Une expression qui vous horripile

Et pourtant !

J'aime pas qu'on me dit "Et pourtant !"

Tartiflette a écrit:

rosedesbois a écrit:C'est du sexisme. Je pourrai être un homme et aimer les fleurs roses.

J'ai lu ta présentation, hé ho

Oui, je suis une femme mais c'est pas pour ça que j'aime les fleurs.

personne n'est parfait
l erreur est humaine

normal je n ai accès seulement a 10% de mon disque dur

C'est un mythe, on utilise tout notre cerveau, en fait

Je m'étonne de l'expression « spécial dédicace ». Je ne sais pas d'où ça sort ce truc, mais c'est trompeur.

Une dédicace, c'est historiquement une consécration publique et plus récemment une inscription émanant d'un auteur sur un exemplaire de son œuvre, pas une simple appréciation du premier venu.

C'est un hommage, privé ou public, rendu à quelqu'un en lui dédiant une oeuvre, à l'origine en effet par une mention écrite. Mais ça, c'était avant l'ère de l'audiovisuel.

Pas besoin de chercher très loin donc pour trouver le glissement de cet "hommage" vers quelque chose de plus sarcastique et de moins littéraire, non? Ça sert quand même toujours à signaler à quelqu'un que l'on pense particulièrement à lui/elle en rapport avec telle ou telle "oeuvre".

Je crois qu'il y a eu deux glissements, qui partent dans deux directions différentes. Le premier est dû au fait qu'un auteur ne rend déjà plus hommage à une personne inconnue de lui quand il lui écrit une dédicace dans un salon littéraire ou musical ou autre. Aussi ce que j'indique ne vient qu'en second : cette fois il y a bien un hommage mais plus de la part de l'auteur de l'œuvre.

Mais on pourrait aller plus loin, en combinant les deux : une personne distribue des œuvres dont elle n'est pas l'auteur à l'intention d'inconnus.

girl power, pin up, girly, sexy, bashing...

On est en démocratie tout de même !

Big up

Mon petit favori encore et toujours, "Faire sens", qui est l'anglicisme que j'ai vu le plus utilisé par les linguistes.
C'est effrayant de presque tous les entendre le prononcer, et d'en voir refuser d'admettre que c'est une faute.
J'ai ainsi eu droit à des débats sur l'usage, l'aspect vivant des langues, l'absence d'équivalence (comme si les mots en avaient réellement) et surement d'autres raisons, mais la mauvaise fois m'éblouissait trop pour les écouter attentivement.

"inédit", "exclusif" comme ils sont employés à tort et à travers dans les médias.

"cordialement" dans une lettre de quelqu'un que je n'apprécie pas cordialement.

Nihi a écrit: la mauvaise fois m'éblouissait trop pour les écouter attentivement.

Dans ce cas, essaie encore !

"Le mieux est l'ennemi du bien"
Une de mes collègue répétait sans cesse cette expression. Je la hais ! (L'expression, hein ??!)

- "Au final" et son dérivé "à la finale" 
- "Un espèce de" ... suivi d'un nom masculin. C'est UNE espèce.

C'est qui qui a dit ça ?
(Kiki sans doute)

Esguorgeter: égorger à petits coups.

C'est laid.

Le verbe horripiler pour moi -_-

Olivier7 a écrit:Le verbe horripiler pour moi -_-

Tu ne devrais pas te faire du mal à écrire sur ce fil

Frexit...

Ou comment défendre un concept nationalo/patrio-populiste en ayant recours à la langue anglaise tout en perdant la sonorité humoristique du modèle dans la langue de Shakespeare.

Je trouve ça très cocasse comme situation.

T'as de beaux yeux, tu m'frexites...

Les gens sont ...

Dans 100% des cas, cette expression annonce un biais cognitif.
Exception : Les gens sont les gens.

amusant

même biais cognitif dans

Les surdoués sont...

C'est vrai Zebulon252, on peut aussi évoquer les français sont ... très en vogue actuellement.
Les gens sont ... me touche particulièrement parce que très utilisé par mon père (que j'adore par ailleurs ).

Faire la fête

"Pour commencer à travailler vous devez déjà avoir 2 ans d'expériences"

Combien de fois j'ai entendu cette phrase dans ma jeunesse

Faire un scoring.

Incessamment sous peu.

Bref.

Pauvre France.

Quand on veut, on peut.

Et sinon:
Au jour d'aujourd'hui.
Voire même.

Espèce de trou du cul

Il faut savoir raison garder

Pola a écrit:Espèce de trou du cul

Non mais dites donc, Mademoiselle.

Caillou a écrit:...

Et sinon:
Au jour d'aujourd'hui.
Voire même.

Au bûcher. Voila tout.

Je suis citoyen du monde
J'ai lu l'alchimiste...

"Ce sont des moutons".
Mais fuck, les moutons vous emmerdent, trouvez des métaphores moins connes

«décrypter»!

L'emploi fautif de ce mot par les journalistes, en particulier des chaines d'infos en continu est insupportable. Et ça dure depuis une petite dizaine d'années j'ai l'impression… Autant vous dire qu'on ne reviendra pas en arrière, et au retour de ce bon vieux «analyser».
Comment peut on accepter quand on est un homme politique, un communiquant, soucieux de faire de la "pédagogie", de voir sa parole "décryptée", à la façon d'un message codé? Mais peut-être que le décryptage ménage un suspense supérieur à la classique et laborieuse analyse à l'ancienne.

Une dizaine d'années, ce n'est pas si important, surtout pour un terme qui n'a pas complètement remplacé celui d'analyser d'extension sémantique plus large. Il suffit de lire l'ouvrage d'Étiemble, Parlez-vous franglais ? pour constater à la fois que notre situation est pire que durant les années 1960 mais pourtant que ce qu'on pouvait craindre installé dans l'usage ne l'était pas toujours.

Je ne peux pas répondre à la question parce que je ne sais pas si le « h » de horripile est aspiré ou non.
Dois-je dire me horripile ou m' horripile ?
Faut-il envoyer un coup de glotte pour le savoir. Écouter son mutisme peut-être...
C'est une horreur que de ne pas trouver la réponse.

À défaut d'expression je vous laisse un mot horripilant à mes oreilles et c'est : horripile.

Je ne sais pas si il a déjà été cité, n'ayant pas lu l'intégralité du fil, mais le tic langagier qui m'horripile les plus, et ce depuis des années, c'est le "effectivement" qui émaille quasiment toutes les interview médiatiques et nombre de discussions orales.

Je me suis demandé ce que cela traduisait inconsciemment de notre époque et je pense qu'il y a quelque chose de révélateur à comprendre dans cette ritournelle (Deleuze) contemporaine si répandue.

"Effectivement", un terme on ne peut plus téléologique et finaliste (étude des causes finales, de la finalité). Je le comprend comme étant à la fois une intention de désamorcer tout dissensus (pensée molle, pensée unique, et dans ses extrêmes pensée fascisante) tout en induisant un modèle temporel finaliste.

Or le finalisme pour moi fait résonner quatre grands types de pensées :

1. Une pensée religieuse de la cause finale, catastrophiste ou pas, qui présuppose un dessein, un but à l'humanité.

2. Une pensée/épistémologie biologique philosophiquement dépassée, mais qui se retrouve dans certaines explications "pédagogiques" pour le "grand public".

3. Et là çà commence à devenir très intéressant : au cœur même des dynamiques de modélisation cybernétiques, à travers la notion de boucle de rétro-action (feed-back loop, et clin d’œil aux posts précédents) négatif qui induit la convergence, là où la rétro-action positive induit une logique divergente.

4. Et on ne peut pas ne pas entendre l'importation de ce modèle dans les théories de la communication : donnes moi du feed-back Joe !


Dans le domaine de la robotique par exemple, voir les premiers robots utilisant cette logique de la rétro-action : les fameuse tortue robotiques de Grey ou "tortues de Bristol" (Bristol's Robot Turtoises), qui donnent à un observateur l'illusion qu'elles sont animées par une intention, un but, un objectif, alors qu'en fait ce qui les animent c'est uniquement la logique du processus implanté, la rétro-action donc.



https://fr.wikipedia.org/wiki/Tortues_de_Bristol

Quitte à trouver des expressions horripilantes, faites dans la sensibilité, la poésie ou l'intellectuel, pas dans le réactionnaire.

"On a toujours fait comme ça"...

"Au pire" du genre...
"Allez au pire on prend dix baguettes de pain y aura du monde."
Mais alors vraiment au pire, le pire du pire du pire.

oui, "au pire", une belle démonstration de positivisme !

"Je dis ça, je dis rien"

"On a rien sans rien"
"faut bien mourrir de quelque chose..." typique du fumeur qui n'assume pas (je suis moi-même fumeuse pas de jugement dans cette phrase - elle m'horripile simplement)

"on est plus au 20e siècle, on est au 21e siècle" une référence que je n'arrive pas à comprendre dont les gens se servent pour justifier tout et n'importe quel changement comme ça les arrange.

Ce qui se produit durant un siècle n'a aucune corrélation logique rationnelle avec le nombre qui définit arbitrairement ce siècle. Ou alors qu'on m'explique!

"du coup", employé à toutes les sauces...
ou "le développement durable"... de lapin ?
ou la tyrannie de la "bienveillance"...

les média mainstream

"Au jour d'aujourd'hui"

Toute personne prononçant cette expression en ma présence est susceptible de finir sous un bus.

Autrement, les superlatifs utilisés à foison sur beaucoup trop de sites.

Hum, j'aurais envie de dire : "J'ai envie de dire" !
A côté de cette aberration langagière, les "paie ta schneck !" et autres "gérer une MILF" "passent crème" à mes yeux amusés par les ressources inouïes de la novlangue des cités.

Scarlet a écrit:"Au jour d'aujourd'hui"

Toute personne prononçant cette expression en ma présence est susceptible de finir sous un bus.

Tu veux dire qu'à partir de dorénavant, au jour d'aujourd'hui, tu te lances dans une croisade dont les résultats seront, à n'en pas douter, visibles incessamment sous peu ?