Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
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Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
gibus a écrit:Oui c'est grave, un jour les recruteurs seront remplacés par un algorithme!
On a bien eu la graphologie. Et même l'astrologie. Il a fallu des lois pour dire qu'on n'avait pas le droit d'embaucher sur l'horoscope. Quant aux algorithmes pour déterminer qui embaucher et même qui licencier. Je me souviens d'un article étudié en cours d'allemand, qui évoquait cette pratique menée au début de "la crise" des années 70 là-bas : l'ordinateur désignait des gens à virer, et la personne même qui informait l'employé qu'il était viré ne pouvait pas lui dire pourquoi ça tombait sur lui. Tout ce qu'il avait en sa possession comme info était : c'est l'ordinateur. Le drame personnel que constitue la perte de son emploi était donc dépersonnalisé.
Perso je pense que c'est le premier, donc celui qui bosse à l'ancienne...
Hé oui, mais ses résultats ne sont pas modélisables, pas objectivables, c'est vilaaaain une "expérience" qu'on ne peut pas disséquer en "procédures".
Parce que ça veut dire, aussi, s'en remettre à une compétence qui n'est rien de plus que du savoir-faire personnel, du tour de main en quelque sorte, impalpable, indescriptible, non tangible, donc, dont on peut douter - et pire : le recruteur qui disposerait de ce talent ne serait pas aisément interchangeable avec n'importe qui. Or, comment le marché du travail dans son état actuel pourrait-il fonctionner, pressurer son monde, s'il ne reposait pas sur ce dogme : tout un chacun est une pièce interchangeable à l'infini, n'ayant aucune valeur intrinsèque par rapport à une autre personne du même "profil" ?
Invité- Invité
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
Et je ne compte plus le nombre de recruteurs que j'ai pu rencontrer ne connaissant même pas les bases du droit du travail, j'étais moi-même obligée de les renseigner ! Cela marche surtout avec les cabinets de chasse et autres "placeur" où la fonction de recrutement est avant tout assurée par des commerciaux.
J'ai aussi croisé pas mal de nénettes toutes fraîches démoulée de leur Master2 de RH (où il n'y a même pas un UE en droit du travail, c'est à ce demander ce qu'ils apprennent) à qui on demande de recruter des gens dont 1) elles ne connaissent pas le métier de base 2) ne connaissent pas les formations initiales (le pire étant quand l'une d'entre elle essaye de m'apprendre la vie en me disant de faire ci ou ça).
Comment peut-on avoir la responsabilité de recruter les forces vives d'une boîte quand soit-même on ne connaît rien au monde du travail ? Reste une solution se planquer derrière des tests à la noix et des procédures.
Les seules RH valables que j'ai pu croiser étaient des gens qui avaient de la bouteille et qui prenaient le temps de me rencontrer, c'est à dire de savoir qui j'étais, qui avaient pris la peine de préparer l'entretien en lisant au préalable mon CV (chose très rare, 90% des pseudo recruteurs le découvrent au moment de l'entretien) et qui avaient donc une série de questions pertinentes à me poser (et pas les questions habituelles du style "décrivez-moi votre parcours", "où vous voyez-vous dans 5 ans ?"). C'étaient aussi des personnes qui prenaient le temps de m'expliquer l'organisation de la boîte.
Hélas, ce genre de professionnel n'a du représenter pour moi que 4-5 personnes au max sur près d'une cinquantaine de rencontrée.
J'ai aussi croisé pas mal de nénettes toutes fraîches démoulée de leur Master2 de RH (où il n'y a même pas un UE en droit du travail, c'est à ce demander ce qu'ils apprennent) à qui on demande de recruter des gens dont 1) elles ne connaissent pas le métier de base 2) ne connaissent pas les formations initiales (le pire étant quand l'une d'entre elle essaye de m'apprendre la vie en me disant de faire ci ou ça).
Comment peut-on avoir la responsabilité de recruter les forces vives d'une boîte quand soit-même on ne connaît rien au monde du travail ? Reste une solution se planquer derrière des tests à la noix et des procédures.
Les seules RH valables que j'ai pu croiser étaient des gens qui avaient de la bouteille et qui prenaient le temps de me rencontrer, c'est à dire de savoir qui j'étais, qui avaient pris la peine de préparer l'entretien en lisant au préalable mon CV (chose très rare, 90% des pseudo recruteurs le découvrent au moment de l'entretien) et qui avaient donc une série de questions pertinentes à me poser (et pas les questions habituelles du style "décrivez-moi votre parcours", "où vous voyez-vous dans 5 ans ?"). C'étaient aussi des personnes qui prenaient le temps de m'expliquer l'organisation de la boîte.
Hélas, ce genre de professionnel n'a du représenter pour moi que 4-5 personnes au max sur près d'une cinquantaine de rencontrée.
Marnie29- Messages : 6
Date d'inscription : 08/11/2012
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
D'un autre côté, il faut bien que les recruteurs soient débutants un jour si on veut qu'ils aient de la bouteille plus tard...
Invité- Invité
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
Ca permet surtout de diffuser la responsabilité et dans ce cas de même l'anéantir : "c'est pas moi c'est l'ordinateur qui a pris la décision"/Fusain a écrit: Tout ce qu'il avait en sa possession comme info était : c'est l'ordinateur. Le drame personnel que constitue la perte de son emploi était donc dépersonnalisé.
gibus- Messages : 122
Date d'inscription : 06/06/2012
Age : 38
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
ça n'excuse pas ceux qui découvrent le CV en face à face, donc le respect de la personne. En général je suis très indulgent envers les débutants à condition qu'ils aient bossé...D'un autre côté, il faut bien que les recruteurs soient débutants un jour si on veut qu'ils aient de la bouteille plus tard..
nikoku74- Messages : 1431
Date d'inscription : 22/06/2012
Age : 49
Localisation : Loire
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
On est d'accord, ça, ce n'est pas de la débutance, c'est du manque de professionnalisme. Je parlais de la capacité à sentir la personne, la connaissance étendue des diverses branches du monde du travail, etc. Tout ce qui fait ce qu'on appelle l'expérience, "la bouteille".
Invité- Invité
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
Les recruteurs, c'est comme les psy : les meilleurs ont de l'âge et la connaissance de la vie qui va avec. Certains ont fait ce choix en seconde partie de vie professionnelle, après mûre réflexion sur soi.
J'ai accédé à mon poste actuel par cabinet de recrutement et c'est vrai qu'il y a de quoi rire, mais il nous faut le job, alors on ne dit rien et on se venge sur les forums !
Mon entretien le plus attristant fut celui passé au magazine Elle, voilà 20 ans : la "responsable" de recrutement était affalée dans son fauteuil de directrice, les pieds sur son bureau. Je lui ai remis un exemplaire de mon CV (qu'elle n'avait pas lu préalablement, faute de transmission interne ...). Je l'ai écoutée pendant 30 minutes puis elle m'a dit qu'elle n'avait rien à me proposer mais qu'elle ne s'inquiétait pas pour moi, compte tenu de mon profil (en tout cas de ce qu'elle venait de lire car je n'ai pas pu en placer une). Je lui ai répondu que si c'était si simple, ça se saurait et que je n'en serais pas à mon 37ème entretien en 6 mois ... Elle m'a tendu mon CV et m'a souhaité bonne chance.
Heureusement, depuis, j'ai accepté de redémarrer à 0 dans d'autres secteurs d'activité, le milieu de la pub étant déjà sinistré à l'époque ; ça fait mal de se retrouver à 23 ans avec un bac+5 à pointer à l'ANPE avec des analphabètes. Pas top pour la confiance en soi !
J'ai accédé à mon poste actuel par cabinet de recrutement et c'est vrai qu'il y a de quoi rire, mais il nous faut le job, alors on ne dit rien et on se venge sur les forums !
Mon entretien le plus attristant fut celui passé au magazine Elle, voilà 20 ans : la "responsable" de recrutement était affalée dans son fauteuil de directrice, les pieds sur son bureau. Je lui ai remis un exemplaire de mon CV (qu'elle n'avait pas lu préalablement, faute de transmission interne ...). Je l'ai écoutée pendant 30 minutes puis elle m'a dit qu'elle n'avait rien à me proposer mais qu'elle ne s'inquiétait pas pour moi, compte tenu de mon profil (en tout cas de ce qu'elle venait de lire car je n'ai pas pu en placer une). Je lui ai répondu que si c'était si simple, ça se saurait et que je n'en serais pas à mon 37ème entretien en 6 mois ... Elle m'a tendu mon CV et m'a souhaité bonne chance.
Heureusement, depuis, j'ai accepté de redémarrer à 0 dans d'autres secteurs d'activité, le milieu de la pub étant déjà sinistré à l'époque ; ça fait mal de se retrouver à 23 ans avec un bac+5 à pointer à l'ANPE avec des analphabètes. Pas top pour la confiance en soi !
Eglantine- Messages : 17
Date d'inscription : 08/11/2012
Age : 56
Localisation : Lambersart
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
Si c'était pas une zèbre...D’après les éléments recueillis auprès de l’entourage de Madame V. B., il ressort qu’il s’agissait d’une femme d’une intelligence éclatante, considérée par tout le monde comme au-dessus de lanormale. On la tient même pour une surdouée. Cette intelligence brillante se double d’une énergie exceptionnelle, d’une capacité de travail hors du commun. Lorsqu’elle entreprend un projet, elle le mène tambour battant. Chaque mission est toujours un succès. Elle s’adapte remarquablement à son milieu professionnel, où elle fait figure non seulement de locomotive, mais de personne de confiance. Elle passe pour ses collègues, comme pour son entourage et ses amis, pour une personnalité extrêmement solide et stable, remarquablement disponible, et généreuse de surcroît. On se confie volontiers à elle, on lui demande conseil. Sa posture vis-à-vis des autres sort des standards habituels.
Nouvelles formes de servitude et suicide - Christophe Déjours
gibus- Messages : 122
Date d'inscription : 06/06/2012
Age : 38
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
Je suis tombé sur ce document de Christophe Déjours (je l'ai peut être déjà dit ici mais je l'aime ce type!) et je n'ai pas de mot pour le décrire. J'ai envie de dire que c'est beau, mais le contenu m'attriste et m'inquiète. Ce texte a déjà 6 ans, il aurait pu être écrit hier. La société évolue et m'inquiète
J'ai sélectionné quelques passages. C'est long, j'ai du mal à faire concis, j'ai envie de tout mettre, je m'excuse d'avance!
Pour le document en entier c'est ici
J'ai sélectionné quelques passages. C'est long, j'ai du mal à faire concis, j'ai envie de tout mettre, je m'excuse d'avance!
Pour le document en entier c'est ici
Le harcèlement au travail n’est pas nouveau. Il est vieux comme le travail. Ce qui est nouveau, ce sont les pathologies. C’est nouveau parce qu’il y en a beaucoup maintenant, alors qu’il y en avait beaucoup moins autrefois. Entre le harcèlement, d’un côté, et les pathologies, de l’autre, il faut bien invoquer une fragilisation des gens vis-à-vis des manœuvres de harcèlement. Cette fragilisation peut être analysée. Les résultats sont assez précis. Elle est liée à la déstructuration de ce que l’on appelle les ressources défensives, en particulier les défenses collectives et la solidarité. C’est l’élément déterminant de l’augmentation des pathologies. En d’autres termes, les pathologies du harcèlement sont, avant tout, des pathologies de la solitude.
...
Si cette analyse pouvait être validée, elle conduirait à admettre que les nouvelles pathologies en rapport avec le travail sont bel et bien l’expression symptomatique d’une évolution en profondeur des modalités de la domination, dont le travail serait en quelque sorte le fer de lance. Il serait alors justifié de soutenir l’idée que ces pathologies – formes spécifiques d’aliénation mentale au sens psychiatrique d’abord – pourraient être l’indice de nouvelles formes d’aliénation – au sens marxien du terme, cette fois – par le truchement du travail.
Si cette analyse des symptômes d’aliénation au sens psychiatrique du terme est tenue pour vraisemblable ou acceptable, elle suggère qu’au principe de leur accroissement quantitatif dans la population des travailleurs, il n’y a pas seulement un progrès de la domination mais, corrélativement, un processus de déstructuration du vivre-ensemble et une dégradation en profondeur du « monde » au sens arendtien du terme, c’est-à-dire de l’espace d’intelligibilité commune où se déploie la pluralité des êtres humains : pathologie de la solitude (« solitude ») et de la désolation (« loneliness ») (Arendt, 1951 et 1978).
...
Or la confiance est un réquisit pour oser parler de son expérience du réel. Le « retour d’expérience » ne consiste pas seulement à exhiber ses exploits, mais aussi à parler de ses échecs par lesquels la résistance à la maîtrise technique se révèle, justement. Mais parler de ses difficultés dans le travail, de ses échecs, de ses doutes, c’est aussi prendre le risque de passer pour incompétent et non pour détenteur d’une expérience critique du monde. Et lorsque, bravant cet obstacle, le travailleur conscient de ses responsabilités prend le risque d’exposer aux autres son expérience, il ne reçoit souvent comme réponse, dans le monde désolé, que le silence, voire le désaveu. Surtout lorsqu’il fait état d’une expérience qui entre en contradiction avec la prétendue maîtrise attestée par les certifications de la qualité totale ou avec la prétention affichée par les contrats d’objectifs, de résultats et de rentabilité.
...
La conjoncture actuelle a ceci de particulier que ces retours du réel, même lorsqu’ils font la une de la presse, ne provoquent pas de véritable remise en cause de l’organisation du travail. On s’en tient généralement à imputer la catastrophe à un responsable qu’on traîne devant les tribunaux, mais les rapports entre le désastre et les nouvelles méthodes d’organisation que sont la qualité totale et l’évaluation individualisée des performances, avec les distorsions de la communication qu’elles génèrent, ne sont pas remises en question.
...
Le ressort psychologique de ces décompensations est la « souffrance éthique », c’est-à-dire la souffrance que fait naître le conflit entre les convictions morales et l’injonction à participer à des actes qu’on réprouve. Il en résulte un sentiment de trahison de soi-même qui, dans le contexte de la désolation, peut conduire au pire. On remarquera toutefois que ces décompensations ont ceci de pathétique qu’elles résultent justement d’une défaite subjective dans la lutte que mène un individu contre l’aliénation.
...
Mais lorsque l’évaluation n’est pas couplée à des gratifications, mais à des sanctions ou des menaces de licenciement, ses effets délétères deviennent patents. L’individualisation dérive alors vers le chacun pour soi, la concurrence va jusqu’aux conduites déloyales entre collègues, la méfiance s’installe entre les agents. Ceci s’observe très bien chez les employés, les ouvriers et les techniciens, mais aussi chez les cadres, y compris les cadres dirigeants qui sont contraints de se surveiller constamment les uns les autres pour ne pas se laisser distancer et risquer ainsi de perdre le pouvoir dont ils disposent, bien sûr, mais aussi leur sécurité d’emploi.
Le résultat final de l’évaluation et des dispositifs connexes est principalement la déstructuration en profondeur de la confiance, du vivre-ensemble et de la solidarité. Et, au-delà, c’est l’abrasion des ressources défensives contre les effets pathogènes de la souffrance et des contraintes de travail. L’isolation et la méfiance s’installent et ouvrent la voie à ce qu’on appelle les pathologies de la solitude, qui me semblent être un des dénominateurs communs des nouvelles pathologies dans le monde du travail.
...
L’apparition des nouvelles pathologies dans le monde du travail témoigne de l’effectivité de mutations importantes dans les méthodes de la domination dans notre société. Dans la mesure où ces méthodes sont parvenues à déstructurer les solidarités, force est de reconnaître la pertinence de la thèse dite de la « centralité du travail » vis-à-vis du politique. En déstructurant jusqu’à la solidarité syndicale, ces méthodes déséquilibrent fortement le pouvoir de la critique sociale et la lutte contre ladite domination dans tous les secteurs de la société.
Seulement, le succès des nouvelles méthodes de la domination, que sont l’évaluation individualisée des performances et la qualité totale, couplées éventuellement au coaching et à la gestion du stress, ne peuvent pas être imputées, comme on le pense souvent, à l’implacable logique du système économique, à la loi du libre marché, à la mondialisation et à la guerre économique.
En effet, la mise en œuvre de l’évaluation individualisée des performances passe par des techniques extrêmement lourdes au plan pratique. L’analyse précise des différentes formes concrètes de l’évaluation montre qu’elles impliquent en tant que telles un cahier des charges qui accroît significativement la charge de travail.
...
Ils seront donc payés pour exercer un pouvoir sur leurs confrères. On retrouve ici une forme concrète de ce que La Boétie désigne sous le nom de « tyranneaux » sans lesquels le pouvoir du tyran ne saurait perdurer. (La Boétie, 1574, pp. 213-214). « (…) dès qu’un roi s’est déclaré tyran, tout le mauvais, toute la lie du royaume, je ne dis pas un tas de petits friponneaux et de faquins perdus de réputation, qui ne peuvent faire mal ou bien dans un pays, mais ceux qui sont possédés d’une ardente ambition et d’une notable avarice se groupent autour de lui et le soutiennent pour avoir part au butin et être, sous le grand tyran, autant de petits tyranneaux ».
...
Que signifie ici essence générique de l’homme ? C’est ce par quoi l’être humain a vocation à s’accomplir par le pouvoir d’inscrire son action et son œuvre dans l’accroissement de soi par la culture.
Au centre de l’essence générique de l’homme, il y a le pouvoir et le vouloir de travailler. A condition toutefois que, par travail, on entende rigoureusement le sens philosophique que Marx donne à ce terme, à savoir : le sens du travail vivant. Dans le concept marxien de travail vivant, il y a cette idée que l’accomplissement de l’essence de l’homme est culturel en ceci que la culture est précisément ce par quoi les hommes honorent la vie. Pour Marx, le travail est fondamentalement vivant, individuel et subjectif.
...
La domination n’est pas cause de l’aliénation. Tout travail vivant est toujours et partout en prise avec la domination et, si le travail vivant est l’essence générique de l’homme, c’est aussi parce qu’il est ce par quoi l’homme parvient à déplacer la domination, à s’émanciper aussi bien de la domination des autres hommes que de la domination de la nature. Et c’est encore en vertu de ce principe que le travail vivant produit de la liberté. Dans la perspective ici développée, l’aliénation est première. L’homme ne s’appartient pas. C’est bien par le truchement du travail vivant qu’il peut parfois s’arracher aux déterminations qui s’exercent sur lui et se réapproprier son essence.
Seulement, ce pouvoir de réappropriation de soi par le travail vivant, l’homme ne le tient pas que de lui-même. Il ne peut profiter de ce pouvoir, c’est-à-dire l’accroître, que si la force de son vouloir de vivre ne rencontre pas constamment et uniquement la domination, comme volonté de le désapproprier de ce pouvoir. C’est-à-dire s’il rencontre des alter ego qui, comme lui, cherchent les voies pour honorer la vie et s’il peut avec eux établir et défendre les bases d’une coopération.
Les nouvelles formes de pathologie mentale au travail montrent que, aujourd’hui, c’est bien plutôt la désolation qui progresse. Parce que les hommes se sont engagés depuis quelques années dans le consentement zélé à développer des formes d’organisation du travail qui détruisent le monde, c’est-à-dire l’espace de la solidarité et du politique, la société d’aujourd’hui entretient un rapport ambigu avec l’aliénation.
gibus- Messages : 122
Date d'inscription : 06/06/2012
Age : 38
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
Oui, pour moi, l'aliénation, c'est d'être obligée d'aller contre mon rythme, de n'avoir pas le droit à une pause humour, fantaisie, alors que les autres ont droit à des pauses cigarettes : même dans la détente, faut être formatée : longtemps je n'ai pas eu le droit de faire une pause plein air, sous le prétexte que je ne fumais pas ! du coup, ça m'a rendu nerveuse, et j'ai menacé d'acheter des cigarettes en chocolat avant de fumer du cerveau. J'ai fini par être entendue, mais traitée d'originale. Tant mieux !
bon, je fais de l'humour, mais je suis totalement d'accord avec l'article ci-dessus, de Gibus. Même l'humour ne m'empêche pas de flipper. Parce que c'est comme les supplices chinois : c'est le goutte à goutte de pas beaucoup, d'insinuations pernicieuses sur la différence qui finit par rendre fou, et malheureusement affaiblir de telle sorte que je n'ai pas confiance en moi pour partir, faire autre chose. J'en rêve.
bon, je fais de l'humour, mais je suis totalement d'accord avec l'article ci-dessus, de Gibus. Même l'humour ne m'empêche pas de flipper. Parce que c'est comme les supplices chinois : c'est le goutte à goutte de pas beaucoup, d'insinuations pernicieuses sur la différence qui finit par rendre fou, et malheureusement affaiblir de telle sorte que je n'ai pas confiance en moi pour partir, faire autre chose. J'en rêve.
astridale- Messages : 87
Date d'inscription : 12/11/2012
Age : 71
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
L'ennui, l'incomplétude, la perte de sens, l'impression de vendre mon âme, oui je connais.
Le syndrome de l'imposteur aussi.
Bref, j'ai jamais l'impression d'être à ma place dans le monde, et encore plus dans le monde du travail...
Enfin, dernièrement, le problème a été réglé. Il paraît que je suis "inrecrutable"... Après m'être cassé (toutes) les dents sur les entretiens d'embauche (le règne des questions chelous et incohérentes pour moi...), j'ai fait un bilan avec une copine qui a bossé 30 ans dans les RH. Elle a osé m'avouer ce que je redoutais.
Ingérable je suis...
Et pourtant, j'ai tellement envie de bien faire.
Alors je bosse en freelance depuis 3 ans. Bien sûr c'est difficile à vivre (c'est surtout la solitude qui me pèse). Mais j'ai décidé de vivre avec et de me spécialiser dans un domaine qui me fait vraiment vibrer.
Je vous souhaite aussi de trouver votre voie.
Le syndrome de l'imposteur aussi.
Bref, j'ai jamais l'impression d'être à ma place dans le monde, et encore plus dans le monde du travail...
Enfin, dernièrement, le problème a été réglé. Il paraît que je suis "inrecrutable"... Après m'être cassé (toutes) les dents sur les entretiens d'embauche (le règne des questions chelous et incohérentes pour moi...), j'ai fait un bilan avec une copine qui a bossé 30 ans dans les RH. Elle a osé m'avouer ce que je redoutais.
Ingérable je suis...
Et pourtant, j'ai tellement envie de bien faire.
Alors je bosse en freelance depuis 3 ans. Bien sûr c'est difficile à vivre (c'est surtout la solitude qui me pèse). Mais j'ai décidé de vivre avec et de me spécialiser dans un domaine qui me fait vraiment vibrer.
Je vous souhaite aussi de trouver votre voie.
La Loutre- Messages : 203
Date d'inscription : 17/03/2014
Age : 43
Localisation : Ardèche
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
jvais crever, ils me brident encore et encore....
C"est cyclique, savoir ce qu'is pensent sans pouvoir faire quoi que ce soit....
DEMISSION remission réminisccence résilience....
je trasnpose le même problème partout. Deux mois dans un nouveau service et je n'ai pas mon mot à dire dans mon propre bureau sauf quand j'y suis seule.... Fatigue et abandon..
La bride j'en crève je préfère PROCRASTINER A JAMAIS. Dans une demi heure je démissionne ..
MA COHESION
se justifier -, se battre pour se justifier trop peu pour moi STOP DEMISSION
C"est cyclique, savoir ce qu'is pensent sans pouvoir faire quoi que ce soit....
DEMISSION remission réminisccence résilience....
je trasnpose le même problème partout. Deux mois dans un nouveau service et je n'ai pas mon mot à dire dans mon propre bureau sauf quand j'y suis seule.... Fatigue et abandon..
La bride j'en crève je préfère PROCRASTINER A JAMAIS. Dans une demi heure je démissionne ..
MA COHESION
se justifier -, se battre pour se justifier trop peu pour moi STOP DEMISSION
albatrosdore- Messages : 264
Date d'inscription : 18/11/2013
Localisation : Par çi par là
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
Je suis hôtesse de caisse le samedi et j'ai honte de dire ça mais le boulot est un supplice. Je ne le supporte plus, j'angoisse toute la semaine, et généralement le vendredi j'arrête de vivre et je ne pense qu'à ça.
J'ai honte parce que je n'arrive pas à faire comme tout le monde et si j'ai le malheur d'en parler autour de moi, on ne me comprend pas.
Je ne sais plus quoi faire par rapport à ça, et je ne sais même pas vraiment exactement pourquoi ça me met dans un tel état. Mes collègues sont gentilles pourtant et mon chef est plutôt sympa pour un chef. Je crois que le job me met la pression et m'ennuie, j'ai l'impression que c'est du temps perdu. Et pour moi qui suis un peu phobique sociale, voir des gens toute la journée (dont une grosse majorité est méprisante et désagréable au possible) c'est dur.
J'ai honte parce que ça me fait souffrir de ne pas arriver à faire comme tout le monde.
J'ai envie de partir tout le temps. Mais que penser d'une fille de mon âge qui ne bosse pas et pire, qui n'y arrive pas ? On m'a tellement fait de réflexion là dessus quand je ne travaillais pas...
J'ai honte parce que je n'arrive pas à faire comme tout le monde et si j'ai le malheur d'en parler autour de moi, on ne me comprend pas.
Je ne sais plus quoi faire par rapport à ça, et je ne sais même pas vraiment exactement pourquoi ça me met dans un tel état. Mes collègues sont gentilles pourtant et mon chef est plutôt sympa pour un chef. Je crois que le job me met la pression et m'ennuie, j'ai l'impression que c'est du temps perdu. Et pour moi qui suis un peu phobique sociale, voir des gens toute la journée (dont une grosse majorité est méprisante et désagréable au possible) c'est dur.
J'ai honte parce que ça me fait souffrir de ne pas arriver à faire comme tout le monde.
J'ai envie de partir tout le temps. Mais que penser d'une fille de mon âge qui ne bosse pas et pire, qui n'y arrive pas ? On m'a tellement fait de réflexion là dessus quand je ne travaillais pas...
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
moi ce qui m'étonne, c'est ceux qui arrivent à tenir des années, qui restent...
mais comment est-ce possible.
moi j'ai jamais dépassé 1 mois de travail. j'ai fait que des essais.
je suis allergique au travail.
mais comment est-ce possible.
moi j'ai jamais dépassé 1 mois de travail. j'ai fait que des essais.
je suis allergique au travail.
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
Caféine a écrit:Je suis hôtesse de caisse le samedi et j'ai honte de dire ça mais le boulot est un supplice. Je ne le supporte plus, j'angoisse toute la semaine, et généralement le vendredi j'arrête de vivre et je ne pense qu'à ça.
J'ai honte parce que je n'arrive pas à faire comme tout le monde et si j'ai le malheur d'en parler autour de moi, on ne me comprend pas.
Je ne sais plus quoi faire par rapport à ça, et je ne sais même pas vraiment exactement pourquoi ça me met dans un tel état. Mes collègues sont gentilles pourtant et mon chef est plutôt sympa pour un chef. Je crois que le job me met la pression et m'ennuie, j'ai l'impression que c'est du temps perdu. Et pour moi qui suis un peu phobique sociale, voir des gens toute la journée (dont une grosse majorité est méprisante et désagréable au possible) c'est dur.
J'ai honte parce que ça me fait souffrir de ne pas arriver à faire comme tout le monde.
J'ai envie de partir tout le temps. Mais que penser d'une fille de mon âge qui ne bosse pas et pire, qui n'y arrive pas ? On m'a tellement fait de réflexion là dessus quand je ne travaillais pas...
Normale que se soit un supplice, c'est tellement pauvre en stimulation.
Si il y a des sujets qui t'intéressent ou des questions que tu te poses et qui te font vibrer, emportent les au travail, tu devraient pouvoir y réfléchir pendant le travail, dans ta tête.
Tu peux aussi te lancer des défis, définir la catégorie socio - pro en fonction du caddy, leur âge, leur vie.
Tu peux tenter d'inventer un nouveau style de commerce basé sur tous les dysfonctionnement que tu observes.
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
Petit aparté pour Bibo : merci beaucoup de ce lien !
Je suis heureuse de voir que le CNAM (au moins jusqu'à la date du pdf) est encore éthiquement correct !
Ce travail m'a éclairé sur tout un pan de ma vie et permis de me conforter dans les perceptions subtiles que j'avais sur le monde du travail tel qu'il s'est transformé dans les années 80 et surtout après 95...
il y a des pistes dans ce pdf pour chacun afin de devenir invulnérable à cette perversion...
Pour Caféïne
j'ajouterai aux bonnes idées de Bibo le sourire et l'humour que j'enmène avec moi à chaque fois que je dois passer aux caisses dans un magasin, je me suis fait un défi : rire et faire rire au moins une personne,
c'est la seule chose qui m'a permis de supporter cette forme d'alliénation quotidienne qu'est devenue la vie en france...
on se paie parfois de bons fou rire et une belle complicité entre la caisse et d'autres clients dans la file qui ne sont pas dupes non plus
tu n'EST pas hôtesse de caisse : tu FAIS caissière pour gagner de l'argent, ta vie n'est pas d'être ce travail, cet argent doit te permettre d'être ce que tu es...
excusez moi pour l'incruste maladroite et personnelle
et surtout belle journée même si...
Je suis heureuse de voir que le CNAM (au moins jusqu'à la date du pdf) est encore éthiquement correct !
Ce travail m'a éclairé sur tout un pan de ma vie et permis de me conforter dans les perceptions subtiles que j'avais sur le monde du travail tel qu'il s'est transformé dans les années 80 et surtout après 95...
il y a des pistes dans ce pdf pour chacun afin de devenir invulnérable à cette perversion...
Pour Caféïne
j'ajouterai aux bonnes idées de Bibo le sourire et l'humour que j'enmène avec moi à chaque fois que je dois passer aux caisses dans un magasin, je me suis fait un défi : rire et faire rire au moins une personne,
c'est la seule chose qui m'a permis de supporter cette forme d'alliénation quotidienne qu'est devenue la vie en france...
on se paie parfois de bons fou rire et une belle complicité entre la caisse et d'autres clients dans la file qui ne sont pas dupes non plus
tu n'EST pas hôtesse de caisse : tu FAIS caissière pour gagner de l'argent, ta vie n'est pas d'être ce travail, cet argent doit te permettre d'être ce que tu es...
excusez moi pour l'incruste maladroite et personnelle
et surtout belle journée même si...
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
Alors moi j'arrive honteuse car ce que j'ai à dire est nul car j'adore mon boulot, c'est je le crois LE boulot qui me convient.
MAIS : j'ai souvent envie de plaquer comme le ferait Cyrano, "avec panache" Je supporte à peine et avec grande difficulté la lenteur des collègues et du coup le rythme de zombie où vont les actions, les activités.
Je passe mon temps à attendre que les autres comprennent, soient prêts (intellectuellement). Je travaille dans un environnement avec une inertie énorme.
J'ai souvent envie de mettre une énorme enceinte jouant AC/DC à fond (Iron Man II) à l'accueil puis de lancer une tirade "depardiesque" et me barrer dans un éclat de rire "thiéfainesque"
Voilà, voilà...vous comprenez les zamis que ma spasmophilie soit au top de sa forme alors que j'adore mon boulot
MAIS : j'ai souvent envie de plaquer comme le ferait Cyrano, "avec panache" Je supporte à peine et avec grande difficulté la lenteur des collègues et du coup le rythme de zombie où vont les actions, les activités.
Je passe mon temps à attendre que les autres comprennent, soient prêts (intellectuellement). Je travaille dans un environnement avec une inertie énorme.
J'ai souvent envie de mettre une énorme enceinte jouant AC/DC à fond (Iron Man II) à l'accueil puis de lancer une tirade "depardiesque" et me barrer dans un éclat de rire "thiéfainesque"
Voilà, voilà...vous comprenez les zamis que ma spasmophilie soit au top de sa forme alors que j'adore mon boulot
Alflolol- Messages : 115
Date d'inscription : 08/04/2014
Age : 60
Localisation : Nieul le Dolent 85430
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
ben l envie de demissionner arrive au bout de trois a 1 an .
Ma solution changer en interne de poste régulierement . Comment en creer l envie d un autre projet rémunerateur pour l entreprise. La solution finale que j ai trouvee: etre son propre chef. En theorie car il ya toujours une forme de chef au dessus de nous.
Ma solution changer en interne de poste régulierement . Comment en creer l envie d un autre projet rémunerateur pour l entreprise. La solution finale que j ai trouvee: etre son propre chef. En theorie car il ya toujours une forme de chef au dessus de nous.
CHACHAMAMAN- Messages : 12
Date d'inscription : 09/06/2014
Age : 54
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
Alflolol a écrit:Alors moi j'arrive honteuse car ce que j'ai à dire est nul car j'adore mon boulot, c'est je le crois LE boulot qui me convient.
MAIS : j'ai souvent envie de plaquer comme le ferait Cyrano, "avec panache" Je supporte à peine et avec grande difficulté la lenteur des collègues et du coup le rythme de zombie où vont les actions, les activités.
Je passe mon temps à attendre que les autres comprennent, soient prêts (intellectuellement). Je travaille dans un environnement avec une inertie énorme.
J'ai souvent envie de mettre une énorme enceinte jouant AC/DC à fond (Iron Man II) à l'accueil puis de lancer une tirade "depardiesque" et me barrer dans un éclat de rire "thiéfainesque"
Voilà, voilà...vous comprenez les zamis que ma spasmophilie soit au top de sa forme alors que j'adore mon boulot
Que fais tu?
HarleyQuinn- Messages : 236
Date d'inscription : 22/07/2013
Age : 37
Localisation : Paris
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
@Alflolol
ah oui dis nous vite!!
ah oui dis nous vite!!
trilary- Messages : 97
Date d'inscription : 10/01/2014
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
ma modeste contribution à ce débat:
je me suis longtemps crue inapte au travail
mais en y regardant de plus près, tout dépend des conditions
n'ayant eu personne pour financer mes études, j'ai fait pas mal de petits boulots parmi les pires, surtout des centres d'appels, et des travaux d'ouvrière agricole l'été
le boulot physique dans les champs n'était pas le plus pénible, au moins il y avait du paysage, le corps occupé, mais supporter les autres c'était dur: conversations uniquement sur la télé ou pour dire du mal d'un autre...
les travaux étant saisonniers ils avaient forcément une fin, qques semaines tout au plus, ça aide à tenir
les centres d'appel, j'y ai connu une forme de mort lente du cerveau: tu parles toute la journée mais avec un speech obligatoire, toujours le même
tu dois à la fois être attentif à ce qu'on te dit, et en mode automatique pour dérouler ton argumentaire préparé
sorte de schizophrénie neuronale, endormi-réveillé
huit heures par jour de ça m'ont collé de bonnes déprimes, sans compter qu'au téléphone un client sur trois t'engueule
les autres employés, pas le temps de leur parler
je les voyais juste assez pour les prendre en pitié: certains faisaient ça depuis des années
pour moi, j'en ai conclu que ces boulots répétitifs me tueraient si j'y restais longtemps
j'ai eu une planque aussi: deux fois trois mois dans un bureau de la fac avec une seule tâche: sur un document, vérifier un chiffre, puis imprimer un autre doc, agrafer ensemble, et mettre un tampon
la même chose tt le temps, une fois pour chaque étudiant
autant dire que je pouvais le faire en dormant
et pas assez de travail pour pouvoir se dépêcher
résultat: déprime, avec une option achats compulsifs et prise de poids
les collègues: ne parlent que de leur mari. ce qu'il veut, ce qu'il mange, ce qu'il dit. rien d'autre. au secours
j'ai aussi été femme de ménage dans des bureaux
franchement pas le plus pénible, puisque j'avais les clés et j'y allais à n'importe quel moment du week-end, seule
personne sur le dos
fatigant mais j'y suis tout de même allée tous les week-end pendant 6 ans
après tout ça, j'ai déduit que la seule chose que peut me faire supporter un travail, c'est
-que ça me permette d'utiliser mon cerveau (trois mois de mode "éteint" et je fais une dépression)
- ET que je sois en autonomie
autant dire que ça restreint le champ des possibles...
j'ai résolu ça en partie en créant ma boite (structure associative), mais je ne me paye pas (ou pas encore, espérons quand même)
je crée mes propres projets
je suis autonome, et c'est suffisamment compliqué pour donner du grain à moudre à mes petits neurones pour pas qu'ils s'ennnuient et tombent malades
mais donc ça ne me paye pas
et il y a un souci avec le travail en équipe: très vite, je distance les autres, je travaille trop vite pour eux, eux sont à la traine et ça m'énerve, ça ralentit le projet, la cohésion de groupe ne marche pas
j'ai donc re-résolu ça en décidant de reprendre mes études.....
grâce au pole emploi je vais peut être pouvoir refaire un master qui me permettra ensuite d'accéder à des postes bien payés ET ou je travaillerai seule (dans la recherche)
espérons que ce sera l'aboutissement de ma quête...
je me suis longtemps crue inapte au travail
mais en y regardant de plus près, tout dépend des conditions
n'ayant eu personne pour financer mes études, j'ai fait pas mal de petits boulots parmi les pires, surtout des centres d'appels, et des travaux d'ouvrière agricole l'été
le boulot physique dans les champs n'était pas le plus pénible, au moins il y avait du paysage, le corps occupé, mais supporter les autres c'était dur: conversations uniquement sur la télé ou pour dire du mal d'un autre...
les travaux étant saisonniers ils avaient forcément une fin, qques semaines tout au plus, ça aide à tenir
les centres d'appel, j'y ai connu une forme de mort lente du cerveau: tu parles toute la journée mais avec un speech obligatoire, toujours le même
tu dois à la fois être attentif à ce qu'on te dit, et en mode automatique pour dérouler ton argumentaire préparé
sorte de schizophrénie neuronale, endormi-réveillé
huit heures par jour de ça m'ont collé de bonnes déprimes, sans compter qu'au téléphone un client sur trois t'engueule
les autres employés, pas le temps de leur parler
je les voyais juste assez pour les prendre en pitié: certains faisaient ça depuis des années
pour moi, j'en ai conclu que ces boulots répétitifs me tueraient si j'y restais longtemps
j'ai eu une planque aussi: deux fois trois mois dans un bureau de la fac avec une seule tâche: sur un document, vérifier un chiffre, puis imprimer un autre doc, agrafer ensemble, et mettre un tampon
la même chose tt le temps, une fois pour chaque étudiant
autant dire que je pouvais le faire en dormant
et pas assez de travail pour pouvoir se dépêcher
résultat: déprime, avec une option achats compulsifs et prise de poids
les collègues: ne parlent que de leur mari. ce qu'il veut, ce qu'il mange, ce qu'il dit. rien d'autre. au secours
j'ai aussi été femme de ménage dans des bureaux
franchement pas le plus pénible, puisque j'avais les clés et j'y allais à n'importe quel moment du week-end, seule
personne sur le dos
fatigant mais j'y suis tout de même allée tous les week-end pendant 6 ans
après tout ça, j'ai déduit que la seule chose que peut me faire supporter un travail, c'est
-que ça me permette d'utiliser mon cerveau (trois mois de mode "éteint" et je fais une dépression)
- ET que je sois en autonomie
autant dire que ça restreint le champ des possibles...
j'ai résolu ça en partie en créant ma boite (structure associative), mais je ne me paye pas (ou pas encore, espérons quand même)
je crée mes propres projets
je suis autonome, et c'est suffisamment compliqué pour donner du grain à moudre à mes petits neurones pour pas qu'ils s'ennnuient et tombent malades
mais donc ça ne me paye pas
et il y a un souci avec le travail en équipe: très vite, je distance les autres, je travaille trop vite pour eux, eux sont à la traine et ça m'énerve, ça ralentit le projet, la cohésion de groupe ne marche pas
j'ai donc re-résolu ça en décidant de reprendre mes études.....
grâce au pole emploi je vais peut être pouvoir refaire un master qui me permettra ensuite d'accéder à des postes bien payés ET ou je travaillerai seule (dans la recherche)
espérons que ce sera l'aboutissement de ma quête...
meu cooper- Messages : 449
Date d'inscription : 01/12/2009
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
Bonne chance dans ta quête, meu cooper
Je sais à quel point le manque d'intérêt à ce que l'on fait peut être source d'ennui!
C'est un peu ce qui se passe avec moi en ce moment, j'en ai tellement marre, je suis tellement obsédé par l'idée de rentrer chez moi que je ne suis plus concentré sur ce que je fais. Je ne retiens que la moitié de ce qu'on me dit, et j'ai l'impression de ne plus arriver à travailler correctement.
Heureusement pour moi, ce n'est pas tout le temps, mais je compatis grandement avec ceux qui ont un travail abrutissant
Je sais à quel point le manque d'intérêt à ce que l'on fait peut être source d'ennui!
C'est un peu ce qui se passe avec moi en ce moment, j'en ai tellement marre, je suis tellement obsédé par l'idée de rentrer chez moi que je ne suis plus concentré sur ce que je fais. Je ne retiens que la moitié de ce qu'on me dit, et j'ai l'impression de ne plus arriver à travailler correctement.
Heureusement pour moi, ce n'est pas tout le temps, mais je compatis grandement avec ceux qui ont un travail abrutissant
plop- Messages : 188
Date d'inscription : 14/07/2014
Age : 41
Localisation : Lille
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
J'ai quant à moi un travail plutôt intéressant, en ce sens que je me sens (parfois) utile. Mais il est très dur émotionnellement et comporte une part administrative, et là je ne me sens pas du tout à ma place. Se frotter à la Misère, c'est dur mais je peux encore, même si je ne suis pas certaine que ce soit bien pour moi (mais je suis bien pour ça c'est déjà ça). Le Hic c'est la part administrative, j'y mets de la mauvaise volonté, je procrastine, je fais "à ma façon", bref c'est une véritable violence pour moi!
En fait plus je vieillis, plus je me sens inadaptée (à tout, aux autres, au système, aux règles sociales établies, aux horaires..).
P't'et' besoin de vacances??
@meu cooper
tu t'engages sur combien d'années d'étude? j'ai cru comprendre que tu avais arrêté jeune; tu pars sur des études par correspondance, cours du soir,..? Tu l'auras compris je pense à l'éventualité de reprendre aussi; je peux m'investir (je dors peux donc peut consacrer plusieurs heures à l'étude après le coucher des gosses) mais j'ai un crédit à payer. Je ne suis pas trop loin d'une fac mais les CIF ne financent pas 5 ans d'étude...
En fait plus je vieillis, plus je me sens inadaptée (à tout, aux autres, au système, aux règles sociales établies, aux horaires..).
P't'et' besoin de vacances??
@meu cooper
tu t'engages sur combien d'années d'étude? j'ai cru comprendre que tu avais arrêté jeune; tu pars sur des études par correspondance, cours du soir,..? Tu l'auras compris je pense à l'éventualité de reprendre aussi; je peux m'investir (je dors peux donc peut consacrer plusieurs heures à l'étude après le coucher des gosses) mais j'ai un crédit à payer. Je ne suis pas trop loin d'une fac mais les CIF ne financent pas 5 ans d'étude...
trilary- Messages : 97
Date d'inscription : 10/01/2014
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
pour le moment, un master en deux ans
c'est une formation classique, j'aurai cours presque tous les jours
avec une petite allocation (600€) du pole emploi, à compléter par qques heures d'animation d'ateliers pour mon asso à côté, ce qui me fera du 50h/sem d'activité environ (25h de cours, 10h de travail sur le mémoire, 15h de travail bénévole pour mon asso et/ou ateliers), ça va être sportif!
ensuite, je suis déjà en train de prospecter pour me faire financer une thèse, sinon au bout des deux ans faudra retrouver rapidement du travail
non j'ai pas arrêté si jeune, j'ai fait 12 ans d'études après le bac, puis travaillé 4 ans, là j'ai 35 ans
si je vais jusque la thèse j'aurai bac +17 hihihi
accro aux études? oui surement
c'est à dire que je ne me sens bien que quand j'apprends qqch de nouveau, et les occasions d'apprendre sont rares au travail...
c'est une formation classique, j'aurai cours presque tous les jours
avec une petite allocation (600€) du pole emploi, à compléter par qques heures d'animation d'ateliers pour mon asso à côté, ce qui me fera du 50h/sem d'activité environ (25h de cours, 10h de travail sur le mémoire, 15h de travail bénévole pour mon asso et/ou ateliers), ça va être sportif!
ensuite, je suis déjà en train de prospecter pour me faire financer une thèse, sinon au bout des deux ans faudra retrouver rapidement du travail
non j'ai pas arrêté si jeune, j'ai fait 12 ans d'études après le bac, puis travaillé 4 ans, là j'ai 35 ans
si je vais jusque la thèse j'aurai bac +17 hihihi
accro aux études? oui surement
c'est à dire que je ne me sens bien que quand j'apprends qqch de nouveau, et les occasions d'apprendre sont rares au travail...
meu cooper- Messages : 449
Date d'inscription : 01/12/2009
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
tout à fait d'accord avec toi meu cooper.
nikoku74- Messages : 1431
Date d'inscription : 22/06/2012
Age : 49
Localisation : Loire
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
meu cooper a écrit
merci pour ta prompte réponse en tous cas!
c'est vrai que le fond du problème n'est probablement pas le travail en lui même mais bien le fait qu'en milieu professionnel on a peu l'occasion de voir frétiller d'excitation notre petit cerveau. On est rapidement en état de mort cérébrale et là soudain un vertige me saisit: ça veut dire que quoique j'envisage comme reconversion "ça" va recommencer??
Bon je reformule tout ça; ma question n'est plus quoi faire mais loto ou poker. Carje vais me mettre aux jeux d'argent: c'est ma seule chance d'assumer la famille, d'honorer les engagements financiers pris ces dernières années et d'avoir la possibilité d'être étudiante à vie (quel bonheur!).
bon, j'ai du lire un peu trop diago!non j'ai pas arrêté si jeune, j'ai fait 12 ans d'études après le bac, puis travaillé 4 ans, là j'ai 35 ans si je vais jusque la thèse j'aurai bac +17 hihihi a écrit:
merci pour ta prompte réponse en tous cas!
c'est vrai que le fond du problème n'est probablement pas le travail en lui même mais bien le fait qu'en milieu professionnel on a peu l'occasion de voir frétiller d'excitation notre petit cerveau. On est rapidement en état de mort cérébrale et là soudain un vertige me saisit: ça veut dire que quoique j'envisage comme reconversion "ça" va recommencer??
Bon je reformule tout ça; ma question n'est plus quoi faire mais loto ou poker. Carje vais me mettre aux jeux d'argent: c'est ma seule chance d'assumer la famille, d'honorer les engagements financiers pris ces dernières années et d'avoir la possibilité d'être étudiante à vie (quel bonheur!).
trilary- Messages : 97
Date d'inscription : 10/01/2014
l'enfer c'est les autres ?
Bonjour
Ceci est mon premier message sur ce forum, en réponse à ceux qui ont toujours éprouvés des difficultés au boulot; je souhaite brièvement parler de mon expérience dans la restauration et je précise en cuisine.......
J'en parle parce que je vais y retourner en septembre car dans les P.O département totalement sinistré, il n'y a guère d'autres possibilités ou bien bosser dans une coopérative agricole....Hum non merci
Et je comprend très bien les zèbres qui vivent ou plutôt survivent dans un milieu professionnel la plupart du temps : hostile
Les injustices dans ce milieu sont légions, les pires véroles ont toujours leur petite promotion quand ils passent leur carrière à maltraiter leurs collègues, les harceler, faire de leur vie au boulot : un enfer; et vous savez, de plus, ce que l'ont dit : diviser pour mieux régner
Ceux là je dois bien avouer, n'ont jamais à s'inquiéter et je l'ai constaté de nombreuses fois
Alors bien évidement sans vouloir faire un strike avec la tête de ces "gentils" collègues, il est nécessaire de changer souvent de boulot; ajouté aussi à l'ennui ressenti au bout de quelques mois d'activités
OUI les gens vous dirons : que vous êtes instables, que c'est vous le problème, que vous en faites des tonnes, que tout cela devrait vous passer au dessus de la tête, que ça n'a pas d'importance, que c'est vous qui êtes compliqués, pour résumer que c'est vous : le problème !
Et comme il faut en plus tenter d'aimer son prochain, vous inclinez la tête, courbez un peu plus le dos, et demander à être punis pour votre seule faute : ne pas supporter l'injustice et la mauvaiseté
Je dis à mes collègues zébres du merveilleux monde des métiers de bouche mais aussi les autres : patience la roue tourne, et le mal finit par retourner au mal - désolée c'est les relents de ma culture catholique, mis un peu à ma sauce :-)
bon courage
Ceci est mon premier message sur ce forum, en réponse à ceux qui ont toujours éprouvés des difficultés au boulot; je souhaite brièvement parler de mon expérience dans la restauration et je précise en cuisine.......
J'en parle parce que je vais y retourner en septembre car dans les P.O département totalement sinistré, il n'y a guère d'autres possibilités ou bien bosser dans une coopérative agricole....Hum non merci
Et je comprend très bien les zèbres qui vivent ou plutôt survivent dans un milieu professionnel la plupart du temps : hostile
Les injustices dans ce milieu sont légions, les pires véroles ont toujours leur petite promotion quand ils passent leur carrière à maltraiter leurs collègues, les harceler, faire de leur vie au boulot : un enfer; et vous savez, de plus, ce que l'ont dit : diviser pour mieux régner
Ceux là je dois bien avouer, n'ont jamais à s'inquiéter et je l'ai constaté de nombreuses fois
Alors bien évidement sans vouloir faire un strike avec la tête de ces "gentils" collègues, il est nécessaire de changer souvent de boulot; ajouté aussi à l'ennui ressenti au bout de quelques mois d'activités
OUI les gens vous dirons : que vous êtes instables, que c'est vous le problème, que vous en faites des tonnes, que tout cela devrait vous passer au dessus de la tête, que ça n'a pas d'importance, que c'est vous qui êtes compliqués, pour résumer que c'est vous : le problème !
Et comme il faut en plus tenter d'aimer son prochain, vous inclinez la tête, courbez un peu plus le dos, et demander à être punis pour votre seule faute : ne pas supporter l'injustice et la mauvaiseté
Je dis à mes collègues zébres du merveilleux monde des métiers de bouche mais aussi les autres : patience la roue tourne, et le mal finit par retourner au mal - désolée c'est les relents de ma culture catholique, mis un peu à ma sauce :-)
bon courage
kemptya- Messages : 2
Date d'inscription : 10/08/2014
Age : 49
Localisation : PERPIGNAN
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
que ça me touche ce que tu dis! ça ne me dit pas comment je vais pouvoir supporter ce monde durablement, car il faut bien bouffer, mais je me reconnais!kemptya a écrit:votre seule faute : ne pas supporter l'injustice et la mauvaiseté
il y a aussi le non sens du fonctionnement des structures que j'ai du mal à supporter. Les gens te disent "faut faire avec" mais j'ai l'impression qu'il m'est impossible de ne pas monter dans les tours!
nikoku74- Messages : 1431
Date d'inscription : 22/06/2012
Age : 49
Localisation : Loire
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
C'est clair. Pourquoi c'est toujours à nous de nous adapter et pas aux autres ?
Pourquoi ai-je l'impression d'être une petite souris qui se fait griffer par un gros chat à chaque fois qu'une collègue me fait une remarque ?
Bref, encore envie de partir... de choisir un métier où je serai seule, où je me gérerai seule, où je serai fière de moi et de réussir comme JE l'entends, pas comme IL FAUDRAIT faire selon les autres
Pourquoi ai-je l'impression d'être une petite souris qui se fait griffer par un gros chat à chaque fois qu'une collègue me fait une remarque ?
Bref, encore envie de partir... de choisir un métier où je serai seule, où je me gérerai seule, où je serai fière de moi et de réussir comme JE l'entends, pas comme IL FAUDRAIT faire selon les autres
fleur de canard- Messages : 80
Date d'inscription : 31/10/2012
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
Ah bah tiens, je vais apporter ma contribution au topic (et vider mon sac par la même occasion )
Je me suis toujours dit que les règles sont faites pour servir l'homme et non l'inverse.
Quand je vois mes collègues de bureau, je me demande si pour eux, ce n'est pas l'inverse. Le pire c'est que dans l'esprit de beaucoup de personnes, le fait de suivre les règles coûte que coûte est lui même une valeur, une grande qualité (wtf?). Il n'y a pas de vision d'ensemble, juste suivre la règle pour attrapper la carotte ou ne pas se prendre des coups de bâton.
Exemple simple : Depuis des années j'arrive au boulot à 9h15 ou 9h50. Ma manager a décidé qu'on ferait la réunion du matin à 9h45. Elle m'a bien fait comprendre que je ne pouvais plus venir à 9h50. Et je n'ai pas eu d'explication sur pourquoi on devait faire cette réunion à cette heure là précisément.
Ce qui est également surprenant, c'est que ma chef arrive aussi à 9h50 assez réguliérement. Et quand c'est le cas, tout le monde l'attend pour la réunion. Or, je suis arrivé une fois à cette heure-ci, personne ne m'a attendu.
D'ailleurs, la réunion en elle-même est ennuyeuse, il faut quotidiennement faire le résumé de ce qu'on a fait la journée précédente. A la base, on ne la faisait qu'en période de "rush", mais maintenant on la fait tous les jours. Quelques mois après mon arrivée dans l'équipe, j'ai voulu discuter de la pertinence de cette réunion, mais je me suis fait rabrouer gentiment.
Pour moi, on aurait du tous en discuter, et se mettre d'accord. La réunion est quelque chose qui n'a pas vocation à nous mettre des bâtons dans les roues. Pourtant c'est l'impression que j'en ai. J'ai l'impression que ma boss veut me mettre des bâtons dans les roues.
Ce qui est étrange, c'est que lorsqu'on parle des objectifs, des résumés de l'année, elle semble très avenante et encourageante. Elle s'étonne que je n'ai pas plus confiance en moi, mais en réalité, cette confiance était là avant de venir dans cette équipe, et elle n'a fait que baisser depuis. Elle kiffe donner des notes, "oui je t'ai mis 3 sur 5 en communication parce que blablabla", elle kiffe répéter des choses évidentes "Oui, dans l'entreprise on cherche avant tout à satisfaire la demande du client blablabla". Je l'aime bien, mais je n'ai pas besoin de "maman" ou de "maitresse d'école", cette infantilisation est limite humiliante.
Moi aussi j'aimerais bien donner des notes sur elle, sur l'entreprise, donner mon avis et me sentir exister. Cependant, à la moindre petite tentative, on essaie de me faire comprendre gentiment que j'ai tort. Et c'est là la nuance qui fait que je m'exprime de moins en moins, et que je ne vais pas tarder à regarder ailleurs.
Je sens qu'il y a un mieux possible, puisque j'ai déjà travaillé pour d'autres équipes avec moins d'avantages que là où je suis (délais serrés, hierarchie peu compétente, mauvaise organisation), et pourtant je me suis senti beaucoup plus à l'aise et en confiance! Reste plus qu'à se bouger
Voilà, merci à ceux qui ont eu le courage de me lire!
Je me suis toujours dit que les règles sont faites pour servir l'homme et non l'inverse.
Quand je vois mes collègues de bureau, je me demande si pour eux, ce n'est pas l'inverse. Le pire c'est que dans l'esprit de beaucoup de personnes, le fait de suivre les règles coûte que coûte est lui même une valeur, une grande qualité (wtf?). Il n'y a pas de vision d'ensemble, juste suivre la règle pour attrapper la carotte ou ne pas se prendre des coups de bâton.
Exemple simple : Depuis des années j'arrive au boulot à 9h15 ou 9h50. Ma manager a décidé qu'on ferait la réunion du matin à 9h45. Elle m'a bien fait comprendre que je ne pouvais plus venir à 9h50. Et je n'ai pas eu d'explication sur pourquoi on devait faire cette réunion à cette heure là précisément.
Ce qui est également surprenant, c'est que ma chef arrive aussi à 9h50 assez réguliérement. Et quand c'est le cas, tout le monde l'attend pour la réunion. Or, je suis arrivé une fois à cette heure-ci, personne ne m'a attendu.
D'ailleurs, la réunion en elle-même est ennuyeuse, il faut quotidiennement faire le résumé de ce qu'on a fait la journée précédente. A la base, on ne la faisait qu'en période de "rush", mais maintenant on la fait tous les jours. Quelques mois après mon arrivée dans l'équipe, j'ai voulu discuter de la pertinence de cette réunion, mais je me suis fait rabrouer gentiment.
Pour moi, on aurait du tous en discuter, et se mettre d'accord. La réunion est quelque chose qui n'a pas vocation à nous mettre des bâtons dans les roues. Pourtant c'est l'impression que j'en ai. J'ai l'impression que ma boss veut me mettre des bâtons dans les roues.
Ce qui est étrange, c'est que lorsqu'on parle des objectifs, des résumés de l'année, elle semble très avenante et encourageante. Elle s'étonne que je n'ai pas plus confiance en moi, mais en réalité, cette confiance était là avant de venir dans cette équipe, et elle n'a fait que baisser depuis. Elle kiffe donner des notes, "oui je t'ai mis 3 sur 5 en communication parce que blablabla", elle kiffe répéter des choses évidentes "Oui, dans l'entreprise on cherche avant tout à satisfaire la demande du client blablabla". Je l'aime bien, mais je n'ai pas besoin de "maman" ou de "maitresse d'école", cette infantilisation est limite humiliante.
Moi aussi j'aimerais bien donner des notes sur elle, sur l'entreprise, donner mon avis et me sentir exister. Cependant, à la moindre petite tentative, on essaie de me faire comprendre gentiment que j'ai tort. Et c'est là la nuance qui fait que je m'exprime de moins en moins, et que je ne vais pas tarder à regarder ailleurs.
Je sens qu'il y a un mieux possible, puisque j'ai déjà travaillé pour d'autres équipes avec moins d'avantages que là où je suis (délais serrés, hierarchie peu compétente, mauvaise organisation), et pourtant je me suis senti beaucoup plus à l'aise et en confiance! Reste plus qu'à se bouger
Voilà, merci à ceux qui ont eu le courage de me lire!
plop- Messages : 188
Date d'inscription : 14/07/2014
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Localisation : Lille
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
Hello,
Décidemment, je vous que nous partageons tous le même gros souci : le travail. Moi j'ai un autre problème, c'est la mobilité. Un super job, dans une super boîte loin de ma famille, peut m'anéantir, car je me dis, à quoi bon créer une vie qui n'est pas chez moi, près de mes proches, de mes amis et des lieux que j'aime? "A quoi bon" puisque ce n'est pas là que je veux vivre...
Pourtant je suis dedans, nouveau job, autonomie maximale, extravagance permise, ouverture d'esprit... mais à 450km...
J'ai aussi beaucoup de mal avec les horaires. Je suis obligé de pointer, même les pauses. Alors que j'ai parfois pas envie d'en prendre. Et rien que de penser aux horaires, je suis complètement stressé. Car IL FAUT faire des horaires précises. Les entreprises quelqu'un qui fait ses heures et rien au boulot, plutôt que quelqu'un qui pointe pas comme il faut mais qui fait son job.... cela me dépasse...
Dans un article j'avais lu que les zèbres ont besoin d'avoir le cerveau stimulé (jusque là, j'apprends rien). Et si notre travail ne le permet pas, nous aurions tendance à se stimuler par le danger, la recherche d'un nouveau job, nous laissant alors nous projeter et imaginer le futur. Donc moralité, pour avoir une vie stable il faudrait que le besoin de stimulation passe par le travail. Donc quelque chose de plus créatif, ou innovant (R&D, conception, prototypage, art, pub ???). Une fois rassasié, cela permettrait d'être stable et donc d'envisager une vie perso, voire de couple (deja dur quand on est stable, alors en démission perpétuelle...).
Pour ma part, je bosse en assurance qualité fournisseur. Je fais que produire des indicateurs, je fais des audits et réponds à des mails aux fournisseurs. Un genre de secrétaire technique. 0 technique utilisée, 0 innovation, 1000% routine. L'horreur.
Mais quel métier faire? Et puis comment le faire? Dur de reprendre des études.
Y-a-t-il des parisiens parmi vous? J'imagine qu'à Paris ça peut se jouer de changer de job souvent. Moi dans le sud-ouest, tu quittes ton job, et c'est complètement mort à moins de déménager à des centaines de km.
Décidemment, je vous que nous partageons tous le même gros souci : le travail. Moi j'ai un autre problème, c'est la mobilité. Un super job, dans une super boîte loin de ma famille, peut m'anéantir, car je me dis, à quoi bon créer une vie qui n'est pas chez moi, près de mes proches, de mes amis et des lieux que j'aime? "A quoi bon" puisque ce n'est pas là que je veux vivre...
Pourtant je suis dedans, nouveau job, autonomie maximale, extravagance permise, ouverture d'esprit... mais à 450km...
J'ai aussi beaucoup de mal avec les horaires. Je suis obligé de pointer, même les pauses. Alors que j'ai parfois pas envie d'en prendre. Et rien que de penser aux horaires, je suis complètement stressé. Car IL FAUT faire des horaires précises. Les entreprises quelqu'un qui fait ses heures et rien au boulot, plutôt que quelqu'un qui pointe pas comme il faut mais qui fait son job.... cela me dépasse...
Dans un article j'avais lu que les zèbres ont besoin d'avoir le cerveau stimulé (jusque là, j'apprends rien). Et si notre travail ne le permet pas, nous aurions tendance à se stimuler par le danger, la recherche d'un nouveau job, nous laissant alors nous projeter et imaginer le futur. Donc moralité, pour avoir une vie stable il faudrait que le besoin de stimulation passe par le travail. Donc quelque chose de plus créatif, ou innovant (R&D, conception, prototypage, art, pub ???). Une fois rassasié, cela permettrait d'être stable et donc d'envisager une vie perso, voire de couple (deja dur quand on est stable, alors en démission perpétuelle...).
Pour ma part, je bosse en assurance qualité fournisseur. Je fais que produire des indicateurs, je fais des audits et réponds à des mails aux fournisseurs. Un genre de secrétaire technique. 0 technique utilisée, 0 innovation, 1000% routine. L'horreur.
Mais quel métier faire? Et puis comment le faire? Dur de reprendre des études.
Y-a-t-il des parisiens parmi vous? J'imagine qu'à Paris ça peut se jouer de changer de job souvent. Moi dans le sud-ouest, tu quittes ton job, et c'est complètement mort à moins de déménager à des centaines de km.
Invité- Invité
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
Coucou,
Juste en passant : j'avais trouvé un truc, faire des "remplacements" spécialisés, quand j'arrivais c'est qu'on avait vraiment besoin de quelqu'un, et dans ma branche quelqu'un de dispo et spécialisé ça courrait pas les rues en gros c'est comme si je faisais des missions en intérim mais du fait de la spécialisation (aussi petite et humble soit-elle) je pouvais négocier certains aspects ou bien ils étaient coulants sur certains caractères zébresques, et autre avantage pour moi j'en profitais pour aller au feu comme on dit. Tout le monde savait que ça ne durerait pas (avantages et inconvénients vis-à-vis des collègues pour trouver sa légitimité).
Peut-être qu'un intérim spécialisé (cadres etc.) est ce qu'il convient à certains d'entre vous, au moins pour un temps (parce que ça use, ça use )
Juste en passant : j'avais trouvé un truc, faire des "remplacements" spécialisés, quand j'arrivais c'est qu'on avait vraiment besoin de quelqu'un, et dans ma branche quelqu'un de dispo et spécialisé ça courrait pas les rues en gros c'est comme si je faisais des missions en intérim mais du fait de la spécialisation (aussi petite et humble soit-elle) je pouvais négocier certains aspects ou bien ils étaient coulants sur certains caractères zébresques, et autre avantage pour moi j'en profitais pour aller au feu comme on dit. Tout le monde savait que ça ne durerait pas (avantages et inconvénients vis-à-vis des collègues pour trouver sa légitimité).
Peut-être qu'un intérim spécialisé (cadres etc.) est ce qu'il convient à certains d'entre vous, au moins pour un temps (parce que ça use, ça use )
Edelweiss- Messages : 549
Date d'inscription : 24/11/2014
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
Edelweiss a écrit:Coucou,
Juste en passant : j'avais trouvé un truc, faire des "remplacements" spécialisés, quand j'arrivais c'est qu'on avait vraiment besoin de quelqu'un, et dans ma branche quelqu'un de dispo et spécialisé ça courrait pas les rues en gros c'est comme si je faisais des missions en intérim mais du fait de la spécialisation (aussi petite et humble soit-elle) je pouvais négocier certains aspects ou bien ils étaient coulants sur certains caractères zébresques, et autre avantage pour moi j'en profitais pour aller au feu comme on dit. Tout le monde savait que ça ne durerait pas (avantages et inconvénients vis-à-vis des collègues pour trouver sa légitimité).
Peut-être qu'un intérim spécialisé (cadres etc.) est ce qu'il convient à certains d'entre vous, au moins pour un temps (parce que ça use, ça use )
Merci pour cette réponse! En effet, j'avais pensé à faire ça, car pour moi on peut dégager les + et - suivants :
+ stimulant : nouvelle entreprise, nouvelles personnes
+ rapide : il faut aller au feu de suite, pas une lente adaptation comme sur une poste en CDI
+ socialement adapté : si on s'entend pas avec les collègues, peu importe, ce n'est pas pour 10 ans
+ moins besoin de travailler son faux-self
- il faut se vendre sans cesse pour de nouveaux contrats
- difficile en fonction du lieu de vie
- stressant pour le banquier
Si quelqu'un voit d'autres aspects, merci de m'aider à compléter tout ça. Tu vis où Edelweiss? Car en dehors de Paris/Lyon/Marseille/Toulouse, ça me parait difficile, à moins de bouger régulièrement, mais dur d'avoir une vie perso ensuite. Déjà que c'est pas simple! Et niveau plan d'avenir aussi ce doit être dur. Même si un zèbre en CDI finalement n'y reste peut être pas plus que s'il était en intérim...
Invité- Invité
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
J'étais en France avant d'être ici, j'ai pas fait ça longtemps mais j'ai bougé pas mal en peu de temps, et j'avais une vie à la Bridget Jones avant qu'elle ne se pose bien sûr J'avais réalisé mon 1er objectif en 3 ans (cdd long de 3 ans futur CDI, poste permanent de cadre A - responsable rh- pour collectivité territoriale station de montagne surclassée 40 à 80 000 hab. avec environ 200 agents. Le tout en partant d'un remplacement catégorie C - agent d'exécution payée au smic).
J'envoyais des candidatures dans les régions "limitrophes" du sud-ouest où je vivais alors, j'ai fait des entretiens à droite, à gauche mais les postes n'étaient pas assez nombreux, j'ai dû élargir mes recherches (et laisser derrière moi ma vie d'alors ct un choix sans en être un, je voulais foncer, j'avais un objectif )
J'ai alors imprimé une carte de France et j'ai opté pour les départements "montagne" et je suis partie en Rhône-Alpes, j'avais les avantages des saisonniers (logement meublé à 150 euros par mois tout compris) et les inconvénients aussi.
Ensuite on se professionnalise (quand j'étais au top de ma forme j'avais mon contrat suivant avant de commencer le précédent).
Je pense qu'il y a différents modèles d'organisation possibles et de pistes aussi, tout dépend de ce que tu fais et de ce que tu veux. Regardes sur internet "management de transition" ça c'est un super truc je trouve, selon le profil que l'on a ou que l'on veut se construire, en fait perso j'avais fait évoluer mon profil vers ce que je voulais à moyen terme (objectif de vie qui pour moi était objectif professionnel + cadre de vie).
Ps : je n'ai pas été pourvoir le poste bouclant mon 1er objectif
J'envoyais des candidatures dans les régions "limitrophes" du sud-ouest où je vivais alors, j'ai fait des entretiens à droite, à gauche mais les postes n'étaient pas assez nombreux, j'ai dû élargir mes recherches (et laisser derrière moi ma vie d'alors ct un choix sans en être un, je voulais foncer, j'avais un objectif )
J'ai alors imprimé une carte de France et j'ai opté pour les départements "montagne" et je suis partie en Rhône-Alpes, j'avais les avantages des saisonniers (logement meublé à 150 euros par mois tout compris) et les inconvénients aussi.
Ensuite on se professionnalise (quand j'étais au top de ma forme j'avais mon contrat suivant avant de commencer le précédent).
Je pense qu'il y a différents modèles d'organisation possibles et de pistes aussi, tout dépend de ce que tu fais et de ce que tu veux. Regardes sur internet "management de transition" ça c'est un super truc je trouve, selon le profil que l'on a ou que l'on veut se construire, en fait perso j'avais fait évoluer mon profil vers ce que je voulais à moyen terme (objectif de vie qui pour moi était objectif professionnel + cadre de vie).
Ps : je n'ai pas été pourvoir le poste bouclant mon 1er objectif
Edelweiss- Messages : 549
Date d'inscription : 24/11/2014
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
c'est super pour toi que tu ai pu réaliser tes objectifs! Moi c'est mon souci, j'en ai pas, en dehors de faire un "travail qui m'interesserai". Je me suis fait emplâtrer dans mon premier job car j'étais plus compétent que la chef, et idem dans le deuxième. Du coup, je crois plus au mérite, et il y a très peu de chances d'évoluer en CDI. Et papillonner, ben j'hésite car j'ai déjà déménagé 3 fois en 8 mois, ça reste assez épuisant !
Invité- Invité
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
@David81 : tu es breton ?
Le métier que j'ai trouvé je l'ai appris sur le terrain et par mon travail perso, sans reprendre d'études, mais ça collait avec ma formation de base. Il y a une comme une passerelle entre les 2, peut-être qu'il y a une passerelle que tu n'as pas vue ?
Tu as pensé à la VAE ? ton employeur actuel il a une politique de formation ? les cours du CNAM ? Coursera ?
Et ce serait chouette d'arrêter de dire "je fais que"...c'est pas bon pour l'estime de soi.
Le métier que j'ai trouvé je l'ai appris sur le terrain et par mon travail perso, sans reprendre d'études, mais ça collait avec ma formation de base. Il y a une comme une passerelle entre les 2, peut-être qu'il y a une passerelle que tu n'as pas vue ?
Tu as pensé à la VAE ? ton employeur actuel il a une politique de formation ? les cours du CNAM ? Coursera ?
Et ce serait chouette d'arrêter de dire "je fais que"...c'est pas bon pour l'estime de soi.
Edelweiss- Messages : 549
Date d'inscription : 24/11/2014
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
Non je suis de Castres dans le Tarn. J'ai appris d'autres métiers sur le tas par moi même (graphiste). Mais c'est dur de trouver quand on a pas de diplômes. Chaque fois les gens sur qui je tombe les exigent. Après c'est clair que trouver une passerelle avec ses propres diplômes, c'est l'idéal. Mais mon job est tellement pourri (assurance qualité), j'essaie bien de dériver vers le réglementaire, mais dans l'industrie pharma, les gens sont super vigilants sur les diplômes!
Après voila en effet il reste les formations à distance qui peuvent peut être apporter une crédibilité. Il y a plein de job que l'on peut apprendre sur le tas, mais encore faut-il qu'on nous y laisse entrer!
J'avais pensé à l'hôtellerie, comme il y a un peu d'administratif, beaucoup de relationnel et l'on n'est pas toujours assis. En plus je parle anglais couramment.
J'ai une formation en packaging, ben même dans ce domaine, pour faire de la création, du graphisme, du développement, il faut avoir fait une école d'ingé ou de design, même si tu arrives et présente tout un tas de projets qui ont abouti. Dur de pas se frotter aux personnes chercheuses de diplômes!
Après voila en effet il reste les formations à distance qui peuvent peut être apporter une crédibilité. Il y a plein de job que l'on peut apprendre sur le tas, mais encore faut-il qu'on nous y laisse entrer!
J'avais pensé à l'hôtellerie, comme il y a un peu d'administratif, beaucoup de relationnel et l'on n'est pas toujours assis. En plus je parle anglais couramment.
J'ai une formation en packaging, ben même dans ce domaine, pour faire de la création, du graphisme, du développement, il faut avoir fait une école d'ingé ou de design, même si tu arrives et présente tout un tas de projets qui ont abouti. Dur de pas se frotter aux personnes chercheuses de diplômes!
Invité- Invité
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
@David81 : si ça coince à cause d'un diplôme alors renseignes toi vite sur la vae http://www.cibc-tarn.fr/html/contact/localisation.php
http://www.fspackcognac.fr/ et ce bac+3 ? (c'est peut-être ce que tu as déjà fait )
http://www.fspackcognac.fr/ et ce bac+3 ? (c'est peut-être ce que tu as déjà fait )
Edelweiss- Messages : 549
Date d'inscription : 24/11/2014
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
Je te remercie !
D'ailleurs je suis à Cognac pour un nouveau job, mais trop horrible, je suis loin de chez moi, grosse déprime. Pour la VAE, j'y ai pensé, mais c'est mort, j'ai que 3 ans d'expérience, peu de gens veulent mettre en jeu la réputation de leur école en validant des VAE à des jeunes, ça fait soit disant diplôme au rabais.
Je peux déjà bosser dans quelque chose de créatif en packaging, mais c'est pas trop porteur d'emploi, hormis à Paris, ou dans le Nord... Et comme le lieu de vie pour moi est une priorité, ben voilà, va falloir voir large pour la reconversion! Car centrer la vie sur le travail, hum hum, c'est la dépression garantie.
D'ailleurs je suis à Cognac pour un nouveau job, mais trop horrible, je suis loin de chez moi, grosse déprime. Pour la VAE, j'y ai pensé, mais c'est mort, j'ai que 3 ans d'expérience, peu de gens veulent mettre en jeu la réputation de leur école en validant des VAE à des jeunes, ça fait soit disant diplôme au rabais.
Je peux déjà bosser dans quelque chose de créatif en packaging, mais c'est pas trop porteur d'emploi, hormis à Paris, ou dans le Nord... Et comme le lieu de vie pour moi est une priorité, ben voilà, va falloir voir large pour la reconversion! Car centrer la vie sur le travail, hum hum, c'est la dépression garantie.
Invité- Invité
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
Bien d'accord avec toi pour le fait de ne pas centrer la vie sur le travail, mais quand le job nous passionne c'est difficile j'avais la chance de ne pas avoir l'impression de faire un travail, et en plus du cadre de vie l'ambiance est différente car la majorité des gens qui vivent en station n'y sont pas par hasard (j'ai vu des bac+5 être aux ramassage des ordures ménagères parce qu'entre autres raisons ils avaient du temps pour aller sur les pistes et vivre leur passion grâce aux horaires décalés).
Edelweiss- Messages : 549
Date d'inscription : 24/11/2014
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
j'avais pensé au travail saisonnier. Mais je me dis que ça doit être dur car peu payé. Je suis originaire de Font-Romeu, donc la montagne, ça me parle! Mais ça reste éphémère non?
J'aimerai avoir une vie stable un jour, et tout ça, alors déjà que la zébritude y pousse pas d'elle même, je me dis que c'est pas le genre de travail qui aide... Tu ajoute que je préfère les garçons, tu comprends que je m'arrache les cheveux dans des réflexions interminables.
Trouver un job et être en couple gay stable à Font-Romeu.... remarque, c'est un sacré défi!
J'aimerai avoir une vie stable un jour, et tout ça, alors déjà que la zébritude y pousse pas d'elle même, je me dis que c'est pas le genre de travail qui aide... Tu ajoute que je préfère les garçons, tu comprends que je m'arrache les cheveux dans des réflexions interminables.
Trouver un job et être en couple gay stable à Font-Romeu.... remarque, c'est un sacré défi!
Invité- Invité
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
Ah je connais Font-Romeu et les Angles aussi Non non moi je te parlais pas de travail saisonnier mais de travail en station hihi c'est pas pareil (en même temps pour le côté couple ça peut t'aider vu l'ambiance et les sportifs, et les sportifs de l'ambiance hihi par contre le côté stable avec les mêmes c'est peut-être délicat
Edelweiss- Messages : 549
Date d'inscription : 24/11/2014
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
C'est trop épuisant de changer toujours de boulot, de ne pas se poser, de ne pas se sentir chez soit. J'ai l'impression de courir dans toutes les directions, et de tourner en rond. Et je veux pas faire pareil dans le couple, sinon c'est à devenir fou!
J'ai l'impression d'avoir le choix que entre une vie posée au même endroit (amis, familles, projet immobilier) mais au prix de pas changer facilement de job, et donc d'entrer en dépression ou changer de boulot lorsque j'en ai envie au prix d'être nomade, toujours un peu précaire, et ne rien créer socialement.
Je crois qu'il faut vraiment trouver un job comme tu as fait, u job où l'on ne sent pas que l'on travaille. Mais là encore, dur de savoir ce que l'on veut faire. En plus j'ai été dépisté trop, tard, ce qui fait qu'on lieu d'éviter les endroit dont on sait qu'ils ne sont pas fait pour les zèbres... ben j'y suis allé en plein dedans!
Des fois j'ai envie de faire un job avec moins de responsabilités, moins de communication, juste un boulot où il y a quelque chose à faire de concret, un ensemble de tâches. Un job, qui ne fatigue pas le cerveau, avec lequel, même s'il n'est pas stimulant, tu arrives frais chez toi le soir pour combler ce manque par du loisir, de l'associatif ou autre.
Mais même là je sais pas si je veux ça réellement ou si c'est seulement car en ce moment j'ai un boulot 300% assis 12h/jour et 300% administratif. Bref si quelqu'un s'est déjà tourné vers des métiers plus manuels ou plus "basiques", je suis preneur d'un retour d'expérience.
J'ai l'impression d'avoir le choix que entre une vie posée au même endroit (amis, familles, projet immobilier) mais au prix de pas changer facilement de job, et donc d'entrer en dépression ou changer de boulot lorsque j'en ai envie au prix d'être nomade, toujours un peu précaire, et ne rien créer socialement.
Je crois qu'il faut vraiment trouver un job comme tu as fait, u job où l'on ne sent pas que l'on travaille. Mais là encore, dur de savoir ce que l'on veut faire. En plus j'ai été dépisté trop, tard, ce qui fait qu'on lieu d'éviter les endroit dont on sait qu'ils ne sont pas fait pour les zèbres... ben j'y suis allé en plein dedans!
Des fois j'ai envie de faire un job avec moins de responsabilités, moins de communication, juste un boulot où il y a quelque chose à faire de concret, un ensemble de tâches. Un job, qui ne fatigue pas le cerveau, avec lequel, même s'il n'est pas stimulant, tu arrives frais chez toi le soir pour combler ce manque par du loisir, de l'associatif ou autre.
Mais même là je sais pas si je veux ça réellement ou si c'est seulement car en ce moment j'ai un boulot 300% assis 12h/jour et 300% administratif. Bref si quelqu'un s'est déjà tourné vers des métiers plus manuels ou plus "basiques", je suis preneur d'un retour d'expérience.
Invité- Invité
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
Salut
je n'ai pas un travail physique, mais j'ai compensé en construisant ma maison de B à Z, ça occupe bien Et le dimanche soir tu as hâte d'aller au taf pour te reposer
si tu veux avoir un taf qui te fait bouger et qui n'est pas trop abrutissant fait géomètre, vu le prix qu'ils m'ont pris pour positionner l'emplacement de ma maison, je me dis qu'en plus c'est un métier ou tu gagnes bien ta vie
je n'ai pas un travail physique, mais j'ai compensé en construisant ma maison de B à Z, ça occupe bien Et le dimanche soir tu as hâte d'aller au taf pour te reposer
si tu veux avoir un taf qui te fait bouger et qui n'est pas trop abrutissant fait géomètre, vu le prix qu'ils m'ont pris pour positionner l'emplacement de ma maison, je me dis qu'en plus c'est un métier ou tu gagnes bien ta vie
takycard- Messages : 82
Date d'inscription : 03/08/2011
Age : 52
Localisation : rennes
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
Pareil que tout le monde. J'ai heureusement un métier qui me permet de changer très souvent d'employeur (et je suis même passée à mon compte depuis quelques années) et je ne compte, dans mes 15 ans de professions, désormais, toujours à l'heure actuelle qu'un record de 1 an et demie au même endroit (même si je suis en train de le dépasser actuellement, mais entrecoupé d'une pause de plus d'un an au milieu) et je me retrouve encore en souffrance et à me dire que je devrais changer.
Peut-être faut-il accepter de passer toute sa vie professionnelle ainsi...
Je me demande parfois si ce serait différent si j'avais fait un boulot plus stimulant intellectuellement, puisque je constate ce qu'il se passe à chaque fois : j'arrive, je vois tous les défauts, je me dis "mais qu'est-ce que je fais là ?" et puis je bouleverse tout, du coup : je change tout : les manières de travailler, les outils, l'organisation, je discute, je convainc, je cherche, je refais... je suis toujours épatée de parvenir à chaque fois à tout bousculer, ainsi, jusqu'au moment où j'arrive à mes limites, soit parce qu'il n'y a plus grand chose à changer, soit parce que je suis arrivée au niveau de "blocage" des personnes avec qui je travaille et que je n'obtiendrai pas les derniers changements que je veux. Et, malgré tout le mieux qu'il ait pu y avoir, il continue toujours à y avoir encore des problèmes, et là je sature, je sais que je ne pourrais pas avoir mieux, qu'il faut que je lève le pied et je rêve alors d'un ailleurs, d'un Eldorado que je n'atteins en fait jamais.
J'ai une amie qui est chercheuse. Je trouve son boulot génial. Parfois, je me dis que, peut-être, si j'avais fait un travail comme celui-ci, je n'aurais pas besoin de m'attribuer à chaque fois des rôles organisationnels ou de gestion qui sont en fait tout autres que mon simple boulot, et que je serais plus stable, mais je ne sais pas.
Peut-être faut-il accepter de passer toute sa vie professionnelle ainsi...
Je me demande parfois si ce serait différent si j'avais fait un boulot plus stimulant intellectuellement, puisque je constate ce qu'il se passe à chaque fois : j'arrive, je vois tous les défauts, je me dis "mais qu'est-ce que je fais là ?" et puis je bouleverse tout, du coup : je change tout : les manières de travailler, les outils, l'organisation, je discute, je convainc, je cherche, je refais... je suis toujours épatée de parvenir à chaque fois à tout bousculer, ainsi, jusqu'au moment où j'arrive à mes limites, soit parce qu'il n'y a plus grand chose à changer, soit parce que je suis arrivée au niveau de "blocage" des personnes avec qui je travaille et que je n'obtiendrai pas les derniers changements que je veux. Et, malgré tout le mieux qu'il ait pu y avoir, il continue toujours à y avoir encore des problèmes, et là je sature, je sais que je ne pourrais pas avoir mieux, qu'il faut que je lève le pied et je rêve alors d'un ailleurs, d'un Eldorado que je n'atteins en fait jamais.
J'ai une amie qui est chercheuse. Je trouve son boulot génial. Parfois, je me dis que, peut-être, si j'avais fait un travail comme celui-ci, je n'aurais pas besoin de m'attribuer à chaque fois des rôles organisationnels ou de gestion qui sont en fait tout autres que mon simple boulot, et que je serais plus stable, mais je ne sais pas.
VK.- Messages : 320
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Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
VK., tu nous dis ce que c'est ton boulot ?
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
Infirmière. ^^
J'ai fait... 2 ans d'intérim, 1 an de vacations (la même chose qu'en intérim mais en gérant moi-même mes périodes de travail avec les établissements que je connaissais), 1 an et demie de CDI, 6 mois de mission humanitaire en Afrique, 5 ans de remplacement en libéral, 1 an en tant que collaboratrice dans un cabinet fixe, presque 2 ans maintenant en tant qu'associée dans un autre (et j'ai encore envie de partir...), le tout entrecoupé de vacances et d'arrêts pour naissances de mes enfants. J'ai fait de la médecine, de la chirurgie, des soins intensifs, de la réanimation, des urgences, de la psy, j'ai bossé dans un service de sidéens, j'ai travaillé avec l'association des paralysés de France pour des colos pour enfants, j'ai fait donc de l'humanitaire, j'ai bossé dans un service de greffés, j'ai fait de la médecine du travail, du libéral donc aussi, j'ai participé à des actions de santé publique de prévention du diabète... Pour ça, c'est un bon boulot : on a de quoi changer et pas de crainte de se retrouver au chômage.
J'ai fait... 2 ans d'intérim, 1 an de vacations (la même chose qu'en intérim mais en gérant moi-même mes périodes de travail avec les établissements que je connaissais), 1 an et demie de CDI, 6 mois de mission humanitaire en Afrique, 5 ans de remplacement en libéral, 1 an en tant que collaboratrice dans un cabinet fixe, presque 2 ans maintenant en tant qu'associée dans un autre (et j'ai encore envie de partir...), le tout entrecoupé de vacances et d'arrêts pour naissances de mes enfants. J'ai fait de la médecine, de la chirurgie, des soins intensifs, de la réanimation, des urgences, de la psy, j'ai bossé dans un service de sidéens, j'ai travaillé avec l'association des paralysés de France pour des colos pour enfants, j'ai fait donc de l'humanitaire, j'ai bossé dans un service de greffés, j'ai fait de la médecine du travail, du libéral donc aussi, j'ai participé à des actions de santé publique de prévention du diabète... Pour ça, c'est un bon boulot : on a de quoi changer et pas de crainte de se retrouver au chômage.
VK.- Messages : 320
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Age : 45
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
Tout pareil! Mais cette instabilité professionnelle me coute, je sens que chaque changement d'entreprise devient de plus en plus dur. La peur du "et si un jour je ne peux plus changer parce que j'ai changé trop souvent?". Depuis une paire d'années je réfléchis pour passer en freelance (je bosse dans l'informatique) mais ce n'est pas évident quand on habite une région qui n'est pas très porteuse dans l'informatique.VK. a écrit:Pareil que tout le monde. J'ai heureusement un métier qui me permet de changer très souvent d'employeur (et je suis même passée à mon compte depuis quelques années) et je ne compte, dans mes 15 ans de professions, désormais, toujours à l'heure actuelle qu'un record de 1 an et demie au même endroit (même si je suis en train de le dépasser actuellement, mais entrecoupé d'une pause de plus d'un an au milieu) et je me retrouve encore en souffrance et à me dire que je devrais changer.
Peut-être faut-il accepter de passer toute sa vie professionnelle ainsi...
Je me demande parfois si ce serait différent si j'avais fait un boulot plus stimulant intellectuellement, puisque je constate ce qu'il se passe à chaque fois : j'arrive, je vois tous les défauts, je me dis "mais qu'est-ce que je fais là ?" et puis je bouleverse tout, du coup : je change tout : les manières de travailler, les outils, l'organisation, je discute, je convainc, je cherche, je refais... je suis toujours épatée de parvenir à chaque fois à tout bousculer, ainsi, jusqu'au moment où j'arrive à mes limites, soit parce qu'il n'y a plus grand chose à changer, soit parce que je suis arrivée au niveau de "blocage" des personnes avec qui je travaille et que je n'obtiendrai pas les derniers changements que je veux. Et, malgré tout le mieux qu'il ait pu y avoir, il continue toujours à y avoir encore des problèmes, et là je sature, je sais que je ne pourrais pas avoir mieux, qu'il faut que je lève le pied et je rêve alors d'un ailleurs, d'un Eldorado que je n'atteins en fait jamais.
J'ai une amie qui est chercheuse. Je trouve son boulot génial. Parfois, je me dis que, peut-être, si j'avais fait un travail comme celui-ci, je n'aurais pas besoin de m'attribuer à chaque fois des rôles organisationnels ou de gestion qui sont en fait tout autres que mon simple boulot, et que je serais plus stable, mais je ne sais pas.
gibus- Messages : 122
Date d'inscription : 06/06/2012
Age : 38
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
J'ai un ami qui est parvenu à monter sa boîte de commerce intégralement par téléphone et internet alors qu'il travaille dans une zone purement agricole, donc c'est possible. ^^ Mais il a le même souci que moi, désormais : le fait de travailler à son compte offre une liberté formidable, mais sonne un peu comme la "dernière étape", quoi. Aujourd'hui, j'ai tout : un métier qui, en travaillant un 3/4 temps dont un mi-temps seulement hors de chez moi (le reste, c'est des paperasses à la maison), m'offre des revenus équivalents à mon temps plein de salariée précédent, du temps dégagé pour m'occuper de mes enfants, profiter de mon compagnon, partir à droite à gauche, ou m'adonner à mon activité annexe qu'est l'écriture, une belle région où il fait bon vivre... Et je fais quoi, maintenant que je vois que j'ai atteint mes limites en possibilité d'amélioration de mon travail et que je suis sur le point d'entrer dans la routine ? Je reviens à du moins bien ? Je pars conquérir un diplôme supplémentaire me permettant d'entrer dans l'enseignement qui me demanderait d'aller dans une ville si éloignée que je ne pourrais plus voir mes enfants/mon compagnon 5 jour sur 7 ? Je me lance dans la création de tout autre chose qui me demanderait tellement d'investissement que je pourrais dire adieu au fait d'écrire à côté ?...
Pas facile.
Pas facile.
VK.- Messages : 320
Date d'inscription : 17/01/2015
Age : 45
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
Je suis désolée de te le dire VK. mais sois heureux!! Tu as la vie rêvée. Je ne vois pas où est la difficulté...
louise- Messages : 1420
Date d'inscription : 18/10/2014
Age : 68
Re: Zébritude au travail : ennui, insatisfaction... Toujours envie de démissionner!
J'aimerais bien. ^^
L'ennui. La faible stimulation intellectuelle. Et l'insatisfaction de devoir me contenter d'un travail trop souvent en-dessous de la qualité de celui que je voudrais, surtout dans la mesure où les répercussions ne sont pas rien, puisqu'elles se portent sur la santé des gens. Enfin, le fait d'accepter de perdre ma motivation et donc de moins m'impliquer, de faire du moins bon boulot, uniquement pour continuer à bénéficier d'une situation confortable...
L'ennui. La faible stimulation intellectuelle. Et l'insatisfaction de devoir me contenter d'un travail trop souvent en-dessous de la qualité de celui que je voudrais, surtout dans la mesure où les répercussions ne sont pas rien, puisqu'elles se portent sur la santé des gens. Enfin, le fait d'accepter de perdre ma motivation et donc de moins m'impliquer, de faire du moins bon boulot, uniquement pour continuer à bénéficier d'une situation confortable...
VK.- Messages : 320
Date d'inscription : 17/01/2015
Age : 45
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