Nouvelle conception actuelle sur le futur WAIS V va rapprocher les "écoles", c'est heureux
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Nouvelle conception actuelle sur le futur WAIS V va rapprocher les "écoles", c'est heureux
Bonjour j'ai appris il n'y a pas très longtemps que le futur WAIS V s'oriente vers l'étude du profil, le Qi ne servant plus à cela. Afin de réconcilier les "écoles" et éviter les soucis de diagnostic, les erreurs...
Les psychologues actuellement concevant le futur WAIS V souhaitant donc une base unique de travail suite au test afin de poser diagnostic.
A ce sujet, un article illustre cette idée. Source : Atlantico : http://www.atlantico.fr/decryptage/pourquoi-votre-qi-ne-dit-pas-grand-chose-votre-intelligence-desole-sharon-jacques-lautrey-637241.html?page=0,0
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Les psychologues actuellement concevant le futur WAIS V souhaitant donc une base unique de travail suite au test afin de poser diagnostic.
A ce sujet, un article illustre cette idée. Source : Atlantico : http://www.atlantico.fr/decryptage/pourquoi-votre-qi-ne-dit-pas-grand-chose-votre-intelligence-desole-sharon-jacques-lautrey-637241.html?page=0,0
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Pourquoi votre QI ne dit pas grand-chose de votre intelligence (désolé Sharon...)
L'actrice américaine Sharon Stone se vante souvent de son QI de 154 pour faire valoir d'autres qualités que sa plastique...
Mais de nouvelles études soulignent les limites de cet indicateur.
Atlantico : Des chercheurs britanniques affirment que le quotient intellectuel ne suffit pas à évaluer l’intelligence d’un individu (lire ici). D'autres composantes doivent être prises en compte. Quelles sont-elles ?
Jacques Lautrey : Les tests qui sont habituellement utilisés pour évaluer le quotient intellectuel cernent une forme d’intelligence que l’on pourrait dire "académique", en ce sens qu’il s’agit de la forme d’intelligence la plus sollicitée dans les apprentissages scolaires. Les principales composantes en sont la compréhension verbale, le raisonnement logique, la visualisation spatiale et la mémoire.
Parmi les autres formes d’intelligence qui ont fait l’objet de recherches, on peut citer notamment l’intelligence sociale, l’intelligence émotionnelle, l’intelligence pratique et la créativité. L’intelligence sociale est la forme d’intelligence qui permet de comprendre autrui (ses pensées, ses sentiments) et d’agir efficacement sur lui (obtenir son adhésion, modifier son comportement) en situation d’interaction sociale.
L’intelligence émotionnelle est la capacité à connaître et à réguler ses propres émotions ainsi que celles des autres, et à utiliser cette capacité pour guider la réflexion et l’action.
L’intelligence pratique est celle qui est mise en œuvre lorsqu’il faut adapter ses ressources cognitives au contexte, par exemple lorsqu’il s’agit de résoudre les problèmes rencontrés dans la vie quotidienne (elle est supposée distincte de l’intelligence académique dans la mesure où on trouve de nombreux cas de personnes faisant preuve d’une intelligence académique exceptionnelle et se comportant pourtant de façon relativement inadaptée dans la vie quotidienne).
Enfin la créativité, est la capacité à réaliser des productions qui soient à la fois nouvelles, originales, et adaptées au contexte (une production nouvelle mais inadaptée aux contraintes de la situation n’est pas réellement créative).
Comment peut-on mesurer ces autres formes d'intelligence ?
Ces différentes formes d’intelligence sont "mesurées" en confrontant un échantillon de personnes à un ensemble d’items de difficulté croissante supposés mettre en jeu cette forme particulière d’intelligence (par exemple identifier les émotions exprimées par des acteurs sur des photos dans le cas de l’intelligence émotionnelle, ou imaginer le plus possible d’utilisations différentes d’une boîte en carton dans le cas de la créativité).
Les scores observés dans ces épreuves ne constituent toutefois des "mesures" que s’ils présentent un certain nombre de qualités métriques, par exemple la fidélité (lorsqu’on examine un même échantillon de la population avec le même test à deux occasions différentes, il doit exister une forte corrélation entre les scores obtenus par les participants aux deux occasions).
Les tests évaluant ces autres formes d’intelligence sont moins nombreux et moins utilisés que les tests de QI. L’une des raisons tient sans doute à ce que, ces formes d’intelligence étant moins prédictives de la réussite scolaire que l’intelligence académique, leur évaluation n’a pas les mêmes enjeux sociaux. Une autre raison tient à ce qu’elles sont plus difficiles à évaluer et que, dans l’état actuel de la recherche, les qualités métriques de leurs "mesures" sont moins satisfaisantes.
Les tests de QI présentent-ils des failles ? Quelles capacités permettent-ils de mesurer ?
Le fait de résumer la "mesure" de l’intelligence par un chiffre unique, par exemple un QI de 100, présente plusieurs inconvénients.
Le premier est de laisser croire au public non informé qu’il s’agit d’une mesure précise, ayant les mêmes propriétés qu’une mesure de longueur en centimètres, alors que le QI ne traduit que le rang auquel le score d’un sujet le classe par rapport à son échantillon de référence. Par exemple, un QI de 100 obtenu par un enfant de 12 ans signifie seulement que son score total au test le situe au rang médian dans l’échantillon d’enfants de 12 ans avec lequel ce test a été étalonné (autrement dit 50% environ des enfants de l’échantillon de référence ont un score plus élevé que le sien et 50% un score moins élevé).
Le second inconvénient de ce chiffre unique est de laisser croire que l’intelligence est unidimensionnelle. Or tel n’est pas le cas. Comme indiqué plus haut, les tests de QI évaluent eux-mêmes plusieurs composantes différentes de l’intelligence, notamment la compréhension verbale, le raisonnement, la visualisation spatiale, la mémoire.
Si toutes ces composantes se développent lorsque l’enfant grandit, elles ne le font pas nécessairement au même rythme et n’atteignent pas nécessairement le même niveau d’efficience à l’âge adulte. Il existe certes des corrélations entre les performances dans ces différentes composantes de l’intelligence, qui permettent d’extraire un facteur général d’intelligence, mais ces corrélations sont modérées, ce qui traduit le fait qu’assez souvent, les niveaux de développement atteints dans ces différentes composantes sont hétérogènes.
Il est donc beaucoup plus intéressant et informatif de caractériser une personne par son profil sur les différentes composantes de l’intelligence que par un chiffre global comme le QI.
L'intelligence ne sera pas évaluée de la même manière dans toutes les sociétés. Est-elle une notion objective ?
Si l’intelligence est définie comme la capacité qu’a un individu à adapter son comportement à l’environnement physique et culturel dans lequel il évolue, il en découle qu’elle ne peut être évaluée par les mêmes situations dans des cultures différentes. Néanmoins, si toutes les composantes de l’intelligence sont dépendantes de la culture, elles peuvent l’être à des degrés divers.
L’évaluation de l’intelligence dans une culture donnée peut être objective au sens où des évaluateurs différents utilisant le même test doivent en principe arriver au même résultat. En revanche, cette évaluation reste relative à la culture particulière dans laquelle elle a été évaluée.
Avons-nous tendance dans notre société à mélanger culture et intelligence ?
L’intelligence dite cristallisée (évaluée par la compréhension verbale, le vocabulaire, etc.) est évidemment la plus dépendante de la culture, l’intelligence dite fluide (évaluée notamment par le raisonnement dans des épreuves non verbales) l’est moins.
Propos recueillis par Ann-Laure Bourgeois
L'actrice américaine Sharon Stone se vante souvent de son QI de 154 pour faire valoir d'autres qualités que sa plastique...
Mais de nouvelles études soulignent les limites de cet indicateur.
Atlantico : Des chercheurs britanniques affirment que le quotient intellectuel ne suffit pas à évaluer l’intelligence d’un individu (lire ici). D'autres composantes doivent être prises en compte. Quelles sont-elles ?
Jacques Lautrey : Les tests qui sont habituellement utilisés pour évaluer le quotient intellectuel cernent une forme d’intelligence que l’on pourrait dire "académique", en ce sens qu’il s’agit de la forme d’intelligence la plus sollicitée dans les apprentissages scolaires. Les principales composantes en sont la compréhension verbale, le raisonnement logique, la visualisation spatiale et la mémoire.
Parmi les autres formes d’intelligence qui ont fait l’objet de recherches, on peut citer notamment l’intelligence sociale, l’intelligence émotionnelle, l’intelligence pratique et la créativité. L’intelligence sociale est la forme d’intelligence qui permet de comprendre autrui (ses pensées, ses sentiments) et d’agir efficacement sur lui (obtenir son adhésion, modifier son comportement) en situation d’interaction sociale.
L’intelligence émotionnelle est la capacité à connaître et à réguler ses propres émotions ainsi que celles des autres, et à utiliser cette capacité pour guider la réflexion et l’action.
L’intelligence pratique est celle qui est mise en œuvre lorsqu’il faut adapter ses ressources cognitives au contexte, par exemple lorsqu’il s’agit de résoudre les problèmes rencontrés dans la vie quotidienne (elle est supposée distincte de l’intelligence académique dans la mesure où on trouve de nombreux cas de personnes faisant preuve d’une intelligence académique exceptionnelle et se comportant pourtant de façon relativement inadaptée dans la vie quotidienne).
Enfin la créativité, est la capacité à réaliser des productions qui soient à la fois nouvelles, originales, et adaptées au contexte (une production nouvelle mais inadaptée aux contraintes de la situation n’est pas réellement créative).
Comment peut-on mesurer ces autres formes d'intelligence ?
Ces différentes formes d’intelligence sont "mesurées" en confrontant un échantillon de personnes à un ensemble d’items de difficulté croissante supposés mettre en jeu cette forme particulière d’intelligence (par exemple identifier les émotions exprimées par des acteurs sur des photos dans le cas de l’intelligence émotionnelle, ou imaginer le plus possible d’utilisations différentes d’une boîte en carton dans le cas de la créativité).
Les scores observés dans ces épreuves ne constituent toutefois des "mesures" que s’ils présentent un certain nombre de qualités métriques, par exemple la fidélité (lorsqu’on examine un même échantillon de la population avec le même test à deux occasions différentes, il doit exister une forte corrélation entre les scores obtenus par les participants aux deux occasions).
Les tests évaluant ces autres formes d’intelligence sont moins nombreux et moins utilisés que les tests de QI. L’une des raisons tient sans doute à ce que, ces formes d’intelligence étant moins prédictives de la réussite scolaire que l’intelligence académique, leur évaluation n’a pas les mêmes enjeux sociaux. Une autre raison tient à ce qu’elles sont plus difficiles à évaluer et que, dans l’état actuel de la recherche, les qualités métriques de leurs "mesures" sont moins satisfaisantes.
Les tests de QI présentent-ils des failles ? Quelles capacités permettent-ils de mesurer ?
Le fait de résumer la "mesure" de l’intelligence par un chiffre unique, par exemple un QI de 100, présente plusieurs inconvénients.
Le premier est de laisser croire au public non informé qu’il s’agit d’une mesure précise, ayant les mêmes propriétés qu’une mesure de longueur en centimètres, alors que le QI ne traduit que le rang auquel le score d’un sujet le classe par rapport à son échantillon de référence. Par exemple, un QI de 100 obtenu par un enfant de 12 ans signifie seulement que son score total au test le situe au rang médian dans l’échantillon d’enfants de 12 ans avec lequel ce test a été étalonné (autrement dit 50% environ des enfants de l’échantillon de référence ont un score plus élevé que le sien et 50% un score moins élevé).
Le second inconvénient de ce chiffre unique est de laisser croire que l’intelligence est unidimensionnelle. Or tel n’est pas le cas. Comme indiqué plus haut, les tests de QI évaluent eux-mêmes plusieurs composantes différentes de l’intelligence, notamment la compréhension verbale, le raisonnement, la visualisation spatiale, la mémoire.
Si toutes ces composantes se développent lorsque l’enfant grandit, elles ne le font pas nécessairement au même rythme et n’atteignent pas nécessairement le même niveau d’efficience à l’âge adulte. Il existe certes des corrélations entre les performances dans ces différentes composantes de l’intelligence, qui permettent d’extraire un facteur général d’intelligence, mais ces corrélations sont modérées, ce qui traduit le fait qu’assez souvent, les niveaux de développement atteints dans ces différentes composantes sont hétérogènes.
Il est donc beaucoup plus intéressant et informatif de caractériser une personne par son profil sur les différentes composantes de l’intelligence que par un chiffre global comme le QI.
L'intelligence ne sera pas évaluée de la même manière dans toutes les sociétés. Est-elle une notion objective ?
Si l’intelligence est définie comme la capacité qu’a un individu à adapter son comportement à l’environnement physique et culturel dans lequel il évolue, il en découle qu’elle ne peut être évaluée par les mêmes situations dans des cultures différentes. Néanmoins, si toutes les composantes de l’intelligence sont dépendantes de la culture, elles peuvent l’être à des degrés divers.
L’évaluation de l’intelligence dans une culture donnée peut être objective au sens où des évaluateurs différents utilisant le même test doivent en principe arriver au même résultat. En revanche, cette évaluation reste relative à la culture particulière dans laquelle elle a été évaluée.
Avons-nous tendance dans notre société à mélanger culture et intelligence ?
L’intelligence dite cristallisée (évaluée par la compréhension verbale, le vocabulaire, etc.) est évidemment la plus dépendante de la culture, l’intelligence dite fluide (évaluée notamment par le raisonnement dans des épreuves non verbales) l’est moins.
Propos recueillis par Ann-Laure Bourgeois
Merlin- Messages : 1114
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