Bref, je me suis inscrite sur ZC
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Bref, je me suis inscrite sur ZC
Je ne veux souffrir d'aucun mot.
Entre rationalisation et émotion, mon coeur n'a jamais balancé. La rationalité m'a toujours attiré, comme un aimant. Je ne veux pas être esclave de mes émotions, mes ressentis, mes sentiments. Je théorise tout, je fais de ma vie un théorème. Je veux garder le contrôle, je veux connaitre les points de départ et les finalités. Je ne choisis rien au hasard. Je vis dans une perception manichéenne des faits et des gens. Perception personnelle à valeur d'argument d'autorité. Je détruis l'altérité de manière systématique, je cherche à pousser l'autre dans ses retranchements les plus profonds. Ma vie est une guerre, une lutte contre les autres et j'en suis fatiguée.
Malgré tout, je flanche. Mon coeur n'est plus aussi catégorique. Je ressens un besoin incessant de lâcher prise. Paradoxalement, je tends toujours à recevoir à 100% les émotions des autres, surtout de mes proches. Je ne sais pas si il s'agit d'empathie, je ne me suis jamais considérée comme quelqu'un de fondamentalement compréhensif. Et je ne peux l'être au vue de ma vision manichéenne du monde qui m'entoure. Je reçois de plein fouet les émotions d'autrui, je suis heurtée par la sensibilité des autres, elle me touche au point d'être mienne. J'ai beaucoup souffert du malheur d'autrui. Loin de moi l'idée de vivre au travers des autres, je vis comme je l'entends mais je ne peux simplement pas me détacher de l'affect des autres. Une psychologue avait eu les sages paroles : "Arrêtez de vouloir régler tous les malheurs du monde, vous n'en êtes pas capable, vous ne pouvez les supporter, ils vous détruirons."
Comment lâcher prise ?
Et pourtant, malgré ma rationalisation excessive, je suis incapable de gérer ma vie. Comme aux échecs, je suis incapable d'avoir une stratégie, un plan global de vie, un objectif comme un fil rouge de mes journées et mois. J'ai des tactiques qui me permettent de gagner du temps et de repousser l'échéance mais le mat me guète, comme une épée de damoclès au dessus de ma tête, inévitable.
Je me sens envahie de paradoxes, de contradictions. Je suis embarrassée de ce faux self social, j'aimerais pouvoir être vraie en toute circonstance. Crier aux autres que je ne suis pas ce qu'ils s'imaginent lire en moi. Leur balancer les vérités comme je les entends, avoir des retours virulents. Putain, mais c'est vrai que je me construis en permanence dans le conflit, la rupture. Comme un besoin permanent d'antagonisme, d'opposition. Je voudrais passer au dessus de la sensibilité des autres pour les découvrir réellement, dans leur vérité profonde. Percevoir les sentiments inavouables au même titre que les miens. Des échanges sans tabous.
Je me sens dans la nécessité d'extérioriser.
Je ne veux souffrir d'aucun mot.
Lost in a forest. Perdue dans une forêt de faux semblants, de faux intérêts, de mutismes inutiles. Je ne veux souffrir d'aucun silence. Le silence est juge.
Je fantasme une vie. Une vie dans laquelle je pourrais me lancer dans de multiples quêtes sans soucis de finalités. Une vie dans laquelle le monde ne serait pas coincé, dans laquelle la compréhension serait l'unique objectif, dans laquelle personne ne se cacherait plus derrière des murs de bétons armés, métaphore d'une protection contre la dangerosité des autres. Quelle dangerosité ? L'altérité est elle dangereuse ? Pourtant, tout le monde se construit par rapport à elle et tend de manière paradoxale à toujours vouloir s'en détacher, s'en protéger. Je veux me fondre dans l'altérité afin d'atteindre la sérénité. Les barrières sont réellement des obstacles. Moi même je me protège excessivement. Je veux qu'autrui puisse me percevoir dans mes travers et ma folie. Les barrières devraient être perméables ou ne pas exister. Pourquoi juger en permanence qu'un objet, personne ou culture est bon ou mauvais ? Pourquoi ne pas apprendre en permanence des autres sans crainte ? On ne touchera jamais à mon intégrité et je ne toucherai jamais à celle des autres. La peur de perdre son intégrité et son identité. Cela doit il nous obliger à pratiquer un protectionnisme identitaire ? Ne peut on pas respecter ce qu'est l'autre et ce que nous sommes tout en souhaitant découvrir cette partie inaliénable qui le compose ?
En quête de compréhension mutuelle.
"Il y a un indicible bonheur à savoir tout ce qui en l'homme est exact." Le Clézio
Entre rationalisation et émotion, mon coeur n'a jamais balancé. La rationalité m'a toujours attiré, comme un aimant. Je ne veux pas être esclave de mes émotions, mes ressentis, mes sentiments. Je théorise tout, je fais de ma vie un théorème. Je veux garder le contrôle, je veux connaitre les points de départ et les finalités. Je ne choisis rien au hasard. Je vis dans une perception manichéenne des faits et des gens. Perception personnelle à valeur d'argument d'autorité. Je détruis l'altérité de manière systématique, je cherche à pousser l'autre dans ses retranchements les plus profonds. Ma vie est une guerre, une lutte contre les autres et j'en suis fatiguée.
Malgré tout, je flanche. Mon coeur n'est plus aussi catégorique. Je ressens un besoin incessant de lâcher prise. Paradoxalement, je tends toujours à recevoir à 100% les émotions des autres, surtout de mes proches. Je ne sais pas si il s'agit d'empathie, je ne me suis jamais considérée comme quelqu'un de fondamentalement compréhensif. Et je ne peux l'être au vue de ma vision manichéenne du monde qui m'entoure. Je reçois de plein fouet les émotions d'autrui, je suis heurtée par la sensibilité des autres, elle me touche au point d'être mienne. J'ai beaucoup souffert du malheur d'autrui. Loin de moi l'idée de vivre au travers des autres, je vis comme je l'entends mais je ne peux simplement pas me détacher de l'affect des autres. Une psychologue avait eu les sages paroles : "Arrêtez de vouloir régler tous les malheurs du monde, vous n'en êtes pas capable, vous ne pouvez les supporter, ils vous détruirons."
Comment lâcher prise ?
Et pourtant, malgré ma rationalisation excessive, je suis incapable de gérer ma vie. Comme aux échecs, je suis incapable d'avoir une stratégie, un plan global de vie, un objectif comme un fil rouge de mes journées et mois. J'ai des tactiques qui me permettent de gagner du temps et de repousser l'échéance mais le mat me guète, comme une épée de damoclès au dessus de ma tête, inévitable.
Je me sens envahie de paradoxes, de contradictions. Je suis embarrassée de ce faux self social, j'aimerais pouvoir être vraie en toute circonstance. Crier aux autres que je ne suis pas ce qu'ils s'imaginent lire en moi. Leur balancer les vérités comme je les entends, avoir des retours virulents. Putain, mais c'est vrai que je me construis en permanence dans le conflit, la rupture. Comme un besoin permanent d'antagonisme, d'opposition. Je voudrais passer au dessus de la sensibilité des autres pour les découvrir réellement, dans leur vérité profonde. Percevoir les sentiments inavouables au même titre que les miens. Des échanges sans tabous.
Je me sens dans la nécessité d'extérioriser.
Je ne veux souffrir d'aucun mot.
Lost in a forest. Perdue dans une forêt de faux semblants, de faux intérêts, de mutismes inutiles. Je ne veux souffrir d'aucun silence. Le silence est juge.
Je fantasme une vie. Une vie dans laquelle je pourrais me lancer dans de multiples quêtes sans soucis de finalités. Une vie dans laquelle le monde ne serait pas coincé, dans laquelle la compréhension serait l'unique objectif, dans laquelle personne ne se cacherait plus derrière des murs de bétons armés, métaphore d'une protection contre la dangerosité des autres. Quelle dangerosité ? L'altérité est elle dangereuse ? Pourtant, tout le monde se construit par rapport à elle et tend de manière paradoxale à toujours vouloir s'en détacher, s'en protéger. Je veux me fondre dans l'altérité afin d'atteindre la sérénité. Les barrières sont réellement des obstacles. Moi même je me protège excessivement. Je veux qu'autrui puisse me percevoir dans mes travers et ma folie. Les barrières devraient être perméables ou ne pas exister. Pourquoi juger en permanence qu'un objet, personne ou culture est bon ou mauvais ? Pourquoi ne pas apprendre en permanence des autres sans crainte ? On ne touchera jamais à mon intégrité et je ne toucherai jamais à celle des autres. La peur de perdre son intégrité et son identité. Cela doit il nous obliger à pratiquer un protectionnisme identitaire ? Ne peut on pas respecter ce qu'est l'autre et ce que nous sommes tout en souhaitant découvrir cette partie inaliénable qui le compose ?
En quête de compréhension mutuelle.
"Il y a un indicible bonheur à savoir tout ce qui en l'homme est exact." Le Clézio
Dernière édition par Puppetmastaz le Sam 5 Jan 2013 - 19:12, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Bref, je me suis inscrite sur ZC
"Bref", Puppetmastaz", le rapport aux "prépa".
Assez de "lien" pour que je te souhaite bienvenue ici.
Je e souhaite de trouver ce que tu cherche, ni plus ni moins, ca peu être infime ....ou énorme
Assez de "lien" pour que je te souhaite bienvenue ici.
Je e souhaite de trouver ce que tu cherche, ni plus ni moins, ca peu être infime ....ou énorme
Seiphys- Messages : 932
Date d'inscription : 07/11/2012
Age : 38
Re: Bref, je me suis inscrite sur ZC
Je suis ravie que Puppetmastaz ne laisse pas indifferent haha.
Merci. Et j'y ai déjà trouve pas mal de choses .
Par contre, question subsidiaire : je n'arrive pas a determiner a quel musicien/rappeur appartient la pochette de CD qui te sert de photo, ca me tracasse. Qui est ce ?
Merci. Et j'y ai déjà trouve pas mal de choses .
Par contre, question subsidiaire : je n'arrive pas a determiner a quel musicien/rappeur appartient la pochette de CD qui te sert de photo, ca me tracasse. Qui est ce ?
Invité- Invité
Re: Bref, je me suis inscrite sur ZC
Par contre, question subsidiaire : je n'arrive pas a determiner a quel musicien/rappeur appartient la pochette de CD qui te sert de photo, ca me tracasse. Qui est ce ?
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Seiphys- Messages : 932
Date d'inscription : 07/11/2012
Age : 38
Re: Bref, je me suis inscrite sur ZC
Certes, epic fail.
Note à moi même : mieux regarder avant de l'ouvrir haha.
Je m'en vais de ce pas écouter Jedi Mind Tricks.
Note à moi même : mieux regarder avant de l'ouvrir haha.
Je m'en vais de ce pas écouter Jedi Mind Tricks.
Invité- Invité
Re: Bref, je me suis inscrite sur ZC
https://www.youtube.com/watch?v=ZGMDBppWBOo
https://www.youtube.com/watch?v=g32uiyjd-Pw
https://www.youtube.com/watch?v=J9-Lwpgfd1E
"Ne te contiens donc point, nargue tes lois, tes conventions sociales et tes Dieux" Sade.
https://www.youtube.com/watch?v=g32uiyjd-Pw
https://www.youtube.com/watch?v=J9-Lwpgfd1E
"Ne te contiens donc point, nargue tes lois, tes conventions sociales et tes Dieux" Sade.
Invité- Invité
Re: Bref, je me suis inscrite sur ZC
Tiens, maitresse des poupées, un théorème :
Au départ, c'était plutôt pour Jarod, mais va savoir pourquoi il fini là cet extrait
Bienvenue, et au plaisir de nous croiser. Objectivement, je ne sais pas si j'ai déjà lu ici une présentation aussi claire et intelligente...
Au départ, c'était plutôt pour Jarod, mais va savoir pourquoi il fini là cet extrait
Bienvenue, et au plaisir de nous croiser. Objectivement, je ne sais pas si j'ai déjà lu ici une présentation aussi claire et intelligente...
Re: Bref, je me suis inscrite sur ZC
Teorema ... J'ai fait un exposé sur ce film l'année dernière ! Tu as bien choisi l'extrait.
Merci Harpo, au plaisir de te croiser aussi. Jarod m'a dit beaucoup de bien de toi
Merci Harpo, au plaisir de te croiser aussi. Jarod m'a dit beaucoup de bien de toi
Invité- Invité
Re: Bref, je me suis inscrite sur ZC
https://www.youtube.com/watch?v=zIkyw_Q_ax8
"La lune trop bleme pose un diademe sur tes cheveux roux
La lune trop rousse de gloire eclabousse ton jupon plein d'trous
La lune trop pale caresse l'opale de tes yeux blases
Princesse de la rue soit la bienvenue dans mon coeur brise
Chorus:
The stairways up to la butte
Can make the wreched sigh
While windmill wings of the moulin
shelter you and I
Original Song:
Petite mandigotte je sens ta menotte qui cherche ma main
Je sens ta poitrine et ta taille fine
J'oublie mon chagrin
Je sens sur tes levres une odeur de fievre de gosse mal nourri
Et sous ta caresse je sens une ivresse qui m'aneantit
Chorus:
The stairways up to la butte
Can make the wreched sigh
While windmill wings of the moulin
shelter you and I
Original Song:
Et voila qu'elle trotte la lune qui flotte, la princesse aussi
La da da da da da da da da da
Mes reves epanouis
Les escaliers de la butte sont durs aux misereux
Les ailes du moulin protegent les amoureux "
https://www.youtube.com/watch?v=jPK9kr4_imM
"La lune trop bleme pose un diademe sur tes cheveux roux
La lune trop rousse de gloire eclabousse ton jupon plein d'trous
La lune trop pale caresse l'opale de tes yeux blases
Princesse de la rue soit la bienvenue dans mon coeur brise
Chorus:
The stairways up to la butte
Can make the wreched sigh
While windmill wings of the moulin
shelter you and I
Original Song:
Petite mandigotte je sens ta menotte qui cherche ma main
Je sens ta poitrine et ta taille fine
J'oublie mon chagrin
Je sens sur tes levres une odeur de fievre de gosse mal nourri
Et sous ta caresse je sens une ivresse qui m'aneantit
Chorus:
The stairways up to la butte
Can make the wreched sigh
While windmill wings of the moulin
shelter you and I
Original Song:
Et voila qu'elle trotte la lune qui flotte, la princesse aussi
La da da da da da da da da da
Mes reves epanouis
Les escaliers de la butte sont durs aux misereux
Les ailes du moulin protegent les amoureux "
https://www.youtube.com/watch?v=jPK9kr4_imM
Invité- Invité
Re: Bref, je me suis inscrite sur ZC
https://www.youtube.com/watch?v=_n2t7on6MR8
"Oh it's opening time
Down on fascination street
So let's cut the conversation
And get out for a bit
Because I feel it all fading and paling
And I'm begging
To drag you down with me
To kick the last nail in
Yeah, I like you in that
Like I like you to scream
But if you open your mouth
Then I can't be responsible
For quite what goes in
Or to care what comes out
So just pull on your hair
Just pull on your pout
And let's move to the beat
Like we know that it's over
If you slip going under
Slip over my shoulder
So just pull on your face
Just pull on your feet
And let's hit opening time
Down on fascination street
So pull on your hair
Pull on your pout
Cut the conversation
Just open your mouth
Pull on your face
Pull on your feet
And let's hit opening time
Down on fascination street"
BULLETPROOF https://www.youtube.com/watch?v=Kk8eJh4i8Lo
"Oh it's opening time
Down on fascination street
So let's cut the conversation
And get out for a bit
Because I feel it all fading and paling
And I'm begging
To drag you down with me
To kick the last nail in
Yeah, I like you in that
Like I like you to scream
But if you open your mouth
Then I can't be responsible
For quite what goes in
Or to care what comes out
So just pull on your hair
Just pull on your pout
And let's move to the beat
Like we know that it's over
If you slip going under
Slip over my shoulder
So just pull on your face
Just pull on your feet
And let's hit opening time
Down on fascination street
So pull on your hair
Pull on your pout
Cut the conversation
Just open your mouth
Pull on your face
Pull on your feet
And let's hit opening time
Down on fascination street"
BULLETPROOF https://www.youtube.com/watch?v=Kk8eJh4i8Lo
Invité- Invité
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