Divergence d'opinions = fin du monde
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Divergence d'opinions = fin du monde
J'ai besoin de votre aide. Ça allait vachement bien ce matin, et une discussion avec mon chéri qui devient un peu animée et voilà que je me retrouve à me retenir de pleurer dans bon bureau en espérant que personne au boulot ne le voit. Je vous explique le problème.
Avec n'importe qui que je ne connais pas trop ou avec qui je ne suis pas super pote, j'arrive à avoir une discussion « polémique » sans trop de soucis, parce que la plupart du temps je finis par fermer ma grande gu**** et me dire que l'autre n'a pas compris (ou que c'est moi et que je suis une truite, au choix). Mais avec quelqu'un que j'aime et que je respecte (exemple : mon chéri), le fait qu'on n'ai pas les même avis est pour moi une catastrophe planétaire... Je ne sais pas pourquoi, mais je me sens toujours humiliée par ce genre de conversation. Parce que je n'arrive à décrire ce que je ressens, parce je n'arrive pas à lui faire comprendre que je pense qu'il se trompe ou parce que j'ai l'impression d'être une moins que rien et que c'est toujours de ma faute, parce qu'il ne met jamais d'eau dans son vin et que j'ai l'impression qu'il ne cherche pas à comprendre mes arguments (cela dit, quand la discussion s'envenime, je ne suis pas sure de le faire non plus... je pense que j'essaye toujours de le faire mais peut-être que c'est faux). J'ai déjà essayé de lui en parler, mais je ne sais pas s'il fait des efforts et c'est moi qui ne les voit pas où s'il n'en fait pas. Il me dit que la solution c'est une pancarte « J'ai mon avis, tu as le tien » mais ça ne me convient pas. J'ai envie qu'on puisse au moins arriver à un accord, à un intermédiaire. On ne peut pas finir une discussion où nos avis divergent sans engueulade et sans pleurs (généralement de mon côté).
Pourtant je l'aime, j'ai une trouille bleue rien qu'à l'idée de le perdre ou de me séparer de lui. Mais j'ai envie qu'on puisse avoir ce genre de discussion sans s'engueuler. Lui il semble avoir oublié dès la fin de la discussion et ça ne le perturbe pas, mais moi je garde ça des heures après.
Je me rappelle que quand j'étais petite et que mes parents s'engueulaient, c'était pareil. Je me mettais à pleurer parce que j'avais peur qu'ils se séparent.
Besoin de vos conseils pour gérer ça...
Avec n'importe qui que je ne connais pas trop ou avec qui je ne suis pas super pote, j'arrive à avoir une discussion « polémique » sans trop de soucis, parce que la plupart du temps je finis par fermer ma grande gu**** et me dire que l'autre n'a pas compris (ou que c'est moi et que je suis une truite, au choix). Mais avec quelqu'un que j'aime et que je respecte (exemple : mon chéri), le fait qu'on n'ai pas les même avis est pour moi une catastrophe planétaire... Je ne sais pas pourquoi, mais je me sens toujours humiliée par ce genre de conversation. Parce que je n'arrive à décrire ce que je ressens, parce je n'arrive pas à lui faire comprendre que je pense qu'il se trompe ou parce que j'ai l'impression d'être une moins que rien et que c'est toujours de ma faute, parce qu'il ne met jamais d'eau dans son vin et que j'ai l'impression qu'il ne cherche pas à comprendre mes arguments (cela dit, quand la discussion s'envenime, je ne suis pas sure de le faire non plus... je pense que j'essaye toujours de le faire mais peut-être que c'est faux). J'ai déjà essayé de lui en parler, mais je ne sais pas s'il fait des efforts et c'est moi qui ne les voit pas où s'il n'en fait pas. Il me dit que la solution c'est une pancarte « J'ai mon avis, tu as le tien » mais ça ne me convient pas. J'ai envie qu'on puisse au moins arriver à un accord, à un intermédiaire. On ne peut pas finir une discussion où nos avis divergent sans engueulade et sans pleurs (généralement de mon côté).
Pourtant je l'aime, j'ai une trouille bleue rien qu'à l'idée de le perdre ou de me séparer de lui. Mais j'ai envie qu'on puisse avoir ce genre de discussion sans s'engueuler. Lui il semble avoir oublié dès la fin de la discussion et ça ne le perturbe pas, mais moi je garde ça des heures après.
Je me rappelle que quand j'étais petite et que mes parents s'engueulaient, c'était pareil. Je me mettais à pleurer parce que j'avais peur qu'ils se séparent.
Besoin de vos conseils pour gérer ça...
Dernière édition par Speedy le Jeu 1 Aoû 2013 - 11:46, édité 1 fois
Speedy- Messages : 100
Date d'inscription : 26/06/2013
Re: Divergence d'opinions = fin du monde
je vais dire une annerie...
et si t'allais engueuler tes parents ?
tu peux le faire par lettre et meme ne pas la poster si ca fout le bronx dans ta vie
un petit moment d'ecriture sur quelques jours ?
moi c'est a keskejefraisetkeskejeconseilpuisktudemande
et si t'allais engueuler tes parents ?
tu peux le faire par lettre et meme ne pas la poster si ca fout le bronx dans ta vie
un petit moment d'ecriture sur quelques jours ?
moi c'est a keskejefraisetkeskejeconseilpuisktudemande
dessein- Messages : 3074
Date d'inscription : 24/02/2012
Age : 55
Re: Divergence d'opinions = fin du monde
Avec toute mes confuses pour mon écriture maladroite
J'avais moi aussi avec ceux que j'aime mis en place des codes comme ça, pour éviter les enchaînements de réactions.
On peut imaginer plein de pancarte différentes, une passoire par exemple pour signifier qu'il va y avoir un échange sur un mode "je cherche la vérité, te fâche pas si ma recherche est différente que la tienne et n'aboutit pas aux même conclusions, j'ai juste besoin de l'exprimer ça m'aide à conscientiser"
ça fait genre une image vaut cent mille mots, et je trouve que quand on y arrive c'est signe qu'on passe à la dimension supérieure à "nos égo respectifs différents mais néanmoins respectables"
faut savoir aussi qu'un masculin et un féminin n'ont pas le même rapport à l'intellectualisation des choses, pour le masculin c'est plutôt logique point c'est tout, pour le féminin c'est parfois tellement vital d'arriver jusqu'au bout de ses propres conclusions même si elles paraissent complètement bidon pour d'autres que les émotions prennent le dessus et patatra quoi...
pour les parents ben ç'est toujours dans l'enfance que les premiers chocs à la construction de soi se font...
c'est bien je trouve que tu arrive à le voir, mais le compagnon n'est pas les parents, et même si les traumas de la construction de la personne y sont liés il est parfois bon de le dire... je me rappelle ma colère souffrante lorsque je me suis apperçue que ce que je ne supportais pas dans ma relation de couple remontait à une attitude traumatisante pour moi de mon père... je l'ai dit, alors ça a calmé le jeux de cette colère bien disproportionnée au contexte du moment...
J'ai beaucoup pratiqué ce que propose dessein et le fait encore
Faut pouvoir se supporter avec amour et se "reparenter" dans les souffrances internes...
Belle journée
Hihi ça me rappelle une lecture de Bernard Montaux qui pratiquant au quotidien des éléments trouvé dans le dialogue avec l'ange de Gitta Malatz prenait une cuillère en bois pour annoncer qu'il allait entrer dans un interéchange délicat avec la famille...Il me dit que la solution c'est une pancarte « J'ai mon avis, tu as le tien »
J'avais moi aussi avec ceux que j'aime mis en place des codes comme ça, pour éviter les enchaînements de réactions.
On peut imaginer plein de pancarte différentes, une passoire par exemple pour signifier qu'il va y avoir un échange sur un mode "je cherche la vérité, te fâche pas si ma recherche est différente que la tienne et n'aboutit pas aux même conclusions, j'ai juste besoin de l'exprimer ça m'aide à conscientiser"
ça fait genre une image vaut cent mille mots, et je trouve que quand on y arrive c'est signe qu'on passe à la dimension supérieure à "nos égo respectifs différents mais néanmoins respectables"
faut savoir aussi qu'un masculin et un féminin n'ont pas le même rapport à l'intellectualisation des choses, pour le masculin c'est plutôt logique point c'est tout, pour le féminin c'est parfois tellement vital d'arriver jusqu'au bout de ses propres conclusions même si elles paraissent complètement bidon pour d'autres que les émotions prennent le dessus et patatra quoi...
pour les parents ben ç'est toujours dans l'enfance que les premiers chocs à la construction de soi se font...
c'est bien je trouve que tu arrive à le voir, mais le compagnon n'est pas les parents, et même si les traumas de la construction de la personne y sont liés il est parfois bon de le dire... je me rappelle ma colère souffrante lorsque je me suis apperçue que ce que je ne supportais pas dans ma relation de couple remontait à une attitude traumatisante pour moi de mon père... je l'ai dit, alors ça a calmé le jeux de cette colère bien disproportionnée au contexte du moment...
J'ai beaucoup pratiqué ce que propose dessein et le fait encore
Faut pouvoir se supporter avec amour et se "reparenter" dans les souffrances internes...
Belle journée
Re: Divergence d'opinions = fin du monde
Bonjour Speedy :)alors je te rassure, c'est exactement pareil pour moi. Mon copain ne comprend pas pourquoi j'y accorde autant d'importance ! Il me dit que chacun ses arguments (certes) que c'est pas grave si l'on est pas d'accord (soit....) et que je n'ai pas besoin de m'énerver pour ce genre de choses... (Hum hum)
Et pourtant... C'est une catastrophe pour moi s'il n'est pas d'accord. Surtout que les arguments me semble logique et que je ne comprend pas qu'il ne soit pas convaincu(ça fait pas très modeste :/) j'ai l'impression que pour trouver l'harmonie il faut que l'on trouve toujours un terrain d'entente.. Mais c'est faux :)après ce que je fais pour me calmer ; je respire et je lui fait un câlin. Il sait aussi que la meilleure façon de me calmer c'est de passer directement à autre chose (sinon je boude ^^) du coup il me propose un film, un jeu vidéo bref.. N'importe quoi qui occupe (un tout ptit peu) l'esprit ! Voilà j'espère que j'ai aidé un peu
Et pourtant... C'est une catastrophe pour moi s'il n'est pas d'accord. Surtout que les arguments me semble logique et que je ne comprend pas qu'il ne soit pas convaincu(ça fait pas très modeste :/) j'ai l'impression que pour trouver l'harmonie il faut que l'on trouve toujours un terrain d'entente.. Mais c'est faux :)après ce que je fais pour me calmer ; je respire et je lui fait un câlin. Il sait aussi que la meilleure façon de me calmer c'est de passer directement à autre chose (sinon je boude ^^) du coup il me propose un film, un jeu vidéo bref.. N'importe quoi qui occupe (un tout ptit peu) l'esprit ! Voilà j'espère que j'ai aidé un peu
-Wa-- Messages : 255
Date d'inscription : 26/06/2013
Localisation : Sur Wakah Chan.
Re: Divergence d'opinions = fin du monde
je vais dire une autre annerie...
(je suis sauvage aujourd'hui desolée)
en parler avec ton copain, conconter tous les deux dans le rire et la bonne humeur...une bonne fausse engueulade et se faire inviter chez tes parents le dimanche
10 mn de cris sur un motif futil entre ton copain et toi en plein repas dominical comme si vous etiez seuls au monde et que les autres n'étaient pas la
terminer avec un air géné de chien qui a fait ses besoin par un
"je suis desolée je me suis laissée emporter mais vous pouvez comprendre ca...
ne as trop causer ne faire aucun reproche
et partir l'air désolé (et apres avoir bien ri 5 mn dans la voiture du retour boire une biere et passer a autre chose parce que tout ca est triste quand meme)
aucun reproche une mise en situation... une facon d'alleger son sac pour de nouvelles aventures
`
(je suis sauvage aujourd'hui desolée)
en parler avec ton copain, conconter tous les deux dans le rire et la bonne humeur...une bonne fausse engueulade et se faire inviter chez tes parents le dimanche
10 mn de cris sur un motif futil entre ton copain et toi en plein repas dominical comme si vous etiez seuls au monde et que les autres n'étaient pas la
terminer avec un air géné de chien qui a fait ses besoin par un
"je suis desolée je me suis laissée emporter mais vous pouvez comprendre ca...
ne as trop causer ne faire aucun reproche
et partir l'air désolé (et apres avoir bien ri 5 mn dans la voiture du retour boire une biere et passer a autre chose parce que tout ca est triste quand meme)
aucun reproche une mise en situation... une facon d'alleger son sac pour de nouvelles aventures
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dessein- Messages : 3074
Date d'inscription : 24/02/2012
Age : 55
Re: Divergence d'opinions = fin du monde
Bonjour Speedy
Tiens, la distinction entre la manière de vivre une divergence d'opinion avec quelqu'un de proche ou de plus éloigné, je l'ai aussi :
quand ce n'est pas quelqu'un de très proche affectivement, ça ne me fait rien du tout ou presque. En plus, la plupart du temps, je comprends aussi l'autre et pourquoi ou comment il peut avoir ce point de vue ( ce qui fait que je n'entre pratiquement jamais en conflit ou en débat, ce qui est bien et pas bien à la fois)
(d'ailleurs j'ai bien remarqué ton autre topic "se détacher de sa propre opinion" où je me retrouve beaucoup... juste que quand je l'ai lu j'étais en mode muet . donc ai rien répondu, même si j'avais plein de trucs dans la tête)
Par contre plus la personne est proche affectivement et plus ça m'affecte.
J'ai pas mal travaillé dessus, et je continue, parce qu'il y en a encore des couches et des couches à dégazer... et chez moi, l'élément clé autour duquel ça tourne, c'est la peur de la perte de l'amour de l'autre. Il y a une sorte de raccourci inconscient ( et erroné) qui me fait croire que si l'autre n'est pas d'accord avec moi, il ne m'aime plus ou ne va plus m'aimer, va m'abandonner.
Chez moi, je sais que ça s'enracine dans la relation avec ma mère qui était la reine de "l'amour sous conditions" = je t'aime si tu fais et es comme je veux, sinon je te déteste et je risque de t'abandonner. (c'est à dire pas du vrai amour dans ma compréhension des choses, mais c'est hyper répandu, y a qu'à observer autour de soi). Concrètement avec elle, si on montrait qu'on aimait, voulait ou pensait quelque chose de différent d'elle ou de ce qu'elle attendait de nous, on se faisait descendre en règle soit psychologiquement, soit concrètement dans les faits (coups ou privations, punitions, chantage, discours psychologiquement destructeur...)
Plus ça avance, et plus je me libère de tout ça en assimilant 2 choses
- tant qu'on est dans la peur de perdre l'autre, son amour, on se fait prisonnier et otage. Le prix à payer est très cher : qui on est, sa vitalité, son intégrité, le droit d'être pleinement ce qu'on est. On devient l'ombre de soi-même. On en vient à mourir à petit feu.
On se libère de ça si on arrive à accepter la possibilité de perdre l'autre. Accepter que l'autre peut partir à n'importe quel moment, accepter la possibilité qu'il ne nous "aime" plus. C'est souvent terrible à accepter, mais contre toute attente, quand on y arrive, c'est totalement libérant. Ça rend la liberté totale non seulement à soi-même mais à l'autre aussi. On sort d'une dépendance affective et on accroit l'amour réel.
- intégrer qu'on est pas obligé d'être d'accord sur tout pour s'aimer ou s'apprécier. C'est en fait la marque de l'amour véritable justement : je ne suis pas d'accord avec toi, mais je t'aime comme tu es et je te laisse la pleine liberté d'être ce que tu es, et de penser ce que tu veux.
Ton ami semble être ainsi et t'aimer vraiment et avoir intégré ça. Son " la solution c'est une pancarte « J'ai mon avis, tu as le tien »" me semble justement la preuve qu'il ne fait pas dépendre l'amour qu'il a pour toi de vos accords ou divergences d'opinions.
Intégrer aussi que c'est non seulement impossible d'être d'accord sur tout mais même pas souhaitable (là j'ai toujours actuellement beaucoup de mal, mais je constate que c'est vrai, pourtant....). La différence enrichit, surtout quand elle est acceptée et vécue dans un contexte d'amour réel et de respect l'un de l'autre.
Chaque fois que j'arrive à intégrer ces deux points dans des occasion concrètes, c'est une floraison d'amour bien plus profond et réel et de libération qui débarque, puisque je ne suis plus dans l'attente ou l'exigence que l'autre soit comme je voudrais qu'il soit, (je l'aime tel qu'il est), et que je ne suis plus dans la supposition que l'autre exige que je sois comme il veut pour m'aimer. Je suis enfin dans le respect de moi-même et la liberté d'exprimer pleinement qui je suis. C'est là que je vois vraiment si l'autre m'aime pour ce que je suis et me laisse la liberté d'être qui je suis ou non...
Bon, aucune idée si ça t'aide ou te parle tout ça. Peut être pas du tout...
Ce n'est que le témoignage de mon expérience sur la même problématique
Tiens, la distinction entre la manière de vivre une divergence d'opinion avec quelqu'un de proche ou de plus éloigné, je l'ai aussi :
quand ce n'est pas quelqu'un de très proche affectivement, ça ne me fait rien du tout ou presque. En plus, la plupart du temps, je comprends aussi l'autre et pourquoi ou comment il peut avoir ce point de vue ( ce qui fait que je n'entre pratiquement jamais en conflit ou en débat, ce qui est bien et pas bien à la fois)
(d'ailleurs j'ai bien remarqué ton autre topic "se détacher de sa propre opinion" où je me retrouve beaucoup... juste que quand je l'ai lu j'étais en mode muet . donc ai rien répondu, même si j'avais plein de trucs dans la tête)
Par contre plus la personne est proche affectivement et plus ça m'affecte.
J'ai pas mal travaillé dessus, et je continue, parce qu'il y en a encore des couches et des couches à dégazer... et chez moi, l'élément clé autour duquel ça tourne, c'est la peur de la perte de l'amour de l'autre. Il y a une sorte de raccourci inconscient ( et erroné) qui me fait croire que si l'autre n'est pas d'accord avec moi, il ne m'aime plus ou ne va plus m'aimer, va m'abandonner.
Chez moi, je sais que ça s'enracine dans la relation avec ma mère qui était la reine de "l'amour sous conditions" = je t'aime si tu fais et es comme je veux, sinon je te déteste et je risque de t'abandonner. (c'est à dire pas du vrai amour dans ma compréhension des choses, mais c'est hyper répandu, y a qu'à observer autour de soi). Concrètement avec elle, si on montrait qu'on aimait, voulait ou pensait quelque chose de différent d'elle ou de ce qu'elle attendait de nous, on se faisait descendre en règle soit psychologiquement, soit concrètement dans les faits (coups ou privations, punitions, chantage, discours psychologiquement destructeur...)
Plus ça avance, et plus je me libère de tout ça en assimilant 2 choses
- tant qu'on est dans la peur de perdre l'autre, son amour, on se fait prisonnier et otage. Le prix à payer est très cher : qui on est, sa vitalité, son intégrité, le droit d'être pleinement ce qu'on est. On devient l'ombre de soi-même. On en vient à mourir à petit feu.
On se libère de ça si on arrive à accepter la possibilité de perdre l'autre. Accepter que l'autre peut partir à n'importe quel moment, accepter la possibilité qu'il ne nous "aime" plus. C'est souvent terrible à accepter, mais contre toute attente, quand on y arrive, c'est totalement libérant. Ça rend la liberté totale non seulement à soi-même mais à l'autre aussi. On sort d'une dépendance affective et on accroit l'amour réel.
- intégrer qu'on est pas obligé d'être d'accord sur tout pour s'aimer ou s'apprécier. C'est en fait la marque de l'amour véritable justement : je ne suis pas d'accord avec toi, mais je t'aime comme tu es et je te laisse la pleine liberté d'être ce que tu es, et de penser ce que tu veux.
Ton ami semble être ainsi et t'aimer vraiment et avoir intégré ça. Son " la solution c'est une pancarte « J'ai mon avis, tu as le tien »" me semble justement la preuve qu'il ne fait pas dépendre l'amour qu'il a pour toi de vos accords ou divergences d'opinions.
Intégrer aussi que c'est non seulement impossible d'être d'accord sur tout mais même pas souhaitable (là j'ai toujours actuellement beaucoup de mal, mais je constate que c'est vrai, pourtant....). La différence enrichit, surtout quand elle est acceptée et vécue dans un contexte d'amour réel et de respect l'un de l'autre.
Chaque fois que j'arrive à intégrer ces deux points dans des occasion concrètes, c'est une floraison d'amour bien plus profond et réel et de libération qui débarque, puisque je ne suis plus dans l'attente ou l'exigence que l'autre soit comme je voudrais qu'il soit, (je l'aime tel qu'il est), et que je ne suis plus dans la supposition que l'autre exige que je sois comme il veut pour m'aimer. Je suis enfin dans le respect de moi-même et la liberté d'exprimer pleinement qui je suis. C'est là que je vois vraiment si l'autre m'aime pour ce que je suis et me laisse la liberté d'être qui je suis ou non...
Bon, aucune idée si ça t'aide ou te parle tout ça. Peut être pas du tout...
Ce n'est que le témoignage de mon expérience sur la même problématique
Invité- Invité
Re: Divergence d'opinions = fin du monde
Merci à tous pour vos avis.
@dessein : je n'ai pas la moindre envie d'engueuler mes parents ni de leur faire comprendre quoi que ce soit dans la mesure où je pense sincèrement qu'ils n'y sont pour rien. Ils se sont chamaillés, comme tous les parents du monde. Le plus souvent ils ont essayé de faire ça quand on n'était pas là, mais parfois ça craquait devant nous, les enfants. Mais on s'expliquait toujours après, ma maman m'expliquait toujours que même s'ils n'étaient pas d'accord sur certains trucs, ce n'est pas pour ça qu'ils ne s'aimaient pas et qu'ils allaient divorcer. (15 ans après, ils sont toujours mariés et s'aiment toujours autant !).
Cela dit ça m'arrive parfois d'écrire tout ce qui me passe par la tête à ces moments là. Tous les reproches que je me fais (il y en a beaucoup), que je fais à mon homme. Parfois je la lui montre, parfois pas... Mais pour mes parents je n'ai aucun reproche à leur faire. Au contraire, j'ai la chance immense d'avoir des parents extraordinaires. Le seul reproche que j'aurais c'est qu'ils sont des parents tellement parfaits que je me demande comment je pourrais faire au moins aussi bien.
@Mag : les pancartes on l'a proposé plusieurs fois, mais pas encore testé. Quand c'est trop polémique des fois on échange par sms ou par mail. Ça permet d'éviter qu'on ne se coupe l'un l'autre la parole. On peut/doit lire en entier et prendre le temps de comprendre l'autre et le ton sur lequel on parle (qui joue beaucoup dans nos disputes) n'est pas aussi présent. Il y a toujours le risque que l'autre ne comprenne pas une ironie ou une plaisanterie, mais on fait un usage intensif de smileys dans ces cas là.
@Ann : je me reconnais totalement dans ce que tu dis. Dans ma vision du monde, la moindre erreur me retirera l'amour de mes proches... Si je me plante sur un pas de danse, si je me plante sur un calcul, si je ne nage pas parfaitement, si je foire ma thèse... et a fortiori si je ne suis pas du même avis et si j'ai tord sur quelque chose, alors les gens ne m'aimeront plus. Je ne vois pas d'où ça peut venir, puisque, comme je l'ai dit plus haut, côté parents c'est loin d'être un « amour sous conditions » comme tu appelles.
J'aime ta façon te voir les choses sur l'amour véritable. J'aimerais y croire, en faire mon crédo, mais ce n'est pas facile. Et je pense que ça ne sera pas possible tant que je ne serais pas débarrassée de cette volonté d'être parfaite pour être aimée. As-tu des techniques pour y arriver ?
@dessein : je n'ai pas la moindre envie d'engueuler mes parents ni de leur faire comprendre quoi que ce soit dans la mesure où je pense sincèrement qu'ils n'y sont pour rien. Ils se sont chamaillés, comme tous les parents du monde. Le plus souvent ils ont essayé de faire ça quand on n'était pas là, mais parfois ça craquait devant nous, les enfants. Mais on s'expliquait toujours après, ma maman m'expliquait toujours que même s'ils n'étaient pas d'accord sur certains trucs, ce n'est pas pour ça qu'ils ne s'aimaient pas et qu'ils allaient divorcer. (15 ans après, ils sont toujours mariés et s'aiment toujours autant !).
Cela dit ça m'arrive parfois d'écrire tout ce qui me passe par la tête à ces moments là. Tous les reproches que je me fais (il y en a beaucoup), que je fais à mon homme. Parfois je la lui montre, parfois pas... Mais pour mes parents je n'ai aucun reproche à leur faire. Au contraire, j'ai la chance immense d'avoir des parents extraordinaires. Le seul reproche que j'aurais c'est qu'ils sont des parents tellement parfaits que je me demande comment je pourrais faire au moins aussi bien.
@Mag : les pancartes on l'a proposé plusieurs fois, mais pas encore testé. Quand c'est trop polémique des fois on échange par sms ou par mail. Ça permet d'éviter qu'on ne se coupe l'un l'autre la parole. On peut/doit lire en entier et prendre le temps de comprendre l'autre et le ton sur lequel on parle (qui joue beaucoup dans nos disputes) n'est pas aussi présent. Il y a toujours le risque que l'autre ne comprenne pas une ironie ou une plaisanterie, mais on fait un usage intensif de smileys dans ces cas là.
@Ann : je me reconnais totalement dans ce que tu dis. Dans ma vision du monde, la moindre erreur me retirera l'amour de mes proches... Si je me plante sur un pas de danse, si je me plante sur un calcul, si je ne nage pas parfaitement, si je foire ma thèse... et a fortiori si je ne suis pas du même avis et si j'ai tord sur quelque chose, alors les gens ne m'aimeront plus. Je ne vois pas d'où ça peut venir, puisque, comme je l'ai dit plus haut, côté parents c'est loin d'être un « amour sous conditions » comme tu appelles.
J'aime ta façon te voir les choses sur l'amour véritable. J'aimerais y croire, en faire mon crédo, mais ce n'est pas facile. Et je pense que ça ne sera pas possible tant que je ne serais pas débarrassée de cette volonté d'être parfaite pour être aimée. As-tu des techniques pour y arriver ?
Speedy- Messages : 100
Date d'inscription : 26/06/2013
Re: Divergence d'opinions = fin du monde
Cette "volonté d'être parfaite pour être aimée", je connais !
Mais c'est vraiment une illusion et une manière de pensée erronée qui crée beaucoup de souffrance.
Ce qui est intéressant, c'est de se rendre compte à un moment donné que ce n'est qu'un schéma de pensée, juste une pensée, pas une réalité (= nul besoin d'être "parfait " pour être aimé) ! Puis alors d'observer attentivement dans son vécu chaque fois qu'on construit à nouveau cette illusion de toutes pièces.
Au quotidien, le simple fait de remarquer consciemment cet hyper perfectionnisme et la croyance qui l'accompagne dans tel ou tel comportement ou situation suffit en général à désamorcer le tout en un coup. Si ça ne suffit pas, alors j'y vais de ma petite analyse, tentant de débusquer la peur qui se cache derrière, puis alors de l'affronter sans fuir, c'est à dire d'envisager réellement que l'objet de cette peur se réalise.
Le pattern de développement donne quelque chose du genre :
-bon et si x se passe (appréhension, exemple : rater tel truc) qu'est ce que ça va faire ?
- ça fait tatata -- Et alors ?
- alors tititi tatata --- Et alors ?
- alors blablabla (drame imaginaire) --- Et alors ?
Pour finir, à un moment donné on arrive à la "peur racine" à l'origine de tout ça, et là si on l'accepte comme possibilité, la peur vole en éclats et amène une énorme libération.
Foncer dans ses peurs est une des démarches les plus libératrices que je connaisse !
En plus, dans la démarche ci-dessus, je fais abstraction du fait que ces suppositions que "alors tatata se passe" sont bien souvent complètement fausses ! Mais si on ajoute ce paramètre-là, alors là on voit à quel point toute cette construction est fausse : ce n'est que du vent, du rien, des pensées... c'est tout. Là pffiouut, le tout s'évanouit !
Alors, s'il y a une "technique" pour moi, c'est juste ça : observer, sonder son expérience en profondeur, l'interroger. Chaque fois qu'il y a une tension, une pression, un mal être, une peur, ce sont des pointeurs révélateurs. J'essaie de trouver vers quoi ils pointent. La plupart du temps, il y a une construction mentale erronée (ou devenue obsolète éventuellement = réponse adaptée ou seule solution à une période passée de sa vie) Si on arrive à la conscientiser, elle explose, et c'est la voie ouverte au changement.
Mais c'est vraiment une illusion et une manière de pensée erronée qui crée beaucoup de souffrance.
Ce qui est intéressant, c'est de se rendre compte à un moment donné que ce n'est qu'un schéma de pensée, juste une pensée, pas une réalité (= nul besoin d'être "parfait " pour être aimé) ! Puis alors d'observer attentivement dans son vécu chaque fois qu'on construit à nouveau cette illusion de toutes pièces.
Au quotidien, le simple fait de remarquer consciemment cet hyper perfectionnisme et la croyance qui l'accompagne dans tel ou tel comportement ou situation suffit en général à désamorcer le tout en un coup. Si ça ne suffit pas, alors j'y vais de ma petite analyse, tentant de débusquer la peur qui se cache derrière, puis alors de l'affronter sans fuir, c'est à dire d'envisager réellement que l'objet de cette peur se réalise.
Le pattern de développement donne quelque chose du genre :
-bon et si x se passe (appréhension, exemple : rater tel truc) qu'est ce que ça va faire ?
- ça fait tatata -- Et alors ?
- alors tititi tatata --- Et alors ?
- alors blablabla (drame imaginaire) --- Et alors ?
Pour finir, à un moment donné on arrive à la "peur racine" à l'origine de tout ça, et là si on l'accepte comme possibilité, la peur vole en éclats et amène une énorme libération.
Foncer dans ses peurs est une des démarches les plus libératrices que je connaisse !
En plus, dans la démarche ci-dessus, je fais abstraction du fait que ces suppositions que "alors tatata se passe" sont bien souvent complètement fausses ! Mais si on ajoute ce paramètre-là, alors là on voit à quel point toute cette construction est fausse : ce n'est que du vent, du rien, des pensées... c'est tout. Là pffiouut, le tout s'évanouit !
Alors, s'il y a une "technique" pour moi, c'est juste ça : observer, sonder son expérience en profondeur, l'interroger. Chaque fois qu'il y a une tension, une pression, un mal être, une peur, ce sont des pointeurs révélateurs. J'essaie de trouver vers quoi ils pointent. La plupart du temps, il y a une construction mentale erronée (ou devenue obsolète éventuellement = réponse adaptée ou seule solution à une période passée de sa vie) Si on arrive à la conscientiser, elle explose, et c'est la voie ouverte au changement.
Invité- Invité
Re: Divergence d'opinions = fin du monde
Ca sert à rien de tenter à être "parfaite" pour éviter toute confrontation envers l'autre .C'est vraiment pas un truc à faire! Car comme cela tu n'es plus toi même et tu vis dans la peur et le contrôle. Et y'a rien de plus horrible! Et puis d'abord la perfection n'existe pas!
virginie39- Messages : 333
Date d'inscription : 21/01/2013
Age : 47
Localisation : Lons le saunier,Jura
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