Juste un pas hors de l'ombre...

... pour probablement mieux y retourner !

Voilà donc quelques temps que je traine mes guêtres sur ces pages, lurkeur anonyme parmi tant d'autres. Voilà à peu près autant de temps que je repousse, pour tout un tas de raisons variant de "mauvaises" à "complètement futiles", l'écriture de ma présentation. Faut dire que c'est sacrément impressionnant : une page vide. Et un compteur de message qui indique 0. Après l'angoisse de la page blanche, l'angoisse du compteur (ou celle du conteur ?)...

Enfin, soyons honnête : j'ai du l'écrire une trentaine de fois, cette satanée présentation. Pour au final la chiffonner et la jeter à la corbeille, au milieu de tout un tas de pensées à demi pensées.

Et finalement, c'est là. Les mots s'enchainent plutôt bien, c'est un bon signe. La cohérence globale risque d'être un peu bancale, mais il semblerait que ce critère n'ait que peu d'importance en ces contrées...

Présentation, donc. Trentaine bien sonnée, parcours de vie assez peu remarquable et plutôt banal. De l'intérêt pour beaucoup de choses et une rencontre marquante, voici quelques années... A l'origine de mon chemin zébresque et de tout ce qui en a découlé. Le regard porté en arrière, explication à tant de situation vécues un peu en décalé. Enfin comprendre pourquoi je ne comprends pas les gens, pourquoi je dois porter ce foutu masque pour vivre à peu près en équilibre avec le monde qui m'entoure.

Une nouvelle vie peut donc commencer.

Et en fait non. Le constat est fait. Je n'en tire rien, ou presque. La tendance est même franchement mauvaise : une espèce de vie toute rangée, sans satisfaction profonde, sans projet, sans lumière, sans plus aucune curiosité. L'impression de capituler, de laisser les choses se faire sans moi, de mourir à petit feu. Et surtout, plus aucune trace d'énergie salvatrice, celle là même qui est déjà venu bousculer les choses lors des précédents coups de spleen. Juste quelques sursauts : le dernier en date fait habilement danser mes doigts au dessus du clavier, alignant mots et lettres pour, au moins, libérer une partie de mes pensées.

Et pour un premier message, voilà plutôt une bonne chose, non ?

Hop, petit pas sur le côté pour retrouver le confort de l'ombre... mes yeux ne sont pas encore habitués à tant de lumière !

on s'habitue, a la lumiere, bienvenue

J'aime ton phrasé !

Bienvenue !

Et sous le masque on peut quand même sourire !

Bienvenue !

Bienvenue.

Welcome, homme du Nord !
("avec un ciel si gris qu'un canal s'est pendu")

Merci pour votre accueil et vos gentils mots !

J'espère de tout coeur m'habituer à la lumière... Vague souvenir d'une allégorie, née d'un philosophe dont j'ai (honte à moi!) oublié le nom. Etait-ce Platon ? Une histoire de caverne, dessinant la réalité sur l'une de ses parois par les jeux d'ombres projetés du dehors. Voilà ce que je vois pour le moment, mais je sais que la lumière n'est pas loin. Je regarde simplement dans la mauvaise direction, celle qu'on me montre et de laquelle j'ai tant de mal à détourner les yeux...

Mais je cherche une paire de lunettes de soleil. Activement ! :-)

Ah, le sourire derrière le masque ? J'en suis convaincu, et je le travaille ! Bon, j'ai des progrès à faire... Et ce serait tellement plus simple d'enlever le masque pour sourire vraiment, plutôt que d'essayer en vain de dessiner dessus une vague grimace. Comme l'impression que ce lieu peut s'y prêter, me voilà plutôt bien tombé. Et en plus, je dessine super mal.

"Avec un ciel si gris qu'un canal s'est pendu..." Damned, je n'y ai même pas reconnu l’interprète ! J'aime beaucoup, ceci dit. Et puis les gens du coin savent bien que ce ciel tout gris, c'est juste le soleil qui a envie de jouer un peu !

Bienvenue a toi, j'espere sincerement que tu sauras sourire sans le masque.

Myvatin a écrit:"Avec un ciel si gris qu'un canal s'est pendu..." Damned, je n'y ai même pas reconnu l’interprète ! J'aime beaucoup, ceci dit. Et puis les gens du coin savent bien que ce ciel tout gris, c'est juste le soleil qui a envie de jouer un peu !

C'est Brel, sur la Belgique ("Le plat pays"), mais je me dis parfois que ça peut aussi s'étendre au nord de la France.