comment dire ça...
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ehpotsirhC
Saphodane
Ainaelin
Amalthea
Mary-ika
9 participants
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comment dire ça...
Bonjour,
il y a douze ans, j'ai été testé, limite par inadvertance...
le toubib en question m'a juste dit "faut voir un spécialiste"...
... ça fait douze ans que je fais tout pour l'oublier...
Mais voilà, je peux essayer ce que je veux, ça me rattrape!
Mon univers, c'est un peu comme si à la naissance de chacun d'entre nous on nous donnait une voiture, et que moi j'ai eu une F1...
Par contre on m'a jamais appris à la conduire. J'ai passé le permis comme les autres, ni plus, ni moins... Mais comme le permis B ça suffit pas pour les F1, je suis la seule à avoir galéré! Par moyen de maîtriser la bête! Pendant que mes potes, dans leurs mignonnes petites voitures s’éclataient, partaient en voyage, découvraient les joies de l'autoroute et les peines des embouteillages, moi je décollais pas de mon garage.
De tout façon c'est simple, dés que j'ai essayé d'avancer, ça partait trop vite! J'ai passé ma vie à foncer dans le décors, et à me prendre des arbres sans avoir le temps de les voir venir...
Bref j'ai pas mal de rayures sur la carrosserie! Alors depuis des années, je prends le métro... On est bien, on fait rien, c'est un autre qui conduit et on est au milieu de pleins d'autre gens qui ne font rien non plus! Tous égaux dans l'inaction!... La F1 est sous une bâche dans le garage
En plus y'a deux truc paradoxales, (paradoxaux? je sais plus)
Le premier, c'est que quand on vous donne une formule 1, tout le monde trouve ça trop bien! Y'a les cons qui sont jaloux, et y'a les sympas qui trouve que t'as de la chance... Alors quand, après la Nème fois que tu t'es pris un platane dans la tronche, tu finis par leur dire que "En fait ça t'es a peu près aussi utile qu'un parachute à une sardine... et que t'en a marre, et que t'aimerais bien une Clio": là c'est limite incompréhensible...
"naaaaaaaan déconne pas quand même t'as de la chance!", ou "putain pensent au gens qui roule en voiturette parce qu'il peuvent même pas apprendre à conduire!!!", ou "arrêtes! t'es chiante, tu dis ça juste parce que tu veux qu'on en parle, justement, de ta Formule 1!!! franchement t'es vraiment une nombriliste prétentieuse"
Le deuxième, c'est qu'on peu pas dire que tu mérites d'avoir une formule 1... T'as fait aucun effort pour l'avoir... t'as rien demandé... Alors tu peu ni en être fier, ni te plaindre... bref tu te tais!
A part ma voiture?
Aujourd'hui j'ai 35 ans, j'ai une vie bizarre... Pas fait d’études, parce que partie de la maison le plus vite possible, et ça, ça veux dire aller bosser à 18 ans!
Un cv de 5 pages poliment décris comme « atypique » par les recruteurs... avec aujourd'hui un joli petit poste qu'on m'envie parce que "quand même avec un CAP on ne devrait pas devenir cadre d'une grosse boite et survivre... (à tout les coup elle a coucher, c'est sur!)"
(note: oui parce que en plus normalement les F1 c'est pour les garçons c'est bien connu!)
Je suis super sociable et en même temps l'idée d'habiter avec quelqu'un m'est insupportable, amoureux compris! (Heureusement que les garçons sont des animaux adaptables )
Je suis insomniaque et je suis fascinée par la mort (rien de suicidaire... je n'en ressent pas le besoin, puisqu' il suffit d’être patient, mais juste une curiosité que le reste du monde trouve malsaine)
Je suis militante active depuis que j'ai 15-16 ans.
J'ai fait ma route (en métro!) et j'aime ma vie biscornue, j'aime les gens, je suis révoltée tout le temps!
On dit de moi que je suis solide et émotive (groooooooos problème en cas d'émotions fortes!!!!! tristesse, colère, joie...Horrible!!!)...
Je suis heureuse et j'ai vraiment tout un tas de gens chouettes autour de moi
MAIS!
...la F1 est au garage... Je n'ose pas lever la bâche... Que tout me rappel sa présence... y'a même des gens qui devinent qu'elle est là quand je m'y attends le moins, alors je mens: "moooooouuuuuuuuaaaaaa? j'ai eu une vieille Fiat 500! C'est pas super rapide, mais c'est sympa et un peu original "
Mais à chaque fois, que quelqu'un aborde le sujet, directement ou même de manière général... c'est le coup de poing dans l'estomac... Et puis ça reviens la nuit... malgré tout ce que je vous ai décris plus haut... je me sens isolée... comme je ne laisse jamais les gens indifférent (c'est toujours super positif, ou super négatif... jamais juste "normal"), et bien j'ai des rapport très violent ou intense avec eux...
C'est la toute première fois que je m'aventure dans un groupe/structure/tribu de propriétaires de F1... J'ai même jamais ouvert un livre sur la question...
Mais j'ai très peur...
Peur de tomber sur des médecins, peur de tomber sur des élitistes, peur de tomber sur des psy qui vont m'expliquer que toute ma vie est conditionné par ça, et qui vont faire disparaître de mon existence tout libre-arbitre... Peur aussi d'avoir la preuve définitive qu'on peu pas en guérir... et peur de pas avoir la force d'apprendre à la conduire cette putain de machine de merde...
voila... Je sais c'est le bordel... mais c'est malheureusement tout a fait moi...
Maryika
PS: dans le monde réel... j'ai jamais passé le permis^^ je viens juste de réalisé que c’était bizarre du coup!
PS: je savais pas quoi dire au début... en fait j'ai écris deux pages!!!
PS: c'est quoi l'histoire des zebres... oO
il y a douze ans, j'ai été testé, limite par inadvertance...
le toubib en question m'a juste dit "faut voir un spécialiste"...
... ça fait douze ans que je fais tout pour l'oublier...
Mais voilà, je peux essayer ce que je veux, ça me rattrape!
Mon univers, c'est un peu comme si à la naissance de chacun d'entre nous on nous donnait une voiture, et que moi j'ai eu une F1...
Par contre on m'a jamais appris à la conduire. J'ai passé le permis comme les autres, ni plus, ni moins... Mais comme le permis B ça suffit pas pour les F1, je suis la seule à avoir galéré! Par moyen de maîtriser la bête! Pendant que mes potes, dans leurs mignonnes petites voitures s’éclataient, partaient en voyage, découvraient les joies de l'autoroute et les peines des embouteillages, moi je décollais pas de mon garage.
De tout façon c'est simple, dés que j'ai essayé d'avancer, ça partait trop vite! J'ai passé ma vie à foncer dans le décors, et à me prendre des arbres sans avoir le temps de les voir venir...
Bref j'ai pas mal de rayures sur la carrosserie! Alors depuis des années, je prends le métro... On est bien, on fait rien, c'est un autre qui conduit et on est au milieu de pleins d'autre gens qui ne font rien non plus! Tous égaux dans l'inaction!... La F1 est sous une bâche dans le garage
En plus y'a deux truc paradoxales, (paradoxaux? je sais plus)
Le premier, c'est que quand on vous donne une formule 1, tout le monde trouve ça trop bien! Y'a les cons qui sont jaloux, et y'a les sympas qui trouve que t'as de la chance... Alors quand, après la Nème fois que tu t'es pris un platane dans la tronche, tu finis par leur dire que "En fait ça t'es a peu près aussi utile qu'un parachute à une sardine... et que t'en a marre, et que t'aimerais bien une Clio": là c'est limite incompréhensible...
"naaaaaaaan déconne pas quand même t'as de la chance!", ou "putain pensent au gens qui roule en voiturette parce qu'il peuvent même pas apprendre à conduire!!!", ou "arrêtes! t'es chiante, tu dis ça juste parce que tu veux qu'on en parle, justement, de ta Formule 1!!! franchement t'es vraiment une nombriliste prétentieuse"
Le deuxième, c'est qu'on peu pas dire que tu mérites d'avoir une formule 1... T'as fait aucun effort pour l'avoir... t'as rien demandé... Alors tu peu ni en être fier, ni te plaindre... bref tu te tais!
A part ma voiture?
Aujourd'hui j'ai 35 ans, j'ai une vie bizarre... Pas fait d’études, parce que partie de la maison le plus vite possible, et ça, ça veux dire aller bosser à 18 ans!
Un cv de 5 pages poliment décris comme « atypique » par les recruteurs... avec aujourd'hui un joli petit poste qu'on m'envie parce que "quand même avec un CAP on ne devrait pas devenir cadre d'une grosse boite et survivre... (à tout les coup elle a coucher, c'est sur!)"
(note: oui parce que en plus normalement les F1 c'est pour les garçons c'est bien connu!)
Je suis super sociable et en même temps l'idée d'habiter avec quelqu'un m'est insupportable, amoureux compris! (Heureusement que les garçons sont des animaux adaptables )
Je suis insomniaque et je suis fascinée par la mort (rien de suicidaire... je n'en ressent pas le besoin, puisqu' il suffit d’être patient, mais juste une curiosité que le reste du monde trouve malsaine)
Je suis militante active depuis que j'ai 15-16 ans.
J'ai fait ma route (en métro!) et j'aime ma vie biscornue, j'aime les gens, je suis révoltée tout le temps!
On dit de moi que je suis solide et émotive (groooooooos problème en cas d'émotions fortes!!!!! tristesse, colère, joie...Horrible!!!)...
Je suis heureuse et j'ai vraiment tout un tas de gens chouettes autour de moi
MAIS!
...la F1 est au garage... Je n'ose pas lever la bâche... Que tout me rappel sa présence... y'a même des gens qui devinent qu'elle est là quand je m'y attends le moins, alors je mens: "moooooouuuuuuuuaaaaaa? j'ai eu une vieille Fiat 500! C'est pas super rapide, mais c'est sympa et un peu original "
Mais à chaque fois, que quelqu'un aborde le sujet, directement ou même de manière général... c'est le coup de poing dans l'estomac... Et puis ça reviens la nuit... malgré tout ce que je vous ai décris plus haut... je me sens isolée... comme je ne laisse jamais les gens indifférent (c'est toujours super positif, ou super négatif... jamais juste "normal"), et bien j'ai des rapport très violent ou intense avec eux...
C'est la toute première fois que je m'aventure dans un groupe/structure/tribu de propriétaires de F1... J'ai même jamais ouvert un livre sur la question...
Mais j'ai très peur...
Peur de tomber sur des médecins, peur de tomber sur des élitistes, peur de tomber sur des psy qui vont m'expliquer que toute ma vie est conditionné par ça, et qui vont faire disparaître de mon existence tout libre-arbitre... Peur aussi d'avoir la preuve définitive qu'on peu pas en guérir... et peur de pas avoir la force d'apprendre à la conduire cette putain de machine de merde...
voila... Je sais c'est le bordel... mais c'est malheureusement tout a fait moi...
Maryika
PS: dans le monde réel... j'ai jamais passé le permis^^ je viens juste de réalisé que c’était bizarre du coup!
PS: je savais pas quoi dire au début... en fait j'ai écris deux pages!!!
PS: c'est quoi l'histoire des zebres... oO
Dernière édition par Maryika le Jeu 16 Mai 2013 - 17:12, édité 1 fois (Raison : fignolage...)
Mary-ika- Messages : 23
Date d'inscription : 16/05/2013
Localisation : paris
Re: comment dire ça...
Bin voilà, maintenant que je me relis je pleure... logique! Mine de rien je viens de mettre mes trippes sur la table...
j'suis tarrée?
j'suis tarrée?
Mary-ika- Messages : 23
Date d'inscription : 16/05/2013
Localisation : paris
Re: comment dire ça...
Waw !!
Bienvenue :-)
Quel superbe présentation!
Si tu pleures encore, vas y, je sais pas si ça t'arrive souvent, mais moi pas assez alors j'encourage à pleurer.
P..tain.. J'ai juste envie d'être ta pote quand je te lis lolll je suis tarée aussi ?
J'adore ces façons d'imager ce qu'on ressent.
La F1 extra !!
Bienvenue dans notre écurie !!
Bienvenue :-)
Quel superbe présentation!
Si tu pleures encore, vas y, je sais pas si ça t'arrive souvent, mais moi pas assez alors j'encourage à pleurer.
P..tain.. J'ai juste envie d'être ta pote quand je te lis lolll je suis tarée aussi ?
J'adore ces façons d'imager ce qu'on ressent.
La F1 extra !!
Bienvenue dans notre écurie !!
Amalthea- Messages : 53
Date d'inscription : 08/07/2011
Age : 43
Re: comment dire ça...
hémorragie lacrymale depuis cette nuit... j'avoue...
Un poil compliqué à gérer depuis le taf...
Mais ça s'arrange...
merci a toi!
Un poil compliqué à gérer depuis le taf...
Mais ça s'arrange...
merci a toi!
Mary-ika- Messages : 23
Date d'inscription : 16/05/2013
Localisation : paris
Re: comment dire ça...
Bon, ici au moins, c'est une piste pour F1, donc tu pourras te lâcher dans le respect de tout un chacun.
Après, il y a quelques topics qui indiquent des pistes pour changer la carosserie sans changer le moteur, il te faudra quelques essais pour trouver la carosserie qui convient à ton châssis, mais après, ça te permettra d'utiliser ta F1 en ville sans créer trop de remous.
Ah, on fait aussi dans l'usine à kleenex, donc n'hésite pas à te servir. Tiens, voici un paquet.
Enfin, dans le salon de l'Ile de France, tu verras qu'ils font plein de rencontres de zèbres pour tester les moteurs. Le but n'étant pas forcément la performance, mais simplement de bien l'entretenir en passant un bon moment.
Et surtout, sois la bienvenue !
Après, il y a quelques topics qui indiquent des pistes pour changer la carosserie sans changer le moteur, il te faudra quelques essais pour trouver la carosserie qui convient à ton châssis, mais après, ça te permettra d'utiliser ta F1 en ville sans créer trop de remous.
Ah, on fait aussi dans l'usine à kleenex, donc n'hésite pas à te servir. Tiens, voici un paquet.
Enfin, dans le salon de l'Ile de France, tu verras qu'ils font plein de rencontres de zèbres pour tester les moteurs. Le but n'étant pas forcément la performance, mais simplement de bien l'entretenir en passant un bon moment.
Et surtout, sois la bienvenue !
Ainaelin- Messages : 4287
Date d'inscription : 07/04/2013
Re: comment dire ça...
Bonjour Ainaelin,
Merci
Merci
Mary-ika- Messages : 23
Date d'inscription : 16/05/2013
Localisation : paris
Re: comment dire ça...
Non, ça se guérit pas. Mais y'a moyen de transformer ta F1 en avion, et y'a quand même vachement moins de murs dans le ciel. Même si de temps en temps tu dois redescendre prendre du kerosene, bah c'est un peu plus facile à gérer... Et puis bienvenue, tiens.
Saphodane- Messages : 3002
Date d'inscription : 24/01/2012
Age : 39
Localisation : Metz
Re: comment dire ça...
Je ne sais pas comment faire... par ou commencer...
Je me suis auto conditionné a avoir une réaction de rejet dés que ce sujet passait a proximité... Je ne me suis jamais permise de jeter un oeil a un article traitant du cerveau, du QI... Je n'ai pas les mots...
J'ai très peur que mon entourage l'apprenne ou comprenne si je me balade avec des bouquins la dessus...
En fait j'ai honte depuis que je sais...
Je me suis auto conditionné a avoir une réaction de rejet dés que ce sujet passait a proximité... Je ne me suis jamais permise de jeter un oeil a un article traitant du cerveau, du QI... Je n'ai pas les mots...
J'ai très peur que mon entourage l'apprenne ou comprenne si je me balade avec des bouquins la dessus...
En fait j'ai honte depuis que je sais...
Mary-ika- Messages : 23
Date d'inscription : 16/05/2013
Localisation : paris
Re: comment dire ça...
Alors je te conseille un truc sympa, à lire comme un documentaire sur des gens que tu ne connais peut-être pas, mais qui pourraient t'être sympathique : "Différence et souffrance de l'adulte surdoué", par Cécile Bost. C'est pas mal, clinique, sans apitoiement, vu de l'intérieur, et bien documenté.
Saphodane- Messages : 3002
Date d'inscription : 24/01/2012
Age : 39
Localisation : Metz
Re: comment dire ça...
Tu n'as pas à en avoir honte, il est parfois difficile d'accepter une partie de soi, une partie de sa personnalité car certaines personnes peuvent faire remarquer que l'on n'est pas tout à fait comme elles.
Mais la différence est une richesse même si notre hypersensibilité est difficile à gérer parfois, cela fait partie de nous. S'aimer et s'accepter est une chose très difficile mais apporte énormément.
Il est très mal perçu en France de parler de QI, et même certains professionnels de santé ont une fermeture d'esprit qui me choque. Beaucoup de personnes sont malheureusement moins choqué lorsque quelqu'un a réussi en écrasant les autres plutôt que grâce à ses capacités.
Mais tu as probablement dans ton entourage des personnes qui comprendront, en leur exposant ton mode de pensée, tes difficultés, simplement. Si elles ne veulent pas en savoir plus n'insiste pas, sinon tu pourras probablement dialoguer avec elles.
Et puis il y a le forum et les rencontres.
Mais la différence est une richesse même si notre hypersensibilité est difficile à gérer parfois, cela fait partie de nous. S'aimer et s'accepter est une chose très difficile mais apporte énormément.
Il est très mal perçu en France de parler de QI, et même certains professionnels de santé ont une fermeture d'esprit qui me choque. Beaucoup de personnes sont malheureusement moins choqué lorsque quelqu'un a réussi en écrasant les autres plutôt que grâce à ses capacités.
Mais tu as probablement dans ton entourage des personnes qui comprendront, en leur exposant ton mode de pensée, tes difficultés, simplement. Si elles ne veulent pas en savoir plus n'insiste pas, sinon tu pourras probablement dialoguer avec elles.
Et puis il y a le forum et les rencontres.
ehpotsirhC- Messages : 25
Date d'inscription : 14/05/2013
Age : 39
Localisation : Lyon
Re: comment dire ça...
Je suis militante active depuis que j'ai 15-16 ans.
Mais en quoi ?
Mais en quoi ?
Invité- Invité
Re: comment dire ça...
Bonjour Maryika et bienvenue à toi!
Bon... tu me rappelles un peu moi dans cette peur et dans ce... déni (il me semble qu'on peut l'appeler ainsi) même si nos histoires sont bien dissemblables. Je ne sais même pas si je suis "zèbre".
Je ne te conseillerai pas de lire des livres, à mon avis, tu seras prête quand tu seras prête (si tu en ressens effectivement le besoin un jour).
Rencontrer d'autres "zèbres", voilà qui me semble plus doux... Tu es sociable et il s'agit simplement de partager ne serait-ce qu'un moment (rien ne te pousse à réitérer les sorties)/une soirée...
Après, te laisser porter ici? Ce n'est pas comme si tu ne savais pas...
D'ailleurs, et je suis désolée de te le dire, personne ne peut vraiment te faire ouvrir les yeux sur la personne "atypique" que tu es. Si une part de toi refuse de voir tout cela, toi seule peut débloquer le processus. Mais j'imagine que tu le sais.
Je crois que tu as tout dit de toute manière, tu as honte et peur de ne jamais manier la F1 que tu es (formidable ces analogies automobiles!).
En fait, tu ne t'acceptes pas, par rapport aux autres ("honte") et par rapport à toi (peur de ne pas t'apprivoiser).
(J'espère que tu ne m'en veux pas de dire ça)
J'ai déjà envie de rebondir sur une chose: cette peur de ne savoir que faire de cette "zébritude" (est-ce que tu remarques que dans ta présentation, tu évites soigneusement tous les termes relatif à cela?) est tout à fait compréhensible mais ta démarche est finalement, je crois, inadéquate.
En principe, tu es toi, tu as ta normalité et tu n'as pas vraiment à manier quoique ce soit, juste à vivre... en étant toi.
Je pense que tu cherches à gérer tout cela (cette "surdouance") par rapport aux autres... pour être plus... normale? Mais... ( et tu le sais déjà), tu ne le seras jamais finalement.
Le coeur du "problème" est peut-être d'accepter cette différence. Cela paraît simple, vu de loin, mais, au fond, il n'y a rien de plus compliqué, à fortiori lorsque le monde vous rappelle (souvent amèrement) que vous êtes hautement différents.
Je pense que si tu as l'impression de vivre au garage, sous la bâche, c'est sans doute parce que tu n'oses pas vivre ce que les gens "normaux" ne vivent pas... Ne serait-ce que dans l'intensité des choses (rien que l'hyperémotivité peut déstabiliser). Comment donc oser vivre/faire les choses que presque personne ne vit/fait?
Toi seule (mais avec l'aide de tout le monde) peut trouver.
Les seules pistes que je te donnerai sont, premièrement, d'exprimer la créativité que tu as sûrement (dans quelque domaine que ce soit). C'est un conseil de la psychologue Jeanne-Siaud Facchin, spécialisé dans le domaine de la "surdouance". Deuxièmement, essaie de te ressourcer au maximum auprès de personnes comme toi ( ): conseil de Raymonde Hazan (psychologue et surdouée).
Enfin bon, il faut quand même que tu t'acceptes d'abord sinon tu vivras le tout comme à travers une porte en verre, un peu de loin, comme si cela ne te concernait pas.
Il faudrait comme un déclic, je crois... peut-être que les sorties entre membres de ZC peuvent t'y aider?
Peut-être as-tu vécu dans une famille qui brimait un peu tout cela? Cela expliquerait le fait que tu aies mis tout ça de côté.
Bon, j'ai fini ma psychologie de comptoir, j'arrête!
Bon... tu me rappelles un peu moi dans cette peur et dans ce... déni (il me semble qu'on peut l'appeler ainsi) même si nos histoires sont bien dissemblables. Je ne sais même pas si je suis "zèbre".
Je ne te conseillerai pas de lire des livres, à mon avis, tu seras prête quand tu seras prête (si tu en ressens effectivement le besoin un jour).
Rencontrer d'autres "zèbres", voilà qui me semble plus doux... Tu es sociable et il s'agit simplement de partager ne serait-ce qu'un moment (rien ne te pousse à réitérer les sorties)/une soirée...
Après, te laisser porter ici? Ce n'est pas comme si tu ne savais pas...
D'ailleurs, et je suis désolée de te le dire, personne ne peut vraiment te faire ouvrir les yeux sur la personne "atypique" que tu es. Si une part de toi refuse de voir tout cela, toi seule peut débloquer le processus. Mais j'imagine que tu le sais.
Je crois que tu as tout dit de toute manière, tu as honte et peur de ne jamais manier la F1 que tu es (formidable ces analogies automobiles!).
En fait, tu ne t'acceptes pas, par rapport aux autres ("honte") et par rapport à toi (peur de ne pas t'apprivoiser).
(J'espère que tu ne m'en veux pas de dire ça)
J'ai déjà envie de rebondir sur une chose: cette peur de ne savoir que faire de cette "zébritude" (est-ce que tu remarques que dans ta présentation, tu évites soigneusement tous les termes relatif à cela?) est tout à fait compréhensible mais ta démarche est finalement, je crois, inadéquate.
En principe, tu es toi, tu as ta normalité et tu n'as pas vraiment à manier quoique ce soit, juste à vivre... en étant toi.
Je pense que tu cherches à gérer tout cela (cette "surdouance") par rapport aux autres... pour être plus... normale? Mais... ( et tu le sais déjà), tu ne le seras jamais finalement.
Le coeur du "problème" est peut-être d'accepter cette différence. Cela paraît simple, vu de loin, mais, au fond, il n'y a rien de plus compliqué, à fortiori lorsque le monde vous rappelle (souvent amèrement) que vous êtes hautement différents.
Je pense que si tu as l'impression de vivre au garage, sous la bâche, c'est sans doute parce que tu n'oses pas vivre ce que les gens "normaux" ne vivent pas... Ne serait-ce que dans l'intensité des choses (rien que l'hyperémotivité peut déstabiliser). Comment donc oser vivre/faire les choses que presque personne ne vit/fait?
Toi seule (mais avec l'aide de tout le monde) peut trouver.
Les seules pistes que je te donnerai sont, premièrement, d'exprimer la créativité que tu as sûrement (dans quelque domaine que ce soit). C'est un conseil de la psychologue Jeanne-Siaud Facchin, spécialisé dans le domaine de la "surdouance". Deuxièmement, essaie de te ressourcer au maximum auprès de personnes comme toi ( ): conseil de Raymonde Hazan (psychologue et surdouée).
Enfin bon, il faut quand même que tu t'acceptes d'abord sinon tu vivras le tout comme à travers une porte en verre, un peu de loin, comme si cela ne te concernait pas.
Il faudrait comme un déclic, je crois... peut-être que les sorties entre membres de ZC peuvent t'y aider?
Peut-être as-tu vécu dans une famille qui brimait un peu tout cela? Cela expliquerait le fait que tu aies mis tout ça de côté.
Bon, j'ai fini ma psychologie de comptoir, j'arrête!
CarpeDiem- Messages : 1182
Date d'inscription : 26/12/2012
la rencontre... c'est fait!
Je rentre à l'instant du Sous-Bock
Merci à tous ceux qui ont pris le temps de discuter avec moi
Merci à tous ceux qui ont pris le temps de discuter avec moi
Dernière édition par Maryika le Ven 17 Mai 2013 - 1:06, édité 1 fois
Mary-ika- Messages : 23
Date d'inscription : 16/05/2013
Localisation : paris
Re: comment dire ça...
Bonne idée je vais chercher çaSaphodane a écrit:Alors je te conseille un truc sympa, à lire comme un documentaire sur des gens que tu ne connais peut-être pas, mais qui pourraient t'être sympathique : "Différence et souffrance de l'adulte surdoué", par Cécile Bost. C'est pas mal, clinique, sans apitoiement, vu de l'intérieur, et bien documenté.
Je ne souhaite pas entrer dans le détail mais c'est assez varié, associatif/politique/changer le monde!Mis En Pate Unchained a écrit:Je suis militante active depuis que j'ai 15-16 ans.
Je suis complètement d'accord avec toi... mais juste c'est dur de se l'appliquer à soit même...ehpotsirhC a écrit:Il est très mal perçu en France de parler de QI, et même certains professionnels de santé ont une fermeture d'esprit qui me choque. Beaucoup de personnes sont malheureusement moins choqué lorsque quelqu'un a réussi en écrasant les autres plutôt que grâce à ses capacités.
Je m'en suis rendue compte quand je l'ai relu oui^^ Je n'aurais pas fait mieux si j'avais voulu le faire exprès!CarpeDiem a écrit: (est-ce que tu remarques que dans ta présentation, tu évites soigneusement tous les termes relatif à cela?)
Cela dis, a quoi vous sert le terme "Zebre"?
indéniablement ! Mais en étant sincèrement persuadés du contraire, j'ai réalisé en discutant ce soir, que sans doute mon père est une voiture de course aussi...CarpeDiem a écrit: Peut-être as-tu vécu dans une famille qui brimait un peu tout cela?
En fait la honte viens de plusieurs choses... d'une part je met les gens mal a l'aise parfois sans le vouloir... et de plus je n'aime pas attirer l'attention des gens sur moi pour des choses sur lesquelles je ne peux rien... Je n'ai honte en fait que quand on m'en parle de cela...CarpeDiem a écrit:En fait, tu ne t'acceptes pas, par rapport aux autres ("honte") et par rapport à toi (peur de ne pas t'apprivoiser).
(J'espère que tu ne m'en veux pas de dire ça)
Mais oui c'est ça l'idée.
Et non pas de soucis hahahahaha!
Oui tu as touché quelque-chose là... ou en tout cas tu en approches... il faut que je pense à repenser à ça.CarpeDiem a écrit:Je pense que si tu as l'impression de vivre au garage, sous la bâche, c'est sans doute parce que tu n'oses pas vivre ce que les gens "normaux" ne vivent pas... Ne serait-ce que dans l'intensité des choses (rien que l'hyperémotivité peut déstabiliser). Comment donc oser vivre/faire les choses que presque personne ne vit/fait?
Mais mon problème est en fait plus une question de contrôle... Je cherche comment je pourrais avoir la maîtrise de moi... Etre en capacité de choisir quand et à qui je laisse apparaître un petit bout de rayures et appuyer sur l'accélérateur...
je vous remercie.
Mary-ika- Messages : 23
Date d'inscription : 16/05/2013
Localisation : paris
Re: comment dire ça...
Je ne sais dans quel sens ta question est posée donc je vais doublement répondre. Zèbre = surdoué mais en plus politiquement correct. Le zèbre est un animal dont les rayures sont uniques, c'est un animal de la savane, un peu sauvage quoi, comme le "surdoué". Si la question est posée dans le sens où tu ne vois pas pourquoi on utilise ce terme, je te répondrai: moi non plus. Je n'aime ni ce terme, ni celui de "surdoué", ni "HP", ni rien du tout mais nommer la chose me semble normale .Maryika a écrit:Je m'en suis rendue compte quand je l'ai relu oui^^ Je n'aurais pas fait mieux si j'avais voulu le faire exprès!CarpeDiem a écrit: (est-ce que tu remarques que dans ta présentation, tu évites soigneusement tous les termes relatif à cela?)
Cela dis, a quoi vous sert le terme "Zebre"?
Bienvenue au club... hihi! Difficile parfois de se sentir différent quand on baigne dans NOTRE normalité en famille. Le must, c'est un parent surdoué, l'autre non...Maryika a écrit:indéniablement ! Mais en étant sincèrement persuadés du contraire, j'ai réalisé en discutant ce soir, que sans doute mon père est une voiture de course aussi...CarpeDiem a écrit: Peut-être as-tu vécu dans une famille qui brimait un peu tout cela?
Lol! Oui, je vois ça (qu'il n'y a aucun soucis) hihi!Maryika a écrit:En fait la honte viens de plusieurs choses... d'une part je met les gens mal a l'aise parfois sans le vouloir... et de plus je n'aime pas attirer l'attention des gens sur moi pour des choses sur lesquelles je ne peux rien... Je n'ai honte en fait que quand on m'en parle de cela...CarpeDiem a écrit:En fait, tu ne t'acceptes pas, par rapport aux autres ("honte") et par rapport à toi (peur de ne pas t'apprivoiser).
(J'espère que tu ne m'en veux pas de dire ça)
Mais oui c'est ça l'idée.
Et non pas de soucis hahahahaha!
Ouais, en gros, tu n'es pas sur la même longueur d'onde que les gens quoi... Comment les mets-tu mal à l'aise?
Maryika a écrit:Oui tu as touché quelque-chose là... ou en tout cas tu en approches... il faut que je pense à repenser à ça.CarpeDiem a écrit:Je pense que si tu as l'impression de vivre au garage, sous la bâche, c'est sans doute parce que tu n'oses pas vivre ce que les gens "normaux" ne vivent pas... Ne serait-ce que dans l'intensité des choses (rien que l'hyperémotivité peut déstabiliser). Comment donc oser vivre/faire les choses que presque personne ne vit/fait?
Mais mon problème est en fait plus une question de contrôle... Je cherche comment je pourrais avoir la maîtrise de moi... Etre en capacité de choisir quand et à qui je laisse apparaître un petit bout de rayures et appuyer sur l'accélérateur...
je vous remercie.
Mais justement, le problème est bien là... Contrôler quoi? La seule chose que tu contrôles, c'est ton apparente "anormalité", pourvu qu'elle reste cachée non?
S'accepter, c'est accepter d'être pleinement soi, de pleurer pour un rien (aux yeux des autres), de s'émouvoir pour un coucher de soleil, de péter un câble pour un regard qui nous a parût bizarre, c'est aller deux fois plus vite que les autres et attendre avec une grosse impatience que les gens finissent, c'est poser mille et une question, nan parce que ce truc bidule chouette n'est pas vraiment compris, c'est ne pas comprendre les implicites ( et passer pour un(e) demeuré(e)) parce qu'on peut comprendre plein de choses et laquelle est la bonne, n'est-ce pas? C'est ne jamais être d'accord parce que non, c'est plutôt comme ça, nan, pas vraiment comme ça, c'est remarquer un mouvement, une odeur, un ceci, un cela, que personne n'a vu... Etc etc... Non?
Donc, ça s'apparente un peu à être chiant quoi. Lol.
Et ne pas être compris, passer pour un(e) trop, pas assez aussi parfois... bref jamais dans le quota...
Le vrai problème est là... Etre soi n'a rien de compliqué puisqu'on est soi par définition mais vouloir/accepter d'être soi, ça l'est beaucoup plus...
CarpeDiem- Messages : 1182
Date d'inscription : 26/12/2012
Re: comment dire ça...
"accepter d'être soi, ça l'est beaucoup plus..."
Oui, ça résume bien ce que je traverse également.
Peut-être qu'il faudrait que tu trouve de meilleurs pneus, que tu conduises le pied léger sur un circuit avec d'autres F1 Maryika
Une fois que t'auras ton groupe de pilote avec toi, tu te sentiras mieux.
Enfin ce n'est que théorie, car je ne l'ai pas encore expérimenté....
Oui, ça résume bien ce que je traverse également.
Peut-être qu'il faudrait que tu trouve de meilleurs pneus, que tu conduises le pied léger sur un circuit avec d'autres F1 Maryika
Une fois que t'auras ton groupe de pilote avec toi, tu te sentiras mieux.
Enfin ce n'est que théorie, car je ne l'ai pas encore expérimenté....
Sinquécisse- Messages : 54
Date d'inscription : 16/05/2013
Age : 30
Localisation : Essonne
Re: comment dire ça...
bonjour à tous
En fait je suis en plein paradoxe sur cette question...
1/ Je ne suis pas discrète, je ne suis pas timide.
Parce que j'ai choisi une vie atypique que j'assume pleinement! Je ne vais pas aller choquer les gens pour le plaisir, mais s'ils me posent des questions sur mes choix de vie, de genre, de norme (amoureuse, sexuelle, sociale...), politique, etc... je ne suis pas du tout mal a l'aise a l'idée de choquer parfois, et en général j'arrive bien à transformer ce choc en discussions interressantes...
Et puis il y a le milieu militant qui est quand un même un espace d’échange et de confrontation par définition :p
Donc dans ma vie de tout les jours je ne suis pas timide, pas pudique, et pas mal a l'aise...
C'est important je pense de prendre cela en compte... Car je n'ai pas choisi de disparaître... je ne suis pas "anonyme" dans mon milieu. Que ce soit en terme de prise de position et d'action. Et je suis plutôt bonne pour cela pour ce que je vois des réaction des gens.
2/Je trouve les gens intelligents...
J'aime le gens et je trouve qu'ils sont intelligents... ça parait bête peut être mais c'est de mes rencontres que j'ai appris le plus dans ma vie. Je trouve que trop souvent on considère que les gens sont cons, et quand ils sont en groupe c'est pire. Je ne suis pas d'accord. (Je ne souhaite pas lancer un débat ici sur cette question, je dis juste cela pour que tu le note comme un fait, un élément a prendre en compte.)
Je trouve que le monde actuel passe son temps a culpabiliser le commun des mortels en lui expliquant qu'il est trop con, et pour faire court, que toute les normes sociale en place (couple, famille, idéologie, religion, comme tu te laves, comment tu t'habilles, comment tu aimes, qui tu détestes, comment tu baises, qu'est ce que tu manges... και τα λοιπα... και τα λοιπα... και τα λοιπα... και τα λοιπα !) sont là pour t'aider a survivre puisque tu es par définition un handicapé... trop con pour faire des choix...
Je passe donc ma vie a défendre le contraire! Les gens sont intelligents! Et qu'ils doivent, quelque soit le sujet, prendre la parole par eux même et pour eux même!Car ils sont les mieux placé, et ceux qui savent!
Maintenant ta question: Comment les mets-tu mal à l'aise?
C'est dur de répondre... Tout vas bien, et a un moment... pouf... malaise!
Je ne me sens pas intelligente, pas plus que la plupart des gens. d'ailleurs j'ai les mêmes problèmes en fait que tout le monde.
Je ne fais pas moins d'effort que les autres pour aborder un problème, mais ce ne sont pas les même...
Régulièrement la gène s'installe... Juste parce que j’apparais en décalage... Et alors je me sens "imposteur", ou "Alien" (Non mais Maryika, elle ne viens pas de notre planète, mais elle s'est vachement bien acclimatée!)
Et j'intimide parfois... ou j’énerve... ou les gens pense que je ne suis pas honnête avec eux... (ce qui est le cas... mais bon je ne vais pas me présenter "Bonjour, Machinette, Formule 1" et blague a part, vu les a priori et les idées reçus sur cette question, l'honeteté franche et brutale, est quelque-chose a réfléchir si on a pour but d'être compris... )
Ces a priori font que les gens se sentent dénigrés pour eux même, dans leur intelligence et leur travail par quelque-chose sur lequel il n'y a pas de prise... pas de mérite... (dans le sens tout pourris de notre société "judéo-chrétienne" qui pose l'effort, la souffrance et la pénibilité comme mesure du mérite).
Ils se sentent cons...
... alors que je les trouves juste exceptionnels...
tu vois l'enfer ?
J'arrête pour cause de crise lacrymale...
Mais en gros c'est ça une partie de l'idée...
CarpeDiem a écrit: Comment les mets-tu mal à l'aise?
En fait je suis en plein paradoxe sur cette question...
1/ Je ne suis pas discrète, je ne suis pas timide.
Parce que j'ai choisi une vie atypique que j'assume pleinement! Je ne vais pas aller choquer les gens pour le plaisir, mais s'ils me posent des questions sur mes choix de vie, de genre, de norme (amoureuse, sexuelle, sociale...), politique, etc... je ne suis pas du tout mal a l'aise a l'idée de choquer parfois, et en général j'arrive bien à transformer ce choc en discussions interressantes...
Et puis il y a le milieu militant qui est quand un même un espace d’échange et de confrontation par définition :p
Donc dans ma vie de tout les jours je ne suis pas timide, pas pudique, et pas mal a l'aise...
C'est important je pense de prendre cela en compte... Car je n'ai pas choisi de disparaître... je ne suis pas "anonyme" dans mon milieu. Que ce soit en terme de prise de position et d'action. Et je suis plutôt bonne pour cela pour ce que je vois des réaction des gens.
2/Je trouve les gens intelligents...
J'aime le gens et je trouve qu'ils sont intelligents... ça parait bête peut être mais c'est de mes rencontres que j'ai appris le plus dans ma vie. Je trouve que trop souvent on considère que les gens sont cons, et quand ils sont en groupe c'est pire. Je ne suis pas d'accord. (Je ne souhaite pas lancer un débat ici sur cette question, je dis juste cela pour que tu le note comme un fait, un élément a prendre en compte.)
Je trouve que le monde actuel passe son temps a culpabiliser le commun des mortels en lui expliquant qu'il est trop con, et pour faire court, que toute les normes sociale en place (couple, famille, idéologie, religion, comme tu te laves, comment tu t'habilles, comment tu aimes, qui tu détestes, comment tu baises, qu'est ce que tu manges... και τα λοιπα... και τα λοιπα... και τα λοιπα... και τα λοιπα !) sont là pour t'aider a survivre puisque tu es par définition un handicapé... trop con pour faire des choix...
Je passe donc ma vie a défendre le contraire! Les gens sont intelligents! Et qu'ils doivent, quelque soit le sujet, prendre la parole par eux même et pour eux même!Car ils sont les mieux placé, et ceux qui savent!
Maintenant ta question: Comment les mets-tu mal à l'aise?
C'est dur de répondre... Tout vas bien, et a un moment... pouf... malaise!
Je ne me sens pas intelligente, pas plus que la plupart des gens. d'ailleurs j'ai les mêmes problèmes en fait que tout le monde.
Je ne fais pas moins d'effort que les autres pour aborder un problème, mais ce ne sont pas les même...
Régulièrement la gène s'installe... Juste parce que j’apparais en décalage... Et alors je me sens "imposteur", ou "Alien" (Non mais Maryika, elle ne viens pas de notre planète, mais elle s'est vachement bien acclimatée!)
Et j'intimide parfois... ou j’énerve... ou les gens pense que je ne suis pas honnête avec eux... (ce qui est le cas... mais bon je ne vais pas me présenter "Bonjour, Machinette, Formule 1" et blague a part, vu les a priori et les idées reçus sur cette question, l'honeteté franche et brutale, est quelque-chose a réfléchir si on a pour but d'être compris... )
Ces a priori font que les gens se sentent dénigrés pour eux même, dans leur intelligence et leur travail par quelque-chose sur lequel il n'y a pas de prise... pas de mérite... (dans le sens tout pourris de notre société "judéo-chrétienne" qui pose l'effort, la souffrance et la pénibilité comme mesure du mérite).
Ils se sentent cons...
... alors que je les trouves juste exceptionnels...
tu vois l'enfer ?
J'arrête pour cause de crise lacrymale...
Mais en gros c'est ça une partie de l'idée...
Mary-ika- Messages : 23
Date d'inscription : 16/05/2013
Localisation : paris
Re: comment dire ça...
Mary-ika a écrit:
bonjour à tousEn fait je suis en plein paradoxe sur cette question...CarpeDiem a écrit: Comment les mets-tu mal à l'aise?
1/ Je ne suis pas discrète, je ne suis pas timide.
Parce que j'ai choisi une vie atypique que j'assume pleinement! Je ne vais pas aller choquer les gens pour le plaisir, mais s'ils me posent des questions sur mes choix de vie, de genre, de norme (amoureuse, sexuelle, sociale...), politique, etc... je ne suis pas du tout mal a l'aise a l'idée de choquer parfois, et en général j'arrive bien à transformer ce choc en discussions interressantes...
Et puis il y a le milieu militant qui est quand un même un espace d’échange et de confrontation par définition :p
Donc dans ma vie de tout les jours je ne suis pas timide, pas pudique, et pas mal a l'aise...
C'est important je pense de prendre cela en compte... Car je n'ai pas choisi de disparaître... je ne suis pas "anonyme" dans mon milieu. Que ce soit en terme de prise de position et d'action. Et je suis plutôt bonne pour cela pour ce que je vois des réaction des gens.
D’accord, je vois. Par contre, il y a bien un paradoxe : tu n’acceptes pas vraiment ce côté formule 1 et en même temps, tu dis vivre « pleinement » qui tu es… es-tu sûre de toi donc ?
Tu sais, quelqu’un de fondamentalement différent aura beau faire, il aura l’air différent. Es-tu sûre de ne pas vivre cette « vie atypique » parce que ça transparaît quoiqu’il arrive plutôt que par choix (qui rejoint le fait de s’accepter).
Je me rends compte que c’est peut-être pas assez clair. On peut avoir un certain comportement dans lequel transparaît notre « self » sans pour autant réellement s’accepter et donc, sans pour autant vivre pleinement en tant que Soi…
Je ne pense pas que tu puisses vivre en étant pleinement toi en remisant au grenier, même partiellement, ce côté formule 1. Quant au fait de le dire, là, je n’en parlais pas, je parle de réellement t’accepter pour toi, en toi… Ceci dit, je crois que c’est Monique de Kermadec (psychologue spécialisée en « surdouance ») qui stipule qu’il faut, pour « se vivre pleinement » (ce sont mes termes, pas les siens), que son entourage proche soit au courant de cette « surdouance » et l’accepte, l’inclut dans le quotidien… Cela me paraît logique… Oui, on peut vivre en cachant cela… Mais c’est tellement mieux, tellement plus profond de vivre en affichant ce « petit rien » qui change tout… Surtout, cacher quoique ce soit demande une énergie de tous les instants dont tu ne te rends peut-être plus compte…
Je ne sais que dire… Je ne pense pas forcément que les gens sont intelligents (ne t’inquiète pas, point de débat ) puisque je ne me pose guère la question. Je prends le bon en chacun.Mary-ika a écrit:
2/Je trouve les gens intelligents...
J'aime le gens et je trouve qu'ils sont intelligents... ça parait bête peut être mais c'est de mes rencontres que j'ai appris le plus dans ma vie. Je trouve que trop souvent on considère que les gens sont cons, et quand ils sont en groupe c'est pire. Je ne suis pas d'accord. (Je ne souhaite pas lancer un débat ici sur cette question, je dis juste cela pour que tu le note comme un fait, un élément a prendre en compte.)
Je trouve que le monde actuel passe son temps a culpabiliser le commun des mortels en lui expliquant qu'il est trop con, et pour faire court, que toute les normes sociale en place (couple, famille, idéologie, religion, comme tu te laves, comment tu t'habilles, comment tu aimes, qui tu détestes, comment tu baises, qu'est ce que tu manges... και τα λοιπα... και τα λοιπα... και τα λοιπα... και τα λοιπα !) sont là pour t'aider a survivre puisque tu es par définition un handicapé... trop con pour faire des choix...
Je passe donc ma vie a défendre le contraire! Les gens sont intelligents! Et qu'ils doivent, quelque soit le sujet, prendre la parole par eux même et pour eux même!Car ils sont les mieux placé, et ceux qui savent!
Ceci dit, je passe mon temps à défendre les gens face à des remarques rapides et gratuites du genre « Mais il/elle est con(ne) ! ». Parce qu’il y a souvent des explications à tout, parce que tout le monde est différent… C’est peut-être ce que tu trouves intéressant en chacun de tes échanges… C’est mon cas en tout cas. Du coup, ça rejoint assez ce que tu dis… Et je ne peux pas vraiment te répondre… Je suis assez mal à l’aise avec ce côté « Je prends tout le monde pour des cons »… Je passe mon temps à me poser des questions sur ce genre de choses… Pourquoi je vais voir derrière les choses et pourquoi les gens en général s’adonnent à un avis aussi critique sur les gens ? Je trouve qu’il s’agit simplement d’avoir un minimum de tolérance… Mais peut-être n’est-ce pas tout ? Je n’en sais rien… lol ! Si tu as la réponse, fais-moi signe !
C’est assez drôle car « Je ne fais pas moins d'effort que les autres pour aborder un problème, mais ce ne sont pas les même... » me décrit parfaitement. J’ai aussi l’habitude de dire ça.Mary-ika a écrit:
Maintenant ta question: Comment les mets-tu mal à l'aise?
C'est dur de répondre... Tout vas bien, et a un moment... pouf... malaise!
Je ne me sens pas intelligente, pas plus que la plupart des gens. d'ailleurs j'ai les mêmes problèmes en fait que tout le monde.
Je ne fais pas moins d'effort que les autres pour aborder un problème, mais ce ne sont pas les même...
Régulièrement la gène s'installe... Juste parce que j’apparais en décalage... Et alors je me sens "imposteur", ou "Alien" (Non mais Maryika, elle ne viens pas de notre planète, mais elle s'est vachement bien acclimatée!)
Tu mets donc mal à l’aise pour un truc que tu ne cernes pas complètement… J’ai envie de te répondre que lorsque tu te seras pleinement (j’insiste) acceptée, tu cerneras que le décalage dont tu parles ici et là est normal, prévisible et que donc, la réaction des autres à ton égard l’est d’autant plus .
Que ressens-tu face au fait que tu mettes les gens mal à l’aise ? (à part le fait de se sentir imposteur)
Question épineuse effectivement… Le tout est d’être bien entourée et donc de pouvoir dire que tu es une « Formule 1 » à une ou plusieurs personnes. Pour les autres, je ne sais pas trop… comment gérer la chose… c’est assez… difficile… Je n’ai pas de réponse à cela… j’imagine que ça dépend de l’entourage, de sa capacité à aborder les choses avec tact, de trouver un compromis, un consensus…Mary-ika a écrit:
Et j'intimide parfois... ou j’énerve... ou les gens pense que je ne suis pas honnête avec eux... (ce qui est le cas... mais bon je ne vais pas me présenter "Bonjour, Machinette, Formule 1" et blague a part, vu les a priori et les idées reçus sur cette question, l'honeteté franche et brutale, est quelque-chose a réfléchir si on a pour but d'être compris... )
Oh oui, je vois bien… j’ai annoncé à ma meilleure amie il y a peu que j’avais des doutes sur le fait d’être peut-être « surdouée » (je lui ai expliqué ce que recouvrait vraiment ce mot).Mary-ika a écrit:
Ces a priori font que les gens se sentent dénigrés pour eux même, dans leur intelligence et leur travail par quelque-chose sur lequel il n'y a pas de prise... pas de mérite... (dans le sens tout pourris de notre société "judéo-chrétienne" qui pose l'effort, la souffrance et la pénibilité comme mesure du mérite).
Ils se sentent cons...
... alors que je les trouves juste exceptionnels...
tu vois l'enfer ?
J'arrête pour cause de crise lacrymale...
Mais en gros c'est ça une partie de l'idée..
J’ai un infini respect pour cette fille qui est d’ailleurs très ouverte d’esprit, pleine de joie de vivre et de plein d’autres choses.
Bien évidemment, elle m’a dit qu’elle avait peur de paraître « con » maintenant… Bon, on s’est expliquées mais je ne me fais guère d’illusions, je crois que ça va perdurer. Je lui rappelle constamment que je voue un culte à tout ce qui vient du cœur… que je me fous de « l’intelligence » telle qu’on la conçoit communément, du prestige, du fric, tout ça… Que je lui ai révélé ça car ça n’est pas tous les jours évident, parce que je me sens différente, parce que y’a quelque chose qui est toujours en décalage… c’est tout… Je crois que c’est la seule chose à dire… Je rajouterai que je lui ai dit que je m’étais confiée à elle parce que je lui fais confiance, je ne veux pas lui mentir et parce que je la crois capable d’entendre la vérité. Voilà… Je ne sais pas où elle en est mais une chose est sûre, elle me connaît très bien. Pourtant, elle n’a pu s’empêcher de faire surgir cette bonne vieille peur d’être « moins que ». C’est tout à fait logique d’ailleurs (y’a qu’à voir le terme de « surdoué » et tout ce que les gens croient que ça recouvre).
Enfin bref, on veut bien faire et ça ne passe pas forcément super… comment faire alors ?
Il n’y a pas beaucoup de choix : soit on fait semblant et on dit ce que l’autre veut entendre mais bon… ça va bien un temps hein ! Soit on révèle la vérité avec tact et en n’hésitant pas à rassurer (« non, je ne me sens pas plus intelligent »). Soit, on trouve un entre-deux qui se situe je ne sais pas trop où…
La réponse est sûrement en toi, dans ta vie de tous les jours...
Sinquécisse a écrit:"accepter d'être soi, ça l'est beaucoup plus..."
Pour ma part, c'est une certitude^^. Cela ne fera pas tout, c'est clair, mais ça aide à s'accepter. On a tous besoin (pour se "construire")de cet effet miroir que les HP n'ont justement pas ou si peu... On est aussi ce que l'on est parce qu'on est comme l'autre mais si autrui est différent, aïe... c'est tout "con" mais c'est essentiel!Sinquécisse a écrit:
Peut-être qu'il faudrait que tu trouve de meilleurs pneus, que tu conduises le pied léger sur un circuit avec d'autres F1 Maryika
Une fois que t'auras ton groupe de pilote avec toi, tu te sentiras mieux.
Et constater qu'il y a des gens comme soi, c'est un grand soulagement, pour une fois, on est en-dedans et non en-dehors.
CarpeDiem- Messages : 1182
Date d'inscription : 26/12/2012
Invité- Invité
Re: comment dire ça...
Merci...
Mary-ika- Messages : 23
Date d'inscription : 16/05/2013
Localisation : paris
Re: comment dire ça...
Bonsoir Marika,
j'arrive sur ton fil car une amie me l'a recommandé, vous trouvant des traits communs. Elle a 33 ans et beaucoup d'aspects de son existence paraissent ressemblants ( formule 1, honte, faible inhibition, sociabilité, contrôle . . . )
Avant d'en arriver à une observation plus singulière, je tiens à te dire combien je suis admiratif de ton courage. En effet, dans ta présentation tu en arrives rapidement à dire le plus dur : j'ai peur. Précisément à des inconnus qui pourraient, en théorie, se révéler pires que les NP du fait de leur(s) intelligences(s). Tu leur offres, tu t'offres les mains ouvertes. Beaucoup de personnes n'arrivent pas à dire : j'ai peur. C'est, je le crois, un pas dans la direction du moindre contrôle, dans la direction de la confiance ; chapeau bas donc.
Ce n'est pourtant pas tout.
Ton exploit, et là nous sommes renvoyés à son utilité en tant que marqueur, puisqu'au début de ta reconnaissance "zébresque", tu oses dire : les gens sont intelligents, je les aime.
Autrement dit, malgré les désagréments de l'un au l'autre univers, tu sembles indiquer ton désir de n'opter ni pour l'un, ni pour l'autre. Comme s'il y avait trop à perdre que de se résoudre à l'exclusion, ou encore, comme si aucune des deux propositions n'offrait un avantage justifiant une radicale décision. . .
Tu trouveras ici des humains, et j'en fais partie, qui n'auront de cesse de te vanter les avantages d'une position totalement zébresque. Au fil du temps tu verras avec plus d'acuité, plus de lucidité ce qui est de l'un ou de l'autre.
Et si d'aventure ta position future demeure celle d'aujourd'hui, il faudra bien admettre que tes différentes intelligences savent parfaitement s'accorder de toutes les formes de pensée ; une sorte de maillon, d'interface heureuse à la lisière, à la rencontre de deux visions du monde que tellement oppose.
C'est pour moi assez nouveau aussi. Dans les premiers temps après la "révélation", mon euphorie passagère me faisait voir des zèbres partout. J'en voulais peut être plus qu'il n'y en a . . . mais la question des critères est très clivante, ici même. Autre débat. D'autres, dont la connaissance du sujet est plus grande, ne manqueront pas de réagir, si nécessaire.
D'une certaine manière, tant mieux.
CarpeDiem est déjà un accompagnement précieux pour toi, il me semble.
Je terminerai par un questionnement. Etes-vous (tu n'es sûrement pas unique sur ce point) plutôt coincés entre deux univers (np/hp, enfant/adulte, garçon/fille, gaminerie/jouissance mature, conformité/rébellion . . .) condamnés à vous satisfaire de cette incomplétude des uns et/ou des autres ?
Situation où l'unique moyen d'en sortir, au quotidien, consisterait à créer des positionnements qui seraient autant de tentatives de résolution comportant en germe l'impossibilité de leur aboutissement, mais systématiquement résolues (ou évacuées) par des jeux ou des des pirouettes, permettant un engagement minimal, doublé d'un dégagement maximal des ressentis d'autrui, provoquant les Up et les Down d'une situation subie ?
Ou bien cette situation est-elle réellement bien vécue sans trop s'affubler de masques sociaux de circonstance, sans que ce que j'appelle "l'hypocrisie nécessaire" soit l'objet de crises, de douleurs (vécues ou projetées), sans trop ressentir la solitude (choisie pour le coup) de celui/celle qui n'opte pas ? Comme si, sans risque pour sa propre identité, la rencontre d'un humain quel qu'il soit ne provoquait qu'un écho léger,dont les tonalités, de toutes façons heureuses, ne seraient pas une gène à l'égo ? ni même à l'alter ?
Autrement dit, peut-on écrire "je dispose d'une formule1 que je n'ose employer" puis, "j'aime ma vie toute cabossée" sans frôler tant soit peu la contradiction ?
Ce questionnement, s'il t'intéresse, demandera certainement plusieurs mois d'observations/lecture/digestion.
Je crois qu'il devait se présenter à CE moment, dès la découverte
Merci de m'avoir lu, bienvenue de la part d'un quinqua débutant.
Sois heureuse dans ta construction en cours/à venir.
Souhaitons-nous des réactions enrichissantes . . .
j'arrive sur ton fil car une amie me l'a recommandé, vous trouvant des traits communs. Elle a 33 ans et beaucoup d'aspects de son existence paraissent ressemblants ( formule 1, honte, faible inhibition, sociabilité, contrôle . . . )
Avant d'en arriver à une observation plus singulière, je tiens à te dire combien je suis admiratif de ton courage. En effet, dans ta présentation tu en arrives rapidement à dire le plus dur : j'ai peur. Précisément à des inconnus qui pourraient, en théorie, se révéler pires que les NP du fait de leur(s) intelligences(s). Tu leur offres, tu t'offres les mains ouvertes. Beaucoup de personnes n'arrivent pas à dire : j'ai peur. C'est, je le crois, un pas dans la direction du moindre contrôle, dans la direction de la confiance ; chapeau bas donc.
Ce n'est pourtant pas tout.
Ton exploit, et là nous sommes renvoyés à son utilité en tant que marqueur, puisqu'au début de ta reconnaissance "zébresque", tu oses dire : les gens sont intelligents, je les aime.
Autrement dit, malgré les désagréments de l'un au l'autre univers, tu sembles indiquer ton désir de n'opter ni pour l'un, ni pour l'autre. Comme s'il y avait trop à perdre que de se résoudre à l'exclusion, ou encore, comme si aucune des deux propositions n'offrait un avantage justifiant une radicale décision. . .
Tu trouveras ici des humains, et j'en fais partie, qui n'auront de cesse de te vanter les avantages d'une position totalement zébresque. Au fil du temps tu verras avec plus d'acuité, plus de lucidité ce qui est de l'un ou de l'autre.
Et si d'aventure ta position future demeure celle d'aujourd'hui, il faudra bien admettre que tes différentes intelligences savent parfaitement s'accorder de toutes les formes de pensée ; une sorte de maillon, d'interface heureuse à la lisière, à la rencontre de deux visions du monde que tellement oppose.
C'est pour moi assez nouveau aussi. Dans les premiers temps après la "révélation", mon euphorie passagère me faisait voir des zèbres partout. J'en voulais peut être plus qu'il n'y en a . . . mais la question des critères est très clivante, ici même. Autre débat. D'autres, dont la connaissance du sujet est plus grande, ne manqueront pas de réagir, si nécessaire.
D'une certaine manière, tant mieux.
CarpeDiem est déjà un accompagnement précieux pour toi, il me semble.
Je terminerai par un questionnement. Etes-vous (tu n'es sûrement pas unique sur ce point) plutôt coincés entre deux univers (np/hp, enfant/adulte, garçon/fille, gaminerie/jouissance mature, conformité/rébellion . . .) condamnés à vous satisfaire de cette incomplétude des uns et/ou des autres ?
Situation où l'unique moyen d'en sortir, au quotidien, consisterait à créer des positionnements qui seraient autant de tentatives de résolution comportant en germe l'impossibilité de leur aboutissement, mais systématiquement résolues (ou évacuées) par des jeux ou des des pirouettes, permettant un engagement minimal, doublé d'un dégagement maximal des ressentis d'autrui, provoquant les Up et les Down d'une situation subie ?
Ou bien cette situation est-elle réellement bien vécue sans trop s'affubler de masques sociaux de circonstance, sans que ce que j'appelle "l'hypocrisie nécessaire" soit l'objet de crises, de douleurs (vécues ou projetées), sans trop ressentir la solitude (choisie pour le coup) de celui/celle qui n'opte pas ? Comme si, sans risque pour sa propre identité, la rencontre d'un humain quel qu'il soit ne provoquait qu'un écho léger,dont les tonalités, de toutes façons heureuses, ne seraient pas une gène à l'égo ? ni même à l'alter ?
Autrement dit, peut-on écrire "je dispose d'une formule1 que je n'ose employer" puis, "j'aime ma vie toute cabossée" sans frôler tant soit peu la contradiction ?
Ce questionnement, s'il t'intéresse, demandera certainement plusieurs mois d'observations/lecture/digestion.
Je crois qu'il devait se présenter à CE moment, dès la découverte
Merci de m'avoir lu, bienvenue de la part d'un quinqua débutant.
Sois heureuse dans ta construction en cours/à venir.
Souhaitons-nous des réactions enrichissantes . . .
Philément- Messages : 40
Date d'inscription : 18/04/2013
Localisation : Environs toulousains
Re: comment dire ça...
Mary-ika a écrit:tu finis par leur dire que "En fait ça t'es a peu près aussi utile qu'un parachute à une sardine... et que t'en a marre, et que t'aimerais bien une Clio"
La comparaison m'a fait rire, elle est bien parlante, et du coup on peut analyser ça avec des vrais voitures.
Parce qu'au sens propre (c'est pas une métaphore), j'ai une voiture de type clio, et j'ai super peur avec, c'est horrible j'ai l'impression que je vais mourir si je conduis.
Heureusement que je ne dois pas conduire sur un piste de formule 1, sinon je n'arriverais vraiment pas à gérer.
Mais même sur une route pleine d'autres clios, j'ai super peur, je suis juste mieux adaptée.
Et là par contre je vois la limite. Parce que je me dis que pour les voitures, la clio ne peut pas rouler avec les formules 1 (pas adaptée du tout) et la formule 1 n'est pas faite pour l'utilisation quotidienne - ces voitures ont vraiment des spécificités très marquées, et pas du tout le même usage.
Alors peut être que les clios et les formules 1 qui nous intéressent, ne sont pas aussi différentes. Il y a sans doute plus de ressemblances que de dissemblances, et c'est ça qui nous sauve On doit pouvoir réussir à adapter les rythmes par moment
Invité- Invité
Re: comment dire ça...
Bonjour à tous!
Merci Philémen et Je-nierai-etre-venue pour vos deux derniers post... Il me touchent beaucoup et cela me rassure de voir que je suis comprise dans ce que j'exprime...
Ces derniers jours un phénomène étrange s'est produit... Après une crise d'insomnie violente (comme je n'en avais pas eu depuis plusieurs années) c'est comme si un déclic s’était produit... le craquement d'une vertèbre qui fait qu'on se sent d'un coup souple et agile là où auparavant, sans avoir vraiment mal, on se sentait tout coincés...
Le simple fait je pense d'écrire et de publier ce que je ressens à visiblement fait quelque-chose... Je ne suis pas encore capable de dire quoi. J'ai juste un impression de légèreté et je suis d'humeur a conquérir le monde!
Et c'est déjà beaucoup...
Et je voulais vous le dire.
Mais bon... Il me reste une longue route a faire je pense... Et je ne sais pas trop quel chemin je vais choisir! Je n'ai pas avancé d'un poil pour l'instant sur mes questionnement de fond, mes peurs et mon envie d’être normale...
Je suis surtout effrayée par la vitesse a laquelle les choses s'enchainent autour de moi... Plusieurs personnes sont venues spontanément aborder le sujet de ma "zebritude" avec moi dans les derniers jours... Des personnes elles même confrontée a cela, soit directement, soit par le biais de leurs enfants/conjoins/etc... J'ai donc l'impression d’être devenue "visible" et je déteste cela...
c'est pas paradoxale de se sentir bien alors qu'on est dans une situation qu'on aime pas?
Bref: merci!
<3
Merci Philémen et Je-nierai-etre-venue pour vos deux derniers post... Il me touchent beaucoup et cela me rassure de voir que je suis comprise dans ce que j'exprime...
Ces derniers jours un phénomène étrange s'est produit... Après une crise d'insomnie violente (comme je n'en avais pas eu depuis plusieurs années) c'est comme si un déclic s’était produit... le craquement d'une vertèbre qui fait qu'on se sent d'un coup souple et agile là où auparavant, sans avoir vraiment mal, on se sentait tout coincés...
Le simple fait je pense d'écrire et de publier ce que je ressens à visiblement fait quelque-chose... Je ne suis pas encore capable de dire quoi. J'ai juste un impression de légèreté et je suis d'humeur a conquérir le monde!
Et c'est déjà beaucoup...
Et je voulais vous le dire.
Mais bon... Il me reste une longue route a faire je pense... Et je ne sais pas trop quel chemin je vais choisir! Je n'ai pas avancé d'un poil pour l'instant sur mes questionnement de fond, mes peurs et mon envie d’être normale...
Je suis surtout effrayée par la vitesse a laquelle les choses s'enchainent autour de moi... Plusieurs personnes sont venues spontanément aborder le sujet de ma "zebritude" avec moi dans les derniers jours... Des personnes elles même confrontée a cela, soit directement, soit par le biais de leurs enfants/conjoins/etc... J'ai donc l'impression d’être devenue "visible" et je déteste cela...
c'est pas paradoxale de se sentir bien alors qu'on est dans une situation qu'on aime pas?
Bref: merci!
<3
Mary-ika- Messages : 23
Date d'inscription : 16/05/2013
Localisation : paris
Re: comment dire ça...
Bonjour tous, Bonjour Mary-Ika,
Je suis la personne "amie" dont parle Philément et effectivement, je me retrouve beaucoup dans ton texte. Ce texte, a été une boule d'Oxygène pour moi ainsi que tes dires par la suite.
Je connais bien le problème de la F1 au garage mais je n'aurais pas aussi bien que toi décrit/analysé et imagé mon ressentie vis à vis de cette vie que j'ai l'impression de vivre alors que j'ai passé presque 33 ans à la subir ...
J'ai enfin ouvert le garage pour reprendre ton expression, dans mon univers, je parle de porte blindé faite en béton armé (ou de carapace) et de masques ...
Pour ma part, à chaque masque sa situation et au final je me perds et ne me reconnais plus ... Personne ne me connais réellement et surtout personne n'a l'opportunité de me connaitre réellement... Je suis tout comme toi soit aimée soit détestée, blanc ou noir l’entre-deux est inexistant… Ce qui pose souvent problème vu que j’évolue dans un milieu d’homme et que introvertie à la base, je suis capable de devenir extravertie si le milieu est conquis et donc que je suis en confiance.
Je me suis mentie à moi même pendant des années et depuis peu et décidé de prendre un chemin inverse, faire sortir de mes entrailles cette personne que je tuais à petit feu et la laissé vivre explorer créer et se prendre des murs....
Et oui, malheureusement, les murs sont inévitables, j'apprends juste à freiner et décélérer avant de foncer dedans tête haute !!! C’est bête peut-être mais la tête haute c’est important, cela veut dire « acceptation », acceptation de qui je suis réellement, laisser sortir ce petit être qui survit au fond de mes entrailles, lui donner le droit de vie… comme dit le proverbe, « c’est en forgeant qu’on devient forgeron » donc je forge… et j’apprends de mes erreurs… mais jamais je ne m’arrêterai de forger parce que seul à ce moment je suis réellement moi et je continue de me découvrir chaque jour qui passe, j’apprendrai à freiner plus fort et petit à petit j’arriverai à contourner le mur et je saurai réellement qui je suis et ce que je peux en faire… Aujourd’hui, c’est de la re-découverte…
Ce monde je l’aime tel qu’il est, les gens qui y vivent compris et certains d’entre eux m’acceptent comme je suis avec mes différences et mes étrangéités.
J’aime comme toi les gens en général, pour moi, en chacun d’eux il y a quelque chose de merveilleux qui ne demande qu’à éclore. Il suffit d’arroser au bon endroit et la magie s’opère …
Je me suis souvent décrite comme une Mante religieuse, prenant sans donner et j’apprends petit à petit et entre autre grâce à un petit groupe d’ami(e)s qui je tiens à préciser est NP comment me nourrir avec leur approbation. Ils sont devenus mon essence juste par leur joie et leur bonne humeur et surtout, ils ont su me mettre en confiance. Ils m’ont adopté telle que je suis et mon ouvert leur porte sans jugement et pourtant, ils m’ont vu hyperactive et dépressive et ils ont su ne pas m’abandonner au bord de la route, ils ont échangé de l’essence avec moi… J’aime ces gens là, ils sont ma deuxième famille !!!
Tous les jours, je sors de mon gouffre avec mes cicatrices encore suintante, un jour peut-être j’arriverai à faire des pansements qui tiendrons et qui permettrons à celle-ci de se refermer mais pour le moment, elles font partie intégrante de moi et je dois vivre avec, je dois apprendre à les panser et à les guérir et je pense que l’acceptation de soi est la meilleure des méthodologies mais pour cela, il faut se connaitre…
Merci à toi Mary-Ika pour ce partage
Je suis la personne "amie" dont parle Philément et effectivement, je me retrouve beaucoup dans ton texte. Ce texte, a été une boule d'Oxygène pour moi ainsi que tes dires par la suite.
Je connais bien le problème de la F1 au garage mais je n'aurais pas aussi bien que toi décrit/analysé et imagé mon ressentie vis à vis de cette vie que j'ai l'impression de vivre alors que j'ai passé presque 33 ans à la subir ...
J'ai enfin ouvert le garage pour reprendre ton expression, dans mon univers, je parle de porte blindé faite en béton armé (ou de carapace) et de masques ...
Pour ma part, à chaque masque sa situation et au final je me perds et ne me reconnais plus ... Personne ne me connais réellement et surtout personne n'a l'opportunité de me connaitre réellement... Je suis tout comme toi soit aimée soit détestée, blanc ou noir l’entre-deux est inexistant… Ce qui pose souvent problème vu que j’évolue dans un milieu d’homme et que introvertie à la base, je suis capable de devenir extravertie si le milieu est conquis et donc que je suis en confiance.
Je me suis mentie à moi même pendant des années et depuis peu et décidé de prendre un chemin inverse, faire sortir de mes entrailles cette personne que je tuais à petit feu et la laissé vivre explorer créer et se prendre des murs....
Et oui, malheureusement, les murs sont inévitables, j'apprends juste à freiner et décélérer avant de foncer dedans tête haute !!! C’est bête peut-être mais la tête haute c’est important, cela veut dire « acceptation », acceptation de qui je suis réellement, laisser sortir ce petit être qui survit au fond de mes entrailles, lui donner le droit de vie… comme dit le proverbe, « c’est en forgeant qu’on devient forgeron » donc je forge… et j’apprends de mes erreurs… mais jamais je ne m’arrêterai de forger parce que seul à ce moment je suis réellement moi et je continue de me découvrir chaque jour qui passe, j’apprendrai à freiner plus fort et petit à petit j’arriverai à contourner le mur et je saurai réellement qui je suis et ce que je peux en faire… Aujourd’hui, c’est de la re-découverte…
Ce monde je l’aime tel qu’il est, les gens qui y vivent compris et certains d’entre eux m’acceptent comme je suis avec mes différences et mes étrangéités.
J’aime comme toi les gens en général, pour moi, en chacun d’eux il y a quelque chose de merveilleux qui ne demande qu’à éclore. Il suffit d’arroser au bon endroit et la magie s’opère …
Je me suis souvent décrite comme une Mante religieuse, prenant sans donner et j’apprends petit à petit et entre autre grâce à un petit groupe d’ami(e)s qui je tiens à préciser est NP comment me nourrir avec leur approbation. Ils sont devenus mon essence juste par leur joie et leur bonne humeur et surtout, ils ont su me mettre en confiance. Ils m’ont adopté telle que je suis et mon ouvert leur porte sans jugement et pourtant, ils m’ont vu hyperactive et dépressive et ils ont su ne pas m’abandonner au bord de la route, ils ont échangé de l’essence avec moi… J’aime ces gens là, ils sont ma deuxième famille !!!
Tous les jours, je sors de mon gouffre avec mes cicatrices encore suintante, un jour peut-être j’arriverai à faire des pansements qui tiendrons et qui permettrons à celle-ci de se refermer mais pour le moment, elles font partie intégrante de moi et je dois vivre avec, je dois apprendre à les panser et à les guérir et je pense que l’acceptation de soi est la meilleure des méthodologies mais pour cela, il faut se connaitre…
Merci à toi Mary-Ika pour ce partage
Oxy- Messages : 23
Date d'inscription : 04/05/2013
Age : 45
Localisation : Toulouse
Re: comment dire ça...
Coucou,
je me reconnais dans ton post...
je n'ai pas beaucoup avancé ces dernières semaines, surtout car la vie a décidé d’être prenante (boulot, famille, perso...)
Cela dis je pense a vous et je sais que vous êtes en train de faire bouger des choses dans ma tête, même si je ne sais pas encore quoi...
donc : merci a vous!
Maryika!
PS: qui est parisien(ne)?
je me reconnais dans ton post...
je n'ai pas beaucoup avancé ces dernières semaines, surtout car la vie a décidé d’être prenante (boulot, famille, perso...)
Cela dis je pense a vous et je sais que vous êtes en train de faire bouger des choses dans ma tête, même si je ne sais pas encore quoi...
donc : merci a vous!
Maryika!
PS: qui est parisien(ne)?
Mary-ika- Messages : 23
Date d'inscription : 16/05/2013
Localisation : paris
Re: comment dire ça...
@ Maryika
Savoir c'est déjà avancer.
Les Toulousains te saluent, mais sur Paris tu trouveras facilement dans "la prairie" et "rencontres".
C'est gentil de penser à nous.
Bisous !
Savoir c'est déjà avancer.
Les Toulousains te saluent, mais sur Paris tu trouveras facilement dans "la prairie" et "rencontres".
C'est gentil de penser à nous.
Bisous !
Philément- Messages : 40
Date d'inscription : 18/04/2013
Localisation : Environs toulousains
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