Le fil des insensés
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May Lee
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Forum ZEBRAS CROSSING :: Prairie :: Nos passions :: J'écris
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Re: Le fil des insensés
Je crois en l'amour vrai entre deux être,
Cet amour qui s'appelle Sincère et Éternel;
Idéaliste et insensé je dois paraître,
Trouverais-je un jour une zèbrette fidèle?
Si je vous offre ma rime sur cet impossible projet,
C'est pour prouver qu'être ingénu je sais;
Et puis May Lee se plaint de son pouvoir...>>>
Alors je poste après elle, faut pas m'en vouloir.
Cet amour qui s'appelle Sincère et Éternel;
Idéaliste et insensé je dois paraître,
Trouverais-je un jour une zèbrette fidèle?
Si je vous offre ma rime sur cet impossible projet,
C'est pour prouver qu'être ingénu je sais;
Et puis May Lee se plaint de son pouvoir...>>>
Alors je poste après elle, faut pas m'en vouloir.
Invité- Invité
Re: Le fil des insensés
Edit: Je me suis trompé de post, normalement ça va dans la section jeux d'écriture. Si ça gène pas ici je le laisse sinon je le déplacerai.
Je file, je vole.
Je me désole dans la nuit noire.
Les échos de mes pensées tourbillonnent et brouillent mes sens. Tout s'estompe. Cette sensation de flottement serre mon cœur et me vide de toute substance. Le blanc cotonneux qui suis l'ivresse me blesse. Le monde est ralenti, assoupi. Je pousse un cri, seul. Trop seul. Le temps disparait, il s'étire à l'infini, démembrant mon être.
Où est cette vitesse, douce présence invisible qui me rassure?
Pourquoi cette sensation plate, insipide et nauséeuse?
Pourquoi?
Un temps.
Un vide.
Fugace infini qui fait souffrir.
Le moment disparait dans un battement de cœur.
La lumière fuse à nouveau. Libérant un monde sans limite, un océan de sentiments.
Tout me submerge en une déferlante de sensations.
Tel un oiseau je m'envole vers des cieux radieux porteur de rêve.
La nuit sera sublime, magique mais hélas trop brève.
Je file, je vole.
Je me désole dans la nuit noire.
Les échos de mes pensées tourbillonnent et brouillent mes sens. Tout s'estompe. Cette sensation de flottement serre mon cœur et me vide de toute substance. Le blanc cotonneux qui suis l'ivresse me blesse. Le monde est ralenti, assoupi. Je pousse un cri, seul. Trop seul. Le temps disparait, il s'étire à l'infini, démembrant mon être.
Où est cette vitesse, douce présence invisible qui me rassure?
Pourquoi cette sensation plate, insipide et nauséeuse?
Pourquoi?
Un temps.
Un vide.
Fugace infini qui fait souffrir.
Le moment disparait dans un battement de cœur.
La lumière fuse à nouveau. Libérant un monde sans limite, un océan de sentiments.
Tout me submerge en une déferlante de sensations.
Tel un oiseau je m'envole vers des cieux radieux porteur de rêve.
La nuit sera sublime, magique mais hélas trop brève.
vertige- Messages : 31
Date d'inscription : 04/06/2014
Age : 41
Localisation : Toulouse
Re: Le fil des insensés
Formule Burger Simple
Boue, l'eau qui rogne la rage,
l'amer.
Ces hommes qui au boulot
grognent leurs âges au nez
des autres,
reniant tous juqu'à leur mère.
Un Havre vaut la paix.
La Mare saigne en plein soleil.
Le bord d'eau est recouvert
de sac en plastiques
La cale est sèche capitaine...
Car de ports en porc on s'y retrouve tous
Boulogne
Boue
L'Homme
Deux mots qui collent aux
pieds comme un crabe
aux rochers.
Je m'écorche au soleil de ces mots
Et mon corps flotte
Livrè à la becquée des corbeaux
Les bras en croix sur l'ancre
de vos peaux.
Formule croque Monsieur
avec supplément frites
Sauce Pita ou Samouraï
25 cls de bière
Invité- Invité
Une 'tite pierre en plus à l'édifice
Un regard en trou, une tête de caillou. C'était Fontain. La vie lui avait tapé dessus à grands coups
de pompes. En grande pompe. En pompes funèbres. Mais qu'est-ce que c'est que cette envie de
gerber, se demandait-il tout le temps. Bien sur, c'étaient les coups de pompe dans l'estomac.
L'habitude tuait la surprise, la nausée normale lui tenait le bide tellement fort qu'il ne savait même
plus comment c'était sans. Il errait dans les rues. Il errait dans sa maison. Il hantait sa maison. Il ne
savait plus comment il s'appelait. Seule sa carte d'identité savait comment il s'appelait. Ce qui
n'avait strictement aucune espèce d'importance puisque personne n'avait l'intention de le lui
demander. Les informations qui lui traversaient l'esprit, le flux des données du monde, lui
passaient au travers comme des fantômes dans un champ de ruines. Toute la forêt de son cerveau
avait coulé le long de l'eau pour arriver à la scierie, la scierie qui attendait toutes les forêts. Une
pensée naissait et mourait aussitôt, tuée par une autre qui la remplaçait immédiatement. C'est
normal, tous les cerveaux sont régis par les lois de la nature. Personne ne remarque qu'un individu
meurt dans une armée à la guerre. La ligne brisée des hommes du front s'écrase contre une autre
ligne, brisée elle aussi, composée d'autres hommes, qui tombent pour ne pas se relever. Alors pour
se souvenir de ses idées, il avait trouvé la littérature, qui couche les mots comme des enfants qui
apprennent à dormir. Alors il y avait du sens. Attention, pas le sens de la circulation, pas le sens
des aiguilles d'une montre, ni le sens révolutionnaire de la Terre. Non, le sens était partout, sauf
dans la tête de Fontain. Le sens l'avait abandonné mieux qu'un père indigne, mieux qu'un rat qui
quitte le navire. Fontain continuait cependant à le chercher, sous des piles de papier, à l'intérieur
des larges coulées d'encre qui peuplent nos livres. Fontain n'était pas une exception : il croyait que
le sens était nécessaire, et qu'il devait donc exister. Dans quel genre de monde vivrions-nous si
quelque chose d'aussi indispensable que le sens n'existait pas, alors qu'on en avait tous besoin ? Ce
serait une véritable aberration. Fontain, lui, était tout à fait vide, donc il se remplissait ça et là,
comme un verre d'eau, comme un réservoir d'essence, c'est-à-dire, comme il pouvait. A une
époque, il avait cru, dans toute sa folie, que le but de son existence se trouvait dans les autres. Les
femmes, il y avait là de quoi devenir poète. Alors il leur regardait les seins, il les tâtait des yeux, et
ça prenait des tonnes de temps, des tonnes d'espace. Ca occupait sévèrement. Oh, il avait bien
approché l'une ou l'autre. Il avait parlé avec elle, bu avec elle, exploré l'ivresse et ses
balbutiements, parcouru intensément les pictogrammes gutturaux dessinés sur les parois
intérieures de son crâne. Il avait parfois créé avec elle, la tête sur un oreiller en coton, un monde
bâti sur des rêves et d'autres balivernes. Il s'était évadé avec elle vers des champs libres, avec de
grands piliers électriques qui reliaient les villes, clignotant dans la nuit ; vers des rails de train qui
sillonnent les endroits où personne ne va jamais, sauf les trains. Vers des cathédrales vides et
plongées dans l'obscurité. Les cathédrales sont toujours plongées dans l'obscurité. Vers des
endroits sans propriétaire, des endroits esseulés, où ils n'existaient que tous les deux avec un grand
DEUX. Au départ, il avait toutes les raisons de croire qu'il y avait là de l'espoir. Mais son radeau
finissait toujours par s'éloigner, sur ce fleuve de récifs, pour ne pas sombrer, pour ne pas se
coucher trop tard. Il n'y pouvait pas grand-chose, le courant puissant tirait tout sur son passage et
parfois il lui semblait que c'était lui qui se regardait partir là, depuis la berge. Son père avait
dérivé. Son corps s'était disloqué. Depuis une espèce d'au-delà, il entendait l'univers aphone qui,
cherchant à dire quelque chose, émettait sur des fréquences radio biscornues. En fait, aucune
femme ne détenait le secret de l'univers. Quelle désillusion ! Pourtant il leur jetait encore parfois
des oeillades : c'étaient vraiment des aimants. Il se justifiait en disant que tout ça, c'était écrit dans
son code génétique. Le programmateur de l'espèce humaine, et de la vie en général, s'était
débrouillé pour que tout continue en son absence, comme un chorégraphe qui n'a pas envie de voir
sa danse. Fontain disait : Oh Dieu, c'est un farceur, s'il existe, celui-là.
Alors au mois de mai, il s'en était rendu compte. Il n'était qu'un réceptacle, qu'un récipient, un
siphon d'amour, un mendiant larmoyant. Il n'avait pas de fond. Un trou. Et au fond, un trou, ce
n'est rien.
de pompes. En grande pompe. En pompes funèbres. Mais qu'est-ce que c'est que cette envie de
gerber, se demandait-il tout le temps. Bien sur, c'étaient les coups de pompe dans l'estomac.
L'habitude tuait la surprise, la nausée normale lui tenait le bide tellement fort qu'il ne savait même
plus comment c'était sans. Il errait dans les rues. Il errait dans sa maison. Il hantait sa maison. Il ne
savait plus comment il s'appelait. Seule sa carte d'identité savait comment il s'appelait. Ce qui
n'avait strictement aucune espèce d'importance puisque personne n'avait l'intention de le lui
demander. Les informations qui lui traversaient l'esprit, le flux des données du monde, lui
passaient au travers comme des fantômes dans un champ de ruines. Toute la forêt de son cerveau
avait coulé le long de l'eau pour arriver à la scierie, la scierie qui attendait toutes les forêts. Une
pensée naissait et mourait aussitôt, tuée par une autre qui la remplaçait immédiatement. C'est
normal, tous les cerveaux sont régis par les lois de la nature. Personne ne remarque qu'un individu
meurt dans une armée à la guerre. La ligne brisée des hommes du front s'écrase contre une autre
ligne, brisée elle aussi, composée d'autres hommes, qui tombent pour ne pas se relever. Alors pour
se souvenir de ses idées, il avait trouvé la littérature, qui couche les mots comme des enfants qui
apprennent à dormir. Alors il y avait du sens. Attention, pas le sens de la circulation, pas le sens
des aiguilles d'une montre, ni le sens révolutionnaire de la Terre. Non, le sens était partout, sauf
dans la tête de Fontain. Le sens l'avait abandonné mieux qu'un père indigne, mieux qu'un rat qui
quitte le navire. Fontain continuait cependant à le chercher, sous des piles de papier, à l'intérieur
des larges coulées d'encre qui peuplent nos livres. Fontain n'était pas une exception : il croyait que
le sens était nécessaire, et qu'il devait donc exister. Dans quel genre de monde vivrions-nous si
quelque chose d'aussi indispensable que le sens n'existait pas, alors qu'on en avait tous besoin ? Ce
serait une véritable aberration. Fontain, lui, était tout à fait vide, donc il se remplissait ça et là,
comme un verre d'eau, comme un réservoir d'essence, c'est-à-dire, comme il pouvait. A une
époque, il avait cru, dans toute sa folie, que le but de son existence se trouvait dans les autres. Les
femmes, il y avait là de quoi devenir poète. Alors il leur regardait les seins, il les tâtait des yeux, et
ça prenait des tonnes de temps, des tonnes d'espace. Ca occupait sévèrement. Oh, il avait bien
approché l'une ou l'autre. Il avait parlé avec elle, bu avec elle, exploré l'ivresse et ses
balbutiements, parcouru intensément les pictogrammes gutturaux dessinés sur les parois
intérieures de son crâne. Il avait parfois créé avec elle, la tête sur un oreiller en coton, un monde
bâti sur des rêves et d'autres balivernes. Il s'était évadé avec elle vers des champs libres, avec de
grands piliers électriques qui reliaient les villes, clignotant dans la nuit ; vers des rails de train qui
sillonnent les endroits où personne ne va jamais, sauf les trains. Vers des cathédrales vides et
plongées dans l'obscurité. Les cathédrales sont toujours plongées dans l'obscurité. Vers des
endroits sans propriétaire, des endroits esseulés, où ils n'existaient que tous les deux avec un grand
DEUX. Au départ, il avait toutes les raisons de croire qu'il y avait là de l'espoir. Mais son radeau
finissait toujours par s'éloigner, sur ce fleuve de récifs, pour ne pas sombrer, pour ne pas se
coucher trop tard. Il n'y pouvait pas grand-chose, le courant puissant tirait tout sur son passage et
parfois il lui semblait que c'était lui qui se regardait partir là, depuis la berge. Son père avait
dérivé. Son corps s'était disloqué. Depuis une espèce d'au-delà, il entendait l'univers aphone qui,
cherchant à dire quelque chose, émettait sur des fréquences radio biscornues. En fait, aucune
femme ne détenait le secret de l'univers. Quelle désillusion ! Pourtant il leur jetait encore parfois
des oeillades : c'étaient vraiment des aimants. Il se justifiait en disant que tout ça, c'était écrit dans
son code génétique. Le programmateur de l'espèce humaine, et de la vie en général, s'était
débrouillé pour que tout continue en son absence, comme un chorégraphe qui n'a pas envie de voir
sa danse. Fontain disait : Oh Dieu, c'est un farceur, s'il existe, celui-là.
Alors au mois de mai, il s'en était rendu compte. Il n'était qu'un réceptacle, qu'un récipient, un
siphon d'amour, un mendiant larmoyant. Il n'avait pas de fond. Un trou. Et au fond, un trou, ce
n'est rien.
Dodécaèdre- Messages : 14
Date d'inscription : 27/11/2014
Re: Le fil des insensés
Bon, je ne sais pas vraiment ce que ça vaut, mais pourquoi ne pas avoir des avis.
"Sacré monde, ma belle, à vivre dans le vague intense, brumeux, médiocre. Oh ma belle,
voudrais pouvoir crier, la pluie me blesse
Et les cendres de la journée
m’empoisonnent
Oh sire,
je ne sais que dire
Je suis ma seule fiancée
Je suis mon seul toujours
Je voudrais dire
« Arrête »
Suffit
Tais. Plus.
Stupide, bête, à mes yeux nue
fragile à pousser d'une pichenette
Mon joli nu !
Écorché à avoir rage
Recroquevillé à grincer des gencives
perdu, à ne plus rien faire.
A fixer de ses globes ternis, les miettes
D'un rêve obscur, mes cris, tout griffe
Les crocs à char.
née sur moi-même
Et dedans
Tout pleure
Mon encre empoisonnée me brûle les paupières
A l’intérieur
Tout saigne
Je crame mes rêves et ma candeur
Sombre idiote
Petite orpheline
de la Raison
du Réel
Petite conne, vite,
à oublier !
Oublie-moi vite
Par pitié.
"Sacré monde, ma belle, à vivre dans le vague intense, brumeux, médiocre. Oh ma belle,
voudrais pouvoir crier, la pluie me blesse
Et les cendres de la journée
m’empoisonnent
Oh sire,
je ne sais que dire
Je suis ma seule fiancée
Je suis mon seul toujours
Je voudrais dire
« Arrête »
Suffit
Tais. Plus.
Stupide, bête, à mes yeux nue
fragile à pousser d'une pichenette
Mon joli nu !
Écorché à avoir rage
Recroquevillé à grincer des gencives
perdu, à ne plus rien faire.
A fixer de ses globes ternis, les miettes
D'un rêve obscur, mes cris, tout griffe
Les crocs à char.
née sur moi-même
Et dedans
Tout pleure
Mon encre empoisonnée me brûle les paupières
A l’intérieur
Tout saigne
Je crame mes rêves et ma candeur
Sombre idiote
Petite orpheline
de la Raison
du Réel
Petite conne, vite,
à oublier !
Oublie-moi vite
Par pitié.
Wanel- Messages : 59
Date d'inscription : 24/11/2014
Age : 28
Localisation : Derrière toi.
Re: Le fil des insensés
Moi j'aime bien. Y a des images ! Et puis des sons ! Ça grince, ça harponne, ça choit.
Dodécaèdre- Messages : 14
Date d'inscription : 27/11/2014
Re: Le fil des insensés
Merci, ça fait plaisir ! Surtout venant de toi, car je ne l'ai pas dit mais ton texte est superbe.
Wanel- Messages : 59
Date d'inscription : 24/11/2014
Age : 28
Localisation : Derrière toi.
Re: Le fil des insensés
Répétition
Voyelles en vocalises
s'égrennent le long des murs
frôlent presque une consonne
s'entrechoquent gaiement
tintinnabulent et sonnent
puis montent brusquement
éclatent en fruits trop mûrs
me giflant comme la bise
et s'adoucissent enfin
d'un bémol à dessein
pour se laisser mourir
dans un flot de soupirs
Voyelles en vocalises
s'égrennent le long des murs
frôlent presque une consonne
s'entrechoquent gaiement
tintinnabulent et sonnent
puis montent brusquement
éclatent en fruits trop mûrs
me giflant comme la bise
et s'adoucissent enfin
d'un bémol à dessein
pour se laisser mourir
dans un flot de soupirs
shimauma- Messages : 156
Date d'inscription : 21/11/2014
Localisation : Zut je sais plus
Re: Le fil des insensés
Oh Wanel t'es gentille
Dodécaèdre- Messages : 14
Date d'inscription : 27/11/2014
Re: Le fil des insensés
(pas "gentille" )
Wanel- Messages : 59
Date d'inscription : 24/11/2014
Age : 28
Localisation : Derrière toi.
Re: Le fil des insensés
Héhé, c'est ça !
Wanel- Messages : 59
Date d'inscription : 24/11/2014
Age : 28
Localisation : Derrière toi.
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