Il m'a semblé croiser une rayure...
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Lophophora
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Il m'a semblé croiser une rayure...
Trololo
Dernière édition par Muji le Sam 20 Juin 2015, 01:03, édité 2 fois
Re: Il m'a semblé croiser une rayure...
Salut !
Je voulais juste te remercier pour ta présentation pleine de bonne humeur communicative, ainsi que te souhaiter la bienvenue sur le forum.
Pas besoin de tests pour se sentir "légitime" en effet, à mon avis.
Sinon, t'inquiète pas, ta présentation n'est pas spécialement longue, par rapport à ce qui se fait dans le coin.
Je voulais juste te remercier pour ta présentation pleine de bonne humeur communicative, ainsi que te souhaiter la bienvenue sur le forum.
Pas besoin de tests pour se sentir "légitime" en effet, à mon avis.
Sinon, t'inquiète pas, ta présentation n'est pas spécialement longue, par rapport à ce qui se fait dans le coin.
- Spoiler:
- En revanche, tu serais pas plutôt une vache qu'un zèbre, si tu Muji ?
ptitJésus- Messages : 202
Date d'inscription : 30/07/2012
Age : 33
Re: Il m'a semblé croiser une rayure...
Salut Muji !
Bienvenue !
(Je crois qu'ici, on s'en fout du diagnostic, du certificat !) Si tu te sens bien ici, hé bé c'est que tu te sens bien ici ! C'est déjà pas mal, hein !
J'aime ta présentation ponctuée de petits bonhommes pleins d'émotions, c'est très vif, très énergisant.
L'autosabotage, c'est un signal d'alarme qui te dit "Ce n'est pas ta voie". Le problème, c'est que quand on est jeune, il est très difficile de changer de voie, c'est à dire de faire ce qui te chante, à moins d'être super têtu, de tenir tête aux parents, aux profs (c'est à dire tout le monde. Car un zèbre n'ayant en général guère d'amis, son univers est principalement composé des adultes chargés de son éducation, voire de sa "normalisation", bref, des adultes qui pensent bien faire mais qui font beaucoup de mal)...C'est moralement épuisant. Ca demande beaucoup de forces d'être têtu.
Quand tu deviens matériellement autonome, il peut arriver que l'autosabotage refasse surface, mais là tu peux prendre des mesures plus rapidement pour te sortir de la situation problématique.
Et bien sûr, rencontrer le plus de gens possible avec qui ça fait "tilt", ça aussi, ça aide.
Bienvenue !
Bienvenue !
(Je crois qu'ici, on s'en fout du diagnostic, du certificat !) Si tu te sens bien ici, hé bé c'est que tu te sens bien ici ! C'est déjà pas mal, hein !
J'aime ta présentation ponctuée de petits bonhommes pleins d'émotions, c'est très vif, très énergisant.
L'autosabotage, c'est un signal d'alarme qui te dit "Ce n'est pas ta voie". Le problème, c'est que quand on est jeune, il est très difficile de changer de voie, c'est à dire de faire ce qui te chante, à moins d'être super têtu, de tenir tête aux parents, aux profs (c'est à dire tout le monde. Car un zèbre n'ayant en général guère d'amis, son univers est principalement composé des adultes chargés de son éducation, voire de sa "normalisation", bref, des adultes qui pensent bien faire mais qui font beaucoup de mal)...C'est moralement épuisant. Ca demande beaucoup de forces d'être têtu.
Quand tu deviens matériellement autonome, il peut arriver que l'autosabotage refasse surface, mais là tu peux prendre des mesures plus rapidement pour te sortir de la situation problématique.
Et bien sûr, rencontrer le plus de gens possible avec qui ça fait "tilt", ça aussi, ça aide.
Bienvenue !
TooManyNamesAlready- Messages : 138
Date d'inscription : 11/01/2013
Age : 40
Localisation : Reims
Re: Il m'a semblé croiser une rayure...
Welcome ! C'est bien de se découvrir à 19 ans, tu as encore la vie devant toi pour mettre à profit ta nouvelle connaissance de toi-même
Lophophora- Messages : 415
Date d'inscription : 11/12/2012
Age : 51
Localisation : Singapore
Re: Il m'a semblé croiser une rayure...
Ta vitalité fait plaisir à voir
Effectivement tu n'as pas l'air du tout mélancolique, mais passionnée... je crois que c'est toujours le danger, de se penser relativement à ce que l'on peut renvoyer aux autres en situation sociale, plutôt que selon ce qu'on éprouve au creux de soi-même dans la solitude. Il faut faire la différence aussi entre ce qui peut n'être finalement qu'une réaction à des circonstances particulières de la vie, et ce que l'on serait intrinsèquement. Se faire confiance, aimer cet élan qui nous anime, c'est tellement beau, tellement créateur !
Pour ce qui est de la question de l'orientation, je serais moins catégorique que TooManyNamesAlready, tout de même. On peut très bien concilier, tant que cela ne nous étouffe pas bien sûr (et pour cela, apprendre à se ressourcer par soi-même me semble essentiel), un sentiment de décalage avec ce qui nous est demandé, et un certain pragmatisme social... Il ne faut jamais perdre de vue qu'au final, un métier c'est toujours une manière de trouver une place personnelle au sein d'une société qui nous préexiste. L'expression pure de soi peut devenir métier pour certains, mais enfin il est rare, même dans les métiers créatifs, de ne faire que cela... il y aura toujours un élément de contrainte à accepter, le tout est d'essayer de faire en sorte, par des choix intelligents, que la liberté puisse être maximale (faire quelque chose au plus près de ce qui nous réalise, avoir du temps pour soi). Parfois cela passe par des efforts qui peuvent sembler bien artificiels, comme être une poule à dissertations : tout dépend du projet !
Bienvenue
Effectivement tu n'as pas l'air du tout mélancolique, mais passionnée... je crois que c'est toujours le danger, de se penser relativement à ce que l'on peut renvoyer aux autres en situation sociale, plutôt que selon ce qu'on éprouve au creux de soi-même dans la solitude. Il faut faire la différence aussi entre ce qui peut n'être finalement qu'une réaction à des circonstances particulières de la vie, et ce que l'on serait intrinsèquement. Se faire confiance, aimer cet élan qui nous anime, c'est tellement beau, tellement créateur !
Pour ce qui est de la question de l'orientation, je serais moins catégorique que TooManyNamesAlready, tout de même. On peut très bien concilier, tant que cela ne nous étouffe pas bien sûr (et pour cela, apprendre à se ressourcer par soi-même me semble essentiel), un sentiment de décalage avec ce qui nous est demandé, et un certain pragmatisme social... Il ne faut jamais perdre de vue qu'au final, un métier c'est toujours une manière de trouver une place personnelle au sein d'une société qui nous préexiste. L'expression pure de soi peut devenir métier pour certains, mais enfin il est rare, même dans les métiers créatifs, de ne faire que cela... il y aura toujours un élément de contrainte à accepter, le tout est d'essayer de faire en sorte, par des choix intelligents, que la liberté puisse être maximale (faire quelque chose au plus près de ce qui nous réalise, avoir du temps pour soi). Parfois cela passe par des efforts qui peuvent sembler bien artificiels, comme être une poule à dissertations : tout dépend du projet !
Bienvenue
tagore- Messages : 205
Date d'inscription : 04/08/2012
Age : 39
Localisation : Paris
Re: Il m'a semblé croiser une rayure...
tagore a écrit:
Pour ce qui est de la question de l'orientation, je serais moins catégorique que TooManyNamesAlready, tout de même. On peut très bien concilier, tant que cela ne nous étouffe pas bien sûr (et pour cela, apprendre à se ressourcer par soi-même me semble essentiel)
Héhé, la voix de la sagesse ! Bien entendu, tant que cela ne nous étouffe pas. Parce que l'autosabotage, c'est pas parce qu'on se le fait à soi-même que ça fait pas mal.
(Je dis la voix de la sagesse parce que tu résumes mon problème en ce moment : où est-ce que je décide de mettre la limite entre ce que je veux bien supporter pour la bonne cause et ce que je ne peux plus supporter.)
Signé une zèbre catégoriquement rayée
TooManyNamesAlready- Messages : 138
Date d'inscription : 11/01/2013
Age : 40
Localisation : Reims
Re: Il m'a semblé croiser une rayure...
@ptitJésus : hihi, les hippopotames aussi mugissent, comme ça on reste dans le domaine hippique !
@Tagore et TooManyNamesAlready (euh on peut t'appeler TMNA ? ^^) : c'est incroyable, à vous deux vous avez résumé précisément les deux côtés du dilemme qui me tiraille en permanence... Enfin qui "me" tiraille... excusez-moi, en fait on est tous dans le même bateau. Tu l'as bien dit TMNA,
C'est le gros problème : quand j'ai commencé à m'auto-saboter, pour moi il était évident comme je respire que j'étais en train de de me planter de voie, c'était/c'est le signe que je dois partir au risque de faire une connerie (sinon une vraie de vraie)... et pourtant à mes moments de lucidité quand je reprends mes esprits je SAIS qu'il faut que je trime encore un peu "pour la bonne cause", je sais que si je ne finis pas ma khâgne j'aurai des regrets, car pour l'instant je bouffe de l'absurde et de l'arbitraire en barre depuis le début de l'année, mais si je n'ai pas mon année, à la limite, le fait de passer pour une incapable auprès de mes profs et de faire tomber mes parents de leurs nues, je pourrai m'en remettre, mais c'est surtout que c'est un petit "pass" bien pratique si je veux faire tout ce que je veux faire et avoir même l'opportunité de "bouger" un peu selon l'humeur du moment... donc c'est soit j'écoute "l'élan créateur" maintenant et socialement ça va faire des vaguelettes, soit j'essaie de capter par où cet élan là "tâtonne" à une échelle plus vaste, et j'endure avec mon petit rêve en tête. Même si c'est jamais aussi BON que quand ça a du sens, là, tout de suite, maintenant, et complètement.
Tout le problème c'est cette histoire de "bonne cause", justement. Elle tient jamais en place, la bonne cause.
En fait vous pouvez pas vous imaginer comme c'est reposant, je pensais même pas que ça pouvais exister. Tout ce que vous venez de dire, c'est exactement ce que tout mon propos sous-entendait, et pas besoin de l'expliquer trente plombes, ça coule tout seul. Ça n'a l'air de rien mais je vous jure que j'en reviens toujours pas. Ça, là, tout ce que vous avez dit, notamment le fait que parfois le sentiment de liberté est tellement fort qu'il nous pousse à faire des choix impulsifs, qui semblent absurdes à l'entourage mais qui à nous nous semblent absolument la chose la plus sensée que l'on puisse faire à ce moment précis... rien que ça, je n'ai JAMAIS réussi à le faire comprendre à personne. Enfin si, à une fille dont j'ai la certitude si j'y réfléchis qu'elle était zébrée.
Quant à ceux qui ont l'autorité sur moi et qui font "beaucoup de mal" en pensant faire beaucoup de bien, ils sont hermétiques. C'est super juste ce que tu as dit, TMNA...
Merci en tout cas à vous cinq... ça m'a tellement mis la patate que j'ai réussi à faire la moitié d'un rogntudjuuuuu de commentaire de philo qui trainait depuis deux semaines. Réellement, j'avais vos phrases qui me sonnaient dans la tête.
Et un pâté, un.
@Tagore et TooManyNamesAlready (euh on peut t'appeler TMNA ? ^^) : c'est incroyable, à vous deux vous avez résumé précisément les deux côtés du dilemme qui me tiraille en permanence... Enfin qui "me" tiraille... excusez-moi, en fait on est tous dans le même bateau. Tu l'as bien dit TMNA,
"où est-ce que je décide de mettre la limite entre ce que je veux bien supporter pour la bonne cause et ce que je ne peux plus supporter ?"
C'est le gros problème : quand j'ai commencé à m'auto-saboter, pour moi il était évident comme je respire que j'étais en train de de me planter de voie, c'était/c'est le signe que je dois partir au risque de faire une connerie (sinon une vraie de vraie)... et pourtant à mes moments de lucidité quand je reprends mes esprits je SAIS qu'il faut que je trime encore un peu "pour la bonne cause", je sais que si je ne finis pas ma khâgne j'aurai des regrets, car pour l'instant je bouffe de l'absurde et de l'arbitraire en barre depuis le début de l'année, mais si je n'ai pas mon année, à la limite, le fait de passer pour une incapable auprès de mes profs et de faire tomber mes parents de leurs nues, je pourrai m'en remettre, mais c'est surtout que c'est un petit "pass" bien pratique si je veux faire tout ce que je veux faire et avoir même l'opportunité de "bouger" un peu selon l'humeur du moment... donc c'est soit j'écoute "l'élan créateur" maintenant et socialement ça va faire des vaguelettes, soit j'essaie de capter par où cet élan là "tâtonne" à une échelle plus vaste, et j'endure avec mon petit rêve en tête. Même si c'est jamais aussi BON que quand ça a du sens, là, tout de suite, maintenant, et complètement.
Tout le problème c'est cette histoire de "bonne cause", justement. Elle tient jamais en place, la bonne cause.
Merci, j'avais besoin d'entendre ça.Il ne faut jamais perdre de vue qu'au final, un métier c'est toujours une manière de trouver une place personnelle au sein d'une société qui nous préexiste. L'expression pure de soi peut devenir métier pour certains, mais enfin il est rare, même dans les métiers créatifs, de ne faire que cela... il y aura toujours un élément de contrainte à accepter, le tout est d'essayer de faire en sorte, par des choix intelligents, que la liberté puisse être maximale.
En fait vous pouvez pas vous imaginer comme c'est reposant, je pensais même pas que ça pouvais exister. Tout ce que vous venez de dire, c'est exactement ce que tout mon propos sous-entendait, et pas besoin de l'expliquer trente plombes, ça coule tout seul. Ça n'a l'air de rien mais je vous jure que j'en reviens toujours pas. Ça, là, tout ce que vous avez dit, notamment le fait que parfois le sentiment de liberté est tellement fort qu'il nous pousse à faire des choix impulsifs, qui semblent absurdes à l'entourage mais qui à nous nous semblent absolument la chose la plus sensée que l'on puisse faire à ce moment précis... rien que ça, je n'ai JAMAIS réussi à le faire comprendre à personne. Enfin si, à une fille dont j'ai la certitude si j'y réfléchis qu'elle était zébrée.
Quant à ceux qui ont l'autorité sur moi et qui font "beaucoup de mal" en pensant faire beaucoup de bien, ils sont hermétiques. C'est super juste ce que tu as dit, TMNA...
Oui, en effet, et je m'attendais à en trouver plein en prépa... il y en avait UNE l'année dernière, comme tu dis ça a fait "tilt" tout de suite, autant pour elle que pour moi, mais elle est partie au début de l'année pour problèmes de santé. On s'est revues quelques fois depuis, et le feeling est toujours aussi dingue. Pour le reste des gens... comme toujours. Des connaissances, de bons moments, des rejets aussi, mais surtout l'impression pénible de jouer un rôle, de le tenir parfois pour faire semblant d'avoir une vie sociale ; et même de "décider" de quel masque je vais mettre avant de sortir comme on choisit un jean dans son placard.Et bien sûr, rencontrer le plus de gens possible avec qui ça fait "tilt", ça aussi, ça aide.
Merci en tout cas à vous cinq... ça m'a tellement mis la patate que j'ai réussi à faire la moitié d'un rogntudjuuuuu de commentaire de philo qui trainait depuis deux semaines. Réellement, j'avais vos phrases qui me sonnaient dans la tête.
Et un pâté, un.
Dernière édition par Muji le Sam 20 Juin 2015, 01:05, édité 1 fois
Re: Il m'a semblé croiser une rayure...
salut Muji,
crois moi ta presentation est courte par rapport a ce que je trouve par ici mais on sent la vie et cela me plait. quant aux pseudo trop longs, a ta guise de les arranger mais veille a ce que cela soit fait avec le consentement de l'utilisateur
j'aime l'energie qui se degage dans tes phrases!
au plaisir de te lire,
bienvenue!
crois moi ta presentation est courte par rapport a ce que je trouve par ici mais on sent la vie et cela me plait. quant aux pseudo trop longs, a ta guise de les arranger mais veille a ce que cela soit fait avec le consentement de l'utilisateur
j'aime l'energie qui se degage dans tes phrases!
au plaisir de te lire,
bienvenue!
Dernière édition par Encre sombre le Lun 14 Jan 2013, 20:41, édité 1 fois (Raison : rien de bien important, pas la peine de le mentionner)
Re: Il m'a semblé croiser une rayure...
Muji a écrit:@ptitJésus : hihi, les hippopotames aussi mugissent, comme ça on reste dans le domaine hippique !
Mais non, l'hippo cagne !
Le gros relou qui sort des blagues vaseuses alors que vous dites des choses super intéressantes.
Plus sérieusement :
Oui et non.excusez-moi, en fait on est tous dans le même bateau.
Les mêmes questions se retrouvent souvent en effet, mais les "solutions" peuvent varier d'un individu à l'autre.
Et puis, chacune de nos histoires est unique.
C'est le gros problème : quand j'ai commencé à m'auto-saboter, pour moi il était évident comme je respire que j'étais en train de de me planter de voie, c'était/c'est le signe que je dois partir au risque de faire une connerie (sinon une vraie de vraie)...
Tu es sure que c'est de l'auto-sabotage ? Enfin, je veux dire que ça peut être "juste" le fonctionnement ambiant qui te pose problème, pas la finalité. Par exemple, l'impression qu'ils n'attendent en fait pas des trucs géniaux, que même si tu n'es pas satisfaite de ce que tu fais, ils diront que c'est bien. Une sorte d'envie de respirer.
C'est un peu l'histoire des montagnes russes que décrit JSF dans son livre (je sais pas si tu l'as lu). Il y a les périodes où tu te dis "Mais qu'est-ce que je fais là ?", il va falloir que je fasse ça, ça, ça, sinon je cours à la catastrophe. Puis tu te réveilles le lendemain, et tu te dis "Ah ben non en fait, on continue ! "et pourtant à mes moments de lucidité quand je reprends mes esprits je SAIS qu'il faut que je trime encore un peu "pour la bonne cause"
Je pense qu'on aura toujours des doutes, et puis c'est dur de faire des choix je trouve, d'en quelque sorte se limiter, quand on a des centres d'intérêt super variés !
Pour raconter un peu ma vie, je suis en fin d'études là, et en début d'année, j'ai eu des gros gros doutes. Je commençais à chercher d'autres voies que je pourrais suivre. Mais finalement, je crois que j'avais juste besoin de "péter mon câble" ; maintenant, les doutes se sont atténués, et que je me dis que je pourrais attendre d'avoir un diplôme et de tenter, quitte à me ré-orienter quand je serais aussi sûr qu'un zèbre peut l'être que ce n'était pas ma voie.
Je crois que JSF parlait de ça dans son livre (encore ! ) : qu'en se découvrant , on a souvent envie de tout plaquer et de partir faire autre chose. Mais qu'en fin de compte, on pouvait choisir de nouveau sa voie.
Enfin, tout ça, c'est ce que vous avez déjà dit au dessus de toutes façons.
Je pense qu'il ne faut pas mettre systématiquement tes envies de changement de côté, mais qu'il faut aussi te laisser du temps pour penser à tout ça, temporiser un peu.
Bienvenue au club !Oui, en effet, et je m'attendais à en trouver plein en prépa...
Mais en fait, j'ai dû attendre ce forum et les rencontres In Real Life (que je te conseille).
ptitJésus- Messages : 202
Date d'inscription : 30/07/2012
Age : 33
Re: Il m'a semblé croiser une rayure...
Muji a écrit:
Merci, j'avais besoin d'entendre ça.
Je t'en prie
Je pense qu'il est très important que tu puisses être reconnue dans la spécificité de ton élan, de ton désir, de tout ce que tu ressens en toi d'aspirations singulières, bref dans ta différence par rapport à l'attitude plus conformiste de tes gentils camarades de prépa. Je pense aussi qu'il faut bien voir que si tu ressens ces aspirations si fort, alors c'est qu'elles appartiennent à ta nature profonde. Par conséquent, elles vont continuer à te suivre dans tous tes choix futurs, contribuant à modeler toute ton existence et ta manière d'être. Finalement c'est rassurant : tu découvres quelque chose qui ne risque pas de disparaître du jour au lendemain.
J'ai l'impression que déjà, cette simple reconnaissance peut te permettre de te sentir moins en danger, moins oppressée, et donner plus de sens et de perspective à ton vécu. Tout en ne reniant rien de l'intensité que tu décris.
J'ai l'impression aussi qu'une autre chose très importante pour toi dans l'immédiat, toujours dans cette optique de te sentir moins oppressée, un peu plus à l'aise, c'est de pouvoir entendre un discours qui, comme tu le dis, te redonne "la patate" ! D'être soutenue "physiologiquement" si j'ose dire, dans tes affects.
Je me dis que ce petit surcroît circonstanciel de force affective pourrait par exemple t'aider à passer le cap des quelques mois qui restent. Je sais bien que de l'intérieur on ne voit pas ça pareil, mais cinq mois et demi dans une vie tu sais, ce n'est pas très très long. Et puis je suis sûr que tu peux trouver malgré tout dans la prépa des choses positives, stimulantes pour ton intellect.
Du point de vue de l'orientation, je ne te dirais sans doute pas la même chose si tu étais dans une voie spécialisée ne correspondant clairement pas à tes désirs profonds. Mais là, il s'agit d'une formation généraliste, qui sera valorisée sur ton CV quel que soit le métier que tu feras par la suite, et puis tu parles de recherches en sciences humaines... de ce point de vue-là, avoir tes deux années de prépa validées t'aidera, c'est certain !
Ton dilemme intérieur me fait penser à Épicure :
"Et c'est pourquoi nous disons que le plaisir est le principe et la fin de la vie bienheureuse. Car c'est lui que nous avons reconnu comme le bien premier et connaturel, c'est en lui que nous trouvons le principe de tout choix et de tout refus [...] pour cette raison aussi nous ne choisissons pas tout plaisir, mais il y a des cas où nous passons par-dessus de nombreux plaisirs, lorsqu'il en découle pour nous un désagrément plus grand ; et nous regardons beaucoup de douleurs comme valant mieux que des plaisirs quand, pour nous, un plaisir plus grand suit"
Bref j'espère que tu seras capable de tenir encore un petit peu, pour le meilleur
à bientôt !
tagore- Messages : 205
Date d'inscription : 04/08/2012
Age : 39
Localisation : Paris
Re: Il m'a semblé croiser une rayure...
J'ai beaucoup réfléchi à ça, du coup (enfin j'y réfléchis depuis des mois, mais à la lumière de tout ce que vous m'avez dit, et "à chaud", en pleine entreprise de blocage pendant que mon stylo refusait catégoriquement de prendre mon cours d'histoire), et tu as (vous avez, tous) tout à fait raison.ptitJésus a écrit:Tu es sure que c'est de l'auto-sabotage ? Enfin, je veux dire que ça peut être "juste" le fonctionnement ambiant qui te pose problème, pas la finalité.
Le problème est que cet auto-sabotage ponctuel sur les méthodes peut à terme nuire à la finalité. Mais bon, on va se ressaisir.
Tagore a écrit: J'ai l'impression aussi qu'une autre chose très importante pour toi dans l'immédiat, toujours dans cette optique de te sentir moins oppressée, un peu plus à l'aise, c'est de pouvoir entendre un discours qui, comme tu le dis, te redonne "la patate" ! D'être soutenue "physiologiquement" si j'ose dire, dans tes affects.
Je me dis que ce petit surcroît circonstanciel de force affective pourrait par exemple t'aider à passer le cap des quelques mois qui restent.
Ça oui, je sens bien que le forum va m'être un appui essentiel...
A peine deux jours passés ici et je m'y sens déjà tellement bien ! J'ai reçu plus de conseils et de soutien réels et com-préhensifs en quelques heures qu'après des mois à grappiller de maigres moments de dialogue stérile avec les adultes de mon entourage...!
Et tout ce que je lis çà et là me parle et me sort peu à peu de ma torpeur d'inhibition...(car dans la "réalité", je suis assez discrète, en fait)
ptitJésus a écrit:Je pense qu'il ne faut pas mettre systématiquement tes envies de changement de côté, mais qu'il faut aussi te laisser du temps pour penser à tout ça, temporiser un peu.
Eh beh, on va faire comme on peut, contre vents et marées !Tagore a écrit:Bref j'espère que tu seras capable de tenir encore un petit peu, pour le meilleur
Bonne nuit à vous !
Dernière édition par Muji le Sam 20 Juin 2015, 01:06, édité 1 fois
Re: Il m'a semblé croiser une rayure...
Je viens de lire ta présentation après ton petit passage sur mon fil
Bienvenue
J'ai adoré ton expression "traitée comme une poule en batterie pondeuse de dissertations, et entourée d'autres poules très travailleuses... "
J'ai trop ri, l'image est super - et dit bien ce qu'elle veut dire !
Je compatis pour Khagne et ton ennui profond...il semble que les zèbres préfèrent apprendre à leur manière et que ce soit très dur de supporter les moules habituels proposés par la société (un trait où je me retrouve sacrément aussi !)
Mais bon... sortir de Khagne c'est un bon atout dans la vie a priori, donc ça vaut le coup d'essayer de tenir le coup
Bienvenue
J'ai adoré ton expression "traitée comme une poule en batterie pondeuse de dissertations, et entourée d'autres poules très travailleuses... "
J'ai trop ri, l'image est super - et dit bien ce qu'elle veut dire !
Je compatis pour Khagne et ton ennui profond...il semble que les zèbres préfèrent apprendre à leur manière et que ce soit très dur de supporter les moules habituels proposés par la société (un trait où je me retrouve sacrément aussi !)
Mais bon... sortir de Khagne c'est un bon atout dans la vie a priori, donc ça vaut le coup d'essayer de tenir le coup
Invité- Invité
Rienestfigé- Messages : 80
Date d'inscription : 15/09/2012
Age : 30
Re: Il m'a semblé croiser une rayure...
John STEINBECK, Travel with Charley
"When I was very young and the urge to be someplace else was on me, I was assured by mature people that maturity would cure this itch. When years described me as mature, the remedy prescribed was middle age. In middle age I was assured that greater age would calm my fever and now that I am fifty-eight perhaps senility will do the job. Nothing has worked. Four hoarse blasts of a ship's whistle still raise the hair on my neck and set my feet to tapping. The sound of a jet, an engine warming up, even the clopping of shod hooves on pavement brings on the ancient shudder, the dry mouth and vacant eye, the hot palms and the churn of stomach high up under the rib cage. In other words, I don't improve; in further words, once a bum always a bum. I fear the disease is incurable. I set this matter down not to instruct others but to inform myself.
When the virus of restlessness begins to take possession of a wayward man, and the road away from Here seems broad and straight and sweet, the victim must first find in himself a good and sufficient reason for going. This to the practical bum is not difficult. He has a built-in garden of reasons to choose from. Next he must plan his trip in time and space, choose a direction and a destination. And last he must implement the journey. How to go, what to take, how long to stay. This part of the process is invariable and immortal. I set it down only so that newcomers to bumdom, like teen-agers in new-hatched sin, will not think they invented it.
Once a journey is designed, equipped, and put in process, a new factor enters and takes over. A trip, a safari, an exploration, is an entity, different from all other journeys. It has personality, temperament, individuality, uniqueness. A journey is a person in itself; no two are alike. And all plans, safeguards, policing, and coercion are fruitless. We find after years of struggle that we do not take a trip; a trip takes us. Tour masters, schedules, reservations, brass-bound and inevitable, dash themselves to wreckages on the personality of the trip. Only when this is recognized can the blown-in-the-glass bum relax and go along with it. Only then do the frustrations fall away. In this a journey is like marriage. The certain way to be wrong is to think you control it. I feel better now, having said this, although only those who have experienced it will understand it."
"When I was very young and the urge to be someplace else was on me, I was assured by mature people that maturity would cure this itch. When years described me as mature, the remedy prescribed was middle age. In middle age I was assured that greater age would calm my fever and now that I am fifty-eight perhaps senility will do the job. Nothing has worked. Four hoarse blasts of a ship's whistle still raise the hair on my neck and set my feet to tapping. The sound of a jet, an engine warming up, even the clopping of shod hooves on pavement brings on the ancient shudder, the dry mouth and vacant eye, the hot palms and the churn of stomach high up under the rib cage. In other words, I don't improve; in further words, once a bum always a bum. I fear the disease is incurable. I set this matter down not to instruct others but to inform myself.
When the virus of restlessness begins to take possession of a wayward man, and the road away from Here seems broad and straight and sweet, the victim must first find in himself a good and sufficient reason for going. This to the practical bum is not difficult. He has a built-in garden of reasons to choose from. Next he must plan his trip in time and space, choose a direction and a destination. And last he must implement the journey. How to go, what to take, how long to stay. This part of the process is invariable and immortal. I set it down only so that newcomers to bumdom, like teen-agers in new-hatched sin, will not think they invented it.
Once a journey is designed, equipped, and put in process, a new factor enters and takes over. A trip, a safari, an exploration, is an entity, different from all other journeys. It has personality, temperament, individuality, uniqueness. A journey is a person in itself; no two are alike. And all plans, safeguards, policing, and coercion are fruitless. We find after years of struggle that we do not take a trip; a trip takes us. Tour masters, schedules, reservations, brass-bound and inevitable, dash themselves to wreckages on the personality of the trip. Only when this is recognized can the blown-in-the-glass bum relax and go along with it. Only then do the frustrations fall away. In this a journey is like marriage. The certain way to be wrong is to think you control it. I feel better now, having said this, although only those who have experienced it will understand it."
Dernière édition par Muji le Jeu 13 Mar 2014, 09:35, édité 2 fois
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