Mon cher journal
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Re: Mon cher journal
C'est vrai que c'est chouette la musique !Interessant l'idee du journal. Cest un combat au quotidien, cest important decrire ses reves!
Moi aussi, jadore la musique bien de chez nous
Moi j'adore aussi la musique antillaise, qui me met en joie.
La cora sénégalaise qui braque mon regard sur les étoiles.
Le velours du ney qui me met en transe.
Le oud qui me fait carrément chavirer.
Le djembé qui m'offre un solide ancrage en terre.
La conque qui m'invite au voyage...
Et même les mariachis, pour éviter de trop me prendre au sérieux.
Ces musiques-là m'ouvrent l'esprit et m'enrichissent, profondément.
Elles m'offrent une subtilité à nulle autre pareille.
Invité- Invité
Re: Mon cher journal
LUNDI, 9 septembre
le piano accompagne généralement mes voyages au pays des chiffres...
Vous avouerais-je que j'ai un peu de mal à m'y mettre...
Un petit détour par chez mon idole...
le piano accompagne généralement mes voyages au pays des chiffres...
Vous avouerais-je que j'ai un peu de mal à m'y mettre...
Un petit détour par chez mon idole...
Dernière édition par Fabuliotte le Lun 9 Sep 2013 - 14:01, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Mon cher journal
Lundi, 9 septembre
C’est de reconnaissance que chacun a tant besoin. Pour se réconcilier avec ce qui de soi n’a pas été reconnu, ni par les autres, ni par soi.
La reconnaissance est l’aboutissement de la connaissance de soi. Elle courbe notre être vers sa vérité ; elle nous donne le courage de la réaliser.
Elle nous fait surgir une autre parole. Nettement moins éloquente, fortement émue, balbutiante ou intense et même violente mais juste.
Une parole qui prend corps, ancrée dans nos racines, directement sortie de nos tripes, de notre cœur. Une parole vraie.
Une parole vive qui est on ne peut plus proche de celle de l’amour, qui ouvre une même voix en celui ou celle qui reçoit.
Être vrai, soi, fait être vrai l’autre.
Notre cœur peut offrir à l’autre ce qu’il s’offre à lui-même : connaître et reconnaître son être avec amour.
Et où l’autre se sent reconnu, une voie lui est fournie pour se reconnaître lui-même et pour aimer.
Entrer dans un état, s’y abandonner
le laisser pénétrer dans notre substance comme il l’entend et le recevoir
corps abandonné, cœur en éveil, esprit ouvert
l’écouter intérieurement et entièrement
le regarder discrètement
le laisser prendre sa place, toute sa place
sans agir ni réagir
sans intervenir par la pensée
juste accueillir entièrement et être pleinement là
pour cet état-là
en cet être-là
en soi-même
Consentement, ouverture, attention, présence et accueil en sont les ingrédients.
« Nos amours » (extraits)
Aimer pour mieux se connaître, se connaître pour mieux aimer
Josette Stanké
Aimer pour mieux se connaître, se connaître pour mieux aimer
Josette Stanké
C’est de reconnaissance que chacun a tant besoin. Pour se réconcilier avec ce qui de soi n’a pas été reconnu, ni par les autres, ni par soi.
La reconnaissance est l’aboutissement de la connaissance de soi. Elle courbe notre être vers sa vérité ; elle nous donne le courage de la réaliser.
Elle nous fait surgir une autre parole. Nettement moins éloquente, fortement émue, balbutiante ou intense et même violente mais juste.
Une parole qui prend corps, ancrée dans nos racines, directement sortie de nos tripes, de notre cœur. Une parole vraie.
Une parole vive qui est on ne peut plus proche de celle de l’amour, qui ouvre une même voix en celui ou celle qui reçoit.
Être vrai, soi, fait être vrai l’autre.
Notre cœur peut offrir à l’autre ce qu’il s’offre à lui-même : connaître et reconnaître son être avec amour.
Et où l’autre se sent reconnu, une voie lui est fournie pour se reconnaître lui-même et pour aimer.
Entrer dans un état, s’y abandonner
le laisser pénétrer dans notre substance comme il l’entend et le recevoir
corps abandonné, cœur en éveil, esprit ouvert
l’écouter intérieurement et entièrement
le regarder discrètement
le laisser prendre sa place, toute sa place
sans agir ni réagir
sans intervenir par la pensée
juste accueillir entièrement et être pleinement là
pour cet état-là
en cet être-là
en soi-même
Consentement, ouverture, attention, présence et accueil en sont les ingrédients.
Invité- Invité
Re: Mon cher journal
va savoir peut etre que le monde ne se sépare pas en hqi et vulgaris mais en ceux qui savent qu'il est comté et les autresFabuliotte a écrit: En route... Le temps est désormais compté.
a ce propos c'est pile poil l'heure: bon chasselat a tous !
dessein- Messages : 3074
Date d'inscription : 24/02/2012
Age : 55
Re: Mon cher journal
Jeudi, 12 septembre 2013
Mes rencontres et échanges récents m'ont tantôt emplie de bonheur et tantôt plongée dans le plus grand désarroi au point de vouloir quitter ce forum.
J'en suis profondément affectée.
J'adresse à mon repêcheur les remerciements les plus chaleureux qui soient... à la hauteur, je l'espère, de son immense générosité et de sa sollicitude.
Même s'il m'a convaincue in extremis, le désarroi domine encore ce matin, je l'avoue.
Je laisse à la brume le temps de se dissiper.
Je laisse à mes idées le temps de se remettre en ordre.
Avant, non pas de déguster, mais de vendanger...
Ce Cabernet Franc ne se déguste pas, mais il produira, je le sais, un excellent Anjou Villages Brissac
Mais en attendant, pour terminer sur une note d'humour...
Je ne saurais voir l'automne arriver sans ressortir mes bouillottes !
C'est fait, depuis ce matin.
Mes deux bouillottes à eau format bébé (0,8 litre).
Elles assurent un soutien lombaire parfait autant qu'elles me réchauffent.
Mes bouillottes chéries. Compagnes de mes jours, et de mes nuits aussi
Mes rencontres et échanges récents m'ont tantôt emplie de bonheur et tantôt plongée dans le plus grand désarroi au point de vouloir quitter ce forum.
J'en suis profondément affectée.
J'adresse à mon repêcheur les remerciements les plus chaleureux qui soient... à la hauteur, je l'espère, de son immense générosité et de sa sollicitude.
Même s'il m'a convaincue in extremis, le désarroi domine encore ce matin, je l'avoue.
Je laisse à la brume le temps de se dissiper.
Je laisse à mes idées le temps de se remettre en ordre.
Avant, non pas de déguster, mais de vendanger...
Ce Cabernet Franc ne se déguste pas, mais il produira, je le sais, un excellent Anjou Villages Brissac
Mais en attendant, pour terminer sur une note d'humour...
Je ne saurais voir l'automne arriver sans ressortir mes bouillottes !
C'est fait, depuis ce matin.
Mes deux bouillottes à eau format bébé (0,8 litre).
Elles assurent un soutien lombaire parfait autant qu'elles me réchauffent.
Mes bouillottes chéries. Compagnes de mes jours, et de mes nuits aussi
Invité- Invité
Re: Mon cher journal
Ce soir à la brume
Nous irons, ma brune
Cueillir des sarments....
Prends soin de toi, Fabuliotte
Bien au chaud
Bouillottes
Calées dans le dos.
Je sais, je sais on me l'a déjà dit je suis un grand poète
Nous irons, ma brune
Cueillir des sarments....
Prends soin de toi, Fabuliotte
Bien au chaud
Bouillottes
Calées dans le dos.
Je sais, je sais on me l'a déjà dit je suis un grand poète
Re: Mon cher journal
Fastoche, j'en conviens...
Sans grande envergure.
Et d'un poussin à l'autre...
Laissez-moi vous présenter Blaise, le poussin masqué (l'une de mes idoles en littérature enfantine)
Merci Gasta pour ta jolie sérénade...
Et à bientôt devant une bonne bière fraîche.
Invité- Invité
Re: Mon cher journal
Magali Bonniol, Claude Ponti....
Dis donc t'es instit en maternelle ou quoi ?
Dis donc t'es instit en maternelle ou quoi ?
mrs doubtfull- Messages : 779
Date d'inscription : 16/12/2012
Age : 57
Localisation : 69
Re: Mon cher journal
Non mais mes enfants ont été petits !
EDIT : je précise que mon libraire est lui-même un grand enfant (et son épouse un tiroir-caisse...).
Je découvre Magali Bonniol, mais Ponti est évidemment inscrit à mon panthéon personnel.
Lire des histoires était la seule manière que j'avais de me faire pardonner mon manque de disponibilité.
J'ai une bibliothèque...
Mario Ramos a carrément changé ma relation avec mon fils.
Tiens et pour les grands zèbres... j'en ai d'autres aussi !
Si nous nous rencontrons un jour, je vous ferai une lecture de
Casse-noisette et le roi des rats...
Et ETA Hoffmann d'une manière générale, tout simplement terrifiant...
J'en frissonne encore...
EDIT : je précise que mon libraire est lui-même un grand enfant (et son épouse un tiroir-caisse...).
Je découvre Magali Bonniol, mais Ponti est évidemment inscrit à mon panthéon personnel.
Lire des histoires était la seule manière que j'avais de me faire pardonner mon manque de disponibilité.
J'ai une bibliothèque...
Mario Ramos a carrément changé ma relation avec mon fils.
Tiens et pour les grands zèbres... j'en ai d'autres aussi !
Si nous nous rencontrons un jour, je vous ferai une lecture de
Casse-noisette et le roi des rats...
Et ETA Hoffmann d'une manière générale, tout simplement terrifiant...
J'en frissonne encore...
Dernière édition par Fabuliotte le Jeu 12 Sep 2013 - 18:08, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Mon cher journal
Je devrais peut-être changer de pseudo...gasta a écrit:Ce soir à la brume
Nous irons, ma brune
Cueillir des sarments....
Prends soin de toi, Fabuliotte
Bien au chaud
Bouillottes
Calées dans le dos.
Je sais, je sais on me l'a déjà dit je suis un grand poète
Fabouillotte, ça vous dit ?
Mais non, je rigole...
Invité- Invité
Re: Mon cher journal
C'est décalé, poétique, je vote pourFabouillotte, ça vous dit ?
Boitachat- Messages : 1754
Date d'inscription : 31/07/2013
Age : 44
Localisation : Au fond du couloir, à gauche de l'infini.
Re: Mon cher journal
Jeudi, 12 septembre
Reprenons...
Mes questions :
1 Qu'est-ce je viens chercher ici ?
2 Qu'est-ce que j'y trouve réellement ?
3 Y a-t-il un décalage entre les deux ?
4 Comment est-ce que je me sentais avant mon inscription ?
5 Et maintenant ? Que me dit mon bon sens ? Que me disent mes intuitions ? Et que me disent les gentilles personnes qui me rendent régulièrement visite ?
Mes réponses plus tard...
Reprenons...
Mes questions :
1 Qu'est-ce je viens chercher ici ?
2 Qu'est-ce que j'y trouve réellement ?
3 Y a-t-il un décalage entre les deux ?
4 Comment est-ce que je me sentais avant mon inscription ?
5 Et maintenant ? Que me dit mon bon sens ? Que me disent mes intuitions ? Et que me disent les gentilles personnes qui me rendent régulièrement visite ?
Mes réponses plus tard...
Invité- Invité
Re: Mon cher journal
Parce que les surdoués aiment la solitude, je te souhaite un grand moment de solitude dans l'isoloirBoitachat a écrit:C'est décalé, poétique, je vote pour
Invité- Invité
Re: Mon cher journal
Vendredi, 13 septembre
Nicolas, j'aime... beaucoup !
Autant le phrasé que le propos.
Son discours est élégant, racé, insolent, honnête, authentique, sincère, sensible.
Intelligent.
J'aime...
Et puis le VRP cocaïné... c'est tout simplement irrésistible
Je viens de la déposer ailleurs, mais je m'en remets une petite louche aussi, par gourmandise tout à fait assumée...
Nicolas, j'aime... beaucoup !
Autant le phrasé que le propos.
Son discours est élégant, racé, insolent, honnête, authentique, sincère, sensible.
Intelligent.
J'aime...
Et puis le VRP cocaïné... c'est tout simplement irrésistible
Je viens de la déposer ailleurs, mais je m'en remets une petite louche aussi, par gourmandise tout à fait assumée...
Invité- Invité
Re: Mon cher journal
Coucou Licorneau,licorneau a écrit:c'est loin plus tard ?
je crains finalement que le "plus tard" ne se transforme en calendes grecques !
Je ne répondrai qu'à la question 5 : pour l'heure, donc, mon bon sens me dit d'aller voir ailleurs si je ne pourrais pas y être...
J'éteins donc mon PC là, tout de suite maintenant !
Arrivederci.
Invité- Invité
Re: Mon cher journal
Samedi, 14 septembre 2013
Je l'avoue, l'idée de passer à côté de quelqu'un de bien m'a assombrie cette semaine.
J'ai toujours un fond de tristesse.
Je suis incapable de dire si c'est rattrapable ou non...
En tout cas pas tout de suite. Laissons se dissiper le malentendu.
Ce n'est pas rien de croiser la route de quelqu'un qui a une vraie carrure.
L'ego en prend un coup.
MAIS.................
Je reviens à moi. Grec, allemand, italien, rien que ça... de la gourmandise pour mes oreilles.
Mardi 17 : j'ai rendez-vous à Rennes avec une jeune prof de grec moderne.
C'est la fête. Elle est d'accord pour me donner un cours particulier. Ouf.
Parce que les cours collectifs... avec des non linguistes, débutants... bouh, ce n'est pas trop pour moi.
Je bout littéralement sur ma chaise, lorsque ça n'avance pas. Ce n'est vraiment pas ma faute.
Autant ne pas insister.
Mercredi 18 : départ pour la Germanie pour le boulot (un très chouette boulot qui le serait encore plus sans les collègues... je suis une peste !) + halte à Paris pour le plaisir et voir une amie.
Mardi 24 : départ pour deux semaines de RE-POS (avec mes bouquins, quand même, il ne faut pas exagérer non plus : j'embarque Alice Miller + quelques romans pour avoir le choix).
Cap vers le Sud en passant par Ma Rochelle, Royan, LA départementale D2.
Il s'agit de l'une de mes départementales françaises préférées.
Elle relie St. Estèphe à Pauillac en passant par Château Margaux...
Je vous en donne un avant goût :
Retour par Lyon pour voir superpépette. Nous serons le 8 octobre.
Il me restera 4 jours à patienter avant la prochaine IRL de Rennes ou alentours...
On dirait que tout va sacrément bien au pays de Fabuliotte.
Et Fabuliotte aime beaucoup ça.
Je l'avoue, l'idée de passer à côté de quelqu'un de bien m'a assombrie cette semaine.
J'ai toujours un fond de tristesse.
Je suis incapable de dire si c'est rattrapable ou non...
En tout cas pas tout de suite. Laissons se dissiper le malentendu.
Ce n'est pas rien de croiser la route de quelqu'un qui a une vraie carrure.
L'ego en prend un coup.
MAIS.................
Je reviens à moi. Grec, allemand, italien, rien que ça... de la gourmandise pour mes oreilles.
Mardi 17 : j'ai rendez-vous à Rennes avec une jeune prof de grec moderne.
C'est la fête. Elle est d'accord pour me donner un cours particulier. Ouf.
Parce que les cours collectifs... avec des non linguistes, débutants... bouh, ce n'est pas trop pour moi.
Je bout littéralement sur ma chaise, lorsque ça n'avance pas. Ce n'est vraiment pas ma faute.
Autant ne pas insister.
Mercredi 18 : départ pour la Germanie pour le boulot (un très chouette boulot qui le serait encore plus sans les collègues... je suis une peste !) + halte à Paris pour le plaisir et voir une amie.
Mardi 24 : départ pour deux semaines de RE-POS (avec mes bouquins, quand même, il ne faut pas exagérer non plus : j'embarque Alice Miller + quelques romans pour avoir le choix).
Cap vers le Sud en passant par Ma Rochelle, Royan, LA départementale D2.
Il s'agit de l'une de mes départementales françaises préférées.
Elle relie St. Estèphe à Pauillac en passant par Château Margaux...
- Spoiler:
- mon autre départementale préférée est la D952, la "levée de la Loire" (qui relie Angers à Amboise, cette région a un charme fou...).
Je vous en donne un avant goût :
Retour par Lyon pour voir superpépette. Nous serons le 8 octobre.
Il me restera 4 jours à patienter avant la prochaine IRL de Rennes ou alentours...
On dirait que tout va sacrément bien au pays de Fabuliotte.
Et Fabuliotte aime beaucoup ça.
Invité- Invité
Re: Mon cher journal
C'est Fabuleux et ça nous fait bien plaisir !On dirait que tout va sacrément bien au pays de Fabuliotte.
Si tu as de la place dans ta valise, pense à ramener pour la prochaine IRL quelques bouteilles de Saint-Estèphe, Pauillac et autres Châteaux Margaux...
Re: Mon cher journal
Gasta,
alors tu es comme ça ?!!!!!
J'étais plutôt partie sur des amaretti et du pesto alla genovese...
Si je n'avais pas peur que le St. Estèphe voyage mal, j'en prendrais aussi !
Et la Loire, ça ne te dit rien ?
J'ai un gros faible pour le Chinon, Bourgueil, Saint-Nicolas de B., l'Anjou Rouge (mais ça, c'est le vin d'un copain), le Coteaux de l'Aubance (même copain), Quart-de-Chaume, jusqu'à Sancerre...
Aïe, aïe, aïe... je sens que ça va donner et que je ne vais pas hiberner longtemps.
Spécial dédicasse à vous, cher Monsieur...
alors tu es comme ça ?!!!!!
J'étais plutôt partie sur des amaretti et du pesto alla genovese...
Si je n'avais pas peur que le St. Estèphe voyage mal, j'en prendrais aussi !
Et la Loire, ça ne te dit rien ?
J'ai un gros faible pour le Chinon, Bourgueil, Saint-Nicolas de B., l'Anjou Rouge (mais ça, c'est le vin d'un copain), le Coteaux de l'Aubance (même copain), Quart-de-Chaume, jusqu'à Sancerre...
Aïe, aïe, aïe... je sens que ça va donner et que je ne vais pas hiberner longtemps.
Spécial dédicasse à vous, cher Monsieur...
Invité- Invité
Re: Mon cher journal
Je vois que tu es une personne tout à fait fréquentable
Le vignoble français : un thème intéressant pour une prochaine rencontre IRL (à boire avec modération bien sûr).
J'ai le souvenir d'un excellent concert que j'avais organisé sur le thème des chansons à boire (pas du tout le style de "boire un petit coup, c'est agréable..." je te rassure).
Le vignoble français : un thème intéressant pour une prochaine rencontre IRL (à boire avec modération bien sûr).
J'ai le souvenir d'un excellent concert que j'avais organisé sur le thème des chansons à boire (pas du tout le style de "boire un petit coup, c'est agréable..." je te rassure).
Re: Mon cher journal
[quote="gasta"]Le vignoble français : un thème intéressant pour une prochaine rencontre IRL (à boire avec modération bien sûr).
Rhoooooo écoute, j'y pensais aussi !
Ce serait chouette...
Tu vois ça comment ?
Géographie et histoire ou dégustation et saveur ?
Les deux seraient sympas mais... différents
Rhoooooo écoute, j'y pensais aussi !
Ce serait chouette...
Tu vois ça comment ?
Géographie et histoire ou dégustation et saveur ?
Les deux seraient sympas mais... différents
Alors ça, je demande à voir...gasta a écrit:J'ai le souvenir d'un excellent concert que j'avais organisé sur le thème des chansons à boire (pas du tout le style de "boire un petit coup, c'est agréable..." je te rassure).
Invité- Invité
Re: Mon cher journal
Ben par régions viticoles par exemple... Géographie, saveur... et dégustation !
Je suis des cours d'œnologie ... mais je reste un amateur non éclairé.
Pour compléter pendant le concert, on faisait des dégustations toutes les 3 chansons.
Je suis des cours d'œnologie ... mais je reste un amateur non éclairé.
Pour compléter pendant le concert, on faisait des dégustations toutes les 3 chansons.
Re: Mon cher journal
Mardi, 17 septembre
Je sais, maintenant, que cela ne sera pas rattrapable.
Certaines explications ont des relents de coup de grâce odieux.
Je n'accepte pas de faire les frais de la douleur et des peurs d'un autre.
Peur de se laisser approcher. Peur de s'ouvrir. Peur de se montrer vulnérable.
Peur de se laisser toucher jusqu'à l'âme. Peur d'être démasqué.
Ce "ne me secouez pas, je suis plein de larmes".
Je tourne la page et reprends ma marche vers la douceur, parce que c'est bien de cela dont j'ai envie.
De la douceur, de la chaleur, des couleurs, des saveurs, des parfums.
Et des rires !
Et mes bouillottes, parce que les températures ont chuté en Bretagne !!!
Je sais, maintenant, que cela ne sera pas rattrapable.
Certaines explications ont des relents de coup de grâce odieux.
Je n'accepte pas de faire les frais de la douleur et des peurs d'un autre.
Peur de se laisser approcher. Peur de s'ouvrir. Peur de se montrer vulnérable.
Peur de se laisser toucher jusqu'à l'âme. Peur d'être démasqué.
Ce "ne me secouez pas, je suis plein de larmes".
- Spoiler:
- Henri Calet (1904-1956) "Peau d'ours" - Ultime roman inachevé - Citation reprise par Miossec
Je tourne la page et reprends ma marche vers la douceur, parce que c'est bien de cela dont j'ai envie.
De la douceur, de la chaleur, des couleurs, des saveurs, des parfums.
Et des rires !
Et mes bouillottes, parce que les températures ont chuté en Bretagne !!!
Invité- Invité
Re: Mon cher journal
Allo? Ici, radio zèbre...
Les couettes parlent aux bouillotes! Je répète les couettes parlent aux bouillotes. La gélitude a débarqué dans le sud aussi.
Au pays de la Reine-Claude, même les prunes tremblent!
Alors armée de chaussettes rayées (j'ai au moins ça de rayé!), sous 2 couettes, je t'envoie Baudelaire comme messager...
" Les parfums, les couleurs et les sons se répondent".
Bons voyages!
Les couettes parlent aux bouillotes! Je répète les couettes parlent aux bouillotes. La gélitude a débarqué dans le sud aussi.
Au pays de la Reine-Claude, même les prunes tremblent!
Alors armée de chaussettes rayées (j'ai au moins ça de rayé!), sous 2 couettes, je t'envoie Baudelaire comme messager...
" Les parfums, les couleurs et les sons se répondent".
Bons voyages!
Invité- Invité
Re: Mon cher journal
Alors si la reine Claude a les pieds froids... rien ne va plus !!!
Merci pour ce joli vers de Baudelaire.
Et j'avoue que si le premier voyage en Germanie... finalement, ne me passionne pas plus que cela, j'ai vraiment hâte d'être on the road.
Merci pour ce joli vers de Baudelaire.
Et j'avoue que si le premier voyage en Germanie... finalement, ne me passionne pas plus que cela, j'ai vraiment hâte d'être on the road.
Invité- Invité
Re: Mon cher journal
Pour les amateurs très éclairés, il est possible de compléter tous les 1 verre environ (ce n'est qu'une approximation...).Gasta a écrit:Pour compléter pendant le concert, on faisait des dégustations toutes les 3 chansons.
C'est important. Ça n'en vaut pas la peine.Je n'accepte pas de faire les frais de la douleur et des peurs d'un autre.
Il est bon de ne pas se sacrifier parfois, de laisser un peu de place pour soi à l'intérieur.
C'est le retour du printemps breton, quoi.Fabuliotte a écrit:Et mes bouillottes, parce que les températures ont chuté en Bretagne !!!
Bon voyage !
Boitachat- Messages : 1754
Date d'inscription : 31/07/2013
Age : 44
Localisation : Au fond du couloir, à gauche de l'infini.
Re: Mon cher journal
GRRRRRRRRRRRRRRRRR.
1 heure de rédaction de message perdue ! Avec photos + légendes + lien...
Re... mais plus tard.
1 heure de rédaction de message perdue ! Avec photos + légendes + lien...
Re... mais plus tard.
Invité- Invité
Re: Mon cher journal
Pas glop, pas glop.
Ne nous abandonne pas à notre curiosité malsaine !
Nous revendiquons la légende du lien des photos.
Joyeux dimanche.
Ne nous abandonne pas à notre curiosité malsaine !
Nous revendiquons la légende du lien des photos.
Joyeux dimanche.
Boitachat- Messages : 1754
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Age : 44
Localisation : Au fond du couloir, à gauche de l'infini.
Re: Mon cher journal
Voilà, voilà...
Je disais donc que le printemps breton laissait la place à un été indien extrêmement agréable.
Dimanche, 22 septembre
Fabuliotte en voyage d'affaires. Pas super envie de cette folle escapade.
Mais j'ai tellement à raconter à mon retour. Le plus simple, à mon sens est de prendre les choses dans l’ordre.
Commençons par les faits :
Mercredi. Départ pour Francfort. En ICE. Je déteste ce train. Sa suspension est tellement souple que j'en ai des nausées.
En réservant, j'avais le choix entre Fenêtre/Couloir/Panorama. J'investis sans hésiter le Carré Panorama.
Et me voilà installée juste derrière le conducteur.
Nous sommes séparés par une paroi de verre qu'il peut à son gré (je le crois du moins) opacifier ou non.
Nous roulons à 320 km/h. Vite un sms aux enfants : "Si je train déraille je meurs la première. Mes chéris votre maman vous aime."
Ça les fait marrer...
Arrivée à Francfort. J'ose le dire sans ambages : Francfort est une ville moche. Moche, tout simplement. C'est gris, froid, sale, beauf, cheap.
Tout ce qu'il ne faut pas. Quartier minable, hôtel minable (il va falloir briefer les jeunes collègues... leur apprendre à se faire "raisonnablement plaisir" en recherchant de plus jolis endroits...).
Mes récompenses sont... AILLEURS.
Jantes sublimes : technologie allemande.
Piston/bielle : re-technologie allemande. Tout aussi magique. Excellents souvenirs de traduction...
Cordon de feu, segment racleur, rien que d'y penser, je frissonne.
Peugeot, Onyx : carrosserie carbone et cuivre (massif). Baba, je suis. Comment s'y sont-ils pris pour usiner ces pièces de cuivre, entre galbe et grande surface ? Question ? Qui fait les cuivres, tous les jours ? Héhéhé...
Magique, regardez-moi ça :
Voilà, c'était ma confession technologique !
Mon cher journal tu sais tout !
J'aime les voitures. Non pas que j'aie envie de posséder un gros 4x4 ou un bolide de course avec la carrosserie qui brille. M'en fous moi.
Mais que voulez-vous, je ne résiste pas à l'idée de tous les traits de crayon ni de tous les calculs qui permettent de faire naître cela. Ces beautés, comme ces technologies. Millimètre après millimètre.
Les designers comme les ingénieurs me fascinent. J'imagine leur passion, leurs rêves, leur démarche intellectuelle.
Je voudrais les voir, les entendre, les sentir penser...
Car c'est bien leur aventure à eux qui légitime la mienne, ma folie parfois, ma passion toujours.
Mes orgasmes intellectuels (@p2m si tu nous lis
Ouais... je vais jusque là et j'y vais d'autant plus que j'ai conscience de ma chance inouïe.
Samedi : retour à Paris.
Journée... chouette. C'est bien cela : une chouette journée.
Je respire "ma" capitale, la merveille des merveilles urbaines. Paris que j'aime...
Je choisis du joli, du beau. Le 7e mon ancien fief (entre rue Cler et Gros Cailloux). Ma ligne de bus.
Le 6e, le 5e... Mon petit trip à moi. Bistrots sympas. Marché Saint-Germain, église du même nom (tiens, je n'y étais jamais entrée).
Puis au hasard enfin presque (entre rue de Seine, rue Mazarine, quais de Seine).
Galeries improbables. La créativité humaine me plaît, m'emeut, me fait... envie.
Je m'échappe dans le 13e.
Objectif : la Bnf Mitterrand. Pour LES voir, enfin : "mes" globes de Coronelli.
Depuis le temps de je casse les pieds de tout le monde avec ça.
L'expo actuelle ne leur rend pas hommage, je trouve. Comment ne pas être déçu après les souvenirs du Grand Palais.
Ces globes me font décoller de terre. Je suis incapable de savoir pourquoi. Pour leur beauté, les rêves qu'ils suscitent.
Ils me donnent à nouveau envie de voyager, dans les cieux, sur les mers, dans les langues fondamentales.
La Vierge avec la chevelure Bérénice. Latin, grec, arabe à égalité... XVIIe siècle, peu avant la Révolution, ouverture d'esprit... Voilà qui laisse songeur.
La Grande Ourse, incontournable.
Retour dans le 4e, pour un thé avec Maria.
Tout y passe. Notre âge, nos kilos, nos pensées, nos joies, notre chance, les enfants, Alice Miller qu'elle ne connaît pas (clin d'oeil @Ainaelin)...
Nous nous promettons de reprendre rendez-vous, pour parler de nos mères.
Et des mères que nous sommes devenues.
Le thé est délicieux. Je suis impressionnée. L'infusion est parfaite ! Le parfum est exquis.
Le service... un poil obséquieux et insistant mais peu importe, puisque l'enchantement a lieu...
OR CE N'EST PAS TOUT !
Au-delà des moments de plénitude, certaines interrogations se font jour.
Entre ascendant et leadership.
Il va falloir agir.
Le leadership... quelle joie lorsqu'il débouche sur des projets faciles, organisés pour des copains ravis de se laisser embarquer.
Mais quel poids lorsque les implications ont une autre portée !
Je suis "leader"... c'est naturel. Je n'y peux rien. Rien ne m'y appelle.
C'est là, tout simplement ! Et il me faut faire avec.
Aujourd'hui le puzzle se positionne autour de moi et on m'attend...
Mon client m'attend. Il attend que je prenne les choses en main.
Et il va bien falloir le faire, sous peine de voir tout capoter.
Comment m'y prendre ? Telle est la question.
Intelligemment, en exigeant, en exigeant le meilleur, il le faut, mais sans blesser.
La tâche est ardue. Mais je sais bien que je n'ai pas le choix.
De là à prendre l'ascendant sur tout ce qui bouge : sûrement pas !!! Que l'on ne s'y trompe pas.
Leader certes, professionnellement, parce que c'est ma vocation, mon langage, ma famille fondamentale.
Mais cela s'arrête bien là.
Je ne suis pas femme à prendre l'ascendant sur mes amis ou toute personne qui gravite dans ma sphère privée.
Pas même sur mes enfants, que je guide avec bienveillance.
Je ne peux pas aimer sans admirer. Et l'admiration ne tolère ni ascendant, ni domination d'aucune sorte.
Dominer, me mènerait au mépris, d'entrée de jeu. Et je ne le souhaite pas.
L'amour exige le dialogue, dans l'égalité et le respect des individus.
Dans l'expression des personnalités.
Mon esprit est aujourd'hui très clair sur ce point.
Conclusion de la semaine : j'ai encore fait... des kilomètres !
Je disais donc que le printemps breton laissait la place à un été indien extrêmement agréable.
Dimanche, 22 septembre
Fabuliotte en voyage d'affaires. Pas super envie de cette folle escapade.
Mais j'ai tellement à raconter à mon retour. Le plus simple, à mon sens est de prendre les choses dans l’ordre.
Commençons par les faits :
Mercredi. Départ pour Francfort. En ICE. Je déteste ce train. Sa suspension est tellement souple que j'en ai des nausées.
En réservant, j'avais le choix entre Fenêtre/Couloir/Panorama. J'investis sans hésiter le Carré Panorama.
Et me voilà installée juste derrière le conducteur.
Nous sommes séparés par une paroi de verre qu'il peut à son gré (je le crois du moins) opacifier ou non.
Nous roulons à 320 km/h. Vite un sms aux enfants : "Si je train déraille je meurs la première. Mes chéris votre maman vous aime."
Ça les fait marrer...
Arrivée à Francfort. J'ose le dire sans ambages : Francfort est une ville moche. Moche, tout simplement. C'est gris, froid, sale, beauf, cheap.
Tout ce qu'il ne faut pas. Quartier minable, hôtel minable (il va falloir briefer les jeunes collègues... leur apprendre à se faire "raisonnablement plaisir" en recherchant de plus jolis endroits...).
Mes récompenses sont... AILLEURS.
Jantes sublimes : technologie allemande.
Piston/bielle : re-technologie allemande. Tout aussi magique. Excellents souvenirs de traduction...
Cordon de feu, segment racleur, rien que d'y penser, je frissonne.
Peugeot, Onyx : carrosserie carbone et cuivre (massif). Baba, je suis. Comment s'y sont-ils pris pour usiner ces pièces de cuivre, entre galbe et grande surface ? Question ? Qui fait les cuivres, tous les jours ? Héhéhé...
Magique, regardez-moi ça :
Voilà, c'était ma confession technologique !
Mon cher journal tu sais tout !
J'aime les voitures. Non pas que j'aie envie de posséder un gros 4x4 ou un bolide de course avec la carrosserie qui brille. M'en fous moi.
Mais que voulez-vous, je ne résiste pas à l'idée de tous les traits de crayon ni de tous les calculs qui permettent de faire naître cela. Ces beautés, comme ces technologies. Millimètre après millimètre.
Les designers comme les ingénieurs me fascinent. J'imagine leur passion, leurs rêves, leur démarche intellectuelle.
Je voudrais les voir, les entendre, les sentir penser...
Car c'est bien leur aventure à eux qui légitime la mienne, ma folie parfois, ma passion toujours.
Mes orgasmes intellectuels (@p2m si tu nous lis
Ouais... je vais jusque là et j'y vais d'autant plus que j'ai conscience de ma chance inouïe.
Samedi : retour à Paris.
Journée... chouette. C'est bien cela : une chouette journée.
Je respire "ma" capitale, la merveille des merveilles urbaines. Paris que j'aime...
Je choisis du joli, du beau. Le 7e mon ancien fief (entre rue Cler et Gros Cailloux). Ma ligne de bus.
Le 6e, le 5e... Mon petit trip à moi. Bistrots sympas. Marché Saint-Germain, église du même nom (tiens, je n'y étais jamais entrée).
Puis au hasard enfin presque (entre rue de Seine, rue Mazarine, quais de Seine).
Galeries improbables. La créativité humaine me plaît, m'emeut, me fait... envie.
Je m'échappe dans le 13e.
Objectif : la Bnf Mitterrand. Pour LES voir, enfin : "mes" globes de Coronelli.
Depuis le temps de je casse les pieds de tout le monde avec ça.
L'expo actuelle ne leur rend pas hommage, je trouve. Comment ne pas être déçu après les souvenirs du Grand Palais.
Ces globes me font décoller de terre. Je suis incapable de savoir pourquoi. Pour leur beauté, les rêves qu'ils suscitent.
Ils me donnent à nouveau envie de voyager, dans les cieux, sur les mers, dans les langues fondamentales.
La Vierge avec la chevelure Bérénice. Latin, grec, arabe à égalité... XVIIe siècle, peu avant la Révolution, ouverture d'esprit... Voilà qui laisse songeur.
La Grande Ourse, incontournable.
Retour dans le 4e, pour un thé avec Maria.
Tout y passe. Notre âge, nos kilos, nos pensées, nos joies, notre chance, les enfants, Alice Miller qu'elle ne connaît pas (clin d'oeil @Ainaelin)...
Nous nous promettons de reprendre rendez-vous, pour parler de nos mères.
Et des mères que nous sommes devenues.
Le thé est délicieux. Je suis impressionnée. L'infusion est parfaite ! Le parfum est exquis.
Le service... un poil obséquieux et insistant mais peu importe, puisque l'enchantement a lieu...
OR CE N'EST PAS TOUT !
Au-delà des moments de plénitude, certaines interrogations se font jour.
Entre ascendant et leadership.
Il va falloir agir.
Le leadership... quelle joie lorsqu'il débouche sur des projets faciles, organisés pour des copains ravis de se laisser embarquer.
Mais quel poids lorsque les implications ont une autre portée !
Je suis "leader"... c'est naturel. Je n'y peux rien. Rien ne m'y appelle.
C'est là, tout simplement ! Et il me faut faire avec.
Aujourd'hui le puzzle se positionne autour de moi et on m'attend...
Mon client m'attend. Il attend que je prenne les choses en main.
Et il va bien falloir le faire, sous peine de voir tout capoter.
Comment m'y prendre ? Telle est la question.
Intelligemment, en exigeant, en exigeant le meilleur, il le faut, mais sans blesser.
La tâche est ardue. Mais je sais bien que je n'ai pas le choix.
De là à prendre l'ascendant sur tout ce qui bouge : sûrement pas !!! Que l'on ne s'y trompe pas.
Leader certes, professionnellement, parce que c'est ma vocation, mon langage, ma famille fondamentale.
Mais cela s'arrête bien là.
Je ne suis pas femme à prendre l'ascendant sur mes amis ou toute personne qui gravite dans ma sphère privée.
Pas même sur mes enfants, que je guide avec bienveillance.
Je ne peux pas aimer sans admirer. Et l'admiration ne tolère ni ascendant, ni domination d'aucune sorte.
Dominer, me mènerait au mépris, d'entrée de jeu. Et je ne le souhaite pas.
L'amour exige le dialogue, dans l'égalité et le respect des individus.
Dans l'expression des personnalités.
Mon esprit est aujourd'hui très clair sur ce point.
Conclusion de la semaine : j'ai encore fait... des kilomètres !
Dernière édition par Fabuliotte le Dim 22 Sep 2013 - 21:51, édité 4 fois
Invité- Invité
Re: Mon cher journal
Passionant, ce petit reportage journalistique. Merci pour ce partage, Fabuliotte.
Ainaelin- Messages : 4287
Date d'inscription : 07/04/2013
Re: Mon cher journal
MaryPoppins, Ainaelin comme vous êtes mimis.
J'ai réédité entre temps pour corriger quelques fautes d'orthographe ici et là + ajouter la vidéo de l'Onyx (6 minutes).
Double ration de bisous.
MaryPoppins, très sincèrement, je la trouve très moche cette Onyx...
Mais je ne te dis pas la prouesse technologique.
Et quand on sait que des types se lèvent la nuit pour piquer des tubes de cuivre sur des chantiers...
J'ai réédité entre temps pour corriger quelques fautes d'orthographe ici et là + ajouter la vidéo de l'Onyx (6 minutes).
Double ration de bisous.
MaryPoppins, très sincèrement, je la trouve très moche cette Onyx...
Mais je ne te dis pas la prouesse technologique.
Et quand on sait que des types se lèvent la nuit pour piquer des tubes de cuivre sur des chantiers...
Dernière édition par Fabuliotte le Dim 22 Sep 2013 - 20:17, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Mon cher journal
Oui, passionnant ce cher journal .
Je m'excuse, mais je m'arrête juste la fin. Ce fut le sujet d'une discussion assez récente avec des amies qui disaient exactement comme toi :
Suis-je vraiment le seul à penser ainsi ?
Je m'excuse, mais je m'arrête juste la fin. Ce fut le sujet d'une discussion assez récente avec des amies qui disaient exactement comme toi :
Je suis bien sur d'accord pour la fin, mais ce truc d'admirer me gène énormément. Je préfère parler d'estime, parce que je lis exactement le contraire dans l'admiration : ascendance, domination, presque de la vénération. C'est se placer en situation de fan. Brigitte Fontaine dit dans une de ses chansons un truc du genre "je préfère me casser une jambe plutôt qu'être admirée", et je suis assez d'accord avec ça. Et puis, l'admiration, c'est la meilleure façon de se casser la gueule : qui est vraiment admirable jusqu'au bout ?Fabuliotte a écrit:
Je ne peux pas aimer sans admirer. Et l'admiration ne tolère ni ascendant, ni domination d'aucune sorte.
Dominer, me mènerait au mépris, d'entrée de jeu. Et je ne le souhaite pas.
L'amour exige le dialogue, dans l'égalité et le respect des individus.
Dans l'expression des personnalités.
Mon esprit est aujourd'hui très clair sur ce point.
Suis-je vraiment le seul à penser ainsi ?
Re: Mon cher journal
Ben m*** alors, Harpo (coucou), je n'avais jamais vu les choses sous cet angle-là.
Je parlais de celui qui admire.
Mais ne pensais absolument pas à celui qui est admiré.
D'ailleurs... je n'ai jamais souhaité moi-même être admirée.
Mais me sentir aimée oui.
Il me semble que l'admiration d'une femme envers un homme est un ressort amoureux assez classique.
Je me trouve top ringarde, sur ce plan-là.
J'ai besoin que mon regard pétille lorsque je vois l'autre... Qu'une étincelle s'allume.
J'ai besoin de ne pas le regarder comme les autres...
Je te suis totalement dans ta manière d'aborder la chose...
MAIS : sommes-nous aujourd'hui libres au point de ou assez avancés pour créer quelque chose qui se place au-delà de ces mécanismes certes dépassés mais encore présents ?
J'ai tendance à en douter.
Plusieurs "copines" zèbres disent bien qu'il est difficile pour un non-zèbre, par exemple, de supporter une femme zèbre parce qu'elle est toujours "plus" que lui...
Pas simple cette histoire. Et j'avoue que j'aimerais beaucoup avoir d'autres avis.
Lisez un peu ce qui suit et qui est... exceptionnel : ATTENTION ROULEAU DE SCOTCH ! (Enfin pour moi...).
Je parlais de celui qui admire.
Mais ne pensais absolument pas à celui qui est admiré.
D'ailleurs... je n'ai jamais souhaité moi-même être admirée.
Mais me sentir aimée oui.
Il me semble que l'admiration d'une femme envers un homme est un ressort amoureux assez classique.
Je me trouve top ringarde, sur ce plan-là.
J'ai besoin que mon regard pétille lorsque je vois l'autre... Qu'une étincelle s'allume.
J'ai besoin de ne pas le regarder comme les autres...
Je te suis totalement dans ta manière d'aborder la chose...
MAIS : sommes-nous aujourd'hui libres au point de ou assez avancés pour créer quelque chose qui se place au-delà de ces mécanismes certes dépassés mais encore présents ?
J'ai tendance à en douter.
Plusieurs "copines" zèbres disent bien qu'il est difficile pour un non-zèbre, par exemple, de supporter une femme zèbre parce qu'elle est toujours "plus" que lui...
Pas simple cette histoire. Et j'avoue que j'aimerais beaucoup avoir d'autres avis.
Lisez un peu ce qui suit et qui est... exceptionnel : ATTENTION ROULEAU DE SCOTCH ! (Enfin pour moi...).
- André Gorz. Lettre à D. :
André Gorz, philosophe et essayiste, livre dans Lettre à D. le plus personnel des récits : une longue déclaration d’amour à celle qui est sa femme depuis plus d’un demi-siècle. Dans ce texte fort et authentique, il décrit l’amour comme une manière d’entrer en résonance avec l’autre. Morceaux choisis.
« Tu vas avoir 82 ans. Tu as rapetissé de six centimètres, tu ne pèses que quarante-cinq kilos et tu es toujours belle, gracieuse et désirable. Cela fait cinquante-huit ans que nous vivons ensemble et je t’aime plus que jamais. Je porte de nouveau au creux de ma poitrine un vide dévorant que seule comble la chaleur de ton corps contre le mien. […]
J’ai besoin de reconstituer l’histoire de notre amour pour en saisir tout le sens. C’est elle qui nous a permis de devenir qui nous sommes, l’un par l’autre et l’un pour l’autre. Je t’écris pour comprendre ce que j’ai vécu, ce que nous avons vécu ensemble. […]
Avant de te connaître, je n’avais jamais passé plus de deux heures avec une fille sans m’ennuyer et le lui faire sentir. Ce qui me captivait avec toi, c’est que tu me faisais accéder à un autre monde. Les valeurs qui avaient dominé mon enfance n’y avaient pas cours. Ce monde m’enchantait. Je pouvais m’évader en y entrant, sans obligations, ni appartenance. Avec toi, j’étais “ailleurs”, en un lieu étranger, étranger à moi-même. Tu m’offrais l’accès à une dimension d’altérité supplémentaire, à moi qui ai toujours rejeté toute identité et ajouté les unes aux autres des identités dont aucune n’était la mienne.[…]
Rien ne peut rendre compte du lien invisible par lequel nous nous sommes sentis unis dès le début. Nous avions beau être profondément dissemblables, je n’en sentais pas moins que quelque chose de fondamental nous était commun, une sorte de blessure originaire […] : l’expérience de l’insécurité. La nature de celle-ci n’était pas la même chez toi et chez moi. Peu importe : pour toi comme pour moi, elle signifiait que nous n’avions pas dans le monde une place assurée. Nous n’aurions que celle que nous nous ferions. […]
J’ai toujours senti ta force en même temps que ta fragilité sous-jacente. J’aimais ta fragilité surmontée, j’admirais ta force fragile. Nous étions l’un et l’autre des enfants de la précarité et du conflit. Nous étions faits pour nous protéger mutuellement contre l’une et l’autre. Nous avions besoin de créer ensemble, l’un par l’autre, la place dans le monde qui nous a été originellement déniée. Mais, pour cela, il fallait aussi que notre amour soit “aussi” un pacte pour la vie. Je n’ai jamais formulé tout cela aussi clairement. Je le savais au fond de moi. Je sentais que tu le savais. Mais la route a été longue pour que ces évidences vécues se fraient un chemin dans ma façon de penser et d’agir. […]
Sur le papier, j’étais capable de montrer que l’amour est la fascination réciproque de deux sujets dans ce qu’ils ont de moins dicible, de moins socialisable, de réfractaire aux rôles et aux images d’eux-mêmes que la société leur impose, aux appartenances culturelles. Nous pouvions presque tout mettre en commun parce que nous n’avions rien au départ. Il suffisait que je consente à vivre ce que je vivais, à aimer plus que tout ton regard, ta voix, ton odeur, tes doigts fuselés, ta façon d’habiter ton corps pour que tout l’avenir s’offre à nous.
Seulement voilà : tu m’avais fourni la possibilité de m’évader de moi-même et de m’installer dans un ailleurs dont tu étais la messagère. Avec toi, je pouvais mettre ma réalité en vacances. Tu étais le complément de l’irréalisation du réel. Tu étais porteuse pour moi de la mise entre parenthèses du monde menaçant dans lequel j’étais un réfugié à l’existence illégitime, dont l’avenir ne dépassait jamais trois mois. Aussi loin que je me souvienne, j’avais toujours cherché à ne pas exister. Tu as dû travailler des années durant pour me faire assumer mon existence. Et ce travail, je crois bien, n’a jamais été achevé. […]
Dans le tome II de l’essai qui devait différencier les rapports individuels avec autrui selon une hiérarchie ontologique, j’ai eu beaucoup de difficultés avec l’amour, car il est impossible d’expliquer philosophiquement pourquoi on aime et veut être aimé par telle personne précise à l’exclusion de toute autre. A l’époque, je n’ai pas cherché la réponse à cette question dans l’expérience que j’étais en train de vivre. Je n’ai pas découvert, comme je le fais ici, quel était le socle de notre amour. Ni que le fait d’être obsédé, à la fois douloureusement et délicieusement, par la coïncidence toujours promise et toujours évanescente que nous avions de nos corps renvoie à des expériences fondatrices plongeant leurs racines dans l’enfance : à la découverte première, originaire, des émotions qu’une voix, une odeur, une couleur de peau, une façon de se mouvoir et d’être, qui seront toujours la norme idéale, peuvent faire résonner en moi. C’est cela : la passion amoureuse est une manière d’entrer en résonance avec l’autre, corps et âme, et avec lui ou elle seuls. Nous sommes en deçà et au-delà de la philosophie. »
Lettre à D d’André Gorz est paru chez Galilée en 2006.
Dorin est tombée malade.
André et Dorin se sont donné la mort en 2007.
Invité- Invité
Re: Mon cher journal
Ce texte est sublime, j'espère un jour être capable d'en écrire l'équivalent. J'en ressens chaque mot jusque dans ma chair... Brrrr
Re: Mon cher journal
Isn't it ?!!! Sublime est le mot.Harpo a écrit:Ce texte est sublime, j'espère un jour être capable d'en écrire l'équivalent. J'en ressens chaque mot jusque dans ma chair... Brrrr
L'écrire, je ne sais pas, mais le vivre oui !
Le truc c'est que, une fois qu'on a lu ça, on se dit justement que ce que l'on vit soi ne peut être que médiocre...
Pour relativiser (ouf !), je t'invite à le lire en entier...
André G. lui même s'y décrit de manière fort peu... séduisante (bref, il dit qu'il n'a pas toujours été admirable... façon "Mais comment ai-je pu...").
Invité- Invité
Re: Mon cher journal
J'aime beaucoup, cette idée d'entrer en résonance...
Rencontrer sa seconde. Non. Trop proche, trop commune.
La tierce est belle mais superficielle, trop banale, même mineure.
La quarte peut-être. Trop sérieuse, quand même. Sauf quand elle est augmentée. Mais il ne faut pas tenter le diable.
La quinte. Pourquoi pas. Mais l'harmonie est trop parfaite, comme l'octave.
Avec la sixte, on s'approche de la beauté, mais il manque un petit quelque chose...
... la dissemblance de la septième qui se frotte à la fondamentale malgré l'abysse harmonique, la griffe.
La dissonance, comme manière d'entrer en résonance ?
Rencontrer sa seconde. Non. Trop proche, trop commune.
La tierce est belle mais superficielle, trop banale, même mineure.
La quarte peut-être. Trop sérieuse, quand même. Sauf quand elle est augmentée. Mais il ne faut pas tenter le diable.
La quinte. Pourquoi pas. Mais l'harmonie est trop parfaite, comme l'octave.
Avec la sixte, on s'approche de la beauté, mais il manque un petit quelque chose...
... la dissemblance de la septième qui se frotte à la fondamentale malgré l'abysse harmonique, la griffe.
La dissonance, comme manière d'entrer en résonance ?
Boitachat- Messages : 1754
Date d'inscription : 31/07/2013
Age : 44
Localisation : Au fond du couloir, à gauche de l'infini.
Re: Mon cher journal
Olàlà... je sens que je vais demander une illustration en vraie grandeur...Boitachat a écrit:J'aime beaucoup, cette idée d'entrer en résonance...
Rencontrer sa seconde. Non. Trop proche, trop commune.
La tierce est belle mais superficielle, trop banale, même mineure.
La quarte peut-être. Trop sérieuse, quand même. Sauf quand elle est augmentée. Mais il ne faut pas tenter le diable.
La quinte. Pourquoi pas. Mais l'harmonie est trop parfaite, comme l'octave.
Avec la sixte, on s'approche de la beauté, mais il manque un petit quelque chose...
... la dissemblance de la septième qui se frotte à la fondamentale malgré l'abysse harmonique, la griffe.
La dissonance, comme manière d'entrer en résonance ?
Est-ce envisageable ?
J'ai plein, plein, plein de questions...
L'idée d'entrer en résonance est peut-être celle sur laquelle il faut rester en effet...
Invité- Invité
Re: Mon cher journal
My Toyota (de 92) is fantastic mais je veux bien faire l'échange avec l'Onyx tout de même !
Merci pour ce reportage mêlant les chefs d'œuvre du XVII ème siècle et la haute technologie d'aujourd'hui. J'ai l'impression d'avoir fait ce voyage artistique avec toi.
Merci pour ce reportage mêlant les chefs d'œuvre du XVII ème siècle et la haute technologie d'aujourd'hui. J'ai l'impression d'avoir fait ce voyage artistique avec toi.
Re: Mon cher journal
gasta a écrit:My Toyota (de 92) is fantastic mais je veux bien faire l'échange avec l'Onyx tout de même !
Merci pour ce reportage mêlant les chefs d'œuvre du XVII ème siècle et la haute technologie d'aujourd'hui. J'ai l'impression d'avoir fait ce voyage artistique avec toi.
A défaut de pensée complexe... je partage ce que je peux...
Mais il se trouve que j'aime bien ce "peux" là
Dernière édition par Fabuliotte le Lun 23 Sep 2013 - 1:37, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Mon cher journal
Harpo, je ne comprends pas comment/pourquoi, dans l'admiration tu vois de l'ascendance, de la domination, presque de la vénération...Harpo a écrit:Je suis bien sur d'accord pour la fin, mais ce truc d'admirer me gène énormément. Je préfère parler d'estime, parce que je lis exactement le contraire dans l'admiration : ascendance, domination, presque de la vénération. C'est se placer en situation de fan. Brigitte Fontaine dit dans une de ses chansons un truc du genre "je préfère me casser une jambe plutôt qu'être admirée", et je suis assez d'accord avec ça. Et puis, l'admiration, c'est la meilleure façon de se casser la gueule : qui est vraiment admirable jusqu'au bout ?
Suis-je vraiment le seul à penser ainsi ?
Tu veux dire que la personne qui "presque vénère" est aussi la personne qui "domine" ?
Elle aurait le pouvoir de retirer à l'autre l'admiration qu'elle lui porte ?
Est-ce que tu peux en dire plus ce qui te gêne, au juste...
Est-ce qu'on ne peut pas aimer en admirant, en étant fan, mais aussi en ayant de l'estime ?
Est-ce que tu veux dire qu'admirer c'est mettre en quelque sorte l'autre sous pression ?
Inversement : peut-on aimer sans admirer ?
Mes enfants, oui, je les aime sans les admirer ou du moins sans les admirer dans TOUT ce qu'ils sont ni TOUT ce qu'ils font.
Mais c'est un amour "acquis". Inconditionnel. Non négociable. Il ne sera (j'ose l'espérer) jamais remis en question...
L'admiration, en amour, serait donc quelque chose d'immature ?
Inversement : est-ce que croire que l'on peut aimer sans admirer n'est pas naïf ?
Admirer, chez moi, n'est pas si fort. En tout cas bien moins fort que vénérer...
Vénérer serait suivre aveuglément.
On peut admirer la capacité de réflexion de l'autre, ses créations, ses facettes humaines, sa douceur...
C'est-à-dire plutôt admirer quelque chose chez l'autre, tout en connaissant ses travers...
En espérant être plus claire sur ma vision des choses.
- Re... Libération sur la mort de A. et D. Gorz:
- André Gorz, dernière lettre à D.
ROUSSEL Frédérique 25 septembre 2007 à 09:47
Le philosophe, cofondateur du «Nouvel Observateur», et sa femme, Dorine, se sont suicidés.
Lettres à D. Histoire d'un amour (1), paru en septembre 2006, sera son ultime texte. A 84 ans, André Gorz a choisi de partir avec Dorine, 83 ans, sa femme. «Nous aimerions chacun ne pas survivre à la mort de l'autre. Nous nous sommes dit que si, par impossible, nous avions une seconde vie, nous voudrions la passer ensemble.» C'était la fin du livre. Hier, sur la porte de leur maison de Vosnon, dans l'Aube, où le couple s'était retiré depuis une vingtaine d'années, un simple message sur la porte : «Prévenir la gendarmerie». Une amie s'en est chargée. Ils reposaient tous deux côte à côte. Lettres à D., qu'André Gorz racontait avoir écrit en pleurant, disait toute la passion et la reconnaissance qu'il avait pour D., Dorine.
«Long dialogue». Au soir d'une carrière bien remplie de philosophe et de journaliste, André Gorz ne pensait qu'à elle, seulement à elle, qui l'avait soutenu toutes ces années dans l'ombre. Il fallait en léguer une image pour qu'elle lui survive. «Cette présence fut décisive dans la construction d'une oeuvre dont la visibilité ne porte qu'un nom alors qu'elle fut celle d'un couple, le fruit d'un long dialogue.» De traces biographiques, il ne reste que les siennes à lui, mais il faut toujours voir D. dans ses pas.
André Gorz a eu plusieurs identités, même si pour D., «il a toujours été Gérard». Né à Vienne en février 1923 de père juif et de mère catholique, sous le nom de Gérard Horst, il s'exile à Lausanne au moment de l'Anschluss. C'est en Suisse, où il étudie la chimie, qu'il rencontre Jean-Paul Sartre, venu donner une conférence en 1946. Si le philosophe l'encourage à travailler sur son essai philosophique, Fondements pour une morale, cette somme ne sera finalement publiée qu'en 1977.
L'existentialisme sartrien correspond à son expérience vécue, celle d'un être «injustifiable» qui, dans son premier livre publié, le Traître (1955), longuement préfacé par Sartre, tente de «se restituer tout, comme venant de lui-même».
Après la période sartrienne - qui l'a vu aussi concevoir la plupart des numéros des Temps modernes de 1967 à 1974, ne quittant le comité de rédaction qu'en 1983 -, Gorz intègre à la philosophie morale et existentielle une dimension sociologique et économique. En ce sens, les Adieux au prolétariat (1980) marquent une nouvelle saison de la réflexion particulièrement féconde, puisque Gorz, de façon quasiment prophétique, annonce la fin de la centralité du travail industriel dans les sociétés capitalistes. Dès lors, rares sont les analyses des métamorphoses du travail qui ne réfèrent pas à celles d'André Gorz. Et quand des thèmes comme «la fin de la modernité» ou la «crise de la raison» deviennent quasiment des slogans, il insiste, lui, sur la crise, et la fin d'une rationalité économique dont le propre est de se renverser, de provoquer la cassure verticale des vieilles agrégations sociales (les «classes»), et de laisser apparaître de nouvelles élites hyperproductives, seules aptes à bénéficier des services. Aussi finit-il par montrer que l'immatériel, favorisé par la généralisation des outils informatiques, devient la forme hégémonique du travail et le «poumon» de la création de valeur. Toute la tentative d'André Gorz aura été d'étudier les conditions auxquelles une société peut récupérer son contrôle sur l'économie. Son dernier essai, l'Immatériel, explorait le potentiel de subversion, de gratuité et de liberté qu'il y a dans l'économie de l'immatériel.
Grand reporter. Parallèlement à son oeuvre philosophique, Michel Bosquet (Bosquet, traduction française de Horst) poursuit une carrière de journaliste amorcée à Paris-Presse, puis à l'Express. Il suit Jean Daniel lorsque celui-ci transforme, avec Claude Perdriel, France Observateur en Nouvel Observateur en novembre 1964. Grand reporter, spécialiste des questions économiques, Michel Bosquet en sera un des rédacteurs en chef à partir de 1981. A la fois dans son travail philosophique et dans son métier de journaliste, il sera un des penseurs de l'écologie politique.
Il avait abordé Dorine, anglaise d'origine, un soir neigeux, le 23 octobre 1947, pour l'inviter à aller danser et ne l'a plus jamais quittée. Elle était atteinte d'une affection évolutive depuis de nombreuses années. Ils avaient choisi de ne pas avoir d'enfants. André Gorz disait à Libération, en septembre 2006 : «A mon avis, les bons pères sont ceux qui ont eu besoin de père dans leur enfance. Moi, je n'avais pas envie d'avoir de père parce que je n'aimais pas mon père. [.] Tous les deux, on n'a pas de continuité, ni rien à transmettre. Nous n'avions pas de famille à fonder pour transmettre quoi que ce soit, puisque nous n'avions jamais eu de famille nous-mêmes. Si nous avions eu des enfants, j'aurais été jaloux de Dorine. Je préférais l'avoir pour moi tout seul.»
(1) Editions Galilée.
ROUSSEL Frédérique
Invité- Invité
Re: Mon cher journal
Je pense que ce qu'Harpo veut dire, c'est qu'admirer quelqu'un d'autre, c'est le mettre au-dessus de soi, au moins dans un domaine (celui pour lequel on l'admire) Et donc se mettre en position d'infériorité quant à ce domaine. Et je suis assez d'accord à la base, mais j'ajouterais une précision, un bémol, une nuance, je ne sais pas trop comment le nommer.
Je pense que dans une relation, la plupart du temps, il y a des relations de domination/soumission. Il faut beaucoup se connaître, s'accepter, accepter l'autre et une volonté de ne pas dominer pour arriver à une relation où aucun des deux ne dominera l'autre de quelque façon que ce soit. Je pense que c'est rare, mais possible. Globalement.
Globalement, parce que, bien entendu, les deux personnes ne seront pas des clones et chacun aura de meilleures connaissances que l'autre dans un domaine ou un autre. Donc, si une situation arrive où ce domaine sera utilisé, il y aura une relation de "guidage"/leadership ou autre qu'on peut assimiler à une relation hiérarchique, et donc de domination/soumission. Mais s'il n'y a pas d'abus, si les deux sont dans le partage de leur connaissance, ou l'acceptent sans abus, la domination n'est dans les faits pas vraiment existante. Auquel cas, je n'y vois aucun mal. Mais pour ça, là encore, il faut généralement un travail sur soi pour ne pas établir de relation néfaste, de dépendance, etc. Il faut que les deux soient sur la même longueur d'ondes, etc. C'est rare, je le répète, à mon avis.
Et l'admiration, là-dedans ? Ce n'est pas forcément un mal non plus. Je pense que ce que tu appelles admiration, Fabuliotte, d'autres l'appelleraient respect. Mais bon, c'est presque jouer sur les mots, leurs nuances qui ne sont pas les mêmes chez tout le monde, justement. Mais je suis d'accord avec toi qu'il faut pouvoir regarder l'autre dans les yeux et pouvoir y voir quelque chose qu'on n'a pas, pour avoir envie d'aller chercher cette chose.
Je pense que dans une relation, la plupart du temps, il y a des relations de domination/soumission. Il faut beaucoup se connaître, s'accepter, accepter l'autre et une volonté de ne pas dominer pour arriver à une relation où aucun des deux ne dominera l'autre de quelque façon que ce soit. Je pense que c'est rare, mais possible. Globalement.
Globalement, parce que, bien entendu, les deux personnes ne seront pas des clones et chacun aura de meilleures connaissances que l'autre dans un domaine ou un autre. Donc, si une situation arrive où ce domaine sera utilisé, il y aura une relation de "guidage"/leadership ou autre qu'on peut assimiler à une relation hiérarchique, et donc de domination/soumission. Mais s'il n'y a pas d'abus, si les deux sont dans le partage de leur connaissance, ou l'acceptent sans abus, la domination n'est dans les faits pas vraiment existante. Auquel cas, je n'y vois aucun mal. Mais pour ça, là encore, il faut généralement un travail sur soi pour ne pas établir de relation néfaste, de dépendance, etc. Il faut que les deux soient sur la même longueur d'ondes, etc. C'est rare, je le répète, à mon avis.
Et l'admiration, là-dedans ? Ce n'est pas forcément un mal non plus. Je pense que ce que tu appelles admiration, Fabuliotte, d'autres l'appelleraient respect. Mais bon, c'est presque jouer sur les mots, leurs nuances qui ne sont pas les mêmes chez tout le monde, justement. Mais je suis d'accord avec toi qu'il faut pouvoir regarder l'autre dans les yeux et pouvoir y voir quelque chose qu'on n'a pas, pour avoir envie d'aller chercher cette chose.
Ainaelin- Messages : 4287
Date d'inscription : 07/04/2013
Re: Mon cher journal
Est-ce que tu veux dire (en plus que la même longueur d'ondes : centres d'intérêts, même philosophie de la vie etc.) au même stade d'avancement dans leur existence ?Ainaelin a écrit:Il faut que les deux soient sur la même longueur d'ondes, etc.
Alors ça doit être cela que je voulais dire...Ainaelin a écrit:Mais je suis d'accord avec toi qu'il faut pouvoir regarder l'autre dans les yeux et pouvoir y voir quelque chose qu'on n'a pas, pour avoir envie d'aller chercher cette chose.
Merci Ainaelin : ta formulation me plaît bien !
Invité- Invité
Re: Mon cher journal
Oui. Ou du moins à un stade compatible, proche. Après, je peux imaginer un couple où l'un des membres ait atteint une certaine plénitude, acceptation, etc., suffisamment pour ne pas prendre avantage, ni se laisser manipuler/dominer par l'autre, qui, lui, n'aurait pas atteint un tel stade. Mais le premier roulerait toujours sur un fil tendu, je pense. Il prendrait sur lui, et la relation serait de fait déséquilibrée. Ca peut fonctioner un temps, voire toute une vie, et les deux peuvent s'en satisfaire, j'en suis sûr, mais il y aurait quand même des problématiques d'ego (car la domination, c'est ça au fond, je crois).Fabuliotte a écrit:Est-ce que tu veux dire (en plus que la même longueur d'ondes : centres d'intérêts, même philosophie de la vie etc.) au même stade d'avancement dans leur existence ?Ainaelin a écrit:Il faut que les deux soient sur la même longueur d'ondes, etc.
Ainaelin- Messages : 4287
Date d'inscription : 07/04/2013
Re: Mon cher journal
Est-ce que tu sais que tu écris là un mot que je n'avais pas lu depuis très très longtemps ?Ainaelin a écrit:Oui. Ou du moins à un stade compatible, proche. Après, je peux imaginer un couple où l'un des membres ait atteint une certaine plénitude, acceptation, etc., suffisamment pour ne pas prendre avantage, ni se laisser manipuler/dominer par l'autre, qui, lui, n'aurait pas atteint un tel stade. Mais le premier roulerait toujours sur un fil tendu, je pense. Il prendrait sur lui, et la relation serait de fait déséquilibrée. Ca peut fonctioner un temps, voire toute une vie, et les deux peuvent s'en satisfaire, j'en suis sûr, mais il y aurait quand même des problématiques d'ego (car la domination, c'est ça au fond, je crois).Fabuliotte a écrit:Est-ce que tu veux dire (en plus que la même longueur d'ondes : centres d'intérêts, même philosophie de la vie etc.) au même stade d'avancement dans leur existence ?Ainaelin a écrit:Il faut que les deux soient sur la même longueur d'ondes, etc.
La plénitude. Cela me fait très très plaisir de le lire.
J'ai failli l'oublier...
Il faut dire qu'il est tellement tombé en disgrâce au profit de termes plus complexes, d'expressions plus ronflantes.
Plénitude, donc...
Je n'imagine pas qu'un couple puisse fonctionner si les deux protagonistes de l'histoire n'en sont pas à un stade de développement proche, qui leur permette d'avancer ensemble.
Prendre sur soi ne fonctionne pas, à mon avis.
Ce n'est que reculer pour mieux sauter. Et lorsque les choses explosent, c'est radical.
Je parle en connaissance de cause... J'ai "pris sur moi" pendant 12 ans (mon ex-mari aussi d'ailleurs).
On appelle cela une erreur de casting. Mais c'est un autre sujet...
Invité- Invité
Re: Mon cher journal
Wahou ! J'me sens bien "chez toi" dis donc !
ça bouge dans ta vie! Un véritable manège!
J'ai pas encore tout lu, mais il est quand même temps de te dire que j'apprécie ton journal!
Et....
Cette Lettre à D d’André Gorz !
Tant de choses ici me secouent agréablement !
ça bouge dans ta vie! Un véritable manège!
J'ai pas encore tout lu, mais il est quand même temps de te dire que j'apprécie ton journal!
Et....
Cette Lettre à D d’André Gorz !
Tant de choses ici me secouent agréablement !
Invité- Invité
Re: Mon cher journal
Coucou Estelle...
C'est sympa de te croiser par ici.
Tu as vu, cette lettre...
Il existe deux livres "d'amour" dont je ne me suis jamais remise :
La lettre à D. d'André Gorz.
Et dans un genre très différent, je suis absolument raide dingo de "Soie" d'Alessandro Barrico.
L'histoire de ce Français parti chercher en Chine le secret de l'élevage des vers à soie.
C'est un opscule, écrit à un rythme très lent. Presque scandé.
D'une rare sobriété (la traduction de l'italien est perfectissime).
Un bouquin qui confine à l'absolu.
Encore un qui me scotche, littéralement...
Il est paru en Folio et je l'offre à des tas de gens.
Merci pour le bisou.
Je ne sais pas trop si ça bouge dans ma vie...
Tout ce que je sais c'est que je ne partage avec personne mon amour des jantes automobile et des pistons de moteurs thermiques
Ce n'est pas très féminin tout ça.
J'avoue que je me demande un peu pourquoi je raconte cela ici...
Mais ce centre d'intérêt en est vraiment un et je me dis que si des personnes veulent me connaître, elles doivent savoir cela aussi, non ?
C'est sympa de te croiser par ici.
Tu as vu, cette lettre...
Il existe deux livres "d'amour" dont je ne me suis jamais remise :
La lettre à D. d'André Gorz.
Et dans un genre très différent, je suis absolument raide dingo de "Soie" d'Alessandro Barrico.
L'histoire de ce Français parti chercher en Chine le secret de l'élevage des vers à soie.
C'est un opscule, écrit à un rythme très lent. Presque scandé.
D'une rare sobriété (la traduction de l'italien est perfectissime).
Un bouquin qui confine à l'absolu.
Encore un qui me scotche, littéralement...
Il est paru en Folio et je l'offre à des tas de gens.
Merci pour le bisou.
Je ne sais pas trop si ça bouge dans ma vie...
Tout ce que je sais c'est que je ne partage avec personne mon amour des jantes automobile et des pistons de moteurs thermiques
Ce n'est pas très féminin tout ça.
J'avoue que je me demande un peu pourquoi je raconte cela ici...
Mais ce centre d'intérêt en est vraiment un et je me dis que si des personnes veulent me connaître, elles doivent savoir cela aussi, non ?
Invité- Invité
Re: Mon cher journal
Ha encore un livre à lire ?
Je ne compte plus ...ceux en cours de lecture, ceux lus, ceux lus et oubliés sont nombreux...ceux à lire...
Mais m'en conseiller un nouveau me donne envie de trifouiller pour faire mon best of réactualisé !
Moi aussi j'aime offrir ou conseiller des livres" joailleux" à ceux que j'aime...Et vice versa !
Je ne compte plus ...ceux en cours de lecture, ceux lus, ceux lus et oubliés sont nombreux...ceux à lire...
Mais m'en conseiller un nouveau me donne envie de trifouiller pour faire mon best of réactualisé !
Moi aussi j'aime offrir ou conseiller des livres" joailleux" à ceux que j'aime...Et vice versa !
Invité- Invité
Re: Mon cher journal
J'irai pas jusqu'à dire que j'ai la même passion que toi.
Mais sache que mon type de magasin préféré se trouve très loin des boutiques de fringues...
Ce sont ceux de matériaux et de bricolage...qui font marcher mon imagination et ma créativité à fond...(la pratique pas aussi bien que la théorie !! rires)
Et que du plus loin que je me souvienne un de mes lieux préférés était l'établi de mon grand père...UN géo trouvetou qui utilisait déjà la récup d'eau de pluie pour usage non alimentaire dans sa maison !!!
Dernièrement j'ai retrouvé ce bonheur auprès d'un garagiste en retraite que je retournerai vite voir...pour l'écouter me raconter le fonctionnement de chaque chose...Et rien à foutre que ce soit féminin ou pas ...! Na !
Mais sache que mon type de magasin préféré se trouve très loin des boutiques de fringues...
Ce sont ceux de matériaux et de bricolage...qui font marcher mon imagination et ma créativité à fond...(la pratique pas aussi bien que la théorie !! rires)
Et que du plus loin que je me souvienne un de mes lieux préférés était l'établi de mon grand père...UN géo trouvetou qui utilisait déjà la récup d'eau de pluie pour usage non alimentaire dans sa maison !!!
Dernièrement j'ai retrouvé ce bonheur auprès d'un garagiste en retraite que je retournerai vite voir...pour l'écouter me raconter le fonctionnement de chaque chose...Et rien à foutre que ce soit féminin ou pas ...! Na !
Invité- Invité
Re: Mon cher journal
Estelle a écrit:Et rien à foutre que ce soit féminin ou pas ...! Na !
Invité- Invité
Re: Mon cher journal
Suis certaine en plus que par ailleurs ta féminité est bien ancrée en toi et accessible à celles et ceux qui le valent à tes yeux...
Invité- Invité
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