Tout dire ou non
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Dark La Sombrissime Encre
ecodule
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Tout dire ou non
Est ce que vous dites tout aux autres? Sur vos pensées, vos ressentis, vos idées, vos soucis?
Que ce soit à votre conjoint(e), meilleur(e) ami(e), père, mère, ou n'importe qui d'autre?
Ou est ce que vous gardez une partie des choses pour vous?
Et si c'est le cas, est ce qu'on vous le reproche?
Est ce que vous n'en avez pas marre, parfois, qu'on vous dise comment vous devriez être?
Que ce soit à votre conjoint(e), meilleur(e) ami(e), père, mère, ou n'importe qui d'autre?
Ou est ce que vous gardez une partie des choses pour vous?
Et si c'est le cas, est ce qu'on vous le reproche?
Est ce que vous n'en avez pas marre, parfois, qu'on vous dise comment vous devriez être?
Invité- Invité
Re: Tout dire ou non
Je ne dis pas tout aux autres, car j'estime qu'ils n'ont pas à le savoir, d'une part à cause du fait que j'ai droit à mon jardin secret, D'autre part parce que je n'ai pas envie de me montrer trop... envahissante disons.
J'ai une copine qui a tendance à me solliciter au moindre problème, qui me raconte pratiquement tous ses soucis, qui se repose sur moi (et sur d'autres amies) à la moindre broutille. Du coup, même si j'ai en général une bonne capacité d'écoute, elle finit par m'épuiser et m’exaspérer. Alors maintenant, quand elle essaie de m'appeler, la plupart du temps, je ne décroche pas mon téléphone, énervée à l'avance de ce qu'elle pourrait bien me raconter, sans m'épargner le moindre petit détail, ne serait-ce que pour gagner du temps. Elle n'est pas méchante cette fille, et pourtant, j'ai bien souvent envie de la frapper. Voilà déjà le genre de sentiments que l'on peut susciter quand on en dit trop. Par ailleurs, certaines confidences ne devraient pas être faites, en tout cas pas à n'importe qui, ne serait-ce que dans le cas où celles-ci seraient utilisées à notre encontre (ce sont malheureusement des choses qui arrivent).
Pour conclure, j'estime que si on peut parler de tout, on ne peut pas tout dire.
J'ai une copine qui a tendance à me solliciter au moindre problème, qui me raconte pratiquement tous ses soucis, qui se repose sur moi (et sur d'autres amies) à la moindre broutille. Du coup, même si j'ai en général une bonne capacité d'écoute, elle finit par m'épuiser et m’exaspérer. Alors maintenant, quand elle essaie de m'appeler, la plupart du temps, je ne décroche pas mon téléphone, énervée à l'avance de ce qu'elle pourrait bien me raconter, sans m'épargner le moindre petit détail, ne serait-ce que pour gagner du temps. Elle n'est pas méchante cette fille, et pourtant, j'ai bien souvent envie de la frapper. Voilà déjà le genre de sentiments que l'on peut susciter quand on en dit trop. Par ailleurs, certaines confidences ne devraient pas être faites, en tout cas pas à n'importe qui, ne serait-ce que dans le cas où celles-ci seraient utilisées à notre encontre (ce sont malheureusement des choses qui arrivent).
Pour conclure, j'estime que si on peut parler de tout, on ne peut pas tout dire.
ecodule- Messages : 35
Date d'inscription : 16/01/2013
Age : 36
Localisation : Ardennes
Re: Tout dire ou non
Maintenant je dis tout (sauf ce que l'on me confie, bien entendu). C'est moi et c'est ainsi.
On me le reproche, on me dit que je devrais être moins "brut de décoffrage", que toute vérité n'est point bonne à dire. Que je ne devrais pas faire ceci ou cela ...
La plupart du temps, au travers de ces "jugements", la personne les prononçant parle d'elle-même et de ses propres limites ... à méditer.
On me le reproche, on me dit que je devrais être moins "brut de décoffrage", que toute vérité n'est point bonne à dire. Que je ne devrais pas faire ceci ou cela ...
La plupart du temps, au travers de ces "jugements", la personne les prononçant parle d'elle-même et de ses propres limites ... à méditer.
Invité- Invité
Re: Tout dire ou non
Ca depend. Tout dire en matiere de franchise ou tout dire sur sa vie? En matiere de franchise, je fais de mon mieux, que cela plaise ou non, je le dis. En ce qui concerne ma vie, je considere comme sacre mon jardin secret, ma vie prive. Et quelqu'un ne pourra entrer que si je le lui autorise.
Re: Tout dire ou non
Moi je parlais plus de tout dire de sa vie, désolée pour l'amalgame.
Invité- Invité
Re: Tout dire ou non
Je pense qu'on peut tout dire de sa vie oui, mais franchement (maintenant, il y a toujours une part de jardin secret chez chacun, et c'est là qu'il faut mesurer l'état de sa confiance en soi et sélectionner, si l'on a envie de s'en ouvrir, les personnes réceptrices)
Invité- Invité
Re: Tout dire ou non
Chose que j'étais incapable de faire, des années en arrière...
Oui, je dis tout, je ne cache rien. sincérité, franchise.
tanpi si ça gêne, je me suis assez empêcher de vivre.
maintenant je fonce, et j'ai décidé que personne ne me ferait plus me replier sur moi-même.
Je suis connu pour étaller particulièrement ma vie privée sur le forum ZC...
on me reproche donc de trop en dire...
d'être indiscret, de raconter des choses "qui ne se disent pas".
pour moi plus tout se dit, plus ça va mieux. je n'ai pas de "tabous". et je pense que ça ne devrait pas exister.
(j'exclu Famille. je n'en n'ai pas)
je considère que les gens qui disent aux autres comment ils devraient êtres, sont des gens toxiques, corrosifs. il n'y en a pas autour de moi, ces gens là je les évite.
je suis moi-même point final.
Oui, je dis tout, je ne cache rien. sincérité, franchise.
tanpi si ça gêne, je me suis assez empêcher de vivre.
maintenant je fonce, et j'ai décidé que personne ne me ferait plus me replier sur moi-même.
Je suis connu pour étaller particulièrement ma vie privée sur le forum ZC...
on me reproche donc de trop en dire...
d'être indiscret, de raconter des choses "qui ne se disent pas".
pour moi plus tout se dit, plus ça va mieux. je n'ai pas de "tabous". et je pense que ça ne devrait pas exister.
(j'exclu Famille. je n'en n'ai pas)
je considère que les gens qui disent aux autres comment ils devraient êtres, sont des gens toxiques, corrosifs. il n'y en a pas autour de moi, ces gens là je les évite.
je suis moi-même point final.
Re: Tout dire ou non
Les catégorisations ne reflètent sans doute qu'une partie de la réalité, mais voici la mienne concernant ce sujet : il y a ce qu'on ressent, ce qu'on pense et ce qu'on fait.
Quand on parle de franchise, que s'agit-il de dire, de révéler, à qui, et dans quel contexte ? Cela fait beaucoup de cas.
Je suis partisan de tout dire, mais pas tout précisément, – sinon je ne pourrais pas vivre, obsédé par l'idée de me présenter en toute transparence, et sans bien me rendre compte de ce que je montre.
Il n'est sans doute pas souhaitable de dire en permanence à la personne en face, que par ailleurs on apprécie, qu'elle a certaines manières qui ne nous plaisent pas, ni même de le laisser transparaître. Ou alors il faut différer pour trouver un moment qui convient.
Il en va de même de façon positive. Je suis réservé quant à l'utilité de dire ou de montrer toujours en quoi les gens me plaisent. Je suis discret dans mon affection et dans mon estime, prenant le temps d'en faire état en des circonstances choisies. C'est le principe du cadeau que l'on fait par surprise, de l'émotion contenue qu'on laisse éclater parfois pour mieux en exprimer la profondeur.
Tout dire s'inscrit donc pour moi dans une perspective conditionnée par le temps, et plus précisément par l'occasion favorable, ce qu'on appelait autrefois le kairos. On retrouve là l'opposition entre l'instant et la durée.
Je ne suis pas contre l'idée de transparence de l'individu en société. Je pense même que le fait de devoir rendre compte de tout ce que l'on est nous permet d'être meilleurs. Ainsi il m'est arrivé de me retenir de commettre certains actes parce qu'il me faudrait les transcrire dans mon journal et que, dans le principe, on écrit toujours pour être lu, ne serait-ce que par soi-même, plus tard.
Mais il faut distinguer dans la transparence. Celle que l'on exige dans l'instant me paraît souvent aliénante. Je considère que tout peut être dit et à tous, mais en ménageant un délai propre à chaque cas.
Il y a une objection évidente. Ne pas tout dire tout de suite ouvre la voie au mensonge par omission, à la tromperie, voire à la manipulation. Cela peut être évité en prévenant les gens qu'on leur dira sans doute tout mais pas tout de suite, et même qu'on pourra reporter indéfiniment. À eux d'en tenir compte, de mériter ce qu'on a à leur dire, et parfois de ne pas poser de question s'ils ne veulent pas qu'on leur mente.
Alors j'en reviens à ma distinction initiale.
Je m'exprime volontiers sur moi-même par écrit, que ce soit sur ce que je ressens, ce que je pense ou ce que je fait (ou plutôt ce que j'ai fait : il me faut souvent ménager un peu de temps), parce qu'il m'est possible de le mettre en forme.
Mais à l'oral, c'est plutôt sur les deux premiers aspects que je répondrai, parce que là j'ai toujours la latitude de dire juste assez ce que je souhaite révéler maintenant et à telle personne. Mais je n'apprécierai pas qu'on me demande à brûle-pourpoint si j'ai fait ceci ou cela. Pour obtenir des confidences, mieux vaut que ce soit librement, c'est-à-dire en laissant aux gens la possibilité de ne pas les exprimer tout de suite.
Ainsi je peux entendre : « est-ce que tu m'aimes ? », ou : « est-ce que tu crois en la fidélité ? », mais plus difficilement : « est-ce que tu m'as trompée ? » Si quelqu'un vous a trompé, n'ajoutez pas le mensonge à la tromperie, en faisant croître le malaise en l'autre. Enfin, je ne crois pas que ce soit un principe si général... Simplement, je pense qu'il faut parfois tourner autour d'une question, juste assez pour montrer ce qu'on aimerait savoir.
Quand on parle de franchise, que s'agit-il de dire, de révéler, à qui, et dans quel contexte ? Cela fait beaucoup de cas.
Je suis partisan de tout dire, mais pas tout précisément, – sinon je ne pourrais pas vivre, obsédé par l'idée de me présenter en toute transparence, et sans bien me rendre compte de ce que je montre.
Il n'est sans doute pas souhaitable de dire en permanence à la personne en face, que par ailleurs on apprécie, qu'elle a certaines manières qui ne nous plaisent pas, ni même de le laisser transparaître. Ou alors il faut différer pour trouver un moment qui convient.
Il en va de même de façon positive. Je suis réservé quant à l'utilité de dire ou de montrer toujours en quoi les gens me plaisent. Je suis discret dans mon affection et dans mon estime, prenant le temps d'en faire état en des circonstances choisies. C'est le principe du cadeau que l'on fait par surprise, de l'émotion contenue qu'on laisse éclater parfois pour mieux en exprimer la profondeur.
Tout dire s'inscrit donc pour moi dans une perspective conditionnée par le temps, et plus précisément par l'occasion favorable, ce qu'on appelait autrefois le kairos. On retrouve là l'opposition entre l'instant et la durée.
Je ne suis pas contre l'idée de transparence de l'individu en société. Je pense même que le fait de devoir rendre compte de tout ce que l'on est nous permet d'être meilleurs. Ainsi il m'est arrivé de me retenir de commettre certains actes parce qu'il me faudrait les transcrire dans mon journal et que, dans le principe, on écrit toujours pour être lu, ne serait-ce que par soi-même, plus tard.
Mais il faut distinguer dans la transparence. Celle que l'on exige dans l'instant me paraît souvent aliénante. Je considère que tout peut être dit et à tous, mais en ménageant un délai propre à chaque cas.
Il y a une objection évidente. Ne pas tout dire tout de suite ouvre la voie au mensonge par omission, à la tromperie, voire à la manipulation. Cela peut être évité en prévenant les gens qu'on leur dira sans doute tout mais pas tout de suite, et même qu'on pourra reporter indéfiniment. À eux d'en tenir compte, de mériter ce qu'on a à leur dire, et parfois de ne pas poser de question s'ils ne veulent pas qu'on leur mente.
Alors j'en reviens à ma distinction initiale.
Je m'exprime volontiers sur moi-même par écrit, que ce soit sur ce que je ressens, ce que je pense ou ce que je fait (ou plutôt ce que j'ai fait : il me faut souvent ménager un peu de temps), parce qu'il m'est possible de le mettre en forme.
Mais à l'oral, c'est plutôt sur les deux premiers aspects que je répondrai, parce que là j'ai toujours la latitude de dire juste assez ce que je souhaite révéler maintenant et à telle personne. Mais je n'apprécierai pas qu'on me demande à brûle-pourpoint si j'ai fait ceci ou cela. Pour obtenir des confidences, mieux vaut que ce soit librement, c'est-à-dire en laissant aux gens la possibilité de ne pas les exprimer tout de suite.
Ainsi je peux entendre : « est-ce que tu m'aimes ? », ou : « est-ce que tu crois en la fidélité ? », mais plus difficilement : « est-ce que tu m'as trompée ? » Si quelqu'un vous a trompé, n'ajoutez pas le mensonge à la tromperie, en faisant croître le malaise en l'autre. Enfin, je ne crois pas que ce soit un principe si général... Simplement, je pense qu'il faut parfois tourner autour d'une question, juste assez pour montrer ce qu'on aimerait savoir.
Dernière édition par Pieyre le Dim 10 Fév 2013 - 23:54, édité 2 fois (Raison : orthographe)
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Tout dire ou non
J'ai tendance à parler rapidement de moi, des autres. J'ai pas de tabou (je crois), j'aime confronter les expériences, ça permet de me situer par rapport aux autres, d'évoluer, de réfléchir. Je ne trouve pas hypocrite, comme on dit souvent, de parler des autres parce qu'on le fait tous et parce que ce n'est pas négatif ou méchant (je ne parle pas de dire du mal derrière le dos pour casser la personne évidemment). Du coup bien souvent je raconte une partie de ma vie naturellement, ce qui n'est pas tjs une bonne idée car ça peut être une arme contre moi, ça crée aussi un déséquilibre si l'autre personne ne le fait pas. Mais je préfère discuter d'expériences humaines que de la pluie et du beau temps.
L'autre jour une personne que je connais bien mais qui n'est pas pour autant un ami (surdoué qui ne le sait pas) m'a dit cash le montant de ses revenus (dans le cadre d'une conversation pas à froid). C'est extrêmement rare de parler de ça en société. Je suis aussi spontanée dans mes élans d'affection ou d'aide (bien que je me retienne pour ne pas gêner parce que ça ne passe pas tjs bien) Là j'ai proposé à une copine de parler de son entreprise qui démarre, elle est toute surprise mais pour moi c'est normal. Par contre je me freine pour ce genre de choses parce que ce n'est pas (plus) accepté dans la société actuelle et que ça me stigmatise.
L'autre jour une personne que je connais bien mais qui n'est pas pour autant un ami (surdoué qui ne le sait pas) m'a dit cash le montant de ses revenus (dans le cadre d'une conversation pas à froid). C'est extrêmement rare de parler de ça en société. Je suis aussi spontanée dans mes élans d'affection ou d'aide (bien que je me retienne pour ne pas gêner parce que ça ne passe pas tjs bien) Là j'ai proposé à une copine de parler de son entreprise qui démarre, elle est toute surprise mais pour moi c'est normal. Par contre je me freine pour ce genre de choses parce que ce n'est pas (plus) accepté dans la société actuelle et que ça me stigmatise.
cramique- Messages : 308
Date d'inscription : 11/08/2012
Localisation : Bruxelles
Re: Tout dire ou non
On parle pour être écouté et compris. Si on estime qu'on ne va pas l'être, à quoi bon ?
Re: Tout dire ou non
au passage: https://en.wikipedia.org/wiki/Noble_Eightfold_Path#Right_speech
nohaybanda- Messages : 37
Date d'inscription : 02/02/2013
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