HP= vie professionnelle enrichissante ou enrichissante?

Je ne m'étendrai pas sur le titre du sujet.... vous avez compris!

Bon alors.... comment concilier cette inénarrable envie d'apprendre et de toucher à tout en mode "excellence" avec "faut rapporter de la thune!"

Pas facile.... la soif d'apprendre ne nous écarte-t-elle pas d'une richesse "pécuniaire" assurée si nous étions restés fidèles à nos premières amours professionnelles?

J'ai pour sentiment profond que le défaut de l'HP est qu'il soit fait pour être indépendant et avancer de manière autonome..... sous direction, sous autorité, il trouvera toujours les non-sens évidents à l'organisation de son travail en groupe..... quand bien même il ait absolument raison, cela le desservira dans son parcours!

A l'HP, il faudrait rajouter "l'intelligence commerciale", celle qui nous ferait avancer en toute tranquillité dans tout ce que nous désirons apprendre (et faisons-le pour notre plus grand épanouissement!), mais qui nous préserverait de nos mauvais choix professionnels d'un point de vue financier (et cela est important lorsque nous avons une famille à gérer!)

Pensée à développer..... j'attends vos commentaire et espère ouvrir un débat!

Je suis d'accord sur le fait qu'un seul métier ne me suffit pas. Dans mon métier actuel, j'ai tendance à toujours poser les questions qui dérange, des choses qui sont là depuis plusieurs années sans que personne n'y prête attention, moi je les remarques... J'ai raison, mais ça dérange la hiérarchie. 
J'ai toujours tendance à être attirée par les métiers atypiques aussi... Les milieux assez fermés. Coïncidence?

Simple : Tu choisis un métier qui est en contact avec plein de personne différentes de secteurs différents avec des problématiques nouvelles tous les 4 matins.

Du genre?

Pharmaco-économie 

Perso... un seul mot INTÉRIM.
**haaaa!! bhaaa!!! précarité, exploité...** Oui mais aussi liberté, diversité, opportunité, rencontre...
Je ne veux pas en faire l'éloge, mais c'est ma façon de faire, cela m'a permis de toucher à beaucoup de métiers que je n'aurais jamais imaginé faire (je suis le genre à entrer dans une agence et leur dire que je suis prêt à prendre tout et n'importe quoi), le hasard fait bien les choses parfois et si ça me plait, je me pose, mais je n'ai jamais tenu plus de deux ans (enfin si une fois, c’était un accident) . Niveau "sous-sous" je n'ai pas à me plaindre (je n'ai pas toujours dit ça je l’avoue, au début ça rame un peu), une fois que tu as fait ton trou ça tourne.

Côté boulot.  Enorme problème avec la hiérarchie de manière générale vécue avec beaucoup d'ironie et de souffrance.  Il y a 10 ans, j'ai eu la chance de rencontrer des gens qui ont accepté de me faire travailler dans mon mode particulier (en gros je faisais ce que je voulais; ma femme est morte d'un cancer en 2005 donc ça a aussi légitimé un mode de fonctionnement hors normes je pense).
Depuis 3 ans je travaille vraiment à mon compte, seul maître à bord depuis seulement 6 mois.  J'ai voulu m'associer avec 3 autres personnes esprit kolkoze 25% chacun des actions et chacun gère son fonds de commerce mais ça s'est très mal fini et j'ai mis un an à me débarrasser de deux vilains parasites envieux et soupçonneux (le genre à s'être fait nommés délégués du personnel dans la boîte d'avant pour avoir un levier de négo pour leur enveloppe de départ...).
J'ai choisi une ligne métier un peu particulière qui me laisse pas mal de portes ouvertes sur des projets fantaisistes (j'ai essayé de racheter une usine mais un singapourien me l'a soufflée sous le nez, j'ai un vague projet d'appli iPhone etc.).  Mon contexte perso m'a obligé à apprendre à gagner de l'argent sans juste espérer des augmentations donc j'ai juste appris que je pouvais faire ce que je voulais et expliquer aux gens que si ils voulaient que je travaille pour eux ou avec eux c'était à mes conditions.  Ca a mis 10 ans à peu près.  J'ai appris à bien gagner ma vie mais pas encore à être vraiment riche; je n'arrive pas à me motiver ou je n'ai pas encore les moyens ou la désinhibition nécessaire.  Parce que je sais que je suis vachement meilleur que la plupart de mes concurrents mais en revanche ça m'emmerde de gérer une organisation, faire du management, cirer les pompes etc.  Si je commence à me dire que je vais aller faire une tournée des zèbres dans mon business ça peut me motiver à travailler avec eux.  Je trouve souvent des lignes de motivation à agir dans la confluence de besoins vitaux personnels et d'intérêts professionnels.  J'ai l'impression que je suis plutôt décomplexé par rapport au fric par rapport à ce que je lis ici.  Pour moi c'est un outil.  Pour faire le bien aussi, si, si.  Si nous on se met à prendre les rênes avec un sens de l'intérêt général peu commun, je me dis bêtement qu'on peut changer pas mal de choses.  Riez si vous voulez :-)
Aujourd'hui j'ai embauché 5 personnes en tout et je flippe comme un malade en voyant le cash sortir mais je tripe aussi avec le pari, le risque.  Je crois que j'ai envie de me montrer que je peux réussir un truc concret dans ce genre - c'est dans mes périodes odieusement pédant et prétentieux il paraît dixit mon ex...  Rendez-vous à la fin de l'année pour le bilan :-)  J'apprends à avoir confiance dans l'effet d'entraînement sur mon équipe.  Leur regard m'aide beaucoup à prendre confiance.  Et plus ils le font plus ça me libère ça me désinhibe.  Aujourd'hui j'ai deux problèmes à gérer : j'ai le scanneur qui revient en force notamment musique et maths (je tripe sur l'idée de passer l'agrég mais j'ai peur de ne pas avoir le niveau qu'il faut; je ne maîtrise pas du tout ma capacité d'abstraction.  Elle ne vient pas à la demande c'est toujours en flash ça me stresse pas qu'elle ne soit pas là mais plutôt quand elle s'impose à moi comme si ça m'arrachait de la réalité) ce qui est assez loin de mon boulot et je commence à avoir du mal à canaliser l'énergie seulement dans le boulot qui ne me paraît pas me donner assez de saveur (c'est curieux quand je me relis je vois plein de "pas" qui saute comme si j'étais dans une période où je refusais les négations...  Ca vous parle ??).  
Je réapprends aussi le plaisir à prendre soin de mon corps (j'ai perdu 30kg en 4 ans mais j'en ai encore 20 à perdre; c'est un truc que je n'ai pas encore lu ici.  Se cacher dans les kg) et c'est en compétition avec le boulot.  J'ai du mal à normaliser mon mode de fonctionnement.  Depuis 10 ans je gère mes procrastinations à coup de nuits blanches épisodiques et de rapports rendus en retard (perfectionniste un peu mais surtout procra parce que le scanneur est exigeant :-).  Hier soir je n'ai pas pu m'empêcher de zébrer jusqu'à 2h du mat' et j'ai dû me réveiller à 5h30 pour envoyer un doc à un client avant d'aller une journée de cours.
Le 2e sujet c'est que j'ai l'impression de déjà avoir lu la suite de l'histoire de ma boîte; ça va marcher je le sais (en fait je flippe aussi parce qu'au fond je ne sais pas) donc ça m'ennuie mais dans la vie réelle je ne peux pas me permettre de cramer 40k par mois sans faire gaffe donc ça me maintien en tension c'est aussi épuisant.
Et puis j'ai tout le temps envie de faire plein de métiers : restau ou pizzaiolo, écrire des musiques de films, aider les enfants HP...

Pour ma part, ma vie professionnelle fut surtout enrichissante pour mes employeurs, surtout un qui a su tirer partie à merveille de mes qualités tout en acceptant mes défauts. Je précise là que je parle de moi, et non pas des "zèbres" en général, surtout que je considère que cet employeur là en est probablement un lui aussi.

Ensuite, je dirais que la valeur "thune" n'est hélas pas placée assez haute dans ma hiérarchie pour lui substituer des notions comme effort, sacrifice, ou compromis moral. Je le regrette plusieurs fois par mois.

Pour le reste, donc l'enrichissement non financier, je dirais volontiers mouais... Mais ce serait mentir en grande partie sur les bénéfices que j'ai pu tirer de mon expérience professionnelle, comme par exemple la confiance en moi ou la socialisation.

Dis Harpo, tu l'as vécu plutôt symbiotique ou parasitaire ta relation avec celui qui a tiré partie de tes talents en acceptant tes défauts ?

Les deux

J'aimais la liberté qu'il me laissait, je la trouvais assez confortable. J'ai depuis coupé le cordon et vole de mes propres ailes, mais ça l'est beaucoup moins, confortable.

Au passage, je me reconnais assez dans une partie de ce que tu as décris.

J'ai cherché "Enrichichiante" dans le titre, mais j'ai pas trouvé... Ouais elles étaient aussi enrichissantes qu'enrichichiantes mais à quel prix... putain. Et dire que j'ai encore quelques décennies à vivre avant de pouvoir me mettre à la retraite...

Kharmit a écrit:Simple : Tu choisis un métier qui est en contact avec plein de personne différentes de secteurs différents avec des problématiques nouvelles tous les 4 matins.

Il faut travailler en Service d'Activités de Jour pour adultes déficients intellectuels! (Ou à défaut dans un secteur équivalent... )
En six mois, j'ai touché à tellement de domaines et d'activités différents que je ne sais plus en faire la liste, de l'artistique (j'ai débloqué miraculeusement des noeuds qui m'empêchaient d'aller plus avant dans la pratique de la guitare, mais j'ai aussi appris la peinture sur porcelaine, la mosaïque, jardinage, ...), au développement d'évênements, intendance, analyse des pratiques, situations quotidiennes toujours différentes, relations humaines satisfaisantes puissance 10 000, sorties extérieures (kayak, voile, rando, joëllette, ...). Pas moyen de s'ennuyer!

Perso, j'avais besoin de voir très peu de monde (un boulot comme celui de Rymounette pour moi, ç'aurait pas été possible), donc, avec les contraintes familiales, j'ai choisi d'abord la comptabilité (où je me suis éclatée ! mais où je me suis fait exploiter...) et j'ai bifurqué dans la fonction publique d'Etat (pour combler un besoin de servir, d'être utile et celui d'une sécurité financière essentielle pour moi). J'ai fait tous les métiers/filières/déménagements que je pouvais et depuis quelques années : je m'ennuie ferme ! Je suis quasi bloquée et ça me fait suer.

Rymounette a écrit:

Kharmit a écrit:Simple : Tu choisis un métier qui est en contact avec plein de personne différentes de secteurs différents avec des problématiques nouvelles tous les 4 matins.

Il faut travailler en Service d'Activités de Jour pour adultes déficients intellectuels! (Ou à défaut dans un secteur équivalent... )
En six mois, j'ai touché à tellement de domaines et d'activités différents que je ne sais plus en faire la liste, de l'artistique (j'ai débloqué miraculeusement des noeuds qui m'empêchaient d'aller plus avant dans la pratique de la guitare, mais j'ai aussi appris la peinture sur porcelaine, la mosaïque, jardinage, ...), au développement d'évênements, intendance, analyse des pratiques, situations quotidiennes toujours différentes, relations humaines satisfaisantes puissance 10 000, sorties extérieures (kayak, voile, rando, joëllette, ...). Pas moyen de s'ennuyer!

Il y a pas mal de métier à l'interface de plein de domaine quand on y pense. Faut les dénicher et d'ailleurs souvent, il y a tellement peu de candidat qu'il y a moyen de faire sa place.

 pour ma part, je ne vais pas vous faire un long discours mais j'occupe un poste à responsabilités ou j'accepte d'avoir plusieurs chefs qui se prennent pour tel mais il y en a un seul au dessus de tout le monde et c'est celui là qui compte pour moi, les autres je leur laisse croire c'est tout. mon metier est changeant tous les 4 matins car je gère pas mal de choses et de situations donc je ne m'ennuie pas. en revanche, pour lutter contre l'ennui qui viendrait peut être un jour, j'ai déjà trouvé MA solution : j'ai deux activités accessoires ponctuelles, très différentes mais qui m'enrichissent, qui me donnent l'occasion d'apprendre chaque fois et qui m'apportent du beurre dans les epinards alors c'est vrai qu'il faut être en forme et bien gérer son emploi du temps mais je suis plutot "dynamique" alors ça le fait !
voilà j'ai donc une vie professionnelle épanouissante et je suis hermetique au stress au travail car je l'ai décidé et le jour ou ça n'ira plus, et bien je demanderai ma mutation sans états d'âme, je l'ai déjà fait, quand c'est pour mon bien et par respect pour ce que je suis et ce que j'ai envie de faire, alors je passe à l'action et je retombe sur mes pieds.

ben c'est long quand même finalement ce que j'ai dit !! 

  

Kharmit a écrit:Simple : Tu choisis un métier qui est en contact avec plein de personne différentes de secteurs différents avec des problématiques nouvelles tous les 4 matins.

Je m'estime ultra-hyper-méga vernie, mais ce boulot de rêve pour un zèbre, je l'ai trouvé: interprète.
Je touche à tous les domaines (vraiment tous, sans exception), mon planning change chaque demi-journée, je vois plein de gens différents dans des contextes divers...
Mon cerveau carbure à fond du matin au soir, jongle avec des informations, avec des langues, avec des situations. Je suis dans l'adaptation en permanence.
Et dans mon grand masozébrisme, plus on me donne des missions hards, plus j'y vais en courant et j'en redemande...
Pour bien faire mon boulot, je dois m'informer, voire me former en permanence. Et c'est cool, on ne me laisse pas le choix des sujets, ce qui m'oblige à mettre mon nez dans des domaines que j'aurais très certainement méprisés si je les avais juste effleurés.
Et oui, je suis payée pour apprendre tout ça. Pas un salaire de folie, mais suffisamment pour vivre correctement à Paris, et avoir encore un peu d'argent pour faire d'autres activités ou j'apprends encore des choses....
Ma seule hantise: c'est qu'il m'arrive quelque chose qui m'empêche de pratiquer mon métier. Car sincèrement, je ne me vois pas faire autre chose...

Juste pour recevoir la suite, c'est si bon...

De mon coté j'ai essayé la finance, c'est pas mal si on prend ça comme un jeu, ça paye bien, mais on se fait vite traité d'enculé dans les soirées  
Et après j'ai essayé commercial, ça gagne très bien...mais alors très bien, mais par contre intérieurement c'était une catastrophe !
Là je vais devenir Kiné, ça me plait à mort ! plein de domaines différents et surtout on aide les gens (même si chaque métier est utile)

Plutot enrichi -chiante lol , pas facile de conscillier le fait de gagner de l argent a parfois des activités qui n on que peux d' interet, couplé a des lourdeurs administrative ( diplomes etc ) qui ne me semble pas le plus adapté, quand on a envie de toucher un peu a tout et qu on ne sait pas vraiment ce que l on veux....