Le test... oui mais ?...
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Forum ZEBRAS CROSSING :: La zébritude :: Définitions, références, tests, actualité de la douance :: Les tests
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Le test... oui mais ?...
Alors voilà, je vous explique le problème.
Un certain nombre de discussions et de livres tournent autour du fait que le test est indispensable "pour être sûr". Le test et le bilan, qui permet aussi de se connaître. Beaucoup d'entre nous l'ont fait. C'est censé nous fixer les idées.
Mais ?...
Après tout, quelle preuve avons-nous que le test a été correctement interprété ? Comment pouvons-nous être sûrs qu'on ne nous a pas rendu "ce qui nous plaît" histoire de flatter le client potentiel ? Qu'il s'agisse d'un psy, ou même de Mensa qui pourrait avoir envie de trier ses membres potentiels et d'exclure ceux qui déplaisent selon un certain critère. La personne qui nous teste n'est pas une machine et peut toujours avoir un intérêt à nous labelliser ou pas.
Pour ma part, j'ai beau avoir été déclaré zèbre par un bilan au terme de divers recoupements (une personne de ma famille me "suggère" de lire JSF, je m'y reconnais, rencontre à Cogitoz = fortes présomptions, test et bilan chez un autre psy, recommandé par une asso d'hqi = test qui confirme) je n'arrive pas à me sortir de la tête la crainte d'être un imposteur... qu'après tout j'aurais très bien pu m'autosuggestionner et ensuite être pseudo-labellisé par un attrape-gogo ! Et quand je lis toutes ces histoires de "gens qui se proclament zèbres", de thérapeutes qui flatteraient leurs clients, du "mensonge qui peut faire partie de la guérison", j'ai peur d'être un pauvre mec qui se prend pour. Malgré la réputation du psy, les concordances, le coûteux test et le bilan cognitif qui n'a rien de flagorneur dans sa formulation...
Est-ce que vous avez de tels doutes et qu'en faire ?
Un certain nombre de discussions et de livres tournent autour du fait que le test est indispensable "pour être sûr". Le test et le bilan, qui permet aussi de se connaître. Beaucoup d'entre nous l'ont fait. C'est censé nous fixer les idées.
Mais ?...
Après tout, quelle preuve avons-nous que le test a été correctement interprété ? Comment pouvons-nous être sûrs qu'on ne nous a pas rendu "ce qui nous plaît" histoire de flatter le client potentiel ? Qu'il s'agisse d'un psy, ou même de Mensa qui pourrait avoir envie de trier ses membres potentiels et d'exclure ceux qui déplaisent selon un certain critère. La personne qui nous teste n'est pas une machine et peut toujours avoir un intérêt à nous labelliser ou pas.
Pour ma part, j'ai beau avoir été déclaré zèbre par un bilan au terme de divers recoupements (une personne de ma famille me "suggère" de lire JSF, je m'y reconnais, rencontre à Cogitoz = fortes présomptions, test et bilan chez un autre psy, recommandé par une asso d'hqi = test qui confirme) je n'arrive pas à me sortir de la tête la crainte d'être un imposteur... qu'après tout j'aurais très bien pu m'autosuggestionner et ensuite être pseudo-labellisé par un attrape-gogo ! Et quand je lis toutes ces histoires de "gens qui se proclament zèbres", de thérapeutes qui flatteraient leurs clients, du "mensonge qui peut faire partie de la guérison", j'ai peur d'être un pauvre mec qui se prend pour. Malgré la réputation du psy, les concordances, le coûteux test et le bilan cognitif qui n'a rien de flagorneur dans sa formulation...
Est-ce que vous avez de tels doutes et qu'en faire ?
Invité- Invité
Re: Le test... oui mais ?...
Avoir rencontré au total une centaine de surdoués m'a permis d'apprécier cette particularité. Les doutes, je crois les avoir eus avant, dans le temps extrêmement long que j'ai mis à aborder la question.
A présent, j'accède à des échanges plus profonds (même avec des total incultes comme Lynka ) et les stimulations de ces échanges me font avancer à grands pas. Et aussi, j'adore soupçonner/ressentir certaines personnes plus intelligentes que moi : ça me rassure ! autant que ça m'a manqué dans mon enfance (Cette réassurance est normalement passagère.)
Mais pourquoi je dis ça ? je n'ai pas encore passé le test (je ne suis pas non plus dans la case : j'ai lu le livre).
A présent, j'accède à des échanges plus profonds (même avec des total incultes comme Lynka ) et les stimulations de ces échanges me font avancer à grands pas. Et aussi, j'adore soupçonner/ressentir certaines personnes plus intelligentes que moi : ça me rassure ! autant que ça m'a manqué dans mon enfance (Cette réassurance est normalement passagère.)
Mais pourquoi je dis ça ? je n'ai pas encore passé le test (je ne suis pas non plus dans la case : j'ai lu le livre).
augenblick- Messages : 6243
Date d'inscription : 05/12/2009
Localisation : Paris
Re: Le test... oui mais ?...
Donc en fait, plus on doute, plus on a peur d'être un imposteur même après avoir été testé, plus on a de chances d'en être ?? C'est un drôle de paradoxe !
Invité- Invité
Re: Le test... oui mais ?...
C'est mon message qui te fait dire ça ? Je veux bien que tu m'expliques en quoi parce que je ne saisis pas le lien entre doute et réalité d'une imposture.
En tout cas, je n'ai pas de doutes à ton sujet (mais si finalement je n'étais pas surdouée, quelle valeur aurait cette absence de doutes )
En tout cas, je n'ai pas de doutes à ton sujet (mais si finalement je n'étais pas surdouée, quelle valeur aurait cette absence de doutes )
augenblick- Messages : 6243
Date d'inscription : 05/12/2009
Localisation : Paris
Re: Le test... oui mais ?...
J'allais le dire. Et même : Plume, non, pas toi ? Tu manies le langage avec une telle aisance, que j'en suis admiratif, voire jaloux. Tu m'apprends, dis ?augenblick a écrit:En tout cas, je n'ai pas de doutes à ton sujet (mais si finalement je n'étais pas surdouée, quelle valeur aurait cette absence de doutes )
Quant à moi, le doute point de temps en temps, mais je m'emploie à le chasser, et j'y arrive plutôt bien. Pourtant, j'ai moins de "preuves" que toi, juste un vieux test de recrutement sur lequel y'a marqué Haut Potentiel (et dire qu'à l'époque, on me l'avait dit... mais j'avais pas compris ce que ça signifiait), et des éléments épars dans mon histoire personnelle (comme une trop grande facilité à l'école sans rien foutre, mélangée à l'impression d'être nul/imposteur et que les autres comprenaient des trucs qui m'échappaient). Je passerai probablement un bilan plus complet, surtout parce que j'ai besoin de me connaître un peu, mais pas les sous et ma fille d'abord. Pour résumer, je doute parfois, mais pas plus que pour n'importe quel autre sujet.
Alors comment je fais pour ne pas (trop) douter ? De deux choses l'une : outre que l'autre est le soleil, soit je ne suis pas surdoué (et là, c'est retour à la case départ ), soit j'arrive à l'accepter . Je peux me tromper, mais je pense que le doute de soi est plus révélateur au final d'une faible estime de soi, que du fait d'être surdoué. Et surtout, j'ai réussi à éliminer l'impression que si j'y croyais, j'allais devenir prétentieux. Simplement en comprenant une chose qui me paraît essentielle : la "grosse tête", ou le complexe de supériorité n'est pas un "trop plein" d'estime de soi, c'est le contraire. Un égo surdimensionné, la mégalomanie, ou un excès de fierté est signe d'une blessure, ou d'idées fausses sur soi-même. Tout ce qui est vrai sur soi est bon à prendre, même si ça peut gonfler l'orgueil de temps en temps dans certaines situations, ça ne risque pas de faire attraper la grosse tête (sauf autres blessures par ailleurs). Ça renforce l'image de soi, le sentiment d'identité. Et la douance n'est pas quelque chose de "mérité", c'est juste comme ça, ça existe et c'est tombé sur moi, pas de quoi se la péter outre mesure, je n'ai rien fait pour l'obtenir. (Tiens rétrospectivement, je suis même plutôt fier d'avoir laissé ceux qui bossaient comme des malades être devant moi en classe, ils le méritaient plus que moi, mais je digresse.)
Le bouquin de JSF a ceci de particulier qu'il ne décrit pas tant le profil du surdoué, que celui du surdoué en échec... et pour cause : c'est ceux qu'elle voit, et elle le dit elle-même. Le travers est qu'il confond allègrement symptômes inhérents à la douance, et conséquences d'une douance ignorée, voire niée. Pas évident de faire le tri là dedans, sauf à en avoir expliqué un paquet avant d'avoir lu le bouquin (par une psychothérapie, par exemple, voire une introspection dans mon cas). Ça en fait un excellent révélateur, mais il y a un biais, celui d'attribuer à la douance des choses qui ne sont que conséquences d'une douance non reconnue ou non acceptée. JSF a mit le doigt sur un truc, qui ne relève pour l'instant que de l'observation clinique, qui n'est pas (encore ?) soutenu scientifiquement, mais qui est redoutablement efficace. Et je ne suis pas certain du tout que la cause soit la (relativement) grande diffusion du bouquin, mais plutôt l'insistance sur la différence qualitative de l'intelligence, que je n'ai pas retrouvée aussi marquée ailleurs, juste par éléments de ci de là; mais qui rend la douance d'une part plus facile à accepter pour quelqu'un qui se sent nul ou à côté de la plaque, et d'autre part qui explique pas mal ce que d'autres se contentent de constater.
Je n'ai d'ailleurs pas commencé par lire le bouquin, mais un extrait de celui sur l'enfant qui s'attarde beaucoup moins sur l'aspect émotionnel. A la lecture de ce papier ma réaction a été quelque chose comme : "Comment ? Tout le monde ne pense pas en arborescence ? Ah ben ça alors !" (D'ailleurs, je proteste, au sens strict c'est pas une arborescence, mais un graphe...)
En fait, j'avais déjà expliqué un bon tiers des symptômes émotionnels avant de lire le bouquin, et à sa lecture, j'ai recollé les morceaux et pu expliquer pourquoi j'avais réagi comme ça à certaines situations alors que d'autres y avaient réagi autrement. Et expliqué pas mal d'autres choses aussi.
Si j'en crois mes lectures récentes (à ce sujet, merci Eléa), les tests de QI sont des outils de diagnostic empiriques qu'on réajuste et améliore régulièrement (au fur et à mesure que les théories évoluent), le seuil de 130 est plus ou moins arbitraire, et ils ne sont même pas spécialement adaptés au problème spécifique de la douance, mais ce sont les meilleurs qu'on ait. D'ailleurs, scientifiquement, on ne sait pas encore vraiment ce qu'est un surdoué, les définitions fusent dans tous les sens et y'en a pas deux qui se ressemblent. Et pour cause, on ne sait pas encore trop bien non plus ce qu'est l'intelligence.
Et pourtant, – et enfin – il y a ce forum. Je comprends ce que dit à peu près tout le monde ici (même si je ne suis pas toujours d'accord, ni en phase au niveau des valeurs, loin s'en faut). Et ça, jusqu'ici, c'était quelque chose qui ne m'arrivait qu'avec ma famille proche ou mes meilleurs amis, et ils sont peu nombreux. Ça donc un drôle d'effet de débarquer sur un forum où il y a des "meilleurs amis" partout. Alors donc, c'est bien qu'on a quelque chose en commun, non ?
Lanza- Messages : 1913
Date d'inscription : 14/04/2010
Age : 48
Localisation : Finistère sud
Re: Le test... oui mais ?...
Je n'ai pas lu ce bouquin. J'ai été testé quand j'étais jeune (5 ans il me semble), et j'ai été classé surdoué. Mais je n'ai absolument aucun souvenir de ce test, c'est ma mère qui m'a raconté ça il y a deux ans.
Parfois, je doute, c'est vrai. Je me dis "il est possible que j'étais alors un enfant précoce, en avance sur son âge, mais que finalement les autres m'ont rattrapé". Mais globalement, j'arrive à chasser le doute, et quand je réfléchis posément, ma "surdouance" en devient évidente. Je n'aurai jamais de preuve, mais la confiance est là.
Parfois, je doute, c'est vrai. Je me dis "il est possible que j'étais alors un enfant précoce, en avance sur son âge, mais que finalement les autres m'ont rattrapé". Mais globalement, j'arrive à chasser le doute, et quand je réfléchis posément, ma "surdouance" en devient évidente. Je n'aurai jamais de preuve, mais la confiance est là.
Rhô- Messages : 25
Date d'inscription : 11/05/2010
Age : 31
Localisation : Près d'Aix-en-Provence
Re: Le test... oui mais ?...
Je n'ai jamais été testée. J'aimerais bien m'y coller mais j'ai peur de l'échec... Être ou ne pas être, je ne sais pas ce qui est pire.... Et comme je suis persuadé de ne pas "être", bah je suis pas prête de m'y coller...
Athénaïs- Messages : 61
Date d'inscription : 31/10/2009
Age : 46
Localisation : CAEN
Re: Le test... oui mais ?...
Tout comme Lanza, c'est un test de personnalité pendant un recrutement qui m'a mis la puce à l'oreille. Mais tout comme Plume, comment être vraiment sûr !
Grâce aux lectures, aux sites Internet, aux forums, des histoires, des témoignages se recoupent. Mais également diffèrent ! Et si ces différences pesaient dans la balance ?
Testé ou non, je pense que le fait d'être zèbre (j'ai beaucoup de mal avec le terme de surdoué car je ne pense vraiment pas correspondre à ce mot) est très personnel. Cela va aider certaines personnes à mieux se comprendre et à expliquer leur différence de fonctionnement, pour d'autres ça peut semer un trouble et accentuer le fait de se sentir décalé.
Il est vrai que dans la conscience collective, être HP, zèbre ou quoi que ce soit est un atout, mais également un moyen d'exclusion (on voit bien Malcolm dire qu'il ne veut pas aller chez les "têtes d'ampoules" !)
Je pense que si je devais rejeter le fait d'être zèbre, ce serait premièrement pour cette raison, car même si je ne suis pas très "populaire", j'essaie au moins de passer inaperçue.
Ensuite, il est vrai qu'il est très présomptueux de s'affirmer zèbre quand on en est finalement pas sûr ! N'est- ce pas de la prétention ?
Je ne crois pas du moment que cela apporte vraiment quelque chose de positif dans sa vie, que ça aide, que ça permet de mieux se connaître et se comprendre, et d'avancer.
Par contre, il est aussi vrai que, pour ma part, je n'ai confié l'hypothèse que je suis zèbre qu'à deux personnes (à part vous biensûr) car je ne veux pas avoir l'air d'un extra-terrestre (encore une fois).
La zébritude est très personnelle. Mais toi Plume, tu es testé, tu participes beaucoup à ce site et tu apportes toujours des réflexions construites et poussées. Je pense que tu te sens bien ici, et c'est finalement ce que peut t'apporter ce forum.
Profites-en sans douter !! et continues de discuter avec nous !
Grâce aux lectures, aux sites Internet, aux forums, des histoires, des témoignages se recoupent. Mais également diffèrent ! Et si ces différences pesaient dans la balance ?
Testé ou non, je pense que le fait d'être zèbre (j'ai beaucoup de mal avec le terme de surdoué car je ne pense vraiment pas correspondre à ce mot) est très personnel. Cela va aider certaines personnes à mieux se comprendre et à expliquer leur différence de fonctionnement, pour d'autres ça peut semer un trouble et accentuer le fait de se sentir décalé.
Il est vrai que dans la conscience collective, être HP, zèbre ou quoi que ce soit est un atout, mais également un moyen d'exclusion (on voit bien Malcolm dire qu'il ne veut pas aller chez les "têtes d'ampoules" !)
Je pense que si je devais rejeter le fait d'être zèbre, ce serait premièrement pour cette raison, car même si je ne suis pas très "populaire", j'essaie au moins de passer inaperçue.
Ensuite, il est vrai qu'il est très présomptueux de s'affirmer zèbre quand on en est finalement pas sûr ! N'est- ce pas de la prétention ?
Je ne crois pas du moment que cela apporte vraiment quelque chose de positif dans sa vie, que ça aide, que ça permet de mieux se connaître et se comprendre, et d'avancer.
Par contre, il est aussi vrai que, pour ma part, je n'ai confié l'hypothèse que je suis zèbre qu'à deux personnes (à part vous biensûr) car je ne veux pas avoir l'air d'un extra-terrestre (encore une fois).
La zébritude est très personnelle. Mais toi Plume, tu es testé, tu participes beaucoup à ce site et tu apportes toujours des réflexions construites et poussées. Je pense que tu te sens bien ici, et c'est finalement ce que peut t'apporter ce forum.
Profites-en sans douter !! et continues de discuter avec nous !
petitejulie- Messages : 120
Date d'inscription : 28/04/2010
Age : 41
Localisation : Saône et Loire
Re: Le test... oui mais ?...
Petit détail qui a son importance : le test de personnalité ne m'a pas mis la puce à l'oreille, justement. "Haut potentiel" pour moi, c'était quelque chose de vague, (j'avais du potentiel dans mon emploi et alors ?) et à l'époque je ne m'y suis pas attardé, je m'étais beaucoup plus focalisé sur les éléments négatifs de ce compte rendu, comme le manque d'organisation .petitejulie a écrit:Tout comme Lanza, c'est un test de personnalité pendant un recrutement qui m'a mis la puce à l'oreille.
Ça m'est revenu plusieurs semaines après la "découverte", comme élément de confirmation, pas en déclencheur.
Lanza- Messages : 1913
Date d'inscription : 14/04/2010
Age : 48
Localisation : Finistère sud
Re: Le test... oui mais ?...
Excuse moi j'ai trop vite interprétée. Tu as raison d'avoir précisé.
Pour moi ça a été le début de mes recherches sur le sujet des HP, et je me demande toujours si ce n'est pas que liée au domaine professionnel malgré tout (dans mon cas, je précise)
Pour moi ça a été le début de mes recherches sur le sujet des HP, et je me demande toujours si ce n'est pas que liée au domaine professionnel malgré tout (dans mon cas, je précise)
petitejulie- Messages : 120
Date d'inscription : 28/04/2010
Age : 41
Localisation : Saône et Loire
Re: Le test... oui mais ?...
Je ne pense pas que les tests de personnalité soient ciblés sur un domaine particulier, puisqu'ils sont censés refléter la personnalité, justement. Tu as le compte-rendu ? Je n'ai pas obtenu le mien directement, mais en sous-main, grâce à un collègue qui voulait attirer mon attention là-dessus. (Et malgré ça, j'ai pas compris ! Quand on est buté...)
Lanza- Messages : 1913
Date d'inscription : 14/04/2010
Age : 48
Localisation : Finistère sud
Re: Le test... oui mais ?...
Moi c'est le recruteur qui me l'a lu au début de l'entretien.
Je m'en souviens bien, et également de l'interprétation du recruteur d'ailleurs.
C'est vrai que ça ne parle pas seulement de mon métier, mais aussi de mes savoirs-être, mais j'ai toujours du mal à l'extrapoler.
Je m'en souviens bien, et également de l'interprétation du recruteur d'ailleurs.
C'est vrai que ça ne parle pas seulement de mon métier, mais aussi de mes savoirs-être, mais j'ai toujours du mal à l'extrapoler.
petitejulie- Messages : 120
Date d'inscription : 28/04/2010
Age : 41
Localisation : Saône et Loire
Re: Le test... oui mais ?...
Personnellement, je n'ai pas encore lu le bouquin et je n'ai pas fait le test mais je suis convaincu d'une chose : je suis différent. Et je l'ai tellement été tellement longtemps, à me poser plus de questions de de réponses, à me prendre la tête sur tout et n'importe quoi, à me sentir un étranger, une sorte d'alien décalé, que je n'éprouve plus besoin aujourd'hui de quoi que ce soit pour me prouver ma différence. Je me sens le cul entre deux chaises, celui du monde "normal" et celui de "l'autisme".
Quand au test, je ne suis pas sur qu'il ai une valeur aussi ultime : je pense que comme beaucoup de chose, ça aide à déterminer une zone d'appartenance. Faut-il encore envie d'en faire parti, personnellement, je me plais à penser que je suis seul dans mon délire (bref...). Ces test me font penser à ce qui me disais mon prof d'éco "les statistiques, c'est comme les maillot de bains : ça cache l'essentiel, mais ça donne une idée"
je vois ça de la même manière. ça donne une idée du genre de chacun, mais jamais sa profondeur totale.
Pour de multiple raisons : d'abord, parce que ce test à été fait à partir d'échantillon et généralisé ensuite, et tout simplement parce que le travers de l'humain et de mentir, volontairement ou pas.
Quand au test, je ne suis pas sur qu'il ai une valeur aussi ultime : je pense que comme beaucoup de chose, ça aide à déterminer une zone d'appartenance. Faut-il encore envie d'en faire parti, personnellement, je me plais à penser que je suis seul dans mon délire (bref...). Ces test me font penser à ce qui me disais mon prof d'éco "les statistiques, c'est comme les maillot de bains : ça cache l'essentiel, mais ça donne une idée"
je vois ça de la même manière. ça donne une idée du genre de chacun, mais jamais sa profondeur totale.
Pour de multiple raisons : d'abord, parce que ce test à été fait à partir d'échantillon et généralisé ensuite, et tout simplement parce que le travers de l'humain et de mentir, volontairement ou pas.
rugal- Messages : 950
Date d'inscription : 23/04/2010
Age : 43
Localisation : Ile de france
Re: Le test... oui mais ?...
Je doute toujours, de tout, ou presque! Je me dis "et si.... blablabla", j'élabore des hypothèses sur tout et n'importe quoi, pendant ce temps là, j'avance pas des masses et je ne prends pas beaucoup de décisions... Disons que j'avance en crabe: latéralement!
Quelque part, j'ai envie de faire le test, et d'autre part, pareil, peur de l'échec, de me retrouver sans réponse, peut que ce soit pathologique etc.
Je n'ai pas lu "l'adulte surdoué" de JSF, et j'ai lu celui sur l'enfant la semaine dernière. (D'ailleurs, c'est quoi la différence réelle entre les deux livres? J'ai lu ici et là que c'était quasiment la même chose avec un chapitre de différence peu ou prou...)
Comme Lanza, je trouve ici des discussions, des ambiances, que je trouve qu'avec mes proches ou mes meilleurs amis...
Il y a forcément un lien quelque part (ou bien j'essaie de me convaincre qu'il y en a un.) Pour ma meilleure amie, si j'étais surdouée, ça ne l'étonnera pas outre mesure, et elle serait même du genre à me dire "je m'en doutais" ou carrément "nan mais je le savais." On est plus ou moins connectées. Pendant un moment, c'était même affreux: deux hypersensibles dans la même pièce, quand l'une épluche les oignons, l'autre qui pleure! Et j'en ai eu des malaises émotionnels, quand elle était vraiment pas bien.
Comme je doute tout le temps, je m'imagine que je ne fais que projeter des solutions bancales sur des équations incomplètes...
J'ai été voir dans les symptômes des troubles qui peuvent donner un effet apparent similaire, et je ne m'y retrouve pas vraiment. Et ce sont d'autres personnes qui m'ont dirigée vers la douance.
Dans cette situation, je me dis au moins une chose: le bilan me permettrait de savoir si je suis z ou non, et mon fonctionnement. Ce serait un bon départ pour la suite...
Mais comme je doute tout le temps, surtout de moi, bah voilà, je me saborde comme une grande, toute seule!
Je crois que je n'ai pas avalé la pilule. On me disait que je ne pourrais que réussir, quoi que j'entreprenne, et moralité je ne sais pas quoi faire, et j'échoue lamentablement.
Pour certains, ce n'est pas vraiment un échec. Y'en a qui me disent que je n'ai pas échoué autant que ça... Mais c'est aussi le regard de la société, le regard des proches qui s'inquiètent, les phrases qui reviennent et que je ne peux plus/ne veux plus entendre, qui à chaque fois me foutent le moral dans les chaussettes.
Faudrait que je m'en fasse des gants, au moins, le moral sera un peu plus haut...
Désolée pour cette digression... s'il y a un truc que je sais faire, c'est bien ça...
Quelque part, j'ai envie de faire le test, et d'autre part, pareil, peur de l'échec, de me retrouver sans réponse, peut que ce soit pathologique etc.
Je n'ai pas lu "l'adulte surdoué" de JSF, et j'ai lu celui sur l'enfant la semaine dernière. (D'ailleurs, c'est quoi la différence réelle entre les deux livres? J'ai lu ici et là que c'était quasiment la même chose avec un chapitre de différence peu ou prou...)
Comme Lanza, je trouve ici des discussions, des ambiances, que je trouve qu'avec mes proches ou mes meilleurs amis...
Il y a forcément un lien quelque part (ou bien j'essaie de me convaincre qu'il y en a un.) Pour ma meilleure amie, si j'étais surdouée, ça ne l'étonnera pas outre mesure, et elle serait même du genre à me dire "je m'en doutais" ou carrément "nan mais je le savais." On est plus ou moins connectées. Pendant un moment, c'était même affreux: deux hypersensibles dans la même pièce, quand l'une épluche les oignons, l'autre qui pleure! Et j'en ai eu des malaises émotionnels, quand elle était vraiment pas bien.
Comme je doute tout le temps, je m'imagine que je ne fais que projeter des solutions bancales sur des équations incomplètes...
J'ai été voir dans les symptômes des troubles qui peuvent donner un effet apparent similaire, et je ne m'y retrouve pas vraiment. Et ce sont d'autres personnes qui m'ont dirigée vers la douance.
Dans cette situation, je me dis au moins une chose: le bilan me permettrait de savoir si je suis z ou non, et mon fonctionnement. Ce serait un bon départ pour la suite...
Mais comme je doute tout le temps, surtout de moi, bah voilà, je me saborde comme une grande, toute seule!
Bien vu. Je sais très bien que si j'ai parfois un côté mégalo, c'est justement parce que je me sens en dessous de tout, en échec, et qu'il me faut un truc pour me remonter...Lanza a écrit:Un égo surdimensionné, la mégalomanie, ou un excès de fierté est signe d'une blessure
Je crois que je n'ai pas avalé la pilule. On me disait que je ne pourrais que réussir, quoi que j'entreprenne, et moralité je ne sais pas quoi faire, et j'échoue lamentablement.
Pour certains, ce n'est pas vraiment un échec. Y'en a qui me disent que je n'ai pas échoué autant que ça... Mais c'est aussi le regard de la société, le regard des proches qui s'inquiètent, les phrases qui reviennent et que je ne peux plus/ne veux plus entendre, qui à chaque fois me foutent le moral dans les chaussettes.
Faudrait que je m'en fasse des gants, au moins, le moral sera un peu plus haut...
Désolée pour cette digression... s'il y a un truc que je sais faire, c'est bien ça...
Re: Le test... oui mais ?...
En fait, je pensais plus au risque, si risque il y a, que le test n'ait en fin de compte aucune valeur parce qu'il a été bidonné par celui qui l'interprète. Il y a toujours un intérêt à le faire. On peut imaginer le psy qui veut s'attacher ce client en le flattant. On peut imaginer l'association qui trie les gens qu'elle a envie d'admettre et saque les autres. On peut imaginer les profs qui ne veulent pas entendre qu'un élève est doué et qui s'arrangent avec le psy scolaire pour faire "échouer" le test, ça, on peut faire plus que l'imaginer, je sais que ça existe.
Depuis que j'ai passé ce test, et fait un suivi avec ce psy, c'est clair que je vais mieux, beaucoup mieux, tout mon entourage me le dit, c'est indubitable. Mais je n'ai jamais pu m'ôter de la tête que peut-être il m'a déclaré précoce pour être sûr de m'avoir comme client.
Il y avait autrefois un autre forum d'HP dont le propriétaire, qui ne l'était pas, avait des idées bien arrêtées sur ce qu'étaient les HP. Il affirmait que la plupart des tests rendaient des verdicts de zébritude bidon à des fins mercantiles et que, sur son forum, il se faisait fort de repérer les - nombreux selon lui - imposteurs, titulaires d'un tel test bidon, des "vrais". Selon lui, un "vrai" ne pouvait pas avoir certaines opinions ou convictions, par exemple. Et il a commencé à faire la chasse à ceux qui étaient selon lui des "faux". Ce forum est fermé, depuis. Dernièrement, un posteur a écrit que le mensonge faisait partie de la guérison et donc, qu'on ne pouvait absolument pas dire "si l'interprétation que te donne ton psy t'a guéri, c'est qu'elle était juste".
Par conséquent, dans l'absolu, chaque zèbre d'ici et d'ailleurs, y compris testé par quelque moyen que ce soit est peut-être quelqu'un de banal à qui on ment et qui se ment en se prenant pour quelqu'un d'exceptionnel. Je n'arrive pas à me le chasser de l'esprit. Et ce n'est pas parce que je sais faire touplin de phrases que ça changera, j'en ai peur...
Depuis que j'ai passé ce test, et fait un suivi avec ce psy, c'est clair que je vais mieux, beaucoup mieux, tout mon entourage me le dit, c'est indubitable. Mais je n'ai jamais pu m'ôter de la tête que peut-être il m'a déclaré précoce pour être sûr de m'avoir comme client.
Il y avait autrefois un autre forum d'HP dont le propriétaire, qui ne l'était pas, avait des idées bien arrêtées sur ce qu'étaient les HP. Il affirmait que la plupart des tests rendaient des verdicts de zébritude bidon à des fins mercantiles et que, sur son forum, il se faisait fort de repérer les - nombreux selon lui - imposteurs, titulaires d'un tel test bidon, des "vrais". Selon lui, un "vrai" ne pouvait pas avoir certaines opinions ou convictions, par exemple. Et il a commencé à faire la chasse à ceux qui étaient selon lui des "faux". Ce forum est fermé, depuis. Dernièrement, un posteur a écrit que le mensonge faisait partie de la guérison et donc, qu'on ne pouvait absolument pas dire "si l'interprétation que te donne ton psy t'a guéri, c'est qu'elle était juste".
Par conséquent, dans l'absolu, chaque zèbre d'ici et d'ailleurs, y compris testé par quelque moyen que ce soit est peut-être quelqu'un de banal à qui on ment et qui se ment en se prenant pour quelqu'un d'exceptionnel. Je n'arrive pas à me le chasser de l'esprit. Et ce n'est pas parce que je sais faire touplin de phrases que ça changera, j'en ai peur...
Invité- Invité
Re: Le test... oui mais ?...
c'est un peu parano :p
Vu qu'on doute tout le temps, on peut en effet douter de la véracité des tests et se dire "nan mais c'est bon, quoi, je suis à la ramasse, le test est forcément falsifié..."
Vu qu'on doute tout le temps, on peut en effet douter de la véracité des tests et se dire "nan mais c'est bon, quoi, je suis à la ramasse, le test est forcément falsifié..."
Re: Le test... oui mais ?...
Par conséquent, dans l'absolu, chaque zèbre d'ici et d'ailleurs, y compris testé par quelque moyen que ce soit est peut-être quelqu'un de banal à qui on ment et qui se ment en se prenant pour quelqu'un d'exceptionnel. Je n'arrive pas à me le chasser de l'esprit. Et ce n'est pas parce que je sais faire touplin de phrases que ça changera, j'en ai peur...
Peur de quoi ?
Se penser plus intelligent – si tant est qu'on arrive à définir ce que c'est – qu'un autre, c'est maaaaal, c'est prétentieux, ça on nous l'a bien rentré dans le crâne. Pourtant on a l'excuse la plus béton qui soit : "j'ai pas fait exprès, m'sieur, c'est pas moi, m'sieur.".
Je ne me prends pas pour quelqu'un d'exceptionnel, justement. Parce que pour l'instant le "potentiel", si potentiel il y a, est plutôt inexploité. Je réfléchis, ça c'est sûr, mais au final il n'en sort pas grand chose. So what ?
…
Je viens de me demander pourquoi je réponds à ce sujet, sinon pour dissiper mon propre doute ? Donc le simple fait que j'argumente détruit tout mon argumentaire. Tu m'apprends à faire touplin de phrases ?
Lanza- Messages : 1913
Date d'inscription : 14/04/2010
Age : 48
Localisation : Finistère sud
Re: Le test... oui mais ?...
Je ne suis pas testée et je ne sais pas si je vais le faire, mais ce qui est sûr, c'est que je me sens "connectée" sur ce forum, bien plus que dans la vraie vie ou que sur n'importe quel autre forum... ça me semble être un signe. En tout cas, c'en est un pour moi.
Plume d'eau rayé, je ne suis pas convaincue comme toi par la malveillance de ceux qui font passer les tests : un bon psy n'aura de toute façon pas besoin de toi comme nouveau patient parce qu'on se bousculera chez lui, et un mauvais, tu n'auras pas confiance en lui... et donc tu ne persisteras pas.
Plume d'eau rayé, je ne suis pas convaincue comme toi par la malveillance de ceux qui font passer les tests : un bon psy n'aura de toute façon pas besoin de toi comme nouveau patient parce qu'on se bousculera chez lui, et un mauvais, tu n'auras pas confiance en lui... et donc tu ne persisteras pas.
Re: Le test... oui mais ?...
Plume,
je comprends tes questionnements
moi j'avoue que j'ai eu des doutes aussi quand la première psy m'a parlé de mon éventuel "surdouement" (j'ai beaucoup de mal avec ce mot, j'ai l'impression plus d'une "différence cognitive et émotionnelle" qui donnerait des résultats plus rapides et plus efficaces aux tests, pas réellement d'un truc en plus par rapport aux autres)
bref, sur le coup je me suis dit "tiens elle ne m'a pas parlé des manipulateurs (son cheval de bataille, sur lesquels elle a beaucoup écrit), elle a trouvé un autre créneau pour fidéliser ses clients"
sur ses conseils j'ai tout de même lu les bouquins de JSF et je m'y suis retrouvée dans beaucoup de chapitres, mais j'avais des réticences à endosser le costume : surtout que c'est pas forcément hyper riant comme description et que moi, même si j'ai parfois des difficultés à vivre (c'est par phases où j'aurais tendance à tout remettre en question, à voir toutes les choses très noires), je me sens quand même majoritairement heureuse et équilibrée
j'ai tendance à me méfier des horoscopes, des tests de personnalité, de tous les trucs sensés me dire qui je suis (si je ne suis pas capable moi même de savoir qui je suis, comment une personne totalement étrangère pourrait-elle le faire?)
dans quelle mesure n'a t'on pas tendance à prendre pour nous ce qui est dit de nous dans la mesure où ça nous arrange?
tiens: un petit test pour illustrer ce dont je parle : http://homepage.bluewin.ch/Ysewijn/french_Barnum.htm
(faites le test avant de chercher sur wiki - et pour ceux qui connaissent l'effet barnum , faites le test quand même, vous aurez peut-être des surprises quant aux résultats )
bref, j'ai hésité à faire le test justement parce que je voyais mal comment un esprit humain (ou plusieurs) pouvait vouloir conceptualiser ou appréhender le fonctionnement d'autres esprits humains... et puis c'est rudement cher... et puis l'air de rien c'était une sacrée mise en danger narcissique (et finalement si je n'étais qu'une grosse gourdasse atteignant péniblement les 80? ou juste "bêtement "normale avec un 100? ça serait une belle dégringolade part rapport à mes nouvelles prétentions... )
puis je me suis dit que ça n'était qu'un test, un indice de plus dans la construction de mon paradigme
j'étais curieuse aussi parce qu'au niveau professionnel il m'arrive d'envoyer des gens passer ces fameux tests donc je me suis dit "tu leur dis de bouffer de la soupe alors que tu ne l'as pas goutée?"
et puis je commençais à suspecter de plus en plus souvent des patients d'être "surdoués" parce que justement je les sentais "comme moi" : il devenait urgent que je sache si c'était la nouvelle mode en cours de trouver tout le monde surdoué (moi y compris) - dans le milieu où je travaille, on a eu les dyslexiques, puis les TDAH, en ce moment c'est les surdoués - ou si vraiment cela correspond à une réalité statistique et objectivable: bref, je voulais voir comment était construit LE test!!
j'ai consulté une psychologue à qui j'avais déjà envoyé des patients, en lui disant que je souhaitais passer moi même le test pour des raisons personnelles (j'ai des troubles attentionnels et un manque du mots depuis que j'ai des enfants, je voulais une ligne de base de mes capacités cognitives pour le cas où ça se détériore dans les prochaines années - j'ai tu mes présomptions de fort QI ) et que professionnellement parlant, j'avais besoin qu'elle m'explique aussi comment le test était construit et coté
après m'avoir fait passer mon test, la psy m'a montré comment elle cotait les différents items: il y en a un paquet où c'est purement mathématique (tant de trucs faits en tant de temps donne tel score) , d'autres un peu plus subjectifs (au niveau verbal notamment: j'ai trouvé que parfois la frontière entre 1 ou 2 points était ténue... ça ne tient à pas grand chose donc je pense que selon l'humeur de l'examinateur, il y a de quoi se faire de 5 à 10 points bruts d'écart - après en note corrigée, je ne sais pas si ça augmenterais vraiment le score de beaucoup...)
bref, tout ça pour dire que si tu as affaire à quelqu'un de sérieux, à priori il ne doit pas y avoir moyen de trop gruger... si tu es dans une catégorie statistique, vu l'indice de confiance, même si on t'a fait gagner un ou deux points en "forçant" un peu la cotation, tu es quand même dans l'intervalle qu'on t'a donné...
après concernant la confiance que tu accordes au psy qui va te tester... c'est vrai que le créneau est juteux mais si quelqu'un avait ce genre de pratique, ça se saurait assez rapidement (avec internet) et finalement ce serait "contre productif"
si vraiment tu as peur qu'on te prenne pour un pigeon, tu aurais peut-être intérêt à passer le test chez un psychologue indépendant en lui expliquant que c'est juste un bilan et que de toute manière tu es suivi ailleurs
pour ce qui est de se faire tester ou pas... je pense que certains peuvent vivre très bien dans une zone d'incertitude ou d'intime conviction sans avoir besoin de vérifier... d'autres comme moi ont besoin de la confirmation chiffrée de cette différence pour pouvoir l'intégrer (je ne me serais jamais permise de venir poster sur un forum de surdoués ou de zèbres sans avoir été testée, j'aurais été persuadée d'être une mytho usurpatrice, je me serais méfiée de mon besoin de pouvoir enfin m'assimiler à un groupe .. maintenant au moins, je me sens légitime... alors que paradoxalement cela ne me pose aucun problème que d'autres viennent poster ici sans avoir été testés du moment qu'ils se sentent zèbres, c'est qu'ils le sont )
je comprends tes questionnements
moi j'avoue que j'ai eu des doutes aussi quand la première psy m'a parlé de mon éventuel "surdouement" (j'ai beaucoup de mal avec ce mot, j'ai l'impression plus d'une "différence cognitive et émotionnelle" qui donnerait des résultats plus rapides et plus efficaces aux tests, pas réellement d'un truc en plus par rapport aux autres)
bref, sur le coup je me suis dit "tiens elle ne m'a pas parlé des manipulateurs (son cheval de bataille, sur lesquels elle a beaucoup écrit), elle a trouvé un autre créneau pour fidéliser ses clients"
sur ses conseils j'ai tout de même lu les bouquins de JSF et je m'y suis retrouvée dans beaucoup de chapitres, mais j'avais des réticences à endosser le costume : surtout que c'est pas forcément hyper riant comme description et que moi, même si j'ai parfois des difficultés à vivre (c'est par phases où j'aurais tendance à tout remettre en question, à voir toutes les choses très noires), je me sens quand même majoritairement heureuse et équilibrée
j'ai tendance à me méfier des horoscopes, des tests de personnalité, de tous les trucs sensés me dire qui je suis (si je ne suis pas capable moi même de savoir qui je suis, comment une personne totalement étrangère pourrait-elle le faire?)
dans quelle mesure n'a t'on pas tendance à prendre pour nous ce qui est dit de nous dans la mesure où ça nous arrange?
tiens: un petit test pour illustrer ce dont je parle : http://homepage.bluewin.ch/Ysewijn/french_Barnum.htm
(faites le test avant de chercher sur wiki - et pour ceux qui connaissent l'effet barnum , faites le test quand même, vous aurez peut-être des surprises quant aux résultats )
bref, j'ai hésité à faire le test justement parce que je voyais mal comment un esprit humain (ou plusieurs) pouvait vouloir conceptualiser ou appréhender le fonctionnement d'autres esprits humains... et puis c'est rudement cher... et puis l'air de rien c'était une sacrée mise en danger narcissique (et finalement si je n'étais qu'une grosse gourdasse atteignant péniblement les 80? ou juste "bêtement "normale avec un 100? ça serait une belle dégringolade part rapport à mes nouvelles prétentions... )
puis je me suis dit que ça n'était qu'un test, un indice de plus dans la construction de mon paradigme
j'étais curieuse aussi parce qu'au niveau professionnel il m'arrive d'envoyer des gens passer ces fameux tests donc je me suis dit "tu leur dis de bouffer de la soupe alors que tu ne l'as pas goutée?"
et puis je commençais à suspecter de plus en plus souvent des patients d'être "surdoués" parce que justement je les sentais "comme moi" : il devenait urgent que je sache si c'était la nouvelle mode en cours de trouver tout le monde surdoué (moi y compris) - dans le milieu où je travaille, on a eu les dyslexiques, puis les TDAH, en ce moment c'est les surdoués - ou si vraiment cela correspond à une réalité statistique et objectivable: bref, je voulais voir comment était construit LE test!!
j'ai consulté une psychologue à qui j'avais déjà envoyé des patients, en lui disant que je souhaitais passer moi même le test pour des raisons personnelles (j'ai des troubles attentionnels et un manque du mots depuis que j'ai des enfants, je voulais une ligne de base de mes capacités cognitives pour le cas où ça se détériore dans les prochaines années - j'ai tu mes présomptions de fort QI ) et que professionnellement parlant, j'avais besoin qu'elle m'explique aussi comment le test était construit et coté
après m'avoir fait passer mon test, la psy m'a montré comment elle cotait les différents items: il y en a un paquet où c'est purement mathématique (tant de trucs faits en tant de temps donne tel score) , d'autres un peu plus subjectifs (au niveau verbal notamment: j'ai trouvé que parfois la frontière entre 1 ou 2 points était ténue... ça ne tient à pas grand chose donc je pense que selon l'humeur de l'examinateur, il y a de quoi se faire de 5 à 10 points bruts d'écart - après en note corrigée, je ne sais pas si ça augmenterais vraiment le score de beaucoup...)
bref, tout ça pour dire que si tu as affaire à quelqu'un de sérieux, à priori il ne doit pas y avoir moyen de trop gruger... si tu es dans une catégorie statistique, vu l'indice de confiance, même si on t'a fait gagner un ou deux points en "forçant" un peu la cotation, tu es quand même dans l'intervalle qu'on t'a donné...
après concernant la confiance que tu accordes au psy qui va te tester... c'est vrai que le créneau est juteux mais si quelqu'un avait ce genre de pratique, ça se saurait assez rapidement (avec internet) et finalement ce serait "contre productif"
si vraiment tu as peur qu'on te prenne pour un pigeon, tu aurais peut-être intérêt à passer le test chez un psychologue indépendant en lui expliquant que c'est juste un bilan et que de toute manière tu es suivi ailleurs
pour ce qui est de se faire tester ou pas... je pense que certains peuvent vivre très bien dans une zone d'incertitude ou d'intime conviction sans avoir besoin de vérifier... d'autres comme moi ont besoin de la confirmation chiffrée de cette différence pour pouvoir l'intégrer (je ne me serais jamais permise de venir poster sur un forum de surdoués ou de zèbres sans avoir été testée, j'aurais été persuadée d'être une mytho usurpatrice, je me serais méfiée de mon besoin de pouvoir enfin m'assimiler à un groupe .. maintenant au moins, je me sens légitime... alors que paradoxalement cela ne me pose aucun problème que d'autres viennent poster ici sans avoir été testés du moment qu'ils se sentent zèbres, c'est qu'ils le sont )
Aériel- Messages : 30
Date d'inscription : 22/05/2010
Age : 48
Localisation : pas loin de Notrepellier
Re: Le test... oui mais ?...
franchement pour moi le moment de la rencontre et la reconnaissance entre "pairs" (pourtant si différents, milieu social, fringues, âge etc etc !!) vaudra toujours tous les tests du monde
je suis hors-test et ça ne me dérange pas
je suis hors-test et ça ne me dérange pas
Phedre- Messages : 2822
Date d'inscription : 01/10/2009
Age : 47
Localisation : bah ça dépend des fois
Re: Le test... oui mais ?...
dans quelle mesure n'a t'on pas tendance à prendre pour nous ce qui est dit de nous dans la mesure où ça nous arrange?
tiens: un petit test pour illustrer ce dont je parle : http://homepage.bluewin.ch/Ysewijn/french_Barnum.htm
Je connaissais, enfin, plus exactement j'avais déjà lu il y a longtemps une interprétation du succès de ces "tests" bidon comme le fait qu'ils balancent diverses descriptions dans lesquelles tout un chacun va se reconnaître. C'est vrai que le thème du "potentiel sous-exploité", bref, le coup de flagornerie sur le thème "vous êtes quelqu'un de rare et précieux que la société n'apprécie pas à sa juste valeur" y sert à profusion; mais je pense qu'il y a autre chose : le fait que "si ça colle", que ce soit vrai ou faux, on s'en rappelle, tandis que si ça ne colle pas, on n'y attache pas d'importance, et en tout cas on ne remet pas en cause la démarche. Il m'est arrivé souvent de lire des descriptions de "mon caractère" basé sur mon signe astrologique ou mon prénom et de trouver ça complètement à côté du carton. Pour autant, je continuais à en lire d'autres et à être troublé quand ça allait bien (OK, j'avais 15 ans quoi !) Puis je me suis amusé à lire systématiquement des horoscopes ou des relations prénom-caractère écrites pour un autre signe ou prénom que le mien, ce qui a confirmé ce "truc" que j'avais lu : toutes semblaient "assez bien coller" !
J'appelle ça "l'effet 22h 37". Dans un Bidochon, un personnage dit à un moment donné "à 22h 37". Depuis lors, chaque fois que je regarde l'heure, et qu'il est 22h 37, ça m'amuse, j'y repense. Je me suis dit : "c'est rigolo, depuis que je l'ai lu, je regarde bien souvent l'heure à 22h 37... euh ! non ! maintenant, chaque fois que je regarde l'heure et qu'il est 22h 37, ça me marque ! De sorte que j'ai l'impression que "chaque fois que je la regarde, c'est 22h 37" !
'Voyez ?
Du coup, dans ces "tests", on ne met pas que de la flagornerie mais aussi de la vérité très générale dans laquelle la majorité va se retrouver. Celle-là se dira : "c'est extraordinaire !" L'autre ne réagira pas au fait que ça ne colle pas. Elle n'ira pas raconter partout que c'est des conneries...
Invité- Invité
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