposées, voire même de la redéfinir.
Ensuite, l'intellectualisation me permet, à la mesure de mes moyens, d'en vérifier les définitions proposées, voire même de la redéfinir.
Dernière édition par Pieyre le Ven 26 Oct 2012 - 23:16, édité 1 fois (Raison : orthographe)
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
SoleilSombre a écrit: Descartes est un moyen pour communiquer ! Et heureusement.
Je suis très sceptique à ce sujet.
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Pieyre a écrit:Paoline, personnellement, la réalité je l'ai trouvée, et en plus ce que j'ai appris dans les livres m'en donne déjà une représentation que j'estime fort utile.
Ensuite, l'intellectualisation me permets, à la mesure de mes moyens, d'en vérifier les définitions proposées, voire même de la redéfinir.
Pieyre, crois bien que je parle de façon "générale", je ne me permettrais de juger personne ici.
Je veux dire que le bouquin de philo c'est bien, mais s'il t'accompagne sur le terrain.
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
SoleilSombre a écrit:Paoline, tu ne me connais pas....
Lorsque j'émets des avis, je n'en fais pas une question de personne SoleilSombre, bien entendu.
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Paoline, ne crains rien. Je ne m'étais pas trop demandé si c'était pour moi ou pas. Tant que ce n'est pas agressif, peu importe ! Je considère le plus souvent les choses de façon générale, moi aussi.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Alors, je ne vois pas le point....Ce que tu critiques (car c'est une critique), c'est l'utilisation de la philosophie. On dompte le réel de différente manière. L'intellect est très prégnant chez les zèbres. Alors, cela ne m'étonne pas que le passage, la grille de lecture via la philosphie soit utilisée.
En fait, dis précisément ce que tu veux critiquer car ce n'est pas clair. Le seul exercice proposé concret est celui de Fusain.
En fait, dis précisément ce que tu veux critiquer car ce n'est pas clair. Le seul exercice proposé concret est celui de Fusain.
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Fusain a écrit:C'est un peu tendu, ce soir, sur ZC.
Pas en ce qui me concerne Fusain.
Le but d'un forum est aussi d'offrir la possibilité de dire qu'on n'approuve pas.
Je ne vois pas l'intérêt d'être dans la pensée unique
Bonne soirée à tous
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
D'ailleurs, c'est le seul exercice possible, non ? – avec toutes sortes de variantes et de complexifications intellectuelles.
Ah ! non : il y a aussi celui de la prise de substances psychotropes, pour éprouver la réalité selon des perceptions inédites.
Ah ! non : il y a aussi celui de la prise de substances psychotropes, pour éprouver la réalité selon des perceptions inédites.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Paoline, je voulais juste comprendre. Mon message peut paraître agressif mais je voulais juste comprendre car je n'arrive pas à faire le lien entre ton message et les échanges d'avant
Pieyre, Faut pas pousser. Tu as une drôle définition du réel !
Pieyre, Faut pas pousser. Tu as une drôle définition du réel !
Dernière édition par SoleilSombre le Ven 26 Oct 2012 - 23:34, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
Il n'y a de pensée unique mais seulement des pensées divergentes, après l'être humain à tendance à imiter autrui surtout quand il représente une figure symbolisée par l'intelligence signification de l'autorité ou autre sinon quel intérêt qu'on démontre tous que le savoir nous permet d'avancer dans la vie et qu'au niveau social c'est le niveau d'études.
Invité- Invité
Re: La sensation de réalité...parfois me manque.
On s'écarte un peu du sujet, mais je réponds en tâchant de recentrer.Horacle a écrit:n'y a t'il pas défaillance ou erreur d'approche de nous définir par rapport à un test de Wais ?
Il ne saurait y avoir une définition de l'homme. Mais un test d'intelligence ou de personnalité nous donne des représentations compréhensives, pour parler comme les Stoïciens, c'est-à-dire des traits de caractère en adéquation (potentielle) avec des actions que nous pourrons mener.
Il ne sert à rien de s'en désoler ni d'en être découragé. Travaillons sereinement à déconstruire les formatages !pour avoir survolé ce forum, le formatage d'esprit est présent
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
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