La sarabande matinale ou vespérale des pensées ou l’art de lutter contre les émotions négatives
+5
Philippe
Phedre
La Maison-Verte
miwako
fleurblanche
9 participants
Page 1 sur 1
La sarabande matinale ou vespérale des pensées ou l’art de lutter contre les émotions négatives
Une journée où tu captes des gestes, des attitudes défavorables, injustes voire méchantes a ton égard. Ou tu perçois une ambiance polluée au travail, ou dans la famille. Ou tu sens les émotions vraiment (plus ou moins dirait un non z ?) mauvaises de certaines gens envers toi.
Mais comme tu as appris à surmonter, tu captes tout mais tu refoules les émotions. Pour continuer a travailler, a passer la journée en famille, ou le temps avec les « camarades ». Tu t’occupes, tu travailles, tu bouges, tu réfléchis. Il n’y a donc pas de temps pour les émotions.
Puis le soir arrive. Avec la fatigue, le cerveau se met au repos, ou au ralenti. Et toutes les émotions refoulées tout au long de la journée montent a la surface. C’est comme si elles (les émotions) attendaient juste que tu baisses la garde pour venir t’envahir, puisque tu les en as empêché pendant la journée.
Le cœur commence à battre la chamade. Pour ne pas les laisser gagner, tu cherches à occuper ton cerveau à nouveau. Car tant que tu utilises ton cerveau consciemment, elles n’ont pas de place pour s’exprimer. Alors tu te mets devant l’ordi pour travailler, ou tu regardes ton genre de films préférés, ou tu lis ton genre de bouquin préféré, ou tu prends un magazine de sport cérébral avec plein de grilles à décoder ou démêler, ou tu prends un chocolat chaud, ou ce soda si spécial qui a pour effet d’anesthésier le cerveau.
Si tu arrives à t’endormir sur ce champ de bataille, alors tu as gagné car quand tu dors les émotions tapies aux abords de ta conscience ne peuvent pas planter leurs griffes dans ta tête. Et le matin au réveil, tu as tellement de choses à faire, à planifier, ou alors tu tombes d’emblée dans le travail et ta victoire est complète. Car même si ces émotions reviennent, leur charge émotionnelle se sera amoindrie car les gestes, attitudes et tout le reste qui les ont fait naitre appartiennent déjà à un autre temps : hier ou avant-hier.
Parfois les émotions ne te guettent pas le soir, mais attendent le matin pour tenter de te griffer l’âme. Les faits d’hier, qui t’ont laissée t’endormir tranquillement hier soir, et qui viennent frapper à la porte de ton cerveau à ton réveil, accompagnés de leurs amies les émotions. Alors tu commences à détester les matins, les réveils, ces instants ou tu dois quitter l’abri de l’inconscience pour faire face à la lumière du jour, avec ce cerveau qui voit tout et constate tout. Tu n’as pas envie de sortir du lit, d’aller travailler, de t’occuper de ta petite famille, de ton entourage.
Comment faites-vous pour lutter efficacement contre les émotions douloureuses générées par le fait de capter trop de choses de la part d’un environnement ou de gens qui nous blessent volontairement ? Car quand ce n’est pas volontaire, on peut aller de l’avant et surmonter en se disant que « Ce n’est pas de leur faute, ils n’ont pas fait exprès ! ». Mais quand la blessure a été infligée volontairement, comment on peut faire pour rebondir ? Surtout si on n’a pas la chance d’avoir un autre zèbre à coté de soi avec qui on s’est fabriqué un cocon protecteur, une matrice de régénération ?
S’il y a déjà un topic sur le forum qui parle de ce thème, le lien SVP ?
Mais comme tu as appris à surmonter, tu captes tout mais tu refoules les émotions. Pour continuer a travailler, a passer la journée en famille, ou le temps avec les « camarades ». Tu t’occupes, tu travailles, tu bouges, tu réfléchis. Il n’y a donc pas de temps pour les émotions.
Puis le soir arrive. Avec la fatigue, le cerveau se met au repos, ou au ralenti. Et toutes les émotions refoulées tout au long de la journée montent a la surface. C’est comme si elles (les émotions) attendaient juste que tu baisses la garde pour venir t’envahir, puisque tu les en as empêché pendant la journée.
Le cœur commence à battre la chamade. Pour ne pas les laisser gagner, tu cherches à occuper ton cerveau à nouveau. Car tant que tu utilises ton cerveau consciemment, elles n’ont pas de place pour s’exprimer. Alors tu te mets devant l’ordi pour travailler, ou tu regardes ton genre de films préférés, ou tu lis ton genre de bouquin préféré, ou tu prends un magazine de sport cérébral avec plein de grilles à décoder ou démêler, ou tu prends un chocolat chaud, ou ce soda si spécial qui a pour effet d’anesthésier le cerveau.
Si tu arrives à t’endormir sur ce champ de bataille, alors tu as gagné car quand tu dors les émotions tapies aux abords de ta conscience ne peuvent pas planter leurs griffes dans ta tête. Et le matin au réveil, tu as tellement de choses à faire, à planifier, ou alors tu tombes d’emblée dans le travail et ta victoire est complète. Car même si ces émotions reviennent, leur charge émotionnelle se sera amoindrie car les gestes, attitudes et tout le reste qui les ont fait naitre appartiennent déjà à un autre temps : hier ou avant-hier.
Parfois les émotions ne te guettent pas le soir, mais attendent le matin pour tenter de te griffer l’âme. Les faits d’hier, qui t’ont laissée t’endormir tranquillement hier soir, et qui viennent frapper à la porte de ton cerveau à ton réveil, accompagnés de leurs amies les émotions. Alors tu commences à détester les matins, les réveils, ces instants ou tu dois quitter l’abri de l’inconscience pour faire face à la lumière du jour, avec ce cerveau qui voit tout et constate tout. Tu n’as pas envie de sortir du lit, d’aller travailler, de t’occuper de ta petite famille, de ton entourage.
Comment faites-vous pour lutter efficacement contre les émotions douloureuses générées par le fait de capter trop de choses de la part d’un environnement ou de gens qui nous blessent volontairement ? Car quand ce n’est pas volontaire, on peut aller de l’avant et surmonter en se disant que « Ce n’est pas de leur faute, ils n’ont pas fait exprès ! ». Mais quand la blessure a été infligée volontairement, comment on peut faire pour rebondir ? Surtout si on n’a pas la chance d’avoir un autre zèbre à coté de soi avec qui on s’est fabriqué un cocon protecteur, une matrice de régénération ?
S’il y a déjà un topic sur le forum qui parle de ce thème, le lien SVP ?
fleurblanche- Messages : 4481
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 56
Localisation : Hémisphère sud
Re: La sarabande matinale ou vespérale des pensées ou l’art de lutter contre les émotions négatives
j'adore ce sujet...
je me reconnais totalement dans ce que tu décris. c'est "merveilleusement" bien raconté.
je me demande parfois si tenter d'éviter la confrontation avec ces émotions n'est pas un mauvais calcul... "refouler, c'est pas bon" c'est ce qu'on entend tout le temps. en même temps... si j'essaye, c'est la crise d'angoisse assurée. et ça peut monter en mayonnaise pour créer une sympathique paranoïa...
du coup, j'aime beaucoup ce passage :
en ce qui me concerne, je fait exactement ce que tu décrit. mon ordinateur est dans ma chambre, et je lance un film ou une série avant de m'endormir. peu importe quoi. il faut juste que je l'ai déjà vu un certain nombre de fois, pour ne pas avoir a me concentrer trop non plus... juste assez pour distraire mon cerveau.
je fait ca depuis que je suis enfant. aussi loin que je me souvienne, j'avais une petite radio-cassette a coté de mon oreiller... les livres audio, c'est génial je crois que ma passion viens de là. j'écoutais des comptes pour enfants, Roald Dahl, la guerre des boutons, Harry Potter... certaines en boucle pendant des années.
en ce moment, mes anxio-somnifères, c'est Malcolm, Bones et "les portes du temps..." (un film extrêmement moyen mais l'ambiance est apaisante).
Récemment, je me suis couchée assez tard pas mal de fois. au moment où je suis épuisée, je me suis dis que j'avais la flemme de sortir de mon lit... "peut être que je pourrai m'endormir sans?" en effet, j'ai sombré presque tout de suite mais... je ne me suis pas réellement endormie. j'étais a la frontière, "éteinte" physiquement mais le cerveau en fonctionnement... il a fallu une pensée un peu lucide (ma vieille, t'es épuisée, et pourtant ça fait une heure que tu es en train de "ne pas dormir") pour que je me lève et que je lance un truc sur mon PC...
je me reconnais totalement dans ce que tu décris. c'est "merveilleusement" bien raconté.
je me demande parfois si tenter d'éviter la confrontation avec ces émotions n'est pas un mauvais calcul... "refouler, c'est pas bon" c'est ce qu'on entend tout le temps. en même temps... si j'essaye, c'est la crise d'angoisse assurée. et ça peut monter en mayonnaise pour créer une sympathique paranoïa...
du coup, j'aime beaucoup ce passage :
qui me tranquillise quant à ma stratégie et me semble assez juste et logique.Ta victoire est complète. Car même si ces émotions reviennent, leur charge émotionnelle se sera amoindrie car les gestes, attitudes et tout le reste qui les ont fait naitre appartiennent déjà à un autre temps : hier ou avant-hier.
en ce qui me concerne, je fait exactement ce que tu décrit. mon ordinateur est dans ma chambre, et je lance un film ou une série avant de m'endormir. peu importe quoi. il faut juste que je l'ai déjà vu un certain nombre de fois, pour ne pas avoir a me concentrer trop non plus... juste assez pour distraire mon cerveau.
je fait ca depuis que je suis enfant. aussi loin que je me souvienne, j'avais une petite radio-cassette a coté de mon oreiller... les livres audio, c'est génial je crois que ma passion viens de là. j'écoutais des comptes pour enfants, Roald Dahl, la guerre des boutons, Harry Potter... certaines en boucle pendant des années.
en ce moment, mes anxio-somnifères, c'est Malcolm, Bones et "les portes du temps..." (un film extrêmement moyen mais l'ambiance est apaisante).
Récemment, je me suis couchée assez tard pas mal de fois. au moment où je suis épuisée, je me suis dis que j'avais la flemme de sortir de mon lit... "peut être que je pourrai m'endormir sans?" en effet, j'ai sombré presque tout de suite mais... je ne me suis pas réellement endormie. j'étais a la frontière, "éteinte" physiquement mais le cerveau en fonctionnement... il a fallu une pensée un peu lucide (ma vieille, t'es épuisée, et pourtant ça fait une heure que tu es en train de "ne pas dormir") pour que je me lève et que je lance un truc sur mon PC...
miwako- Messages : 369
Date d'inscription : 16/04/2010
Age : 39
Localisation : Alsace
Re: La sarabande matinale ou vespérale des pensées ou l’art de lutter contre les émotions négatives
Les anxiolytiques, c'est automatique !
La Maison-Verte- Messages : 527
Date d'inscription : 05/01/2010
Re: La sarabande matinale ou vespérale des pensées ou l’art de lutter contre les émotions négatives
capter ou ne pas capter, telle est la question... (pour rien au monde je ne renoncerai à la captation d'autant qu'on capte autant de choses positives que négatives...alors surtout, pourquoi cet accent réducteur sur une seule facette ?) est-ce que capter ne ferait pas partie de la vie ? est-ce que hypercapter ne ferait pas partie de la vie zébrée ?
sinon tous les moyens de catharsis sont "bons" à mes yeux pour expulser les blessures loin des yeux et loin du coeur (art, nature, discussions amicales, se concentrer sur autre chose, films, lectures)
pi le pouvoir régénération est vachement bien quand on le maîtrise...
Sérieusement, les émotions c'est aussi ce qu'on a de plus beau...désolée...je le pense...y compris pour les négatives...
sinon tous les moyens de catharsis sont "bons" à mes yeux pour expulser les blessures loin des yeux et loin du coeur (art, nature, discussions amicales, se concentrer sur autre chose, films, lectures)
pi le pouvoir régénération est vachement bien quand on le maîtrise...
Sérieusement, les émotions c'est aussi ce qu'on a de plus beau...désolée...je le pense...y compris pour les négatives...
Phedre- Messages : 2822
Date d'inscription : 01/10/2009
Age : 47
Localisation : bah ça dépend des fois
Re: La sarabande matinale ou vespérale des pensées ou l’art de lutter contre les émotions négatives
Jung: tout ce qui ne vient pas à la conscience revient sous forme de destin (ou un truc du genre, je cite de mémoire)
Mauvaise stratégie, selon un ami à moi (et moi à sa suite), que de se détourner (en refoulant ou défoulant) de ses émotions. Cela ne fait que les renforcer, et un jour ou l'autre elles déborderont sous forme de somatisations ou d'autres extériorisations (influence sur l'entourage humain, et j'irai même jusqu'à dire: sur l'environnement physique, en particulier les machines).
La seule chose à faire, c'est d'accueillir les émotions les unes après les autres (par la détente physique, la concentration mentale sur les sensations, par la respiration: en soupirant pour "lâcher").
Commencer par le plus prioritaire: si l'on a une énorme colère (ou tristesse, etc.) mais que l'on en a peur (parce que c'était interdit d'exprimer ses émotions quand on était petit-e, etc.), commencer par accueillir la peur.
Souvent, quand on a accueilli/transmuté une émotion, une autre apparaît, qui était occultée par la première. Et en procédant ainsi, on allège peu à peu son fardeau, on guérit peu à peu son coeur, on gagne en souplesse, ouverture, conscience, etc. Et l'on retrouve petit à petit l'état naturel de conscience.
C'est une des plus simples, des plus puissantes et pourtant (ou partant!) de plus méconnues des psychothérapies.
Quelques autres trucs à savoir:
- avant tout, arrêter de projeter l'émotion sur la situation présente. L'émotion vient du passé, elle n'est que réactivée par un stimuli du présent.
- deux grandes classes d'émotions: celles qui apportent de l'énergie (colère, euphorie) et celles qui en vident (tristesse, peur).
- pour les émotions "chaudes", ce que je décris plus haut suffit (par ex. dans le cas de la colère, ressentir la puissance de vie en soi, et en respirant relâcher la tension; dans le cas de l'euphorie, ressentir la joie en soi, et en respirant retrouver la paix).
- pour les émotions "froides", il faut en plus imaginer un scénario de guérison (par ex. faisant appel à un parent, un-e compagne-on, un ami-e, etc.) - le cerveau ne faisant pas la différence entre fiction et réalité...
Mes deux euro-centimes.
PS: je pratique depuis qqs mois (quand j'y pense ), et ça fonctionne plutôt bien pour moi...
Mauvaise stratégie, selon un ami à moi (et moi à sa suite), que de se détourner (en refoulant ou défoulant) de ses émotions. Cela ne fait que les renforcer, et un jour ou l'autre elles déborderont sous forme de somatisations ou d'autres extériorisations (influence sur l'entourage humain, et j'irai même jusqu'à dire: sur l'environnement physique, en particulier les machines).
La seule chose à faire, c'est d'accueillir les émotions les unes après les autres (par la détente physique, la concentration mentale sur les sensations, par la respiration: en soupirant pour "lâcher").
Commencer par le plus prioritaire: si l'on a une énorme colère (ou tristesse, etc.) mais que l'on en a peur (parce que c'était interdit d'exprimer ses émotions quand on était petit-e, etc.), commencer par accueillir la peur.
Souvent, quand on a accueilli/transmuté une émotion, une autre apparaît, qui était occultée par la première. Et en procédant ainsi, on allège peu à peu son fardeau, on guérit peu à peu son coeur, on gagne en souplesse, ouverture, conscience, etc. Et l'on retrouve petit à petit l'état naturel de conscience.
C'est une des plus simples, des plus puissantes et pourtant (ou partant!) de plus méconnues des psychothérapies.
Quelques autres trucs à savoir:
- avant tout, arrêter de projeter l'émotion sur la situation présente. L'émotion vient du passé, elle n'est que réactivée par un stimuli du présent.
- deux grandes classes d'émotions: celles qui apportent de l'énergie (colère, euphorie) et celles qui en vident (tristesse, peur).
- pour les émotions "chaudes", ce que je décris plus haut suffit (par ex. dans le cas de la colère, ressentir la puissance de vie en soi, et en respirant relâcher la tension; dans le cas de l'euphorie, ressentir la joie en soi, et en respirant retrouver la paix).
- pour les émotions "froides", il faut en plus imaginer un scénario de guérison (par ex. faisant appel à un parent, un-e compagne-on, un ami-e, etc.) - le cerveau ne faisant pas la différence entre fiction et réalité...
Mes deux euro-centimes.
PS: je pratique depuis qqs mois (quand j'y pense ), et ça fonctionne plutôt bien pour moi...
Re: La sarabande matinale ou vespérale des pensées ou l’art de lutter contre les émotions négatives
Bonsoir, je m'exprime pour la première fois sur ce forum...
Je m'y suis connectée ce soir car je suis "emotionellement" fragile en ce moment... Pas de répit pour les émotions, elles me submergent souvent, vive l'été et les lunettes de soleil...
Pas besoin des émotions des autres, juste la solitude et l'ennui...
Pas trés gai tout ça... Peut-être que de surfer sur ce forum va m'aider à passer ce cap...
En tout cas ça fait du bien de croiser quelques torturés du cerveau
Je m'y suis connectée ce soir car je suis "emotionellement" fragile en ce moment... Pas de répit pour les émotions, elles me submergent souvent, vive l'été et les lunettes de soleil...
Pas besoin des émotions des autres, juste la solitude et l'ennui...
Pas trés gai tout ça... Peut-être que de surfer sur ce forum va m'aider à passer ce cap...
En tout cas ça fait du bien de croiser quelques torturés du cerveau
Ceila77- Messages : 21
Date d'inscription : 08/06/2010
Age : 46
Localisation : Mer, Montagne, Soleil +++ Montagne
Re: La sarabande matinale ou vespérale des pensées ou l’art de lutter contre les émotions négatives
Ceila tu es tombée sur le bon forum, ici tu vas te sentir chez toi!
Moi pour refouler j'ai des tas de trucs: anxiolytiques, ordi, ménage aussi (quand c'est vraiment trop le bordel dans ma tete et chez moi!)
Je me retrouve totalement dans le "rituel" de miwako: épisodes de friends (en général) qui tournent en boucle avant de dormir. Impossible de me coucher au calme, sinon tout tourne trop dans ma tête.
Mais bon en ce moment c'est crises d'angoisse à fond à tel point que l'ago a refait surface m'empechant de carrément sortir de chez moi. Faut pas refouler, c'est mauvais, oui mais on fait quoi alors?!!!
Moi pour refouler j'ai des tas de trucs: anxiolytiques, ordi, ménage aussi (quand c'est vraiment trop le bordel dans ma tete et chez moi!)
Je me retrouve totalement dans le "rituel" de miwako: épisodes de friends (en général) qui tournent en boucle avant de dormir. Impossible de me coucher au calme, sinon tout tourne trop dans ma tête.
Mais bon en ce moment c'est crises d'angoisse à fond à tel point que l'ago a refait surface m'empechant de carrément sortir de chez moi. Faut pas refouler, c'est mauvais, oui mais on fait quoi alors?!!!
payi- Messages : 56
Date d'inscription : 24/02/2010
Age : 39
Localisation : Toulouse
Re: La sarabande matinale ou vespérale des pensées ou l’art de lutter contre les émotions négatives
Je suis d’accord avec vous que, sur le long terme, refouler n’est pas la solution. Affronter et régler, c’est peut-être mieux. Mais le problème, c’est qu’il y a TROP à affronter et à régler. Avec TOUT ce qu’on capte, affronter et régler les émotions ressenties pendant une journée pourrait facilement nous prendre… la moitié de la journée du lendemain ? Et le boulot ? Et la famille ?Faut pas refouler, c'est mauvais, oui mais on fait quoi alors?!!!
C’est le facteur temps, entre autres, qui pose problème. Trouver suffisamment de temps pour « décharger » le cerveau. Alors souvent, je me contente d’affronter les émotions les plus intenses. Car c’est vrai, je l’ai remarqué depuis toute petite, quand quelque chose n’est pas réglé, dans sa tête ou son cœur, ça rend facilement malade. Ou bien on sent que quelque chose cloche.
Anxiolytiques ? A court terme peut-être, je ne préfère pas utiliser sur le long terme. Méditation philosophique sur le sens de la vie et la nature humaine, une solution que j’applique aussi parfois.
C’est cette crise d’angoisse et de douleur, que j’ai décrite en terme de cœur qui commence à battre la chamade. Mais quand je m’entête à aller au bout de la confrontation avec ces émotions, j’arrive à dépasser cette angoisse, soit en tirant des leçons philosophiques sur la vie, soit en m’accrochant à des phrases mantras, genre paroles de sagesse et autres…Refouler, c'est pas bon" c'est ce qu'on entend tout le temps. en même temps... si j'essaye, c'est la crise d'angoisse assurée
C’est vrai, telle est, pour moi, réellement la question. Si l’ « on » m’avait demandé mon avis avant de naitre, j’aurais dit « Ne pas capter ». Pour pouvoir fonctionner comme la majorité de la population et ne pas se sentir en décalage. J’ai jamais aimé me sentir différente. Tiens, tout ça me ramène au titre du livre de JSF : l’adulte surdoué, trop intelligent pour être heureux ?Capter ou ne pas capter, telle est la question.
Peut-on être fondamentalement heureux en « hyperfonctionnant » ? Je finis par me dire que oui, à condition de trouver la recette qui convient pour gérer cet hyperfonctionnement, recette dont les ingrédients vont différer d’un zèbre à l’autre. Je crois qu’il y aura 2 ingrédients communs à toutes les recettes :
1) La séance d’auto-debriefing régulière (quotidienne ? tous les 2 jours ? ou … ?)
2) La rencontre avec d’autres personnes comme soi, même si c’est par internet interposé
1 ingrédient personnel qui marche avec moi : quand je dessine, peins, colorie, tricote, fais la cuisine, du sport… Bref : quand je fais quelque chose avec mes mains (mon corps entier pour le sport), les endorphines coulent à flot dans mon corps, mon cœur et ma tête et je me sens régénérée.
Sois la bienvenue Celia !
fleurblanche- Messages : 4481
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 56
Localisation : Hémisphère sud
Re: La sarabande matinale ou vespérale des pensées ou l’art de lutter contre les émotions négatives
Coucou,
Je ne dis pas "je" par orgueil, je le dis pour éviter de dire à quiconque ce qu'il doit faire, parce que tout ça, c'est si personnel et singulier...
Alors "contre le refoulement, j'ai choisi de remonter "dénouer" les noeuds de mon enfance d'abord, ce qui fut un peu long (qq années ) pour bien me connaître, connaître mes réactions, savoir d'où elles venaient, savoir si elles étaient bonnes pour moi, les changer ou les faire évoluer si elles étaient mauvaises (après la prise de conscience)
J'ai eu des "étapes d'adaptation" : j'ai fait du tri dans les infos que j'ai trouvées, j'ai compris mieux les autres, mes attentes, l'effet sur moi des autres, etc...j'ai fait du tri dans "les valeurs qui me semblaient me ressembler le plus" jusqu'à ce que "j'aie fait la paix avec mon passé, ses personnes, ses situations, et moi"...
Ce qui m'a le plus aidée à faire la paix avec moi, c'est de bien connaître ma capacité à changer...(quand je savais que je m'étais promis de ne pas refaire une erreur qui pouvait me coûter une amitié, quand j'avais pu verbaliser ma peine à avoir heurté par exemple, je savais que je ne recommencerai pas, que j'allais changer. La pratique suivait)...
Et puis j'ai rouvert mes yeux sur mon présent....Pour ne pas accumuler, après avoir trouvé ce "point d'équilibre" où je me sentais bien à être moi, et libre des choses anciennes et invisibles (puisqu'elles étaient devenues limpides) : j'ai affronté en face au fur et à mesure les évènements.
Ca s'est traduit par : alterner les périodes "sans recul" où je vivais pleinement les choses, dans une même journée; et les périodes de réflexion, autoanalyse de mes réactions (et un peu de celles des autres ? )
(Genre mini-bilan, mon état général émotionnel, ses raisons, et si le bilan est "négatif" : recherche de solutions intérieures pour m'en sentir mieux; pareil si je prenais conscience que j'avais peut-être heurté quelqu'un d'ailleurs, recherche de solution pour que tt le monde retrouve le sourire)
Et effectivement, l'art, la lecture, la compréhension des choses (les savoirs théoriques ET pratiques), les activités personnelles, m'ont aussi beaucoup aidée à me consoler des "captations excessivement nombreuses et négatives" des phases où c'était le cas
Voilà un peu...si ça peut vous servir...
je trouve ça très triste de se couper de ses émotions, et peut-être courageux de préférer apprendre à mieux les accueillir, les vivre, les accepter, bonnes comme mauvaises...
Si notre sensibilité nous fait prendre des coups de plein fouet, c'est aussi elle qui nous fait voir des tas de petites choses merveilleuses, subtiles, variées qui nous donnent le goût le la vie ?
Je ne dis pas "je" par orgueil, je le dis pour éviter de dire à quiconque ce qu'il doit faire, parce que tout ça, c'est si personnel et singulier...
Alors "contre le refoulement, j'ai choisi de remonter "dénouer" les noeuds de mon enfance d'abord, ce qui fut un peu long (qq années ) pour bien me connaître, connaître mes réactions, savoir d'où elles venaient, savoir si elles étaient bonnes pour moi, les changer ou les faire évoluer si elles étaient mauvaises (après la prise de conscience)
J'ai eu des "étapes d'adaptation" : j'ai fait du tri dans les infos que j'ai trouvées, j'ai compris mieux les autres, mes attentes, l'effet sur moi des autres, etc...j'ai fait du tri dans "les valeurs qui me semblaient me ressembler le plus" jusqu'à ce que "j'aie fait la paix avec mon passé, ses personnes, ses situations, et moi"...
Ce qui m'a le plus aidée à faire la paix avec moi, c'est de bien connaître ma capacité à changer...(quand je savais que je m'étais promis de ne pas refaire une erreur qui pouvait me coûter une amitié, quand j'avais pu verbaliser ma peine à avoir heurté par exemple, je savais que je ne recommencerai pas, que j'allais changer. La pratique suivait)...
Et puis j'ai rouvert mes yeux sur mon présent....Pour ne pas accumuler, après avoir trouvé ce "point d'équilibre" où je me sentais bien à être moi, et libre des choses anciennes et invisibles (puisqu'elles étaient devenues limpides) : j'ai affronté en face au fur et à mesure les évènements.
Ca s'est traduit par : alterner les périodes "sans recul" où je vivais pleinement les choses, dans une même journée; et les périodes de réflexion, autoanalyse de mes réactions (et un peu de celles des autres ? )
(Genre mini-bilan, mon état général émotionnel, ses raisons, et si le bilan est "négatif" : recherche de solutions intérieures pour m'en sentir mieux; pareil si je prenais conscience que j'avais peut-être heurté quelqu'un d'ailleurs, recherche de solution pour que tt le monde retrouve le sourire)
Et effectivement, l'art, la lecture, la compréhension des choses (les savoirs théoriques ET pratiques), les activités personnelles, m'ont aussi beaucoup aidée à me consoler des "captations excessivement nombreuses et négatives" des phases où c'était le cas
Voilà un peu...si ça peut vous servir...
je trouve ça très triste de se couper de ses émotions, et peut-être courageux de préférer apprendre à mieux les accueillir, les vivre, les accepter, bonnes comme mauvaises...
Si notre sensibilité nous fait prendre des coups de plein fouet, c'est aussi elle qui nous fait voir des tas de petites choses merveilleuses, subtiles, variées qui nous donnent le goût le la vie ?
Phedre- Messages : 2822
Date d'inscription : 01/10/2009
Age : 47
Localisation : bah ça dépend des fois
Re: La sarabande matinale ou vespérale des pensées ou l’art de lutter contre les émotions négatives
Oui dans notre coin, on peut trouver nos évasions d'un monde un peu trop oppressant mais le conseil que je n'ai pas donné et qui pourtant m'a fait énormément de bien, c'est de s'entourer de Z (pas que, hein, les non Z apportent aussi beaucoup de choses) et de se retrouver "comme à la maison" avec eux.
C'est un partage d'émotions plus sain et tout se rééquilibre dans la tete et le coeur. Une manière de se ressourcer et en plus de créer!
C'est un partage d'émotions plus sain et tout se rééquilibre dans la tete et le coeur. Une manière de se ressourcer et en plus de créer!
payi- Messages : 56
Date d'inscription : 24/02/2010
Age : 39
Localisation : Toulouse
Re: La sarabande matinale ou vespérale des pensées ou l’art de lutter contre les émotions négatives
Alors là oui...j'avoue...zèbres OU BIEN : personnes très cool et ouvertes d'esprit.
Phedre- Messages : 2822
Date d'inscription : 01/10/2009
Age : 47
Localisation : bah ça dépend des fois
Re: La sarabande matinale ou vespérale des pensées ou l’art de lutter contre les émotions négatives
(...)
Dernière édition par Laurent2 le Dim 2 Sep 2018 - 15:40, édité 1 fois
Laurent2- Messages : 72
Date d'inscription : 23/03/2016
Age : 36
Localisation : Paris
Re: La sarabande matinale ou vespérale des pensées ou l’art de lutter contre les émotions négatives
J'ai le même genre de problèmes.
Mes techniques:
-faire du sport (vive les endorphines et un peu d'estime de soi en prime)
-jeux vidéos de type gestion genre civilisation pour les despotes megalos (moi parfois ) ou simcity (des administrés à martyriser)
-méditation: ma femme m'a offert un livre l'année dernière. alors ça ne fait pas disparaitre les pensées et émotions mais ça permet de pacifier les relations qu'on a avec et du coup on vit mieux.
Mes techniques:
-faire du sport (vive les endorphines et un peu d'estime de soi en prime)
-jeux vidéos de type gestion genre civilisation pour les despotes megalos (moi parfois ) ou simcity (des administrés à martyriser)
-méditation: ma femme m'a offert un livre l'année dernière. alors ça ne fait pas disparaitre les pensées et émotions mais ça permet de pacifier les relations qu'on a avec et du coup on vit mieux.
Khajib- Messages : 12
Date d'inscription : 20/04/2016
Age : 44
Localisation : Firminy (42)
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum