Votre avis sur "l'école actuelle" - Créer une "nouvelle école"

Bonjour

Je réfléchis très sérieusement à une nouvelle manière d'enseigner spécifique aux enfants surdoués, mais ayant pour but d'arriver à des points communs avec l'enseignement général, comme le brevet ou le bac.

Je fais appel à vous pour vous poser des questions qui m’éclairciront beaucoup. Si vous avez quelques minutes, n'hésitez pas à y répondre.


1- En primaire, pensez-vous que le temps accordé à l'apprentissage de la lecture/écriture est trop important, au vu de vos probables facultés déjà acquises auparavant?

2- Au collège, dans quelles matières voudriez vous que le programme soit réduit, ou au contraire plus développé, et pour quelles raisons?

3- Au collège, êtes-vous d'accord avec la forme de "conformisme" imposée au collège (exercices à apprendre par cœur, exactement les mêmes questions et façons de poser dans les contrôles?

4- Au lycée, trouvez-vous que certaines matières sont trop "approfondies" pour un enseignement "général"?

5- Trouvez vous que le temps consacré à certaines matières ou parties du programme n'est pas suffisant? Pourquoi?


N'hésitez pas à exprimer librement votre pensée, ne répondre qu'à certaines questions, rajouter des questions, ou faire des remarques sur un point.


Merci d'avance

3-Pour moi, élève de troisième, je trouve que le suivi des élèves devrait être plus adapté. Les élèves dit "en grande difficulté" reçoivent le même "traitement" que des gens de tres bon nisont. Je ne comprends pas cette logique, sachant que ce sont les professeurs qui font les classes, ne pourraient-ils pas réorganiser les classes ?

Redondance, entre mon fil et ici, mais le sujet me tient trop à coeur...

Regard sur l'école - Une perspective comparatiste
France Cul' - La Grande Table 2e partie.
33 minutes.

Heinz WISMANN:

« L'école a une mission, elle doit amener les jeunes gens à devenir eux-mêmes avec toute l'imprévisibilité du soi. »

juste pour dire que même si on est surdoué, on peut être en retard en écriture et lecture par rapport à une norme : je dirais même qu'il faut plus de français et de dictées pour les jeunes en générale

Fabuliotte a écrit:Redondance, entre mon fil et ici, mais le sujet me tient trop à coeur...

Regard sur l'école - Une perspective comparatiste
France Cul' - La Grande Table 2e partie.
33 minutes.

Heinz WISMANN:

« L'école a une mission, elle doit amener les jeunes gens à devenir eux-mêmes avec toute l'imprévisibilité du soi. »

@ Fabuliotte : ça alors ! C'est fou ! Je lis en travers ce fil, je vois une citation intéressante et je m'aperçois que c'est toi qui a écrit le post !
Je viens de terminer le premier article que j'ai mis sur le fil consacré aux CPGE. Hé oui ! Moi aussi je suis toujours à courir à droite à gauche et je ne l'avais pas terminé. C'est édifiant.
En deux mots : le but de l'école n'est plus d'amener les élèves à leur épanouissement maximum en développant leurs connaissances, créativité, sens critique etc. mais d'en faire les futurs employés sous-qualifiés dont le marché de demain aura besoin !
C'est écrit noir sur blanc : tout le monde ne pourra pas avoir un emploi intéressant donc la mission de l'école ne doit pas être d'amener chacun à s'accomplir mais au contraire de transmettre le minimum nécessaire (c'est à dire savoir obéir et appliquer).
La voilà notre école, c'est celle de l'OCDE. C'est ignoble ! C'est édifiant ! C'est révoltant !
Le débat sur l'école est beaucoup plus politique qu'on ne le croit.
Et pour ne pas flooder, je reviens sur la question des surdoués.
Quelle place pour eux ?
J'en connais un qui a été et est toujours en décrochage scolaire total. J'en connais une autre qui a été repérée, a fait une école pour enfants précoces… Mais… Si le but que l'on assigne à l'école n'est plus d'instruire mais de préparer la ségrégation social e de demain c'est gravissime !

Grouspt.

ps = il faudra que j'aille voir ton fil !
pps = Absolument d'accord avec Wismann malheureusement il va falloir sacrément se battre pour en arriver là car ce n'est pas la direction que nos dirigeants, de droite comme de "gauche", ont choisi !
pps = un bon collège en Angleterre : environ 30 000 euros l'année je crois; est-ce vraiment ce qu'on veut pour la France ? Les pauvres en ZEP, futurs employés non qualifiés, et je sais de quoi je parle et les fils de politiques et de banquiers dans les établissements qui reproduiront leur élite. L'intérêt de l'enfant ? On s'en fout. Sauf si papa est financier ou politicien bien entendu.

Stormflak a écrit:Bonjour

Je réfléchis très sérieusement à une nouvelle manière d'enseigner spécifique aux enfants surdoués, mais ayant pour but d'arriver à des points communs avec l'enseignement général, comme le brevet ou le bac.

Je fais appel à vous pour vous poser des questions qui m’éclairciront beaucoup. Si vous avez quelques minutes, n'hésitez pas à y répondre.


1- En primaire, pensez-vous que le temps accordé à l'apprentissage de la lecture/écriture est trop important, au vu de vos probables facultés déjà acquises auparavant?

2- Au collège, dans quelles matières voudriez vous que le programme soit réduit, ou au contraire plus développé, et pour quelles raisons?

3- Au collège, êtes-vous d'accord avec la forme de "conformisme" imposée au collège (exercices à apprendre par cœur, exactement les mêmes questions et façons de poser dans les contrôles?

4- Au lycée, trouvez-vous que certaines matières sont trop "approfondies" pour un enseignement "général"?

5- Trouvez vous que le temps consacré à certaines matières ou parties du programme n'est pas suffisant? Pourquoi?


N'hésitez pas à exprimer librement votre pensée, ne répondre qu'à certaines questions, rajouter des questions, ou faire des remarques sur un point.


Merci d'avance

Bonjour,

Le conformisme imposé au collège est volontaire.
En mathématiques, le niveau actuel des élèves de troisième est celui des CPPN/CPA d'il y a 20-30 ans.
On ne demande plus de réfléchir mais e refaire quelque chose d'appris. D'appliquer.
C'est ainsi que tous peuvent obtenir le brevet puis le bac.
Ceci est à mettre en rapport avec l'objectif caché de l'école actuelle : former de simples exécutants.
Que les gens intelligents et non scolaires s'y emmerdent est donc parfaitement normal.
En un sens, ce système ne se fout pas de l'avenir du pays et des jeunes, il postule simplement que puisque tout le monde ne pourra pas avoir un emploi intéressant, rien ne sert de"surqualifier" nos enfants… sauf ceux de la véritable élite de ce pays, celle du fric.
J'avoue que je me situe sans détour sur un terrain politique mais hélas je n'en vois pas d'autre sur lequel me situer pour expliquer tout cela.
Ce sont du reste ces questions qui m'ont fait m'intéresser au débat actuel sur les CPGE.
On va vraiment vers le meilleur des mondes possibles, c'est effrayant !

Tout ce que vous dites la me fais penser à un travail que nous avait notre prof d'histoire. Il n'avait pas le choix, et ne se cachait pas vraiment du fait qu'il n'aimait pas cet "exo".
C'est un travail qui consistait à rechercher sur internet, des informations sur les symboles républicains, leur origine etc...
J'ai plus perçu ce travail dans le fait de : " Regardez, vos ancêtres ce sont battus pour que vous, vous ayez une vie belle." Ou dit plus clairement, soyez de bons petits républicains !!

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Je pense que le principal problème de ce système scolaire c'est que l'adjectif le plus à même de le qualifier est le même que celui du pseudo de la personne qui vient de poster avant moi

Merci pour vos réponses.

Et oui, c'est tout à fait juste Strigide!

Je pense que les humains sont naturellement conçus pour être curieux et pour apprendre.

ce qui compte c'est que tout le savoir soit accessible à tous universellement,
sans que les riches s'en emparent en privant les pauvres.

Personnellement, je pense qu'on ne peut pas obliger quelqu'un à apprendre qqch...
Je suis d'accord pour apprendre à lire, compter, écrire, un peu de Culture G, mais pour le reste je pense qu'on devrait avoir le choix: Au lieu de donner un enseignement commun non approfondi et que tout le monde s'en fout (sauf peut-être dans une matière...), on devrait pouvoir choisir un voie un peu plus tot, et plus approfondir dans ce qu'on apprécie...

Après c'est sur que c'est plus dur à mettre en place...

Je crois que dans le futur, on apprendra principalement de chez soi, par internet.
pas besoin de professeurs attitrés, tout le monde peut transmettre ce qu'il sait.

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Inhumain a écrit:c'est la passivité

Exact, passivité et donc ennui inévitable, impatience terrible. Se retenir de bouger la jambe pour ne pas trahir sa hâte que cela sonne enfin pour partir de cet endroit maudit, ne pas regarder l'heure, être droit sur sa chaise et fixer le tableau sans le voir, pour ne pas avoir de remarques sur un manque d'attention. Cela donne un sentiment d'être prisonnier de son propre crâne, de ne rien pouvoir matérialiser hors de soi, c'est terrible.
Surtout quand tout ce qu'on voit autour de soi nous apparaît comme une pâte à modeler dont on a le devoir suprême de lui apporter maintes améliorations jusqu'à épuisement. L'oeil scrute le moindre recoin de la salle de classe et voit déjà jusque dans ses rêves les plus fous tous les possibles même dans le cadre d'une éducation aussi étroite et rigide. Ce qui est horriblement frustrant et qui met en proie à une panique incroyable c'est cette impression qu'on ne pourra rien y faire, même en en parlant, même en montant un dossier en béton.
Je ne me permettrais pas de parler au nom de tous les surdoués alors je vais parler pour mon cas, peut-être d'autres ont-ils eu des sentiments similaires. Ce qui m'a terriblement manqué dans l'école (de la maternelle au lycée), ce sont les projets. de VRAIS projets, je ne parle pas d'un porte-clé lumineux à faire en techno au collège.... suuuu-per le projet, quelle envergure ! J'aurais aimé pouvoir être fière de mon établissement non pas par d'excellents pourcentages de réussite au bac mais parce qu'il aurait été l'initiateur de grands changements dans l'éducation nationale, d'une conviction d'épanouissement de l'individu en tant qu'être unique avec ses propres particularités qu'on ne peut au grand jamais traiter avec tous ses congénères dans un grand mixeur comme une sorte de masse informe ou des oies électroniques à gaver, que chaque classe puisse faire son propre blason, et déterminer un grand projet à suivre au cours de l'année, sans cours obligatoires, si nous étions très malades appeler pour prévenir et avoir comme dans les pays nordiques un bienveillant "oh, rétablissez-vous bien, revenez-nous en pleine santé, prenez votre temps !" et pas un sec "vous pourriez venir en cours tout de même ! il ne faut pas être une petite nature". Un établissement où nous aurions EU à donner notre avis, sans censure, où cela aurait été vivement souhaité. être fier d'être dans son établissement, sans en devenir sectaire, avoir des rencontres inter-établissements sportives, culture générale etc. Être très heureux d'être parmi l'idéal que l'on préfère sans mépriser ceux qui n'en sont pas. Avoir une journée par semaine dédié au suivi du grand projet. Avoir le droit de dessiner un uniforme, chaque classe le sien, avec des symboliques qui représentent au sens de la classe les idées qu'ils veulent véhiculer, leurs goûts. Pouvoir optimiser la classe pour l'apprentissage en titillant chaque sens (visuel, toucher etc etc), aviser en se concertant avec toute la classe pour estimer cela, Organiser des voyages culturels etc, avoir un village dans l'établissement avec des voitures électriques (ou à l'eau avec des bulles qui sortent du "pot d'échappement" tiens, ça me plairait bien moi) que chaque classe doit apprendre à penser et à élaborer (autant que possible, j'imagine qu'on ne peut le faire de A à Z tout seuls), une immense maison pour chaque classe, avec l'apprentissage de devoir se débrouiller seul (cuisine etc) pouvoir s'isoler quand même (chacun une chambre unique, et des cabanes dans les grands arbres dehors), organiser des événements entre les classes, pouvoir se complèter, pouvoir choisir ses profs et décider de son emploi du temps (genre : je sais que je dois avoir 5h de math. dans la semaine alors je les répartis comme je veux, je sais que cela existe déjà, une école non loin de chez moi le fait), réduire au maximum les obligations, mais établir tout de même quelques limites car sinon ce serait trop le chaos, avoir énormément de diversité (salle cinéma, grande salle de jeux vidéos des premières consoles jusqu'aux dernières etc), que personne ne dégrade le matériel car tout irait de soi, le respect de la liberté des autres et tout ce qui est réellement important. Des cours nocturnes aussi, en profiter pour aborder certaines notions de programmes (dans diverses matières) qui seraient favorables la nuit. Organiser des événements surprises pour les professeurs, pour les élèves, alterner, qu'importe.
Création, innovation, démesure, sont vraiment des choses qui manquent au système scolaire... Réduire aussi le nombre d'élève par classe, pour pouvoir faire un véritable suivi particulier de chaque. Inhumain, il l'est, ce système, qui nous pousse à refouler toutes nos particularités pour se formater le plus possible "parce que bon là tu vois t'es pas tout seul donc il va falloir que tu fasses avec tout ça, c'est la vie alors marche ou crève", aucun droit d'avoir des phobies etc. (en maternelle la sieste était devenu ma pire terreur, ils ne voulaient rien entendre, j'ai eu la chance d'être souvent la chouchoute par la suite et d'avoir des "passes droit" (= aller me promener dans le parc de l'école durant les pauses alors que c'était interdit normalement, avoir le droit de remonter en classe avant la sonnerie pour éviter toute la cohue dans les escaliers, avoir le droit de rester dans la classe au lieu d'aller dans la permanence, etc) mais je pense que beaucoup n'ont eu aucun "passe-droit" et ce n'est pas normal de ne pas considérer les particularités d'autrui, surtout quand on peut facilement faire avec, c'est seulement que là ils font trop d'élèves, évidemment que cela complique la chose si on doit gérer 2 000 élèves... Mais si tout était à taille humaine, tout serait possible)

...

Le sujet m'intéresse énormément, je suis moi-même mère de trois zèbres avérés (et un quatrième trop petit pour être testé) et n'ai pas de super souvenirs de ma propre scolarité.

Voilà, ceci étant dit je retourne lire le topic


EDIT: je suis très touchée par vos aspirations et vos commentaires, oui, une école GRANDIOSE, un temple de savoir, un lieu où chacun est traité avec respect et bienveillance, sans être infantilisé, sans être contraint, une école qui sait s'adapter aux particularités de chacun, sachant valorise les points forts et pallier aux manques de chaque élève - chaque individu. Mon Dieu que cela m'a manqué, et que cela me manque aujourd'hui pour mes enfants...

Cet été, mon mini-Z qui venait d'avoir 4 ans (et donc une année au sein de l'EN à son actif) a lancé une bombe sans le vouloir: son papa lui a ramené un coloriage et lui, l'a regardé avec des yeux épouvantés et dit: "oh non, je suis OBLIGE?"   

 Le système scolaire en allemegne n'est pas trop mal dans l'idée; ils séparent les élèves en trois écoles bien distinctes, chacune correspondant au niveau de l'élève. De plus, par classe, ils sont rarement plus de 20. C'est très appréciable, ayant assisté à quelques heures de cours là bas, on sent l'envie d'apprendre dans chaque élève et l'interraction entre les élèves et le/la prof sont très nombreuses.
Après dans l'exécution je ne sais pas si ça se passe toujours comme ça, mais l'espoir fait vivre c'est bien connu !!  

Ce que je pense aujourd'hui, c'est que pour les zèbres, comme pour les autres, il y aurait beaucoup de choses à piocher dans les pédagogies nouvelles.