Le fil des insensés
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Forum ZEBRAS CROSSING :: Prairie :: Nos passions :: J'écris
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Le fil des insensés
Du monde anéanti la musique est muette.
Je n'ai plus aimé que l'impossible
Et j'en reviens toujours bredouille.
Quoique les lèvres qui bafouillent
Des paroles incrédules, sensibles
Je ne les ai entendues que là
Au milieu de ma chimère !
D'autres s'éveillent et espèrent
Un nouveau jour comme moi.
De l'impossible le monde se résigne.
Il faudrait jouer cette comédie
Dont on connait déjà l'issue. On signe
Un pacte en naissant, de feindre l'amnésie.
Je ne sais pas
A quel prix on fixe la vie
Je ne sais pas comment sortir de l'enfer
Quand ses portes sont gardées par des chimères
Que l'on a enfanté et qui se retournent contre soi. Je ne sais pas
Si l'oeil qui voit tout ôtera enfin mes fers
Si je pourrai encore me faire
A ce qui a pourri
Dans l'émoi.
Pardon. Je ne veux pas mépriser le monde,
Mais lui méprise les vies, qui parfois sautent dans l'onde
A pieds joints. C'est la beauté même de s'étendre
Au délà de l'entendement, dans la folie, se pendre.
Moi je ne méprise pas la vie que mène la foule
Des inconnus qui se taisent ! Je n'ai pas l'orgueil
De dire "relève toi" à celui qu'aux pieds je foule.
Je vivrai. En te fourrant mon doigt dans l'oeil.
Je n'ai plus aimé que l'impossible
Et j'en reviens toujours bredouille.
Quoique les lèvres qui bafouillent
Des paroles incrédules, sensibles
Je ne les ai entendues que là
Au milieu de ma chimère !
D'autres s'éveillent et espèrent
Un nouveau jour comme moi.
De l'impossible le monde se résigne.
Il faudrait jouer cette comédie
Dont on connait déjà l'issue. On signe
Un pacte en naissant, de feindre l'amnésie.
Je ne sais pas
A quel prix on fixe la vie
Je ne sais pas comment sortir de l'enfer
Quand ses portes sont gardées par des chimères
Que l'on a enfanté et qui se retournent contre soi. Je ne sais pas
Si l'oeil qui voit tout ôtera enfin mes fers
Si je pourrai encore me faire
A ce qui a pourri
Dans l'émoi.
Pardon. Je ne veux pas mépriser le monde,
Mais lui méprise les vies, qui parfois sautent dans l'onde
A pieds joints. C'est la beauté même de s'étendre
Au délà de l'entendement, dans la folie, se pendre.
Moi je ne méprise pas la vie que mène la foule
Des inconnus qui se taisent ! Je n'ai pas l'orgueil
De dire "relève toi" à celui qu'aux pieds je foule.
Je vivrai. En te fourrant mon doigt dans l'oeil.
Dernière édition par IK le Jeu 16 Mai 2013 - 21:58, édité 1 fois
May Lee- Messages : 1003
Date d'inscription : 05/10/2012
Re: Le fil des insensés
Thanks !
Je crois que je vais aller profiter du froid blanc dehors... à bientôt
Je crois que je vais aller profiter du froid blanc dehors... à bientôt
May Lee- Messages : 1003
Date d'inscription : 05/10/2012
Re: Le fil des insensés
Lumière dans ma vie, lueur dans la nuit,
L'air est si calme quand pleurent les étoiles,
Au bord du lac des illusions trahies,
J'entends le silence des astres qui se dévoilent.
Mon coeur est lourd, dans cette nuit sans sommeil,
Où la nature s'émeut, voit et espère,
L'unique majesté des reflets vermeils,
Mais le silence tombe, m'oppresse et me serre,
Dans le ciel, à présent, monte le Soleil,
De ce jour funeste, cette nuit sans réveil,
On ne peut reculer, ni rien changer,
La sentence tombe, il se sait condamné,
Les fous ! ont guillotiné !
une étoile...
L'air est si calme quand pleurent les étoiles,
Au bord du lac des illusions trahies,
J'entends le silence des astres qui se dévoilent.
Mon coeur est lourd, dans cette nuit sans sommeil,
Où la nature s'émeut, voit et espère,
L'unique majesté des reflets vermeils,
Mais le silence tombe, m'oppresse et me serre,
Dans le ciel, à présent, monte le Soleil,
De ce jour funeste, cette nuit sans réveil,
On ne peut reculer, ni rien changer,
La sentence tombe, il se sait condamné,
Les fous ! ont guillotiné !
une étoile...
__Byzantin__- Messages : 96
Date d'inscription : 17/01/2013
Age : 35
Localisation : Paris
Re: Le fil des insensés
- Spoiler:
- C'est très beau... je ne sais ni de quoi tu parles ni comment continuer
May Lee- Messages : 1003
Date d'inscription : 05/10/2012
Re: Le fil des insensés
je viendrai repliquer plus tard, j'ai une inspi d'enfer.
et tres jolis textes en passant (les deux).
et tres jolis textes en passant (les deux).
Re: Le fil des insensés
Je ne sais pas si je suis un facho de l'alexandrin (ou de l'octosyllabe, d'ailleurs, mais j'aime moins le déca), mais :
faites attention à vospieds [EDIT : on dit syllabes ! (merci je-ne-sais-plus-qui pour m'avoir corrigé, plus loin dans ce fil)] ! On sent l'inspiration qui point, mais sans rythme, ça cloche. En plus, ce n'est pas difficile à ajuster, il faut juste jouer un peu avec les mots.
Exemple (rajoutons des pieds au dernier quatrain) :
"Dans le ciel, à présent, monte le Soleil,
De ce jour funeste, cette nuit sans réveil,
On ne peut reculer, ni rien changer,
La sentence tombe, il se sait condamné,"
Dans le ciel, à présent, s'élève le soleil -> rajout d'un pied à moindre effort
De cette journée funeste, de cette nuit sans réveil, -> ou alors on enlève le 2eme "de" et on prononce le "e" du "cette", mais ça me parait plus bancal.
Ou, sans les "de", ça évite d'écourter les "cette" mais le sens n'est pas tout à fait le même :
"Une journée funeste, une nuit sans réveil,"
"On ne peut reculer, on ne peut rien changer" -> la répétition rajoute du rythme, mais est un peu facile. J'éditerai si je pense à mieux, mais là, ça vient pas.
"La sentence est tombée, il se sait condamné" -> version de facilité, en plus ça rajoute une rime sur les hexa, mais ça change le sens, ou
"La sentence s'abat, il se sait condamné"
Finalement, la version que je préfère (et encore une fois, c'est un avis personnel et en aucun cas absolu, j'entends les poemes quand je les lis, et il me faut du rythme) :
Dans le ciel, à présent, s'élève le soleil,
Une journée funeste, une nuit sans réveil,
On ne peut reculer, on ne peut rien changer,
La sentence s'abat, il se sait condamné,
Ardel
faites attention à vos
Exemple (rajoutons des pieds au dernier quatrain) :
"Dans le ciel, à présent, monte le Soleil,
De ce jour funeste, cette nuit sans réveil,
On ne peut reculer, ni rien changer,
La sentence tombe, il se sait condamné,"
Dans le ciel, à présent, s'élève le soleil -> rajout d'un pied à moindre effort
De cette journée funeste, de cette nuit sans réveil, -> ou alors on enlève le 2eme "de" et on prononce le "e" du "cette", mais ça me parait plus bancal.
Ou, sans les "de", ça évite d'écourter les "cette" mais le sens n'est pas tout à fait le même :
"Une journée funeste, une nuit sans réveil,"
"On ne peut reculer, on ne peut rien changer" -> la répétition rajoute du rythme, mais est un peu facile. J'éditerai si je pense à mieux, mais là, ça vient pas.
"La sentence est tombée, il se sait condamné" -> version de facilité, en plus ça rajoute une rime sur les hexa, mais ça change le sens, ou
"La sentence s'abat, il se sait condamné"
Finalement, la version que je préfère (et encore une fois, c'est un avis personnel et en aucun cas absolu, j'entends les poemes quand je les lis, et il me faut du rythme) :
Dans le ciel, à présent, s'élève le soleil,
Une journée funeste, une nuit sans réveil,
On ne peut reculer, on ne peut rien changer,
La sentence s'abat, il se sait condamné,
Ardel
Dernière édition par Ardel le Lun 6 Mai 2013 - 2:40, édité 1 fois
Re: Le fil des insensés
Parfois de l'arythmie nait une émotion...
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le fil des insensés
L'océan est trop vaste pour l'embrasser d'un coup
Le mien est si grand que je deviendrais fou
A vouloir trop vite en parcourir les cotes
A chercher à comprendre ses nombreuses notes
Dans le moment présent.
Il me faut du temps et de nombreux voyages
Entre ici et là, d'étranges et longs rivages
Pour me faire une idée. Et monter les vagues
Sur un bateau voilé qui sur l'eau divague
Et qui parcours le temps.
Il me faut des saveurs depuis longtemps laissées
Sur une plage claire au sable amoncelé
Qui raconte un passage autrefois celé
Où les humeurs béates se sont empressées
D'allumer un printemps.
Il me faut le silence peuplé de cris d'oiseaux
Il me faut une danse et ses oripeaux
Il me faut une feuille où je puisse écrire
Des mots d'amour et puis nombre sourires
Et les contes d'antan.
Il me faut une auberge où je trouve pitance
Où je me pose un peu, intermède à l'errance
Où je croise des yeux qui regardent la vie
Où j'oublie les embruns et retrouve l'envie
Et le son du cadran.
Il me faut un lieu, une porte qui ferme
Une collision subite, une sorte de terme
A la navigation mouvante et renouvelée
A monter et descendre toutes ces années
Dans le vent d'Autan.
Il me faut laisser doucement sur l'aire
Aller le flot de la vie. Éviter que s'obère
Une langue muette par les ans recluse
A passer si rarement les vaines écluses
Du discours tant absent.
Je voudrais redonner cet immense voyage
Ces amers pointus dont les sombres outrages
M'ont formé et poli. Comme une expérience
Vécu au son du cor. A la pointe de la lance
Et aux coups du présent.
Je voudrais redonner les paysages infinis
Où les chants et la joie déploient leurs ailes
Où deux cygnes tracent un vol en parallèle
En parlant encore une fois de leurs envies
Et voir un goéland.
Je rêve de l'envol, de quitter cette mer
De partir au loin, de laisser les amers
Cachés par l'onde sombre. De planer au dessus
De ces vastes décombres où d'autres ont reçu
L'injure du "pourtant".
Je suis là, enfin né, enfin présent au Monde
Je suis là, tout empli, empesé de faconde
A regarder au dehors l'infini des possibles
Et la pulsation des êtres, tous sensibles
A la recherche du moment.
Et je participe à la marée qui monte
A la ruée des sens vers un absolu
A la danse, à la transe bientôt dissolue
Des secondes qui passent. Remontent
Alors les manants.
Et le monde change. Dans ses mouvements
Des têtes s'abaissent, bientôt hors de vue
Comme des bouchons de liège. Opérant
Une sortie discrète. Les sons disparus
Me laissent pantelant.
Mais il reste que je crois à la miséricorde
Que je sais encore qu'au bout de la corde
Un espar se tend. Qu'un jour viendra enfin
Où vers lui simplement se tendra une main
Qui comprendra l'instant.
Le mien est si grand que je deviendrais fou
A vouloir trop vite en parcourir les cotes
A chercher à comprendre ses nombreuses notes
Dans le moment présent.
Il me faut du temps et de nombreux voyages
Entre ici et là, d'étranges et longs rivages
Pour me faire une idée. Et monter les vagues
Sur un bateau voilé qui sur l'eau divague
Et qui parcours le temps.
Il me faut des saveurs depuis longtemps laissées
Sur une plage claire au sable amoncelé
Qui raconte un passage autrefois celé
Où les humeurs béates se sont empressées
D'allumer un printemps.
Il me faut le silence peuplé de cris d'oiseaux
Il me faut une danse et ses oripeaux
Il me faut une feuille où je puisse écrire
Des mots d'amour et puis nombre sourires
Et les contes d'antan.
Il me faut une auberge où je trouve pitance
Où je me pose un peu, intermède à l'errance
Où je croise des yeux qui regardent la vie
Où j'oublie les embruns et retrouve l'envie
Et le son du cadran.
Il me faut un lieu, une porte qui ferme
Une collision subite, une sorte de terme
A la navigation mouvante et renouvelée
A monter et descendre toutes ces années
Dans le vent d'Autan.
Il me faut laisser doucement sur l'aire
Aller le flot de la vie. Éviter que s'obère
Une langue muette par les ans recluse
A passer si rarement les vaines écluses
Du discours tant absent.
Je voudrais redonner cet immense voyage
Ces amers pointus dont les sombres outrages
M'ont formé et poli. Comme une expérience
Vécu au son du cor. A la pointe de la lance
Et aux coups du présent.
Je voudrais redonner les paysages infinis
Où les chants et la joie déploient leurs ailes
Où deux cygnes tracent un vol en parallèle
En parlant encore une fois de leurs envies
Et voir un goéland.
Je rêve de l'envol, de quitter cette mer
De partir au loin, de laisser les amers
Cachés par l'onde sombre. De planer au dessus
De ces vastes décombres où d'autres ont reçu
L'injure du "pourtant".
Je suis là, enfin né, enfin présent au Monde
Je suis là, tout empli, empesé de faconde
A regarder au dehors l'infini des possibles
Et la pulsation des êtres, tous sensibles
A la recherche du moment.
Et je participe à la marée qui monte
A la ruée des sens vers un absolu
A la danse, à la transe bientôt dissolue
Des secondes qui passent. Remontent
Alors les manants.
Et le monde change. Dans ses mouvements
Des têtes s'abaissent, bientôt hors de vue
Comme des bouchons de liège. Opérant
Une sortie discrète. Les sons disparus
Me laissent pantelant.
Mais il reste que je crois à la miséricorde
Que je sais encore qu'au bout de la corde
Un espar se tend. Qu'un jour viendra enfin
Où vers lui simplement se tendra une main
Qui comprendra l'instant.
Invité- Invité
Re: Le fil des insensés
Je rends les hommages du coeur à votre sagacité...SoleilSombre a écrit:Parfois de l'arythmie nait une émotion...
et pardon Ardel : quand j'écris c'est sans tournevis...
__Byzantin__- Messages : 96
Date d'inscription : 17/01/2013
Age : 35
Localisation : Paris
Re: Le fil des insensés
@Mjöllnir
- Spoiler:
- : "Goéland" est peut-être mal placé, (sauf si tu tentes un double contraste en apposant un 2ème et 3ème degré dans le même vers intermédiaire), étymologiquement, il renvoie au "pleurs" et au fait de "pleurer".
Invité- Invité
Re: Le fil des insensés
Quand les étoiles pleurent feu leur soeur tombée, quand elles répandent le feu glacé, l'océan noir se pare d'hermine. Il accueille le sang de l'astre chu, le creux des vagues s'embrase de tourments cristallins, et meurt sur la digue en soupirs divins. Cérémonie céleste, l'océan roi luit d'une luxure inconnue, éclaire la nuit de son teint argenté, rivalise la lune. Le râle de plénitude chante sans discontinuer sa louange universelle. L'étoile dans l'eau amuse le ciel.
May Lee- Messages : 1003
Date d'inscription : 05/10/2012
Re: Le fil des insensés
SoleilSombre a écrit:Parfois de l'arythmie nait une émotion...
Entièrement d'accord, mais ça fait trébucher ma lecture. Et j'aime pas trébucher ^^ Et pour rester dans mon registre casse-bonbons, la poésie en vers, pour moi c'est rythmé. Par forcément tout en alexandrins (quoique ... ), mais pas trois alexandrins puis un où il manque un pied : c'est pas logique. IK nous a donné un exemple admirable de poème en prose (très rythmé par ailleurs, mais où on n'est pas contraint par un nombre de syllabes).
Byzantin a écrit:et pardon Ardel : quand j'écris c'est sans tournevis...
Ya pas à s'excuser. Mais pour moi, quand on commence en alexandrins, on s'efforce de finir en alexandrins. En plus, c'est un plaisir, de travailler sur la langue. Et je ne comprend pas trop l'image du tournevis, du coup je ne vais rien en dire.
Juste, lisez ça à voix haute (ou à mi-voix):
Chers zébrés en ce soir vous m'aurez tous ravi,
La ferveur des écrits, la puissance des mots,
Évocations ardentes et pensées infinies,
Resteront avec moi, éternel idiot.
Eh ben je sais pas vous, mais moi, le dernier vers, il me troue le palais et les oreilles. A moins de de décomposer "id-i-ot", mais c'est moche aussi.
(Bon, en vrai, ce sera :
Chers zébrés en ce soir vous m'aurez tous ravi,
La ferveur des écrits, la puissance des mots,
Évocations ardentes et pensées infinies,
Resteront avec moi, pauvre rat de labo.
parce que faut pas pousser mémé dans les orties et l'Ardel dans l'hendécasyllabe, vous l'aurez compris (et oui, j'ai tapé "vers de 11 syllabes" dans google pour sortir ça) )
Bises
Ardel
Dernière édition par Ardel le Lun 18 Mar 2013 - 23:18, édité 2 fois (Raison : Excuse-moi Soleil Sombre, un copié-collé irréfléchi.)
Re: Le fil des insensés
Ta deuxième citation a un problème..Je ne suis pas Byzantin.
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le fil des insensés
Bon la je veux bien me taire. Je te comprends Ardel et je suis d'accord avec toi pour le coup de "l'idiot" mais mes derniers vers remontent a mes 15 ans je crois, enfin non, ca remonte a quelques semaines sur un fil de ZC. Tout ca pour dire que alexandrin, rimes plates ou suivies, rimes riches ou suffisantes et autres choses du genre, Ben il y a longtemps que j'en ai fait le deuil.
Je me plais dans la litterature contemporaine qui m'autorise des ecarts. Et je me suis deshabituée a me creuser la tete pour la metrique. Les mots viennent et je les ecrits comme ca, je corrige les erreurs bien sure.
Cela dit, j'accorde que les poemes versifiés sont parfois tres jolis mais je trouve que les prosaiques sont plus "vrais". Bien sure, c'est MON point de vue, Donc ca n'engage que moi.
Je me plais dans la litterature contemporaine qui m'autorise des ecarts. Et je me suis deshabituée a me creuser la tete pour la metrique. Les mots viennent et je les ecrits comme ca, je corrige les erreurs bien sure.
Cela dit, j'accorde que les poemes versifiés sont parfois tres jolis mais je trouve que les prosaiques sont plus "vrais". Bien sure, c'est MON point de vue, Donc ca n'engage que moi.
Re: Le fil des insensés
Et je me retiens de poster mes textes ici par respect pour vos sensibles oreilles ou devrais je dire "sensibles yeux".
Re: Le fil des insensés
Encre sombre : ce pourquoi je plaide, ce n'est pas que tous les les poèmes soient parfaitement métrés (ça se dit, métrés), c'est qu'il y ait une cohérence dans le projet poétique : quand on commence en alexandrins, on a fait l'effort de choisir une forme exigeante, mais on finit dans cette forme. Ou alors on s'amuse à alterner, à passer d'une métrique à une autre. Mais pas avec les hendécasyllabes (je sens que je vais aimer le placer, celui là), ça bloque trop.
Quand on publie un texte, c'est quand même destiné à être lu, et du coup il me semble que, quand on a voulu faire des vers, ça mérite un minimum de travail pour ajuster les vers branlants.
Encore une fois, avis très personnel et nullement jugement objectif de la qualité de vos écrits, mon quatrain était je pense assez expressif quand à mon appréciation générale ^^.
Ardel
Quand on publie un texte, c'est quand même destiné à être lu, et du coup il me semble que, quand on a voulu faire des vers, ça mérite un minimum de travail pour ajuster les vers branlants.
Encore une fois, avis très personnel et nullement jugement objectif de la qualité de vos écrits, mon quatrain était je pense assez expressif quand à mon appréciation générale ^^.
Ardel
Re: Le fil des insensés
j'aimerais bien avoir ton avis au sujet de mes textes a ce propos car vois tu, les trucs "métrés", c'est relou pour moi. si cela te tente, dis le moi.
Re: Le fil des insensés
Je suis d'accord avec Ardel. Le poème en vers, c'est comme une chanson sans musique, ou alors avec une sorte de musique que nous plaçons en lisant, selon l'accentuation et la scansion. Il y a des musiques complexes, qui jouent sur la dissonance ou le fait de casser le rythme. C'est rendu possible parce qu'à l'écoute nous sommes passifs. Au contraire avec le poème le lecteur est actif. Cela ne veut pas dire qu'on ne peut pas le surprendre et lui proposer des passages abrupts. Mais c'est comme pour la randonnée : si l'on commence un parcours avec entrain, en se calant sur un certain rythme de marche, ce n'est pas pour y trouver des dénivelés importants, ou alors il faut qu'il y ait un balisage.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Le fil des insensés
Pourrait-il y avoir une discussion isolée sur ce sujet ?
Les écrits de IK sont noyés dans ces considérations théoriques d'écriture. Et cela permettrait que d'autres participants qui ne viendraient sur ce topic aient une visibilité du sujet de discussion.
Les écrits de IK sont noyés dans ces considérations théoriques d'écriture. Et cela permettrait que d'autres participants qui ne viendraient sur ce topic aient une visibilité du sujet de discussion.
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le fil des insensés
Si Ardel, Encre sombre et Byzantin n'y voient pas d'inconvénient, je peux scinder le fil au niveau du message d'Ardel d'hier à 19h58. Il me faudra recopier aussi certaines phrases précédentes, en entête, à fin de continuité, et supprimer ce message ainsi que le tien, SoleilSombre.
J'attends un peu et je fais ça ce soir. Mais vous pouvez continuer de discuter, selon l'une ou l'autre des perspectives. Si ce n'est pas trop emmêlé, je m'arrangerai.
Par ailleurs, si vous avez des arguments pour laisser les choses en l'état, indiquez-le moi en MP s'il vous plaît.
J'attends un peu et je fais ça ce soir. Mais vous pouvez continuer de discuter, selon l'une ou l'autre des perspectives. Si ce n'est pas trop emmêlé, je m'arrangerai.
Par ailleurs, si vous avez des arguments pour laisser les choses en l'état, indiquez-le moi en MP s'il vous plaît.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Le fil des insensés
C'est très gentil Soleil Sombre, en fait je laisse le fil devenir ce qu'il devient. Je ne suis pas très douée pour bien interagir par internet, et comme je le sais bien je n'y mets pas une importance capitale. Pour ce qui est des petits textes que j'ai écrits, c'est fait comme ça, il y a de quoi critiquer et retravailler mais décidément ce n'est pas naturel pour des lecteurs et membres du forum de dire le fond de leur pensée. Enfin, peut etre qu'ils ne pensent rien ^^ Bref tout ça pour dire que je ne peux pas concevoir ce fil comme une vitrine pour des poèmes non maturés...
Depuis que Byzantin est venu répondre, la clarté de ses images a inspiré plusieurs personnes. Nous continuons à nous répondre en "décalé" : j'ai fait un texte sur un sujet qui reste équivoque, il fait pareil, et ainsi de suite : nous ne parlons jamais de la même chose, mais les mots se font écho. Moins spectaculaire que sur "toi coucher", mais même esprit
Pour l'instant cela ressemble à un petit salon.
On discute pieds et prose : faut-il faire des pieds et des mains pour que ça donne quelque chose ?
Les inspirés déclament leurs textes, au milieu du babillage.
Une voix discrète mais bien connue siffle "Chut ! On n'entend plus notre hôte." Comme dans un salon, une convive attentionnée.
C'est comme ça je le sens.
Je ne sais pas si j'aime l'idée que les modérateurs scindent les fils à tour de bras. Ca me rappelle surtout que si je faisais quelque chose de bien j'aurais plus intéret à ne pas le laisser trainer sur la toile ^^
Depuis que Byzantin est venu répondre, la clarté de ses images a inspiré plusieurs personnes. Nous continuons à nous répondre en "décalé" : j'ai fait un texte sur un sujet qui reste équivoque, il fait pareil, et ainsi de suite : nous ne parlons jamais de la même chose, mais les mots se font écho. Moins spectaculaire que sur "toi coucher", mais même esprit
Pour l'instant cela ressemble à un petit salon.
On discute pieds et prose : faut-il faire des pieds et des mains pour que ça donne quelque chose ?
Les inspirés déclament leurs textes, au milieu du babillage.
Une voix discrète mais bien connue siffle "Chut ! On n'entend plus notre hôte." Comme dans un salon, une convive attentionnée.
C'est comme ça je le sens.
Je ne sais pas si j'aime l'idée que les modérateurs scindent les fils à tour de bras. Ca me rappelle surtout que si je faisais quelque chose de bien j'aurais plus intéret à ne pas le laisser trainer sur la toile ^^
May Lee- Messages : 1003
Date d'inscription : 05/10/2012
Re: Le fil des insensés
Bon, j'aime bien aussi l'idée du petit salon.
Pour revenir au sujet : c'est un détail mais on utilise le terme de syllabe plutôt que celui de pied dans la prosodie française. En métrique, le pied correspond à une division plus musicale que ne le permet notre langue, qui est sans accentuation ou longueur tellement différenciées des syllabes.
Pour revenir au sujet : c'est un détail mais on utilise le terme de syllabe plutôt que celui de pied dans la prosodie française. En métrique, le pied correspond à une division plus musicale que ne le permet notre langue, qui est sans accentuation ou longueur tellement différenciées des syllabes.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Le fil des insensés
Je me disais bien que j'utilisais ce mot de façon hasardeuse, merci pour tes éclaircissements
May Lee- Messages : 1003
Date d'inscription : 05/10/2012
Re: Le fil des insensés
Je trouvais dommage que le débat ne soit pas élargi...En fait, il n'y a presque pas de discussions sur les aspects techniques de l'écriture sur le forum.
Ik, c'est toi qui décides
Ik, c'est toi qui décides
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le fil des insensés
Soleil Sombre : Oui, remarque pertinente. Toutes mes excuses, j'ai initié le débat (remarquez tout de même que j'ai renvoyé à un texte d'IK, piètre excuse).
IK : l'image du salon est plaisante ! (dit la voix dogmatique du salon, bien heureuse de ne pas en être explulsée ^^)
Pieyre : merci beaucoup, je suis allé voir sur Wikipédia pour me culturer un peu, je mourrai moins bête ce soir, et n'emploierai plus "pied" à tort. Si IK change d'avis, tu peux bien sûr couper tout ce que tu veux. Ta métaphore de la marche en montagne est parfaite, tu as réussi à exprimer mon idée plus justement que moi.
Ardel
IK : l'image du salon est plaisante ! (dit la voix dogmatique du salon, bien heureuse de ne pas en être explulsée ^^)
Pieyre : merci beaucoup, je suis allé voir sur Wikipédia pour me culturer un peu, je mourrai moins bête ce soir, et n'emploierai plus "pied" à tort. Si IK change d'avis, tu peux bien sûr couper tout ce que tu veux. Ta métaphore de la marche en montagne est parfaite, tu as réussi à exprimer mon idée plus justement que moi.
Ardel
Dernière édition par Ardel le Lun 6 Mai 2013 - 2:46, édité 2 fois (Raison : des foooooooooootes)
Re: Le fil des insensés
C'est vrai qu'on pourrait créer un topic sur la technique littéraire.
Cela n'empeche pas de laisser libre cours aux papotages ici, tant que ça ne flood pas trop ^^
L'autre solution si tout le monde se plait ici à parler technique et envoyer un texte pour le plaisir, c'est que je modifie le titre pour avertir de quoi on y devise.
Souvent lorsqu'on lance un sujet on s'aperçoit que ça marche plus ou moins bien, pour ce qui est des réponses adaptées au sujet, de la fluidité des échanges.... Et les sujets dévient. On blâme les participants mais c'est tellement général qu'il faudrait plutot regarder ces déviations et difficultés comme ontologiques à la parole (attention j'ai employé un gros mot avec mes sabots de roturière) ou plutot à l'expression. On jette deux textes et cela suscite l'envie de parler technique : sans doute plus naturel que de disserter sur la technique, sans texte à commenter.
Donc je ne sais pas, si "Aux aveugles" devenait entre autre un endroit où on pose un texte et on discute, est-ce que cela continuerait à fonctionner en le faisant ressortir dans le titre ?
Cela n'empeche pas de laisser libre cours aux papotages ici, tant que ça ne flood pas trop ^^
L'autre solution si tout le monde se plait ici à parler technique et envoyer un texte pour le plaisir, c'est que je modifie le titre pour avertir de quoi on y devise.
Souvent lorsqu'on lance un sujet on s'aperçoit que ça marche plus ou moins bien, pour ce qui est des réponses adaptées au sujet, de la fluidité des échanges.... Et les sujets dévient. On blâme les participants mais c'est tellement général qu'il faudrait plutot regarder ces déviations et difficultés comme ontologiques à la parole (attention j'ai employé un gros mot avec mes sabots de roturière) ou plutot à l'expression. On jette deux textes et cela suscite l'envie de parler technique : sans doute plus naturel que de disserter sur la technique, sans texte à commenter.
Donc je ne sais pas, si "Aux aveugles" devenait entre autre un endroit où on pose un texte et on discute, est-ce que cela continuerait à fonctionner en le faisant ressortir dans le titre ?
May Lee- Messages : 1003
Date d'inscription : 05/10/2012
Re: Le fil des insensés
bonjour,
je n'ai rien contre le scindage, IK etant notre hote, c'est lui qui decide. une petite discussion sur ce sujet me ferait beaucoup de bien aussi. alors, je peux continuer a parler de cela ou... je me tais?
@ Ardel:
je n'ai rien contre le scindage, IK etant notre hote, c'est lui qui decide. une petite discussion sur ce sujet me ferait beaucoup de bien aussi. alors, je peux continuer a parler de cela ou... je me tais?
@ Ardel:
- Spoiler:
- tu ne m'as pas repondu
Re: Le fil des insensés
Encre sombre, si tu me demandes la permission, c'est ok ^^
- Spoiler:
- Je vais finir par prendre gout aux pseudos qui ne disent rien sur mon genre. Par défaut on me prend pour un mec, c'est rigolo quand même
May Lee- Messages : 1003
Date d'inscription : 05/10/2012
Re: Le fil des insensés
au plaisir alors de continuer, merci!
- Spoiler:
- oups! i'm sorry. j'ignore pourquoi (c'est vrai que le pseudo y est pour quelque chose mais quand meme....) je t'ai pris pour un mec.
Re: Le fil des insensés
J'ai trouvé le sommeil, le jardin aux lys d'or,
Le jardin aux trois colonnes que le Soleil irise,
Le jardin dont parlent les humbles savants...
La mélodie est lente... musique des cieux,
Mon âme, abîmée, écoute...
Pourquoi parler ? Confiant confiteor,
Je suis faible et fort : de tes yeux l'iris,
Vois mon âme et vers toi l'élan...
A présent je suis prêt : emmène-moi...
Le jardin aux trois colonnes que le Soleil irise,
Le jardin dont parlent les humbles savants...
La mélodie est lente... musique des cieux,
Mon âme, abîmée, écoute...
Pourquoi parler ? Confiant confiteor,
Je suis faible et fort : de tes yeux l'iris,
Vois mon âme et vers toi l'élan...
A présent je suis prêt : emmène-moi...
__Byzantin__- Messages : 96
Date d'inscription : 17/01/2013
Age : 35
Localisation : Paris
Re: Le fil des insensés
Insensée je suis
Rien n'indique mon chemin
Les bois épais m'ont appris
Désir désert
J'ai parcouru le champs d'airelle
Mirage, orage
En courant à travers chants
Désert des ires
Le jardin est apparu
Soulage, présage
Un sens, et je suis
mon coeur.
Rien n'indique mon chemin
Les bois épais m'ont appris
Désir désert
J'ai parcouru le champs d'airelle
Mirage, orage
En courant à travers chants
Désert des ires
Le jardin est apparu
Soulage, présage
Un sens, et je suis
mon coeur.
May Lee- Messages : 1003
Date d'inscription : 05/10/2012
Re: Le fil des insensés
Quelques douces gouttes de sang
Sur le sombre crâne de la Terre
Dans ma peau ces vagues légères
Ses lèvres chaudes m'embrassant
Esprits perdus dans leurs chemins
Des étoiles dans ses grands yeux
Une prière païenne aux dieux
Pour que jamais n'arrive demain
PS : j'abandonne, la poésie c'est beaucoup trop dur pour moi
Invité- Invité
Re: Le fil des insensés
Je vais tenter de vous en donner une la maintenant de maniere instantanee. Voyons ce que ca Donne:
De mon coeur, de mon corps
Sortent mille et une histoires
De ma terre, de mon port
Sortent d'innombrables outrages.
Je vois un mauvais presage
A ces fables de mon terroir
Qui me racontent la nuit
Qu'en ce moment je luis.
Sombre est l'encre de ma plume
Sombre est la lueur de la lune
Sombre est l'encre de mon oeil
Sombre est la lueur de mon soleil.
Je veux me voir mourir
Je veux me voir partir
Avec ces histoires de mon port
Avec toi mon doux tresor.
Alors, ca Donne quoi? Je peux faire mieux, ca fait longtemps que j'ai pas fait de rimes.
De mon coeur, de mon corps
Sortent mille et une histoires
De ma terre, de mon port
Sortent d'innombrables outrages.
Je vois un mauvais presage
A ces fables de mon terroir
Qui me racontent la nuit
Qu'en ce moment je luis.
Sombre est l'encre de ma plume
Sombre est la lueur de la lune
Sombre est l'encre de mon oeil
Sombre est la lueur de mon soleil.
Je veux me voir mourir
Je veux me voir partir
Avec ces histoires de mon port
Avec toi mon doux tresor.
Alors, ca Donne quoi? Je peux faire mieux, ca fait longtemps que j'ai pas fait de rimes.
Re: Le fil des insensés
Str_ange(r), dans ton poème j'aime surtout la dernière strophe. Dans le premier les images sont un peu obscures, sauf le dernier vers qui annonce la teneur de la suite^^ La sensation de vouloir repousser le lendemain c'est très parlant. A première lecture on n'a pas l'impression que c'est si difficile pour toi
Ici je crois que la compagnie des pros nous fait défaut
Mais bon, voilà les avis d'une lectrice de poèmes
Encre Sombre, l'exercice de l'instantané couplé avec la rime, on le sent dans l'incongruité de certaines images qui surgissent, mais c'est ce qui en fait l'inréret^^ Je ne sais pas si l'écriture automatique a suffisamment de champs pour déployer son intéret si on cherche une rime : est-ce que tu sélectionnes un peu les images qu viennes? Tu prends la première qui passe, ou la première qui te plait ? Ca serait assez intéressant de savoir ) Le tout assez cohérent, pour de l'automatisme. Il y a un sentiment unifié qu'on palpe très bien, quant à la construction, tout dépend de ce que tu veux en faire je suppose... et si tu veux des commentaires pour vraiment bosser, je devrais laisser la main à des experts
Pour moi les rimes peuvent etre un carcan, mais j'aime bien l'idée de jouer avec les sonorités, donc ce qui vient le plus naturellement est déjà de faire "rimer" au moins de temps en temps, même sans métrique précise. L'autre jour je lisais du Garcia Lorca, il fait des assonances en fin de vers, avec un nombre de syllabes variables, bref ca ressemble effectivement à des vers rimés libres.
Les rimes donnent un coté contine, ballade, qui peut etre exploité.
Cela dit, meme si je peux parler vu que j'utilise pas mal la rime, en vous lisant je me dis que les images évoquées pourraient gagner à être décrites autrement que par l'exercice de la rime. Next time ?
Ici je crois que la compagnie des pros nous fait défaut
Mais bon, voilà les avis d'une lectrice de poèmes
Encre Sombre, l'exercice de l'instantané couplé avec la rime, on le sent dans l'incongruité de certaines images qui surgissent, mais c'est ce qui en fait l'inréret^^ Je ne sais pas si l'écriture automatique a suffisamment de champs pour déployer son intéret si on cherche une rime : est-ce que tu sélectionnes un peu les images qu viennes? Tu prends la première qui passe, ou la première qui te plait ? Ca serait assez intéressant de savoir ) Le tout assez cohérent, pour de l'automatisme. Il y a un sentiment unifié qu'on palpe très bien, quant à la construction, tout dépend de ce que tu veux en faire je suppose... et si tu veux des commentaires pour vraiment bosser, je devrais laisser la main à des experts
Pour moi les rimes peuvent etre un carcan, mais j'aime bien l'idée de jouer avec les sonorités, donc ce qui vient le plus naturellement est déjà de faire "rimer" au moins de temps en temps, même sans métrique précise. L'autre jour je lisais du Garcia Lorca, il fait des assonances en fin de vers, avec un nombre de syllabes variables, bref ca ressemble effectivement à des vers rimés libres.
Les rimes donnent un coté contine, ballade, qui peut etre exploité.
Cela dit, meme si je peux parler vu que j'utilise pas mal la rime, en vous lisant je me dis que les images évoquées pourraient gagner à être décrites autrement que par l'exercice de la rime. Next time ?
May Lee- Messages : 1003
Date d'inscription : 05/10/2012
Re: Le fil des insensés
Je choisis les images qui me plaisent mais avec une certaine coherence avec les precedentes. Sauf pour le dernier vers, celui la meme moi je l'ai pas vu venir.
Re: Le fil des insensés
Peut être la teneur du fil qui déteint un peu ^^ ou tout simplement qu'on tous que ça en tête =))
May Lee- Messages : 1003
Date d'inscription : 05/10/2012
Re: Le fil des insensés
n'empeche que j'aime bien. C'est vrai, ma derniere rime serieuse remonte a mes 15-16 ans. Donc... J'ai bien de quoi etre fiere.
Re: Le fil des insensés
héhé ^_^! (rire nerveux et gêné)IK a écrit: Str_ange(r), dans ton poème j'aime surtout la dernière strophe. Dans le premier les images sont un peu obscures, sauf le dernier vers qui annonce la teneur de la suite^^ La sensation de vouloir repousser le lendemain Very Happy c'est très parlant. A première lecture on n'a pas l'impression que c'est si difficile pour toi
J'ai trouvé que l'analogie entre l'image d'une femme qui perd sa virginité, et l'image d'un homme qui met un terme à sa vie, était vraiment glauque (un peu quand même) mais belle... Une idée que je n'ai absolument pas su exploiter :p Finalement, c'est mon ressenti qui a pris le dessus, je me suis mis à penser à une personne à laquelle je tiens énormément, même si je n'arrive pas à décrire ou à comprendre ce que je ressens, et j'ai pensé un instant que la poésie me guérirait. Que nini !!
A la finale, heum, béh on obtient 8 strophes qui auraient peut-être mérité plus de travail :-)
La prochaine fois, j'essaierai les vers libres, j'aime énormément ce style !
Merde, grillé...IK a écrit: Peut être la teneur du fil qui déteint un peu ^^ ou tout simplement qu'on tous que ça en tête =))
Invité- Invité
Re: Le fil des insensés
▬▬●●●▬▬▬▬▬▬▬ஜ۩۞۩ஜ▬▬▬▬▬▬▬●●●▬▬
Je suis le corbeau
De l'épouvantail
Regarde la nuit
Sur sa tête de paille
Mon ami l'Ankou
Si longue est sa faulx
Entend les douze coups
S'approche de l'enfant
Ses yeux endormis
Verront la lumière
Graîne de pierre
Point tu ne seras !
Réveillant le courroux
De mon ami l'Ankou
Chassée par sa lame
Perdue est mon âme
Je laisse une plume
Telle une signature
Je rejoins la brume
Avant de partir
Je suis le corbeau
De l'épouvantail
Sous son aile maudite
Protège son amour
▬▬●●●▬▬▬▬▬▬▬ஜ۩۞۩ஜ▬▬▬▬▬▬▬●●●▬▬
Je suis le corbeau
De l'épouvantail
Regarde la nuit
Sur sa tête de paille
Mon ami l'Ankou
Si longue est sa faulx
Entend les douze coups
S'approche de l'enfant
Ses yeux endormis
Verront la lumière
Graîne de pierre
Point tu ne seras !
Réveillant le courroux
De mon ami l'Ankou
Chassée par sa lame
Perdue est mon âme
Je laisse une plume
Telle une signature
Je rejoins la brume
Avant de partir
Je suis le corbeau
De l'épouvantail
Sous son aile maudite
Protège son amour
▬▬●●●▬▬▬▬▬▬▬ஜ۩۞۩ஜ▬▬▬▬▬▬▬●●●▬▬
Putaing, c'est magnifique. Je lis les poèmes publiés, et je me sens (tout) petit :pIK a écrit:Quand les étoiles pleurent feu leur soeur tombée, quand elles répandent le feu glacé, l'océan noir se pare d'hermine. Il accueille le sang de l'astre chu, le creux des vagues s'embrase de tourments cristallins, et meurt sur la digue en soupirs divins. Cérémonie céleste, l'océan roi luit d'une luxure inconnue, éclaire la nuit de son teint argenté, rivalise la lune. Le râle de plénitude chante sans discontinuer sa louange universelle. L'étoile dans l'eau amuse le ciel.
Je me sens plus proche du troubadour que du poète ;-)
Je ne m'aventurerai pas à commenter un art qui m'est étranger, mais je trouve la performance ainsi que les images excellentes !Encre sombre a écrit: De mon coeur, de mon corps
Sortent mille et une histoires
De ma terre, de mon port
Sortent d'innombrables outrages.
Je vois un mauvais presage
A ces fables de mon terroir
Qui me racontent la nuit
Qu'en ce moment je luis.
Sombre est l'encre de ma plume
Sombre est la lueur de la lune
Sombre est l'encre de mon oeil
Sombre est la lueur de mon soleil.
Je veux me voir mourir
Je veux me voir partir
Avec ces histoires de mon port
Avec toi mon doux tresor.
Merci à vous tous de m'avoir ouvert l'esprit sur un tel univers ! ^^
Dernière édition par Str_ange(r) le Jeu 4 Avr 2013 - 18:31, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Le fil des insensés
Merci.
Ton poeme est excellent. Mais je ne vois pas trop bien ou tu veux en venir. Quel est le sens de tes images?
(si ca peut te rassurer, je me sens toute petite moi aussi en lisant tes poemes).
Ton poeme est excellent. Mais je ne vois pas trop bien ou tu veux en venir. Quel est le sens de tes images?
(si ca peut te rassurer, je me sens toute petite moi aussi en lisant tes poemes).
Re: Le fil des insensés
L'Ankou est le personnage de la mort en Bretagne. J'ai voulu raconter l'histoire d'un corbeau qui était tombé amoureux d'une jeune fille, et toutes les nuits, il guette l'arrivée de l'Ankou pour qu'elle ne se fasse pas emporter. "Une graine de pierre", c'est le point de vue de l'oiseau : il voit des hommes enterrer des cadavres et c'est une tombe en pierre qui pousse. Ainsi, il se bat dans l'ombre pour éviter que cela arrive, jusqu'à ce qu'il se fasse tuer par son ami d'infortune; laissant derrière lui pour seule signature une plume. J'aimais beaucoup cette idée qu'un corbeau juché sur un épouvantail, symbole du malheur malgré lui, puisse tomber amoureux et donner sa vie. Surtout que j'ai tendance à me sentir un peu comme cet animal par moment, ça n'a pas été trop dur de m'identifier à lui ^_^!
Invité- Invité
Re: Le fil des insensés
hum... (pinaise je ne me savais pas aussi pudique) beh merci ^^Encre sombre a écrit:Ohhhhh! C'est trop beau... Vraiment.
Si j'ai pu faire honneur à ce thread (même un tout piti peu), alors ça me fait super plaisir :-)
Invité- Invité
Re: Le fil des insensés
Les yeux ravis, j'ai revu l'immense océan,
Qui souffle et qui chante, dans sa majesté lyrique,
Des paroles qui apaisent, des accords extatiques,
La nuit est froide mais les caresses du vent,
Enivrent mon âme et lui enseignent,
l'ataraxie,
De la Croix, d'un autre monde, d'une lointaine,
galaxie,
"Allongés dans l'herbe et dans le vent... tout oublier..."
__Byzantin__- Messages : 96
Date d'inscription : 17/01/2013
Age : 35
Localisation : Paris
Re: Le fil des insensés
Ataraxie :
Plénitude en dialecticien
Mais
A tares accidentées, axe taré
Et voilà les patrons
des accords poétiques,
parques aux grotesques mimiques !
Diogène aboie
Dionysos a bu
Orphée a chu
Et
Circé parquée
En son palais
Sa grotte
Au parquet ciré
En son palais
Sa glotte
Des cris d'orfraie
"Mortel ! Qui ose nier mon pouvoir ! Chien!"
Comme un fou dans sa course, épicurien, rien, rien
Nihil : à un pas du zen
Sa force émeut la magicienne
Orphée est revenu
Dionysos a vu
Diogène a su
Aurore sur l'océan
métamorphose en pégase
Un coeur
"je m'envole...je galope..."
Plénitude en dialecticien
Mais
A tares accidentées, axe taré
Et voilà les patrons
des accords poétiques,
parques aux grotesques mimiques !
Diogène aboie
Dionysos a bu
Orphée a chu
Et
Circé parquée
En son palais
Sa grotte
Au parquet ciré
En son palais
Sa glotte
Des cris d'orfraie
"Mortel ! Qui ose nier mon pouvoir ! Chien!"
Comme un fou dans sa course, épicurien, rien, rien
Nihil : à un pas du zen
Sa force émeut la magicienne
Orphée est revenu
Dionysos a vu
Diogène a su
Aurore sur l'océan
métamorphose en pégase
Un coeur
"je m'envole...je galope..."
May Lee- Messages : 1003
Date d'inscription : 05/10/2012
Re: Le fil des insensés
C'est très beau
ps : dsl pour cette réaction aussi spontanée que naze erf
ps : dsl pour cette réaction aussi spontanée que naze erf
Invité- Invité
Invité- Invité
Re: Le fil des insensés
C'est très beau Smile
ps : dsl pour cette réaction aussi spontanée que naze erf
Elle est pas naze ta réaction St_ranger, au contraire, tu as raison, c'est très beau !!!
Et en plus si c'est spontané, c'est encore plus cool, car cela veut dire que la beauté du texte a généré chez toi une envie spontanée de le dire.
J'adore.
Donc, ta réaction est tous sauf naze.
PS; moi j'ai pas osé le dire que c'était beau alors que je l'ai lu pas mal de fois ce texte.
Invité- Invité
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