Zèbres et troubles psychosomatiques

Je me demandais si certains d’entre vous présentaient des troubles d’ordre psychosomatique.
D’après un premier survol il ne m’a pas semblé que le sujet ait été abordé en tant que tel sur le forum …

Pour ma part cela fait 8 ans (depuis mon entrée au lycée) que je présente des « céphalées quotidiennes chroniques » très violentes et terriblement handicapantes. Après avoir consulté tout les spécialistes imaginables sans qu’ils ne décèlent la moindre cause organique, j’ai passé 5 ans sous antidépresseurs. Ce traitement a agit sur mes douleurs en les rendant non plus permanentes mais cycliques. Récemment, à bout de forces, j’ai lancé un énième S.O.S. à mon médecin traitant, qui, totalement démuni face à la situation, m’a renvoyée chez un neurologue. Ensemble nous avons beaucoup discuté et lui a tout de suite cerné mon mode de fonctionnement. Il a mis sur la table son intuition de « précocité » et à réussi à me convaincre de rencontrer une psychiatre. Ca s’est passé il y a environ 2 mois. Depuis, c’est la révolution. Plus de maux de tête (me reste encore quand même ma fatigue chronique et mes troubles visuels) ! Je pense que j’ai réussi à me découvrir vraiment et que cela va me permettre petit à petit de libérer de toute ce mal-être et cette tension psychologique accumulés depuis des années et que je ne savais pas exprimer et communiquer.

Voilà, si certains d’entre vous ont un témoignage de ce genre à apporter pour compléter le topic, n’hésitez pas!

J'ai lu ton sujet plusieurs fois (si, si, c'est étonnant d'ailleurs), mais je ne sais pas trop quoi répondre (ça, par contre, c'est pas étonnant).

Depuis qq temps, j'ai des vertiges.
A mon retour en France, enfin, plus exactement, à mon retour chez mes parents, j'ai eu une sorte de "crise de vertiges" avec nausées et tout, j'ai cru mourir (oui, je suis une grande dramaturge ).
Je ne supportais pas la station assise ni debout au debut.
Et quand j'ai pu, je suis allé chez le docteur (en titubant grave, et en disant des conneries, comme si j'étais à moitié bourrée), et il est resté perplexe.
"peut-être un virus de l'oreille" a-t-il dit, l'air non convaincu, "tiens, essayes ça" il écrit une ordonnance, Tanganil, un médicament de la famille des anxio je crois (ou des anti-D?) pour soigner les "crises vertigineuses" ça dit, "si dans trois jours ça va pas mieux tu reviens me voir", ce que je fis, même si ça s'était un peu amélioré (oui, ej suis chiante, mais c t pas rassurant la situation), il m'a prescrit le truc pendant une semaine et m'a dit que si ça ne partait pas au bout, de revenir.
Je suis revenue parce que ça n'etait pas parti. Il a dit que tout allait bien et que je finisse mon traitement.
Depuis, j'ai toujours la tête qui tourne quand je change de position (assise, debout, couché, et même en me tournant des fois), et quand je penche la tête, je perds l'équilibre.
Mais pour lui, tout va bien..

Je me demande si tout ça ne se passe pas "dans ma tête" en fait, mais je ne suis pas sûre.
Je fais une sorte de phobie sociale en ce moment et les vertiges semblent plus forts quand je dois aller voir qqn ou sortir de la maison.

Voilà, je me pose des questions.

Psychosomatique ou "réel"?

PS: évidemment, mon temoignage n'est pas objectif, c'est MA version des faits.

Depuis, j'ai toujours la tête qui tourne quand je change de position (assise, debout, couché, et même en me tournant des fois), et quand je penche la tête, je perds l'équilibre.

Tu n'aurais pas une névrite vestibulaire par hasard ? Ma mère a eu ça, ainsi qu'une collègue de Maly, c'étaient les mêmes symptômes. Que ça se produise quand ton corps ou ta tête change de position fait quand même bien penser à un trouble de l'oreille interne.
Fais donc un petit test : mets-toi debout, tends les bras devant toi, ferme les yeux et piétine sur place. Rouvre les yeux et regarde si tu es restée dans l'axe ou si tu as pivoté. (Mais genre au bout de 10-15 pas sur place, tu as tourné d'un quart de tour !) Si oui, c'est qu'il y a un souci par là. Et ça ne se traite pas par un simple cachet...

Je viens de faire le test: rien, impeccable, j'ai juste reculé un peu.
Mais des fois, quand je monte me coucher le soir, lumières éteintes, et que je n'y vois rien, je perds l'équilibre dan sles escaliers si je ne me tiens pas à la rambarde.

Donc je pense à un mix d'angoisse et d'oreille interne au final, mais je ne suis pas docteur... Je vais d'ailleurs changer de docteur..
Ma psy m'a dit qu'elle connaissait un bon docteur, sensible à ce genre de choses, du genre "les trucs psychosomatiques des Z et leurs angoisses" lol!

Psychosomatique ou réel??
Je dirais qu'on s'en fiche, l'un ou l'autre sont lié à la tête quoiqu'il arrive et même si c'est psychosomatique, cela n'empêche pas les douleurs, troubles et autres d'être là et de pourrir la vie.

Je sais depuis toute petite que je somatise, que quand je ne vais pas bien c'est mon corps qui me le dit. J'ai des petits, tout petit vertiges depuis vendredi et oh bizarre je ne suis pas bien depuis vendredi. Hum hum yaurait-il un rapport de cause à effet très certainement.

Lynk si ton médecin ne prends pas tout en compte, il faut en changer. J'ai enfin trouvé un médecin (pas parfaite, mais elle s'en approche pas mal!!!) qui arrive à prendre en compte l'ensemble et qui a une psychologie du tonnerre, c'est grace à elle notamment que je suis allée j'ai ma thérapeute, elle m'a soigné de maux dont je ne me rendais pas compte.
Lynk je ne sais pas où tu vis mais si tu es vers paris mon médecin est à denfert, je peux te donner ses coordonnées si cela t'intéresse.

Ben je suis à exactement 725 Km de Paris..... à l'autre bout de la France quoi..

MAis merci Noémie

Psychosomatique ou réel??

Salut, et merci pour vos réponses. Je voulais juste rebondir sur l'opposition que les gens font souvent entre "psychosomatique" et "réel". Dans le vocabulaire courant, il est communément admis que le terme de psychosomatique se rapporterait à des douleurs inventées par le patient, donc inexistantes d'un point de vue organique. Or il n'en est rien. Après des traumatismes ou une exposition à un stress répété, certaines personnes développent des pathologies très diverses comme des cancers, des hernies discales, des zonas etc (cf "Quand le coprs prend la relève, aux editions Odile jacob). Même si les mécanismes sont très complèxes et encore peu connus, les effets sur le corps sont bien réels, et pas forcément proportionnels au mal-être ressenti.

Il semblerait que les personnes fragiles sur le plan psychologique seraient très sujettes aux troubles somatoformes chroniques, et il y a un lien démontré entre dépression et douleurs chroniques vu que ces voies partagent les mêmes neurotransmetteurs dans le cerveau (il existe une grande littérature sur ce thème).

Voilà,
a la prochaine!

Noumi a écrit:Psychosomatique ou réel??
Je dirais qu'on s'en fiche, l'un ou l'autre sont lié à la tête quoiqu'il arrive et même si c'est psychosomatique, cela n'empêche pas les douleurs, troubles et autres d'être là et de pourrir la vie.

On ne s'en fiche pas dans la mesure où le remède est radicalement différent, et que la résolution des problèmes psy est nécessaire au traitement efficace de troubles d'origine psychosomatique (en plus d'un éventuel traitement médical traditionnel).

Sinon oui, au niveau du ressenti, ça ne fait pas une grande différence.

* Lanza se dit qu'il a bien de la chance de ne pas somatiser énormément, en dehors de quelques attaques de paniques de ci de là.

"psychosomatiques ou réelles" j'ai pris un raccourci.
Je ne pense pas que les manifestations somatiques des troubles psychiques ou psychologiques soient irréelles.

Eh oui, on parle souvent du pouvoir de guérison que peut avoir l'esprit sur le corps, mais l'inverse est vrai aussi! Quand je pense que pendant toutes ces années de souffrances durant lesquelles je pensais me battre contre un "ennemi invisible" je me battais en fait contre moi-même... quel gâchis!

Je suis tombée des nues quand ce diagnostic m'a été annoncé, je ne pouvais même pas imaginer un truc pareil! Celà dit c'est peut-être là une de nos chances à nous les Z, une fois qu'on a compris la logique de la chose
ça paraît d'une telle évidence! Certains praticiens passent des années à faire admettre à leurs patients ce genre de choses, et il leur faut ensuite des années encore pour faire évoluer la situation.

Voilà, en admettant nos faiblesses et en les regardant en face la rémission peut être spectaculaire... il suffit de le savoir..!

Lanza a écrit:

Noumi a écrit:Psychosomatique ou réel??
Je dirais qu'on s'en fiche, l'un ou l'autre sont lié à la tête quoiqu'il arrive et même si c'est psychosomatique, cela n'empêche pas les douleurs, troubles et autres d'être là et de pourrir la vie.

On ne s'en fiche pas dans la mesure où le remède est radicalement différent, et que la résolution des problèmes psy est nécessaire au traitement efficace de troubles d'origine psychosomatique (en plus d'un éventuel traitement médical traditionnel).

Sinon oui, au niveau du ressenti, ça ne fait pas une grande différence.

* Lanza se dit qu'il a bien de la chance de ne pas somatiser énormément, en dehors de quelques attaques de paniques de ci de là.

+1 avec Lanza. Pour donner un exemple, j'ai souffert pendant de nombreuses années de nausées. Elles étaient d'origine psychosomatiques. Le traitement habituel contre les nausées n'étaient qu'un remède "d'appoint", si j'ose dire, même si j'y suis devenue accro (mais ça c'est un autre problème). Ces nausées ont fortement diminué à partir du moment où j'ai compris leur origine et où elles ont été traitées sous l'angle psy. Et pourtant elles étaient très pénibles.
Les troubles qu'on met souvent sous le nom de "psychosomatiques" nous disent quelque chose de ce qui va mal en nous, ils surviennent rarement dans telle partie de notre corps par hasard. Ça n'est pas pour autant qu'ils nous font moins souffrir.