Galère professionnelle
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AKG
Rapouillat
Seymour
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Galère professionnelle
Bonsoir...
Je ne sais pas pourquoi je me tourne vers ce forum... je crois que j'ai besoin d'un endroit où je puisse m'exprimer librement.
Je suis dans une situation professionnelle compliquée. L'entreprise dans laquelle je travaillais depuis plus de 12 ans a été rachetée, par un groupe, suite à des difficultés financières. C'était ça ou la liquidation, donc bon... Mais voilà, les acquéreurs ont fait leur marché et n'ont repris qu'un salarié sur trois.
J'ai malheureusement fait partie des employés licenciés, pour motif économique. J'ai intégré le CSP de Pôle Emploi au mois d'août.
J'ai trouvé ça violent, après tant d'années, de me faire jeter par des gens qui ne me connaissaient même pas... mais bon, je me disais que j'allais avoir des allocations équivalentes à mon salaire pendant 1 an et que durant cette période j'allais largement avoir le temps de trouver un autre emploi, peut être même plus épanouissant, donc rien de dramatique...
Mais voilà, dès le mois de septembre j'ai retrouvé un emploi et j'ai réclamé une prime à Pole Emploi, une partie des allocations qu'ils devaient me verser durant mon année de CSP... mais ma période d'essai n'a pas été concluante, le directeur y a mis un terme.
Un soir, alors que j'allais quitter le bureau, il m'appelle dans son bureau, m'annonce ça et me dit de ne pas revenir le lendemain. Aucun signe avant-coureur, aucune mise en garde... je n'ai pas compris.
Je vais pouvoir réintégrer le CSP, mais pour une période plus courte (forcément puisque j'ai réclamé le versement d'une partie des indemnités auxquelles j'avais droit sous forme de prime de retour à l'emploi) , et là je panique... et mon niveau de confiance en moi est au-dessous de zéro (sachant qu'en temps normal il est à zéro ).
Au bout de 12 ans dans la même entreprise, j'ai réussi à faire ma place... tout le monde me trouvait bizarre, à l'ouest, décalé, déconcertant, mais voilà j'étais le mec bizarre de la boîte, j'avais ma place. Mon taf ne me plaisait pas, je ne m'y épanouissais pas, mais ils me gardaient et ça fonctionnait. Pour moi ça suffisait... quand on m'accepte quelque part je trouve ça tellement inespéré que je ne me sens pas en position de réclamer plus.
Et puis surtout : je n'avais aucune idée de reconversion / réorientation.
Donc on m'a jeté de cette "planque" et j'ai dû trouver des ressources en moi pour affronter le marché du travail, les entretiens, etc...
Ça a fonctionné puisque j'ai rapidement trouvé un nouvel emploi... en me demandant comment j'avais réussi à créer l'illusion que j'étais compétent durant l'entretien. Mais le directeur étais "ravi" de m'accueillir dans son entreprise, selon ses dires. Donc j'ai dû faire illusion à mon insu...
J'y suis resté un mois... un mois extrêmement dur pour moi. L'ambiance était lourde, le courant ne passait pas avec mes collègues.
Je me suis remis à me sentir en décalage... c'est dans le regard des autres surtout, cette façon de me regarder quand je m'exprime, comme si je parlais chinois, en fronçant les sourcils ou avec un regard qui semble dire "mais qu'est ce qu'il raconte ? ".
Et puis j'ai eu l'impression de devoir tout réapprendre, alors que c'était le même taf que je faisais avant. Leurs méthodes de travail étaient différentes, mes collègues étaient différents...
Au fil des jours, j'ai senti que la personne avec laquelle je travaillais en binôme ne m'appréciait pas, que le directeur était de moins en moins chaleureux quand il me serrait la main le matin, qu'il y avait des messes basses dans mon dos...
J'ai pourtant fait de mon mieux, je me suis dit que j'étais parano, encore sous le coup de mon premier licenciement, victime de ma faible estime de moi, et que ça allait s'arranger, que j'allais réussir, qu'il fallait que je me fasse confiance... et bam, je suis encore viré.
Donc je ne suis pas parano : j'ai bien fait illusion lors de l'entretien (pas de syndrome de l'imposteur), et ils me trouvaient réellement tous bizarre.
C'était les deux raisons évoquées par le directeur quand il a mis un terme à ma période d'essai : il me croyait plus polyvalent que ça, et "certaines personnes" ont dit que je ne faisais pas l'affaire... et puis il m'a reproché en gros de l'avoir sollicité sur certains points et de ne pas avoir été proactif, donc de ne pas m'être débrouillé tout seul. Pourtant je l'ai vu extrêmement présent et impliqué auprès de certaines personnes, alors pourquoi quand moi je sollicite son aide ça joue en ma défaveur ?
Bref voilà... je vais devoir retrouver du travail. J'ai déjà une entretien prévu dans quelques jours, mais j'ai peur que ce schéma se reproduise : je vais réussir l'entretien (je ne sais pas pourquoi mais au premier abord je fait bonne impression et on attend beaucoup de moi, même quand je ne dis rien, ça doit être physique), je vais galérer à m'intégrer et m'habituer à ce nouvel environnement, je vais me sentir rejeté par tout le monde du fait des mes bizarreries, et au final ça ne va pas fonctionner.
Et puis j'aimerais faire autre chose... ce n'est pas pour rien, à mon avis, si je galère autant ; c'est parce que mon domaine ne m'a jamais vraiment intéressé. Mais je n'ai aucune idée "réaliste" de reconversion : qui puisse me permettre de subvenir à mes besoins financiers (crédit immobilier, enfant, etc...), et qui puisse se faire rapidement.
Je suis perdu et en colère contre la Terre entière... et plus particulièrement contre moi-même.
Je suis dans une association de théâtre et dans ce cadre là je ne ressens pas tout ça, personne ne me trouve bizarre, on m'aime, on me trouve doué, et j'aime ça, j'écris, je joue... je suis "proactif" dans ce domaine. Mais ça reste amateur quoi...
Je suis aussi dans une autre association où je suis amené à écrire, et là aussi on me trouve doué, on apprécie ma "richesse intérieure" (la formule ne vient pas de moi hein ).
Mais là, dans mon domaine, comment je vais faire ? J'avais réussi à me planquer pendant 12 ans, en faisant illusion pendant tout ce temps sans doute, mais ailleurs ça ne fonctionne pas... ça ne fonctionnera pas. Je ne m'y sens pas à ma place, pas apprécié, pas capable d'y mettre le meilleur de moi-même.
Mais une reconversion, ça me fait peur, vous n'imaginez pas à quel point... et je vais disposer de peu de temps pour le faire, avant de me retrouver dans une situation financière compliquée qui m'amènerait à devoir baisser mon niveau de vie (et par conséquent celui de mon épouse et de mon fils).
J'ai la flemme de me relire, j'ai l'impression que c'est assez décousu...
Il fallait que je sorte tout ça quelque part, à l'oral je n'y arrive pas, et je ne sais pas auprès de qui le faire.
Merci à celles et ceux qui m'auront lu.
Je ne sais pas pourquoi je me tourne vers ce forum... je crois que j'ai besoin d'un endroit où je puisse m'exprimer librement.
Je suis dans une situation professionnelle compliquée. L'entreprise dans laquelle je travaillais depuis plus de 12 ans a été rachetée, par un groupe, suite à des difficultés financières. C'était ça ou la liquidation, donc bon... Mais voilà, les acquéreurs ont fait leur marché et n'ont repris qu'un salarié sur trois.
J'ai malheureusement fait partie des employés licenciés, pour motif économique. J'ai intégré le CSP de Pôle Emploi au mois d'août.
J'ai trouvé ça violent, après tant d'années, de me faire jeter par des gens qui ne me connaissaient même pas... mais bon, je me disais que j'allais avoir des allocations équivalentes à mon salaire pendant 1 an et que durant cette période j'allais largement avoir le temps de trouver un autre emploi, peut être même plus épanouissant, donc rien de dramatique...
Mais voilà, dès le mois de septembre j'ai retrouvé un emploi et j'ai réclamé une prime à Pole Emploi, une partie des allocations qu'ils devaient me verser durant mon année de CSP... mais ma période d'essai n'a pas été concluante, le directeur y a mis un terme.
Un soir, alors que j'allais quitter le bureau, il m'appelle dans son bureau, m'annonce ça et me dit de ne pas revenir le lendemain. Aucun signe avant-coureur, aucune mise en garde... je n'ai pas compris.
Je vais pouvoir réintégrer le CSP, mais pour une période plus courte (forcément puisque j'ai réclamé le versement d'une partie des indemnités auxquelles j'avais droit sous forme de prime de retour à l'emploi) , et là je panique... et mon niveau de confiance en moi est au-dessous de zéro (sachant qu'en temps normal il est à zéro ).
Au bout de 12 ans dans la même entreprise, j'ai réussi à faire ma place... tout le monde me trouvait bizarre, à l'ouest, décalé, déconcertant, mais voilà j'étais le mec bizarre de la boîte, j'avais ma place. Mon taf ne me plaisait pas, je ne m'y épanouissais pas, mais ils me gardaient et ça fonctionnait. Pour moi ça suffisait... quand on m'accepte quelque part je trouve ça tellement inespéré que je ne me sens pas en position de réclamer plus.
Et puis surtout : je n'avais aucune idée de reconversion / réorientation.
Donc on m'a jeté de cette "planque" et j'ai dû trouver des ressources en moi pour affronter le marché du travail, les entretiens, etc...
Ça a fonctionné puisque j'ai rapidement trouvé un nouvel emploi... en me demandant comment j'avais réussi à créer l'illusion que j'étais compétent durant l'entretien. Mais le directeur étais "ravi" de m'accueillir dans son entreprise, selon ses dires. Donc j'ai dû faire illusion à mon insu...
J'y suis resté un mois... un mois extrêmement dur pour moi. L'ambiance était lourde, le courant ne passait pas avec mes collègues.
Je me suis remis à me sentir en décalage... c'est dans le regard des autres surtout, cette façon de me regarder quand je m'exprime, comme si je parlais chinois, en fronçant les sourcils ou avec un regard qui semble dire "mais qu'est ce qu'il raconte ? ".
Et puis j'ai eu l'impression de devoir tout réapprendre, alors que c'était le même taf que je faisais avant. Leurs méthodes de travail étaient différentes, mes collègues étaient différents...
Au fil des jours, j'ai senti que la personne avec laquelle je travaillais en binôme ne m'appréciait pas, que le directeur était de moins en moins chaleureux quand il me serrait la main le matin, qu'il y avait des messes basses dans mon dos...
J'ai pourtant fait de mon mieux, je me suis dit que j'étais parano, encore sous le coup de mon premier licenciement, victime de ma faible estime de moi, et que ça allait s'arranger, que j'allais réussir, qu'il fallait que je me fasse confiance... et bam, je suis encore viré.
Donc je ne suis pas parano : j'ai bien fait illusion lors de l'entretien (pas de syndrome de l'imposteur), et ils me trouvaient réellement tous bizarre.
C'était les deux raisons évoquées par le directeur quand il a mis un terme à ma période d'essai : il me croyait plus polyvalent que ça, et "certaines personnes" ont dit que je ne faisais pas l'affaire... et puis il m'a reproché en gros de l'avoir sollicité sur certains points et de ne pas avoir été proactif, donc de ne pas m'être débrouillé tout seul. Pourtant je l'ai vu extrêmement présent et impliqué auprès de certaines personnes, alors pourquoi quand moi je sollicite son aide ça joue en ma défaveur ?
Bref voilà... je vais devoir retrouver du travail. J'ai déjà une entretien prévu dans quelques jours, mais j'ai peur que ce schéma se reproduise : je vais réussir l'entretien (je ne sais pas pourquoi mais au premier abord je fait bonne impression et on attend beaucoup de moi, même quand je ne dis rien, ça doit être physique), je vais galérer à m'intégrer et m'habituer à ce nouvel environnement, je vais me sentir rejeté par tout le monde du fait des mes bizarreries, et au final ça ne va pas fonctionner.
Et puis j'aimerais faire autre chose... ce n'est pas pour rien, à mon avis, si je galère autant ; c'est parce que mon domaine ne m'a jamais vraiment intéressé. Mais je n'ai aucune idée "réaliste" de reconversion : qui puisse me permettre de subvenir à mes besoins financiers (crédit immobilier, enfant, etc...), et qui puisse se faire rapidement.
Je suis perdu et en colère contre la Terre entière... et plus particulièrement contre moi-même.
Je suis dans une association de théâtre et dans ce cadre là je ne ressens pas tout ça, personne ne me trouve bizarre, on m'aime, on me trouve doué, et j'aime ça, j'écris, je joue... je suis "proactif" dans ce domaine. Mais ça reste amateur quoi...
Je suis aussi dans une autre association où je suis amené à écrire, et là aussi on me trouve doué, on apprécie ma "richesse intérieure" (la formule ne vient pas de moi hein ).
Mais là, dans mon domaine, comment je vais faire ? J'avais réussi à me planquer pendant 12 ans, en faisant illusion pendant tout ce temps sans doute, mais ailleurs ça ne fonctionne pas... ça ne fonctionnera pas. Je ne m'y sens pas à ma place, pas apprécié, pas capable d'y mettre le meilleur de moi-même.
Mais une reconversion, ça me fait peur, vous n'imaginez pas à quel point... et je vais disposer de peu de temps pour le faire, avant de me retrouver dans une situation financière compliquée qui m'amènerait à devoir baisser mon niveau de vie (et par conséquent celui de mon épouse et de mon fils).
J'ai la flemme de me relire, j'ai l'impression que c'est assez décousu...
Il fallait que je sorte tout ça quelque part, à l'oral je n'y arrive pas, et je ne sais pas auprès de qui le faire.
Merci à celles et ceux qui m'auront lu.
Seymour- Messages : 46
Date d'inscription : 21/02/2012
Localisation : LYON
Re: Galère professionnelle
Salut Seymour,
Bien qu'étant dans une bonne galère professionnelle moi-même, je peux peut-être t'aider, car j'ai travaillé dans l'orientation professionnelle.
Tu ne dis pas quel est ton domaine?
Tu dis que tu as fait illusion 12 ans, mais tu n'as pas fait illusion vis à vis des autres, tu étais reconnu et accepté comme ce que tu es, un mec bizarre, sans pour autant que cela ne t'empêche de bien faire ton taf. C'est par rapport à toi même que tu as fait illusion ? Tu te demande si tu pourras continuer à avoir la force de bosser dans un domaine qui ne te plait pas?
Tu donnes la piste de l'écriture, mais ce n'est pas une réorientation possible à court terme. Le boulot alimentaire n'est pas envisageable non plus car tu sembles avoir un bon niveau de vie.
Alors il faut partir de ton domaine et voir comment tu peux soit l'exercer dans un cadre qui te convient mieux (entreprise avec des valeurs autres, associatives ou coopératives...), soit faire une formation pour aller vers un domaine connexe, soit encore faire de l'enseignement dans ce domaine.
J'attends que tu m'en dises plus, et bonne chance pour ton entretien, qui sait, ils aiment peut-être les zèbres dans cette entreprise?
Bien qu'étant dans une bonne galère professionnelle moi-même, je peux peut-être t'aider, car j'ai travaillé dans l'orientation professionnelle.
Tu ne dis pas quel est ton domaine?
Tu dis que tu as fait illusion 12 ans, mais tu n'as pas fait illusion vis à vis des autres, tu étais reconnu et accepté comme ce que tu es, un mec bizarre, sans pour autant que cela ne t'empêche de bien faire ton taf. C'est par rapport à toi même que tu as fait illusion ? Tu te demande si tu pourras continuer à avoir la force de bosser dans un domaine qui ne te plait pas?
Tu donnes la piste de l'écriture, mais ce n'est pas une réorientation possible à court terme. Le boulot alimentaire n'est pas envisageable non plus car tu sembles avoir un bon niveau de vie.
Alors il faut partir de ton domaine et voir comment tu peux soit l'exercer dans un cadre qui te convient mieux (entreprise avec des valeurs autres, associatives ou coopératives...), soit faire une formation pour aller vers un domaine connexe, soit encore faire de l'enseignement dans ce domaine.
J'attends que tu m'en dises plus, et bonne chance pour ton entretien, qui sait, ils aiment peut-être les zèbres dans cette entreprise?
Rapouillat- Messages : 2
Date d'inscription : 16/06/2016
Age : 55
Localisation : Annecy
Re: Galère professionnelle
Bonjour,
Quelle est ton activité ? Peux-tu l'envisager en freelance, autoentrepreneur, consultant, intérim ? C'est-à-dire d'une façon qui te donne plus de temps pour explorer la piste d'aller vers ce qui te plaît vraiment ?
Car si la réorientation vers l'écriture n'est pas possible à court terme, si tu veux l'envisager sur le long terme, il faudra bien commencer quelque part. Pourquoi pas alors trouver une façon d'aménager ton temps de travail ?
Quelle est ton activité ? Peux-tu l'envisager en freelance, autoentrepreneur, consultant, intérim ? C'est-à-dire d'une façon qui te donne plus de temps pour explorer la piste d'aller vers ce qui te plaît vraiment ?
Car si la réorientation vers l'écriture n'est pas possible à court terme, si tu veux l'envisager sur le long terme, il faudra bien commencer quelque part. Pourquoi pas alors trouver une façon d'aménager ton temps de travail ?
AKG- Messages : 20
Date d'inscription : 14/10/2016
Age : 41
Localisation : Kourou
Re: Galère professionnelle
Bonjour Seymour,
Non c'était pas décousu... Je retrouve pas mal dans ce que tu dis, et pour l'anecdote il m'est arrivé de me pointer à mon boulot un 2 janvier la fleur au fusil en pensant naïvement que mon CDD avait été reconduit... mais en fait non ! Gros moment de solitude, j'ai du faire semblant de juste passer souhaiter la bonne année... En bref depuis de l'eau a coulé sous les ponts et ma boîte actuelle ressemblerait plus à celle qui t'a lourdé .
Je comprends que ta situation soit difficile mais il y a des gens différents et ouverts dans plein d'entreprises, le conformisme corporate n'est souvent qu'un masque, ne baisse pas les bras !
Non c'était pas décousu... Je retrouve pas mal dans ce que tu dis, et pour l'anecdote il m'est arrivé de me pointer à mon boulot un 2 janvier la fleur au fusil en pensant naïvement que mon CDD avait été reconduit... mais en fait non ! Gros moment de solitude, j'ai du faire semblant de juste passer souhaiter la bonne année... En bref depuis de l'eau a coulé sous les ponts et ma boîte actuelle ressemblerait plus à celle qui t'a lourdé .
Je comprends que ta situation soit difficile mais il y a des gens différents et ouverts dans plein d'entreprises, le conformisme corporate n'est souvent qu'un masque, ne baisse pas les bras !
Invité- Invité
Re: Galère professionnelle
Bonsoir, merci pour vos réponses.
Je travaille dans le bâtiment, en bureau d'études, dans tout ce qui est conception, dessin, chiffrage de projets.
Quand je parlais de "faire illusion", j'évoquais le syndrome de l'imposteur : ce sentiment qui fait qu'à chaque fois qu'on m'apprécie, qu'on m'accepte, je me dis "mais comme j'ai fait pour faire croire que j'étais quelqu'un de compétent ?? ". Systématiquement, automatiquement, je me dis que la personne se trompe, qu'elle a une image de moi biaisée... j'ai par conséquent énormément de mal à accepter un compliment, à me trouver des qualités et de la valeur. J'ai de gros problèmes d'estime de moi-même que je n'ai jamais réussi à solutionner chez aucun psy.
Avec cette "faiblesse", j'ai très mal vécu mon premier licenciement... mais le fait que ce soit pour motif économique, que ce ne soit pas mon patron (qui me connaissait) qui prenne la décision mais l'acquéreur (qui ne me connaissait pas), me permettait de tenir.
Mon second "licenciement" en a rajouté une couche et mon estime de moi-même déjà faible en a pris un sacré coup.
J'ai passé un entretien ce matin, le patron de cette entreprise ressemblait plus à mon premier patron qu'au second. Ça s'est bien passé, mais bon, pour le moment il ne sait pas encore comment il va réorganiser sa boîte et hésite entre plusieurs profils. Il doit me rappeler au terme de sa réflexion.
Le soucis, c'est que j'oscille entre deux pensées :
Pensée n°1 : je suis un bon à rien, j'ai réussi à faire illusion 12 ans dans une entreprise mais les autres ne seront pas dupes (pour preuve : je me suis fait jeter au bout d'un mois)... et je vais arriver en fin de droits sans avoir rien trouvé.
Pensée n°2 : ce domaine ne me plaît pas, c'est pour ça que je n'arrive pas à m'y investir pleinement et à y mettre le meilleur de moi-même, je dois me réorienter tout en restant raisonnable (donc pas me lancer dans l'écriture ou le théâtre).
Vu l'image que j'ai de moi-même, je penche beaucoup plus souvent vers la pensée n°1.
J'ai bien une piste (quand il m'arrive de m'autoriser la pensée n°2) : profiter de ce qu'il me reste de CSP chez Pole Emploi pour me faire financer une formation sur plusieurs logiciels "techniques" de conception, et y ajouter une partie plus "artistique" (du Photoshop, du 3D studio Max...). Ça me permettrait de rester dans le domaine de la conception, tout en m'orientant vers plus de création... et à terme vers l'architecture, vers la conception de bâtiments en 3D.
J'explore actuellement cette piste, j'ai rencontré un organisme de formation, j'ai leur devis, j'attends maintenant le retour de Pole Emploi.
Mais quand je re-bascule sur la pensée n°1, je me dis que je vais perdre du temps à me former, que je vais terminer ma formation en étant quasiment en fin de droits et que là, quand je vais me mettre à chercher du boulot, je vais encore galérer et finir en grosses difficultés financières.
J'ai pensé à l'auto entreprise... mais ça me fait peur, l'instabilité me fait peur, le risque aussi, j'ai trop peu foi en moi pour me lancer. Pourtant je ressens intérieurement le besoin de travailler "seul", pour moi-même, d'être plus libre.
La formation que j'ai trouvée me permettrait, par exemple, de concevoir en 3D des maquettes pour divers clients (n'ayant pas le besoin d'avoir un dessinateur interne à leur entreprise).
Là encore, j'oscille.
Je ne sais pas... d'un côté je me dis que je dois me faire violence pour m'adapter à la réalité du monde du travail : devenir plus "dur", plus solide, plus méthodique... m'imposer plus, ne plus craindre le conflit, être plus sociable, plus ouvert, gagner en bagout, etc.... Et d'un autre côté, que je ne dois pas me faire violence (puisque j'ai beau essayer, ça ne fonctionne pas) mais m'écouter et m'orienter vers un environnement de travail qui me permette d'être moi-même, de m'épanouir... tout en restant en adéquation avec mes contraintes financières.
J'ai l'impression que je vais devenir fou... je trouve le monde trop compliqué pour moi...
Je crois avoir répondu à toutes vos questions, et avoir donner plus de détails.
Merci.
Je travaille dans le bâtiment, en bureau d'études, dans tout ce qui est conception, dessin, chiffrage de projets.
Quand je parlais de "faire illusion", j'évoquais le syndrome de l'imposteur : ce sentiment qui fait qu'à chaque fois qu'on m'apprécie, qu'on m'accepte, je me dis "mais comme j'ai fait pour faire croire que j'étais quelqu'un de compétent ?? ". Systématiquement, automatiquement, je me dis que la personne se trompe, qu'elle a une image de moi biaisée... j'ai par conséquent énormément de mal à accepter un compliment, à me trouver des qualités et de la valeur. J'ai de gros problèmes d'estime de moi-même que je n'ai jamais réussi à solutionner chez aucun psy.
Avec cette "faiblesse", j'ai très mal vécu mon premier licenciement... mais le fait que ce soit pour motif économique, que ce ne soit pas mon patron (qui me connaissait) qui prenne la décision mais l'acquéreur (qui ne me connaissait pas), me permettait de tenir.
Mon second "licenciement" en a rajouté une couche et mon estime de moi-même déjà faible en a pris un sacré coup.
J'ai passé un entretien ce matin, le patron de cette entreprise ressemblait plus à mon premier patron qu'au second. Ça s'est bien passé, mais bon, pour le moment il ne sait pas encore comment il va réorganiser sa boîte et hésite entre plusieurs profils. Il doit me rappeler au terme de sa réflexion.
Le soucis, c'est que j'oscille entre deux pensées :
Pensée n°1 : je suis un bon à rien, j'ai réussi à faire illusion 12 ans dans une entreprise mais les autres ne seront pas dupes (pour preuve : je me suis fait jeter au bout d'un mois)... et je vais arriver en fin de droits sans avoir rien trouvé.
Pensée n°2 : ce domaine ne me plaît pas, c'est pour ça que je n'arrive pas à m'y investir pleinement et à y mettre le meilleur de moi-même, je dois me réorienter tout en restant raisonnable (donc pas me lancer dans l'écriture ou le théâtre).
Vu l'image que j'ai de moi-même, je penche beaucoup plus souvent vers la pensée n°1.
J'ai bien une piste (quand il m'arrive de m'autoriser la pensée n°2) : profiter de ce qu'il me reste de CSP chez Pole Emploi pour me faire financer une formation sur plusieurs logiciels "techniques" de conception, et y ajouter une partie plus "artistique" (du Photoshop, du 3D studio Max...). Ça me permettrait de rester dans le domaine de la conception, tout en m'orientant vers plus de création... et à terme vers l'architecture, vers la conception de bâtiments en 3D.
J'explore actuellement cette piste, j'ai rencontré un organisme de formation, j'ai leur devis, j'attends maintenant le retour de Pole Emploi.
Mais quand je re-bascule sur la pensée n°1, je me dis que je vais perdre du temps à me former, que je vais terminer ma formation en étant quasiment en fin de droits et que là, quand je vais me mettre à chercher du boulot, je vais encore galérer et finir en grosses difficultés financières.
J'ai pensé à l'auto entreprise... mais ça me fait peur, l'instabilité me fait peur, le risque aussi, j'ai trop peu foi en moi pour me lancer. Pourtant je ressens intérieurement le besoin de travailler "seul", pour moi-même, d'être plus libre.
La formation que j'ai trouvée me permettrait, par exemple, de concevoir en 3D des maquettes pour divers clients (n'ayant pas le besoin d'avoir un dessinateur interne à leur entreprise).
Là encore, j'oscille.
Je ne sais pas... d'un côté je me dis que je dois me faire violence pour m'adapter à la réalité du monde du travail : devenir plus "dur", plus solide, plus méthodique... m'imposer plus, ne plus craindre le conflit, être plus sociable, plus ouvert, gagner en bagout, etc.... Et d'un autre côté, que je ne dois pas me faire violence (puisque j'ai beau essayer, ça ne fonctionne pas) mais m'écouter et m'orienter vers un environnement de travail qui me permette d'être moi-même, de m'épanouir... tout en restant en adéquation avec mes contraintes financières.
J'ai l'impression que je vais devenir fou... je trouve le monde trop compliqué pour moi...
Je crois avoir répondu à toutes vos questions, et avoir donner plus de détails.
Merci.
Seymour- Messages : 46
Date d'inscription : 21/02/2012
Localisation : LYON
Re: Galère professionnelle
Seymour a écrit:Bonsoir...
Je ne sais pas pourquoi je me tourne vers ce forum... je crois que j'ai besoin d'un endroit où je puisse m'exprimer librement.
Je suis dans une situation professionnelle compliquée. L'entreprise dans laquelle je travaillais depuis plus de 12 ans a été rachetée, par un groupe, suite à des difficultés financières. C'était ça ou la liquidation, donc bon... Mais voilà, les acquéreurs ont fait leur marché et n'ont repris qu'un salarié sur trois.
J'ai malheureusement fait partie des employés licenciés, pour motif économique. J'ai intégré le CSP de Pôle Emploi au mois d'août.
J'ai trouvé ça violent, après tant d'années, de me faire jeter par des gens qui ne me connaissaient même pas... mais bon, je me disais que j'allais avoir des allocations équivalentes à mon salaire pendant 1 an et que durant cette période j'allais largement avoir le temps de trouver un autre emploi, peut être même plus épanouissant, donc rien de dramatique...
Mais voilà, dès le mois de septembre j'ai retrouvé un emploi et j'ai réclamé une prime à Pole Emploi, une partie des allocations qu'ils devaient me verser durant mon année de CSP... mais ma période d'essai n'a pas été concluante, le directeur y a mis un terme.
Un soir, alors que j'allais quitter le bureau, il m'appelle dans son bureau, m'annonce ça et me dit de ne pas revenir le lendemain. Aucun signe avant-coureur, aucune mise en garde... je n'ai pas compris.
Je vais pouvoir réintégrer le CSP, mais pour une période plus courte (forcément puisque j'ai réclamé le versement d'une partie des indemnités auxquelles j'avais droit sous forme de prime de retour à l'emploi) , et là je panique... et mon niveau de confiance en moi est au-dessous de zéro (sachant qu'en temps normal il est à zéro ).
Au bout de 12 ans dans la même entreprise, j'ai réussi à faire ma place... tout le monde me trouvait bizarre, à l'ouest, décalé, déconcertant, mais voilà j'étais le mec bizarre de la boîte, j'avais ma place. Mon taf ne me plaisait pas, je ne m'y épanouissais pas, mais ils me gardaient et ça fonctionnait. Pour moi ça suffisait... quand on m'accepte quelque part je trouve ça tellement inespéré que je ne me sens pas en position de réclamer plus.
Et puis surtout : je n'avais aucune idée de reconversion / réorientation.
Donc on m'a jeté de cette "planque" et j'ai dû trouver des ressources en moi pour affronter le marché du travail, les entretiens, etc...
Ça a fonctionné puisque j'ai rapidement trouvé un nouvel emploi... en me demandant comment j'avais réussi à créer l'illusion que j'étais compétent durant l'entretien. Mais le directeur étais "ravi" de m'accueillir dans son entreprise, selon ses dires. Donc j'ai dû faire illusion à mon insu...
J'y suis resté un mois... un mois extrêmement dur pour moi. L'ambiance était lourde, le courant ne passait pas avec mes collègues.
Je me suis remis à me sentir en décalage... c'est dans le regard des autres surtout, cette façon de me regarder quand je m'exprime, comme si je parlais chinois, en fronçant les sourcils ou avec un regard qui semble dire "mais qu'est ce qu'il raconte ? ".
Et puis j'ai eu l'impression de devoir tout réapprendre, alors que c'était le même taf que je faisais avant. Leurs méthodes de travail étaient différentes, mes collègues étaient différents...
Au fil des jours, j'ai senti que la personne avec laquelle je travaillais en binôme ne m'appréciait pas, que le directeur était de moins en moins chaleureux quand il me serrait la main le matin, qu'il y avait des messes basses dans mon dos...
J'ai pourtant fait de mon mieux, je me suis dit que j'étais parano, encore sous le coup de mon premier licenciement, victime de ma faible estime de moi, et que ça allait s'arranger, que j'allais réussir, qu'il fallait que je me fasse confiance... et bam, je suis encore viré.
Donc je ne suis pas parano : j'ai bien fait illusion lors de l'entretien (pas de syndrome de l'imposteur), et ils me trouvaient réellement tous bizarre.
C'était les deux raisons évoquées par le directeur quand il a mis un terme à ma période d'essai : il me croyait plus polyvalent que ça, et "certaines personnes" ont dit que je ne faisais pas l'affaire... et puis il m'a reproché en gros de l'avoir sollicité sur certains points et de ne pas avoir été proactif, donc de ne pas m'être débrouillé tout seul. Pourtant je l'ai vu extrêmement présent et impliqué auprès de certaines personnes, alors pourquoi quand moi je sollicite son aide ça joue en ma défaveur ?
Bref voilà... je vais devoir retrouver du travail. J'ai déjà une entretien prévu dans quelques jours, mais j'ai peur que ce schéma se reproduise : je vais réussir l'entretien (je ne sais pas pourquoi mais au premier abord je fait bonne impression et on attend beaucoup de moi, même quand je ne dis rien, ça doit être physique), je vais galérer à m'intégrer et m'habituer à ce nouvel environnement, je vais me sentir rejeté par tout le monde du fait des mes bizarreries, et au final ça ne va pas fonctionner.
Et puis j'aimerais faire autre chose... ce n'est pas pour rien, à mon avis, si je galère autant ; c'est parce que mon domaine ne m'a jamais vraiment intéressé. Mais je n'ai aucune idée "réaliste" de reconversion : qui puisse me permettre de subvenir à mes besoins financiers (crédit immobilier, enfant, etc...), et qui puisse se faire rapidement.
Je suis perdu et en colère contre la Terre entière... et plus particulièrement contre moi-même.
Je suis dans une association de théâtre et dans ce cadre là je ne ressens pas tout ça, personne ne me trouve bizarre, on m'aime, on me trouve doué, et j'aime ça, j'écris, je joue... je suis "proactif" dans ce domaine. Mais ça reste amateur quoi...
Je suis aussi dans une autre association où je suis amené à écrire, et là aussi on me trouve doué, on apprécie ma "richesse intérieure" (la formule ne vient pas de moi hein ).
Mais là, dans mon domaine, comment je vais faire ? J'avais réussi à me planquer pendant 12 ans, en faisant illusion pendant tout ce temps sans doute, mais ailleurs ça ne fonctionne pas... ça ne fonctionnera pas. Je ne m'y sens pas à ma place, pas apprécié, pas capable d'y mettre le meilleur de moi-même.
Mais une reconversion, ça me fait peur, vous n'imaginez pas à quel point... et je vais disposer de peu de temps pour le faire, avant de me retrouver dans une situation financière compliquée qui m'amènerait à devoir baisser mon niveau de vie (et par conséquent celui de mon épouse et de mon fils).
J'ai la flemme de me relire, j'ai l'impression que c'est assez décousu...
Il fallait que je sorte tout ça quelque part, à l'oral je n'y arrive pas, et je ne sais pas auprès de qui le faire.
Merci à celles et ceux qui m'auront lu.
T'es Lyonnais mais je vais quand même chercher à t'aider (je supporte St Etienne...) :
Je ne sais pas si j'ai zappé la chose mais il ne me semble pas que tu évoquais à un moment dans quel domaine tu bosse, c'est un paramètre qui aurait pu être utile pour trouver une meilleure compréhension en face.
Sinon, perso' je n'ai jamais bossé en France (juste en Calédonie), donc j'ai un regard très extérieur par rapport à la situation économique et du travail dans l'hexagone indépendamment de ton cas personnel.
Je comprend ce que tu dis dans plusieurs notions que tu relates; ton "manque d'entrain" relativement à ton job en ce qu'il ne t'apporte pas assez de satisfaction, la perception que les autres te renvoies de toi et ton indétermination sur un emploi qui serait plus en rapport avec ta personnalité.
Que dire qui pourrait te servir ?... J'imagine que tu as un petit bagage de part ta formation, ton ou tes diplômes... mais cela ne rentre pas tant en ligne de compte lorsque tu intègre le monde du travail qui est déjà intrinsèquement dur en soi mais que l'on subit de plein fouet (pour mon cas) lorsque l'on y est plongé sans préparation et sans (encore bien plus) la moindre prédisposition à cela.
Une chose qui m'a peut être permis de pouvoir supporté cela a été mon expérience scolaire qui a été assez formatrice en matière d'oppression... une bonne façon bien désagréable et assez impitoyable de conditionner l'enfant que j'étais à l'incompréhension quotidiennement reproduite... Et après on me dit que "je suis méchant" ???... si j'avais fait subir le quart de ce j'ai ressenti à n'importe quelle autre conscience, j'ai l'impression que là, j'aurais été un véritable tortionnaire !
mais bref, mon boulot actuel m'est aussi pesant... reste que lorsque je me retourne sur mon parcours pro', je me dit aisément que c'est toujours nettement mieux que mes activités précédentes. Il faut dire aussi que j'ai débuté dans cette partie de l'enfer sur terre construite de toute pièce par "nos pères" à la toute base... qui est, c'est vrai, moins sournoisement hostile que les strates supérieures ne le sont. La confrontation frontale a quelque chose de plus acceptable dans mon esprit au bout du compte.
Ce qu'il faudrait juste que tu réalise, c'est que tu doit primer toujours sur ce que les autres pensent de toi !
J'en suis à 51 ans et je t'assure que je me considère sérieusement comme un survivant et si on prends en compte mon handicap de sociabilité, c'est un fait indiscutable de mon point de vue.
Je pense que je ne trouverai jamais de travail adapté... qu'aucun ne me conviendra. Il n'en demeure pas moins que je cherche à faire ce qu'il faut pour que ce que je fait marche quand même. Si tu parviens à tendre aussi à te mettre en quête de quelque chose de moins frustrant et déplaisant comme situation... sache que c'est possible, conçoit que ça existe.
Momosse- Messages : 609
Date d'inscription : 28/10/2016
Age : 59
Localisation : Nouvelle-Calédonie
Re: Galère professionnelle
Si tu regardes ça d'une manière un peu plus optimiste :
1/ Tu serais resté toute ta vie dans une planque dans laquelle tu ne t'épanouissais pas..... donc finalement c'est peut être un mal pour un bien que tu sois obligé d'en bouger
2/ Tu rencontres des obstacles.....ça te change de ce que tu as vécu de plat dans ton emploi antérieur, à toi les défis qui sont beaucoup plus enrichissant et si tu les acceptes ils ne feront que booster ton adrénaline. Les échecs permettent de grandir parce qu'on les analyse et qu'on apprend à les dépasser. Sortir de ta zone de confort ça te permettra d'évoluer.
Si tu parviens à utiliser tout ça dans quelques années tu te diras "mais pourquoi je n'ai pas fais tout ça avant"
3/ On a tous nos difficultés, nos angoisses, nos périodes de doute, nos modes de fonctionnement, tout ça s'analyse pour mieux se connaître et pouvoir réagir de manière adéquate. Est ce que tu as fais un bilan de compétence ? Est ce que tu as passé des tests de personnalité ? trouver ses propres ressources en fonction de sa personnalité c'est aussi un travail difficile mais ça permet de rebondir.
1/ Tu serais resté toute ta vie dans une planque dans laquelle tu ne t'épanouissais pas..... donc finalement c'est peut être un mal pour un bien que tu sois obligé d'en bouger
2/ Tu rencontres des obstacles.....ça te change de ce que tu as vécu de plat dans ton emploi antérieur, à toi les défis qui sont beaucoup plus enrichissant et si tu les acceptes ils ne feront que booster ton adrénaline. Les échecs permettent de grandir parce qu'on les analyse et qu'on apprend à les dépasser. Sortir de ta zone de confort ça te permettra d'évoluer.
Si tu parviens à utiliser tout ça dans quelques années tu te diras "mais pourquoi je n'ai pas fais tout ça avant"
3/ On a tous nos difficultés, nos angoisses, nos périodes de doute, nos modes de fonctionnement, tout ça s'analyse pour mieux se connaître et pouvoir réagir de manière adéquate. Est ce que tu as fais un bilan de compétence ? Est ce que tu as passé des tests de personnalité ? trouver ses propres ressources en fonction de sa personnalité c'est aussi un travail difficile mais ça permet de rebondir.
Calabria- Messages : 3
Date d'inscription : 11/11/2016
Re: Galère professionnelle
Calabria a écrit:Si tu regardes ça d'une manière un peu plus optimiste :
1/ Tu serais resté toute ta vie dans une planque dans laquelle tu ne t'épanouissais pas..... donc finalement c'est peut être un mal pour un bien que tu sois obligé d'en bouger
2/ Tu rencontres des obstacles.....ça te change de ce que tu as vécu de plat dans ton emploi antérieur, à toi les défis qui sont beaucoup plus enrichissant et si tu les acceptes ils ne feront que booster ton adrénaline. Les échecs permettent de grandir parce qu'on les analyse et qu'on apprend à les dépasser. Sortir de ta zone de confort ça te permettra d'évoluer.
Si tu parviens à utiliser tout ça dans quelques années tu te diras "mais pourquoi je n'ai pas fais tout ça avant"
3/ On a tous nos difficultés, nos angoisses, nos périodes de doute, nos modes de fonctionnement, tout ça s'analyse pour mieux se connaître et pouvoir réagir de manière adéquate. Est ce que tu as fais un bilan de compétence ? Est ce que tu as passé des tests de personnalité ? trouver ses propres ressources en fonction de sa personnalité c'est aussi un travail difficile mais ça permet de rebondir.
1/ Oui, c'est un mal pour un bien, je pense... dans le sens où ça me met un coup de pied aux fesses. J'attends souvent d'être au pied du mur avant d'agir. C'est vrai que je n'aurais sans doute jamais franchi le pas de moi-même, je serais resté dans ma "planque", malheureux mais dans un confort rassurant quand même.
2/ Je n'étais pas habitué à me mettre en danger, ni a subir des échecs. C'est vrai que ça peut mobiliser en moi des ressources insoupçonnées, ou endormies depuis des années. Mais voilà, c'est dur... j'ai du mal et je m'en veux d'avoir autant de mal.
J'appelle des gens, j'envoie de longs mails, mais les retours sont tardifs, incomplets, voire inexistants, et je déteste relancer les gens... ça me donne l'impression d'être lourd. Je m'en veux de m'angoisser autant, je m'en veux de ne pas pouvoir patienter.
Là j'attends que mon conseiller Pole Emploi me réponde et c'est insupportable... lundi je vais le harceler de coups de fils.
J'ai l'impression que tout est plus compliqué pour moi, bien plus que pour les autres... j'ai l'impression d'être précis et exhaustif quand je passe un entretien ou passe un coup de fil, mais le message n'a pas l'air de passer pour autant.
J'ai l'impression de ne pas savoir manier les outils de la communication, que tout rapport social est d'une immense complexité pour moi...
Parfois je me dis que je ne suis pas taillé pour affronter le monde, c'est pour ça que ça m'allait bien d'être planqué.
3/ Je n'ai pas fait de bilan de compétences non, je ne vois pas trop ce que ça pourrait m'apporter en fait, tu en as déjà fait ? Ça se passe comment ?
En ce qui concerne les tests de personnalité... j'ai fait un WAIS, un Rorschach et un TAT. Ce que ça m'a appris, c'est que j'ai surinvesti l'intellect au détriment de l'affect. Je suis "bloqué" dans une analyse froide et détachée des choses, y compris de moi-même, ce qui fait que j'ai un regard extrêmement dur envers moi-même. Ce mode de fonctionnement a été identifié comme performant, et ce serait même devenu un mode de défense pour mettre à distance les émotions que je gère mal, mais l'effet pervers c'est que je suis "désincarné".
Mais bon, de toute façon il n'y a pas vraiment de place pour l'affect, pour l'émotionnel, dans le monde du travail... surtout dans un domaine technique et concret comme le mien.
Seymour- Messages : 46
Date d'inscription : 21/02/2012
Localisation : LYON
Re: Galère professionnelle
Momosse a écrit:
T'es Lyonnais mais je vais quand même chercher à t'aider (je supporte St Etienne...) :
Je ne sais pas si j'ai zappé la chose mais il ne me semble pas que tu évoquais à un moment dans quel domaine tu bosse, c'est un paramètre qui aurait pu être utile pour trouver une meilleure compréhension en face.
Sinon, perso' je n'ai jamais bossé en France (juste en Calédonie), donc j'ai un regard très extérieur par rapport à la situation économique et du travail dans l'hexagone indépendamment de ton cas personnel.
Je comprend ce que tu dis dans plusieurs notions que tu relates; ton "manque d'entrain" relativement à ton job en ce qu'il ne t'apporte pas assez de satisfaction, la perception que les autres te renvoies de toi et ton indétermination sur un emploi qui serait plus en rapport avec ta personnalité.
Que dire qui pourrait te servir ?... J'imagine que tu as un petit bagage de part ta formation, ton ou tes diplômes... mais cela ne rentre pas tant en ligne de compte lorsque tu intègre le monde du travail qui est déjà intrinsèquement dur en soi mais que l'on subit de plein fouet (pour mon cas) lorsque l'on y est plongé sans préparation et sans (encore bien plus) la moindre prédisposition à cela.
Une chose qui m'a peut être permis de pouvoir supporté cela a été mon expérience scolaire qui a été assez formatrice en matière d'oppression... une bonne façon bien désagréable et assez impitoyable de conditionner l'enfant que j'étais à l'incompréhension quotidiennement reproduite... Et après on me dit que "je suis méchant" ???... si j'avais fait subir le quart de ce j'ai ressenti à n'importe quelle autre conscience, j'ai l'impression que là, j'aurais été un véritable tortionnaire !
mais bref, mon boulot actuel m'est aussi pesant... reste que lorsque je me retourne sur mon parcours pro', je me dit aisément que c'est toujours nettement mieux que mes activités précédentes. Il faut dire aussi que j'ai débuté dans cette partie de l'enfer sur terre construite de toute pièce par "nos pères" à la toute base... qui est, c'est vrai, moins sournoisement hostile que les strates supérieures ne le sont. La confrontation frontale a quelque chose de plus acceptable dans mon esprit au bout du compte.
Ce qu'il faudrait juste que tu réalise, c'est que tu doit primer toujours sur ce que les autres pensent de toi !
J'en suis à 51 ans et je t'assure que je me considère sérieusement comme un survivant et si on prends en compte mon handicap de sociabilité, c'est un fait indiscutable de mon point de vue.
Je pense que je ne trouverai jamais de travail adapté... qu'aucun ne me conviendra. Il n'en demeure pas moins que je cherche à faire ce qu'il faut pour que ce que je fait marche quand même. Si tu parviens à tendre aussi à te mettre en quête de quelque chose de moins frustrant et déplaisant comme situation... sache que c'est possible, conçoit que ça existe.
Je n'ai aucune animosité envers Saint-Etienne, je me fous un peu des rivalités footballistiques, même si j'aime chambrer mes collègues stéphanois après un derby.
Tu évoques ton parcours scolaire, le mien a été plutôt serein jusqu'au bac. J'avais de bonnes notes, j'étais un bon élève, puis j'ai passé le bac et là je ne savais pas du tout quoi faire, mais pas du tout... alors je suis allé dans le premier truc qui m'a accepté et j'ai fait des études dans le génie civil.
Ça ne me plaisait pas du tout, je trouvais ça chiant à en mourir, mais comme je n'avais aucune idée de ce que je voulais faire, j'ai continué jusqu'à obtenir le diplôme et à intégrer la boîte dans laquelle je suis resté 12 ans (14 ans en fait, en comptant la période d'intérim).
Je ne sais pas ce qui a fait que j'ai persisté à ce point, aussi longtemps, dans une voie qui ne m'a jamais plu... je ne sais pas pourquoi à chaque fois que j'ai voulu changer de voie j'ai abandonné pour y rester.
Concernant mes rapports sociaux, comme je l'ai écrit plus haut, j'ai surtout l'impression qu'on ne comprend pas ce que je dis... que le message ne passe pas même quand j'essaie d'être le plus précis possible. J'ai lu une fois dans un bouquin sur la PNL que pour qu'un message passe, l'important était la forme et non le fond. De mémoire, le rapport était de 80% pour la forme et de 20% pour le fond.
Peut-être que le problème est là, que je bloque sur le fond alors que la plus part des gens ont besoin de superficie, je ne sais pas.
Dans mon dernier taf, je pense que c'est ce qui m'a porté préjudice... j'ai voulu beaucoup communiquer, avec mes collègues, avec le patron, et j'ai du faire ça de travers, je ne sais pas, ils ont compris que je ne m'en sortais pas seul... j'aurais dû ne rien dire alors, ou rester très synthétique dans ma communication.
Seymour- Messages : 46
Date d'inscription : 21/02/2012
Localisation : LYON
Re: Galère professionnelle
Seymour a écrit:
Tu évoques ton parcours scolaire, le mien a été plutôt serein jusqu'au bac. J'avais de bonnes notes, j'étais un bon élève, puis j'ai passé le bac et là je ne savais pas du tout quoi faire, mais pas du tout... alors je suis allé dans le premier truc qui m'a accepté et j'ai fait des études dans le génie civil.
Ça ne me plaisait pas du tout, je trouvais ça chiant à en mourir, mais comme je n'avais aucune idée de ce que je voulais faire, j'ai continué jusqu'à obtenir le diplôme et à intégrer la boîte dans laquelle je suis resté 12 ans (14 ans en fait, en comptant la période d'intérim).
Je ne sais pas ce qui a fait que j'ai persisté à ce point, aussi longtemps, dans une voie qui ne m'a jamais plu... je ne sais pas pourquoi à chaque fois que j'ai voulu changer de voie j'ai abandonné pour y rester.
Concernant mes rapports sociaux, comme je l'ai écrit plus haut, j'ai surtout l'impression qu'on ne comprend pas ce que je dis... que le message ne passe pas même quand j'essaie d'être le plus précis possible. J'ai lu une fois dans un bouquin sur la PNL que pour qu'un message passe, l'important était la forme et non le fond. De mémoire, le rapport était de 80% pour la forme et de 20% pour le fond.
Peut-être que le problème est là, que je bloque sur le fond alors que la plus part des gens ont besoin de superficie, je ne sais pas.
Dans mon dernier taf, je pense que c'est ce qui m'a porté préjudice... j'ai voulu beaucoup communiquer, avec mes collègues, avec le patron, et j'ai du faire ça de travers, je ne sais pas, ils ont compris que je ne m'en sortais pas seul... j'aurais dû ne rien dire alors, ou rester très synthétique dans ma communication.
Oui, le G-C c'est un domaine qui est comparable au miens (l'industriel)... fondamentalement ça construit plutôt et le contexte m'est familier en terme de relationnel et de l'état d'esprit qui prévaut communément là-dedans ; Les ingé' notamment sont du même moule souvent... bien formatés... il y a des exceptions mais en général, peu d'entre-eux valent qu'on s'y attarde.
Perso', j'ai passé 15 ans dans la même société... j'y suis rentré en tant qu'ouvrier-traceur à l'atelier et j'en suis parti en tant qu'assimilé chargé d'affaires (assimilé par rapport au décalage qu'il y avait entre mon salaire et mes responsabilités). Cette évolution peut paraître flatteuse mais pour moi, même si je ne nie pas qu'il ressort de cela que je n'y ai pas totalement perdu mon temps, c'est tout de même la frustration de n'avoir pas su m'orienter vers une voie plus en adéquation avec ce que je suis qui prime. Je l'ai quitté pour une histoire "d'incompatibilité d'humeur" avec un connard de mes collègues et pour m'éviter d'en venir aux mains sur un coup de tête et d'être viré, j'ai préféré poser ma dém' sans parachute.
C'est vrai qu'à ce moment, le choix a été simple même s'il était risqué par ailleurs ; C'était tellement clair que ça finirait comme ça si je restais plus que je n'ai pas hésité à prendre les devants. Ensuite, j'ai eu la chance d'être "récupéré" en tant que patenté (ça n'existe pas en France il me semble, c'est plutôt un genre de travailleur indépendant que ça se nomme ?...) pour le compte de l'un de mes principaux clients. J'ai loué ainsi mes services en me disant que ce serait temporaire (j'avais une visibilité d'activité qui m'était annoncée pour quelques mois, 3 tout au plus) et en attendant de réintégrer un autre boulot salarié... et ça a durée 9 ans sous différents satuts (indépendant 4,5 ans, 1 an salarié auprès d'un ingé' Gadzarts pour finalement terminé par 3,5 ans en tant qu'associé dans la structure du même ingé').
Là aussi, ça peut semblé pas laid comme parcours mais il faut alors oublié que ce milieu me déplais et que ma volonté persistante et encore inaccomplie reste de m'en éloigné... pour aller vers je ne sais pas trop quoi... mais ailleurs.
Lui stoppant son partenariat pour faire de l'expertise technique auprès des sociétés d'assurance, on s'est séparé et je me suis refait embauché au titre de chargé d'affaires dans la boîte où je suis toujours depuis 4 ans maintenant.
D'après ce que je lis de toi, on est différent d'un point de vue relationnel. De mon côté, je limite au strict nécessaire les conversations dans le travail et lorsque je dois communiqué, je fais en sorte que ce soit "synthétique" et concis autant que faire se peut. J'ai naturellement besoin d'être autonome et supporte très mal de rendre des comptes à qui que ce soit ou de devoir compter sur quiconque pour mon job... En cela mon taf actuel est positif, je donne les info' qui doivent l'être à mon boss et lui me lâche suffisamment la bride pour que je tienne sur la durée. Certainement qu'on s'est forgé une relation de confiance relative mais précieuse dans ce monde de faux-cul et que pour lui, ça compte. Il est certains que si je ne crains pas une confrontation et on en a eu quelques-une lui et moi, je me trouverai haïssable de ne pas être honnête et franc et il doit percevoir ce pan de ma personnalité qui fait qu'il me laisse plutôt tranquille.
Tout ça pour dire que quand tu "te vendras" à nouveau, il faudra que tu combatte ta nature et que tu fasse montre de moins de "dialogue descriptif" ou demandeur d'explication superflu qui sous entendrait que tu ne comprends pas tout... que tu fasse preuve de plus de "froideur analytique" pour échanger sur un sujet technique... sans montrer ton incompréhension si elle persiste et que l'autre ne te comprenne pas importe peu ; En restant distant et disert tu passeras à nouveau pour un mec qui est "un peu bizarre" mais "opérationnel" et c'est tout ce qui compte pour tous ces cons.
Momosse- Messages : 609
Date d'inscription : 28/10/2016
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Localisation : Nouvelle-Calédonie
Re: Galère professionnelle
Seymour a écrit:2/ Je n'étais pas habitué à me mettre en danger, ni a subir des échecs. C'est vrai que ça peut mobiliser en moi des ressources insoupçonnées, ou endormies depuis des années. Mais voilà, c'est dur... j'ai du mal et je m'en veux d'avoir autant de mal.
J'appelle des gens, j'envoie de longs mails, mais les retours sont tardifs, incomplets, voire inexistants, et je déteste relancer les gens... ça me donne l'impression d'être lourd. Je m'en veux de m'angoisser autant, je m'en veux de ne pas pouvoir patienter.
J'ai l'impression que tout est plus compliqué pour moi, bien plus que pour les autres... j'ai l'impression d'être précis et exhaustif quand je passe un entretien ou passe un coup de fil, mais le message n'a pas l'air de passer pour autant.
J'ai l'impression de ne pas savoir manier les outils de la communication, que tout rapport social est d'une immense complexité pour moi...
Parfois je me dis que je ne suis pas taillé pour affronter le monde, c'est pour ça que ça m'allait bien d'être planqué.
que ça me parle tout ça! J'ai l'impression de m'entendre!
Perso j'ai déjà changé de job après plus de 10 ans d'ingé et maintenant je suis en année de stage de prof de maths et j'ai une nouvelle fois pété un câble car je ne sais pas réagir avec distance devant le non sens de ce que l'alternance me demande. S'ajoute une difficulté à apprendre petit à petit, une chose après l'autre, être patient dans la montée en compétence. Je m'aperçois que je ne sais pas travailler en suant tout simplement...dans ma scolarité c'était automatique!
Donc je me trouve dans le même état que toi et je me dis que mon besoin de liberté est peut-être incompatible avec la plupart des jobs mais j'ai l'estime de soi au plus bas donc besoin d'être rassuré par le salariat.
nikoku74- Messages : 1431
Date d'inscription : 22/06/2012
Age : 49
Localisation : Loire
Re: Galère professionnelle
nikoku74 a écrit:
que ça me parle tout ça! J'ai l'impression de m'entendre!
Perso j'ai déjà changé de job après plus de 10 ans d'ingé et maintenant je suis en année de stage de prof de maths et j'ai une nouvelle fois pété un câble car je ne sais pas réagir avec distance devant le non sens de ce que l'alternance me demande. S'ajoute une difficulté à apprendre petit à petit, une chose après l'autre, être patient dans la montée en compétence. Je m'aperçois que je ne sais pas travailler en suant tout simplement...dans ma scolarité c'était automatique!
Donc je me trouve dans le même état que toi et je me dis que mon besoin de liberté est peut-être incompatible avec la plupart des jobs mais j'ai l'estime de soi au plus bas donc besoin d'être rassuré par le salariat.
Merci pour ton témoignage.
Je suis toujours dans l'attente que Pole Emploi traite mon dossier... histoire de savoir combien de temps il me reste à toucher mes indemnités à taux "plein" (75% de mon brut) et pouvoir ainsi avoir une vision plus claire de ce que je peux mettre en place en terme de formation, avant de passer à 57% de mon brut.
Ce n'est pas faute de relancer mon conseiller, de lui expliquer ma situation, de lui envoyer de longs mails détaillés...
Je devrais me mettre en colère et leur gueuler dessus ? Ou pleurer ? Je ne sais pas...
Aujourd'hui je suis allé voir une psychologue qui est aussi "coach", elle a l'habitude d'accompagner des personnes en recherche d'emploi ou en reconversion. Ça m'a fait du bien de lui parler, mais je ne sais pas si je vais entamer un travail plus approfondi avec elle...
Elle m'a sorti encore le laïus comme quoi je place la barre trop haut dans le but inconscient de me mettre en situation d'échec, afin de valider la faible estime que j'ai de moi-même... et que je donne trop de valeur aux échecs/aux reproches et trop peu de valeur aux réussites/aux compliments, etc...
Je suis aussi allé voir un ami qui est directeur d'un cabinet d'ingénierie, il m'a proposé de transmettre mon CV à des connaissances, d'appuyer ma candidature, et m'a fixé un RDV avec sa DRH pour qu'elle me donne des conseils sur les entretiens d'embauche.
Demain, je vais aller voir un autre ami qui est aussi dans le domaine du recrutement.
Mais de toute façon j'ai tellement peur de les "décevoir"...
J'aimerais aussi pouvoir peaufiner mon programme de formation mais ça dépend de la réponse de Pole Emploi...
Je n'arrive pas à attendre... on me conseille de prendre du temps pour moi, de profiter de cette période d'inactivité pour faire du sport, bricoler chez moi, lire, me reposer... mais je n'y arrive pas, j'ai besoin que ça aille vite, de savoir où je vais...
Du coup, bah le temps que je pourrais utiliser pour me reposer, faire du sport, bricoler, je le passe à me faire des noeuds au cerveau... ce qui n'est pas plus productif, au final.
Je n'arrive plus à savoir quel est le choix le plus judicieux... me réorienter grâce à une formation ou rester dans mon domaine, envoyer des dizaines de candidatures par jour (mode "mitrailleur") ou patienter jusqu'à y voir plus clair et me focaliser sur un objectif clairement défini (mode "sniper"), me faire aider par la psy/coach ou me démerder par moi-même... je suis perdu et j'angoisse...
Tout me paraît trop complexe, comme je le disais... les procédures, la paperasse, le monde du travail, les rapports sociaux... tout me paraît opaque, rigide, compliqué.
Enfin bon, ça devrait passer... j'espère.
Seymour- Messages : 46
Date d'inscription : 21/02/2012
Localisation : LYON
Re: Galère professionnelle
ah la peur de decevoir la peur du regard des autres. j ai vecu ca pendant un moment la peur de decevoir le chef, les collegues en se ratant ou en faisant une betise. puis un jour je me suis rendu compte que moi aussi je pouvais juger les autres et que quand l un de nous se plantait tout le monde rigolait ou disait "hou lala il s est mis dans une sacree gallere!" mais ca n allait pas plus loin donc pourquoi avoir peur ? en plus ca m est arrive d etre juge par les autres de me faire descendre pour avoir commis telle ou telle 'faute'. on m a juge condamne sans chercher a savoir mes buts, ni comprendre ce qui s etait passe, le fait que l intervention d un tier qui avait pas respecte les regles, ou qu un collegue s etait decharge de ses responsabiilites sur moi rien a faire ils avaient estime que j etais coupable point. nous vivons entoure des autres et donc il faut composer avec je ne le nie pas mais vivre en se disant "mais qu est ce qu ils vont dire de moi ?", "qu est ce qu ils vont penser de moi ?" c est se torturer soi meme. ca n aide pas et ca ne sert a rien. un jour on m a fait tout un laius sur chomeur= branleur et tous les arguments que j ai pu avancer n ont servit a rien. la discussion a continue jusqu au moment ou j ai repondu a la personne que j etais au chomage et que je faisais une formation a l autre bout de la france pour tenter de m en sortir et la... un long silence gene m a fourni la reponse que j attentais : on avait fait un amalgame il a pas de boulot c est parce qu il cherche pas.
depuis quand je vois qu on me 'juge' la premiere chose que je fais c est de voir si le fameux 'juge' sait de quoi il parle, s il sait quelle est la situation et tu sais quoi ? c est tres rare quand ils le savent je dirais meme plus c est tres rares quand ils cherchent a savoir avant de juger. a ce moment la a mon avis le jugement lance contre moi ou contre toi il n a aucune valeur alors arrete de te torturer a ce sujet vis ta vie soit toi meme. de toute maniere il y aura toujours quelqu un pour te dire que ce que tu fais c est n importe quoi et ca quoi que tu fasses
depuis quand je vois qu on me 'juge' la premiere chose que je fais c est de voir si le fameux 'juge' sait de quoi il parle, s il sait quelle est la situation et tu sais quoi ? c est tres rare quand ils le savent je dirais meme plus c est tres rares quand ils cherchent a savoir avant de juger. a ce moment la a mon avis le jugement lance contre moi ou contre toi il n a aucune valeur alors arrete de te torturer a ce sujet vis ta vie soit toi meme. de toute maniere il y aura toujours quelqu un pour te dire que ce que tu fais c est n importe quoi et ca quoi que tu fasses
boule-d-ombre- Messages : 1488
Date d'inscription : 02/01/2012
Re: Galère professionnelle
ah une chose aussi pas la peine de frapper ton conseiller (meme si j avoue que parfois c est tentant) il est autant coince que toi souvent par des regles debiles (voir meme si tu as le malheur de tomber sur un incompetent) de toute maniere tu depends de son bon vouloir ou tente des solutions alternatives en court-circuitant pole emploi (attention c est casse gueule a ce moment la). ce qu on t a conseiller est intelligent et ta reaction comprehensible, mais tu dis que tu ne sais pas ou aller pourquoi ne pas chercher justement cette direction ? pourquoi ne pas chercher ce que tu aimerais faire ? et surtout prendre le temps de te renseigner sur comment y arriver crois moi sur le papier c est toujours simple quand tu mets les mains dans le cambouis pour faire avancer les choses a ce moment la tu te retrouves sur une route en plein brouillard ou t as pas de gps, de panneau indicateur, les infos qu on te donne(au compte goute) se contre-dises et quelqu un qui te dise c est par la si tu as ca tu peux jouer au loto le jour meme. ne te fie pas a la 'simplicite apparente'
boule-d-ombre- Messages : 1488
Date d'inscription : 02/01/2012
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