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Message par Invité Lun 24 Juin 2013 - 9:21

Ah coucou ?

Alors :



Pas très futé, mais j'assume !

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Message par Renarde20 Lun 24 Juin 2013 - 11:26

A que ... COUCOU ! Mouahahahahaha ! Z'adorrrrrrrrrrrrre Very Happy
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Message par Invité Lun 24 Juin 2013 - 14:17









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Message par Invité Lun 24 Juin 2013 - 19:28

@Encre sombre

Hey Smile pas de problème ! En espérant te lire bientôt, me permets-tu de m'enquérir de tes diverses avancées pendant cette période d'absence ?

Bisous

@ Basilice

Je ne manquerai pas de passer à Toulouse , sois en sure Smile

Amitiés

@ Ours

Je ne connaissais pas la version longue et les différents modèles. Cela m'a bien fait rire. Et, au delà de ça, me fait encore penser à la sémiotique...

Amitiés

@ renarde20

Ta réaction n'a fait qu'amplifier la mienne. Comment vas-tu ?

Bises

@ DesperateRobot

Je préparais un texte un réponse au votre et vous voilà partie...
Je reste attentif à vos posts, restez libre de revenir ici quand cela vous sied.

Cordialement

----------------------  

Tout autre chose à présent. J'ai, au travers de mes pérégrinations sur la toile, croisé la roure d'un artiste 3D, Rafaël Grasseti.
Je suis admiratif devant sa rapidité et l'aspect réaliste de son art.

http://grassetti.wordpress.com/

http://grassetti.cghub.com/images/












----------------------

Et pour finir, un peu de musique : le "Best Of" d'Enya



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Message par Invité Lun 24 Juin 2013 - 20:54

Vous le savez, je m'intéresse fort à la sémiotique et donc à la représentation du monde que l'on peut se faire au travers de l'agglomérat de mots, la teinture y résidant dépassant la charge sémantique de chaque vocable ainsi concaténé.

Dans mon irrépressible besoin de recherche, je suis "tombé" sur un ouvrage en accès libre (" La pensée-signe - Etude sur C.S. Pierce") que vous trouverez ici : http://books.openedition.org/cdf/2211

Pour vous "donner faim" ... deux citations de Pierce:

Une fois seulement, si je me souviens bien, ai-je pu goûter le plaisir de l’éloge – non pour ce qu’il peut apporter, mais en lui-même. Ce fut un plaisir béatifique ; pourtant l’éloge qui en fut la cause était censé être un reproche : c’est quand un critique dit de moi que je n’avais pas l’air d’être absolument sûr de mes propres conclusions. Que jamais, si j’y puis quelque chose, les yeux de ce critique ne tombent sur ce que je suis en train d’écrire ; je lui dois en effet une joie sans pareille ; et son animosité était si évidente que, s’il venait à le découvrir, il serait, je le crains, plus fou de rage encore.

L’homme est pour l’essentiel un animal social ; mais être social est une chose, être grégaire en est une autre : je me refuse à servir de mouton de tête. Mon livre est fait pour des gens qui veulent trouver ; quant à ceux qui veulent qu’on leur distribue la philosophie à la louche, ils peuvent aller ailleurs. Il y a, Dieu merci, des marchands de soupe philosophique à tous les coins de rue.

Ensuite, un site web parlant de neurosémiotique : http://www.neurosemiotics.com/fr/

...  Le concept est donc un ensemble de signes à fonction apodictique (démonstrative) produit principalement par l’hémisphère gauche du cerveau humain, alors que l’image est un ensembles de signes à fonction apophantique (illustrative) produit principalement par l’hémisphère droit.

Les expériences de R.S.Sperry, J.E. Bogen, P.J.Vogel et M.S.Gazzaniga nous ont permis de distinguer les relations intra-hémisphériques et les relations inter-hémisphériques du cerveau humain. Chaque hémisphère connaît une activité interne qui reste étrangère à l’autre hémisphère et une activité où les deux hémisphères s’échangent des signes.

Excellentes lecture et découverte à tous (curiosité devant l'évidence d'un infini intérieur insoupçonné ...)

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Message par Invité Lun 24 Juin 2013 - 22:47

Sérendipité - Page 10 972130_412341888864831_1215282782_n

Guy-Ernest Debord a écrit:Entre les divers procédés situationnistes, la dérive se définit comme une technique du passage hâtif à travers des ambiances variées. Le concept de dérive est indissolublement lié à la reconnaissance d’effets de nature psychogéographique, et à l’affirmation d’un comportement ludique-constructif, ce qui l’oppose en tous points aux notions classiques de voyage et de promenade.

Une ou plusieurs personnes se livrant à la dérive renoncent pour une durée plus ou moins longue, aux raisons de se déplacer et d’agir qu’elles se connaissent généralement, aux relations, aux travaux et aux loisirs qui leur sont propres, pour se laisser aller aux sollicitations du terrain et des rencontres qui y correspondent. La part de l’aléatoire est ici moins déterminante qu’on ne croit : du point de vue de la dérive, il existe un relief psychogéographique des villes, avec des courants constants, des points fixes, et des tourbillons qui rendent l’accès ou la sortie de certaines zones fort malaisés.

Sérendipité - Page 10 Fig1

Mais la dérive, dans son unité, comprend à la fois ce laisser-aller et sa contradiction nécessaire : la domination des variations psychogéographiques par la connaissance et le calcul de leurs possibilités. Sous ce dernier aspect, les données mises en évidence par l’écologie, et si borné que soit à priori l’espace social dont cette science se propose l’étude, ne laissent pas de soutenir utilement la pensée psychogéographique.

L’analyse écologique du caractère absolu ou relatif des coupures du tissu urbain, du rôle des microclimats, des unités élémentaires entièrement distinctes des quartiers administratifs, et surtout de l’action dominante de centres d’attraction, doit être utilisée et complétée par la méthode psychogéographique. Le terrain passionnel objectif où se meut la dérive doit être défini en même temps selon son propre déterminisme et selon ses rapports avec la morphologie sociale.

Chombart de Lauwe dans son étude sur “ Paris et l’agglomération parisienne ” (Bibliothèque de Sociologie Contemporaine, P.U.F. 1952) note qu’un “ quartier urbain n’est pas déterminé seulement par les facteurs géographiques et économiques mais par la représentation que ses habitants et ceux des autres quartiers en ont ” ; et présente dans le même ouvrage – pour montrer “ l’étroitesse du Paris réel dans lequel vit chaque individu… géographiquement un cadre dont le rayon est extrêmement petit ” – le tracé de tous les parcours effectués en une année par une étudiante du XVIe arrondissement : ces parcours dessinent un triangle de dimension réduite, sans échappées, dont les trois sommets sont l’Ecole des Sciences Politiques, le domicile de la jeune fille et celui de son professeur de piano.

Il n’est pas douteux que de tels schémas, exemples d’une poésie moderne susceptible d’entraîner de vives réactions affectives – dans ce cas l’indignation qu’il soit possible de vivre de la sorte -, ou même la théorie, avancée par Burgess à propos de Chicago, de la répartition des activités sociales en zones concentriques définies, ne doivent servir aux progrès de la dérive.

Le hasard joue dans la dérive un rôle d’autant plus important que l’observation psychogéographique est encore peu assurée. Mais l’action du hasard est naturellement conservatrice et tend, dans un nouveau cadre, à tout ramener à l’alternance d’un nombre limité de variantes, et à l’habitude. Le progrès n’étant jamais que la rupture d’un des champs où s’exerce le hasard, par la création de nouvelles conditions plus favorables à nos desseins, on peut dire que les hasards de la dérive sont foncièrement différents de ceux de la promenade, mais que les premières attirances psychogéographiques découvertes risquent de fixer le sujet ou le groupe dérivant autour de nouveaux axes habituels, où tout les ramène constamment.

Une insuffisante défiance à l’égard du hasard, et de son emploi idéologique toujours réactionnaire, condamnait à un échec morne la célèbre déambulation sans but tentée en 1923 par quatre surréalistes à partir d’une ville tirée au sort : l’errance en rase campagne est évidemment déprimante, et les interventions du hasard y sont plus pauvres que jamais. Mais l’irréflexion est poussée bien plus loin dans “ Médium ” (mai 1954), par un certain Pierre Vendryes qui croit pouvoir rapprocher de cette anecdote – parce que tout cela participerait d’une même libération antidéterministe – quelques expériences probabilistes, par exemple sur la répartition aléatoire de têtards de grenouille dans un cristallisoir circulaire, dont il donne le fin mot en précisant : “ il faut, bien entendu, qu’une telle foule ne subisse de l’extérieur aucune influence directrice ”. Dans ces conditions, la palme revient effectivement aux têtards qui ont cet avantage d’être “ aussi dénués que possible d’intelligence, de sociabilité et de sexualité ”, et, par conséquent, “ vraiment indépendants les uns des autres ”.

Aux antipodes de ces aberrations, le caractère principalement urbain de la dérive, au contact des centres de possibilités et de significations que sont les grandes villes transformées par l’industrie, répondrait plutôt à la phrase de Marx : “ Les hommes ne peuvent rien voir autour d’eux qui ne soit leur visage, tout leur parle d’eux-mêmes. Leur paysage même est animé. ”

On peut dériver seul, mais tout indique que la répartition numérique la plus fructueuse consiste en plusieurs petits groupes de deux ou trois personnes parvenues à une même prise de conscience, le recoupement des impressions de ces différents groupes devant permettre d’aboutir à des conclusions objectives, Il est souhaitable que la composition de ces groupes change d’une dérive à l’autre. Au-dessus de quatre ou cinq participants, le caractère propre à la dérive décroit rapidement et en tout cas il est impossible de dépasser la dizaine sans que la dérive ne se fragmente en plusieurs dérives menées simultanément. La pratique de ce dernier mouvement est d’ailleurs d’un grand intérêt, mais les difficultés qu’il entraîne n’ont pas permis jusqu’à présent de l’organiser avec l’ampleur désirable.

La durée moyenne d’une dérive est la journée, considérée comme l’intervalle de temps compris entre deux périodes de sommeil. Les points de départ et d’arrivée, dans le temps, par rapport à la journée solaire, sont indifférents, mais il faut noter cependant que les dernières heures de la nuit sont généralement impropres à la dérive.

Cette durée moyenne de la dérive n’a qu’une valeur statistique. D’abord, elle se présente assez rarement dans toute sa pureté, les intéressés évitant difficilement, au début ou à la fin de cette journée, d’en distraire une ou deux heures pour les employer à des occupations banales ; en fin de journée, la fatigue contribue beaucoup à cet abandon. Mais surtout la dérive se déroule souvent en quelques heures délibérément fixées, ou même fortuitement pendant d’assez brefs instants, ou au contraire pendant plusieurs jours sans interruption. Malgré les arrêts imposés par la nécessité de dormir, certaines dérives d’une intensité suffisante se sont prolongées trois ou quatre jours, voire même davantage. Il est vrai que dans le cas d’une succession de dérives pendant une assez longue période, il est presque impossible de déterminer avec quelque précision le moment où l’état d’esprit propre à une dérive donnée fait place à un autre. Une succession de dérives a été poursuivie sans interruption notable jusqu’aux environ de deux mois, ce qui ne va pas sans amener de nouvelles conditions objectives de comportement qui entraînent la disparition de bon nombre des anciennes.

L’influence sur la dérive des variations du climat, quoique réelle, n’est déterminante que dans le cas de pluies prolongées qui l’interdisent presque absolument. Mais les orages ou les autres espèces de précipitations y sont plutôt propices.

Le champ spatial de la dérive est plus ou moins précis ou vague selon que cette activité vise plutôt à l’étude d’un terrain on à des résultats affectifs déroutants. Il ne faut pas négliger le fait que ces deux aspects de la dérive présentent de multiples interférences et qu’il est impossible d’en isoler un à l’état pur. Mais enfin l’usage des taxis, par exemple, peut fournir une ligne de partage assez claire : si dans le cours d’une dérive on prend un taxi, soit pour une destination précise, soit pour se déplacer de vingt minutes vers l’ouest, c’est que l’on s’attache surtout au dépaysement personnel. Si l’on s’en tient à l’exploration directe d’un terrain, on met en avant la recherche d’un urbanisme psychogéographique.

Dans tous les cas le champ spatial est d’abord fonction des bases de départ constituées, pour les sujets isolés, par leurs domiciles, et pour les groupes, par les points de réunion choisis. L’étendue maximum de ce champ spatial ne dépasse pas l’ensemble d’une grande ville et de ses banlieues. Son étendue minimum peut être bornée à une petite unité d’ambiance : un seul quartier, ou même un seul îlot s’il en vaut la peine (à l’extrême limite la dérive-statique d’une journée sans sortir de la gare Lazare).

L’exploration d’un champ spatial fixé suppose donc l’établissement de bases, et le calcul des directions de pénétration. C’est ici qu’intervient l’étude des cartes, tant courantes qu’écologiques ou psychogéographiques, la rectification et l’amélioration de ces cartes. Est-il besoin de dire que le goût du quartier en lui-même inconnu, jamais parcouru, n’intervient aucunement ? Outre son insignifiance, cet aspect du problème est tout à fait subjectif, et ne subsiste pas longtemps. Ce critère n’a jamais été employé, si ce n’est, occasionnellement quand il s’agit de trouver les issues psychogéographiques d’une zone en s’écartant systématiquement de tous les points coutumiers. On peut alors s’égarer dans des quartiers déjà fort parcourus.

La part de l’exploration au contraire est minime, par rapport à celle d’un comportement déroutant, dans le “ rendez-vous possible ”. Le sujet est prié de se rendre seul à une heure qui est précisée dans un endroit qu’on lui fixe. Il est affranchi des pénibles obligations du rendez-vous ordinaire, puisqu’il n’a personne à attendre. Cependant ce “ rendez-vous possible ” l’ayant mené à l’improviste en un lieu qu’il peut connaître ou ignorer, il en observe les alentours. On a pu en même temps donner au même endroit un autre “ rendez-vous possible ” à quelqu’un dont il ne peut prévoir l’identité. Il peut même ne l’avoir jamais vu, ce qui incite à lier conversation avec divers passants. Il peut ne rencontrer personne, ou même rencontrer par hasard celui qui a fixé le “ rendez-vous possible ”. De toute façon, et surtout si le lieu et l’heure ont été bien choisis, l’emploi du temps du sujet y prendra une tournure imprévue. Il peut même demander par téléphone un autre “ rendez-vous possible ” à quelqu’un qui ignore où le premier l’a conduit. On voit les ressources presque infinies de ce passe-temps.

Ainsi, quelques plaisanteries d’un goût dit douteux, que j’ai toujours vivement appréciées dans mon entourage, comme par exemple s’introduire nuitamment dans les étages des maisons en démolition, parcourir sans arrêt Paris en auto-stop pendant une grève des transports, sous le prétexte d’aggraver la confusion en se faisant conduire n’importe où, errer dans ceux des souterrains des catacombes qui sont interdits au public, relèveraient d’un sentiment plus général qui ne serait autre que le sentiment de la dérive.

Les enseignements de la dérive permettent d’établir les premiers relevés des articulations psychogéographiques d’une cité moderne. Au-delà de la reconnaissance d’unités d’ambiance, de leurs composantes principales et de leur localisation spatiale, on perçoit leurs axes principaux de passage, leurs sorties et leurs défenses. On en vient à l’hypothèse centrale de l’existence de plaques tournantes psychogéographiques. On mesure les distances qui séparent effectivement deux régions d’une ville, et qui sont sans commune mesure avec ce qu’une vision approximative d’un plan pouvait faire croire. On peut dresser, à l’aide des vieilles cartes, de vues photographiques aériennes et de dérives expérimentales une cartographie influentielle qui manquait jusqu’à présent, et dont l’incertitude actuelle, inévitable avant qu’un immense travail ne soit accompli, n’est pas pire que celle des premiers portulans, à cette différence près qu’il ne s’agit plus de délimiter précisément des continents durables, mais de changer l’architecture et l’urbanisme.

Les différentes unités d’atmosphère et d’habitation, aujourd’hui, ne sont pas exactement tranchées, mais entourées de marges frontières plus ou moins étendues. Le changement le plus général que la dérive conduit à proposer, c’est la diminution constante de ces marges frontières, jusqu’à leur suppression complète.

Dans l’architecture même, le goût de la dérive porte à préconiser toutes sortes de nouvelles formes du labyrinthe, que les possibilités modernes de construction favorisent. Ainsi, la presse signalait en mars 1955 la construction à New-York d’un immeuble où l’on peut voir les premiers signes d’une occasion de dérive à l’intérieur d’un appartement :

“ Les logements de la maison hélicoïdale auront la forme d’une tranche de gâteau. Ils pourront être agrandis ou diminués à volonté par le déplacement de cloisons mobiles. La gradation par demi-étage évite de limiter le nombre de pièces, le locataire pouvant demander à utiliser la tranche suivante en surplomb ou en contrebas. Ce système permet de transformer en six heures trois appartements de quatre pièces en un appartement de douze pièces ou plus. ”

Le sentiment de la dérive se rattache naturellement à une façon plus générale de prendre la vie, qu’il serait pourtant maladroit d’en déduire mécaniquement. Je ne m’étendrai ni sur les précurseurs de la dérive, que l’on peut reconnaître justement, ou détourner abusivement, dans la littérature du passé, ni sur les aspects passionnels particuliers que cette activité entraîne. Les difficultés de la dérive sont celles de la liberté. Tout porte à croire que l’avenir précipitera le changement irréversible du comportement et du décor de la société actuelle. Un jour, on construira des villes pour dériver. On peut utiliser, avec des retouches relativement légères, certaines zones qui existent déjà. On peut utiliser certaines personnes qui existent déjà.

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Message par Invité Lun 24 Juin 2013 - 23:37

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Message par Invité Lun 24 Juin 2013 - 23:37

Caroline Casey: Regarder au delà des limites

http://www.ted.com/talks/lang/fr/caroline_casey_looking_past_limits.html

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Message par Invité Mar 25 Juin 2013 - 0:23

Sérendipité - Page 10 Champdelumiere3-604e4
Merci pour la vidéo...Que d'émotions avec Caroline Casey....

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Message par Invité Mar 25 Juin 2013 - 8:38

Mjöllnir, citant Guy-Ernest Debord a écrit:Entre les divers procédés situationnistes, la dérive se définit comme une technique du passage hâtif à travers des ambiances variées. Le concept de dérive est indissolublement lié à la reconnaissance d’effets de nature psychogéographique, et à l’affirmation d’un comportement ludique-constructif, ce qui l’oppose en tous points aux notions classiques de voyage et de promenade.

Une ou plusieurs personnes se livrant à la dérive renoncent pour une durée plus ou moins longue, aux raisons de se déplacer et d’agir qu’elles se connaissent généralement, aux relations, aux travaux et aux loisirs qui leur sont propres, pour se laisser aller aux sollicitations du terrain et des rencontres qui y correspondent. La part de l’aléatoire est ici moins déterminante qu’on ne croit : du point de vue de la dérive, il existe un relief psychogéographique des villes, avec des courants constants, des points fixes, et des tourbillons qui rendent l’accès ou la sortie de certaines zones fort malaisés.....

Merci, très intéressant et très ancré au réel.

Dérive du errant urbain, cherchant à "sentir" l'essence d'une ville ou d'un lieu (j'appelle cela roder) qui se retrouve insensiblement à passer par les mêmes lieux, à boucler en quelque sorte.
Dérive du errant "campagnard-montagnard-collinaire" qui croyant découvrir des géographies inspirantes, chemine en réalité sur des sentes "culturelles", liées aux lieux et aux habitants, humains ou animaux.

Ressenti tant de fois, en ville, en colline, en savane africaine, en résolutions des difficultés professionnelles et personnelles...

Image de notre processus de réflexion, de nos "refuges sécuritaires" mentaux, de nos à priori.
En quelque sorte, nos pas dessinent au sol nos interactions sociales personnelles.

Symétriquement, a-t-on le droit d'imaginer que nos pas réels ou virtuels, pour peu qu'ils soient conscientisés et constitutifs d'une pensée délibérément originale, finiront par avoir une action sur notre processus de pensée habituel. Autrement dit, le promeneur, le voyageur (et non le dériveur) voit-il sa pensée profondément modifiée par son expérience, non pas simplement dans les données factuelles manipulées mais dans l'ontologie de celle-ci.

Tout marcheur solitaire (et la vraie marche est solitaire) en connait les bienfaits sur l'équilibre mental
Il faudrait alors savoir se faire violence suffisamment pour sortir des ornières, mais pas trop pour ne pas se bloquer dans un maquis inextricable, qui bloquerait toute espérance de renouveau.

Bonne journée à toi.

Sérendipité - Page 10 Maquis-a-montblanc

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Message par ♡Maïa Mar 25 Juin 2013 - 10:21

Il fut un temps où, vivant à Paris, j'avais collé au mur de ma chambre un grand plan de la ville sur lequel je plantais des épingles colorées sur chaque endroit visité. C'est probablement la période où j'ai le plus marché seule. Le début d'une sorte de renaissance... Pas tout à fait de la sérendipité mais l'idée "d'élargir mon champ" y était. Faut-il préciser que cela a coïncidé avec le début d'une psychothérapie ? Smile
Merci pour ce partage Mjöllnir.
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Message par Invité Mar 25 Juin 2013 - 12:12

@ Estelle

Merci pour les images, et je suis heureux que l'émotion positive transmise par Caroline Casey soit perceptible à d'autres que moi. Il n'y a de vraie joie que dans le dépassement...

@ Ours

Très ancré dans le réel... je ne sais pas... Je tend à penser que ce réel n'est que ce que chacun interprète en son état présent. Si cela est le cas, ce réel ne l'est que dans l'instant, fusion liminaire entre le soi et " l'hors de soi " agglomérée dans la bribe de temps qui l'emporte.

... Symétriquement, a-t-on le droit d'imaginer que nos pas réels ou virtuels, pour peu qu'ils soient conscientisés et constitutifs d'une pensée délibérément originale, finiront par avoir une action sur notre processus de pensée habituel. Autrement dit, le promeneur, le voyageur (et non le dériveur) voit-il sa pensée profondément modifiée par son expérience, non pas simplement dans les données factuelles manipulées mais dans l'ontologie de celle-ci ...

Je crois détecter une boucle dans ce que tu décris là : ".../...voit-il sa pensée profondément modifiée par son expérience .../...". Si j'opère au ressenti instinctif de cette phrase, je considère l'expérience comme un frein à l'acquisition libre de nouveaux stimuli, tant il est évident que le "bonheur" ou le "malheur" nous poussent, même subrepticement, à reproduire ou rechercher l'arrivée de l'un et le départ de l'autre. De plus, et de manière également sous-jacente, le désir de stabilité nous fait généralement préférer l'automatisme dans la gestion du quotidien, bien plus que la redécouverte permanente et l'apprentissage d'un nouveau savoir-faire ou plutôt "savoir-être".
C'est bien là que se situe, à mon sens, la dualité mortifère qui habite l'être humain "standard", écartelé entre le confort des habitudes et le désir d'un renouveau empli de plénitude.

Donc, pour moi, l'expérience n'est rien de plus que l'acquisition d'outils. Non pas d'outils de mesure (ce qu'elle à tendance à devenir dans l'imaginaire collectif actuel), mais d'outils de construction, espace d'agglomérat permettant de se construire une image du monde, image du monde dont les facettes ne cessent de se multiplier et de se colorer au fur et à mesure du voyage.
L'expérience se dévoile en moi en la mesure de l'espérance qu'elle fait naître, non pas espérance en un cadeau subit (dans le sens improbable, confortant et immédiat) de la vie, mais plus dans la possibilité d'ouverture globale à ce qui m'entoure parce que j'ai appris que la diversité est et ne cessera d'être, et que l’accueil de cette dernière n'a que la teinte que je lui donne : j'en suis le premier et le seul décideur.

Je suis donc le seul à qualifier mon expérience, comme je qualifie les données qui me pénètrent dans chacune des situations que je vis : Expérience et données sont deux processus parallèles et auto-générants. Il n'y en à pas un, à mon sens, qui prévale sur l'autre.
Ainsi, je me sens ternaire bien,plus que binaire, de cette binarité que je repousse et dont je constate jour après jour les méfaits dans notre société, de part la dichotomie morbide qu'elle impose en figeant les pensées dans un cadre oui/non pernicieux.

A ce propos (intrication ?) il y a, en suivant le lien ci-dessous, un bel article sur l'inconscient (de Michael S. Gazzianga) et de son rapport au langage à à l'interprétation du monde :

http://www.jung-neuroscience.com/michael-gazzaniga/

Au plaisir de te lire

Amitiés

@ Mog*why

De rien Mog*why. Pour moi, le partage est une forme de communication sans heurt, sans prise de position, sans envahissement, sans jugement. C'est livrer à ceux avec lesquels on échange un axe de vue, peut-être différent, peut-être complémentaire, etc. et ceci sans préjuger ni de sa force, ni de son utilité pour l'autre, ni de la raison que l'on possèderait (nombrilisme à cet instant) de le mettre en avant comme étant symbole de force, de vanité, de savoir, etc.
Pour moi, le partage n'a d'autre importance que le partage lui-même. Il est sans fard, sans demande, sans autre couleur que l'apport d'une information dont je laisse aisément la qualification à celui qui vient la chercher. Je n'ai en aucun cas à en faire démonstration pour moi, car le fait même que je la pose en est le témoin silencieux. C'est donc l'offrande en quelque sorte qui parle, désengorgée du fait de vouloir apposer en plus une teinture qui m'est strictement personnelle.

Il m'est venu aux oreilles qu'au dessus d'un certain niveau de Q.I., il était beaucoup plus facile d'inventer son propre monde, d'agglomérer des informations diverses et variées qui prenaient la forme d'un tout cohérent, "tout" difficile pour ne pas dire impossible à représenter aux autres.
C'est un peu ce qu'il m'arrive. Je n'ai pas encore les outils qui me permettent, au travers des mots que j'emploie, de "dessiner" en quelque sorte la carte mentale des imbrications que je distingue dans le flux de données diverses et variées que je traite.

Il est beaucoup plus facile pour moi, dans le but d'établir une forme de communication, de procéder par touches de peinture (touches de peinture que j'assimile ici à ces différentes informations que je poste) afin d'établir un genre de tableau qui m'est propre.
Je rejoins en cela, par ce parallèle, un des mécanismes qu'employait Burroughs (dont j'ai posté un "cri") en pratiquant des découpes dans des journaux et en les assemblant pour en tirer une image différente au travers de l'imbrication des textes.

Comme je le précisais à Ours, je commence à assimiler l'expérience à une donnée comme les autres, "être vivant" en interaction permanente, non pas source du Moi mais résultante de son évolution et donc soumise à révision. Je deviens ternaire (ou peut-être devrais-je dire que ma conscience prend enfin en compte que nous le sommes tous...).


Au plaisir de te lire.

Bises

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Message par Invité Mar 25 Juin 2013 - 14:59

Mjöllnir a écrit:
.../...
@ Ours
Je crois détecter une boucle dans ce que tu décris là : ".../...voit-il sa pensée profondément modifiée par son expérience .../...". Si j'opère au ressenti instinctif de cette phrase, je considère l'expérience comme un frein à l'acquisition libre de nouveaux stimuli, tant il est évident que le "bonheur" ou le "malheur" nous poussent, même subrepticement, à reproduire ou rechercher l'arrivée de l'un et le départ de l'autre. De plus, et de manière également sous-jacente, le désir de stabilité nous fait généralement préférer l'automatisme dans la gestion du quotidien, bien plus que la redécouverte permanente et l'apprentissage d'un nouveau savoir-faire ou plutôt "savoir-être".
C'est bien là que se situe, à mon sens, la dualité mortifère qui habite l'être humain "standard", écartelé entre le confort des habitudes et le désir d'un renouveau empli de plénitude.

Donc, pour moi, l'expérience n'est rien de plus que l'acquisition d'outils. Non pas d'outils de mesure (ce qu'elle à tendance à devenir dans l'imaginaire collectif actuel), mais d'outils de construction, espace d'agglomérat permettant de se construire une image du monde, image du monde dont les facettes ne cessent de se multiplier et de se colorer au fur et à mesure du voyage..../...

Si boucle il y a, c'est une mauvaise expression de ma part.
Je voulais insister sur l'interaction entre l'expérience volontaire et consciente et le mode de fonctionnement intellectuel au delà des données du dit fonctionnement, une sorte de bio feedback. Et ceci en "opposition" avec ce texte sur les déplacements urbains bien loin de l'aléatoire.
Quant au dualisme mortifère, oui, je comprend ce que tu veux dire par là. Dans la nature rien n'est dichotomique, mis à part des végétaux très anciens. Ce dualisme que nous avons accepté pour construire notre société technocratique n'est pas source de vie ; nous entrons dans des cases, issues de réponses à des questions dichotomiques. Il ne nous reste qu'à nous gaver de vitamines et d'antibiotiques et à pondre. Quelle différence finalement avec cela ?

Sérendipité - Page 10 090109p9

Quant à l'expérience, elle n'a pour moi de valeur que si elle est centrifuge et non centripète. Si elle est repli et sauvegarde, à quoi bon.

En dernier point, je trouve très éclairant "Il est beaucoup plus facile pour moi, dans le but d'établir une forme de communication, de procéder par touches de peinture (touches de peinture que j'assimile ici à ces différentes informations que je poste) afin d'établir un genre de tableau qui m'est propre.".
C'est un ressenti très profond pour moi, celui de ne pouvoir exprimer l'intégralité de ce que je ressens, simplement du fait que j'en perçois la cohérence mais suis dans l'incapacité d'en dénombrer et décrire la multitude. J'ai le goût, l'harmonie, mais pas les aliments, les instruments. J'essaie, mais de cet ensemble ne sortent que des fragments disparates et incompréhensibles pour la quasi totalité des personnes que je connais.
C'est une grande frustration physique, mentale, affective. Subir cette encapsulation complète de ce que je voudrais partager, non parce que c'est de moi, mais parce que cela me parait beau, bon, doux (un loukoum (Smile)) est générateur de colère, de dérèglements, de violence que je tourne contre moi car je porte la responsabilité de cette incommunicabilité.
J'avais pris le parti de taire cela, il y a longtemps, de n'en rien dire.
Mon chemin ici, m'a amené dans un premier temps à m'obliger à considérer comme vrai mes ressentis, dans un second temps à harmoniser, temporiser, comprendre les assauts, les pulsions, les jaillissements en tout genre, les accepter et les "cadrer".
J'en suis maintenant à tenter de comprendre comment je pourrais partager cela. Mais je constate l'inanité de ce désir de partage tant la chose est impartageable. Tout juste m'est-il possible de dire "je ressens" et de recevoir un "je sais, moi aussi" ; quand c'est synchronisé, alors c'est un moment cristal.
Je dois me contenter de cette solitude profonde mais elle reste pour le moment inadmissible. Je m'insurge contre elle et pourtant elle me conduira à la poussière, je le sais. Quand la conscience de cette situation se fait plus aiguë au fil des moments ou des jours, je me demande "à quoi cela peut-il servir". J'arrive, le plus souvent, à me contenir en constatant que mon absurdité individuelle est peut-être signifiante pour d'autres.

Bien à toi.


Dernière édition par Ours le Mar 25 Juin 2013 - 18:31, édité 1 fois (Raison : est et non et... sinon aucun sens !)

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Message par Renarde20 Mar 25 Juin 2013 - 16:13




Des milliers d'instantanés pour reconstituer l'image globale ...

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Message par Invité Mar 25 Juin 2013 - 18:22

@ Ours

A la lecture de tes précisions un recoupement se fait en mon esprit avec la conférence TED de Caroline Casey, cette recherche en soi du moteur d'avancée, d'une voie de contournement, tracée non pas pour oblitérer un amer que l'on aurait sciemment posé devant nous, mais bien plus pour lever les freins que notre méconnaissance, nos peurs, nous doutes, nos renoncements, etc. ont installés en ce que nous sommes devenus.

Je vais à mon tour rebondir sur ce que j'extrais de l'expérience, et ainsi proposerai - sur l'instant - de la prendre comme centrifuge si elle m'a conduit à des désillusions, et centripète si elle m'a satisfait. Mais... ne vois-tu pas le clin d’œil ? Si je pratique à cette action, que suis-je à même de changer ?
Maintenant, si je considère que cette expérience est centrifuge, m’éjecterai-je de moi-même afin de l’oblitérer (fuite), ou bien encore en ferais-je fi afin de l'occulter (égotisme), les deux mécanismes visant au même but, refaire virginité là où le temps laissât sa trace, mais par des moyens qui, sans préjuger du reste, invalident un pan entier de ma personne et la transforment en profondeur ?

Et (proposition de réflexion que je te fais pour débat) si je me mettais à considérer que cette expérience n'est, en fin de compte, qu'un et un seul "programme" auquel j'ai donné priorité au sein de la multitude de ceux qui me composent ?
Que les attendus qu'il m'a délivré ne sont en fait que le résultat normal de son processus interne, et que, par là-même, en remplaçant ce "logiciel" par un autre, sans pour autant supprimer le précédent (mais en le mettant en quelque sorte en veille), je peux me permettre de repasser les "données" traitées par le dernier en donc obtenir un résultat différent ?
Changerais-je, en tant que moi profond ? Je ne le crois pas. Je prendrais même substance, par le seul fait que je puisse reconnaitre ma capacité à orienter l'analyse d'un réel que je me forge à la demande (presque un Deus ex-machina internalisé). Ceci posé, je me doute bien que ce changement conceptuel m'offrira une autre vue de la réalité, tout aussi prégnante que la précédente, plaçant les échecs et réussites dans un plan différent, permutant des souffrances et des joies, mais balançant ses dernières avec un fréquence vibratoire ressemblante...

Qu'en déduirai-je au vu de ma porte ? Que, par la même, je peins des couches sur mon tableau (le sfumato de Léonard de Vinci : http://fr.wikipedia.org/wiki/Sfumato). Effectivement, cela produit des contours imprécis, car la superposition d'état ne se fait que couche par couche (les éléments n'étant, à un instant T, que traités par un seul des "programmes" dont je parle). Donc... donc : C'est cette superposition finale qui donne sens à l'être. Ni les différentes couches (programmes), ni les sensations et stimuli (couleurs). L'être, en fin de compte, n'en est que transparence, en plus d'en avoir conscience...

C'est bien là la dichotomie dont nous relevons tous les deux l'aspect pernicieux que je dénonce et j'oppose à mon raisonnement. Dichotomie déjà présente dans les écrits d'Aristote, dans l'opposition bien/mal des religions judéo-chrétiennes, dans le manichéisme économique, dans le diktat de la sécurité à tout prix, etc. Dichotomie qui tend au plus grand immobilisme qu'il soit.

Le pendant se cache dans cette rage de dire, d'exprimer, de faire. Une frustration devant l'impossibilité à extraire de soi l'essence de la voix qui crie en silence dans l'insondable intérieur qui nous compose...
Il me semble qu'il y a là évolution. Que nous somme sur la piste qui conduit à l'invention de nouveaux outils, d'autres mots, d'un autre langage, adapté à la morphologie changeante de nos cerveaux, de nos perceptions et de notre besoin de communication.

De mon coté, je n'ai plus de frustration à ne pouvoir, tel que tu l'évoques, communiquer cette résurgence de beauté et de saveurs qui s’élève comme une fumée dans l'air pur d'un matin. J'ai choisi de peindre avec les mots et des données qui viennent de droite et de gauche, d'étaler le patchwork de ma pensée en ne teintant rien des extraits qui symbolisent un arrêt que j'ai fait sur le monde. Je considère chacun comme un lien entre moi et celui qui se l'appropriera en l'imbibant de sa substance, corde vibrante en lieu et place du rien qui prévalait auparavant.

Ceci est pour moi un changement de "programme". Je n'ai plus besoin de proximité ni d'écho, et regarde ainsi le monde d'un autre œil, comme peut le faire un homme qui, grâce à l'écartement de ses deux yeux est capable de saisir à la fois les distances et les reliefs. En résumé, changer le paradigme procédant de l'expérience me permet d'induire une dimension ternaire dans l’assentiment que j'ai au monde.

Bien à toi.

@ renarde20

Comme à ton habitude, une parfait illustration à la fois du propos et de la construction de la recherche !

Bisous

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Message par Renarde20 Mar 25 Juin 2013 - 18:59

Mjöllnir a écrit:
De mon coté, je n'ai plus de frustration à ne pouvoir, tel que tu l'évoques, communiquer cette résurgence de beauté et de saveurs qui s’élève comme une fumée dans l'air pur d'un matin. J'ai choisi de peindre avec les mots et des données qui viennent de droite et de gauche, d'étaler le patchwork de ma pensée en ne teintant rien des extraits qui symbolisent un arrêt que j'ai fait sur le monde. Je considère chacun comme un lien entre moi et celui qui se l'appropriera en l'imbibant de sa substance, corde vibrante en lieu et place du rien qui prévalait auparavant.


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Message par Invité Mar 25 Juin 2013 - 19:25

Mjöllnir a écrit:...Changerais-je, en tant que moi profond ? Je ne le crois pas. Je prendrais même substance, par le seul fait que je puisse reconnaitre ma capacité à orienter l'analyse d'un réel que je me forge à la demande...

C'est là un point d'écart. A l'image de l'impact de l'environnement sur le génotype (épigénétisme si j'en crois mes souvenirs), je pense (ou peut-être devrais-je dire "je crois" mais le dirais-je que je romprais le débat, foi et raison ne faisant pas un bon ménage, n'en déplairait à feu Jean Paul II et l'une de ses encycliques) que notre vie influe sur ce que nous sommes. Le Deus ex-machina évoqué/invoqué me fait penser à un artifice, plus machina que Deus, une machine expérimentale, sorte de sur-couche protectrice d'un moi plus fondamental.
Quand j'évoque l'expérience comme forme centrifuge de ce que je suis, il y a certes comme tu le soulignes un risque de s'éjecter (dans mon vocabulaire familier, je dis être en sur-pilotage). Mais dans ce risque, que tu nommes fuite, moi j'y vois la richesse créative de la "fuite" du "traitre" au sens que Deleuze donne à ces 2 mots.

Je cite car il y a là des concepts qui me rassurent et m'oriente quand je dérive (Wink) :

"Une fuite est une espèce de délire. Délirer, c'est exactement sortir du sillon (comme « déconner », etc.). Il y a quelque chose de démoniaque, ou de démonique, dans une ligne de fuite. Les démons se distinguent des dieux, parce que les dieux ont des attributs, des propriétés et des fonctions fixes, des territoires et des codes : ils ont affaire aux sillons, aux bornes et aux cadastres. Le propre des démons, c'est de sauter les intervalles, et d'un intervalle à l'autre.
Il y a toujours de la trahison dans une ligne de fuite. Pas tricher à la manière d'un homme d'ordre qui ménage son avenir, mais trahir à la façon d'un homme simple qui n'a plus de passé ni de futur. On trahit les puissances fixes qui veulent nous retenir, les puissances établies de la terre. Le mouvement de la trahison a été défini par le double détournement l'homme détourne son visage de Dieu, qui ne détourne pas moins son visage de l'homme. C'est dans ce double détournement, dans l'écart des visages, que se trace la ligne de fuite, c'est-à-dire la déterritorialisation de l'homme.
La trahison, c'est comme le vol, elle est toujours double. Dieu se détourne de l’homme qui se détourne de Dieu, c’est d’abord le sujet de l’Ancien Testament. Le prophète se reconnait à ceci, qu’il prend la direction opposée à celle que Dieu lui ordonne, et par là réalise le commandement de Dieu mieux que s’il avait obéi. Traitre, il a pris le mal sur lui.
Dans les grandes découvertes, les grandes expéditions, il n’y a pas seulement l’incertitude de ce que l’on va découvrir et conquête d’un inconnu, mais l’invention d’une ligne de fuite et la puissance de la trahison : être le seul traitre et traitre à tous.
Le traître est le personnage essentiel du roman, le héros. Traître au monde des significations dominantes et de l'ordre établi. C'est très différent du tricheur : le tricheur, lui, prétend s'emparer de propriétés fixes, ou conquérir un territoire, ou même instaurer un nouvel ordre. Le tricheur a beaucoup d'avenir, mais pas du tout de devenir. Le prêtre, le devin, est un tricheur, mais l'expérimentateur un traître. L'homme d'Etat, ou l'homme de cour, est un tricheur, mais l'homme de guerre (pas maréchal ou général) un traitre.


Je suis là dedans, car je pense que la vie n'est pas qu'une trace, qu'un chemin mais l'intégrale de toutes ces infimes parcelles de temps, d'espace, d'influences ; la vie comme une aile d'hélicoptère, à la fois motrice et sustentatrice et pourtant inopérante quand elle est immobile.


Deviens capable d'aimer sans souvenir, sans fantasme et sans interprétation, sans faire le point.
Qu'il y ait seulement des flux, qui tantôt tarissent, se glacent ou débordent, tantôt se conjuguent ou s'écartent.
Un homme et une femme sont des flux.
Tous les devenirs qu'il y a dans faire l'amour, tous les sexes, les n sexes en un seul ou dans deux, et qui n'ont rien voir avec la castration. Sur les lignes de fuite, il ne peut plus y avoir qu'une chose, l'expérimentation-vie.
On ne sait jamais d'avance, parce qu'on n'a pas plus d'avenir que de passé.
« Moi, voilà comme je suis », c'est fini tout ça.
Il n'y a plus de fantasme, mais seulement des programmes de vie, toujours modifiés à mesure qu'ils se font, trahis à mesure qu'ils se creusent, comme des rives qui défilent ou des canaux qui se distribuent pour que coule un flux.
Il n'y a plus que des explorations où l'on trouve toujours à l'ouest ce qu'on pensait être à l'est, organes inversés.


Et de fait, plus j'expérimente, plus j'augmente les capacité de mon aile, jusqu'à la rupture, bien sur.

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Message par Invité Mar 25 Juin 2013 - 19:52

Mjöllnir a écrit:.../...De mon coté, je n'ai plus de frustration à ne pouvoir, tel que tu l'évoques, communiquer cette résurgence de beauté et de saveurs qui s’élève comme une fumée dans l'air pur d'un matin. J'ai choisi de peindre avec les mots et des données qui viennent de droite et de gauche, d'étaler le patchwork de ma pensée en ne teintant rien des extraits qui symbolisent un arrêt que j'ai fait sur le monde. Je considère chacun comme un lien entre moi et celui qui se l'appropriera en l'imbibant de sa substance, corde vibrante en lieu et place du rien qui prévalait auparavant.

Ceci est pour moi un changement de "programme". Je n'ai plus besoin de proximité ni d'écho, et regarde ainsi le monde d'un autre œil, comme peut le faire un homme qui, grâce à l'écartement de ses deux yeux est capable de saisir à la fois les distances et les reliefs. En résumé, changer le paradigme procédant de l'expérience me permet d'induire une dimension ternaire dans l’assentiment que j'ai au monde.
.../...

J'ai toujours cette difficulté. J'ai encore cette immaturité qui me pousse à extérioriser ce qui me surprend, m'étonne, me comble.
"assentiment au monde" : oui, je sens qu'effectivement je suis moins en révolte y compris sur des sujets de grande sensibilité. Je n'ai pas ou plus de désir de compensation, de revanche,..

Ni proposition, ni démonstration mais libre mise à disposition d'éléments, susceptibles de recevoir les couleurs de chacun, constituant ainsi un réseau de liens indirects puisque peut-être le lien direct est impossible. C'est une reformulation dont j'ai besoin de ce tu écris en espérant ne pas trahir ta pensée.
Ce lien direct, d'ailleurs, est-il possible entre 2 individus. Probablement pas, mais cela, dans le domaine de l'affectif, j'ai du mal à l'intégrer bien que je pressente qu'il y a, précisément en la matière, une voie royale d'équilibre.

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Message par Invité Mar 25 Juin 2013 - 19:54

Je comprends le sous-jacent des écrits de Deleuze, mais ne peut en rien adhérer aux termes qu'il emploie. Si je prend comme référence la religion qui teinte les termes employés de la culpabilité inhérente des termes démons, trahison, etc, s'instille doucement une odeur culpabilisante en arrière fond, commencement de l'amertume à jamais trainée derrière soi, lien à la cheville, joue tendue, perte d'autonomie, etc.

Je ne suis pas croyant parce que je ne peux ni prouver l’existence d'une déité, pas plus que je ne peux affirmer son absence. Ceci me donne force, car cela me met devant la portée pleine et entière de mon choix raisonné : Ce qui m’advient lors que je choisis est de mon unique ressort.
Je n'ai donc rien à trahir, à part mon éthique et les valeurs de respect d'autrui (et de ses biens) que je me suis fixées.

Aucun changement de direction n'est donc un viol de quelque entité externe que ce soit, mais représente juste à mes yeux une lecture différente d'une trame, cette trame que l'on appelle vie ou encore existence (à ce propos, le terme "existence" n'appelle-t-il pas comme une saveur "subie" lorsque tu le prononce ?). Je ne trahis donc pas, je ne deviens pas un instant démiurge. Je pratique juste à un saut "quantique" (pardon si, au travers de ce parallèle je heurte des sensibilités Wink), un changement d'état, état facette de mon comportement en évolution, que cette dernière soit maitrisée ou spontanée.

Ainsi, je vois l'échelle qui va de la souffrance (du mal infligé ou subi) à la joie la plus pure comme une gradation sur une seule et même règle. Il reste à chacun des êtres composant l’humanité à en fixer son propre point "zéro", et à diverger autour de ce dernier, cherchant à faire coïncider ce repère avec celui, imaginaire car indéterminé, qui correspondrait au "milieu" de la règle.

Alors, tous les mots, quels qu'ils soient, ne seraient après tout, dans mon imaginaire, que suites de nuances décrivant le déplacement d'un curseur personnel sur cette règle "de vie".

-----------------------

EDIT pour répondre au cross-post que nous venons de faire.
... Ni proposition, ni démonstration mais libre mise à disposition d'éléments, susceptibles de recevoir les couleurs de chacun, constituant ainsi un réseau de liens indirects puisque peut-être le lien direct est impossible. C'est une reformulation dont j'ai besoin de ce tu écris en espérant ne pas trahir ta pensée.
Non, pas de trahison Wink

Effectivement, je ne crois pas que le lien direct soit possible. Le serait-il que la recherche de compréhension n'aurait pratiquement plus utilité, privant par là-même le chemin de ces errements qui pratiquent de la sérendipité.

Là où je te rejoins, et exprime le même avis que le tien, c'est en l'affect. Je pense que ce dernier, par l’acception de l'autre qu'il suppose, permet de franchir cette barrière de l'indicible, remplaçant une vibration voulue par une vibration induite. Ainsi, je ne crois pas que l’affect procède de la recherche, mais de l'inné, du ressenti, et donc de l'infrangible.

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Message par Invité Lun 8 Juil 2013 - 15:31

La mise à mort du travail





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Message par Invité Lun 8 Juil 2013 - 16:14






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Message par Invité Lun 8 Juil 2013 - 21:00

Plus le temps passe, moins je suis capable de parler ou d'écrire.
Je regarde le monde en train de s'anesthésier et mourir, regarde l'histoire se poursuivre dans de rares endroits de la planète, regarde la majesté de la nature, regarde le temps qui passe et l'Univers qui poursuit sa route, bien loin de la vanité de l'homme. Et regarde ces nomades qui vivent, vivent seulement... mais vivent pleinement.



































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Message par Invité Mar 9 Juil 2013 - 12:52

Pour les amoureux du ciel et des étoiles :

http://www.cosmiccollisions.org/

http://www.lecosmographe.com/

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Message par Invité Mar 9 Juil 2013 - 15:04


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Sogyal Rimpoché a écrit:Alors même que l'on nous a conduit à croire que si nous lâchions prise, nous nous retrouverions les mains vides, la vie elle-même nous révèle sans cesse le contraire : le lâcher-prise est le chemin de la vraie liberté.
Lewis Carroll (Alice au Pays des Merveilles) a écrit:- Qui es-tu ? demanda la chenille
- Je ne sais pas très bien, en ce moment, répondit timidement Alice; disons que je sais qui j'étais quand je me suis levée ce matin, mais je pense que j'ai changé plusieurs fois depuis ce moment là.
Le lâcher-prise

Lâcher prise, ce n'est pas se montrer indifférent mais simplement admettre que l'on ne peut agir à la place de quelqu'un d'autre.
Lâcher prise, ce n'est pas être passif mais au contraire tirer une leçon des conséquences inhérentes à un événement.
Lâcher prise, ce n'est pas blâmer ou vouloir changer autrui mais donner le meilleur de soi-même.
Lâcher prise, ce n'est pas prendre soin des autres mais se sentir concerné par eux.
Lâcher prise, ce n'est pas "assister" mais encourager.
Lâcher prise, ce n'est pas juger mais accorder à autrui le droit d'être humain.
Lâcher prise, ce n'est pas s'occuper de tout ce qui arrive mais laisser les autres gérer leur propre destin.
Lâcher prise, ce n'est pas materner les autres mais leur permettre d'affronter la réalité.
Lâcher prise, ce n'est pas rejeter, c'est au contraire accepter.
Lâcher prise, ce n'est pas harceler, sermonner ou gronder, mais tenter de déceler ses propres faiblesses et s'en défaire.
Lâcher prise, ce n'est pas adapter les choses à ses propres désirs, mais prendre chaque jour comme il vient et l'apprécier.
Lâcher prise, ce n'est pas critiquer ou corriger autrui mais s'efforcer de devenir ce que l'on rêve de devenir.
Lâcher prise, ce n'est pas regretter le passé mais vivre et grandir pour l'avenir.
Lâcher prise, c'est craindre moins et aimer davantage.
Lâcher prise, c'est aller vers la liberté et la paix de l'esprit.

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Message par Lemniscate le papillon Mar 9 Juil 2013 - 15:53

Bizour.... Mjo....
 
Comme je suis d'accord.... plus le temps passe, plus la clé EST là....

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Message par Invité Jeu 11 Juil 2013 - 14:31

Odyssée dans l'espace mental.


















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Message par Aerienne Jeu 11 Juil 2013 - 22:10

Merci Mjo pour ces partages:D 

Comment va tu?


Je t' embrasse
A bientôt


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Message par Invité Dim 14 Juil 2013 - 12:42

Hello Aerienne Smile

Merci de ta visite. Je vais bien, et toi ? Je bosse un peu moins et prend le temps de vivre car, enfin, l'été est arrivé !

A bientôt. Bises.

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Message par Invité Dim 14 Juil 2013 - 12:43

Arrêtons de nous plaindre aux autres

Je ne connais personne qui ne se soit jamais plaint, jamais. Pourtant, je rencontre beaucoup de gens qui se plaignent souvent et en font tout un art de vivre. Quels sont donc les raisons de cette façon d’agir qui nous mène pourtant si rarement à de bons résultats.


Mais pourquoi je passe mon temps à me plaindre ?

Lorsqu’un sentiment dérangeant vient faire son apparition, nous sentons en notre être que nous devons agir, faire quelque chose qui serait susceptible de stopper ce sentiment pesant. Cependant, nous ne savons pas toujours quoi faire car l’émotion elle est présente mais quant à l’explication de son origine, elle ne l’est pas toujours.

En fait, ce sentiment provient simplement d’un besoin qui n’est pas assouvi. Votre corps réclame à ce qu’il le soit et vous fait sentir mal jusqu’à ce que vous ayez agit pour le réaliser.

Nous nous plaignons car nous ne supportons pas que nos besoins ne soient pas assouvis et c’est bien normal puisque c’est la définition même des besoins. Il nous arrive selon certains contextes de tenir d’autres personnes comme responsables ou du moins dépendantes de certains de nos besoins et du coup nous nous plaignons à eux.


Mais je n’arrive pas à m’empêcher de me plaindre, c’est tout simplement plus fort que moi !

Vous êtes d’accord avec moi si je vous dis qu’il est important de se concentrer sur la réalisation de nos besoins en faisant tout notre possible pour que notre interlocuteur nous aide à le réaliser. Pourtant au lieu de cela, nous nous plaignons et détruisons ainsi la volonté que pourrait avoir notre interlocuteur à nous aider car, qui aime écouter des jérémiades et qui aime que l’on lui fasse des remontrances?

En fait si l’on analyse bien l’action que constitue la plainte, on se rend vite compte que nous cherchons à ce que notre interlocuteur ressente le même sentiment que nous.

Nous cherchons à ce qu’il ait de l’empathie à notre égard pour nous soulager et nous dire que nous ne sommes pas tout seul à supporter cette absence d’assouvissement lié à ce besoin et que nous sommes enfin compris aux yeux de quelqu’un. Cela passe souvent par des remontrances, de la violence, de l’agressivité, de la colère, bref de nombreux moyens pour que le message passe en évacuant simplement nos émotions.

Ce n’est pas pour rien que nous avons ce désir de vengeance lorsque l’on nous fait quelque chose de désagréable. Nous voulons que l’autre souffre comme nous car nous désirons qu’il prenne conscience du sentiment négatif qui est né en nous. Nous cherchons à l’accabler d’un sentiment de culpabilité pour qu’il se rende compte de ce que nous ressentons.

En fait la plainte est en fin de compte légitime puisque nous essayons de faire passer un message de détresse pour chercher chez notre interlocuteur de l’empathie. Le vrai problème, c’est que notre façon de procéder met notre fameux interlocuteur dans une situation qu’il lui est difficile de supporter, car il se retrouve dans la nôtre qui s’avère peu plaisante.

N’oublions jamais à quel point nous sommes des êtres centrés sur nous et égoïstes. Nous sommes prêts à passer de bons moments avec les autres et nous fuyons les mauvais et ceux qui nuisent à notre santé morale même si cela peut les aider. Bien sûr il nous arrive de le faire, mais cela est coûteux et demande de bons rapports à la base.


Une tactique pour faire passer le message sans faire partager votre mauvaise humeur.

Alors je préfère préciser dès maintenant que vous devrez prendre sur vous avant d’y aller sans réfléchir. Vous allez devoir prendre le temps de prendre du recul sur la situation pour éviter d’y aller sur un coup de tête et vous laisser submerger par vos émotions. Le pire étant d’y aller à chaud car vous allez simplement faire comme nous l’avons vu précédemment.

Analysez quels besoins sont à l’origine de votre sensation et essayez de réfléchir aux moyens de les assouvir en rendant votre interlocuteur le moins dépendant vis-à-vis d’eux possible. Si cela est impossible vous allez devoir réfléchir à la façon de lui communiquer vos besoins.

Gardez bien en tête que vous ne pourrez pas communiquer directement une sensation à votre interlocuteur, ou du moins relativement difficilement, et nous le faisons souvent justement sous la forme de plainte. Faites donc l’effort d’analyser quels besoins vous font défauts et exprimez les au mieux.

Bien sûr c’est un travail qui demande de l’investissement de votre part, de faire des efforts, de prendre sur soi et aussi de mettre de côté son ego. Et oui l’ego est certainement ce qui entrave le plus notre façon de vivre.


Et moi, comment je fais si quelqu’un se plaint à moi ?

Comme vous avez pu le comprendre, on se plaint toujours dans l’objectif d’amener une personne dans une situation où elle ressent la même chose que nous afin de nous libérer et nous sentir compris. L’idée est donc pour vous de faire preuve d’empathie.

Laissez votre interlocuteur s’exprimer avec toute l’énergie dont il fait preuve pour se plaindre et attendez patiemment qu’il vous laisse parler (Là aussi il faut prendre sur soi et mettre son ego dans sa poche).

Ensuite cherchez les éléments qui dans son discours semble être un besoin qu’il aimerait voir assouvi et montrez lui que vous ressentez que c’est ce besoin qui n’est pas assouvi chez lui. Cherchez à vous mettre à sa place en cherchant à ressentir la façon dont il perçoit les choses. Faite lui part des retours sur la situation et votre interlocuteur finira par se sentir libéré de cette sensation et pourrait même finir par vous adorer (je ne plaisante pas).


Cas pratique : Les grèves de la SNCF

J’imagine que tout le monde ou presque doit s’imaginer comment cela se passe les jours de grèves SNCF. Les trains et les métros sont peu nombreux, en retards (voir supprimés) et bondés, les personnes pour vous renseigner peu nombreuses. Du coup les gens ne savent pas quand est-ce qu’ils pourront rentrer. Bref, il existe une tension énorme énervant une grosse partie de la population usant de ce type de transport ainsi que le peu de personnel prêt à vous renseigner.

Du coup, il est naturel d’aller vers le moindre agent de renseignement nous plaindre de la difficulté encouru. Pourtant tout le monde sait que le principe de la chaise vide s’applique pendant ces périodes et que la personne à laquelle nous allons nous plaindre ne pourra souvent pas faire grand-chose de plus que nous écouter ou faire preuve d’empathie dans le meilleur des cas.

En fin de compte nous nous sentons mal car il règne un sentiment d’insécurité ainsi qu’une peur de ne pas pouvoir gérer son temps correctement. Les 2 besoins inassouvis sont donc l’insécurité et la liberté. Malheureusement ces besoins ne risquent pas en général d’être assouvis puisque c’est le problème même de ce type de grève.

En revanche le fait de nous plaindre aux agents SNCF produit 2 choses qui au final n’arrangent rien.

La première c’est que l’agent avec lequel nous discutons en aura vu d’autres et nous dira qu’il fait tout son possible pour nous aider. Seulement voilà, il n’aura pas le désir de s’investir personnellement car en nous plaignant nous l’attaquons directement dans son système de valeur.

En second point n’oublions pas que nous dépensons notre énergie à nous plaindre et que cela nous met dans un état de tension encore plus soutenu. Si nous cherchons à communiquer avec ces agents et que nous cherchons vraiment à avancer alors il va falloir prendre sur soi.

Profitons plutôt de cette occasion qu’est la grève pour parler avec des gens qui sont dans le même cas que nous et nous verrons que nous pourrons passer facilement de bons moments avec des personnes qui partagent le même sentiment que le nous.

C’est souvent l’occasion de sociabiliser et de faire d’intéressantes rencontres, de parler à des gens que nous ne connaissions pas il y à 2 minutes. Le contact est plus facile que d’ordinaire car nous avons tous envie de vider notre sac. Cela vaut mieux que de passer nos nerf sur des agents SNCF qui de toute manière ne pourront rien faire pour nous.

Qui sait, nous pourrions qui plus est, rencontrer la femme ou l’homme de notre vie…


En conclusion

Quitte à ne pas savoir comment satisfaire nos besoins, nous cherchons des personnes qui pourraient ressentir la même sensation que nous face à eux.

C’est pour nous les 2 seules façons de nous débarrasser de ces sentiments insupportables. Si nous ne prenons pas de recul sur nos émotions nous finissons par laisser notre ego faire les choix et ainsi choisir la facilité au lieu de ce qui nous rend le plus service.

Avec un peu de prise sur soi et de prise de recul, nous pouvons tous améliorer notre propre situation ainsi que celle des autres. Cherchons à exprimer nos besoins au lieu d’essayer d’exprimer nos émotions sous la forme de plaintes.

Et puis au lieu de percevoir le négatif d’une situation, essayons au moins de voir si celle-ci ne pourrait pas nous apporter quelque chose de positif…

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Message par Invité Dim 14 Juil 2013 - 13:16

Je partage tout à fait ton point de vue, Mjôllnir, et je rajouterai que la plainte implique l'immobilisme, et comme j'ai horreur du gaspillage en toute chose, j'estime que toute expérience peut et doit servir à s'améliorer et a améliorer la vie de nos proches s'ils le souhaitent (pas question de donner des leçons, non plus, juste suggérer, conseiller si la personne en fait la demande, et donner l'exemple lorsqu'on a des enfants).
De ce que j'ai vu, les personnes qui se plaignent le plus souhaitent rarement faire bouger les choses, juste être entendues, confortées dans leur état (oui, état) de victimes.
L'action est essentielle, pas les maux (j'allais écrire les "mots", mais bon, là je cause je cause, donc bon...)

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Message par Invité Lun 15 Juil 2013 - 17:55

rain and tears a écrit:... De ce que j'ai vu, les personnes qui se plaignent le plus souhaitent rarement faire bouger les choses, juste être entendues, confortées dans leur état (oui, état) de victimes.
Oh combien ! Sans doute aussi la peur devant l'inconnu. Il est plus facile de gérer ce que l'on connait, même si la situation est ubuesque, que de prendre le risque de perdre la plupart de ses repères, de devoir réapprendre... Ainsi s’installent stase et nécrose.

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Message par Invité Lun 15 Juil 2013 - 18:14

Mjöllnir a écrit:
rain and tears a écrit:... De ce que j'ai vu, les personnes qui se plaignent le plus souhaitent rarement faire bouger les choses, juste être entendues, confortées dans leur état (oui, état) de victimes.
Oh combien ! Sans doute aussi la peur devant l'inconnu. Il est plus facile de gérer ce que l'on connait, même si la situation est ubuesque, que de prendre le risque de perdre la plupart de ses repères, de devoir réapprendre... Ainsi s’installent stase et nécrose.

Résister à la délétère habitude, défaire ce que l'on a construit, penser le contraire de ce que l'on a affirmer... le travail d'une vie, probablement.

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Message par Invité Lun 15 Juil 2013 - 19:04

Les sons glacés aux lèvres mortes
Sont suspendus.
Dans les nuées, dans les cohortes
Ont disparu

Les années folles. Et l’angélus
Au clocher
Ne sonne plus. Les sons reclus
Ont décroché

L'espoir, la peine, les sourires
Et les vertus.
Tableau cynique où médire
Et pas perdus

Tracent si bas dans le silence
Les fourrés
Où se cachent comme en transe
Les années

A cœur perdu et l'enfance
Tôt révolue.
Et puis les mots et contingences
Hurluberlus

Peuplant les instants de partage
D'individus
Dont les accents d'aréopages
Bientôt chenus

Ne noient rien d'autre que la vie
Et les oublis
Fondus dans l'impossible des envies
Et un chablis


Bu seul au bord d'une table.
Le vide,
Les sens pendus à un retable
Ovide

Peint des mots, simulacres
D'existence
Dans le vent morbide et acre
Qui stance

Les hurlement des indécis.
Omises
Furent les envies. Noircies
Et grises

Les promesses : Grèves
De sable
Sous les pas perdus en rêves.
A table

Mangeons ce pain bis et sec
Cassant.
Résidu fané des prises de bec
Du temps.

Et dansons, âmes brisées
Poupées
Aux filaments irisés.
La rosée

Des larmes filant au loin
Eau rance
Dont la saveur au coin
Balance.

Nos mots ne sont rien
Qu'un désaveu.
Du temps, graine d'où vient
Le boute-feu

Qui nous entraine au délire
Impromptu
Cette bride qui de lire
Obtus

Nous rend : Foison de sens
Imbroglio
Saisons à nos dépends
et in-folio.

Nous ne sommes qu'images
Patchworks
Et puzzles aux bords sauvages
Orcs

Dans la Moria.

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Message par Invité Mar 16 Juil 2013 - 15:12

A la fois émerveillé par la technique et le gigantisme, je vous propose de regarder une vidéo présentant la grue qui a mis en place, le 16 juillet, le toit de la salle de confinement du réacteur EPR de la centrale nucléaire de Flamanville.



Dernière édition par Mjöllnir le Mar 16 Juil 2013 - 17:27, édité 1 fois

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Message par Invité Mar 16 Juil 2013 - 16:09

Un laser pour éradiquer la malaria.

Nathan Myhrvold est un ancien employé de Microsoft. Il récupère des composants dans les déchets électroniques (PC, caméras, appareils photo numériques, etc.) et à mis au point ce système qui élimine les moustiques.

http://www.ted.com/talks/lang/fr/nathan_myhrvold_could_this_laser_zap_malaria.html

Et les labs où cette invention est développée : http://intellectualventureslab.com/

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Message par Aerienne Mer 17 Juil 2013 - 8:46

Hello Mjo :

Comme ton poème est beau et sensible , émouvant...
Profites bien de l' été !!!!

Je vais de mieux en mieux .......même bien .....après une période tourmentée émotionnellement...

Bises
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Message par Lemniscate le papillon Jeu 18 Juil 2013 - 16:54

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Pour mon zami.....
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Message par Renarde20 Ven 19 Juil 2013 - 7:50




"Aujourd'hui, les gens savent le prix de tout
et ne connaissent la valeur de rien."


Oscar Wilde


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Message par Invité Ven 19 Juil 2013 - 16:29

@ Aerienne

C'est toujours avec un petit pincement au cœur que je prends connaissance de l'impact des mots que je jette à la hâte sur une feuille de papier. Je n'ai rien trouvé de mieux pour partager quelques unes des vagues qui m'animent, ondes réflexives et non subies, constats bien plus que souffrances.
C'est un chemin pour moi, car je n'ai en substance que cette "porte" vers "l'extérieur" pour communiquer la sensibilité qui m'anime.

J'espère que la tourmente émotionnelle que tu as traversée ne te laisse pas trop pantelante.

Au plaisir de te croiser.

Bises

@ Lemniscate

Très belle image. Je crois qu'il n'était pas possible de mieux décrire ce que je ressens aujourd'hui. Une accroche qui existe entre deux êtres, indépendamment des éons qui les séparent, du silence qui les isole l'un de l'autre, et de l'affection qu'ils continuent à se porter sans plus aucun moyen de se le dire.
Tu as porté à mes yeux des vagues de larmes que je ne croyais plus pouvoir verser, et je t'en remercie. La poussière qui me constitue n'est point aussi sèche que je l'eusse auparavant crû.

A bientôt. Bises.

@ renarde20

" Les misères de la vie enseignent l'art du silence. "  Sénèque

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Message par Lemniscate le papillon Ven 19 Juil 2013 - 18:00

LOUISE BOURGEOIS

 Sérendipité - Page 10 12747429

 Mon très cher Mjo

Au delà des mots, au delà des silences, quand l'absence n'est là que pour meubler le temps qui passe faisant pour certains croire à l'indifference, à l'éloignement de l'amitié, qui s'étiole .... pour nous, il n'en est rien !  
Le lien qui nous relie est plus fort que toutes les convenances, contingeances. Il nous permet de savoir que quoiqu'il advienne sur le chemin de nos turpitudes interieures et exterieures .... tu es là, je suis là...
Tes larmes m'ont touché et la secheresse que tu crois être état de faits, je sais qu'il n'en est rien, car je sens bien que derriere la carapace se cache un être formidable, formidablement sensible...

A trés trés vite mon zami....

 bizoussss
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Message par Invité Sam 20 Juil 2013 - 1:44

@ Lemniscate

Merci beaucoup pour ces mots. Bises

Tiens, au passage, la fabrication de fibres optiques et la pose de câbles sous-marins, ce qui constitue la grande part du réseau qui nous permet de partager si vite tant de choses tout autour du monde.







puis ce reportage (en anglais) : http://www.wired.com/wired/archive/4.12/ffglass_pr.html

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Message par Invité Sam 20 Juil 2013 - 18:58

Lire et comprendre, lire et apprendre, lire et confronter, lire et rêver, lire et débattre... Encore et toujours Wink

http://www.redorbit.com/

http://phys.org/

http://www.sciencedaily.com/

http://www.treehugger.com/

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Message par Aerienne Dim 21 Juil 2013 - 15:15

Hello mon Ami,

Rassures-Toi sur l' impact de tes mots : j' ai bien compris cette grande sensibilité qui t' anime...

Au plaisir de te revoir, tu es toujours le bienvenu par chez moi....

J'ai pris le temps de l'introspection, de me chouchouter (soins institut) et du dialogue, de la relativisation et de l' affection des mes proches......

A bientôt, j' espère....

Bises
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Message par Invité Lun 22 Juil 2013 - 9:45

@ Aerienne

Merci pour tes mots. Je pense prendre du temps pour descendre un peu dans le sud, comme je le disais auparavant. Je ne manquerai pas de t'en faire part. Bises.



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Message par Invité Lun 22 Juil 2013 - 9:54

NOTRE POISON QUOTIDIEN

Une enquête de Marie-Monique Robin
Une coproduction d'Arte France et INA
France 2010, 113 Mn. - HD - Inédit

Au cours des 30 dernières années, le cancer, les maladies neurologiques (Parkinson et Alzheimer) ou auto-immunes, le diabète et les dysfonctionnements de la reproduction n’ont cessé de progresser. Comment expliquer cette inquiétante épidémie, qui frappe particulièrement les pays dits « développés » ? C’est à cette question que répond "Notre poison quotidien", fruit d’une enquête de deux ans en Amérique du Nord, en Asie et en Europe.

S’appuyant sur de nombreuses études scientifiques, mais aussi sur les témoignages de représentants des agences de règlementation – comme la Food and Drug Administration (FDA) américaine ou l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) –, le film montre que la cause principale de l’épidémie est d’origine environnementale : elle est due aux quelques 100 000 molécules chimiques qui ont envahi notre environnement, et principalement notre alimentation, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Cette grande enquête retrace le mode de production, de conditionnement et de consommation des aliments, depuis le champ du paysan (pesticides) jusqu’à notre assiette (additifs et plastiques alimentaires). Elle décortique le système d’évaluation et d’homologation des produits chimiques, à travers les exemples des pesticides, de l’aspartame et du Bisphénol A (BPA), et montre qu’il est totalement défaillant et inadapté. Elle raconte les pressions et les manipulations de l’industrie chimique pour maintenir sur le marché des produits hautement toxiques. Enfin et surtout, elle explore les pistes permettant de se protéger en soutenant ses mécanismes immunitaires par la nourriture, ainsi que le démontrent de nombreuses études scientifiques (décriées par l’industrie pharmaceutique).



------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Pandoravirus : un chaînon manquant entre le monde viral et le monde cellulaire

Des chercheurs du laboratoire Information génomique et structurale (CNRS/Université Aix-Marseille), associés au laboratoire Biologie à Grande Échelle (CEA/Inserm/Université Grenoble Alpes), viennent de découvrir deux virus géants dont le nombre de gènes rivalise avec celui de certains microorganismes cellulaires eucaryotes (cellules à noyau). Ces deux virus d’un type totalement nouveau ont été baptisés « Pandoravirus », ce qui évoque à la fois leur forme en amphore et leur contenu génétique mystérieux.

Après Mimivirus, découvert il y a 10 ans, et plus récemment Megavirus chilensis, les chercheurs pensaient avoir touché la limite ultime du monde viral en termes de taille et de complexité génétique. Avec un diamètre proche du micron et un génome contenant plus de 1 100 gènes, ces virus géants qui infectent des amibes du genre Acanthamoeba empiétaient déjà largement sur le territoire que l’on pensait être réservé aux bactéries. A titre indicatif, des virus courants, tels que le virus de la grippe ou celui du SIDA, ne renferment qu’une dizaine de gènes.

Dans l’étude publiée dans la revue Science, les chercheurs annoncent la découverte de deux nouveaux virus géants : pandoravirus salinus, sur les côtes chiliennes ; et pandoravirus dulcis, dans une mare d’eau douce à Melbourne (Australie).

L’analyse détaillée de ces deux premiers Pandoravirus révèle qu’ils n’ont quasiment aucun point commun avec les virus géants précédemment caractérisés. De plus, seul un infime pourcentage (6%) des protéines codées par les 2 500 gènes de Pandoravirus salinus ressemble à des protéines déjà répertoriées dans les autres virus ou les organismes cellulaires. Avec un génome de cette taille, Pandoravirus salinus vient démontrer que la complexité des virus peut dépasser celle de certaines cellules eucaryotes. Autre singularité : les Pandoravirus n’ont aucun gène qui leur permettrait de fabriquer une protéine ressemblant à la protéine de capside, la brique de base des virus traditionnels.

Malgré toutes leurs propriétés originales, les Pandoravirus conservent les caractéristiques essentielles du monde viral : absence de ribosome, de production d’énergie et de division.

Sérendipité - Page 10 Pandoravirus
Pandoravirus salinus observé par microscopie électronique © IGS CNRS-AMU

Dans ce contexte de nouveauté absolue, l’analyse du protéome de Pandoravirus salinus a permis de montrer que les protéines qui le constituent sont bien celles prédites à partir de la séquence du génome du virus. Les Pandoravirus utilisent donc le code génétique universel, code commun à tous les organismes vivants sur notre planète.

Ce travail souligne à quel point notre connaissance de la biodiversité microscopique reste étonnamment partielle dès que l’on explore de nouveaux environnements. En effet, les Pandoravirus, jusqu’alors totalement inconnus, ne sont sans doute pas rares comme l’atteste la découverte simultanée de deux spécimens de cette nouvelle famille virale dans des sédiments localisés à 15 000 km de distance.

La découverte qui a été réalisée comble définitivement une discontinuité entre le monde viral et le monde cellulaire, discontinuité qui a été érigée en dogme depuis les fondements de la virologie moderne dans les années 1950. Elle suggère également que l’émergence de la vie cellulaire a pu s’accompagner d’une diversité beaucoup plus foisonnante de formes pré-cellulaires que celles envisagées classiquement, ce nouveau type de virus géant étant quasiment sans homologie avec les trois domaines du vivant reconnus : eucaryotes, eubactéries et archébactéries.


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Message par Invité Lun 22 Juil 2013 - 10:02

@ Ours

Pardon. J'ai oublié de te répondre.

Oui, je pense que c'est le travail de toute une vie. Ce n'est pas forcément de balayer toute notre ancienne forme de pensée et de nous remettre en permanence en cause, mais bien plus d'accepter l'impermanence, d'accepter que la vie puisse nous apporte des informations supplémentaires, informations qui nous font évoluer et donc changer de perspective. Accepter également que nous puissions, de par cette évolution, voir notre comportement de surface "changer".
Je crois que la plus grande des libertés que nous puissions nous accorder est de savoir parler de cela aux autres (et je dis bien parler et non se justifier). Rien n'est jamais figé, bien plus rémanent, rémanent comme peut l'être un flash de lumière dans la rétine. C'est cette rémanence, comme peut l'être un sentiment lié à l'expérience, qui peut "figer" dans le temps un comportement alors même que l'environnement a muté, implantant alors un décalage entre l’intérieur et l'extérieur de soi.

A bientôt.

Amitiés.

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Message par Invité Mar 23 Juil 2013 - 14:28

Le possible et l'acceptable - la science face à l'éthique

http://www.unesco.org/bpi/science/vf/content/press/franco/14.htm

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Revue "Esprit" : http://www.esprit.presse.fr/

Revue mensuelle indépendante fondée en 1932 par Emmanuel Mounier, Esprit est une revue d'idées engagée dans son temps. Elle s'efforce d'illustrer une approche généraliste de notre présent, entre la culture médiatique et les études savantes. Généraliste et soucieuse de l'intérêt général, elle se consacre à décrypter les évolutions de la politique, de la société et de culture, en France et dans le monde.

Sous-titrée depuis sa fondation "revue internationale", Esprit s'est toujours intéressée à ce qui se passe hors de l'hexagone et a tissé de nombreux liens avec des réseaux intellectuels à l'étranger. Son travail n'est donc pas pris de court dans le contexte de mondialisation, qui exige de penser autrement les liens entre l'esprit européen, les valeurs occidentales et le reste du monde.

Chaque numéro est construit autour d'un dossier, suivi d'un choix varié d'articles ainsi que d'un "journal" consacré à des textes brefs, plus subjectifs, parfois polémiques. Un panorama de l'actualité éditoriale ("librairie") offre quelques repères dans l'abondance de livres et de revues de parution récente.

A distance de l'actualité immédiate, l'histoire d'une revue comme Esprit est rythmée par des événements successifs et des convictions. Pour saisir la continuité de ces engagements, un historique, disponible à partir du lien ci-contre, retrace les grandes séquences, les équipes et les grandes figures qui ont marqué son histoire.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Hans Jonas et l'éthique de la responsabilité (Bernard Sève)

http://lyc-sevres.ac-versailles.fr/p_jonas_pub.eth.resp.php

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Éthique et numérique : utilisation raisonnée des technologies

http://streisand.trollab.org/fr.readwriteweb.com/2010/09/10/a-la-une/ethique-numrique-utilisation-raisonne-des-technologies/index.html

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

La mondialisation technologique et sa dangerosité

http://www.ceras-projet.org/index.php?id=1275

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Message par Invité Mar 23 Juil 2013 - 14:54



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Message par Invité Mer 24 Juil 2013 - 12:02

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Message par Mag Mer 24 Juil 2013 - 13:03

... Pas de mots... pas d'images... juste ça Amour vibrant de l'au delà...
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Message par Lemniscate le papillon Mer 24 Juil 2013 - 13:41

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