Ma conception de l'instruction
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Forum ZEBRAS CROSSING :: Zèbrement vous :: Vie de zèbre :: La famille, les parents, les enfants et leur éducation
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Re: Ma conception de l'instruction
Je me permets de rebondir sur le point abordé par Cartman, parce que c'est précisément la raison pour laquelle j'ai renoncé à l'IEF pour mes enfants, ayant moi-même vécu à quel point l'insertion sociale peut être difficile lorsqu'on n'a pas grandi avec.
Sans aller jusqu'à la nécessité (pourtant souvent réelle) de devoir se défendre contre un groupe, le simple fait de s'y intégrer nécessite un réel savoir-faire, voire un savoir-être, que je ne me sens pas capable de transmettre à mes enfants hors d'une confrontation réelle au quotidien - ne serait-ce que parce que les codes sociaux de leur génération vont nécessairement différer des miens. Ce qui demeurera, ce sont les mécanismes humains sous-jacents, que je ferai de mon mieux pour démonter afin de les leur expliquer.
Sans aller jusqu'à la nécessité (pourtant souvent réelle) de devoir se défendre contre un groupe, le simple fait de s'y intégrer nécessite un réel savoir-faire, voire un savoir-être, que je ne me sens pas capable de transmettre à mes enfants hors d'une confrontation réelle au quotidien - ne serait-ce que parce que les codes sociaux de leur génération vont nécessairement différer des miens. Ce qui demeurera, ce sont les mécanismes humains sous-jacents, que je ferai de mon mieux pour démonter afin de les leur expliquer.
Mowa- Messages : 4392
Date d'inscription : 07/07/2012
Re: Ma conception de l'instruction
Source : School's outDaniel H. Pink a écrit:Home-schooled children also perform extremely well on nearly all measures of socialization. One of the great misconceptions about home schooling is that it turns kids into isolated loners. In fact, these children spend more time with adults, more time in their community, and more time with children of varying ages than their traditional-school counterparts. Says one researcher, "The conventionally schooled tended to be considerably more aggressive, loud, and competitive than the home educated."
Re: Ma conception de l'instruction
Une émission assez plaisante à ce sujet :
http://www.franceculture.fr/emission-rue-des-ecoles-qui-a-peur-de-l-instruction-en-famille-2014-06-18
http://www.franceculture.fr/emission-rue-des-ecoles-qui-a-peur-de-l-instruction-en-famille-2014-06-18
Invité- Invité
Re: Ma conception de l'instruction
Cyril THQI a écrit:
Oui. Mais je compte diversifier les rencontres. Il me semble insuffisant de ne rencontrer que des enfants de son âge. Il faut également rencontrer des enfants plus jeunes et des enfants plus âgés. Il faut rencontrer de jeunes adultes, des vieux, ... Et il faut aussi que l'enfant puisse observer les interactions entre ces différentes catégories de personnes.
Sur ce paragraphe, je suis complètement d'accord.
(Je suis papa de deux filles, 3 et 4 ans).
Un projet intéressant. Ce que j'ai pu remarquer avec mes filles, c'est qu'elles sont très différentes l'une de l'autre, dans leurs rapports aux apprentissages (et également dans leur rapport aux autres). L'école (maternelle) leur donne l'occasion de passer du temps avec d'autres enfants (dans la cours/récré par exemple). Et sensibilise à divers sujets que je n'aurais certainement pas su leur transmettre. (caca boudin, chansons graveleuses, coloriages, activités manuelles ...)
Mon projet éducatif était le suivant : les forcer à aller à l'école. Leur faire rencontrer un maximum de personnalités différentes en dehors. Favoriser leur envie d'apprendre par elle même. Je prend l'école comme une contrainte, mais aussi une garantie qu'elles accéderont aux modes de leur époque. Et peut être à un minimum de savoir faire sociaux (lecture/écriture) Ma plus grande frustration, c'est l'impossibilité pour les enfants d'être confrontés aux milieux professionnels.
Mon autre frustration, c'est la difficulté économique et organisationnelle de leur permettre de tester des activités diverses, afin de trouver celles qui leur plaisent (art martiaux, danse, théâtre, escrime, chant, musique, jeux d’échec, de go, ...) la question de la pédagogie se pose d'ailleurs pour chacune de ces activités.
D'un point de vu personnel, j'ai souffert à l'école. Sans doute du fait d'une dysgraphie qui me rendait impossible/très difficile/douloureux de recopier en permanence les cours. J'ai arrêté complètement de prendre des notes en 4 ème. Je garde aussi de très bon souvenirs (l'enseignement sur les "bases" d'écriture des nombres entiers en primaire par exemple. Base 2, base 3 etc).
Pour beaucoup de gens, l'école enseigne des choses qu'ils s’efforcent ensuite d'oublier au plus vite. J'ai souvent l'impression que, ne pas subir les cours (au moins ceux qui leur déplaisent le plus) aurait été un formidable gain personnel pour eux. Est ce que la notion de dérivée est vraiment indispensable à quelqu'un qui déteste à tel point les mathématiques, que cette personne ne comprendra jamais ce concept ? Ne pas comprendre la notion de dérivée, n'empêche pas la quasi totalité des gens d'appréhender instinctivement la notion de vitesse.
Est ce que la date du couronnement de Charlemagne est vraiment indispensable à la culture d'un enfant ? Pour certains oui. Car ces éléments cognitifs vont faire écho en eux. Pour les autres, ce sera vite oublié. Le rôle objectif des enseignements de l'école est de préparer au bac. Et pourtant, on ne peut pas dire que les programmes soient conçus uniquement dans cette optique. Le rôle subjectif est de préparer à la vie citoyenne. Mais là encore, il est difficile d'appréhender les programmes (de mon époque) sous cet angle.
Invité- Invité
Re: Ma conception de l'instruction
Cyril THQI a écrit:Et j'ai constaté que bon nombre de personnes cachaient leur QI ou leur intelligence aux autres, par une sorte de peur de recevoir une opinion désapprobatrice. Comme si l'intelligence était une maladie honteuse. Avec le terme THQI, j'ai cherché à montrer qu'on peut rompre avec cette attitude. J'ai voulu contribuer à rendre plus assertifs les membres de ZC, à mieux assumer leur différence.
Dans ce cas pourquoi ne pas afficher ton score plutôt ? Cyril 152 ou quelque chose comme ça .... Ce qui me choque à chaque fois que je lis ce terme de (Moi-THQI) c'est que THQI recouvre un large spectre de scores finalement très distincts. Si on va jusqu'au bout de cette démarche de transparence, il me semble d'ailleurs opportun de fournir également les scores des subtests. Ainsi les gens qui nous rencontrent (virtuellement ou en live), peuvent se faire une idée de ce que signifient ces scores. Et aussi de ce qu'ils ne signifient pas.
Invité- Invité
Re: Ma conception de l'instruction
Parce que je ne le connais pas.stauk a écrit:Dans ce cas pourquoi ne pas afficher ton score plutôt ?
Toutefois, la plupart du temps le score est proche de 145.stauk a écrit:Ce qui me choque à chaque fois que je lis ce terme de (Moi-THQI) c'est que THQI recouvre un large spectre de scores finalement très distincts.
Ca pourrait être l'objet d'un message, mais ça ne peut pas être intégré à un pseudo.stauk a écrit:Si on va jusqu'au bout de cette démarche de transparence, il me semble d'ailleurs opportun de fournir également les scores des subtests. Ainsi les gens qui nous rencontrent (virtuellement ou en live), peuvent se faire une idée de ce que signifient ces scores. Et aussi de ce qu'ils ne signifient pas.
Re: Ma conception de l'instruction
Cyril THQI a écrit:Toutefois, la plupart du temps le score est proche de 145.stauk a écrit:Ce qui me choque à chaque fois que je lis ce terme de (Moi-THQI) c'est que THQI recouvre un large spectre de scores finalement très distincts.
Uniquement si :
1) le modèle de répartition du QI est avéré.
2) Tous les THQI sont également susceptibles d'utiliser ce terme, indépendamment du score qui leur a été attribué.
Aucune des deux hypothèses ne me semble à priori aller de soi.
Tu ne connais donc pas ton score, mais tu sais seulement qu'il est >=145 ??
Invité- Invité
Re: Ma conception de l'instruction
Supérieurs aux plafonds des tests utilisés (WAIS 3, D70, Matrices de Raven, Cattell), à part un où j'ai eu 145 (les matrices de Raven, je crois).
Re: Ma conception de l'instruction
Cyril THQI a écrit:Supérieurs aux plafonds des tests utilisés (WAIS 3, D70, Matrices de Raven, Cattell), à part un où j'ai eu 145 (les matrices de Raven, je crois).
Ca donne fortement l'impression que dans ton cas le sigle de THQI est parfaitement inapproprié et trompeur. Dans le sens ou les scores que tu décris ici sont tout à fait non représentatifs des scores (théoriques) de la majorité des THQI. Sauf à la rigueur si on admet que les tests ne veulent plus rien dire à partir d'un certain niveau de performance.
Invité- Invité
Re: Ma conception de l'instruction
Le sigle THQI borne vers le bas, pas vers le haut.
Je crois effectivement que les tests ne veulent plus dire grand chose à partir d'un certain niveau de performance (que je situe au feeling vers 2 ou 3 écart-type). Pour discriminer un sous-groupe de personnes ayant un "niveau intellectuel élevé" à l'intérieur de l'ensemble des HQI, je pense qu'il faudrait définir ce qu'on entend par là et construire d'autres moyens d'identification de ces personnes.
Je crois effectivement que les tests ne veulent plus dire grand chose à partir d'un certain niveau de performance (que je situe au feeling vers 2 ou 3 écart-type). Pour discriminer un sous-groupe de personnes ayant un "niveau intellectuel élevé" à l'intérieur de l'ensemble des HQI, je pense qu'il faudrait définir ce qu'on entend par là et construire d'autres moyens d'identification de ces personnes.
Re: Ma conception de l'instruction
Bonsoir.
Intriguée par ce fil. De quoi parle-t-on? D'une conception de l'instruction qui serait si différente de celle de l’Éducation Nationale (voire...) ou d'un père qui souhaite instruire ses enfants (à partir de quand? jusqu'à quand?)?
Dans ce dernier cas il serait souhaitable aussi de se demander ce que pense la mère des enfants, non pas par curiosité malsaine mais juste pour essayer de comprendre s'il s'agit d'un vrai questionnement ou si l'on est dans l'expression d'un fantasme (de toute puissance sur des enfants?) qui me glace un petit peu. Sauf erreur de ma part, toutes les personnes qui sont intervenues pour évoquer leur propre expérience d'enseignement dans les familles ont plus ou moins présenté un projet de couple; et là, mon ressenti n'est pas le même. Ensuite il pourrait être intéressant de connaître un peu mieux les enfants en question; là encore dans les témoignages donnés il est évoqué des besoins particuliers, des situations de mal être ou des lieux de vie ayant amené à...Sauf lecture trop rapide de ma part, je n'ai pas réussi à me faire la moindre image de cette fillette ni de son petit frère.
Enfin, se méfier du conformisme est louable. Pour un adulte. Attention à ne pas oublier qu'un enfant doit se construire. Il rencontre des phases, dans son développement psychique,où il recherche le conformisme... quelque soit son QI. Ce n'est pas si grave. Ça s'accompagne, il me semble, en proposant alors ses propres valeurs à l'enfant ou à l'ado. De là à en faire une recherche éducative cela me semble être une erreur (et surtout pour des enfants câblés différemment qui vont avoir, au naturel, toute leur vie les plus grandes difficultés à se sentir comme les autres. Le complexe de l'extra-terrestre c'est déjà bien compliqué à vivre alors si en plus il y a constamment l'injonction paternelle de ne pas faire comme les autres ça peut devenir très lourd...Je trouve plus intéressant de montrer à ces enfants comment faire pour faire comme tout le monde!)
Voilà donc pourquoi je suis intriguée par ce fil. Ce sujet (l'enseignement dans la famille) m'intéresse beaucoup pour de multiples raisons, mais, abordé de la sorte, il me met mal à l'aise.
Intriguée par ce fil. De quoi parle-t-on? D'une conception de l'instruction qui serait si différente de celle de l’Éducation Nationale (voire...) ou d'un père qui souhaite instruire ses enfants (à partir de quand? jusqu'à quand?)?
Dans ce dernier cas il serait souhaitable aussi de se demander ce que pense la mère des enfants, non pas par curiosité malsaine mais juste pour essayer de comprendre s'il s'agit d'un vrai questionnement ou si l'on est dans l'expression d'un fantasme (de toute puissance sur des enfants?) qui me glace un petit peu. Sauf erreur de ma part, toutes les personnes qui sont intervenues pour évoquer leur propre expérience d'enseignement dans les familles ont plus ou moins présenté un projet de couple; et là, mon ressenti n'est pas le même. Ensuite il pourrait être intéressant de connaître un peu mieux les enfants en question; là encore dans les témoignages donnés il est évoqué des besoins particuliers, des situations de mal être ou des lieux de vie ayant amené à...Sauf lecture trop rapide de ma part, je n'ai pas réussi à me faire la moindre image de cette fillette ni de son petit frère.
Enfin, se méfier du conformisme est louable. Pour un adulte. Attention à ne pas oublier qu'un enfant doit se construire. Il rencontre des phases, dans son développement psychique,où il recherche le conformisme... quelque soit son QI. Ce n'est pas si grave. Ça s'accompagne, il me semble, en proposant alors ses propres valeurs à l'enfant ou à l'ado. De là à en faire une recherche éducative cela me semble être une erreur (et surtout pour des enfants câblés différemment qui vont avoir, au naturel, toute leur vie les plus grandes difficultés à se sentir comme les autres. Le complexe de l'extra-terrestre c'est déjà bien compliqué à vivre alors si en plus il y a constamment l'injonction paternelle de ne pas faire comme les autres ça peut devenir très lourd...Je trouve plus intéressant de montrer à ces enfants comment faire pour faire comme tout le monde!)
Voilà donc pourquoi je suis intriguée par ce fil. Ce sujet (l'enseignement dans la famille) m'intéresse beaucoup pour de multiples raisons, mais, abordé de la sorte, il me met mal à l'aise.
tchoise- Messages : 210
Date d'inscription : 26/01/2014
Age : 60
Localisation : Marseille
Re: Ma conception de l'instruction
Moi aussi ça m'intéresse, l'année prochaine, je serai obligée de proposer à mon enfant surdoué de 7 ans un enseignement à domicile en complément de son école privée marocaine afin de lui donner toutes les chances de pouvoir réintégrer un cursus français si un jour on rentre en France et aussi parce que même s'il suit tous les cours en arabe ce qui est un surcroît de difficulté pour un français, il s'ennuie et l'école, tout en reconnaissant son profil atypique, refuse cependant de lui faire sauter une classe.
donc l'arabe, la gym, l'anglais, l'informatique à l'école en auditeur libre, pour être avec d'autres enfants non extra-terrestres (quoique, j'ai repéré quelques HQI qui s'ignorent et en souffrent) le français, les maths, l'histoire-géo, les sciences, les échecs, le tennis, le tae-kwon-do hors école.
j'ai consulté les cours du CNED niveau CE2 puisque je lui fais sauter une classe : c'est cher avec le suivi corrections à distance et c'est indigent et avec des fautes en plus.
les cours plus ciblés hqi (Valin, hattemer, Epc, etc.) bien que beaucoup mieux faits, surtout Valin, c'est trop cher pour nous.
donc nous lui paierons un prof qui fera une petite classe car une autre petite française est concernée, comme ça il sort de la maison ce qui lui convient, son caractère fait qu'il a besoin de contacts extérieurs et je pioche sur le net des cours intéressants, y compris sur I Pad pour le fun.
mais je en sais même pas si j'ai le droit de faire ça, car du coup il sort du système scolaire marocain et rien n'est validé auprès du système scolaire français.
j'ai appelé le référent consulaire aujourd'hui, elle en sait pas et me demande de téléphoner à l'EN française, ce que je craint car dès qu'ils connaîtront notre existence, on risque d'être soumis à des obligations auxquelles on veut justement échapper.
Cyril (et sa femme ?) n'a peut-être rien commencé avec ses enfants mais pour nous, ça se précise méchamment.
donc l'arabe, la gym, l'anglais, l'informatique à l'école en auditeur libre, pour être avec d'autres enfants non extra-terrestres (quoique, j'ai repéré quelques HQI qui s'ignorent et en souffrent) le français, les maths, l'histoire-géo, les sciences, les échecs, le tennis, le tae-kwon-do hors école.
j'ai consulté les cours du CNED niveau CE2 puisque je lui fais sauter une classe : c'est cher avec le suivi corrections à distance et c'est indigent et avec des fautes en plus.
les cours plus ciblés hqi (Valin, hattemer, Epc, etc.) bien que beaucoup mieux faits, surtout Valin, c'est trop cher pour nous.
donc nous lui paierons un prof qui fera une petite classe car une autre petite française est concernée, comme ça il sort de la maison ce qui lui convient, son caractère fait qu'il a besoin de contacts extérieurs et je pioche sur le net des cours intéressants, y compris sur I Pad pour le fun.
mais je en sais même pas si j'ai le droit de faire ça, car du coup il sort du système scolaire marocain et rien n'est validé auprès du système scolaire français.
j'ai appelé le référent consulaire aujourd'hui, elle en sait pas et me demande de téléphoner à l'EN française, ce que je craint car dès qu'ils connaîtront notre existence, on risque d'être soumis à des obligations auxquelles on veut justement échapper.
Cyril (et sa femme ?) n'a peut-être rien commencé avec ses enfants mais pour nous, ça se précise méchamment.
zebravalia- Messages : 685
Date d'inscription : 10/01/2014
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Localisation : maroc
Re: Ma conception de l'instruction
Je crois que l'obligation du droit français de recevoir une instruction jusqu'à 16 ans ne s'applique qu'aux enfants qui résident en France. Pour ce qui est de réintégrer le système scolaire français en France, il me semble qu'avant 12 ans on est intégré dans sa classe d'âge et qu'après il existe (éventuellement?) un examen d'entrée au collège. Tout ça est à vérifier sur les sites eduscol, inspections académiques ou dans les BOEN. Quant au programme de primaire on le trouve dans les instructions officielles de 2008 et après, sur la façon de l'enseigner, ce n'est pas très compliqué à condition d'être rigoureux et persévérant.
tchoise- Messages : 210
Date d'inscription : 26/01/2014
Age : 60
Localisation : Marseille
Re: Ma conception de l'instruction
Merci Tchoise ! ça ce sont des renseignements !
zebravalia- Messages : 685
Date d'inscription : 10/01/2014
Age : 55
Localisation : maroc
Re: Ma conception de l'instruction
Et vous interrogez-vous sur la possibilité d'un fantasme de toute puissance de la part de l'Education Nationale sur les enfants des autres ? De la volonté et de l'action de qui est-il le plus légitime de se poser des questions ? De celles des parents ? Ou de celles de personnes qui ne connaissent pas l'enfant et n'ont aucun lien avec lui ?tchoise a écrit:Dans ce dernier cas il serait souhaitable aussi de se demander ce que pense la mère des enfants, non pas par curiosité malsaine mais juste pour essayer de comprendre s'il s'agit d'un vrai questionnement ou si l'on est dans l'expression d'un fantasme (de toute puissance sur des enfants?) qui me glace un petit peu.
Pourquoi les intentions des parents seraient-elles plus suspectes que celles de personnes s'arrogeant le pouvoir de décider pour des millions d'autres ? De quel côté est le fantasme de toute puissance ?
Re: Ma conception de l'instruction
Tchoise a écrit:Je trouve plus intéressant de montrer à ces enfants comment faire pour faire comme tout le monde!)
Humm, comment dire... ce n'est pas la meilleure façon d'expliquer à un enfant surdoué comment se créer un faux-self?
C'est bien l'EN ça de vouloir mettre au pli ceux qui sont différents...
Un surdoué, surtout à un certain niveau de décalage ne pourra jamais faire comme tout le monde, à moins d'en souffrir... Autant lui expliquer dès le plus jeune âge comment faire pour vivre sa différence sans se soucier de ce que peuvent penser les autres, non?
Invité- Invité
Re: Ma conception de l'instruction
So far away, j'abonde dans ton sens. J'ajoute que le forum abonde d'exemples de personnes qui essaient de faire comme "tout le monde" (concept vide de réalité ; il y a beaucoup de diversité dès qu'on gratte un peu) et qui sont en souffrance. Je vais jusqu'à penser que c'est là leur plus grosse faute, là que se trouve l'origine de tant de leurs malheurs.
Personnellement, je n'essaie pas de me conformer et je vais bien.
Personnellement, je n'essaie pas de me conformer et je vais bien.
Re: Ma conception de l'instruction
Non. Je ne peux pas "m'interroger sur les fantasmes de l'EN". Il s'agit d'une administration, d'un service public. Seules des personnes physiques ont des fantasmes. Être ou ne pas être d'accord avec les politiques d'un État est un autre débat.
So far away, ce n'est pas à moi qui ai dû louvoyer 50 ans sans comprendre la cause de mes différences(testée en janvier) que tu vas apprendre ce qu'est un faux self ni la souffrance induite par les nécessités de mon éducation. J'en ai terriblement voulu à ma mère de m'avoir mise à l'école, elle qui avait bénéficié de l'enseignement dans sa famille . Elle m'assurait que c'était pour mon bien, qu'elle en avait bavé des ronds de chapeaux quand sa mère avait décidé de lui faire réintégrer le collège (perte de ses 3 ans d'avance et souffrances extrêmes). Je ne l'ai pas crue...jusqu'à ce que je sois moi-même dans la boîte.En 20 ans mon jugement a changé. Je crois aujourd'hui très honnêtement que la socialisation par l'école est un mal nécessaire. Je sais qu'elle est mal faite. Ou plutôt perfectible. Je sais aussi qu'il faut se battre pour améliorer le système . Mais quand un petit zèbre s'ennuie à écouter ânonner son camarade , je persiste à penser qu'il apprend à comprendre le fonctionnement de ces 98% de gens avec lesquels il devra composer toute sa vie. Il y a aussi ces moments dans la cour où il doit côtoyer des gosses pas choisis par ses parents en se faisant aider d'adultes qui le plus souvent ne fonctionnent pas comme ses parents (loin s'en faut!!). Oui, à mon sens, un zèbre doit apprendre à s'intégrer. Je ne crois pas que ce soit un "concept vide de réalité".
So far away, ce n'est pas à moi qui ai dû louvoyer 50 ans sans comprendre la cause de mes différences(testée en janvier) que tu vas apprendre ce qu'est un faux self ni la souffrance induite par les nécessités de mon éducation. J'en ai terriblement voulu à ma mère de m'avoir mise à l'école, elle qui avait bénéficié de l'enseignement dans sa famille . Elle m'assurait que c'était pour mon bien, qu'elle en avait bavé des ronds de chapeaux quand sa mère avait décidé de lui faire réintégrer le collège (perte de ses 3 ans d'avance et souffrances extrêmes). Je ne l'ai pas crue...jusqu'à ce que je sois moi-même dans la boîte.En 20 ans mon jugement a changé. Je crois aujourd'hui très honnêtement que la socialisation par l'école est un mal nécessaire. Je sais qu'elle est mal faite. Ou plutôt perfectible. Je sais aussi qu'il faut se battre pour améliorer le système . Mais quand un petit zèbre s'ennuie à écouter ânonner son camarade , je persiste à penser qu'il apprend à comprendre le fonctionnement de ces 98% de gens avec lesquels il devra composer toute sa vie. Il y a aussi ces moments dans la cour où il doit côtoyer des gosses pas choisis par ses parents en se faisant aider d'adultes qui le plus souvent ne fonctionnent pas comme ses parents (loin s'en faut!!). Oui, à mon sens, un zèbre doit apprendre à s'intégrer. Je ne crois pas que ce soit un "concept vide de réalité".
tchoise- Messages : 210
Date d'inscription : 26/01/2014
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Localisation : Marseille
Re: Ma conception de l'instruction
Oui, à mon sens, un zèbre doit apprendre à s'intégrer
Et pourquoi pas l'inverse un peu... pourquoi toujours dans le même sens?
Visiblement nos avis divergent beaucoup trop pour qu'il y ait consensus... Mon expérience de l'EN étant ce qu'elle est, je ne pourrai jamais avoir confiance en elle, et surtout en ses acteurs!!!
J'y suis à nouveau confronté, pour mon fils et pour moi-même, et c'est drôle... rien à changé, toujours les mêmes méthodes archaïques, toujours les mêmes enseignants "venimeux" (pour le sd), toujours la même chose quoi!
Pour ce qui est de la sociabilisation, tu sais quoi? il n'y a pas que l'EN pour ça... il y a Ô magie, des activités sportives ou culturelles où le petit surdoué peut se confronter à ces fameux "autres"... mais pas dans le cadre de cette institution ( l'EN) qui peut l'écraser en toute indifférence de sa différence
Invité- Invité
Re: Ma conception de l'instruction
Parce que 2% s'intègrent dans 98%, et non l'inverse. Sinon c'est un autre concept que celui de l'intégration. Ce qu'il est urgent de changer c'est le regard des masses en général sur les minorités. Il faudra bien admettre (à défaut de comprendre) l'enrichissement apporté par la différence. Depuis 2002, l'EN commence à édicter des textes pour l'intégration des zèbres. Mais en effet le mammouth est lent et je ne le défends pas.
tchoise- Messages : 210
Date d'inscription : 26/01/2014
Age : 60
Localisation : Marseille
Re: Ma conception de l'instruction
Il serait intéressant d'avoir les témoignages de ceux qui ont connu l'IEF de l'intérieur et ce qu'ils en disent. Et je ne parle pas des parents, ni des idéaux et des principes qu'ils défendent, mais des enfants devenus adultes et menant leur propre vie (donc pas tout juste sortis de l'adolescence à 16-18 ans, ce n'est pas représentatif) et de la réalité telle qu'ils l'ont vécue et la vivent encore, pour avoir un vrai recul sur l'expérience. Ce serait à mon sens la seule manière d'en tirer des leçons et de vérifier si les théories résistent à l'épreuve de la réalité.
Il existe un livre, écrit par un ex-enfant IEF, qui donne tout de suite envie de s'y mettre ("Et je ne suis jamais allé à l'école"). Mais pour une réussite exemplaire, combien d'échecs, de parcours chaotiques, de difficultés d'intégration accrues? C'est pour moi une vraie question.
Il existe un livre, écrit par un ex-enfant IEF, qui donne tout de suite envie de s'y mettre ("Et je ne suis jamais allé à l'école"). Mais pour une réussite exemplaire, combien d'échecs, de parcours chaotiques, de difficultés d'intégration accrues? C'est pour moi une vraie question.
- Spoiler:
- Je précise ce ne sont pas des arguments bourrés d'a priori sans fondements. Je suis moi-même une ex-enfant IEF. Et je peux confirmer l'argument de la toute puissance du parent sur son enfant. Même si ce n'est pas voulu. Même si ce n'est pas conscient. Aujourd'hui encore, alors que je pensais avoir fait le tour de la question depuis longtemps, je découvre la pleine étendue des dégâts. A 46 ans.
Et pourtant, j'ai même sérieusement envisagé la question pour mes propres enfants.
Mowa- Messages : 4392
Date d'inscription : 07/07/2012
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Re: Ma conception de l'instruction
C'est une métonymie. Des personnes de chair et de sang prennent des décisions quant au sort des enfants des autres au nom de cette institution.tchoise a écrit:Non. Je ne peux pas "m'interroger sur les fantasmes de l'EN".
Re: Ma conception de l'instruction
Donc par intégration, j'entendais plutôt acceptation (puisque l'intégration proprement dite n'est pas franchement possible à l'école). D'ailleurs, je déteste ce terme... intégration!
C'est un des mots les plus rebutant de la langue française...
Si intégration il peut y avoir, pour les moins décalés, ce n'est certainement pas à l'école que cela doit se faire... mais dans une passion commune!
L'école me semble être le plus mauvais endroit pour effectuer cette démarche puisque qu'elle met en exergue ces différences.
humm, l'effet mammouth à bon dos... sans volonté, point de changement, ce ne sont pas les textes qui font les changements, mais les volontés!
Les textes répondent à des demandes de certaines associations... mais la volonté (réelle j'entends), est-elle là?
Je n'y crois absolument pas... Ce changement est contre-nature pour ceux qui doivent l'effectuer.
Quelle est la part de l'IEF et celle du surdon?
C'est un des mots les plus rebutant de la langue française...
Si intégration il peut y avoir, pour les moins décalés, ce n'est certainement pas à l'école que cela doit se faire... mais dans une passion commune!
L'école me semble être le plus mauvais endroit pour effectuer cette démarche puisque qu'elle met en exergue ces différences.
Depuis 2002, l'EN commence à édicter des textes pour l'intégration des zèbres. Mais en effet le mammouth est lent et je ne le défends pas.
humm, l'effet mammouth à bon dos... sans volonté, point de changement, ce ne sont pas les textes qui font les changements, mais les volontés!
Les textes répondent à des demandes de certaines associations... mais la volonté (réelle j'entends), est-elle là?
Je n'y crois absolument pas... Ce changement est contre-nature pour ceux qui doivent l'effectuer.
combien d'échecs, de parcours chaotiques, de difficultés d'intégration accrues?
Même si ce n'est pas conscient. Aujourd'hui encore, alors que je pensais avoir fait le tour de la question depuis longtemps, je découvre la pleine étendue des dégâts. A 46 ans.
Quelle est la part de l'IEF et celle du surdon?
Invité- Invité
Re: Ma conception de l'instruction
CyrilTHQI :Ça me rappelle ce que nous avait expliqué un inspecteur lors de mon stage direction en 2005: en France, on considère que les enfants appartiennent à l’État français qui délègue aux parents biologiques le soin de leur donner une éducation. J'ai toujours été infoutue de trouver la base textuelle de cette théorie qui pourtant semble vérifiée en tant que fiction juridique capable de produire des conséquences pratiques:rappel à la loi voire retrait d'un enfant à sa famille . Au début j'ai trouvé cela violent comme conception. Depuis, et maintes équipes éducatives plus tard, je me dis que l'EN (et ses nombreuses défaillances) est un moindre mal en s'interposant dans la relation parent enfant. On imagine mal à quel point les enfants peuvent être parfois les objets de leurs parents. Et les familles de zèbres ne sont pas épargnées.
So far away: j'entends bien ton mépris pour l'EN et ton envie subséquente de t'occuper toi même de tes enfants. Tu as certainement raison puisque tu le penses.
So far away: j'entends bien ton mépris pour l'EN et ton envie subséquente de t'occuper toi même de tes enfants. Tu as certainement raison puisque tu le penses.
tchoise- Messages : 210
Date d'inscription : 26/01/2014
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Re: Ma conception de l'instruction
Quant à la métonymie, rassure toi, il n'y a pas de confusion possible entre une institution et ses acteurs: si ces derniers dysfonctionnent ils ont une hiérarchie qui les recadre et des recours juridiques possibles pour les usagers. Il faut s'en servir!
tchoise- Messages : 210
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Re: Ma conception de l'instruction
So far away a écrit:Quelle est la part de l'IEF et celle du surdon?
C'est bien la question que je me pose. Et il y en a d'autres. (Quelle est la part du mode de vie atypique par bien d'autres aspects? Quelle est la part du déséquilibre des parents? En quoi une scolarisation extérieure en aurait-elle contrebalancé ou au contraire accentué les effets? Quelle est la part liée à mon "caractère" intrinsèque, si tant est que cela existe hors de l'influence du milieu?) Raison pour laquelle comparer les expériences de ceux qui sont passés par là m'intéresse. Toujours est-il que je n'ai découvert le surdon qu'après avoir largement exploré les difficultés résultant de mes autres singularités.
Pour moi, il est vain de limiter le débat à une dichotomie EN vs. IEF. Il existe de nombreuses formes de scolarisation (pourquoi ne pas militer par exemple pour une refonte du système national selon les principes Montessori / Freinet / Steiner ?) tout comme "IEF" en soi ne veut pas dire grand chose, tellement le cadre peut varier du tout au tout en fonction de chaque famille, de son contexte culturel et socioéconomique ainsi que de son idéologie propre. On n'entend parler à priori que de ceux qui sont fiers d'eux-mêmes et de leurs résultats. Quid des autres?
tchoise a écrit:en France, on considère que les enfants appartiennent à l’État français qui délègue aux parents biologiques le soin de leur donner une éducation.
Ca en revanche, ça fait carrément froid dans le dos. L'être humain en tant que propriété de l'Etat.
Mowa- Messages : 4392
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Re: Ma conception de l'instruction
Quand un enfant et valorisé par un système éducatif alternatif ou au contraire mis au rebut, pris pour un déficient mental malgré un THQI, je pense que la différence est vite vue...
Pour ce qui est de l'enseignement proprement dit, le formatage des enfants par l'apport de connaissances via des sources unidirectionnelles, le manque d'apprentissage et d'ouverture à la réflexion personnelle, impossibilité de remise en question, etc... contribue au fait que l'EN n'est certainement pas le meilleur endroit pour un SD, ne serait-ce que d'un point de vue purement éducatif.
Il existe des écoles pour SD qui à mon sens sont de possibles alternatives à l'IEF et l'EN.
De toute façon, rien ne sera parfait... mais autant éviter le pire quand c'est possible.
Tchoise... tu défends bien ton employeur... c'est très bien, t'auras un bon point
Pour ce qui est de l'enseignement proprement dit, le formatage des enfants par l'apport de connaissances via des sources unidirectionnelles, le manque d'apprentissage et d'ouverture à la réflexion personnelle, impossibilité de remise en question, etc... contribue au fait que l'EN n'est certainement pas le meilleur endroit pour un SD, ne serait-ce que d'un point de vue purement éducatif.
Il existe des écoles pour SD qui à mon sens sont de possibles alternatives à l'IEF et l'EN.
De toute façon, rien ne sera parfait... mais autant éviter le pire quand c'est possible.
Tchoise... tu défends bien ton employeur... c'est très bien, t'auras un bon point
Invité- Invité
Re: Ma conception de l'instruction
@tchoise, de mon expérience attention à ne pas se faire d'illusion sur la hiérarchie de l'EN. M'appuyant sur des cas dont j'ai eu echos ou que j'ai suivi de près (je suis dans une famille avec pas mal de profs, dont mes parents), il existe des cas d'inspecteurs faisant preuve d'un fantasme de toute puissance, d'une vision hyper normée et réductrice du métier de prof, de quoi décourager les éléments les plus motivés. Les recours juridiques, je ne connais pas. Des recours qui marchent encore dans l'EN, les syndicats. Mais les éléments les plus pervers passeront au travers des maillent, et pourront user de ces recours pour semer la confusion entre les acteurs. De plus sans pour autant dysfonctionner de manière visible, il me semble que beaucoup de profs exercent sans se poser vraiment de question sur leur métier, sans mettre les élèves au centre de leur questionnement, et comme dans beaucoup d'environnements professionnels, il représentent la majorité. Or les dysfonctionnement les plus pervers et insinueux sont parfois les plus difficile à détecter et à remettre en cause. Des profs dysfonctionnants par méconnaissance (en majorité, et c'est bien normal de ne pas tout maîtriser) peuvent être accompagnés, si ceux qui sont plus avancés dans certains domaines leur donnent quelques clefs, si il y a un espace de partage de réflexion, comme ici.
J'ai beaucoup globalement apprécié l'EN, pour ne pas devoir supporter que l'éducation lié à mon environnement familial. Je continue à considérer que ce soit une chance que cette institution perfectible existe, ou autre organisme "éducatif" parrallèle, pour que l'enfant bénéficie du choix de s'appuyer sur ses parents ou d'autres ressources extérieures, partant du principe que l'enfant ira naturellement vers ce qui est bon pour lui. L'éducation transmise par les parents reste très prégnante, influente, pléonasmique, et je trouve d'autant plus louable de réfléchir en tant que parent à son rôle dans la conception de l'éducation.
J'ai beaucoup globalement apprécié l'EN, pour ne pas devoir supporter que l'éducation lié à mon environnement familial. Je continue à considérer que ce soit une chance que cette institution perfectible existe, ou autre organisme "éducatif" parrallèle, pour que l'enfant bénéficie du choix de s'appuyer sur ses parents ou d'autres ressources extérieures, partant du principe que l'enfant ira naturellement vers ce qui est bon pour lui. L'éducation transmise par les parents reste très prégnante, influente, pléonasmique, et je trouve d'autant plus louable de réfléchir en tant que parent à son rôle dans la conception de l'éducation.
Dernière édition par Rev Hi Hi Hi Hi le Mar 8 Juil 2014 - 18:53, édité 1 fois (Raison : précision sur mon environnement familial)
Rev Hi Hi Hi Hi- Messages : 486
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Re: Ma conception de l'instruction
à Rev4Hi: merci d'avancer dans cette discussion la notion de choix de l'enfant de s'appuyer sur tel ou tel référent adulte; et il me paraît important qu'il y ait dans cette collection des adultes non choisis,non payés par les parents voire non appréciés par les parents.
Pour ce qui est du jugement global des profs...je peux jurer qu'il ne doit y avoir que 2% de zèbres...comme ailleurs...et il faut faire avec les autres 98%...comme ailleurs....et oui c'est très très difficile...plus qu'ailleurs!
Pour ce qui est du jugement global des profs...je peux jurer qu'il ne doit y avoir que 2% de zèbres...comme ailleurs...et il faut faire avec les autres 98%...comme ailleurs....et oui c'est très très difficile...plus qu'ailleurs!
tchoise- Messages : 210
Date d'inscription : 26/01/2014
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Re: Ma conception de l'instruction
Donc avancer, c'est aller dans ton sens... bien...
Pourquoi?
C'est une obligation? C'est inéluctable ?
Visiblement, dans ta vision relativement normative, ça l'est...
Ah! Nous y voilà... la défense du service publique... :p
On dévie...
Tu es déjà aller dans une école privée ? Si tu y étais allée, tu saurais que les parents n'ont pas d'influence sur les profs...
et il faut faire avec les autres 98%
Pourquoi?
C'est une obligation? C'est inéluctable ?
Visiblement, dans ta vision relativement normative, ça l'est...
non payés par les parents voire non appréciés par les parents.
Ah! Nous y voilà... la défense du service publique... :p
On dévie...
Tu es déjà aller dans une école privée ? Si tu y étais allée, tu saurais que les parents n'ont pas d'influence sur les profs...
Invité- Invité
Re: Ma conception de l'instruction
Sfa, avancer est transitif dans ma phrase. Je ne me permettrais jamais ce que tu prétends. Pour le reste tu dois avoir raison puisque c'est ce que tu penses.
cordialement.
cordialement.
tchoise- Messages : 210
Date d'inscription : 26/01/2014
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Re: Ma conception de l'instruction
So far... A moins de fonder une République Autarcique des 2% de la population, je vois mal comment tu veux faire l'économie de "faire avec" les 98% restants. Donc oui, ça me paraît inéluctable, et je trouve très condescendant de ta part de réduire ce réalisme à une "vision relativement normative".
Si tu as des arguments pour étayer la théorie inverse - à savoir que l'on peut se passer de faire avec - je serai ravie de les entendre. Sinon, un peu de respect pour tes interlocuteurs, même si tu ne partages par leurs vues, me paraît de mise. Les attaques personnelles n'ont pas leur place dans un débat de qualité.
Si tu as des arguments pour étayer la théorie inverse - à savoir que l'on peut se passer de faire avec - je serai ravie de les entendre. Sinon, un peu de respect pour tes interlocuteurs, même si tu ne partages par leurs vues, me paraît de mise. Les attaques personnelles n'ont pas leur place dans un débat de qualité.
Mowa- Messages : 4392
Date d'inscription : 07/07/2012
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Re: Ma conception de l'instruction
Faire l'économie... non! mais le minimiser oui. Surtout dans des secteurs qui mettent en évidences cette différence.
Maintenant, je ne suis pas pour l'autarcie, si tu avais lu mes posts (ce que tu avais certainement dû faire, je n'en doute absolument pas) tu te serais aperçu que je suis pour les "rencontres" avec les 98% restants... mais autour d'une passion commune. En général, les différences s'effacent autour d'une passion.
L'école publique d'Etat est très bien pour 98% de la population... un peu moins pour les 2.9% suivant et encore moins pour les derniers 0.1%. Et c'est surtout à ces derniers 0.1% à qui je pense...
Je n'ai jamais rencontré de difficultés d'intégration dans les diverses activités extrascolaires que j'ai pu faire...
l'histoire se répète avec mon fils où les problèmes commencent à apparaître... mais uniquement à l'école publique d'Etat. Dans ses activités sportives, il ne rencontre aucun problème.
Là je ne parlais que des relations avec les autres.
Maintenant, parlons du contenu pédagogique... c'est assez simple à comprendre qu'un gamin qui aurait un QI 150 n'a pas les mêmes besoins qu'un autre qui aurait un QI de 100.
Malheureusement pour ceux qui ont besoin de méthodes d'apprentissage différentes et surtout d'un contenu plus adapté à leur potentiel, hé bien l'école publique d'Etat ne peut pas leur convenir.
Ecole 42
Je rêve que de telles écoles se développent un peu partout, histoire qu'enfin les HP non compatibles avec le système scolaire classique (et ils sont plus nombreux que vous pouvez le penser) puissent enfin s'épanouir dans les études.
Il existe des écoles pour les plus jeunes qui sont basées sur des méthodes d'apprentissages différentes et qui fonctionnent très bien... mais Ô mon dieu, nous touchons au sacro-saint principe d'égalité qui voudrait que nous sommes tous égaux et qui veut que de telles écoles soient marginalisées et montrées du doigt par le corps enseignant classique.
Maintenant, c'est vrai, je me réserve le droit de prendre la décision de mettre mon fils dans une école spécialisée pour les enfants HP dès qu'il aura l'âge pour cela... au nom de quoi? mais d'un autre côté, au nom de quoi il serait absurde de le faire? De l'avis de personnes suffisamment "normées" et "adaptées" pour ne pas pouvoir penser que certains enfants ont des besoins différents?
J'ai vécu de nombreux traumatismes durant ma scolarité, j'ai un peu peur que l'histoire se répète avec mon fils (en tout les cas cela tend vers) d'où ma volonté de prendre les devants et de l'inscrire dès que possible dans une école plus adaptée.
Sinon, Mowa, les attaques personnelles... lesquelles?
Le comportement d'anguille telle que: "Tu as certainement raison puisque tu le penses." extrêmement réducteur ne constituerait-il pas également une sorte de manque de respect?
C'est drôle, mais c'est tout à fait le genre de réplique facile que l'on apprend en communication pour se débarrasser d'un élément gênant... tellement ridicule!
Pour ce qui est du réalisme... quel réalisme?!? Que l'école publique d'Etat soient très appropriée pour le développement des enfants HP...
Sur ce, ma condescendance te salue bien bas
Maintenant, je ne suis pas pour l'autarcie, si tu avais lu mes posts (ce que tu avais certainement dû faire, je n'en doute absolument pas) tu te serais aperçu que je suis pour les "rencontres" avec les 98% restants... mais autour d'une passion commune. En général, les différences s'effacent autour d'une passion.
L'école publique d'Etat est très bien pour 98% de la population... un peu moins pour les 2.9% suivant et encore moins pour les derniers 0.1%. Et c'est surtout à ces derniers 0.1% à qui je pense...
Je n'ai jamais rencontré de difficultés d'intégration dans les diverses activités extrascolaires que j'ai pu faire...
l'histoire se répète avec mon fils où les problèmes commencent à apparaître... mais uniquement à l'école publique d'Etat. Dans ses activités sportives, il ne rencontre aucun problème.
Là je ne parlais que des relations avec les autres.
Maintenant, parlons du contenu pédagogique... c'est assez simple à comprendre qu'un gamin qui aurait un QI 150 n'a pas les mêmes besoins qu'un autre qui aurait un QI de 100.
Malheureusement pour ceux qui ont besoin de méthodes d'apprentissage différentes et surtout d'un contenu plus adapté à leur potentiel, hé bien l'école publique d'Etat ne peut pas leur convenir.
Ecole 42
Je rêve que de telles écoles se développent un peu partout, histoire qu'enfin les HP non compatibles avec le système scolaire classique (et ils sont plus nombreux que vous pouvez le penser) puissent enfin s'épanouir dans les études.
Il existe des écoles pour les plus jeunes qui sont basées sur des méthodes d'apprentissages différentes et qui fonctionnent très bien... mais Ô mon dieu, nous touchons au sacro-saint principe d'égalité qui voudrait que nous sommes tous égaux et qui veut que de telles écoles soient marginalisées et montrées du doigt par le corps enseignant classique.
Maintenant, c'est vrai, je me réserve le droit de prendre la décision de mettre mon fils dans une école spécialisée pour les enfants HP dès qu'il aura l'âge pour cela... au nom de quoi? mais d'un autre côté, au nom de quoi il serait absurde de le faire? De l'avis de personnes suffisamment "normées" et "adaptées" pour ne pas pouvoir penser que certains enfants ont des besoins différents?
J'ai vécu de nombreux traumatismes durant ma scolarité, j'ai un peu peur que l'histoire se répète avec mon fils (en tout les cas cela tend vers) d'où ma volonté de prendre les devants et de l'inscrire dès que possible dans une école plus adaptée.
Sinon, Mowa, les attaques personnelles... lesquelles?
Le comportement d'anguille telle que: "Tu as certainement raison puisque tu le penses." extrêmement réducteur ne constituerait-il pas également une sorte de manque de respect?
C'est drôle, mais c'est tout à fait le genre de réplique facile que l'on apprend en communication pour se débarrasser d'un élément gênant... tellement ridicule!
Pour ce qui est du réalisme... quel réalisme?!? Que l'école publique d'Etat soient très appropriée pour le développement des enfants HP...
Sur ce, ma condescendance te salue bien bas
Invité- Invité
Re: Ma conception de l'instruction
Merci pour cette réponse plus complète qui éclaire ta pensée. Que je rejoins sur bien des points, à ceci près que je me méfie des écoles "spécialisées HP", dans le sens où il n'existe pas vraiment de filière de formation à cet effet (pour les enseignants soi-disant spécialisés, s'entend) ce qui implique que s'ils le sont (spécialisés) c'est purement à titre auto-proclamé, avec tous les risques de dérives et d'à-peu-près que cela implique. Sans penser à mal, s'intituler spécialiste parce que l'on a compris le fonctionnement de certains enfants HP peut faire des dégâts auprès des autres spécimens, disons.
"Visiblement, dans ta vision relativement normative". Ce n'est pas encore stricto sensu de l'attaque personnelle mais on s'y dirige tout droit avec ce genre de pique réductrice, qui appelle une réponse sur la personne. Disons que je préfère prévenir que guérir. Tu n'étais pas seul visé, désolée si mon message l'a laissé penser.
Bien sûr que non. Que lorsqu'on est un minorité, il faut bien "faire avec" la majorité, puisqu'elle peut très bien, elle, par simple effet de masse, se dispenser de s'adapter.
So far away a écrit:Sinon, Mowa, les attaques personnelles... lesquelles?
"Visiblement, dans ta vision relativement normative". Ce n'est pas encore stricto sensu de l'attaque personnelle mais on s'y dirige tout droit avec ce genre de pique réductrice, qui appelle une réponse sur la personne. Disons que je préfère prévenir que guérir. Tu n'étais pas seul visé, désolée si mon message l'a laissé penser.
OuiSo far away a écrit:Le comportement d'anguille telle que: "Tu as certainement raison puisque tu le penses." extrêmement réducteur ne constituerait-il pas également une sorte de manque de respect?
C'est drôle, mais c'est tout à fait le genre de réplique facile que l'on apprend en communication pour se débarrasser d'un élément gênant... tellement ridicule!
So far away a écrit:Pour ce qui est du réalisme... quel réalisme?!? Que l'école publique d'Etat soient très appropriée pour le développement des enfants HP...
Bien sûr que non. Que lorsqu'on est un minorité, il faut bien "faire avec" la majorité, puisqu'elle peut très bien, elle, par simple effet de masse, se dispenser de s'adapter.
Je ne pense pas que ce soit nécessaire, mais je comprends ton irritation. Sans rancune?So far away a écrit:Sur ce, ma condescendance te salue bien bas
Mowa- Messages : 4392
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Re: Ma conception de l'instruction
"Que lorsqu'on est un minorité, il faut bien "faire avec" la majorité, puisqu'elle peut très bien, elle, par simple effet de masse, se dispenser de s'adapter. "
C'est penser que tous ceux qui ne sont pas HP se ressemblent ? Ont les mêmes besoins ?
Non, l'école est organisée pour ne pas trop dépenser d'argent, tout en essayant de faire en sorte que chacun-e y trouve un minimum de ce dont il a besoin. L'école se présente comme rigoureuse et identique, la hiérarchie recherche cette rigueur, allant de plus en plus vers une comptabilisation de tout, mais plus elle la recherche moins elle la trouve : l'école ne peut pas l'être, parce qu'il s'agit d'humains. L'enseignement est exercé en masse, par une masse de profs à une masse d'élèves. L'effet de masse, certes, mais masse constituée d'éléments tellement disparates qu'elle est fluctuante et imprévisible, qu'elle varie au gré des jours et des heures, au sein de laquelle chacun et chacune s'adapte en permanence au reste des éléments de la masse.
L'école, c'est une fraction d'humanité, des rencontres pendant 900h par an. C'est peu, très peu. La manière dont ces rencontres se déroulent ne dépend pas pour l'essentiel des enseignants mais des parents : ce sont eux qui apprennent à leurs enfants comment réagir aux autres et au monde depuis qu'ils sont nés, ce sont eux qui ont la maîtrise de la manière dont leur enfant occupe son temps durant les autres heures de l'année : ce que devient un enfant HP (ou non) ne dépend pas tant de l'école mais de la manière dont ses parents l'ont préparé à en tirer profit, telle qu'elle est et non telle qu'ils la rêvent, et de tout ce qui se passe lorsqu'il n'est pas à l'école.
"Pour ce qui est de l'enseignement proprement dit, le formatage des enfants par l'apport de connaissances via des sources unidirectionnelles, le manque d'apprentissage et d'ouverture à la réflexion personnelle, impossibilité de remise en question, etc..."
Lorsqu'on sait qu'aucun prof n'a exactement la même formation, donc les mêmes sources de connaissances, la même démarche pédagogique qu'un autre prof, que chacun reconstruit une partie de son cours chaque année, que les programmes changent régulièrement, on imagine bien les "sources unidirectionnelles" des connaissances que ces profs enseignent.
Lorsqu'on lit sur un cahier un texte de 10 lignes, il est naturel de penser que les élèves ont passé les 50mn de leur cours à les recopier, sans à aucun moment faire autre chose pendant la plus grande partie de ce temps, comme un travail de "réflexion personnelle" ou un apprentissage.
Lorsqu'un élève se trouve confronté à des idées, des cultures qu'il n'a jamais rencontrées auparavant, il n'a bien évidemment aucune raison de "remettre en question" ses stéréotypes personnels, ou de "remettre en question" la pensée d'un auteur parce qu'il a lu celle d'un autre. C'est d'ailleurs parce que l'école fait en sorte de formater les élèves que le bac comporte une épreuve de philosophie.
C'est penser que tous ceux qui ne sont pas HP se ressemblent ? Ont les mêmes besoins ?
Non, l'école est organisée pour ne pas trop dépenser d'argent, tout en essayant de faire en sorte que chacun-e y trouve un minimum de ce dont il a besoin. L'école se présente comme rigoureuse et identique, la hiérarchie recherche cette rigueur, allant de plus en plus vers une comptabilisation de tout, mais plus elle la recherche moins elle la trouve : l'école ne peut pas l'être, parce qu'il s'agit d'humains. L'enseignement est exercé en masse, par une masse de profs à une masse d'élèves. L'effet de masse, certes, mais masse constituée d'éléments tellement disparates qu'elle est fluctuante et imprévisible, qu'elle varie au gré des jours et des heures, au sein de laquelle chacun et chacune s'adapte en permanence au reste des éléments de la masse.
L'école, c'est une fraction d'humanité, des rencontres pendant 900h par an. C'est peu, très peu. La manière dont ces rencontres se déroulent ne dépend pas pour l'essentiel des enseignants mais des parents : ce sont eux qui apprennent à leurs enfants comment réagir aux autres et au monde depuis qu'ils sont nés, ce sont eux qui ont la maîtrise de la manière dont leur enfant occupe son temps durant les autres heures de l'année : ce que devient un enfant HP (ou non) ne dépend pas tant de l'école mais de la manière dont ses parents l'ont préparé à en tirer profit, telle qu'elle est et non telle qu'ils la rêvent, et de tout ce qui se passe lorsqu'il n'est pas à l'école.
"Pour ce qui est de l'enseignement proprement dit, le formatage des enfants par l'apport de connaissances via des sources unidirectionnelles, le manque d'apprentissage et d'ouverture à la réflexion personnelle, impossibilité de remise en question, etc..."
Lorsqu'on sait qu'aucun prof n'a exactement la même formation, donc les mêmes sources de connaissances, la même démarche pédagogique qu'un autre prof, que chacun reconstruit une partie de son cours chaque année, que les programmes changent régulièrement, on imagine bien les "sources unidirectionnelles" des connaissances que ces profs enseignent.
Lorsqu'on lit sur un cahier un texte de 10 lignes, il est naturel de penser que les élèves ont passé les 50mn de leur cours à les recopier, sans à aucun moment faire autre chose pendant la plus grande partie de ce temps, comme un travail de "réflexion personnelle" ou un apprentissage.
Lorsqu'un élève se trouve confronté à des idées, des cultures qu'il n'a jamais rencontrées auparavant, il n'a bien évidemment aucune raison de "remettre en question" ses stéréotypes personnels, ou de "remettre en question" la pensée d'un auteur parce qu'il a lu celle d'un autre. C'est d'ailleurs parce que l'école fait en sorte de formater les élèves que le bac comporte une épreuve de philosophie.
Plurebati- Messages : 176
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Re: Ma conception de l'instruction
So far away, la schizophrénie te va mal. Tu as voulu me blesser, cela ne m'atteignait pas car j'ai effectivement pour principe de me tenir à distance des agresseurs inconnus.
Mais là c'est différent , j'ai compris qui tu es et sois heureux, du coup, oui, tu m'as blessée par tes injures déplacées, car tu es quelqu'un que j'apprécie.
Françoise.
Mais là c'est différent , j'ai compris qui tu es et sois heureux, du coup, oui, tu m'as blessée par tes injures déplacées, car tu es quelqu'un que j'apprécie.
Françoise.
tchoise- Messages : 210
Date d'inscription : 26/01/2014
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Localisation : Marseille
Re: Ma conception de l'instruction
Je n'ai pas lu les 12 pages du posts mais je voulais rebondir sur certains points.
Mon fils est déscolarisé, il a 14 ans et rentre en seconde. Scolarité "normale" jusque la CM2. Dans normal je veux dire qu'il a accepté les régles et il me semble qu'il n'a rien appris à part peut être l'injustice et la toute puissance.
Il a ensuite sauté la 6éme, fait la 5éme dans un collége, la 4éme à la maison, la 3éme dans un autre collége.
Il est rentré au lycée et il y ait resté 3 mois puis a décidé de faire le lycée à la maison.
J'ai 2 autres enfants qui sont dans l'EN car c'est leur choix, le jour où elles ne veulent plus y aller, si ça arrive on trouvera une solution.
-J'ai lu "pourquoi l'EN devrait s'adapter pour seulement 2 % d'enfants différents". Je pense que l'école française est adapté à aucun enfant. Et je connais de nombreuses familles qui ont déscolarisé leurs enfants et qui ne sont pas précoces.
-Des que je dis que mon enfant et descolarisé on me parle socialisation: mais c'est quoi selon vous la socialisation à part une notion à la mode?
Selon le larousse:
Mon fils est déscolarisé, il a 14 ans et rentre en seconde. Scolarité "normale" jusque la CM2. Dans normal je veux dire qu'il a accepté les régles et il me semble qu'il n'a rien appris à part peut être l'injustice et la toute puissance.
Il a ensuite sauté la 6éme, fait la 5éme dans un collége, la 4éme à la maison, la 3éme dans un autre collége.
Il est rentré au lycée et il y ait resté 3 mois puis a décidé de faire le lycée à la maison.
J'ai 2 autres enfants qui sont dans l'EN car c'est leur choix, le jour où elles ne veulent plus y aller, si ça arrive on trouvera une solution.
-J'ai lu "pourquoi l'EN devrait s'adapter pour seulement 2 % d'enfants différents". Je pense que l'école française est adapté à aucun enfant. Et je connais de nombreuses familles qui ont déscolarisé leurs enfants et qui ne sont pas précoces.
-Des que je dis que mon enfant et descolarisé on me parle socialisation: mais c'est quoi selon vous la socialisation à part une notion à la mode?
Selon le larousse:
- Processus par lequel l'enfant intériorise les divers éléments de la culture environnante (valeurs, normes, codes symboliques et règles de conduite) et s'intègre dans la vie sociale.
C'est un processus long qui s'apprend partout. Et qui est différent d'un pays à l'autre. Par exemple en france les adultes s'adressent peu aux enfants et discutent eu avec eux. Dans un resto on demande aux parents ce que veut manger l'enfant, en quelle classe il est...
Lorsque je voyage en Afrique, les premiers jours je suis constamment en train de dire à mes enfants: "cette personne te parle, il faut que tu lui répondes" car au Sénégal (ou au Burkina par exemple) les adultes parlent aux enfants mais mes enfants ne sont pas habitués et à l'écoute. L'école fait parti d'une toute petite part de la socialisation.
-je lis aussi souvent "c'est dur mais le monde est dur, il faut qu'il y soit confronté pour s'adapter". Mais pourquoi continuer à s'adapter à un monde qui ne convient à plus personne? Le monde peut changer et même si c'est une utopie, les utopies sont importantes et je n'ai pas fait des enfants pour ensuite en faire des petits soldats prêts adapté à un monde cruel. Et l'arme que je leur donne c'est d'avoir passé une enfance dans l'amour et la tolérence. Ils rentreront armés car ils ont confiance en eux, ont de l'estime de soi et des autres. Je parle pour les 2 filles, l'école a fait des ravages sur mon fils.
Invité- Invité
Re: Ma conception de l'instruction
Malina, je souscris à tout ce que tu écris. En particulier, je suis toujours étonné qu'on parle aux parents qui ne scolarisent pas de socialisation, alors que la socialisation est justement un des gros points noirs de l'école. A la question "Pourquoi ne le scolarises-tu pas ?", on peut facilement répondre "Pour le socialiser".
Re: Ma conception de l'instruction
Je me rappellerai de cette remarque.
Moi j'ai tendance à prendre cela avec dérision et dire que depuis un an qu'il ne va plus au lycée effectivement il a perdu toute trce de socialisation: il a perdu l'usage de la parole, reste enfermé dans sa chambre et mord pour exprimer son désaccord. ça ne fait jamais rire mais moi si.
Et moi lorsqu'on me demande mais pourquoi mon fils ne va pas au lycée je repose une questions "mais pourquoi mon fils n'a pas de place au lycée?, l'éducation nationale devrait s'excuser et m'aider financièrement puisque je dois m'occuper de son instruction alors que c'est gratuit pour les autres jeunes jusque 16 ans".
Au lycée je suis souvent allé voir les profs et je demandais aussi de se justifier d'être autant incapable de gérer un enfant calme, doux, intelligent entre autre. Leurs reproche venait du fait que mon fils lisait trop et mangeait seul. ça ne se fait pas de manger seul, sinon on met en branle l'institution tout entière. Et moi aussi je me suis fait fâchée de ne pas vouloir obligé mon fils à manger avec d'autres élèves.
Le principal voulait absolument que mon fils soit suivi par un psy, ça me faisait rire. Je leur demandais mais pourquoi? Je vais dire quoi au psy: Arthur veut manger seul à midi?
Enfin beaucoup d'énergie dépensée, maintenant la vie est beaucoup plus simple.
Moi j'ai tendance à prendre cela avec dérision et dire que depuis un an qu'il ne va plus au lycée effectivement il a perdu toute trce de socialisation: il a perdu l'usage de la parole, reste enfermé dans sa chambre et mord pour exprimer son désaccord. ça ne fait jamais rire mais moi si.
Et moi lorsqu'on me demande mais pourquoi mon fils ne va pas au lycée je repose une questions "mais pourquoi mon fils n'a pas de place au lycée?, l'éducation nationale devrait s'excuser et m'aider financièrement puisque je dois m'occuper de son instruction alors que c'est gratuit pour les autres jeunes jusque 16 ans".
Au lycée je suis souvent allé voir les profs et je demandais aussi de se justifier d'être autant incapable de gérer un enfant calme, doux, intelligent entre autre. Leurs reproche venait du fait que mon fils lisait trop et mangeait seul. ça ne se fait pas de manger seul, sinon on met en branle l'institution tout entière. Et moi aussi je me suis fait fâchée de ne pas vouloir obligé mon fils à manger avec d'autres élèves.
Le principal voulait absolument que mon fils soit suivi par un psy, ça me faisait rire. Je leur demandais mais pourquoi? Je vais dire quoi au psy: Arthur veut manger seul à midi?
Enfin beaucoup d'énergie dépensée, maintenant la vie est beaucoup plus simple.
Invité- Invité
Re: Ma conception de l'instruction
Bonjour,
j'interviens un peu tard dans le débat, il ne me semble pas clos, pour tenter de relancer la discussion.
Tout d'abord, j'aimerais savoir où en est la petite Hortense et qu'en est-il du petit nouveau non nommé.
Je trouve le positionnement de Cyril THQI très intéressant et mûrement réfléchi et raisonné... ce qui l'invalide immédiatement pour plus de 98% de la population parentale, incapable de soutenir la comparaison. Mais en même temps, il est également évident que 98% de la population des enseignants est également incapable de métacognition et que la critique du système éducation nationale est parfaitement fondée.
(de mon expérience des écoles alternatives Montessori et consœurs, j'émettrais quasiment les mêmes critiques, car même si la théorie sous-jacente prône d'autres valeurs que celle de l'EN, la pratique quotidienne est à des lieues de l'épanouissement recherché, bref, beaucoup de bruit pour rien.)
J'aimerais que Cyril nous éclaire sur deux points et demi :
comment envisagez-vous la gestion de la frustration chez vos enfants, en effet, il y a des manières différentes pour un enfant de la gérer, selon l'objet, mais aussi selon le spectateur. Ainsi colère et pleurs n'ont-ils pas la même signification selon qu'ils s'adressent à maman, papa, ma copine de bac à sable ou ma maîtresse.
Découlant de cette question arrive la gestion des conflits : l’intérêt de la présence étrangère (l'enseignant) dans la gestion des conflits entre enfants, avec théoriquement du moins, une neutralité bienveillante de sa part.
Bien sur, l'apprentissage de la frustration est une part de l'éducation et j'ai bien noté que tout le post fait référence à l'instruction de vos enfants, cependant il me semble difficile de ne pas les lier. (L'Education Nationale se faisant un plaisir de reprendre la main sur ces vils parents depuis qu'elle n'est plus "l'Instruction Publique"...)
La place du jeu, que vous n'avez fait qu'aborder.
Et enfin, le demi point : la séparation : quand est-ce que vos enfants se retrouvent hors du regard de leur parents pour des périodes supérieures à 3 heures ?
j'interviens un peu tard dans le débat, il ne me semble pas clos, pour tenter de relancer la discussion.
Tout d'abord, j'aimerais savoir où en est la petite Hortense et qu'en est-il du petit nouveau non nommé.
Je trouve le positionnement de Cyril THQI très intéressant et mûrement réfléchi et raisonné... ce qui l'invalide immédiatement pour plus de 98% de la population parentale, incapable de soutenir la comparaison. Mais en même temps, il est également évident que 98% de la population des enseignants est également incapable de métacognition et que la critique du système éducation nationale est parfaitement fondée.
(de mon expérience des écoles alternatives Montessori et consœurs, j'émettrais quasiment les mêmes critiques, car même si la théorie sous-jacente prône d'autres valeurs que celle de l'EN, la pratique quotidienne est à des lieues de l'épanouissement recherché, bref, beaucoup de bruit pour rien.)
J'aimerais que Cyril nous éclaire sur deux points et demi :
comment envisagez-vous la gestion de la frustration chez vos enfants, en effet, il y a des manières différentes pour un enfant de la gérer, selon l'objet, mais aussi selon le spectateur. Ainsi colère et pleurs n'ont-ils pas la même signification selon qu'ils s'adressent à maman, papa, ma copine de bac à sable ou ma maîtresse.
Découlant de cette question arrive la gestion des conflits : l’intérêt de la présence étrangère (l'enseignant) dans la gestion des conflits entre enfants, avec théoriquement du moins, une neutralité bienveillante de sa part.
Bien sur, l'apprentissage de la frustration est une part de l'éducation et j'ai bien noté que tout le post fait référence à l'instruction de vos enfants, cependant il me semble difficile de ne pas les lier. (L'Education Nationale se faisant un plaisir de reprendre la main sur ces vils parents depuis qu'elle n'est plus "l'Instruction Publique"...)
La place du jeu, que vous n'avez fait qu'aborder.
Et enfin, le demi point : la séparation : quand est-ce que vos enfants se retrouvent hors du regard de leur parents pour des périodes supérieures à 3 heures ?
Re: Ma conception de l'instruction
Merci de relancer la discussion.
Hortense (3 ans et 8 mois) commence à apprendre les rudiments de la lecture et Anselme (1 an et 2 mois) qui marche depuis 3 semaines, vient de faire une randonnée de 500 m dans les bois. L'entente entre les deux est excellente.
Je ne suis pas sûr de bien saisir la question. Porte-t-elle sur la frustration ou sur les colères et pleurs ? Si c'est sur la frustration, la frustration de quoi ?
En fouillant dans mes souvenirs, je ne me rappelle pas avoir vu souvent un enseignant intervenir dans la gestion des conflits entre enfants. Je l'aurais pourtant souhaité mais ce n'est quasiment jamais arrivé. Les habitudes auraient-elles changé ? Différents témoignages autour de moi me font penser que non. Dans les grands groupes d'enfants règne généralement l'anomie.
Nous vivons dans une maison avec un RDC et deux étages. Nous avons deux pièces aménagées exclusivement en ludothèque/bibliothèque, l'une au RDC, l'autre au premier étage. Et les enfants disposent encore de jeux et de livres dans ma bibliothèques personnelle du deuxième étage. Bien entendu, tout cela est en libre service. De plus nous nous rendons à la ludothèque de la ville environ 2 fois par semaine.
Hortense a déjà passé des journées chez ses grands-parents. Dès que nous aurons dans notre réseau social des personnes qui se proposeront de l'inviter pour quelques heures ou une journée et qu'elle souhaitera accepter l'invitation, elle pourra s'y rendre. D'ici un an, nous l'inscrirons également à différentes activités où elle sera sans nous.
superreeduc a écrit:Tout d'abord, j'aimerais savoir où en est la petite Hortense et qu'en est-il du petit nouveau non nommé.
Hortense (3 ans et 8 mois) commence à apprendre les rudiments de la lecture et Anselme (1 an et 2 mois) qui marche depuis 3 semaines, vient de faire une randonnée de 500 m dans les bois. L'entente entre les deux est excellente.
superreeduc a écrit:comment envisagez-vous la gestion de la frustration chez vos enfants, en effet, il y a des manières différentes pour un enfant de la gérer, selon l'objet, mais aussi selon le spectateur. Ainsi colère et pleurs n'ont-ils pas la même signification selon qu'ils s'adressent à maman, papa, ma copine de bac à sable ou ma maîtresse.
Je ne suis pas sûr de bien saisir la question. Porte-t-elle sur la frustration ou sur les colères et pleurs ? Si c'est sur la frustration, la frustration de quoi ?
superreeduc a écrit:Découlant de cette question arrive la gestion des conflits : l’intérêt de la présence étrangère (l'enseignant) dans la gestion des conflits entre enfants, avec théoriquement du moins, une neutralité bienveillante de sa part.
En fouillant dans mes souvenirs, je ne me rappelle pas avoir vu souvent un enseignant intervenir dans la gestion des conflits entre enfants. Je l'aurais pourtant souhaité mais ce n'est quasiment jamais arrivé. Les habitudes auraient-elles changé ? Différents témoignages autour de moi me font penser que non. Dans les grands groupes d'enfants règne généralement l'anomie.
Le jeu est omniprésent. Je suis convaincu qu'il concourt au développement de nombreuses habiletés cognitives. J'aimerais d'ailleurs prendre connaissance d'études sur le sujet. Si certains d'entre vous en connaissent, qu'il n'hésitent pas à me les indiquer.superreeduc a écrit:La place du jeu, que vous n'avez fait qu'aborder.
Nous vivons dans une maison avec un RDC et deux étages. Nous avons deux pièces aménagées exclusivement en ludothèque/bibliothèque, l'une au RDC, l'autre au premier étage. Et les enfants disposent encore de jeux et de livres dans ma bibliothèques personnelle du deuxième étage. Bien entendu, tout cela est en libre service. De plus nous nous rendons à la ludothèque de la ville environ 2 fois par semaine.
J'accorde beaucoup d'importance à l'autonomie et à la liberté. Souhaiter cette autonomie et cette liberté est d'ailleurs une des raisons de ne pas les orienter vers l'école.superreeduc a écrit:Et enfin, le demi point : la séparation : quand est-ce que vos enfants se retrouvent hors du regard de leur parents pour des périodes supérieures à 3 heures ?
Hortense a déjà passé des journées chez ses grands-parents. Dès que nous aurons dans notre réseau social des personnes qui se proposeront de l'inviter pour quelques heures ou une journée et qu'elle souhaitera accepter l'invitation, elle pourra s'y rendre. D'ici un an, nous l'inscrirons également à différentes activités où elle sera sans nous.
Re: Ma conception de l'instruction
Merci de répondre,
Ma question sur la frustration est en effet un peu légère, entendons-nous sur ce que je mets derrière ce mot.
L'enfant est à mon sens frustré dès sa naissance et de multiples façons : quand le repas, biberon ou sein tarde, quand il voudrait marcher et n'y arrive pas, quand il réclame l'attention de sa mère et ne l'obtient pas de suite etc., la "gestion" de cette frustration c'est quand il met en place une temporisation et qu'il accepte de retarder son plaisir.
C'est ce qui est difficile dans certaines phases qu'on appelle un peu rapidement de toute puissance et que je qualifierais de besoin de maîtrise, maîtrise de son corps, mais également de l'autre, de son désir et de son avenir immédiat.
Une deuxième phase de la frustration vient de la confrontation à l'autre, celui qui ne vit pas pour moi, mais celui qui a d'autres désirs, parfois contradictoires, parfois les mêmes. Confrontation également au "non" et également à l'injustice et à l'arbitraire. Là encore c'est en délayant le désir qu'on apprend à gérer cette frustration.
Votre éducation m’apparaît comme exclusivement bienveillante, et par la même admirable, mais je me pose la question (sans avoir d'opinion tranchée actuellement) du manque d'inconnu, de variables "négatives, mais pas trop" permettant aux enfants de (pardonnez l'expression) faire avec les cons...
Si, il y en a, heureusement, d'ailleurs souvent ils "gèrent" les conflits alors qu'il faudrait les "intégrer" : en intégrant le conflit, il perd de sa violence et de son effet de surprise il me semble.
Bien sur, on a affaire à des individus, tous ne se valent pas, tous ne sont pas capables d'observer leurs élèves et d'intervenir, mais il y en a, parfois il suffit d'une seule dans une école pour en quelques années changer "l'ambiance".
Le jeu non seulement concourt au développement des habiletés cognitives, mais également des habiletés sociales, il est indispensable à la vie même de l'enfant. C'est mon métier d'ailleurs Pour autant, mes enfants n'ont pas toujours apprécié que leur père ait toujours plus de playmobils qu'eux et que je les éclate aux legos technics
Enfin j'aimerai que vous reveniez sur :
Je vois souvent des parents pleurer au seuil de la porte des maternelles, plus souvent que leurs enfants d'ailleurs.
Ma question sur la frustration est en effet un peu légère, entendons-nous sur ce que je mets derrière ce mot.
L'enfant est à mon sens frustré dès sa naissance et de multiples façons : quand le repas, biberon ou sein tarde, quand il voudrait marcher et n'y arrive pas, quand il réclame l'attention de sa mère et ne l'obtient pas de suite etc., la "gestion" de cette frustration c'est quand il met en place une temporisation et qu'il accepte de retarder son plaisir.
C'est ce qui est difficile dans certaines phases qu'on appelle un peu rapidement de toute puissance et que je qualifierais de besoin de maîtrise, maîtrise de son corps, mais également de l'autre, de son désir et de son avenir immédiat.
Une deuxième phase de la frustration vient de la confrontation à l'autre, celui qui ne vit pas pour moi, mais celui qui a d'autres désirs, parfois contradictoires, parfois les mêmes. Confrontation également au "non" et également à l'injustice et à l'arbitraire. Là encore c'est en délayant le désir qu'on apprend à gérer cette frustration.
Votre éducation m’apparaît comme exclusivement bienveillante, et par la même admirable, mais je me pose la question (sans avoir d'opinion tranchée actuellement) du manque d'inconnu, de variables "négatives, mais pas trop" permettant aux enfants de (pardonnez l'expression) faire avec les cons...
Cyril THQI a écrit:En fouillant dans mes souvenirs, je ne me rappelle pas avoir vu souvent un enseignant intervenir dans la gestion des conflits entre enfants. Je l'aurais pourtant souhaité mais ce n'est quasiment jamais arrivé. Les habitudes auraient-elles changé ? Différents témoignages autour de moi me font penser que non. Dans les grands groupes d'enfants règne généralement l'anomie.
Si, il y en a, heureusement, d'ailleurs souvent ils "gèrent" les conflits alors qu'il faudrait les "intégrer" : en intégrant le conflit, il perd de sa violence et de son effet de surprise il me semble.
Bien sur, on a affaire à des individus, tous ne se valent pas, tous ne sont pas capables d'observer leurs élèves et d'intervenir, mais il y en a, parfois il suffit d'une seule dans une école pour en quelques années changer "l'ambiance".
Comme je vous suis !Le jeu est omniprésent. Je suis convaincu qu'il concourt au développement de nombreuses habiletés cognitives. J'aimerais d'ailleurs prendre connaissance d'études sur le sujet. Si certains d'entre vous en connaissent, qu'il n'hésitent pas à me les indiquer.
Le jeu non seulement concourt au développement des habiletés cognitives, mais également des habiletés sociales, il est indispensable à la vie même de l'enfant. C'est mon métier d'ailleurs Pour autant, mes enfants n'ont pas toujours apprécié que leur père ait toujours plus de playmobils qu'eux et que je les éclate aux legos technics
Enfin j'aimerai que vous reveniez sur :
Et si elle n'a pas le choix, si vous devez la laisser un jour ou deux ?(alors effectivement pas dans le cadre d'une invitation chez des amis, ça n'aurait aucun sens de mêler le plaisir de l'invitation à la contrainte)Hortense a déjà passé des journées chez ses grands-parents. Dès que nous aurons dans notre réseau social des personnes qui se proposeront de l'inviter pour quelques heures ou une journée et qu'elle souhaitera accepter l'invitation, elle pourra s'y rendre
Je vois souvent des parents pleurer au seuil de la porte des maternelles, plus souvent que leurs enfants d'ailleurs.
Re: Ma conception de l'instruction
Pourquoi l'école ne permet pas le développement de l'esprit critique ?
Et comment développer son esprit critique sans confrontation avec la médiocrité (genre la télévision) ?
Et comment développer son esprit critique sans confrontation avec la médiocrité (genre la télévision) ?
Invité- Invité
Re: Ma conception de l'instruction
L'école oblige à développer seul son esprit critique, il n'y a pas d'enseignement dédié à cela, le dialogue socratique n'y est pas particulièrement encouragé, faute de temps,la philo commence en terminale, les œuvres littéraires sont celles "du programme" et les quelques tentatives d'analyse sont forcément teintées de la subjectivité politique de la "maison mère" éducation nationale et de celle individuelle.
Un des avantages de l'éducation à la maison serait alors d'en faire une "matière" à part entière ou plutôt un ressort sous-jacent de tous les enseignements, encore faut-il que les parents en soient capables, ce dont je ne doute pas pour Cyril vu la profondeur de sa réflexion et le temps qu'il y consacre. (mais je pense qu'il serait un excellent et rare enseignant aussi dans un système collectif)
Quant à la confrontation avec la médiocrité... elle n'attend pas la télévision.
Après tout le "pitch" qui vend l'école, c'est de proposer éducation et instruction dans un milieu "protégé", l'enfant étant censé avoir besoin de protection. C'est ce curseur "protection" qui est mobile et dépend de chaque parent, d'une époque ou d'une culture.
Ceci dit, tout le monde peut-il développer ce qu'on appelle un esprit critique ? Je n'en suis pas certain, mais ce n'est pas vraiment le sujet ici.
Un des avantages de l'éducation à la maison serait alors d'en faire une "matière" à part entière ou plutôt un ressort sous-jacent de tous les enseignements, encore faut-il que les parents en soient capables, ce dont je ne doute pas pour Cyril vu la profondeur de sa réflexion et le temps qu'il y consacre. (mais je pense qu'il serait un excellent et rare enseignant aussi dans un système collectif)
Quant à la confrontation avec la médiocrité... elle n'attend pas la télévision.
Après tout le "pitch" qui vend l'école, c'est de proposer éducation et instruction dans un milieu "protégé", l'enfant étant censé avoir besoin de protection. C'est ce curseur "protection" qui est mobile et dépend de chaque parent, d'une époque ou d'une culture.
Ceci dit, tout le monde peut-il développer ce qu'on appelle un esprit critique ? Je n'en suis pas certain, mais ce n'est pas vraiment le sujet ici.
Re: Ma conception de l'instruction
...
Il y a l'histoire qui oblige les gosses dès le collège à décrire une image, à comprendre le paratexte, le contexte, le sur et sous texte autrement dit: les oblige à être critique devant une image ou une photo.
Même chose pour le français avec les commentaires de textes.
Avec en plus l'avantage que chaque année, c'est un nouveau prof qui fait cours, donc une nouvelle idéologie, un nouveau point de vu.
J'ai pas d'avis sur l'IEF, mis à part que les échos et les témoignages que j'en ai vu, ça donne dans mon expériences des adultes qui ont un peu de mal à se défaire de l'image parentale jusqu'à donner des troubles (de personnalité, TCA) ou alors endoctrinement à diverses idéologies ou religieux. Ceci étant dit, je ne vois pas en quoi des parents qui sont motivés et travaillant pour l'épanouissement de leur gosse seraient handicapés pour leur inculquer un esprit critique ou le latin si le gamin allait dans une école publique (ou privée avec une pédagogie différente). Et autant je suis prêt à admettre que des parents motivés peuvent s'improviser instit', autant à partir du collège je doute qu'on puisse s’improviser corps professoral.
La réussite scolaire, sociale, à l'école dans la culture les arts, ça passe avant tous par la motivation des parents dans l'épanouissement de leur gosse, école républicaine ou IEF d'hippie
PS: De plus, à trop s'impliquer, je vois le danger de créer non pas quelqu'un d'épanouis mais un singe savant.
Il y a l'histoire qui oblige les gosses dès le collège à décrire une image, à comprendre le paratexte, le contexte, le sur et sous texte autrement dit: les oblige à être critique devant une image ou une photo.
Même chose pour le français avec les commentaires de textes.
Avec en plus l'avantage que chaque année, c'est un nouveau prof qui fait cours, donc une nouvelle idéologie, un nouveau point de vu.
J'ai pas d'avis sur l'IEF, mis à part que les échos et les témoignages que j'en ai vu, ça donne dans mon expériences des adultes qui ont un peu de mal à se défaire de l'image parentale jusqu'à donner des troubles (de personnalité, TCA) ou alors endoctrinement à diverses idéologies ou religieux. Ceci étant dit, je ne vois pas en quoi des parents qui sont motivés et travaillant pour l'épanouissement de leur gosse seraient handicapés pour leur inculquer un esprit critique ou le latin si le gamin allait dans une école publique (ou privée avec une pédagogie différente). Et autant je suis prêt à admettre que des parents motivés peuvent s'improviser instit', autant à partir du collège je doute qu'on puisse s’improviser corps professoral.
La réussite scolaire, sociale, à l'école dans la culture les arts, ça passe avant tous par la motivation des parents dans l'épanouissement de leur gosse, école républicaine ou IEF d'hippie
PS: De plus, à trop s'impliquer, je vois le danger de créer non pas quelqu'un d'épanouis mais un singe savant.
Invité- Invité
Re: Ma conception de l'instruction
Kramithe a écrit:Pourquoi l'école ne permet pas le développement de l'esprit critique ?
Et comment développer son esprit critique sans confrontation avec la médiocrité (genre la télévision) ?
Ou genre ici.
Invité- Invité
Re: Ma conception de l'instruction
Je crois mieux comprendre votre propos, sans que ce soit tout encore tout à fait clair pour moi. A vous lire, il me semble que vous avez lu ou mené une réflexion personnelle sur les questions que vous abordez. Ce n'est pas mon cas. Je serai heureux de lire ce que vous avez à me dire à ce sujet.superreeduc a écrit:Ma question sur la frustration est en effet un peu légère, entendons-nous sur ce que je mets derrière ce mot.
L'enfant est à mon sens frustré dès sa naissance et de multiples façons : quand le repas, biberon ou sein tarde, quand il voudrait marcher et n'y arrive pas, quand il réclame l'attention de sa mère et ne l'obtient pas de suite etc., la "gestion" de cette frustration c'est quand il met en place une temporisation et qu'il accepte de retarder son plaisir.
C'est ce qui est difficile dans certaines phases qu'on appelle un peu rapidement de toute puissance et que je qualifierais de besoin de maîtrise, maîtrise de son corps, mais également de l'autre, de son désir et de son avenir immédiat.
Une deuxième phase de la frustration vient de la confrontation à l'autre, celui qui ne vit pas pour moi, mais celui qui a d'autres désirs, parfois contradictoires, parfois les mêmes. Confrontation également au "non" et également à l'injustice et à l'arbitraire. Là encore c'est en délayant le désir qu'on apprend à gérer cette frustration.
Votre éducation m’apparaît comme exclusivement bienveillante, et par la même admirable, mais je me pose la question (sans avoir d'opinion tranchée actuellement) du manque d'inconnu, de variables "négatives, mais pas trop" permettant aux enfants de (pardonnez l'expression) faire avec les cons...
Toujours sous réserve que je comprenne bien les concepts que vous employez, je n'envisage pas de faire quoi que ce soit de particulier au sujet de cette « gestion de la frustration », si ce n'est de ne pas créer un monde inutilement artificiel autour de l'enfant.
Bien souvent, le monde n'est pas ce qu'on aimerait qu'il soit. Heureusement. On se cogne au réel. On s'y adapte. C'est un processus naturel. L'erreur serait de déformer le réel ou son image pour repousser la confrontation. Je ne veux pas dire par là qu'il faille mettre un enfant d'âge X dans les conditions naturelles à l'âge X + n (pratique très fréquente dans notre société), mais qu'il faut éviter de le mettre dans les conditions de l'âge X – n. Par exemple, il me semble néfaste de laisser un enfant de quelques mois pleurer dans la solitude, mais je trouve également inadapté d'accourir systématiquement à son appel lorsqu'il a 8 ans.
Mais alors, me direz-vous, quelles sont ces « conditions naturelles » ? Difficile de le savoir avec précision, mais il est important d'au moins chercher à les estimer. Les divers travaux en sciences humaines ainsi qu'un peu de bon sens peuvent nous y aider. Est-il armé pour faire face à la situation ? Alors qu'il l'affronte. Est-il encore trop démuni ? Alors qu'on lui donne les outils ou qu'on attende que sa maturité soit plus développée pour s'y frotter. En attendant, écartons-le du problème.
Je n'ai pas eu la chance de les croiser. Je suis heureux qu'il y en ait ailleurs. Qu'est-ce qu'intégrer un conflit ?superreeduc a écrit:Si, il y en a, heureusement, d'ailleurs souvent ils "gèrent" les conflits alors qu'il faudrait les "intégrer" : en intégrant le conflit, il perd de sa violence et de son effet de surprise il me semble.
Bien sur, on a affaire à des individus, tous ne se valent pas, tous ne sont pas capables d'observer leurs élèves et d'intervenir, mais il y en a, parfois il suffit d'une seule dans une école pour en quelques années changer "l'ambiance".
Pouvez-vous m'en dire plus ? Ma curiosité est titillée. Le but de ce fil est aussi pour moi d'apprendre des autres, et il me semble que vous avez des connaissances qui pourraient m'être utiles.superreeduc a écrit:Le jeu non seulement concourt au développement des habiletés cognitives, mais également des habiletés sociales, il est indispensable à la vie même de l'enfant. C'est mon métier d'ailleurs Pour autant, mes enfants n'ont pas toujours apprécié que leur père ait toujours plus de playmobils qu'eux et que je les éclate aux legos technics.
Cela s'est déjà produit. Cela ne lui a pas posé de problème. A nous non plus.superreeduc a écrit:Et si elle n'a pas le choix, si vous devez la laisser un jour ou deux ?(alors effectivement pas dans le cadre d'une invitation chez des amis, ça n'aurait aucun sens de mêler le plaisir de l'invitation à la contrainte)
Peut-être n'est-ce pas accessible à tout le monde, mais le développement de cette pensée critique est au coeur de ma réflexion. Et je pense que bon nombre de ceux qui en sont peu pourvus auraient pu l'être pour peu qu'ils eussent suivi un enseignement adapté. Un certain nombre de savoir faire sont injustement considérés inaccessibles à l'enseignement. L'individu aurait le don ou pas. Il ne pourrait acquérir la compétence par un travail méthodique. Parmi les objets inaccessibles à l'apprentissage selon l'opinion commune, outre l'esprit critique, figureraient par exemple la créativité, le choix de ses émotions ou l'intelligence. J'ai une grande confiance dans les capacités d'apprentissage de l'homme, y compris dans ces domaines.superreeduc a écrit:Ceci dit, tout le monde peut-il développer ce qu'on appelle un esprit critique ? Je n'en suis pas certain, mais ce n'est pas vraiment le sujet ici.
Concernant la didactique de l'esprit critique, je conseille la lecture de la thèse de Richard Monvoisin.
Peut-être parce qu'elle n'a jamais cherché à s'en donner les moyens. Peut-être parce qu'elle ne le souhaite pas. Que deviendrait une société dont les membres seraient pour la plupart dotés d'un esprit critique acéré ?Kramithe a écrit:Pourquoi l'école ne permet pas le développement de l'esprit critique ?
Pas besoin de cela heureusement. Les premiers objets vers lesquels doit s'orienter l'esprit critique sont nos propres pensées, nos propres croyances.Kramithe a écrit:Et comment développer son esprit critique sans confrontation avec la médiocrité (genre la télévision) ?
Mon expérience m'amène plutôt à penser que cet exercice nécessite plus de la part de l'élève de deviner ce qu'attend l'enseignant que de faire preuve d'un réel esprit critique. Là aussi, il est conseillé de le garder pour soi. Le mien a bien souvent déplu aux enseignants.Kramithe a écrit:Il y a l'histoire qui oblige les gosses dès le collège à décrire une image, à comprendre le paratexte, le contexte, le sur et sous texte autrement dit: les oblige à être critique devant une image ou une photo.
Même chose pour le français avec les commentaires de textes.
Et pourquoi ? Pourquoi aussi utiliser le mot improviser ? Les parents ont des années pour se préparer. Ma conviction au contraire est qu'il est possible à certaines personnes (pas toutes, j'en conviens) d'accompagner l'élève aussi loin qu'il voudra aller (y compris jusqu'à la thèse, la recherche scientifique, l'oeuvre d'art, le système philosophique et l'épanouissement personnel). Pour cela, nul besoin d'être soi-même un spécialiste des différentes disciplines. Il faut juste savoir comment les aborder, comment se comporter vis-à-vis d'elles et savoir le transmettre. L'entraîneur d'un champion du monde sportif n'a pas besoin d'être lui-même champion. László Polgár n'est pas un grand joueur d'échecs.Kramithe a écrit:Et autant je suis prêt à admettre que des parents motivés peuvent s'improviser instit', autant à partir du collège je doute qu'on puisse s’improviser corps professoral.
Re: Ma conception de l'instruction
tout est dit
calimero1- Messages : 178
Date d'inscription : 02/11/2014
Re: Ma conception de l'instruction
Le 6 octobre 2016, à 20h30, je ferai une conférence sur l'enseignement de la lecture dans le cadre de l'Université Populaire du Pays de Foix. Cela se passera à la salle Jean Jaurès de la mairie de Foix. L'entrée est gratuite.
J'y parlerai de résultats de la recherche utiles aux parents et aux enseignants pour optimiser l'apprentissage de la lecture. Je parlerai également du travail que j'ai mené avec ma fille et des résultats que nous avons obtenus.
Si le sujet vous intéresse et que vous n'êtes pas trop loin, n'hésitez pas à venir.
J'y parlerai de résultats de la recherche utiles aux parents et aux enseignants pour optimiser l'apprentissage de la lecture. Je parlerai également du travail que j'ai mené avec ma fille et des résultats que nous avons obtenus.
Si le sujet vous intéresse et que vous n'êtes pas trop loin, n'hésitez pas à venir.
Re: Ma conception de l'instruction
C'est trop loin de chez moi mais j'y serai venue avec plaisir. Mes 3 enfants apprennent avec bonheur à la maison!
Math- Messages : 575
Date d'inscription : 21/09/2014
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