Que flotte-t-il dans l'air ?
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Que flotte-t-il dans l'air ?
Cette discussion ne s'adresse pas aux chantres du capitalisme et autres exégètes de la misère du monde. J'aimerais discuter avec vous de l'air du temps.
Quand je lis Hermann Hesse, dont je suis un fervent admirateur malgré quelques points fondamentaux qui me font me dégager de son point de vue, je vois toute la pensée héritée du 19e siècle, ce matérialisme historique finissant cherchant son prolongement chez Nietzsche, les grands hommes et les nouvelles destinées resurgis de nulle part, appelée dans un rêve par la Nature des choses dans un élan spirituel paradoxal que la critique radicale de la religion a du lâchement laisser passer, à moins que ce ne soit la peur. On peut y lire beaucoup de choses de ce siècle industriel, élan du tout vers le rien. Hugo en a fait un progrès romantique aux effluves magnifiées de son projet politique. Musset s'est torturé l'âme au cuter à vouloir bercer sa part d'enfance dans une cuve de chardons. Nietzsche est parti seul dans le désert sans y croiser Lautréamont qui lui-même y cherchait certainement sa propre figure dans les traces effacées de Baudelaire.
Avec la suite vint quelques autres. On construisit avec philosophie des châteaux d'ombres qui permirent à des post-ce-qui-venait-avant de s'enorgueillir d'une posture en mouvement, toute relative et de merveilleux vêtue. On y ancra même un peu de sciences sociales chez ceux qui avaient déjà ôté leurs propres réminiscences de matérialisme historique. On ne change pas d'oripeaux tous ensemble à la face du monde. On s'essaya à des genres nouveaux en littérature, déconstruisant des récits, interrogeant des postures et promenant des narrations incongrues jusqu'alors. On laissa presque même une place aux femmes au même rang que celle des hommes. Presque.
Mais qu'en est-il par ailleurs ? Mais qu'en est-il au-delà ?
Avez-vous votre propre vision de ce qui fonderait ou caractériserait une âme errante autour de nous, un chant des pistes embaumant ? Je ne sais pas trop pour ma part, et c'est ainsi que je m'en remets à votre propre sagacité. On pourra faire l'économie d'un détour infructueux vers des verbiages commis ça et là par des auteurs à la mode. J'aimerais connaître l'âme du monde. Je ne souhaites pas l'englober mais j'aimerais la sentir pour avec elle me promener.
Quand je lis Hermann Hesse, dont je suis un fervent admirateur malgré quelques points fondamentaux qui me font me dégager de son point de vue, je vois toute la pensée héritée du 19e siècle, ce matérialisme historique finissant cherchant son prolongement chez Nietzsche, les grands hommes et les nouvelles destinées resurgis de nulle part, appelée dans un rêve par la Nature des choses dans un élan spirituel paradoxal que la critique radicale de la religion a du lâchement laisser passer, à moins que ce ne soit la peur. On peut y lire beaucoup de choses de ce siècle industriel, élan du tout vers le rien. Hugo en a fait un progrès romantique aux effluves magnifiées de son projet politique. Musset s'est torturé l'âme au cuter à vouloir bercer sa part d'enfance dans une cuve de chardons. Nietzsche est parti seul dans le désert sans y croiser Lautréamont qui lui-même y cherchait certainement sa propre figure dans les traces effacées de Baudelaire.
Avec la suite vint quelques autres. On construisit avec philosophie des châteaux d'ombres qui permirent à des post-ce-qui-venait-avant de s'enorgueillir d'une posture en mouvement, toute relative et de merveilleux vêtue. On y ancra même un peu de sciences sociales chez ceux qui avaient déjà ôté leurs propres réminiscences de matérialisme historique. On ne change pas d'oripeaux tous ensemble à la face du monde. On s'essaya à des genres nouveaux en littérature, déconstruisant des récits, interrogeant des postures et promenant des narrations incongrues jusqu'alors. On laissa presque même une place aux femmes au même rang que celle des hommes. Presque.
Mais qu'en est-il par ailleurs ? Mais qu'en est-il au-delà ?
Avez-vous votre propre vision de ce qui fonderait ou caractériserait une âme errante autour de nous, un chant des pistes embaumant ? Je ne sais pas trop pour ma part, et c'est ainsi que je m'en remets à votre propre sagacité. On pourra faire l'économie d'un détour infructueux vers des verbiages commis ça et là par des auteurs à la mode. J'aimerais connaître l'âme du monde. Je ne souhaites pas l'englober mais j'aimerais la sentir pour avec elle me promener.
siddhartha- Messages : 378
Date d'inscription : 25/01/2012
Age : 39
Localisation : Sur le chemin après ma rencontre avec Alice Miller
Re: Que flotte-t-il dans l'air ?
Elle est roulée en boule par terre et en tire la plus grande fierté.
Invité- Invité
Re: Que flotte-t-il dans l'air ?
Mircea Eliade, Philippe jaccotet, Gustave Roud. Euh. je dis les choses comme elles me viennent et en fonction de ce que je crois avoir compris de ta prose...
Il n'est pas certain par contre que l'air du temps ait une âme.
Il n'est pas certain par contre que l'air du temps ait une âme.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Que flotte-t-il dans l'air ?
Sur une étendue de vie aux dimensions éternelles, il m’a été attribué un éphémère carré d’existence délimité par des enceintes que je croyais infranchissables jusqu’à ce que j’eusse l’intuition d’être une maille de l’étoffe universelle.
Invité- Invité
Re: Que flotte-t-il dans l'air ?
Mircea Eliade, oui, dans le sens que ce siècle ne pourra être que spirituel, et non car il n'appartient déjà plus à celui qui vient de naitre...
Difficile de trouver l'âme du monde au delà de l'air du temps... Est-elle sous la forme classique que nous connaissons ? Peut être est-elle éparse et se trouve par petits bouts, ça et là sur le net ?
Difficile de trouver l'âme du monde au delà de l'air du temps... Est-elle sous la forme classique que nous connaissons ? Peut être est-elle éparse et se trouve par petits bouts, ça et là sur le net ?
Re: Que flotte-t-il dans l'air ?
Si perçant le mystère de l’univers, la science m’ouvrait un chemin pour remonter jusqu’au temps initial, il me faudrait, quand même, couper à travers l’imaginaire pour poursuivre ma route.
Invité- Invité
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