Bloquer ses émotions et ses sentiments

pour ma part je suis plutot une 'impulsive' a la base meme si je fais de mon mieux maintenant pour apprendre a gérer ces fameuses émotions, a savoir que celle qui pose le + de problemes c'est bien la 'rage' (car je suis dans un tel état, c'est au dela de la colere lol) mais c'est vraiment tres tres rare.
étant + jeune il m'est aussi arrivé de sentir le besoin de frapper quelque chose, me suis fait un peu mal aussi une fois avec un mur d'ailleurs lol bref ^^
mais encore aujourd'hui, je suis entrée dans cet état de rage, et meme en analysant, observant tout ce qui se passe en meme temps, je le sens bien qu'au fond de moi, je n'ai pas envie de controler, de me calmer.
et pourtant je souhaite suivre le chemin de la 'sagesse', mais quand on me manque de respect ou qu'on m'agresse, je ne sais pas m'écraser, je ne sais plus ignorer, je réagis au 1/4 de tour en contre attaquant pour me défendre et dans ces cas la je n'ai peur de rien, c'est comme si tout le reste de mes émotions était bloqué (genre limite psychopathe quoi).
et puis ca commence a passer... a partir du moment ou j'ai pu 'menacer' la personne en face et montrer que je n'allais certainement pas me laisser faire (c'est pas cool mais je sens bien que clairement, j'ai envie d'intimider, d'avoir le dessus. un peu comme un chien dominant ptet ? lol jsais pas comment expliquer ), je me calme, et je tente d'apaiser la situation, et bien souvent je m'excuse. parce que dans le fond je ne souhaite pas de mal aux gens, c'est juste que je ne peux pas me laisser "agresser" sans rien dire ou sans rien faire, et que malheureusement il suffit qu'on me parle mal pour que je ressente déja cette 'agression' et du coup, je prends sur moi un peu, mais pas longtemps avant de tout lacher loool.
m'enfin ca arrive pas tous les jours quand meme heureusement !

sinon je suis plutot hypersensible, je vais vite pleurer dans un film, je suis quand meme assez empathique et je sais pas, je ressens juste énormément la souffrance des gens, qu'elle soit réelle ou fictive (films).

et a la fois, je sais aussi bloquer mes sentiments, exemple, un de mes cousins s'est suicidé l'année derniere, ben je vous raconte pas comment ca a été dur pour la famille, l'enterrement tout ca, je revois encore la souffrance et détresse intense de ma marraine, qui a d'ailleurs toujours du mal a comprendre le geste de son fils, et l'état de mon oncle aussi enfin bref, je vous passe les détails. et bien meme si j'ai beaucoup pleuré, bien souvent, quand j'en parle comme maintenant, c'est comme si je mettais un gros mur, je sais pas comment mon cerveau fait ca mais je le sens bien, c'est 'bloqué' c'est a dire que je ne ressens rien, j'en parle sans y penser vraiment, un peu comme si ca n'avait pas existé enfin c'est pas ca non plus car je sais bien que ca s'est réellement passé mais je sais pas, j'en parle avec beaucoup de recul de maniere détachée, en essayant de pas trop y penser, et du coup je ne ressens pas de tristesse, elle est bloquée.

Par contre autre exemple ou je me suis bien chiée dessus niveau blocage, rupture avec mon ex, bon dieu ca a été la grosse honte au taf je sais pas combien de jours je me suis retrouvée a pleurer mais la j'étais absolument incapable de retenir mes larmes, et il a fallu du temps pour que ca aille un peu mieux. J'ai jamais vu personne d'autre pleurer au taf, ou alors ils ont réussi a etre + discret. D'ou le fait que je me sente d'autant + honteuse. Mais le nombre de fois ou il fallait que jaille aux chiottes m'isoler parce que sinon j'allais partir en sanglots, bonjour... j'ai frolé la dépression sans doute, j'avais plus gout a rien.

fin bref, tout ca pour dire que pour ma part, je sais bloquer dans certains cas, mais je lache souvent aussi lol ^^

Pour ma part, c'est compliqué de les exprimer, elles sont là, elles demandent à sortir, mais je les assommes! 

Pleurer est quelque chose de très rares, déjà quand je suis seule, une larmichette va couler et c'est finit, je me reprend, je m'oblige à bloquer tout ça, même si ça me fait un mal de chien dans la poitrine et au ventre... Le prix à payer.
En publique, je n'en ai pas de souvenir. Sans doute au collège.

Étant assez absolu dans mes décisions, j'ai préféré fermer les vannes il y a presque 10 ans maintenant, après une rupture amoureuse extrêmement douloureuse, du moins plus douloureuse que les autres.
L'avantage, c'est que j'ai pu envisager des études longues par ce moyen, alors qu'avant j'étais très fortement handicapé par mes peurs d'échec, associées évidemment à la pression que je me mettais moi-même... Surdoué, quel poison comme terme pour un enfant !

Mais après tout ce temps, et la découverte de ce forum, je constate que c'était une terrible erreur... Je reprends doucement contact avec tous ses flots qui me traversent et m'effraient réellement par moment, mais quelle sensation incomparable à ce que j'ai vécu ces dernières années !
J'ai été un mur. Insensible à la douleur, à la peine, à la joie, à la vie, à la mort... Quel intérêt de traverser la vie si c'est en tant que fantôme ? Bonne question, encore faut-il trouver le courage de se la poser !

En côtoyant des zèbres, il est beaucoup plus facile de les laisser sortir.
Nul besoin de donner des explications, nul besoin de se justifier, de s'excuser, de s'isoler. Personnellement, cela me fait beaucoup de bien. Les autres savent, pas besoin de mots. J'ai enfin l'impression d'être vraie, d'être moi-même.

Mon blocage remonte à plusieurs années, suite à une rupture difficile.

Depuis il me semble qu'il s'est installé constamment.
Je sais pas comment le retirer.
J'ai eut d'autres ruptures par la suite, mais je m'en foutais puisqu'au final je n'avais aucun sentiment.

Un mal pour un bien.

Enfin pas tellement puisqu’aujourd’hui je n'en ai jamais autant souffert.

Le plus dur c'est de s'en rendre compte...

Souffrir de ne pas vouloir souffrir, quel comble!

Mélodie c a écrit:En côtoyant des zèbres, il est beaucoup plus facile de les laisser sortir.
Nul besoin de donner des explications, nul besoin de se justifier, de s'excuser, de s'isoler. Personnellement, cela me fait beaucoup de bien. Les autres savent, pas besoin de mots. J'ai enfin l'impression d'être vraie, d'être moi-même.

Moi aussi depuis que je vous côtoie, je les expriment plus.

Mais ailleurs je n'arrive pas à laisser parler mes émotions.

Si je ne les écoutes pas elles me font souffrir.

Et quand elles sont visibles, elles ne sont pas toujours comprises.

D'ailleurs pourquoi doit on cacher cela ? C'est quelque chose de très beau.

ma psy m'a dit que j'etais extrème dans mes émotions... j'ai vécu depuis mon adolescence caché derrière une image, un personnage de théatre pour controler l'image que les autres se faisaient de moi, j'ai du mal aujourd'hui de vivre tel que je suis, d'être moi, je suis terrorisé par ma solitude

gyps a écrit:ma psy m'a dit que j'etais extrème dans mes émotions... j'ai vécu depuis mon adolescence caché derrière une image, un personnage de théatre pour controler l'image que les autres se faisaient de moi, j'ai du mal aujourd'hui de vivre tel que je suis, d'être moi, je suis terrorisé par ma solitude

Bonjour,

Ce n'est pas facile parfois de dévoiler sa vraie personnalité, si je peux te donner un conseil, c'est d'essayer de reprendre confiance en toi, c'est cette confiance qui fera remonter ta vraie nature. Ton côté caché est certainement meilleur que l'image que tu as montré aux autres depuis ton adolescence. Laisse ta véritable nature se révéler, ce n'est pas simple je le reconnais et cela peut prendre du temps, mais c'est un travail sur toi qui est nécessaire et qui te permettra de t'épanouir.

Tu es terrorisé par ta solitude ?

Pourquoi cette solitude te pèse tant ? Tu veux dire que tu n'as pas d'amis ? Ou tu veux parler
de la solitude intérieure ?

 

Suis en dépression aujourd'hui, un nuage noir me suit depuis ce matin et ne me lâche pas. En général ça débute toujours de la même façon, je suis assaillie par des fantasmes érotiques du type organisés et c'est la chute

Je devrais me sentir honteuse d'écrire de pareilles choses

offset a écrit:Pourquoi cette solitude te pèse tant ? Tu veux dire que tu n'as pas d'amis ? Ou tu veux parler
de la solitude intérieure ?

Je parle des deux mais surtout de la solitude intérieure, celle qui me coince la tête dans un étau quand je suis au milieu des autres qui ne comprennent pas.
Difficile d'avoir de vrais amis, tels que je les conçois, qui me comprennent et me supportent.

@gyps,

Ici tu n'es pas seul, la plupart ressente la même chose que toi.
La solitude est une amie indésirable, mais parfois elle est nécessaire.

 

De mon côté, ayant énormément souffert de cette sensibilité qui me caractérise, j’ai construit un véritable blindage émotionnel à la fin du cm2… J’ai passer ensuite toute ma vie à fortifier ces murs, jusqu'à ce qu’il explose en morceaux à la suite d’une rupture TRES douloureuse, qui ma fait comprendre que chercher à ne pas être ce que je suis ne pouvait que me détruire.
Maintenant, à bientôt 43 ans, j’apprends à redevenir ce que je suis vraiment. Etre hypersensible, fragile. Qui peut paraître de glace, mais en feu de l’intérieur… apprendre à savoir ce que je veux, qui je suis vraiment…
Essayer de parler de ce je ressent... il y a peut de temps, je ne le pouvais pas. Tout simplement, parce que personnes ne comprenaient ! Alors, se sentir seul au milieu de tous, j'ai connus.
Disons que maintenant, je sais que ce n'est pas moi qui suis "pas normal".

Tout tourne inexorablement encore une fois autour de la pensé et sa fonction dysfonctionnelle dans le domaine psychologique, comprendre la nature profonde de la pensé, et observer se qui vous éloigne de "se qui est" ou le moment présent à chaque instant, qu'elle résistance mettez vous dans vos vies à vouloir compulsivement autre chose que "se qui est" ?
Si vous souhaitez vous affranchir une bonne fois pour toute de ses souffrances, alors toute explications ne servira à pas grand chose, vous devez découvrir par vous même en vous observant attentivement se qui vous éloigne à chaque instant du moment présent, observez les émotions négative, et les pensées qui vous éloigne de se qui est.

C'est exactement le travail que j'entreprends ! Apprendre le "lacher prise", méditation, divers lecture pour m'aider à mieux me comprendre. Mais aussi, reprendre l'estime de soi et savoir vraiment où je vais.
Tout un travail à long terme. Le côté positif étant d'avoir pris concience de ce que je suis. Le reste n'est que travail et patience.

Moi aussi j'ai de nouveau envie d'aimer, rire, pleurer... seulement j'ai l'impression de ne plus savoir comment on fait. Parfois ma volonté d'être en accord avec mes émotions me joue des tours car j'ai tellement envie de réussir à me plaire que j'en reviens à mes vieux travers en intellectualisant/contrôlant trop les choses et le naturel s'en va.

Je trouve la méditation ennuyeuse, une fois de temps en temps ça passe, parfois c'est une détente, mais lorsqu'il faut le faire de façon régulière j'ai l'impression de perdre mon temps. J'ai bien compris qu'elle est bénéfique, et je ne sais pas comment me motiver ou comment y prendre plaisir.

@Tigrou,

Tu as envie d'aimer, de rire et pleurer, fais le ne te retiens pas. Suis tes émotions, à trop vouloir contrôler tout tu finiras par te perdre.
Laisse ta vraie nature exploser, fais la vivre, cela ne peut que plaire ou alors c'est de la jalousie ?

Dis toi bien qu'une personne qui montre ses émotions ne peut que plaire (mais pas dans l'excès tout de même)   


@ Plurebati,

Ne te force pas si cela t'ennuie, tu te tourneras peut être vers elle quand tu en auras besoin.

Tu as peut être une autre activité qui t'aide à te détendre, si c'est le cas tant mieux pour toi.

@offset, je ne sais pas si c'est de la jalousie ou si je déplais. Auparavant j y arrivais mais je me suis un peu perdu comme tu dis  J’espère que j'arriverai à me retrouver.

@Tigrou,


Je te souhaite de tout cœur de te retrouver mais ne te met pas la pression, prend le temps.

Si tu étais comme ça avant, y'a pas de raison pour que tu n'y arrives pas.

 On dit bien que le naturel revient au galop.

 

Tigrou, je comprends très bien ce que tu veux dire...
Pour la méditation, il faut environ un mois de pratique régulière pour s'y faire. C'est vrai que c'est contraignant au début mais aide à trouver certaine réponse, se recentré, ... Pour s'y habituer, tu peux mettre une "alarme" chaque jours à la même heure. Ca aide !
Pour tes émotions, reste ce que tu es vraiment dans ton "moi" intérieur ! Ne laisse pas la réaction des gens te perdre dans ce que tu es ! Un être doué de sensibilité exeptionnel !!! La réaction des gens est seulement là parce qu'ils ne comprennent pas, et la pluspart n'aime pas ca !
Je me suis très longtemps perdu dans ce que j'étais. Il faut maintenant redevenir ce que je suis vraiment !
Ne change surtout pas ce que tu es ! De toute manière, ta nature reviens toujours à toi.

Merci H pour ton mp ! Je te répond ici car je ne peux pas t'y répondre en mp... trop jeune sur le site lol
En ce moment, je suis sur ce livre "Je pense trop : Comment canaliser ce mental envahissant" de Christel Petitcollin
D'autre sont à venir et 1 de plus à la liste lol
Bonne journée à tous !!!

Merci franckfl.   je vais me renseigner sur la méditation, comment la pratiquer.

Tu peux en trouver sur youtube. Et commencer par de la méditation guidée sur 10'. C'est largement suffisant pour commencer !
Il y a Olivier Lockert qui à l'avantage de proposé de mp3 gratuit.   Il a un site

faut trouver un juste milieu et organiser ses trops pour quand on est tout seul

dimanche a écrit:Est ce vous bloquez vos sentiments, vos émotions en faisant en sorte d'être constamment distraits ?
Car j'ai l'impression que c'est mon cas (en regardant des émissions débiles+ internet en même temps pourvu que je ne pense PAS!).

Mais du coup j'ai l'impression d'être dans un vide sidéral émotionnellement parlant: c'est soit je me bloque (ne pas penser, ne pas penser, ne pas penser..)  soit la souffrance insupportable de la solitude et du manque affectif .
Il suffit que je me mette à pleurer pour que je ne puisse plus m'arrêter comme si je portais toute la misère du monde sur mes épaules

Cela m'arrive, c'est une bulle protectrice, un antalgique pour tenter d'inhiber une souffrance affective.

Durant des années, j'ai eu recours à diverses substances à fumer (cannabis et spiced incenses) afin de tenter de me déconnecter de mes pensées et de mes émotions, ou à minima de les atténuer.

Lire, regarder des films ou des documentaires, surfer sur internet, peuvent être de bons dérivatifs, pourvu que l'attention puisse être focalisée sur l'activité présente.

C'est comme une carapace de protection, un mur derrière lequel on se cache.



Ca attise la colère de mon compagnon durant une engueulade. Parce que je le regarde de manière stoïque, sans aucune émotion apparente. Il interprète ça comme du désintérêt, comme si j'en avais rien à faire de ce qu'il me disait.

Alors quand il essaye de me pousser à bout, je le questionne sur ses réactions démesurées. Je l'assaille de "pourquoi..?", cherchant à comprendre sa frustration mais en y excluant toute émotion. Je reproduis un peu le schéma de la maïeutique  de Socrate. Il n'en ressort que plus frustré et moi plus fermé. Quand il me demande pourquoi je le questionne ainsi, je lui réponds que c'est "ma pensée la plus pure", que je prend tellement de recul avec ce qu'il me dit, que les émotions en sont bannies car totalement contre-productives.

Ce sujet fait écho à des questionnements qui m'agitent diablement en ce moment.

dimanche a écrit:Est ce vous bloquez vos sentiments, vos émotions en faisant en sorte d'être constamment distraits ?
Car j'ai l'impression que c'est mon cas (en regardant des émissions débiles+ internet en même temps pourvu que je ne pense PAS!).

Mais du coup j'ai l'impression d'être dans un vide sidéral émotionnellement parlant: c'est soit je me bloque (ne pas penser, ne pas penser, ne pas penser..)  

Je fais la même chose. Le lien entre affectif et cognitif me semble vraiment très fort. Mon blocage s'étend à mes processus intellectuels. Il se lève par intermittence, inadvertance, quand je tombe sur certaines personnes, quand je prends le temps de m'écouter, de saisir ma consistance. C'est assez aléatoire, j'aimerais aller plus loin. Je me cogne à cet écran depuis si longtemps.  Merci à lui de me protéger mais il verrouille un peu trop de choses quand même. J'ai souvent trop peur de me poser pour prendre conscience de mon ressenti, les mots peinent à venir, les sensations sont trop fortes et du coup un comportement compulsif permet de régler le problème en faisant baisser la tension et en anesthésiant ce qui est insoutenable.      

La méditation (comme proposé plus avant) me paraît une bonne idée à condition de réussir à se détendre.
Les interactions humaines (dans un cadre relativement sécurisé et accueillant ) me semblent intuitivement être une piste non négligeable.
Un livre "Comment apprivoiser son crocodile" m'a permis aussi d'y voir plus clair sur le sujet. J'en recommande la lecture si ce n'est déjà fait.
Après, la théorie c'est bien mignon... Reste à mettre les doigts dans cette drôle de mélasse concrète
et-mouvante...

Invité a écrit:Je ne les bloque pas. Je les laisse me traverser comme si j'étais une fenêtre ouverte sur le monde. Je les regarde agir en prenant de la distance, en voyant de haut ce qu’elles génèrent en et autour de moi.

Elles sont des teintes dans le paysage, un habillage de la raison et une ombre de la conscience.

Entièrement d'accord avec toi Invité , le mieux , à fortiori pour les surdoués , est de regarder les émotions de loin , de sorte à ce qu'elles ne nous atteignent pas.

C'est la meilleure façon de se protéger , une fois qu'on a trouvé le mode d'emploi .