Couple et ennui...

Je me demande si l'ennuie qui s'installe après les débuts de découvertes pouvait être mis en lien avec le hp?
J'ai l'impression de faire très vite le tour des gens. Trouver quelqu'un qui puisse me nourrir intellectuellement et difficile. Il y a toujours un moment où l'autre est impressionné par ma rapidité, ma culture et cela crée un fossé. Je deviens intimidante malgré moi.
Ça vous parle?

touchatout a écrit:Trouver quelqu'un qui puisse me nourrir intellectuellement et difficile. Il y a toujours un moment où l'autre est impressionné par ma rapidité, ma culture et cela crée un fossé. Je deviens intimidante malgré moi. Ça vous parle?

Carrément

Je deviens tellement intimidante que ça ne passe souvent même pas le cap du début de la relation, ils reculent avant de sauter le pas ! Et les autres, partent rapidement après que je me sois ouverte à eux, comme si j'étais monstrueuse quelque part (tout en me disant que non, tu es super, géniale, etc... mais ils ne se sentent "pas de taille").

Faut décidément le créer ce meetic zèbre. 

J'avais le même problème que vous avant de rencontrer mon zèbre avec lequel j'ai été 18 ans.
Dès que je mettais à parler les mecs se mettaient à partir très vite...ou à chercher un moyen plus sexnsuel de me faire taire...bon j'avais 15/17 ans. Donc, vers 15 ans, pour essayer d'avoir un ou deux flirts comme les copines et pensant que j'étais condamner à finir vieille fille si je restais "moi" , je m'étais décidée à picoler et à rire bêtement, ça marchait pas mieux.
La seule solution, ça a été un zèbre, même si à l'époque on ne connaissait pas ce mot et surtout ce qu'il impliquait.

Je pense qu'il faut juste trouver quelqu'un qui a les mêmes intérêts, aspirations et curiosité intellectuelle que nous. Je ne pense pas que ce soit si difficile que cela...ce que je vais dire va paraître surement très très réducteur..mais je pense que le corrélat niveau d'étude dans un domaine /affinité/ enrichissement intellectuel y est grand. 
Je suis en licence de Philosophie mon copain est en maths Spé on aspire tous les deux à faire de la recherche lui en mathématique et moi en Philosophie des Sciences. Donc intellectuellement parlant il n'y a aucun temps mort, il n'y a jamais de silence, même en se voyant 10 jours d'affilés 24h/24 on aura des choses a se raconter pour refaire le monde  
Et je pense que ça aurait pu fonctionner avec d'autres mecs soient Philo soient dans d'autres domaines universitaires pointus. 
Par exemple je sais d'avance qu'avec un plombier ou un banquier ça n'aurait jamais fonctionné ^^
Tout comme pour ces gens là pourrait se dire la même chose: Je m'ennui dans mon couple car mon conjoint ne me parle que de trucs intellos sans intérêt dans la vie pratique au secouuuurs. Et cette personne serait tout simplement mieux avec quelqu'un de son niveau d'étude ou de son domaine professionnel.

Pas sur que le même niveau d'étude ou même domaine professionnel soit obligatoire, mais c'est pas faut effectivement. N'empêche, c'est quasiment faire une loi sur la compatibilité amoureuse des catégories socio-professionnelles

Je dirais plutôt qu'il y a un subtil équilibre à créer entre curiosité et estime (je préfère ce mot à admiration que je trouve trop connoté émotionnellement). A la fois bien se connaitre et encore se surprendre, ce qui laisse ouvert un espace à l'émerveillement. Mais il est clair que s'il n'y a pas complicité, c'est foutu d'avance.

Angeal a écrit:
Par exemple je sais d'avance qu'avec un plombier ou un banquier ça n'aurait jamais fonctionné ^^
Tout comme pour ces gens là pourrait se dire la même chose: Je m'ennui dans mon couple car mon conjoint ne me parle que de trucs intellos sans intérêt dans la vie pratique au secouuuurs. Et cette personne serait tout simplement mieux avec quelqu'un de son niveau d'étude ou de son domaine professionnel.

Moi je vis avec Satan et il est vraiment ingérable (mon ami se surnomme lui-même ainsi, parce qu'il écoute du black metal)
Il se pourrait bien qu'il s'ennuie de me voir écrire et lire sans arrêt et que au quotidien c'est "au secouuuurs" avec moi. Il a l'impression d'être délaissé quand je suis dans mes "recherches post-fac". Donc en accord avec lui je voulais pointer du doigt la justesse de tes propos.
A vrai dire, je me suis toujours lassée au bout de deux ans environ de mes partenaires. Et me suis sentie très coupable de les avoir laissé tomber, mais ça n'a rien à voir avec leur niveau d'études, c'est un autre problème. Deux de mes ex faisaient des études comme moi.
La différence est stimulante pour moi mais je me pose quand même la question... à terme, cela pourrait peut-être nous séparer oui.

Je suis assez d'accord avec le principe d'égalité d'étude et de culture. Cela permet d'éviter des soucis à long terme

Ce qui ne veut pas dire pour autant que ça roule tout seul.
ça fait juste un problème en moins, mais il reste tous les autres que rencontrent la plupart des couples.

Kalimsha a écrit:Faut décidément le créer ce meetic zèbre.

http://www.zebradating.com/

source: https://www.zebrascrossing.net/t789p780-meetic-zebre




égalité d'étude et de culture ?... ben heureusement que vous ne bossez pas en agence matrimoniale,
c'est vraiment pas un critère pertinent en soi, un self-made man peut être passionnant et un doctorant con comme ses pieds.
et les différences culturelles (exple: un étudiant asiatique avec une self-made "working girl" américaine)
peuvent être des continents à explorer à 2 - personne ne parle de se lancer en couple avant de vérifier les ententes, hein:

ouverture d'esprit, curiosité, goût pour l'observation, la découverte de l'inconnu, affinités diverses, atomes crochus, projets de vie,
tolérances, refus des idées toutes faites, capacités de communication, domaines d'intérêts, etc... me paraissent critères plus utiles

Merci Free

Free42 a écrit:c'est vraiment pas un critère pertinent en soi, un self-made man peut être passionnant et un doctorant con comme ses pieds.

Carrément. Surtout que pas mal de zèbre, ou non-zèbre très intéressants, ont lâché le cursus standard pour survoler en électrons libres le champ des connaissances.

Je connais un couple, lui zèbre qui a planté ses études et qui tape dans les petits boulots, elle non-zèbre diplômée et intégrée (heureusement pour leur crédit maison d'ailleurs). Elle est intelligente et sympa, mais cela crée parfois de sacré vide dans leur conversations. Quand je suis invitée chez eux, et que je suis la seule à capter où il en est et que tous les autres se regardent en se demandant de quoi il cause, y compris elle, je trouve que ça craint.

Kalimsha a écrit:Faut décidément le créer ce meetic zèbre. 

 +1 (lol)

Idem: j'ai l'impression de les faire fuir.. ou que moi même je fuis. 

J'ai un nouveau copain. Je ne sais pas ce qu'il va se passer. J'ai plein de doute car je me sens en décalage. En même temps, je ne le connais pas encore très bien, alors je me dis que je vais voir ce qu'il se passe. Mais encore en même temps, j'ai peur qu'on s'accroche (pour rien : juste parfois rester ensemble nourri une sorte de dépendance). 

Mais bon, le sentiment d'être en décalage est toujours très grand. Je sais que je donne tout très vite. Genre: regarde: je dessine, je fait de la zic, je m'intéresse à tout, mes idées sont originales, j'ai 50 tenues vestimentaires différentes, un poulet basquaise? Pas de pb, je cuisine le meilleur (hum, c'est faux, jamais fait de poulet basquaise, mais bon, la cuisine, j'adore ça), je fais du sport, mais je suis une grande fétarde, qui es tu? Que veux tu faire dans ta vie? Que pense tu de..? Rêves tu? 

CCL: j'me prend un mur ou un regard plein d'interrogation - ce qui revient au même -... pfffff

Miou a écrit:Je sais que je donne tout très vite.

On m'a souvent reproché ça (mes copines), et aussi "tu parles trop" (je traduis par "tu dis trop de choses sur toi" ce que je ne comprends pas dans une relation basée sur la confiance, moi, quand on me pose une question : je réponds. Et je réponds la vérité).

EDIT : je viens de penser au fait que j'ai évoqué mes relations sentimentales avec ma psy samedi. Elle a compris que pour moi, c'était important "tout de suite" tout simplement parce que je n'entame pas de relations sentimentales "comme ça !". Donc si je le fais, c'est que je suis ok pour me livrer à l'autre, pour considérer l'autre comme important dans ma vie. Je n'ai pas dit "toute ma vie" mais le temps que ça durera, dès le départ je mets tout pour que ça fonctionne, et il me semble que c'est normal mais bon..

yop Mary  

Un gars avec qui je suis sortie 2 jours récemment m'a dit qque chose de similaire: 
- "tu veux tout savoir"  - alors que c'est faux, juste je posai les questions qui me semblaient 'primordiale' avant d'aller plus loin
- et le même "tu en dis trop sur toi" (pas exactement dit comme ça) alors que même remarque: naturellement, je vais donner l'essentiel pour que la personne puisse vite faire son choix - et pour que ça casse ou passe. Les détails sont vus après... 
De toute manière, mon imagination est tellement débordante que je trouve toujours des nouvelles choses à dire et à faire, donc dire que "j'en dit trop" est idiot ! 

Mais je me demande ce que font les autres gens... Genre 'ils se protègent' c'est ça?

Coucou ma belle

Miou a écrit: Mais je me demande ce que font les autres gens... Genre 'ils se protègent' c'est ça?

Ben je pense que c'est ça oui.. mais j'y arrive pas, ça manque de sincérité du coup. Comment trouver normal qu'il faille se protéger au moment même où on entame une nouvelle relation sentimentale dans laquelle le but est de se dévoiler à l'autre ? si ça c'est pas paradoxal..

qu'est-ce qui va faire que l'on ne se dévoile que peu à peu, semblant ainsi se protéger ?

- parce que les gens sont souvent en grande partie dans le rapport de force/de domination ? (avec déni +/- fort)

- manque de souplesse/adaptation/tolérance/etc... pour réussir à combiner deux personnalités toujours uniques ?

- la peur ? le manque de confiance ? (en soi, en l'autre, en tout et rien..)
.de découvrir les "façons d'être" de l'autre grandement incompatibles avec les nôtres ? de s'imposer de la sorte ?..
.du malentendu ? que l'autre ne comprenne pas notre complexité ? de mal s'exprimer ?..

- stratégies/adaptations.. ? (dévoilons un bout, adaptons le prochain bout à la réaction)
si ici s'adapter, c'est être soi ? ou si la confiance/les attentes... sont vécues par paliers ?  

- carte du tendre ? danse du ventre ? préliminaire ? parade nuptiale ? esprit ludique ? blessures intérieures ?

Ce ne sont que des hypothèses jetées sans grande réflexion, hein, perso je ne me dévoile pas parce que c'est fatiguant:
Ignorance ou Indifférence ? Ch'ais pas et m'en fou !

cf  "la théorie du souple"

Déjà, d'accord avec Free42 quant à l'inéquation entre les niveaux d'étude et le fait de bien s'entendre et d'avoir des affinités. J'ai de très grosses affinités avec des thésard(e)s comme avec des personnes qui n'ont pas le bac et n'ont pas fait d'études supérieures (multiplication de petits boulots au smic ou chômage). Et je m'entends très peu sans trouver aucune affinité avec des thésard(e)s ou des personnes qui n'ont pas eu le bac. Les affinités se créent avec les personnalités de ces personnes en premier lieu, et des goûts communs éventuellement. Mais ce n'est pas une règle (ou alors je n'ai pas trouvé la règle).

Et pareil que Miaou et Mary, je peux me livrer très facilement et très rapidement, ce qui en a fait fuir plus d'une sans doute. De ce que j'ai compris de témoignages d'observateurs, le fait de parler de son passé, surtout de ses relations (ratées) passées, ça donne l'impression qu'on n'a pas tourné la page et l'autre ne veut pas s'engager dans une relation avec quelqu'un qui pense encore à "une autre". Alors que pour moi, c'était juste "m'expliquer", parler de moi (et je ne parlais pas forcément que des femmes de mon passé).

M'enfin...

Ainaelin a écrit: le fait de parler de son passé, surtout de ses relations (ratées) passées, ça donne l'impression qu'on n'a pas tourné la page et l'autre ne veut pas s'engager dans une relation avec quelqu'un qui pense encore à "une autre". Alors que pour moi, c'était juste "m'expliquer", parler de moi (et je ne parlais pas forcément que des femmes de mon passé).

M'enfin...

En même temps, le fait que tu veuilles "t'expliquer", parler de toi, c'était aussi peut-être suite à ... des questions qu'on te posait ? (moi, c'était le cas, ce qui voudrait dire qu'on attend de nous une réponse oui-non-m'en rappelle plus, là où nous on remet l'histoire dans son contexte et qu'on explique comment on l'a vécue et ce qui en est ressorti).

Peut-être, je ne sais plus vraiment, c'est arrivé plusieurs fois, la plupart du temps il y a longtemps.

Je suis un peu comme vous, au début d'une relation amoureuse je parle de mon passé, de mes anciennes relations, je me livre beaucoup et j'ai quand même eu des relations durables avec ces personnes par la suite. L'une d'elle est restée mon ami d'ailleurs, il sait tout de moi et c'est bien pratique, je trouve.
EDIT: Et puis quand on est amoureux, on est tellement contents de se rencontrer qu'on rattrape le temps perdu, c'est logique

Free42 a écrit:égalité d'étude et de culture ?... ben heureusement que vous ne bossez pas en agence matrimoniale,
c'est vraiment pas un critère pertinent en soi

Of course !

Par contre, je ne me reconnais pas dans le fait de se livrer trop facilement et trop rapidement.
Moi c'est complètement l'inverse ! Je me livre très peu et pas très vite !

Et cela revient au même, car si cela semble me donner un certain charme provisoirement (c'est déjà ça^^), on finit vite par me trouver TROP mystérieux et cela fait peur.
On est alors la victime des suspicions les plus originales (double vie, agent secret (si si promis^^)...) et des théories psycho-comptoiresques (de comptoir ).

Pourtant, je trouve ça tellement plus agréable d'entretenir un certain mystère et de se découvrir petit à petit...et de manière subtile et opportune tant qu'à faire, pas sous forme d'un interrogatoire de police le matin au saut du lit !
Moi, quand je tombe sur quelqu'un qui me raconte toute sa vie au premier verre, bof bof...
 
Et pour retomber en triple salto arrière sur le fil initial :

Lorsqu'on n'a plus rien à découvrir de son/sa partenaire, c'est ennuyeux !

Pour moi le problème est encore différent, mais je suis sure que certains ont connu ça : avec mon intuition je devine trop de choses de la personne qui est en face. Ses moindres faits et gestes sont autant de messages pour moi que je ne peux m'empêcher de comprendre et qui deviennent quelque chose de lourd entre nous. Parce que si je cachais ce que je comprends, je ne serais plus moi-même, mais si je le disais, je deviendrais intrusive...
Vraiment compliqué...
Et donc, voué à l'échec très souvent !

Je me faisais la réflexion que "pour autant", le problème du couple et de l'ennui ne concerne pas seulement les zèbres mais la société tout entière. Ce qui nous avait plu chez une personne se retrouve enlisé dans une routine dont le seul moyen d'en sortir semble la rupture, et les défauts de la personne deviennent invivables. J'imagine toutefois que chez les zèbres, les choses vont plus vite, on en fait vite le tour, ce qui peut nous faire reprocher notre instabilité en comparaison à d'autres couples, qui eux aussi, toutefois ont une durée de vie limitée. Car je pense que les couples qui durent jusqu'à la mort, de nos jours, sont assez rares tout de même.