Le syndrome de l'imposteur ?
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Le syndrome de l'imposteur ?
Bonsoir, je poste ce sujet pour tenter d'en savoir plus sur ce syndrome. En lisant "L'adulte surdoué : apprendre à faire simple quand on est compliqué", je me suis reconnue (dans presque tout le livre, mais bref) au sujet du syndrome de l'imposteur. Comme les personnes souffrant de ce syndrome, je doute de mes capacités. Mais où ça m'interpelle le plus maintenant, c'est que depuis le début de mon apprentissage, ça fait un peu plus d'un an, j'ai souvent des compliments, choses dont je n'avais pas l'habitude. Certains profs m'ont bien sûr dit que je travaillais bien, ou même des "bravo" en annotations, mais je n'y ai jamais prêté attention.
Ce qui me tracasse, c'est que depuis récemment, j'éprouve pas mal d'ennui et de lassitude dans tout ce que j'entreprends. Après avoir donné quelques heures à un site comme newseuse, j'ai décidé de me retirer pour ces raisons. Malheureusement (ou heureusement c'est selon le point de vue), une grande partie du staff essaie de me faire changer d'avis. Même le webmaster s'y est mis depuis jeudi en disant limite que j'avais accompli de grandes choses (à part démontrer à Nintendo France que les fans n'étaient pas tous des moutons, honnêtement, je ne vois pas ce que j'ai "brillamment accompli").
Donc bon, c'est possible que ce soit de l'hypocrisie pure et dure, j'en suis consciente, mais à force de me rabaisser sans arrêt, j'ai peur que les gens se mettent à penser que je me fous d'eux en me victimisant pour avoir encore plus de compliments.
Qu'est-ce que vous pouvez me dire sur ce syndrome, est-ce que vous en avez souffert, comment vous en êtes-vous débarrassé ?
Ce qui me tracasse, c'est que depuis récemment, j'éprouve pas mal d'ennui et de lassitude dans tout ce que j'entreprends. Après avoir donné quelques heures à un site comme newseuse, j'ai décidé de me retirer pour ces raisons. Malheureusement (ou heureusement c'est selon le point de vue), une grande partie du staff essaie de me faire changer d'avis. Même le webmaster s'y est mis depuis jeudi en disant limite que j'avais accompli de grandes choses (à part démontrer à Nintendo France que les fans n'étaient pas tous des moutons, honnêtement, je ne vois pas ce que j'ai "brillamment accompli").
Donc bon, c'est possible que ce soit de l'hypocrisie pure et dure, j'en suis consciente, mais à force de me rabaisser sans arrêt, j'ai peur que les gens se mettent à penser que je me fous d'eux en me victimisant pour avoir encore plus de compliments.
Qu'est-ce que vous pouvez me dire sur ce syndrome, est-ce que vous en avez souffert, comment vous en êtes-vous débarrassé ?
Eclair Fou- Messages : 429
Date d'inscription : 02/12/2011
Age : 34
Localisation : Genève, Suisse
Re: Le syndrome de l'imposteur ?
Si tu as des compliments que se passe-t-il alors pour toi ?
Tu ne les crois pas ?
Tu penses que tu es quand même nouille et qu'une nouille c'est juste bon à se faire bouffer ?
Tu es sans doute sur le bon chemin puisque tu as remarqué ton comportement. Il faut juste que tu arrives à t'habituer à être une figure de proue, la pointe de la flèche
Tu ne les crois pas ?
Tu penses que tu es quand même nouille et qu'une nouille c'est juste bon à se faire bouffer ?
Tu es sans doute sur le bon chemin puisque tu as remarqué ton comportement. Il faut juste que tu arrives à t'habituer à être une figure de proue, la pointe de la flèche
Re: Le syndrome de l'imposteur ?
Dernière édition par Foreigner le Dim 7 Avr 2013 - 12:36, édité 1 fois
Foreigner- Messages : 641
Date d'inscription : 24/09/2011
Re: Le syndrome de l'imposteur ?
Ce que j'aimerais, c'est surtout savoir comment sortir de ce mal-être permanent, de savoir comment prendre confiance en moi pour avoir confiance en les autres. Parce qu'à l'heure actuelle, lorsqu'on me complimente, soit je dis que les autres exagèrent parce que j'estime n'avoir rien fait d'extraordinaire, soit je vais les juger et les prendre pour des hypocrites. Je sais qu'on ne peut pas deviner l'intention des gens derrière de simples paroles, surtout quand celles-ci sont écrites, mais si au moins j'arrivais à mieux me cerner, mieux prendre conscience de mes capacités, ce serait déjà pas si mal.
Eclair Fou- Messages : 429
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Localisation : Genève, Suisse
Re: Le syndrome de l'imposteur ?
Dernière édition par Foreigner le Dim 7 Avr 2013 - 12:37, édité 1 fois
Foreigner- Messages : 641
Date d'inscription : 24/09/2011
Re: Le syndrome de l'imposteur ?
J'avoue ne pas réussir à saisir ce que entends par "savoir ou croire". Je dois me demander si je veux vraiment savoir ce que les autres pensent de moi ou si je veux juste croire à leurs "louanges" ?
Eclair Fou- Messages : 429
Date d'inscription : 02/12/2011
Age : 34
Localisation : Genève, Suisse
Re: Le syndrome de l'imposteur ?
[Mode Philadelphia]
[/Mode Philadelphia]Botan a écrit:J'estime n'avoir rien fait d'extraordinaire.
Foreigner- Messages : 641
Date d'inscription : 24/09/2011
Re: Le syndrome de l'imposteur ?
Il parrait que je ne suis pas mauvais dans mon metier, voir bon, d'autre encore disent que j'ai de l'or dans les mains.Botan a écrit:Ce que j'aimerais, c'est surtout savoir comment sortir de ce mal-être permanent, de savoir comment prendre confiance en moi pour avoir confiance en les autres. Parce qu'à l'heure actuelle, lorsqu'on me complimente, soit je dis que les autres exagèrent parce que j'estime n'avoir rien fait d'extraordinaire, soit je vais les juger et les prendre pour des hypocrites. Je sais qu'on ne peut pas deviner l'intention des gens derrière de simples paroles, surtout quand celles-ci sont écrites, mais si au moins j'arrivais à mieux me cerner, mieux prendre conscience de mes capacités, ce serait déjà pas si mal.
Mais, moi je connais la vérité et toutes mes carences. Et ce n'est pas de l'autoflagélation, juste que je suis consient de mes lacunes.
Le syndrome de l'imposteur vient a mon avis d'une espèce d'hyperconscience du chemin qu"il nous reste a parcourir pour atteindre l’inatteignable perfection.
Aussi, ce que les autres apellent "bien", c'est ce que moi j'apelle "moyen". Pour faire court, c'est juste une traduction a faire.
Ce que j'entend par moyen c'est ce que les autres attendent de moi, et il me faut faire violence pour ne pas l'entendre comme "médiocre".
cependant, il ne me faut pas non plus écouter les sirènes des flatteurs au risque de prendre la grosse tête et arreter ma quête du bien comme je l'entend moi, et qui est une réelle source de contentement et de satisfaction.
Il y a peut être aussi autre chose:
l'impression de ne pas avoir tout donné. Il existe un état mental lorsque l'on execute un tache difficile corélé avec nos aptitude, une forme de transe (+ que l'hyperfocussing) qui a été définit sous le terme de Flow (1) (2) qui a un je ne sais quoi d'addictif, et dans l'état mental, et dans la satisfaction. Au point que l'on peut être frustré de ne pas avoir "produit" dans cette état, comme si on n'avait pas tout donné.
A mon sens la procrastination tant décrié est une forme/tentative de maturation en vue de travailler en état de Flow.
Ainsi, le syndrome de l'imposteur me figeant/tétanisant dans l'inaction, me fait murir le projet interieurement, et l'inévitable échéance approchant la mise en action me permet de me mobiliser a 2000%.
Pour conclure: il est exact qu'il y aura toujours meilleur que nous, il est aussi exact qu'avant de savoir on ne sait pas. Cependant, le satisfaisant, le moyen et le fonctionnel semble être ce que les autres attendent de nous. Bien que cela soit important, cela ne doit pas non plus nous arreter dans notre quête du bien comme on l'entend, simplement ce bien, est un référentiel personnel.
(en espérant avoir été clair ^^)
Invité- Invité
Re: Le syndrome de l'imposteur ?
A mon sens la procrastination tant décrié est une forme/tentative de maturation en vue de travailler en état de Flow.
Très intéressant !
Il y a peut être aussi autre chose:
l'impression de ne pas avoir tout donné. Il existe un état mental lorsque l'on execute un tache difficile corélé avec nos aptitude, une forme de transe (+ que l'hyperfocussing) qui a été définit sous le terme de Flow (1) (2) qui a un je ne sais quoi d'addictif, et dans l'état mental, et dans la satisfaction. Au point que l'on peut être frustré de ne pas avoir "produit" dans cette état, comme si on n'avait pas tout donné.
Il peut y avoir pire. Souvent, nous avons notamment dans l'enfance vu notre capacité à obtenir des résultats "sans effort" confrontée à la "mystique de l'effort" ambiante, avec ses conséquences bien connues. Et le syndrome de l'imposteur en est clairement une. (Ou du moins, ce conflit est une des sources auquel il puise) : "Si j'arrive à Tel résultat sans effort, alors qu'est-ce que ça serait si j'en faisais". Et c'est pire quand on remplace "Je" par "Tu". Habitué à ce qu'on décroche quelque chose sans effort, on (nous-mêmes inclus) finit par attendre toujours plus; "faire un effort" devient synonyme de "en faire davantage" : résultat : quand bien même nous en faisons objectivement, ils sont accueillis par le déni le plus total. "Faire un effort" devient la ligne d'arrivée que l'on recule à mesure que nous en approchons, ce qui est par définition "davantage que ce que nous avons fait". Résultat : notre perfectionnisme cinglé par notre volonté de prouver, enfin, qu'on a travaillé dur, ne connaît qu'une seule limite : l'épuisement physique total.
C'est-à-dire que sous l'influence de la mystique malsaine de l'effort, le syndrome de l'imposteur nous dicte ceci : "Tant que tu n'es pas couché sur un lit d'hôpital par le burn-out, ne prétends jamais avoir tout donné : personne ne te croira, et surtout pas toi-même".
Invité- Invité
Re: Le syndrome de l'imposteur ?
Merci, point de vue qui fait évoluer le mien.
mg35- Messages : 7
Date d'inscription : 03/12/2012
Re: Le syndrome de l'imposteur ?
Je ne peux qu'être d'accord avec ce que vous écrivez tramber et Fusain. Comme si ça ne suffisait pas à mon mal-être avec toutes les choses gentilles que mes "collègues" IRL m'ont écrites, voilà que c'est au boulot qu'on enfonce un peu plus le couteau dans la plaie. Je sens que je vais vraiment devenir folle, c'est un cercle vicieux ce syndrome.
On essaie tant bien que mal d'accepter le point de vue d'autrui sur un sujet, et voilà qu'une autre personne nous couvre encore d'éloges qu'on ne pense pas mériter.
On essaie tant bien que mal d'accepter le point de vue d'autrui sur un sujet, et voilà qu'une autre personne nous couvre encore d'éloges qu'on ne pense pas mériter.
Eclair Fou- Messages : 429
Date d'inscription : 02/12/2011
Age : 34
Localisation : Genève, Suisse
Re: Le syndrome de l'imposteur ?
Pour cela, le diagnostic peut aider un peu.
Si tu te fais tester avec un QI élevé, ça t'aidera peut-être à croire ce que les gens te disent. Car tu te diras que tu te juges avec ton équipement et eux te jugent avec le leur.
Si tu te fais tester avec un QI élevé, ça t'aidera peut-être à croire ce que les gens te disent. Car tu te diras que tu te juges avec ton équipement et eux te jugent avec le leur.
mg35- Messages : 7
Date d'inscription : 03/12/2012
Re: Le syndrome de l'imposteur ?
Oui, encore faut-il trouver un thérapeute qui sache de quoi je parle et avoir les moyens de repasser un second test, le premier n'étant pas du tout concluant.
Eclair Fou- Messages : 429
Date d'inscription : 02/12/2011
Age : 34
Localisation : Genève, Suisse
Re: Le syndrome de l'imposteur ?
Attention, je pense que qu'un QI haut serait suffisant pour te rassurer mais pas nécessaire.
Si tu as des gens qui te renvoient du positif sur ton travail, écoute les.
Et compare toi. On se regarde, on se désole, on se compare, on se console.
Si tu as des gens qui te renvoient du positif sur ton travail, écoute les.
Et compare toi. On se regarde, on se désole, on se compare, on se console.
mg35- Messages : 7
Date d'inscription : 03/12/2012
Re: Le syndrome de l'imposteur ?
Le plus dur pour les écouter, c'est de passer de la quasi totalité de sa vie aux critiques et rabaissements à des compliments qui fusent de plus en plus.
Eclair Fou- Messages : 429
Date d'inscription : 02/12/2011
Age : 34
Localisation : Genève, Suisse
Re: Le syndrome de l'imposteur ?
Botan a écrit:Le plus dur pour les écouter, c'est de passer de la quasi totalité de sa vie aux critiques et rabaissements à des compliments qui fusent de plus en plus.
C'est pour ça qu'il est nécessaire de s'affranchir du regard des autres. Facile à dire, je sais : je ne suis vraiment pas plus avancé que toi de ce point de vue. Mais si tu laisses l'avis des autres être ton seul mètre-étalon, tu seras à la merci des mensonges, du harcèlement comme de la flatterie, ou tout simplement de l'incompétence et de l'incohérence, et n'ayant pas confiance en toi, tu ne sauras jamais si le commentaire positif est sincère ou flagornerie relevant d'on ne sait quel sombre calcul.
C'est vrai qu'être diagnostiqué HP aide à oser prendre confiance en son jugement. C'est en quelque sorte l'avers de la pièce dont le revers est le manque de confiance en nous. Mais il n'y a pas besoin d'être surdoué pour être efficace et compétent, ni pour connaître sa valeur et ses limites...
Invité- Invité
Re: Le syndrome de l'imposteur ?
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Dernière édition par Puzzle le Dim 5 Jan 2014 - 18:56, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Le syndrome de l'imposteur ?
Non, bien sûr que ce ne sont pas les mêmes personnes, sinon, je pense que je les enverrai plus sur les roses qu'autre chose.
Eclair Fou- Messages : 429
Date d'inscription : 02/12/2011
Age : 34
Localisation : Genève, Suisse
Re: Le syndrome de l'imposteur ?
Ouch, horrible souvenir que le complexe de l'imposteur! De mes 12 à mes 16 ans. J'étais térrorisée à l'idée qu'on découvre que ça n'est qu'une grande mascarade, et que les profs se trompent quand ils corrigent mes copies!
Quel état de mal-être permanent!
Ca a fini par me lâcher quand mon inhibition intellectuelle a payé : échec fracassant au lycée, car niveau plus élevé et travail régulier exigé.
Depuis, plus de complexe de l'imposteur. Juste un sentiment diffus de culpabilité, de me rouler aussi délibérément dans la médiocrité. Depuis quelques années, un échelon en plus : provoquer l'échec délibérement, pour tenter d'y échapper au dernier moment, avec beaucoup de casse au passage. Mais ça c'est une autre histoire...
Pertinent! Ces derniers temps, j'ai adopté un proverbe qui calme (un peu) mes exigences tyranniques "quand je me regarde, je me désole; quand je me compare, je me console".
Quel état de mal-être permanent!
Ca a fini par me lâcher quand mon inhibition intellectuelle a payé : échec fracassant au lycée, car niveau plus élevé et travail régulier exigé.
Depuis, plus de complexe de l'imposteur. Juste un sentiment diffus de culpabilité, de me rouler aussi délibérément dans la médiocrité. Depuis quelques années, un échelon en plus : provoquer l'échec délibérement, pour tenter d'y échapper au dernier moment, avec beaucoup de casse au passage. Mais ça c'est une autre histoire...
Puzzle a écrit:je crois qu'il faut essayer de relativiser et trouver un equilibre entre "mais je pouvais faire mieux" et se mettre la barre (trop) haut et "si c'est tout ce qu'on me demande, pas besoin de me fouler" et se laisser tirer vers le bas. Difficile equilibre.
Pertinent! Ces derniers temps, j'ai adopté un proverbe qui calme (un peu) mes exigences tyranniques "quand je me regarde, je me désole; quand je me compare, je me console".
Invité- Invité
Re: Le syndrome de l'imposteur ?
Bonjour à vous tous,
Peut être qu'il n'existe que des imposteurs sur la Terre...
Et certains en prennent conscience et d'autres pas !
J'aime bien les idées de tramber.... Encore une histoire de conscience de soi plus.... xxxx..... (à définir les xxx)
@Amovible: Tu désires échouer: Pourquoi ? Est-ce que ça te ferait peur de réussir ?
Cyrille
Peut être qu'il n'existe que des imposteurs sur la Terre...
Et certains en prennent conscience et d'autres pas !
J'aime bien les idées de tramber.... Encore une histoire de conscience de soi plus.... xxxx..... (à définir les xxx)
@Amovible: Tu désires échouer: Pourquoi ? Est-ce que ça te ferait peur de réussir ?
Cyrille
Re: Le syndrome de l'imposteur ?
Je veux pas spoiler mais..
bien sûr que je suis terrorisée par la réussite! Bien plus que par l'échec, même si ça reste très effrayant aussi. Je ne désire pas échouer. Ce que je fais serait le négatif de la franche réussite : je me mets en échec pour m'en sortir comme je peux. Comme je le vis, c'est une réussite. Vu de l'extérieur, on sent le potentiel, mais on me tolère, car superbement médiocre. Je tire sur la corde, le seul interstice de liberté qu'il me reste. Mais je travaille sur moi, ouf.
C'est tout autre chose comme ressenti que le syndrome de l'imposteur. C'est bien plus stimulant. Et puis, réussir sans effort, briller dans un environnement débilitant a surement été l'expérience la plus douloureuse de ma vie.
bien sûr que je suis terrorisée par la réussite! Bien plus que par l'échec, même si ça reste très effrayant aussi. Je ne désire pas échouer. Ce que je fais serait le négatif de la franche réussite : je me mets en échec pour m'en sortir comme je peux. Comme je le vis, c'est une réussite. Vu de l'extérieur, on sent le potentiel, mais on me tolère, car superbement médiocre. Je tire sur la corde, le seul interstice de liberté qu'il me reste. Mais je travaille sur moi, ouf.
C'est tout autre chose comme ressenti que le syndrome de l'imposteur. C'est bien plus stimulant. Et puis, réussir sans effort, briller dans un environnement débilitant a surement été l'expérience la plus douloureuse de ma vie.
Invité- Invité
Re: Le syndrome de l'imposteur ?
Cela fait 4 ans que je suis atteint du syndrome de l'imposteur. J'ai fait 3 mois d'hopital et 4 mois de thérapie qui continu. Je ne sais plus quel chemin prendre. J'ai constamment l'idée d'être un imposteur, j'ai l'impression que les gens me juge. J'ai l'impression de dupé ma famille, mes amis, tout le monde quoi.
Mes attentes au travail sont très élevé mais mon masque est tombé, j'ai été retrouvé. Je ne veux plus connaitre personne.
Mes attentes au travail sont très élevé mais mon masque est tombé, j'ai été retrouvé. Je ne veux plus connaitre personne.
Enzo2222- Messages : 2
Date d'inscription : 03/03/2013
Re: Le syndrome de l'imposteur ?
Ha oui! Ca me parle bien.
J'ai connu le complexe de l'imposteur, quand j'ai commencé à faire de l'inhibition intellectuelle, quand j'ai ouvertement rejeté le travail à l'école. J'avais tellement d'avance sur le programme, pendant 4 ans, mes notes persistaient à être très bonnes.
Horrible sentiment d'usurpation. Je pensais que tôt ou tard, on allait me démasquer, alors, on me pourchasserait, et une fois attrapée, on me traînerait au bûcher, me brûler vive, sorcière que j'étais prétendument. Je pense que ça résultait de l'estime de moi misérable que j'ai eu à cette époque-là de ma vie.
Ce délire s'est arrêté quand j'ai connu "l'échec scolaire", le décrochage en cours de maths, en choisissant de me réorienter après une 1e scientifique.
Ensuite, jusqu'à l'an passé, je pensais que j'étais une chanceuse, et que la chance, ça va, ça vient.
Aujourd'hui, c'est plutôt l'inverse. La médiocrité dans laquelle je me suis drapée m'insupporte, me scandalise.
Courage Enzo.
J'ai connu le complexe de l'imposteur, quand j'ai commencé à faire de l'inhibition intellectuelle, quand j'ai ouvertement rejeté le travail à l'école. J'avais tellement d'avance sur le programme, pendant 4 ans, mes notes persistaient à être très bonnes.
Horrible sentiment d'usurpation. Je pensais que tôt ou tard, on allait me démasquer, alors, on me pourchasserait, et une fois attrapée, on me traînerait au bûcher, me brûler vive, sorcière que j'étais prétendument. Je pense que ça résultait de l'estime de moi misérable que j'ai eu à cette époque-là de ma vie.
Ce délire s'est arrêté quand j'ai connu "l'échec scolaire", le décrochage en cours de maths, en choisissant de me réorienter après une 1e scientifique.
Ensuite, jusqu'à l'an passé, je pensais que j'étais une chanceuse, et que la chance, ça va, ça vient.
Aujourd'hui, c'est plutôt l'inverse. La médiocrité dans laquelle je me suis drapée m'insupporte, me scandalise.
Courage Enzo.
Invité- Invité
Re: Le syndrome de l'imposteur ?
Absolument génial ce sujet. Vos expériences me parlent énormément. Testé il y a quelques mois, je travaille maintenant avec une psy comportementaliste. Et il s'avère que ce qui surgit c'est ce syndrome de l'imposteur, qui était à la fois si évident et si caché.
Je voulais intervenir pour 2 choses :
- ce qui a été conseillé plus haut n'a pas du tout marché sur moi. Avant je me croyais nul, pas très futé, ... Je me suis fait testé... Ca m'a chamboulé un peu mais en fait après quelques temps au final ça n'a rien changé et même pour ça je me dis que j'ai eu de la chance, ou que la psy a voulu être gentille, ou autre... Bref ce test pour moi m'a permis de rencontrer des gens qui me donnent envie de me bouger pour changer les choses et mon comportement mais sinon c'est plutôt anecdotique et n'a rien résolu du tout
- ces histoires de "flow" c'est exactement ce que j'éprouve et ce que je disais à la psy : je pense être addict à un état second (qu'elle a du mal à comprendre et que j'ai du mal à décrire) qui survient subitement et correspondant à une situation d'hyperproductivité, d'hypercontrôle de mes pensées (des connexions se font dans le bordel qu'est mon cerveau, les pensées parasites s'en vont, tout devient facile et je me sens libéré), ce qui serait pas mal si cela ne survenait pas sous certaines conditions (procrastination, déprime profonde, auto-flagellation et culpabilisation intenses pendant de nombreux jours, ...). Durant ces périodes je peux faire des nuits blanches sans souci, mais après la "descente" est mortelle.
AUSSI SI VOUS AVEZ DES LIENS VERS DES PUBLICATIONS OU ARTICLES EN LIGNE TRAITANT DE CETTE THEORIE DU "FLOW" JE SUIS CARREMENT PRENEUR. Est-ce que certains d'entre vous ont également ce type de comportement ?
Je voulais intervenir pour 2 choses :
- ce qui a été conseillé plus haut n'a pas du tout marché sur moi. Avant je me croyais nul, pas très futé, ... Je me suis fait testé... Ca m'a chamboulé un peu mais en fait après quelques temps au final ça n'a rien changé et même pour ça je me dis que j'ai eu de la chance, ou que la psy a voulu être gentille, ou autre... Bref ce test pour moi m'a permis de rencontrer des gens qui me donnent envie de me bouger pour changer les choses et mon comportement mais sinon c'est plutôt anecdotique et n'a rien résolu du tout
- ces histoires de "flow" c'est exactement ce que j'éprouve et ce que je disais à la psy : je pense être addict à un état second (qu'elle a du mal à comprendre et que j'ai du mal à décrire) qui survient subitement et correspondant à une situation d'hyperproductivité, d'hypercontrôle de mes pensées (des connexions se font dans le bordel qu'est mon cerveau, les pensées parasites s'en vont, tout devient facile et je me sens libéré), ce qui serait pas mal si cela ne survenait pas sous certaines conditions (procrastination, déprime profonde, auto-flagellation et culpabilisation intenses pendant de nombreux jours, ...). Durant ces périodes je peux faire des nuits blanches sans souci, mais après la "descente" est mortelle.
AUSSI SI VOUS AVEZ DES LIENS VERS DES PUBLICATIONS OU ARTICLES EN LIGNE TRAITANT DE CETTE THEORIE DU "FLOW" JE SUIS CARREMENT PRENEUR. Est-ce que certains d'entre vous ont également ce type de comportement ?
cluster- Messages : 51
Date d'inscription : 12/09/2012
Age : 49
Localisation : In the flesh
Re: Le syndrome de l'imposteur ?
Cluster, ton point 2 m'interpelle.
J'ai vu le mot flow sortir du paragraphe et je me suis dit "tiens, c'est drôle, j'ai lu quelques pages dessus hier" et après la lecture du paragraphe en lui-même j'ai fini ma phrase par "... quelques pages dans le livre génial que je suis en train de lire en ce moment".
Ce que tu décris ressemble à ce que je vis. Depuis quelques semaines, j'accueille (je le savais depuis des années..) le fait que je suis atteinte d'un trouble de l'humeur, forme de bipolarité atténuée : la cyclothymie.
C'est une alternance à cycles très courts et irréguliers de phase dépressive, de phase hypomaniaque (où se produit le flow) et d'états mixtes. Contrairement à la bipolarité pure et dure, il n'y a pas de rupture avec la réalité, d'accès trop trop sévères, même si ça reste très éprouvant et destructurant (surtout socialement).
Mais surtout, bonne nouvelle, c'est le dosage parfait entre spleen / incubation / introspection (phase basse) et visions /production / infatigabilité qui offre un terreau très fertile à la créativité.
Bref, c'est la maladie des créatifs, des artistes =D
Pour répondre à ta question, je ne peux donc que te recommander ma passionnante lecture du moment qui me permet d'explorer des zones plus profondes de mon for intérieur et qui explique tout ceci bien mieux que moi : Dr Hantouche, Régis Blain, La cyclothymie, pour le meilleur et pour le pire..
J'ai vu le mot flow sortir du paragraphe et je me suis dit "tiens, c'est drôle, j'ai lu quelques pages dessus hier" et après la lecture du paragraphe en lui-même j'ai fini ma phrase par "... quelques pages dans le livre génial que je suis en train de lire en ce moment".
Ce que tu décris ressemble à ce que je vis. Depuis quelques semaines, j'accueille (je le savais depuis des années..) le fait que je suis atteinte d'un trouble de l'humeur, forme de bipolarité atténuée : la cyclothymie.
C'est une alternance à cycles très courts et irréguliers de phase dépressive, de phase hypomaniaque (où se produit le flow) et d'états mixtes. Contrairement à la bipolarité pure et dure, il n'y a pas de rupture avec la réalité, d'accès trop trop sévères, même si ça reste très éprouvant et destructurant (surtout socialement).
Mais surtout, bonne nouvelle, c'est le dosage parfait entre spleen / incubation / introspection (phase basse) et visions /production / infatigabilité qui offre un terreau très fertile à la créativité.
Bref, c'est la maladie des créatifs, des artistes =D
Pour répondre à ta question, je ne peux donc que te recommander ma passionnante lecture du moment qui me permet d'explorer des zones plus profondes de mon for intérieur et qui explique tout ceci bien mieux que moi : Dr Hantouche, Régis Blain, La cyclothymie, pour le meilleur et pour le pire..
Invité- Invité
Re: Le syndrome de l'imposteur ?
Ah merci, je vais commander le livre. Ce que tu écris me parle.
Par contre pour le côté bonne nouvelle je ne sais pas. Comment gères-tu cela toi ? Parce que dans les périodes spleen / incubation / introspection (phase basse) on n'est pas forcément drôles et on ne profite pas de grand chose et les périodes visions /production / infatigabilité sont géniales mais accaparentes, il n'y a plus de place pour les autres et pour le lâcher prise. C'est ça que je trouve dur, quand est-ce qu'on vit (normalement, comme tout le monde) ?
Par contre pour le côté bonne nouvelle je ne sais pas. Comment gères-tu cela toi ? Parce que dans les périodes spleen / incubation / introspection (phase basse) on n'est pas forcément drôles et on ne profite pas de grand chose et les périodes visions /production / infatigabilité sont géniales mais accaparentes, il n'y a plus de place pour les autres et pour le lâcher prise. C'est ça que je trouve dur, quand est-ce qu'on vit (normalement, comme tout le monde) ?
cluster- Messages : 51
Date d'inscription : 12/09/2012
Age : 49
Localisation : In the flesh
Re: Le syndrome de l'imposteur ?
cluster a écrit: quand est-ce qu'on vit (normalement, comme tout le monde) ?
Jamais =) ou il faut médicamentaliser. J'ai refusé.
Pour ma part, l'accueil et l'acceptation de ma cyclothymie est un magnifique cadeau. Tout comme la découverte de mon surdon. Eh oui, il y a un an, à la même époque, je pensais être une erreur de la nature. Maintenant, en plus de savoir que j'ai un cerveau de génie, j'apprends que j'ai une âme d'artiste. La vie est très belle!
J'ai d'abord commencé par accepter mes phases dépressives. La parole a été, et est encore, très thérapeute. J'en ai parlé avec d'autres zèbres (cyclo ou dépressives), et le mot qui revenait tout le temps était "douceur". J'apprends à ne plus m'accabler dans les phases basses, et au contraire, à m'entourer encore plus d'amour qu'à un autre moment. Et à m'en demandant moins. Beaucoup moins parfois. Comme juste sortir du lit et me faire un café, rien que ça, tout ça!
Eh oui! Ca m'a enlevé un poids que de savoir que j'étais pas la seule à connaître ça. Que c'est pas une honte accablante que de ne pas réussir à sortir de son lit, qui est imputable à un manque de motivation (le mythe du success man qui y arrive par la force). C'est une façon d'être au monde. Après, vient la frénésie et les autres ne suivent plus la cadence, l'excès d'énergie. Donc, je m'applique à rendre mes phases dépressives plus douces. Et ça va bien mieux.
Pour en avoir parler à des bipolaires (les vrais de vrais), un secret de stabilisation consiste à avoir le rythme de vie le plus régulier possible, pour éviter les switchs brutaux. Avoir une bonne hygiène de vie. Avant, je dormais et je mangeais quand j'en ressentais le besoin (dans les faits, ça se traduisait par 3 nuits blanches par semaine et 10 kilos en moins). Maintenant, j'ai des repères journaliers qui me tiennent. Ca contribue à éviter autant que possible les descentes aux enfers, ou les passages à l'acte violent.
Pour ma part, c'est que le début de l'aventure. Non vraiment, c'est une très bonne nouvelle! Et puis, pour le bouquin tu verras, c'est juste de la crème, hyper efficace pour faire la paix avec son instabilité émotionnelle!
Invité- Invité
Re: Le syndrome de l'imposteur ?
Aidez-moi, j'ai le syndrome de l'imposteur, avez vous un moyen de l'enlever ?
Félix
Félix
Enzo2222- Messages : 2
Date d'inscription : 03/03/2013
Re: Le syndrome de l'imposteur ?
Eh bien il y aurait peut-être le temps.
On doute beaucoup de soi, et puis on considère ce qu'on a réussi, on se compare, on assume jusqu'à même se surestimer (selon une estimation de simple raison), et puis on doute à nouveau, et ainsi de suite... jusqu'à trouver un équilibre, parfois, au bout de quelques dizaines d'années.
On doute beaucoup de soi, et puis on considère ce qu'on a réussi, on se compare, on assume jusqu'à même se surestimer (selon une estimation de simple raison), et puis on doute à nouveau, et ainsi de suite... jusqu'à trouver un équilibre, parfois, au bout de quelques dizaines d'années.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Le syndrome de l'imposteur ?
Arrêtez Gimli, c'est un nain posteur !
JCVD- Messages : 6627
Date d'inscription : 03/03/2013
Age : 106
Re: Le syndrome de l'imposteur ?
Bonsoir ! Je crois avoir le même problème que vous !
En bref vers mes 27/28 ans, j’ai monté un magazine sur l’actualité culturelle / artistique de ma région avec pour mots d’ordre : mettre réellement en valeur le travail des artistes (peintres, sculpteurs…), faire toujours preuve d’humour, ne jamais être pédant, ne jamais employer le mot « culture » avec un grand C. Gros succès d’estime dans les milieux universitaires et artistiques : gros flop avec les annonceurs (FNAC, Virgin…). Et résultat : clé sous la porte après trois ans de bons et loyaux services.
Alors je me suis retrouvé à faire les maquettes (= la mise en page) d’autres magazines. D’un côté je passe pour un raté (pas très gros salaire, projets personnels enterrés...) mais d’un autre côté, je me rassure en me disant qu’à force de travail j’ai fini par gagner ma liberté. Je reçois textes et photos par internet, et j’organise mon emploi du temps comme je le souhaite (mon boss me fait confiance). La liberté, ça ne parle pas forcément à beaucoup de monde (beaucoup de gens souhaitent plutôt beaux salaires, belles primes) tandis que moi, j’accorde une plus grande place à la possibilité d’organiser mon emploi du temps comme je le désire. D’ailleurs ce n’est pas vraiment une question de « désir », c’est surtout le seul mode de fonctionnement que mon organisme tolère.
Et là ; gros souci ! Comme vous, je procrastine ! Insomnies, je me réveille à pas d’heure, culpabilise, constate en consultant mon répondeur que je suis invité à des soirées, mais ne peux pas m’y rendre car j'en suis encore « à l’heure du café » et que j’ai « la tête dans le pâté » (pour rester poli).
Je procrastine parce que je me souviens de la période où j’étais exigeant envers moi-même, et que cela n’intéressait pas les annonceurs (= le marché). Je me dis "c’est de la merde que vous voulez ? Eh bien je sais faire, je vais vous en donner"). Mes maquettes sont nulles à chier, mais tout le monde a l’air content… que demande le peuple ? Ou alors tous ceux qui me félicitent sont hypocrites ??
Trois jours avant le bouclage, l’adrénaline vient : j’arrête de procrastiner, il faut bosser et je me mets en mode « flow ». Trois jours de pur plaisir où je suis « dans la matrice » ». Et grande autosatisfaction de remettre mon travail en temps et en heure. Une fois ces trois jours passés, je n’ai rien à faire pendant 3 semaines et suis livré à moi-même…
Ceci dit ce n’est pas viable. Comme Amovible j’essaie de m’imposer un rythme. En ce qui me concerne : piscine, repas à heures fixes, relations sociales. Ce mois-ci j’ai un peu baissé le pied (raison pour laquelle j’envoie ce message à pas d’heure…)
Tu souffres des mêmes maux et tu as trouvé un équilibre ? Moi pas encore…. Je ne sais pas s’il m’est encore permis d’espérer cet équilibre… Pendant une heure je me crois génial, et l'heure d'après je me sens pitoyable...
PS : je note les titres des bouquins sur la cyclothymie, je suis en général réfractaire aux bouquins de psychologie, mais vais peut-être faire une exception ^^
PS2 : pourquoi on parle de syndrome de « l’imposteur » ? Je ne me sens pas vraiment « imposteur », moi
En bref vers mes 27/28 ans, j’ai monté un magazine sur l’actualité culturelle / artistique de ma région avec pour mots d’ordre : mettre réellement en valeur le travail des artistes (peintres, sculpteurs…), faire toujours preuve d’humour, ne jamais être pédant, ne jamais employer le mot « culture » avec un grand C. Gros succès d’estime dans les milieux universitaires et artistiques : gros flop avec les annonceurs (FNAC, Virgin…). Et résultat : clé sous la porte après trois ans de bons et loyaux services.
Alors je me suis retrouvé à faire les maquettes (= la mise en page) d’autres magazines. D’un côté je passe pour un raté (pas très gros salaire, projets personnels enterrés...) mais d’un autre côté, je me rassure en me disant qu’à force de travail j’ai fini par gagner ma liberté. Je reçois textes et photos par internet, et j’organise mon emploi du temps comme je le souhaite (mon boss me fait confiance). La liberté, ça ne parle pas forcément à beaucoup de monde (beaucoup de gens souhaitent plutôt beaux salaires, belles primes) tandis que moi, j’accorde une plus grande place à la possibilité d’organiser mon emploi du temps comme je le désire. D’ailleurs ce n’est pas vraiment une question de « désir », c’est surtout le seul mode de fonctionnement que mon organisme tolère.
Et là ; gros souci ! Comme vous, je procrastine ! Insomnies, je me réveille à pas d’heure, culpabilise, constate en consultant mon répondeur que je suis invité à des soirées, mais ne peux pas m’y rendre car j'en suis encore « à l’heure du café » et que j’ai « la tête dans le pâté » (pour rester poli).
Je procrastine parce que je me souviens de la période où j’étais exigeant envers moi-même, et que cela n’intéressait pas les annonceurs (= le marché). Je me dis "c’est de la merde que vous voulez ? Eh bien je sais faire, je vais vous en donner"). Mes maquettes sont nulles à chier, mais tout le monde a l’air content… que demande le peuple ? Ou alors tous ceux qui me félicitent sont hypocrites ??
Trois jours avant le bouclage, l’adrénaline vient : j’arrête de procrastiner, il faut bosser et je me mets en mode « flow ». Trois jours de pur plaisir où je suis « dans la matrice » ». Et grande autosatisfaction de remettre mon travail en temps et en heure. Une fois ces trois jours passés, je n’ai rien à faire pendant 3 semaines et suis livré à moi-même…
Ceci dit ce n’est pas viable. Comme Amovible j’essaie de m’imposer un rythme. En ce qui me concerne : piscine, repas à heures fixes, relations sociales. Ce mois-ci j’ai un peu baissé le pied (raison pour laquelle j’envoie ce message à pas d’heure…)
Pieyre a écrit: et puis on doute à nouveau, et ainsi de suite... jusqu'à trouver un équilibre, parfois, au bout de quelques dizaines d'années.
Tu souffres des mêmes maux et tu as trouvé un équilibre ? Moi pas encore…. Je ne sais pas s’il m’est encore permis d’espérer cet équilibre… Pendant une heure je me crois génial, et l'heure d'après je me sens pitoyable...
PS : je note les titres des bouquins sur la cyclothymie, je suis en général réfractaire aux bouquins de psychologie, mais vais peut-être faire une exception ^^
PS2 : pourquoi on parle de syndrome de « l’imposteur » ? Je ne me sens pas vraiment « imposteur », moi
Invité- Invité
Re: Le syndrome de l'imposteur ?
Un équilibre, j'en ai trouvé un, en quelque sorte. Mais il est très relatif.
Moi aussi, en certains moments de grâce, j'ai l'impression que ce que je construis sur le plan intellectuel est de très grande valeur et puis, à cette aune, je retrouve bien vite ma nullité ordinaire. Mais à cette aune seulement. Au besoin je serai toujours capable d'effectuer un travail appréciable. Il ne sera pas question de génialité mais de technicité, de savoir-faire. Quand je me sens nul je ne possède pas même ce savoir-faire, mais je sais qu'il reviendra, parce qu'il revient toujours.
C'est comme pour l'humeur. Si je ne suis pas dépressif du tout, c'est peut-être parce que, lorsque je vais mal, je passe en mode attente, en sachant qu'il suffit de peu de chose, ou alors de temps, pour que tout aille mieux.
Quant au terme de syndrome de l'imposteur, je pense qu'il recouvre plusieurs états de conscience de soi.
Me sentir imposteur, ce serait ne pas être la hauteur et faire comme si.
Au contraire, quand ce que je fais m'a tout l'air correct mais que c'est surestimé, parce que je n'y ai pas mis le temps et l'énergie qui semblaient nécessaires, là je ne me sens pas imposteur. C'est la situation qui semble irréelle, comme si j'étais l'objet d'une attention particulière... Je veux dire : à un jeu, on m'aurait laissé gagner.
Moi aussi, en certains moments de grâce, j'ai l'impression que ce que je construis sur le plan intellectuel est de très grande valeur et puis, à cette aune, je retrouve bien vite ma nullité ordinaire. Mais à cette aune seulement. Au besoin je serai toujours capable d'effectuer un travail appréciable. Il ne sera pas question de génialité mais de technicité, de savoir-faire. Quand je me sens nul je ne possède pas même ce savoir-faire, mais je sais qu'il reviendra, parce qu'il revient toujours.
C'est comme pour l'humeur. Si je ne suis pas dépressif du tout, c'est peut-être parce que, lorsque je vais mal, je passe en mode attente, en sachant qu'il suffit de peu de chose, ou alors de temps, pour que tout aille mieux.
Quant au terme de syndrome de l'imposteur, je pense qu'il recouvre plusieurs états de conscience de soi.
Me sentir imposteur, ce serait ne pas être la hauteur et faire comme si.
Au contraire, quand ce que je fais m'a tout l'air correct mais que c'est surestimé, parce que je n'y ai pas mis le temps et l'énergie qui semblaient nécessaires, là je ne me sens pas imposteur. C'est la situation qui semble irréelle, comme si j'étais l'objet d'une attention particulière... Je veux dire : à un jeu, on m'aurait laissé gagner.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
qui peut aider?
[quote="ddistance"]Bonsoir ! Je crois avoir le même problème que vous !
Votre message m'interpelle, car je m'y retrouve. Malgré de nombreux diplômes (universitaires et post-universitaires) et des responsabilités professionnelles, je ressens ce sentiment "d'imposteur." Bref, qu'avez-vous fait pour avancer et, éventuellement, atténuer ce sentiment?
Votre message m'interpelle, car je m'y retrouve. Malgré de nombreux diplômes (universitaires et post-universitaires) et des responsabilités professionnelles, je ressens ce sentiment "d'imposteur." Bref, qu'avez-vous fait pour avancer et, éventuellement, atténuer ce sentiment?
AUTEUIL138- Messages : 4
Date d'inscription : 31/10/2012
Age : 54
Re: Le syndrome de l'imposteur ?
Je souhaitais remercier Invité pour son message passionnant, qui a enfin posé un non sur cet état étrange que je ressens quand je me mets sur un sujet pointu. Et c'est effectivement addictif. J'appelais ça mes "déconnections" et il m'est même arrivé en thérapie d'employer les termes de "shoot" et de "descente" lorsque je sortais de cet état.Il est évident que je vais explorer à fond le sujet.
Concernant l'état de procrastination, je confirme aussi qu'il précède chez moi toute création. J'ai appris à ne plus avoir peur de ne pas produire pendant plusieurs jours car j'avais remarqué que cela se déclenchait d'un coup sans pause jusqu'à accomplissement de la tâche. C'est TRES bizarre !
Concernant l'état de procrastination, je confirme aussi qu'il précède chez moi toute création. J'ai appris à ne plus avoir peur de ne pas produire pendant plusieurs jours car j'avais remarqué que cela se déclenchait d'un coup sans pause jusqu'à accomplissement de la tâche. C'est TRES bizarre !
Migilig- Messages : 83
Date d'inscription : 23/10/2014
Age : 48
Localisation : Rhône-Alpes
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