Je suis mort d'ennui, je meurs d'ennui, je mourrai d'ennui

Tel est mon enfer.

T'as pas une passion ?

C'est bien l'ennui quand on en a marre on trouve ce qui nous plait
enfin moi c'est comme ça que ça marche

c'est un message respectable de soi à soi

des détails ?

sandrabreizh a écrit:T'as pas une passion ?

Pas encore. J'aimerai bien devenir créatif (musique, dessin, théâtre, poésie, ...) mais il me faut certaines choses que je n'ai pas (matériel, espace de création, compagnon de création, stimulation, motivation, envie et énergie).

Quand tu étais enfant, tu aimais quoi ?

Il faut souvent replonger dans son enfance pour se retrouver.
(Retour vers l'enfance, vers le foyer familial après 20 ans d'aventures à Troie et sur le chemin du retour !)

Sloubi1 a écrit:Quand tu étais enfant, tu aimais quoi ?

Il faut souvent replonger dans son enfance pour se retrouver.
(Retour vers l'enfance, vers le foyer familial après 20 ans d'aventures à Troie et sur le chemin du retour !)

Je n'aimai rien de particulier. J'ai fait très peu de choses dans ma vie.

Un sport peut être ? Au début tu découvres et après ça peut devenir une passion et ça fait du bien au moral

Tu peux tenter de tout et n'importe quoi, vers Septembre il y a beaucoup de forums d'associations où tu peux te balader, voir ce qui peut éventuellement t'intéresser, et participer en groupe (=> motivation) aux premières séances. Cette période de rentrée des associations, vers Septembre, est très intéressante et très pratique, les 1ères séances sont rarement payantes, on peut essayer sans regrets si cela ne nous plaît pas. S'il y en a pas loin de chez toi, n'hésite pas

En attendant, trouve-toi quelque chose qui nécessite peu de moyens, vu que l'un des problèmes est là. La poésie ne nécessite qu'une feuille, un crayon ou un ordinateur, le dessin quelques crayons. Après, c'est compliqué de gérer ses envies du moment, qui apparaissent aussi vite qu'elles disparaissent. Le mieux est d'avoir toujours à portée de main tes affaires, au cas où l'envie te prenne. Et de ne pas tergiverser une fois que l'envie vient.

Les passions, elles ne se décident pas sur un coup de tête. Cela vient du fond du coeur, cela nous définit, ce n'est pas qu'un simple passe-temps. Pour ma part, je n'en ai pas encore trouvé, même si ça suit son cours. Mais rien ne t'empêche d'essayer tes activités. Si cela marche, tant mieux, sinon tente autre chose. Il y a tellement de possibilités ! Tu trouveras quelque chose que tu aimes vraiment un jour. Si elle ne vient pas de l'enfance, tant pis, on est jamais trop vieux pour apprendre. (J'ai un ami retraité qui s'est mis au piano, comme quoi...

Il me semble qu'au delà de l'ennui, c'est souvent l'envie qui fait défaut.

Pour ma part, ce sont les vacances scolaire qui ont achevé de briser mon équilibre mentale chaotique.

Une ville isolée, un copain absent, sur lequel je ne peux compter, qui ne semble pas me comprendre, des amis éparpillés dans toute la France, ou bien desoeuvrés, tout comme moi; voila ce qui finalement me conduit a la démotivation.
Chaque jours, je me lève en espérant que le sommeille m'a dispensé quelques heure de cette lente agonie. Je me sens entravé. Je n'ai envi de rien, pas plus de manger, que de sortir de chez moi, de tenir les meme eternelle conversation sans interet, de supporter les attitudes incivile de mes contemporain bovins et pervers.

Je suis las, comme je ne l'ai jamais été. Rien ne me motive, ou ne me semble digne de mon attention. J'attend, durant des heures, allongée sur mon lit, que cela cesse, tout simplement.

L'ennuie est la pire des sensations. L'ennuie visqueux, qui colle a la peau, comme une boule d'anxiété dans le ventre.
Et cette question qui nous tourmente: "Que puis-je faire ?"

Un réseau d'ami(e)s qui partage (ou pas) ma passion pour le modélisme, et me voici embarquée dans mille et une activités dérivées ou non : lectures, voyages, expositions, bricolage, essais et erreurs, découvertes, rédaction d'articles, échanges internationaux sur internet...

Avant-hier, je passe une heure sur le billard pour une petite opération à l’œil sous anesthésie locale.
L'anesthésiste, qui m'avait surveillée comme du lait mis à chauffer sur une gazinière, s'inquiète "J'ai vu vos jambes et vos pieds remuer à plusieurs reprises sous le drap. Avez-vous eu mal?"

Ma réponse spontanée l'a fait éclater de rire : "Mal? Non. Mais j'ai fini par m'ennuyer tellement que je maîtrisais mal des fourmis dans les jambes!"

Lance-toi dans l'une ou l'autre activité, tu verras bien si elle t'accroche.

Il y a des choses que je voudrais faire avec des amis.
mais rien que je ne veuille faire seul.

donc je meurs d'ennui effectivement...

l'énergie aussi me manque, mais je pense qu'elle vient du partage avec les autres...

toutes ces années perdues, tout ça parsque vous êtes loin de moi

je suis allée fouiner ce post dans l'espoir d'y découvrir la solution miracle car je suis dans la meme "galere" que toi, car oui c'est une galere...

Tout est ennui, pas grand chose de transcendant, pas grand chose qui me "bouscule".

J'en viens régulierement a me demander si la vie n'est "que ca", et à me dire que si oui, a quoi ca sert de batailler pour finalement avoir si peu de satisfaction...

est ce moi qui ait un probleme? est ce ma vie qui n'est pas en adéquation avec moi meme? pourtant j'ai tout ou presque et "tout va bien", j'ai meme quitte mon boulot qui ne me convenait pas pour monter ma boite mais pffff, tjs rien de boostant à l'horizon en fait...

je fume d'ennui (des cigarettes bien sur, pas de nuage de fumée m'aureolant, ca serait suspect!), j'en deviens "grognon", bref,

screugneugneu...!

ça m'arrive régulièrement, l'ennui, mais à cause d'une fatigabilité anormale qui fait que bien souvent, je n'ai pas l'énergie pour faire ce que je voudrais ardemment faire. Du coup, à l'ennui s'ajoute la frustration.
Je pense que le pire est d'attendre. Les possibles sont infinis, mais souvent, il faut aller un peu à leur rencontre. Les rencontres de personnes, d'ailleurs, aussi, sont stimulantes. Je mesure régulièrement ce que m'apporte ma femme, thqi, sur le plan intellectuel (entre mille autres évidemment, mais ce n'est pas le sujet ici). J'ai toujours beaucoup lu et essayé de réfléchir, comme n'importe quel Z, mais jamais autant, et jamais avec cette impression, ce faisant, de galoper dans tous les sens d'arbres de connaissance fractals, infinis, et qui ont l'idée à la fois géniale et insupportable de se montrer de plus en plus grands à chaque brindille nouvelle parcourue...

il y avait ce post qui traitait de l'ennui, a lire, on se sent moins seul, ca peut peut etre te donner des pistes...

https://www.zebrascrossing.net/t3443-ennui-permanent-acedie-en-version-profane?highlight=ennui

Ce n'est pas le désir qui me manque, c'est la foultitude d'envies qui me paralyse ou bien je me disperse et ne termine rien ^^
Ma Psy m'ayant bien cerné, nous avons fait une liste de tout ce dont j'avais envie, et avons éliminé au fur et à mesure, ce qui était irréalisable pour diverses raisons, elle s'occupe de me trouver un atelier d'art thérapie, où m'exprimer (oui je sais elle est vraiment adorable mais elle n'est pas la seule sur terre ), peinture, sculpture...
Et d'un autre côté, dans ma ville il y a un club de randonnée, minime investissement, de plus je marche assez vite, donc je peux facilement m'éloigner du groupe si je ne suis pas en "osmose" sinon casque sur les oreilles ^^

J'espère que mon petit témoignage te donnera l'envie , l'envie d'avoir envie de ne plus t'ennuyer.

Muad-Dib a écrit:Tel est mon enfer.

Je te comprends. Moi-même, dès que je me trouve une occupation, je me dis que cette fois, c'est la bonne, je vais bosser dessus jusqu'au bout et très vite, je m'ennuie et abandonne tout. C'est déprimant d'être lassé par ce qui nous entoure, même si au départ, j'étais très motivée et aimais ce que je faisais.

Je ne sais pas si vous vous en souvenez (si ça vous est arrivé ?) mais vers 10 ans, nos jeux jusqu'à présents passionnants nous ennuient à mourir. Je me vois encore tourner en rond dans ma chambre, sortir un jeu, un livre, commencer et arrêter après 5 minutes parce que je trouve ça inintéressant au possible, complètement abasourdie et désoeuvrée parce que six mois plus tôt, ça m'amusait. J'ai l'impression de n'être jamais sortie de cette période, de n'avoir rien trouvé depuis qui me distrait autant.

Puis, depuis gamine je rêve de jouer du piano. Mais comme pour tout, il faut travailler et je n'ai absolument aucune notion d'effort.

Et une démotivation générale. Rien n'a vraiment d'attrait à mes yeux, ou alors de manière très furtive.

C'est un peu comme allumer la télé, zapper sur chaque chaine d'un air lassé pour finir par l'éteindre. Ouvrir le frigo, rester 2 minutes devant à chercher de quoi on aurait bien envie et le refermer sans avoir rien pris.

Et puis parfois, je mets à une activité et puis... bah non. Comme préparer pendant 2h un bon petit plat pour finalement se retrouver avec un truc fade en bouche.

Tout cela est tellement vrai...
Qu'on me donne l'envie, l'envie d'avoir envie...

Vers mes 10 ans, c'est simple, je suis passée de la poupée à la Game Boy Color avec Pokémon, mais pour reprendre ce que tu dis Sozd, je ressens ça avec Pokémon justement. Jusqu'à la fin du scénario principal, je joue à fond, même parfois sans décrocher (Pokémon Conquest fini en un week-end) et dès que le mode histoire est fini, même s'il y a encore énormément à faire (attraper plus de 600 bestioles, affronter des centaines de PNJ dans une dizaine d'étages d'un bâtiment, réunir 250 médailles, affronter des gens à l'autre bout de la terre pour connaître son niveau), c'est simple, je lâche le jeu jusqu'au prochain ou qu'une faible envie me reprend, même si quand l'envie me reprend, c'est surtout pour recommencer le jeu.

Sozd a écrit:Je ne sais pas si vous vous en souvenez (si ça vous est arrivé ?) mais vers 10 ans, nos jeux jusqu'à présents passionnants nous ennuient à mourir. Je me vois encore tourner en rond dans ma chambre, sortir un jeu, un livre, commencer et arrêter après 5 minutes parce que je trouve ça inintéressant au possible, complètement abasourdie et désoeuvrée parce que six mois plus tôt, ça m'amusait. J'ai l'impression de n'être jamais sortie de cette période, de n'avoir rien trouvé depuis qui me distrait autant.

Puis, depuis gamine je rêve de jouer du piano. Mais comme pour tout, il faut travailler et je n'ai absolument aucune notion d'effort.

Et une démotivation générale. Rien n'a vraiment d'attrait à mes yeux, ou alors de manière très furtive.

C'est un peu comme allumer la télé, zapper sur chaque chaine d'un air lassé pour finir par l'éteindre. Ouvrir le frigo, rester 2 minutes devant à chercher de quoi on aurait bien envie et le refermer sans avoir rien pris.

Et puis parfois, je mets à une activité et puis... bah non. Comme préparer pendant 2h un bon petit plat pour finalement se retrouver avec un truc fade en bouche.

+1

On dirait moi...

Par contre, si je trouve vraiment un truc qui m'intéresse au debut je suis a fond je lis tout sur le sujet, et puis crac arrive une espèce de phase de lassitude, et je laisse tomber...
En ce moment je m'ennuie aussi...

Je me suis ennuyée tout le week end. C'est absolument déprimant d'attendre le lundi pour avoir une vie "normale" et faire quelque chose.

ET ma vie n'est que ça.....est-ce que ça changera un jour ? Honnêtement je n'ai plus trop d'espoir. En plus je n'ai que 33 ans.............ça va être long !

maurysky33 a écrit:Je me suis ennuyée tout le week end. C'est absolument déprimant d'attendre le lundi pour avoir une vie "normale" et faire quelque chose.

ET ma vie n'est que ça.....est-ce que ça changera un jour ? Honnêtement je n'ai plus trop d'espoir. En plus je n'ai que 33 ans.............ça va être long !

C'est un peu deprimant ton post. D'apres ton Avatar, tu sembles habiter pres de la mer. N'y a-t-il pas des activitees nautiques qui meritent ton attention? Tu peux aussi apprendre pas mal de chose sur le Net (il y a plein de cours gratuit en ligne - a condition de comprendre l'Anglais).

Good evening,
Je ne peux m'empêcher de rire en lisant tes messages. Non que je me moque de toi, mais tu me rappelles quelqu'un qui te ressemble trait pour trait, et que j'aime beaucoup . Il se nomme Harold, la vingtaine et il s'ennuie tellement que sa seule distraction est de simuler des scènes de suicide épouvantables pour faire flipper sa mère, laquelle n'accorde strictement aucune attention aux pitreries de son fils. Pourtant, Harold s'ennuie vraiment et son coeur est aussi triste que sa vie est désertique. Un jour, il entre dans une église lors d'un enterrement (il adore le morbide et le funéraire) et là, il rencontre une petite vieille de presque 80 ans qui va l'entraîner dans sa folie douce, son anticonformisme militant, son allégresse et lui donner tout l'amour qu'il n'a jamais reçu dans sa riche, bourgeoise et terne famille...

Ben dis donc, ce ne serait pas, par hasard, le début du film Harold et Maud que je te raconte là ? Mais si, c'est ça !!! Tu l'as déjà vu plein de fois, comme moi, j'en suis certaine, et tu te dis que la Poudre qui t'écrit devrait prendre son Escampette et déguerpir. Tu as raison, je vais me coucher...

Néanmoins, si tu veux connaître la suite de l'histoire, deux solutions : Tu vas voir Harold et Maud (BO de Cat Stevens !!) ou alors, tu te pointes dans une église un jour d'enterrement quelconque, tu t'assois et tu attends.

Bye bye, see you soon.
Best regards

Elle est cool, Poudre.

https://www.youtube.com/watch?v=PtP3gfgTo_w (harold et maude full movie VO)

[quote="jouravliov"]Elle est cool, Poudre.


Je suis toute attendrie de ta réponse (et de ton lien)... Merchi boukou
Sur ce, je vais vraiment me coucher... Je travaille demain.
A bientôt

Harold et maud...un de mes films préférés...

L'ennui, j'en rêve depuis des années, depuis que je suis passée au statut de mère de famille -travaillant za-plein temps -voulant tout faire bien- etc...
Rester à ne rien faire, et bien je ne sais plus faire.
Je me retrouve en depression, là je suis obligée de stopper net.
Réapprendre à saisir les instants comme ils viennent, ne plus vouloir tout maitriser, accepter de se sentir "vidée", de corps et d'esprit.

Je comprends pourtant ce que l'ennui peut avoir comme effets dévastateurs, il me semble aussi que l'on ne l'appréhende pas de la même façon à 20 ans où à 50, ou du moins dans les diverses étapes de sa vie

Je ressens comme toi mrs doubfull...On a presque le même âge aussi..Pourtant maintenant que mes enfants sont ados je "renoue" avec mon ennui d'antan ,il a resurgi petit à petit. Au début, je m'en délectait mais peu à peu cet ennui m'angoisse, me fait peur...jusqu'à 20 ans je me suis ennuyée aussi mais au fond de moi j'espérais une issue, un changement...Effectivement, les enfants,le travail font qu'on ne pense pas vraiment même pas du tout à soi ...je pensais alors avoir trouvé la solution à mes attentes..Je me rends compte que non ma nature profonde est en train de refaire surface et c'est très angoissant...Je ne suis pas bien . Je voudrais faire un tas de choses mais je n'entreprends rien,je vis dans ma tour comme avant , toujours aussi seule au fond..Aussi j'essaie de me fixer 2 ou 3 objectifs à réaliser absolument dans la journée et de m'y tenir...Bon ça marche pas à tous les coups mais je me sens plus motivée lorsque j'ai réalisé ces objectifs..

Je ne sais pas où chercher la motivation...
Je me contente de faire tourner la maison, le strict minimum.
J'appréhende ma reprise du travail et j'ai peur de nouveau de me faire happer par toutesles obligations que je vais me donner...
Sans doute besoin d'un nouveau départ, d'un but pour retrouver l'envie , le plaisir d'entreprendre.
Mais tout ça me semble assez classique du tableau dépressif que je vis actuellement. Ce n'est sans doute pas transposable.
Plus que l'ennui, c'est le goût des choses qui manque...

Repère le point d'eau le plus proche de chez toi, fidèle à ta nature zébresque, attends une belle journée, choppe ton maillot, plonge jusqu'à n'en plus pouvoir, repose toi en contemplant le ciel, croque dans un pomme, dors un peu, réveille toi, hume l'air frais, rentre chez toi en chantonnant.

Le goût des choses sera là, à t'attendre dans ta cuisine.

T'as raison, il faut que je sorte de ma tanière...
Vivement le printemps!

Pour ce qui est du point d'eau le plus proche, je pose mon joker: c'est soit un puits , soit un lavoir alimenté par un ruisseau gelé.
Là, j'ai envie de chaleur!

Pas de lac, de rivière?
Pas de montagne pas loin?

En tout cas, déconnecte! Balade toi cinq minutes! Si je te croise, je te fais des papouilles

Chère Mrs Doubtfull, Chère Lin,

Le mot ennui est une contraction d'une vieille locultion latine "in odio essere" (être détesté, ou se détester). Le mot ennui s'est affadi au cours de siècles pour signifier qu'on "s'emmerde" plus ou moins profondément. Alors qu'en réalité il n'a rien à voir avec telle ou telle activité, mais tout à voir avec une profonde faille narcissique : celui qui s'ennuie ne s'aime pas, se déteste, voire éprouve de la haine pour lui-même. Cette cruelle mésestime de soi est devenue, avec le temps, si épaisse, qu'elle ne laisse guère percer la lumière du jour. L'être qui en souffre est prisonnier dans une sorte de donjon. Donjon qui le protège également des blessures qu'on lui a faites subir jadis et qu'il craint par dessus tout d'affronter à nouveau tant ces blessures sont encore à vif.
Alors, l'être qui se déteste tant va aggraver son mal en se reprochant d'être incapable de s'intéresser à quoi que ce soit (ou si peu, ou si mal), en se placardant le qualificatif de "dépressif", en se trouvant mou, flasque, terne et tous autres noms d'oiseau.
L'être qui "s'ennuie" se méjuge, se méprise, se voit sans la moindre bienveillance, pense qu'il est un fardeau, qu'il se traîne, qu'il ne peut intéresser les autres : un soupir ambulant !
L'ennui est un mur. Ni plus ni moins. Et comme toutes les constructions, il peut être abattu. La lumière à laquelle chaque être aspire tant pourra à nouveau filtrer, puis qui sait inonder l'intérieur du donjon. Les sons de la vie circulent à nouveau. Ce travail de démolition peut être accompli avec l'aide de quelqu'un de bienveillant qui se trouve à l'extérieur, non pour dispenser des encouragements "allez courage, pioche mon gars, pioche ma fille", mais pour prendre aussi la pioche de son côté, et creuser, taper dans ce mur jusqu'à la jonction.

L'être qui "s'ennuie", par excès de délicatesse envers autrui, ne clame pas "je souffre", alors qu'en réalité, il appelle à l'aide de toutes ses forces enfouies. L'être qui s'ennuie est pétri de culpabilité ; or le sentiment de culpabilité ne conduit qu'à épaissir le mur, qu'à étouffer les sons. L'ennui est une forme d'élégance de l'âme de celle ou celui qui ne veut pas enquiquiner les autres avec ses blessures. Foin de cette élégance mortifère. Vous avez le droit d'être inondé(e)s par la lumière (laquelle est en vous-même, tenue en laisse, piaffante et attendant le jour où elle jaillira).

Mon oreille est fine, musicale, sachant capter les infra et les ultra sons. J'entends et je perçois votre énergie vitale. Un jour, un vieux monsieur qui me voulait du bien m'a dit "pourquoi ne laisses-tu pas le soleil se lever sur ta tête ?"... J'avais 26 ans. J'en ai 58 bientôt et depuis, je n'ai cessé de m'attaquer à ce mur. Je me suis faite aider, et je l'ai abattu. Si je peux participer à votre chantier, j'ai du bon matériel et je suis prête à retrousser mes manches.
Permettez que je vous embrasse, histoire de vous communiquer un tout petit peu de mon enthousiasme.
A bientôt ?

Poudre d'escampette,
Je trouve ton post magnifique!
Oui, c'est moi le soupir ambulant, et encore oui, je fais partie de ceux qui ne supportent pas d'enquiquiner les autres avec mes états d'âmes.... Sauf un peu sur le forum !
Je me sens tellement verrouillée ! Quel courage il me faut pour aller chercher une clef pour m'ouvrir un peu. Je n'ai trouvé que celui de renforcer le mur pour l'heure.
Mais je sais que c'est temporaire, j'en suis à essayer de rassembler quelques forces pour basculer du côté de la pleine lumière. Retourner au contact des autres, ne plus avoir peur de tenter de découvrir qui je suis.
Je n'ai pas trouvé encore les bons outils, je continue de chercher.

Ton message m'est précieux , je t'embrasse en retour.
Merci.

mrs doubtfull
Ne t'en demande pas trop ; pas trop et pas trop seule. Le chemin vers toi-même est l'occasion de faire des rencontres, sur la route.
Tu n'es pas forcée d'attendre d'avoir effondré le mur pour faire un bout de chemin avec d'autres. Plus on est de fous sur le chantier, plus on est efficace, et plus on rit.
A bientôt

Poudre d'escampette...Que te dire...J'ai l'impression que c'est la première fois que l'on me parle..vraiment..et ça fait un bien fou! J'en suis à la limite très gênée..je me sens gauche.J'ai l'impression d'être emmurée depuis tant d'années.
Je vois depuis quelques mois un psychiatre ( j'ai vu psy et psychiatres depuis mes 15 ans mais ...les murailles autour de moi restent..intactes!) et je n'ai vraiment pas l'impression d'avancer. Les conseils et interprétations qu'il me donne ,je les connais déjà ..De plus je ne me sens pas à ma place .Vu de dehors j'ai l'air ( enfin je crois!) équilibrée, c'est un moi "extérieur" que je me suis construit de toutes pièces et dont je change certaines facettes selon les situations et les personnes avec qui je suis, à tel point que je ne sais plus bien qui je suis vraiment...Et tout ça et bien je l'ai dit au psy...en espérant qu'il m'éclaire un peu .Je lui ai dit aussi que j'aimerais arrêter de "penser",car ça fait parfois très mal de toujours penser, mes pensées m'engluent et m'empêchent de bouger.
J'ai 45 ans et il est temps de trouver un moyen de sortir de ma tour sinon après il sera trop tard...bien à vous poudre et mrs doubfull

Très beau post Poudre d'Escampette

Mog*why a écrit:Très beau post Poudre d'Escampette

Merci... C'est donc que la beauté est utile et secourable. Ou plutôt l'inverse : ce qui est utile et secourable est beau.
Qu'en penses-tu ?
Voici un lien qu'une amie qui m'assiste de temps à autre sur mon chantier m'a envoyé cet après-midi (comme par hasard).
Il vaut la peine qu'on y jette un oeil et qu'on lui prête une oreille...

https://www.youtube.com/watch_popup?v=GBaHPND2QJg&feature=youtu.be

Oui Poudre d'Escampette, plutôt l'inverse : ce qui est utile et secourable est beau.
La co-création est un thème qui m'est cher, et ce que tu proposes dans ton texte n'est-il pas de co-créer le passage à travers les murs (la destruction des dits-murs étant un moyen et non une fin) ?
J'ai toujours des frissons quand je regarde (et écoute) des "flashmobs" comme celle que tu viens de partager ; c'est quelque chose qui me parle de notre capacité à créer du beau tous ensemble et à (s')émerveiller