Nous sommes comme les autres.
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Nous sommes comme les autres.
Vlaf ! Déjà dix personnes ont sauté au plafond en voyant ce titre.
Je m'explique.
Ce qui me frappe, après une assez longue fréquentation de ce forum, c'est la coexistence chez les surdoués de caractéristiques qui leur sont véritablement propres, sur lesquelles je ne reviens pas, de caractéristiques qui sont propres à une partie d'entre eux, selon une distribution manifestement aléatoire (et donc qui n'ont sans doute rien à voir avec la douance, bien que nous consacrions beaucoup d'énergie à tâcher de démontrer le contraire), et de caractéristiques, nombreuses, importantes, collectives, communes... et communes à tout le reste de l'humanité.
Notre troupeau a beau se définir comme Fondamentalement Différent, au point de lire ici et là des esquisses (voire plus) dans le sens de proclamer une incompatibilité absolue avec les autres, de s'ériger en sous-espèce appelée à remplacer, pour le bien général, Sapiens ordinaris (sic), il a beau se définir comme un troupeau de Zèbres entouré de simples chevaux, il se comporte, à bien des égards, comme tous les troupeaux de chevaux en nos temps inquiets et troublés.
Il tend à se constituer en communauté littéralement obsédée par son identité, la définition de celle-ci, les critères, les marqueurs, les signes de reconnaissance. L'anxiété de ceux qui se reconnaissent en partie seulement est palpable. Il tend à se replier en ruminant les difficultés qu'il y a à interagir avec l'extérieur, à conclure qu'elles sont peu surmontables, qu'il faudra, à vie, vivre un irrémédiable décalage sauf lorsqu'on se retrouve entre soi. Il aime répéter qu'avec l'extérieur, du reste, on ne peut rien échanger que de très superficiel. On a même vu passer le terme de moldus, pour le monde extérieur.
En cela, en quoi diffère-t-il de la tendance qui agite une grande partie de l'humanité, et spécifiquement l'Occident francophone ? En quoi les mécanismes diffèrent-ils des groupes qui cultivent une identité-culturelle religieuse, sexuelle, de pratiques alimentaires, que sais-je ? (Merci de ne pas défendre la pertinence des revendications de l'un ou l'autre groupe. Ce qui m'intéresse, c'est la similitude de la démarche.) Autrement dit: en quoi réagissons-nous différemment des humains majoritairement non zébrés placés dans le même contexte social turbulent ?
Entre nous, nous tendons aux querelles de chapelles. Nous avons du mal à nous départir d'une forme de paresse intellectuelle consistant à butiner l'info qui nous convient et à conclure sur cette base, ce qui amène les discussions d'actualité à reproduire les mêmes analyses et les mêmes clivages qu'on peut lire sur n'importe quel forum, ou peu s'en faut. Nous avons la même tendance à dévaloriser et exclure du groupe celui dont les propos nous troublent. Nous sommes plus souvent méfiants que guidés par l'a priori bienveillant.
Nous aimons nous plaindre et être plaints, et beaucoup moins retourner le négatif en positif pour vivre en sentant l'énergie monter en nous. Nous anticipons des catastrophes et baissons les bras, quitte à le barbouiller d'un masque ricanant. Nos visions de la tolérance, du progrès, sont très proches de ce qu'on lit également un peu partout.
Bref: tout en étant différents, nous sommes drôlement semblables aux autres hommes.
Conclusion: comme tous les groupes en laquelle l'humanité se subdivise avec un délice inquiet, nous sommes peut-être plus aptes à vivre avec eux - libres, tels que nous sommes, la tête droite - que nous ne nous plaisons à le penser.
Je m'explique.
Ce qui me frappe, après une assez longue fréquentation de ce forum, c'est la coexistence chez les surdoués de caractéristiques qui leur sont véritablement propres, sur lesquelles je ne reviens pas, de caractéristiques qui sont propres à une partie d'entre eux, selon une distribution manifestement aléatoire (et donc qui n'ont sans doute rien à voir avec la douance, bien que nous consacrions beaucoup d'énergie à tâcher de démontrer le contraire), et de caractéristiques, nombreuses, importantes, collectives, communes... et communes à tout le reste de l'humanité.
Notre troupeau a beau se définir comme Fondamentalement Différent, au point de lire ici et là des esquisses (voire plus) dans le sens de proclamer une incompatibilité absolue avec les autres, de s'ériger en sous-espèce appelée à remplacer, pour le bien général, Sapiens ordinaris (sic), il a beau se définir comme un troupeau de Zèbres entouré de simples chevaux, il se comporte, à bien des égards, comme tous les troupeaux de chevaux en nos temps inquiets et troublés.
Il tend à se constituer en communauté littéralement obsédée par son identité, la définition de celle-ci, les critères, les marqueurs, les signes de reconnaissance. L'anxiété de ceux qui se reconnaissent en partie seulement est palpable. Il tend à se replier en ruminant les difficultés qu'il y a à interagir avec l'extérieur, à conclure qu'elles sont peu surmontables, qu'il faudra, à vie, vivre un irrémédiable décalage sauf lorsqu'on se retrouve entre soi. Il aime répéter qu'avec l'extérieur, du reste, on ne peut rien échanger que de très superficiel. On a même vu passer le terme de moldus, pour le monde extérieur.
En cela, en quoi diffère-t-il de la tendance qui agite une grande partie de l'humanité, et spécifiquement l'Occident francophone ? En quoi les mécanismes diffèrent-ils des groupes qui cultivent une identité-culturelle religieuse, sexuelle, de pratiques alimentaires, que sais-je ? (Merci de ne pas défendre la pertinence des revendications de l'un ou l'autre groupe. Ce qui m'intéresse, c'est la similitude de la démarche.) Autrement dit: en quoi réagissons-nous différemment des humains majoritairement non zébrés placés dans le même contexte social turbulent ?
Entre nous, nous tendons aux querelles de chapelles. Nous avons du mal à nous départir d'une forme de paresse intellectuelle consistant à butiner l'info qui nous convient et à conclure sur cette base, ce qui amène les discussions d'actualité à reproduire les mêmes analyses et les mêmes clivages qu'on peut lire sur n'importe quel forum, ou peu s'en faut. Nous avons la même tendance à dévaloriser et exclure du groupe celui dont les propos nous troublent. Nous sommes plus souvent méfiants que guidés par l'a priori bienveillant.
Nous aimons nous plaindre et être plaints, et beaucoup moins retourner le négatif en positif pour vivre en sentant l'énergie monter en nous. Nous anticipons des catastrophes et baissons les bras, quitte à le barbouiller d'un masque ricanant. Nos visions de la tolérance, du progrès, sont très proches de ce qu'on lit également un peu partout.
Bref: tout en étant différents, nous sommes drôlement semblables aux autres hommes.
Conclusion: comme tous les groupes en laquelle l'humanité se subdivise avec un délice inquiet, nous sommes peut-être plus aptes à vivre avec eux - libres, tels que nous sommes, la tête droite - que nous ne nous plaisons à le penser.
Invité- Invité
Re: Nous sommes comme les autres.
Je suis d'accord avec toi Fusain : je suis humaine
Zébrée, sans conteste, mais humaine et en cela, j'ai besoin de me reconnaître dans un groupe pour connaître enfin ce sentiment d'appartenance. Pour autant, je ne suis pas sectaire (peut être découvrè-je les délices de l'instinct grégaire, totalement inconnus pour moi, le temps que ... je zappe car ça aura fini par me gonfler et que je retourne à la cavalcade solitaire à laquelle je suis habituée - certainement accompagnée d'un ou deux zèbres de ZC devenus amis entre-temps).
Zébrée, sans conteste, mais humaine et en cela, j'ai besoin de me reconnaître dans un groupe pour connaître enfin ce sentiment d'appartenance. Pour autant, je ne suis pas sectaire (peut être découvrè-je les délices de l'instinct grégaire, totalement inconnus pour moi, le temps que ... je zappe car ça aura fini par me gonfler et que je retourne à la cavalcade solitaire à laquelle je suis habituée - certainement accompagnée d'un ou deux zèbres de ZC devenus amis entre-temps).
Invité- Invité
Re: Nous sommes comme les autres.
C'est dit.
L'essentiel des difficultés du zèbre sont des difficultés de soi à soi. Que le miroir qui nous est souvent tendu par la société qui nous entoure nous renvoit une image défavorable de nous-mêmes tient aussi à ce que nous avons de nous une image au moins ambivalente.
Penser, c'est douter, penser beaucoup, c'est douter beaucoup. Nous sommes des personnes très incertaines y compris concernant notre identité.
Mais la similitude que tu décris dans les comportements n'implique pas une similitude dans les causes de cette différence. Tout groupe se revendiquant d'une spécificité quelconque réagira peu ou prou d'une manière similaire aux autres groupes. Il y aura toujours quelque chose de grégaire dans sa position. Mais ceci concernera peut-être davantage ici la forme que le fond.
Peut-être encore que l'importance que nous accordons à ces spécificités tient aussi à la place qui est accordé dans notre société envers ce qui concerne l'intellectualité et les "valeurs" mélioratives en elle de "l'intelligence". Pour autant je ne suis pas juge de la manière dont CHAQUE surdoué va ressentir son décalage avec ceux qui ne le sont pas. Pour moi désormais qui suis tout à fait apaisé sur ce point, le "problème" du surdon n'en n'est pas vraiment un parce qu'au fond ce n'est plus dans une relation autrui/moi-même que s'inscrivent mes questionnements, mais bien plutôt dans une relation entre moi et moi. Je ne me sens plus rien à prouver à l'extérieur. On pourrait bien me soupçonner de ne pas être surdoué que je ne m'en formaliserais plus. Je me souviens cependant de ce que fut mon enfance, et je sais qu'il ne faut pas non plus sous-estimer les drames qui peuvent découler d'une ignorance de notre identité, qu'elle quelle soit d'ailleurs. Je suis d'accord avec toi, simplement je crois qu'il faut accéder à une certaine maturité et aussi à un certain apaisement pour pouvoir affirmer ce que tu affirmes et qui est juste, à la condition préalable de cette maturité et de cet apaisement.
Qu'en naisse un sentiment de supériorité arrogant, ça c'est le problème de chacun. J'ose espérer que la maturité et l'apaisement, possibles et souhaitables, parviendront à atténuer ce qui peut occasionner une rupture parfois outrée avec le reste du monde de laquelle l'égotisme n'est pas absent.
On ne peut pas dire que les surdoués sont MEILLEURS (j'ai bien réfléchi à ce terme) que les autres. Ni qu'ils ont tout le temps raison et les autres tort... Et ainsi de suite.
On ne peut pas dire non plus que les surdoués sont COMME les autres. Il y a un équilibre à trouver.
Je ne veux pas ME prendre comme modèle, aussi je me réfère à un ami fortement surdoué (Dom) pour observer la nature de ses interactions avec la société; il y a incontestablement une différence flagrante sur une multitude de point. Les centres d'intérêt, l'efficience, la sensibilité souveraine, la capacité de travail, l'œuvre incroyable de cette fourmi qui ajoute sans cesse à ses connaissances encyclopédiques. Mais aussi ce besoin presque enfantin d'amour, de partage et de confiance, le besoin d'apparenance qui est le lot de TOUS. C'est beau.
Par exemple j'aime ce personnage plus que bien d'autres justement parce que sa puissance intellectuelle est appuyée sur une fragilité très humaine. Sa différence, qui saute aux yeux, est si belle...j'aime son esprit. Ce n'est sans doute pas par hasard que c'est lui, surdoué, qui m'inspire le plus d'affection, plus par exemple, je le reconnais, que les chrétiens que je côtoie et dont je devrais théoriquement (et théologiquement- lol) me sentir le plus proche...
L'essentiel des difficultés du zèbre sont des difficultés de soi à soi. Que le miroir qui nous est souvent tendu par la société qui nous entoure nous renvoit une image défavorable de nous-mêmes tient aussi à ce que nous avons de nous une image au moins ambivalente.
Penser, c'est douter, penser beaucoup, c'est douter beaucoup. Nous sommes des personnes très incertaines y compris concernant notre identité.
Mais la similitude que tu décris dans les comportements n'implique pas une similitude dans les causes de cette différence. Tout groupe se revendiquant d'une spécificité quelconque réagira peu ou prou d'une manière similaire aux autres groupes. Il y aura toujours quelque chose de grégaire dans sa position. Mais ceci concernera peut-être davantage ici la forme que le fond.
Peut-être encore que l'importance que nous accordons à ces spécificités tient aussi à la place qui est accordé dans notre société envers ce qui concerne l'intellectualité et les "valeurs" mélioratives en elle de "l'intelligence". Pour autant je ne suis pas juge de la manière dont CHAQUE surdoué va ressentir son décalage avec ceux qui ne le sont pas. Pour moi désormais qui suis tout à fait apaisé sur ce point, le "problème" du surdon n'en n'est pas vraiment un parce qu'au fond ce n'est plus dans une relation autrui/moi-même que s'inscrivent mes questionnements, mais bien plutôt dans une relation entre moi et moi. Je ne me sens plus rien à prouver à l'extérieur. On pourrait bien me soupçonner de ne pas être surdoué que je ne m'en formaliserais plus. Je me souviens cependant de ce que fut mon enfance, et je sais qu'il ne faut pas non plus sous-estimer les drames qui peuvent découler d'une ignorance de notre identité, qu'elle quelle soit d'ailleurs. Je suis d'accord avec toi, simplement je crois qu'il faut accéder à une certaine maturité et aussi à un certain apaisement pour pouvoir affirmer ce que tu affirmes et qui est juste, à la condition préalable de cette maturité et de cet apaisement.
En rien. Nous formons en effet un groupe...Tout bêtement. Mais cette identité particulière n'en n'est pas moins réelle et n'en exige pas moins des ajustements sociaux, psychologiques spécifiques. Sans doute aussi le fait que nous avons à faire à une forme d'intelligence atypique entraîne le fait que c'est TOUT notre rapport à TOUT le réel qui devient atypique...C'est ici le cœur même du système qui différe. L'ensemble de la manière d'être au monde.En quoi les mécanismes diffèrent-ils des groupes qui cultivent une identité-culturelle religieuse, sexuelle, de pratiques alimentaires, que sais-je ?
Qu'en naisse un sentiment de supériorité arrogant, ça c'est le problème de chacun. J'ose espérer que la maturité et l'apaisement, possibles et souhaitables, parviendront à atténuer ce qui peut occasionner une rupture parfois outrée avec le reste du monde de laquelle l'égotisme n'est pas absent.
On ne peut pas dire que les surdoués sont MEILLEURS (j'ai bien réfléchi à ce terme) que les autres. Ni qu'ils ont tout le temps raison et les autres tort... Et ainsi de suite.
On ne peut pas dire non plus que les surdoués sont COMME les autres. Il y a un équilibre à trouver.
Je ne veux pas ME prendre comme modèle, aussi je me réfère à un ami fortement surdoué (Dom) pour observer la nature de ses interactions avec la société; il y a incontestablement une différence flagrante sur une multitude de point. Les centres d'intérêt, l'efficience, la sensibilité souveraine, la capacité de travail, l'œuvre incroyable de cette fourmi qui ajoute sans cesse à ses connaissances encyclopédiques. Mais aussi ce besoin presque enfantin d'amour, de partage et de confiance, le besoin d'apparenance qui est le lot de TOUS. C'est beau.
Par exemple j'aime ce personnage plus que bien d'autres justement parce que sa puissance intellectuelle est appuyée sur une fragilité très humaine. Sa différence, qui saute aux yeux, est si belle...j'aime son esprit. Ce n'est sans doute pas par hasard que c'est lui, surdoué, qui m'inspire le plus d'affection, plus par exemple, je le reconnais, que les chrétiens que je côtoie et dont je devrais théoriquement (et théologiquement- lol) me sentir le plus proche...
Est-il nécésssaire de relever cette bêtise ? Cela correspond sans doute seulement à un temps "T" de la prise de conscience...au point de lire ici et là des esquisses (voire plus) dans le sens de proclamer une incompatibilité absolue avec les autres, de s'ériger en sous-espèce appelée à remplacer, pour le bien général, Sapiens ordinaris (sic)
Humain, trop humain. J'approuve ton article, et il a sa place ici, à la fois comme interpellation et comme repère.Nous sommes plus souvent méfiants que guidés par l'a priori bienveillant.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Nous sommes comme les autres.
On réagit mieux, plus vite, plus profondément, on est capable de garder notre sang-froid sans entraînement particulier, nous savons continuer à suivre notre ligne de conduite quand la majorité retourne sa veste sans broncher.Autrement dit: en quoi réagissons-nous différemment des humains majoritairement non zébrés placés dans le même contexte social turbulent ?
Nous sommes plus aptes à vivre avec eux, qu'eux avec nous. Le problème étant que si nous acceptons de faire un effort vers eux, ils n'en font que trop rarement vers nous.Conclusion: comme tous les groupes en laquelle l'humanité se subdivise avec un délice inquiet, nous sommes peut-être plus aptes à vivre avec eux - libres, tels que nous sommes, la tête droite - que nous ne nous plaisons à le penser.
Non, l'essentiel des difficulté des zèbres est d'être plus humain que le reste. A considérer si c'est une difficulté d'ailleurs. Je m'assume complètement, il n’empêche que dés que le mot "surdoué" sort dans une conversation, tu te fait ostraciser si il est dit que tu l'es. Les réactions de rejet contre les surdoués sont étonnement similaires à celle du racisme ordinaire. Oui, je suis métis, j'ai une vague idée de ce qu'est le racisme.L'essentiel des difficultés du zèbre sont des difficultés de soi à soi.
On ne doit pas vivre dans le même monde.Peut-être encore que l'importance que nous accordons à ces spécificités tient aussi à la place qui est accordé dans notre société envers ce qui concerne l'intellectualité et les "valeurs" mélioratives en elle de "l'intelligence".
ici, l'intelligence n'est pas considérer positivement.On aime:
- le pratique des choses, l'usage direct, qu'importe si la théorie peut t'aider à t'améliorer
-le respect de la hiérarchie, aucune décision ne doit sauter d’échelon, même si elle sauve l'entreprise
-la facilité d’accès plutôt que l'intégrité de l'information (au sens large, je ne parle pas de la presse);
si les surdoués sont analyses, les neuro-standards sont des synthèses.
+1C'est ici le cœur même du système qui différe. L'ensemble de la manière d'être au monde.
UK09- Messages : 958
Date d'inscription : 28/07/2013
Age : 36
Localisation : La tête dans les nuages, les yeux dans un décolleté, de jolis yeux ou sur une paire de fesse, les pieds dans mes sandales, les mains sur un livre, du thé dans un thermos, sous un arbre quelque part dans Nantes. Ou entrain de faire l'imbécile avec mon fils.
Re: Nous sommes comme les autres.
On réagit peut-être mieux, plus vite, et avec sang-froid (?) mais dans une dynamique d'appartenance à peu près identique à celle des autres groupes. Car c'est là la question soulevée par fusainposteur. Il ne dit pas que nous sommes comme les autres concernant notre fonctionnement intellectuel - étant surdoué lui-même, il sait de quoi il parle, mais que les objets de pensée que se donne cet intellect en matière d'appartenance sont similaires à ceux des autres groupes. Ainsi, comme eux, nous sommes grégaires.Autrement dit: en quoi réagissons-nous différemment des humains majoritairement non zébrés placés dans le même contexte social turbulent ?
On réagit mieux, plus vite, plus profondément, on est capable de garder notre sang-froid sans entraînement particulier, nous savons continuer à suivre notre ligne de conduite quand la majorité retourne sa veste sans broncher.
Le ton même que tu utilises, cassant, pour exprimer ta position, tend à donner raison à Fusain.
conclusion: comme tous les groupes en laquelle l'humanité se subdivise avec un délice inquiet, nous sommes peut-être plus aptes à vivre avec eux - libres, tels que nous sommes, la tête droite - que nous ne nous plaisons à le penser.
Nous sommes plus aptes à vivre avec eux, qu'eux avec nous. Le problème étant que si nous acceptons de faire un effort vers eux, ils n'en font que trop rarement vers nous.
En ce qui concerne l'accueil et la bienveillance vis à vis des différences, qu'elles quelles soient, je ne vois pas sur ce forum plus de bienveillance spontanée - ni moins, en moyenne, qu'ailleurs. CQFD.
D'abord l'un n'empêche pas l'autre et je vois un certain danger quand une portion de l'humanité se revendique d'une humainté supérieure aux autres... Pas mal de choses parfaitement inhumaines se sont justifiées de cette manière ! Pour ce qui est de moi, ce n'est pas de toute façon l'intelligence le critère absolu d'un soi-disant plus d'humanité (qui mériterait au passage qu'on le définisse) parce que Mengélé par exemple était "intelligent" mais l'amour. Ce choix, si on y réfléchit, me paraît fort judicieux à bien des égards, cela dit sans forfanterie.L'essentiel des difficultés du zèbre sont des difficultés de soi à soi.
Non, l'essentiel des difficulté des zèbres est d'être plus humain que le reste.
Se dire "plus humain" que les autres, c'est particulièrement rejettant. Ce qui contredit le reproche que tu fais aux "autres" de faire moins d'efforts pour venir vers nous. De la manière dont tu présentes les choses, je les trouverais plutôt bien avisés de nous éviter en effet... Pourquoi une supériorité disons mesurable doit-elle toujours dégénérer en une supériorité supposée ?
Je pense que les valeurs que tu défends ici te sont personnelles, c'est ton combat, mais il ne peut pas être étendu à tous (les surdoués).On ne doit pas vivre dans le même monde.
ici, l'intelligence n'est pas considérer positivement.On aime:
- le pratique des choses, l'usage direct, qu'importe si la théorie peut t'aider à t'améliorer
-le respect de la hiérarchie, aucune décision ne doit sauter d’échelon, même si elle sauve l'entreprise
-la facilité d’accès plutôt que l'intégrité de l'information (au sens large, je ne parle pas de la presse);
si les surdoués sont analyses, les neuro-standards sont des synthèses.
Dernière édition par Fata Morgana le Mer 28 Aoû 2013 - 12:20, édité 7 fois (Raison : 3 corrections)
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Nous sommes comme les autres.
Je dirais même que vous êtes comme les autres en pire.
Uccen- Messages : 2369
Date d'inscription : 26/04/2013
Age : 107
Localisation : Awras
Re: Nous sommes comme les autres.
Uccen a écrit:Je dirais même que vous êtes comme les autres en pire.
Et puis s'il suffisait de penser une chose pour qu'elle soit vraie, ça se saurait...lol
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Nous sommes comme les autres.
Dieu en témoigne.
Uccen- Messages : 2369
Date d'inscription : 26/04/2013
Age : 107
Localisation : Awras
Re: Nous sommes comme les autres.
No troll please.
@UK09.
Mais dis-moi, la tolérance, dont tu dis avoir manqué, consiste t-elle dans l'accueil du semblable, ou de l'autre ?
@UK09.
Si nous sommes des voyants dans un monde d'aveugles, il me semble idiot de demander aux non-voyants qu'ils perçoivent les choses comme nous ! Là encore, tu exiges l'impossible. Si un non-zèbre pouvait penser comme un zèbre, il n'y aurait plus de zèbres !Le problème étant que si nous acceptons de faire un effort vers eux, ils n'en font que trop rarement vers nous.
Mais dis-moi, la tolérance, dont tu dis avoir manqué, consiste t-elle dans l'accueil du semblable, ou de l'autre ?
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Nous sommes comme les autres.
- Please:
- Je ne trolle quasiment jamais.
Si j'ai bien compris ce qu'était un troll, mais je doute (beaucoup). L'on me qualifie par contre souvent ainsi j'ai l'impression, ou mes interventions. Les zèbres adorent les trolls, ils les appellent de leur voeux pour les condamner dans la foulée, les tancer et leur demander d'aller voir ailleurs. Ce me semble, ces équidés pratiquent comme une xénophobie, à tout le moins une forme d'entre-soi rigide et sclérosant, peut-être est-ce là un réflexe victimaire, cherchant dans cet isolement volontaire, régulièrement motif de plaintes mais absolument recherché, le moyen de brandir une douloureuse singularité collective, dont ils épousent les prétendues caractéristiques afin d'en mieux chanter les affres et célébrer leur communion, entre deux coups tordus, quelques vacheries, le tout enrobé d'humilité fanfaronne.
Uccen- Messages : 2369
Date d'inscription : 26/04/2013
Age : 107
Localisation : Awras
Re: Nous sommes comme les autres.
Mais non ! Qu'est ce que tu vas chercher ? C'est juste pour suivre le fil confortablement !
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
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Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Nous sommes comme les autres.
- Mais je cherche ce que je veux:
- Et arrête-moi ces clins d'oeil, j'en suis pas !
Uccen- Messages : 2369
Date d'inscription : 26/04/2013
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Localisation : Awras
Re: Nous sommes comme les autres.
Calme-toi donc. Je ne suis pas ton ennemi...
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
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Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Nous sommes comme les autres.
Une fois n'est pas coutume, je vais faire de la psycho de comptoir...
Je me demande si ce n'est pas aussi pour certains (comme moi) un alibi de dernier recours pour sociabiliser plutôt qu'un problème identitaire. Je ne suis pas alcoolique, je ne peux pas aller aux AA; je n'aime pas le sport, je ne vais pas dans une asso de vélo ou de rugby; je ne suis pas végétarien, je ne peux pas aller sur un forum de végétariens. Qu'est-ce que je peux trouver? Tiens, je suis thqi, donc je vais aller aux "zèbres anonymes", juste pour parler, parce que c'est un besoin primaire.
Bien d'accord. Ce qui est certain, en tout cas sur ce forum, c'est que les "surdoués" sont très différents les uns des autres. Je trouve plein de choses enrichissantes ici, mais certainement pas des gens qui seraient "tous comme moi". Parfois ça arrive de lire des expériences qui me parlent beaucoup (et je ne crois pas que ce soit un hasard), et dans d'autres cas, j'ai l'impression de lire des gens qui seraient mes exacts négatifs.Fusainposteur a écrit:Ce qui me frappe, après une assez longue fréquentation de ce forum, c'est la coexistence chez les surdoués de caractéristiques qui leur sont véritablement propres, sur lesquelles je ne reviens pas, de caractéristiques qui sont propres à une partie d'entre eux, selon une distribution manifestement aléatoire (et donc qui n'ont sans doute rien à voir avec la douance, bien que nous consacrions beaucoup d'énergie à tâcher de démontrer le contraire)
Entièrement d'accord. la "zébritude" semble pour beaucoup ici une solution à un problème identitaire. Mais après tout, pourquoi pas. J'ai eu la même démarche avec mon domaine professionnel et mes préférences musicales, je ne sais pas si c'est mieux.Il tend à se constituer en communauté littéralement obsédée par son identité, la définition de celle-ci, les critères, les marqueurs, les signes de reconnaissance.
Je me demande si ce n'est pas aussi pour certains (comme moi) un alibi de dernier recours pour sociabiliser plutôt qu'un problème identitaire. Je ne suis pas alcoolique, je ne peux pas aller aux AA; je n'aime pas le sport, je ne vais pas dans une asso de vélo ou de rugby; je ne suis pas végétarien, je ne peux pas aller sur un forum de végétariens. Qu'est-ce que je peux trouver? Tiens, je suis thqi, donc je vais aller aux "zèbres anonymes", juste pour parler, parce que c'est un besoin primaire.
Pas d'accord. Je ne sais pas ce qu'en pensent les autres, mais ici, tout le monde est loin d'être en phase. Par exemple, je suis plutôt sceptique et terre-à-terre, et je croise partout des "réceptifs" et toutes sortes (considérez que c'est affectueux ) d'illuminés.Il tend à se replier en ruminant les difficultés qu'il y a à interagir avec l'extérieur, à conclure qu'elles sont peu surmontables, qu'il faudra, à vie, vivre un irrémédiable décalage sauf lorsqu'on se retrouve entre soi.
C'est une hypothèse légère mais... serait-ce possible que ces querelles proviennent de l'idée (absolument fausse) que nous sommes plus semblables entre zèbres que les gens dits "normaux" ne le sont entre eux? Nous nous attendons à trouver des clones, des gens qui vont valider nos idées, et nous ne trouvons rien de cela. Ce peut-être violent pour quelqu'un qui vient ici avec l'espoir de trouver une communauté dans laquelle il veut se reconnaître.Entre nous, nous tendons aux querelles de chapelles. Nous avons du mal à nous départir d'une forme de paresse intellectuelle consistant à butiner l'info qui nous convient et à conclure sur cette base, ce qui amène les discussions d'actualité à reproduire les mêmes analyses et les mêmes clivages qu'on peut lire sur n'importe quel forum, ou peu s'en faut.
korppi- Messages : 341
Date d'inscription : 05/01/2013
Age : 35
Re: Nous sommes comme les autres.
Je me demande si on ne pourrait pas ouvrir un fil autour de cette question. Que peut-on s'attendre à trouver ici, et s'attendre à ne pas trouver.Qu'est-ce que je peux trouver ?
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Nous sommes comme les autres.
Je ne m'attends pas quoi qu'il en soit à trouver des ennemis, rassure-toi.
Uccen- Messages : 2369
Date d'inscription : 26/04/2013
Age : 107
Localisation : Awras
Re: Nous sommes comme les autres.
Et malgré tout ça, nous en arrivons à des comportements, réactions, réflexes... qui ressemblent très fortement à ceux des non-Z. C'est ça, la question. On se constate différents de plein de manières. Et ça nous amène à quoi ? A faire très souvent la même chose qu'eux quand même. Malgré toutes les contorsions pour dire qu'on fait pareil mais de manière différente.C'est ici le cœur même du système qui différe. L'ensemble de la manière d'être au monde.
Pourquoi pas ? Ben parce qu'on ne devrait pas avoir un tel besoin, pour exister, de repère identitaire; de se définir comme étant un sous-groupe différent de l'ensemble de la société à laquelle on appartient. Qu'on se sache et se constate différent, c'est une chose; cela traduit un fait; inutile de le nier. Mais là où on passe de connaître son identité à une démarche identitaire - bientôt communautaire - c'est quand on fait tourner autour de cette différence toute la définition qu'on a de soi (alors que ce n'en est qu'une partie, qu'on parle de douance, de profession, de végétarisme ou de club sportif préféré), qu'on interprète tout à travers ce filtre, qu'on cultive des attributs de la différence, et la distance par rapport à ceux qui n'en sont pas. Pourquoi pas ? ben parce que : Pourquoi. Pourquoi vouloir exacerber, porter en sautoir, en faire la grille de lecture de toute interaction.Entièrement d'accord. la "zébritude" semble pour beaucoup ici une solution à un problème identitaire. Mais après tout, pourquoi pas. J'ai eu la même démarche avec mon domaine professionnel et mes préférences musicales, je ne sais pas si c'est mieux.
Je me demande si ce n'est pas aussi pour certains (comme moi) un alibi de dernier recours pour sociabiliser plutôt qu'un problème identitaire. Je ne suis pas alcoolique, je ne peux pas aller aux AA; je n'aime pas le sport, je ne vais pas dans une asso de vélo ou de rugby; je ne suis pas végétarien, je ne peux pas aller sur un forum de végétariens. Qu'est-ce que je peux trouver? Tiens, je suis thqi, donc je vais aller aux "zèbres anonymes", juste pour parler, parce que c'est un besoin primaire.
Le choix d'un dénominateur commun pour socialiser est légitime; cela n'implique pas qu'on se mette à se définir tout entier par ce critère-là. Nous ne sommes pas "des surdoués", nous sommes des humains et nous sommes nous.
C'est cette exacerbation qui nous amène à nous croire différents des autres même quand nous sommes pareils, à croire que nous n'avons rien de commun, malgré un certain nombre de contre-exemples qui sautent aux yeux.
Plus, non, mais autant, étant posé au préalable que les "normaux" sont définis comme une masse indifférenciée d'individus tous similaires.C'est une hypothèse légère mais... serait-ce possible que ces querelles proviennent de l'idée (absolument fausse) que nous sommes plus semblables entre zèbres que les gens dits "normaux" ne le sont entre eux? Nous nous attendons à trouver des clones, des gens qui vont valider nos idées, et nous ne trouvons rien de cela. Ce peut-être violent pour quelqu'un qui vient ici avec l'espoir de trouver une communauté dans laquelle il veut se reconnaître.
Nous faisons plus d'effort pour vivre avec eux qu'eux avec nous ? Voilà un dogme fort peu démontré. Rien que notre posture consistant à les considérer comme masse indifférenciée - 98% de l'humanité assimilée à un seul et même modèle: le normo-pensant... - n'est pas vraiment le plus grand des efforts.
Invité- Invité
Re: Nous sommes comme les autres.
Peut-être parce que comme le dirait Bergson, nous sommes dans "l'inneffable". Que la pensée, qui fonctionne par concepts connait à cause de cette conceptualisation même une "perte". Le langage n'est pas plus parfait qu'autre chose chez les hommes.Et malgré tout ça, nous en arrivons à des comportements, réactions, réflexes... qui ressemblent très fortement à ceux des non-Z. C'est ça, la question. On se constate différents de plein de manières. Et ça nous amène à quoi ? A faire très souvent la même chose qu'eux quand même. Malgré toutes les contorsions pour dire qu'on fait pareil mais de manière différente.
Peut-on, fonctionnellement, tout dire ? Ce que tu soulignes à travers ta critique à peine masquée d'un ostracisme souterrain ou non c'est bien que nous sommes humains avant que d'être surdoués. Cette simple constatation qui a la vertu de nous garder humbles ne coule apparemment pas de source pour tous. Nos appétits sociaux autant que corporels ne diffèrent en rien de ce qu'ils sont chez d'autres, mais la lecture, la perception, la compréhension que nous en avons diffèrent. Nous creusons plus profondément, soit, mais dans le même filon.
Si certains ont tendance à considérer le surdon comme s'il s'agissait d'une maladie orpheline, c'est sans doute à cause des traumas personnels qu'ils en ont subi. On peut être tenté de s'émanciper d'une société humaine qui n'a pas su tenir compte d'une différence, dans une attitude qui est celle des extrémismes, mais ce ne sera pas pour nous le chemin de la paix intérieure. A l'autre bout, demeure le risque de se nier soi-même et de rechercher une sécurité fusionnelle pour abolir la nostalgie d'une compréhension plus affectueuse. Et là l'irrespect de soi qu'une telle négation implique ne peut aboutir qu'à une relation à soi aliénée. C'est cet équilibre qui est fuyant. En face de la mauvaise foi patente d'une personne superficielle, je serai tenté de me retirer dans la tour d'ivoire de mon identité de surdoué. En face d'une incompréhension silencieuse et gênée, je serai tenté de faire taire mes fulgurances pour me sentir en accord avec un environnement humain auquel je pourrais m'abandonner sans plus de souci.
Personnellement, ce qui me valide, c'est le bonheur. Il est mon critère premier. Qu'est-ce qu'un surdoué qui a réussi sinon un surdoué heureux ? Qu'est ce qu'une personne normale qui a réussi, sinon une personne heureuse ? Qui est rejettant dans le bonheur ? Personne.
C'est peut-être la richesse de ce forum que cette mixité qui nous contraint à jouer tantôt d'un coté, tantôt de l'autre, ce qui permet une hygiène mentale de bon aloi.
Dernière édition par Fata Morgana le Mer 28 Aoû 2013 - 19:44, édité 6 fois
Fata Morgana- Messages : 20818
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Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Nous sommes comme les autres.
Laquelle ? lol
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
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Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Nous sommes comme les autres.
Bonjour
je ne suis qu'une particule d'universalité , telle une particule d'énergie
et dans ce vaste univers il n'y a pas les zèbres d'un coté , les NP de l'autre,
les reptiles d'un autre coté et les volatiles encore ailleurs etc etc
(ça , ce n'est qu'apparent)
car nous avons tous le monde en nous , l'univers est en nous
nous faisons partie d'un tout et ce tout est en nous
je dirais juste , dans cet univers énergétique , que l'énergie des zèbres diffère de celle des NP
l'énergie du zèbre lui permet de comprendre et lui permet surtout d'être un insatiable curieux
un zèbre comprend bien plus un NP que l'inverse par exemple
les centres d’intérêt des zèbres sont plus étendus variés et hétéroclites que ceux des NP
ce qui ne m'empêche pas de penser que les zèbres ont tous du NP en eux bien sur ( ils n'auraient
sinon aucune capacité à s'adapter s'ils ne se "reconnaissaient" pas parmi les NP),
mais ils n'ont pas que du NP en eux , loin de là
nous sommes comme les autres mais nous avons un "petit truc en plus "
ce "petit truc" n'est pas forcement source de plus de bonheur
car il nous faut apprendre tout seul à vivre avec "ce petit truc en plus" , avec cette différence
puisqu'il n'y a aucun NP qui nous l'apprendra
et cet apprentissage passe souvent par le regard de l'autre qui nous rejette (l'autre = le NP)
or nous ,nous savons que l'autre fait partie de nous , quelque part en nous , mais lui , il n'admet jamais cela
il n'admet jamais l'inverse ( ou tout du moins il a du mal à le faire )
quand un NP comprend qu'il a rencontré un zèbre , souvent il ressent une espèce d'envie mêlée à de la jalousie
ce qui n'est vraiment pas agréable pour le zèbre
mais c'est au zèbre à gérer ce genre de relation car le NP n'a pas les énergies pour le faire
je trouve que très peu de NP sont bienveillants à l'égard des zèbres , alors que
la bienveillance caractérise d'avantage les zèbres (encore ces énergies qui nous sont propres)
mais il y a aussi des NP bienveillants heureusement
je continue de penser que nous faisons partie d'un Tout et que ce Tout a des milliers de facettes
les zèbres ne représentant qu'une minuscule facette parmi les milliards de facettes de l'univers
donc , aucune raison d'avoir la grosse tête non ?
je ne suis qu'une particule d'universalité , telle une particule d'énergie
et dans ce vaste univers il n'y a pas les zèbres d'un coté , les NP de l'autre,
les reptiles d'un autre coté et les volatiles encore ailleurs etc etc
(ça , ce n'est qu'apparent)
car nous avons tous le monde en nous , l'univers est en nous
nous faisons partie d'un tout et ce tout est en nous
je dirais juste , dans cet univers énergétique , que l'énergie des zèbres diffère de celle des NP
l'énergie du zèbre lui permet de comprendre et lui permet surtout d'être un insatiable curieux
un zèbre comprend bien plus un NP que l'inverse par exemple
les centres d’intérêt des zèbres sont plus étendus variés et hétéroclites que ceux des NP
ce qui ne m'empêche pas de penser que les zèbres ont tous du NP en eux bien sur ( ils n'auraient
sinon aucune capacité à s'adapter s'ils ne se "reconnaissaient" pas parmi les NP),
mais ils n'ont pas que du NP en eux , loin de là
nous sommes comme les autres mais nous avons un "petit truc en plus "
ce "petit truc" n'est pas forcement source de plus de bonheur
car il nous faut apprendre tout seul à vivre avec "ce petit truc en plus" , avec cette différence
puisqu'il n'y a aucun NP qui nous l'apprendra
et cet apprentissage passe souvent par le regard de l'autre qui nous rejette (l'autre = le NP)
or nous ,nous savons que l'autre fait partie de nous , quelque part en nous , mais lui , il n'admet jamais cela
il n'admet jamais l'inverse ( ou tout du moins il a du mal à le faire )
quand un NP comprend qu'il a rencontré un zèbre , souvent il ressent une espèce d'envie mêlée à de la jalousie
ce qui n'est vraiment pas agréable pour le zèbre
mais c'est au zèbre à gérer ce genre de relation car le NP n'a pas les énergies pour le faire
je trouve que très peu de NP sont bienveillants à l'égard des zèbres , alors que
la bienveillance caractérise d'avantage les zèbres (encore ces énergies qui nous sont propres)
mais il y a aussi des NP bienveillants heureusement
je continue de penser que nous faisons partie d'un Tout et que ce Tout a des milliers de facettes
les zèbres ne représentant qu'une minuscule facette parmi les milliards de facettes de l'univers
donc , aucune raison d'avoir la grosse tête non ?
ou-est-la-question- Messages : 8075
Date d'inscription : 27/07/2012
Age : 67
Re: Nous sommes comme les autres.
Le truc amusant avec ce sujet c'est qu'il semble dénoncer la tendance des gens du forum à se mettre en marge de la société.... Justement en mettant l'auteur en marge du forum.
Suite à quoi nombreuses personnes ont dû trouver ça trop cool et le rejoindre. Du coup, le voilà qu'il n'est plus en marge. Mais c'est pas grave, c'était lui le 1er.
Hipster, va :p
Suite à quoi nombreuses personnes ont dû trouver ça trop cool et le rejoindre. Du coup, le voilà qu'il n'est plus en marge. Mais c'est pas grave, c'était lui le 1er.
Hipster, va :p
Arkhèss- Messages : 737
Date d'inscription : 28/09/2012
Age : 43
Re: Nous sommes comme les autres.
Moins par moins donne plus: en marge d'un forum en marge de la société, je suis dans la société, et c'est ça qui m'intéresse. Beaucoup plus que d'aligner les poncifs servant à se définir comme une Espèce Intrinsèquement Différente et A Jamais Incompréhensible par le commun.
Invité- Invité
Re: Nous sommes comme les autres.
Mon sentiment est que les différences individuelles à l'intérieur d'une espèce sont vues à travers une loupe grossissante pour des raison de compétition procréatrice.
Un morse moche du point de vue d'un morse me semble aussi intrinsèquement morse que le pacha du harem.
Donc il est probable que la marginalité des zèbres soit en grande partie créée artificiellement à partir d'une très faible différence intrinsèque.
Bref c'est le traitement des différences qui leur donne une réelle existence, à 75% disons.
Mon idée est qu'il est toujours possible de créer un entonnoir à l'ouverture supérieure aussi grande que possible et qui ne laisse passer qu'un unique individu par son orifice inférieur. C'est juste de la chromatographie appliquée au domaine social. Et l'ecart d'echelle entre la différence en elle même et celle visible dans le résultat après la séparation est trop important pour être interprété au pied de la lettre.
C'est aussi erroné que ceux qui se mettent à avoir peur d'une mante religieuse après l'avoir vue en gros plan. Un artefact du cerveau.
Un morse moche du point de vue d'un morse me semble aussi intrinsèquement morse que le pacha du harem.
Donc il est probable que la marginalité des zèbres soit en grande partie créée artificiellement à partir d'une très faible différence intrinsèque.
Bref c'est le traitement des différences qui leur donne une réelle existence, à 75% disons.
Mon idée est qu'il est toujours possible de créer un entonnoir à l'ouverture supérieure aussi grande que possible et qui ne laisse passer qu'un unique individu par son orifice inférieur. C'est juste de la chromatographie appliquée au domaine social. Et l'ecart d'echelle entre la différence en elle même et celle visible dans le résultat après la séparation est trop important pour être interprété au pied de la lettre.
C'est aussi erroné que ceux qui se mettent à avoir peur d'une mante religieuse après l'avoir vue en gros plan. Un artefact du cerveau.
bepo- Messages : 2704
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 54
Re: Nous sommes comme les autres.
je ne me sens pas en marge de la société ; je vis en plein dedans
que tu estimes que "j'aligne les poncifs servant à se définir comme une Espèce Intrinsèquement Différente et A Jamais Incompréhensible par le commun" tu ne comprends pas ce que j'écris Fusain , ou bien je m'exprime mal ?
j'ai parlé cette semaine avec 3 personnes étiquetées psychotiques dont 1 avec qui j'avais discuté il y a 4 ans et à qui j'avais dit "mais tu as mille ans tant ta réflexion sur l'existence est profonde Bien peu d'êtres se sont posés le millième de ton questionnement même à l'aube de leur mort"
C'est un zèbre qui restera à jamais incompréhensible pour le commun , les 2 autres sont du même acabit et c'est principalement à eux que je pensais en écrivant cela
je trouve qu'il y a pas mal de zèbres chez les "psychotiques"
j'ai des amis psychotiques zébrés , je parle d'amis pas de copains
et je suis devenue très prudente quand j'invite des amis et des copains ensemble
car j'ai déjà eu affaire aux réflexions de copains à propos de mes amis
aux attaques de mes copains directement envers mes amis
et ce à deux reprises
alors que ce que racontait mes amis zèbres était passionnant
j'ai viré de mon entourage ce genre de copains
j'ai quand même pas mal d'amis zébrés-timbrés comme ils se nomment eux-mêmes
, des zamis-non zébrés-timbrés aussi ,et des zamis- non-zébrés-non-timbrés ainsi que des zébrés-non-timbrés ( j'en ai moins)
vous suivez ?
ça fait aussi une sacrée chromatographie tout ça non ?
que tu estimes que "j'aligne les poncifs servant à se définir comme une Espèce Intrinsèquement Différente et A Jamais Incompréhensible par le commun" tu ne comprends pas ce que j'écris Fusain , ou bien je m'exprime mal ?
j'ai parlé cette semaine avec 3 personnes étiquetées psychotiques dont 1 avec qui j'avais discuté il y a 4 ans et à qui j'avais dit "mais tu as mille ans tant ta réflexion sur l'existence est profonde Bien peu d'êtres se sont posés le millième de ton questionnement même à l'aube de leur mort"
C'est un zèbre qui restera à jamais incompréhensible pour le commun , les 2 autres sont du même acabit et c'est principalement à eux que je pensais en écrivant cela
je trouve qu'il y a pas mal de zèbres chez les "psychotiques"
j'ai des amis psychotiques zébrés , je parle d'amis pas de copains
et je suis devenue très prudente quand j'invite des amis et des copains ensemble
car j'ai déjà eu affaire aux réflexions de copains à propos de mes amis
aux attaques de mes copains directement envers mes amis
et ce à deux reprises
alors que ce que racontait mes amis zèbres était passionnant
j'ai viré de mon entourage ce genre de copains
j'ai quand même pas mal d'amis zébrés-timbrés comme ils se nomment eux-mêmes
, des zamis-non zébrés-timbrés aussi ,et des zamis- non-zébrés-non-timbrés ainsi que des zébrés-non-timbrés ( j'en ai moins)
vous suivez ?
ça fait aussi une sacrée chromatographie tout ça non ?
ou-est-la-question- Messages : 8075
Date d'inscription : 27/07/2012
Age : 67
Re: Nous sommes comme les autres.
un arc en ciel ? un bouquet ?
en tous cas , ça fait une semaine que je suis ici et je trouve que cette savane est peuplée d'une faune très hétérogène.
en tous cas , ça fait une semaine que je suis ici et je trouve que cette savane est peuplée d'une faune très hétérogène.
Invité- Invité
Re: Nous sommes comme les autres.
un-arc-en-ciel !
bienvenue Chapi
moi je viens causer sur le net quand j'arrive à m'extirper de cette flemmingite léthargico-chronique qui me pousse à ne rien faire , à ne rien dire ( disons à d'avantage la "fermer" )et peut-être qui m'arrive à moins penser ...qui sait ?
bienvenue Chapi
moi je viens causer sur le net quand j'arrive à m'extirper de cette flemmingite léthargico-chronique qui me pousse à ne rien faire , à ne rien dire ( disons à d'avantage la "fermer" )et peut-être qui m'arrive à moins penser ...qui sait ?
ou-est-la-question- Messages : 8075
Date d'inscription : 27/07/2012
Age : 67
Re: Nous sommes comme les autres.
et sans compter que j'avais pas vu ceux qui se la ferment !!! oulalala mais ça fait une sacrée mosaïque, un gros patchwork... une ménagerie quoi. Un feu d'artifice.
Invité- Invité
Re: Nous sommes comme les autres.
(tu mets des tirets partout pour au cas où y'aurait un coup de vent ? )
Invité- Invité
Re: Nous sommes comme les autres.
vivi c'est au cas où tout ce petit monde se disperse
(pourpasavoiràfaireleménagedanslaménageriequejeles(nous)relie)
ou-est-la-question- Messages : 8075
Date d'inscription : 27/07/2012
Age : 67
Re: Nous sommes comme les autres.
Moi, j'aime bien ce qui se dit sur ce fil, mais je ne me sens guère déstabilisé. Les surdoués sont des gens très humains en ceci qu'ils aiment mieux leur petit troupeau où il fait bon chaud qu'un gros troupeau indifférencié où on se les gèle... comme un paquet d'autres humains, comme la plupart en fait. En effet, c'est banal, c'est humain -- et si c'est humain c'est pardonnable, non?
En voulant être différents, on révèle qu'on est semblables; faudrait-il souhaiter être semblable pour devenir vraiment différent? J'ai comme l'impression que le serpent se mord un peu la queue, là...
Au surplus, moi du moins, je ne viens pas ici pour me sentir différent des non-zèbres ni semblable aux autres zèbres. Je viens ici pour discuter parce que je trouve que c'est souvent plus intéressant qu'ailleurs, exactement de la même façon que quand je me vautre devant la télé c'est plus souvent devant Arte que devant TF1: ça ne me donne ni le sentiment d'appartenir à la glorieuse communauté des amateurs d'Arte, ni de m'être radicalement exclu de la plèbe infâme des téhèfunstes. De temps à autre je regarde, et avec plaisir en plus, une daube commerciale sur M6 ou W9, et de temps à autre je me sens très solidaire des amateurs de rillettes du Mans, quel que soit par ailleurs le niveau de leur QI-cui-cui.
Chuis un mec banal... un peu plus intello que beaucoup, so what? Ça ne m'empêche pas de participer ni de la grandeur ni de la médiocrité de l'espèce humaine. Quand je suis médiocre, je n'en éprouve ni fierté ni honte douloureuse, et quand je suis moins médiocre (ça arrive, quoique assez rarement), j'en suis content, sans plus.
Eh les mecs! Chuis un être humain banal! Qui m'en aurait cru capable?
En voulant être différents, on révèle qu'on est semblables; faudrait-il souhaiter être semblable pour devenir vraiment différent? J'ai comme l'impression que le serpent se mord un peu la queue, là...
Au surplus, moi du moins, je ne viens pas ici pour me sentir différent des non-zèbres ni semblable aux autres zèbres. Je viens ici pour discuter parce que je trouve que c'est souvent plus intéressant qu'ailleurs, exactement de la même façon que quand je me vautre devant la télé c'est plus souvent devant Arte que devant TF1: ça ne me donne ni le sentiment d'appartenir à la glorieuse communauté des amateurs d'Arte, ni de m'être radicalement exclu de la plèbe infâme des téhèfunstes. De temps à autre je regarde, et avec plaisir en plus, une daube commerciale sur M6 ou W9, et de temps à autre je me sens très solidaire des amateurs de rillettes du Mans, quel que soit par ailleurs le niveau de leur QI-cui-cui.
Chuis un mec banal... un peu plus intello que beaucoup, so what? Ça ne m'empêche pas de participer ni de la grandeur ni de la médiocrité de l'espèce humaine. Quand je suis médiocre, je n'en éprouve ni fierté ni honte douloureuse, et quand je suis moins médiocre (ça arrive, quoique assez rarement), j'en suis content, sans plus.
Eh les mecs! Chuis un être humain banal! Qui m'en aurait cru capable?
Re: Nous sommes comme les autres.
Je crois aussi être comme tous les autres.
J'aspire d'ailleurs à plus rassembler au reste du genre humain, qu'à un mollusque ou un gastéropode.
Enfin je l'espère.
Pas vous?
_____________________________________________________________________
bourre la bonne dose vous salue Invité
J'aspire d'ailleurs à plus rassembler au reste du genre humain, qu'à un mollusque ou un gastéropode.
Enfin je l'espère.
Pas vous?
_____________________________________________________________________
bourre la bonne dose vous salue Invité
Re: Nous sommes comme les autres.
Ce forum, la douance, c'est pour moi en tout cas, une clé pour mieux apprendre à me connaitre. J'utilise cette étiquette, pour mieux me comprendre, avec les particularités que cela implique.
Très intéressant ce sujet en tout cas, merci !
Très intéressant ce sujet en tout cas, merci !
Lumi- Messages : 31
Date d'inscription : 09/04/2012
Re: Nous sommes comme les autres.
enchainer ce fil après celui nommé "et que rerpochez vous autre autre" en multiplie la saveur.
Ces discussions me permettent juste de me sentir moins décalée et donc d'arriver à être plusss "comme les autres" avec ma singularité de perception.
Ces discussions me permettent juste de me sentir moins décalée et donc d'arriver à être plusss "comme les autres" avec ma singularité de perception.
Pouet- Messages : 529
Date d'inscription : 13/02/2014
Age : 59
Localisation : ici (78) ... et ailleurs
Re: Nous sommes comme les autres.
Non non nous sommes bien comme les autres , c'est juste que les autres ne savent pas qui nous sommes
Soren- Messages : 661
Date d'inscription : 14/02/2014
Age : 47
Localisation : Dans un monde absurde
Re: Nous sommes comme les autres.
Je t'aime d'amour.Invité a écrit:Vlaf ! Déjà dix personnes ont sauté au plafond en voyant ce titre.
Je m'explique.
Ce qui me frappe, après une assez longue fréquentation de ce forum, c'est la coexistence chez les surdoués de caractéristiques qui leur sont véritablement propres, sur lesquelles je ne reviens pas, de caractéristiques qui sont propres à une partie d'entre eux, selon une distribution manifestement aléatoire (et donc qui n'ont sans doute rien à voir avec la douance, bien que nous consacrions beaucoup d'énergie à tâcher de démontrer le contraire), et de caractéristiques, nombreuses, importantes, collectives, communes... et communes à tout le reste de l'humanité.
Notre troupeau a beau se définir comme Fondamentalement Différent, au point de lire ici et là des esquisses (voire plus) dans le sens de proclamer une incompatibilité absolue avec les autres, de s'ériger en sous-espèce appelée à remplacer, pour le bien général, Sapiens ordinaris (sic), il a beau se définir comme un troupeau de Zèbres entouré de simples chevaux, il se comporte, à bien des égards, comme tous les troupeaux de chevaux en nos temps inquiets et troublés.
Il tend à se constituer en communauté littéralement obsédée par son identité, la définition de celle-ci, les critères, les marqueurs, les signes de reconnaissance. L'anxiété de ceux qui se reconnaissent en partie seulement est palpable. Il tend à se replier en ruminant les difficultés qu'il y a à interagir avec l'extérieur, à conclure qu'elles sont peu surmontables, qu'il faudra, à vie, vivre un irrémédiable décalage sauf lorsqu'on se retrouve entre soi. Il aime répéter qu'avec l'extérieur, du reste, on ne peut rien échanger que de très superficiel. On a même vu passer le terme de moldus, pour le monde extérieur.
En cela, en quoi diffère-t-il de la tendance qui agite une grande partie de l'humanité, et spécifiquement l'Occident francophone ? En quoi les mécanismes diffèrent-ils des groupes qui cultivent une identité-culturelle religieuse, sexuelle, de pratiques alimentaires, que sais-je ? (Merci de ne pas défendre la pertinence des revendications de l'un ou l'autre groupe. Ce qui m'intéresse, c'est la similitude de la démarche.) Autrement dit: en quoi réagissons-nous différemment des humains majoritairement non zébrés placés dans le même contexte social turbulent ?
Entre nous, nous tendons aux querelles de chapelles. Nous avons du mal à nous départir d'une forme de paresse intellectuelle consistant à butiner l'info qui nous convient et à conclure sur cette base, ce qui amène les discussions d'actualité à reproduire les mêmes analyses et les mêmes clivages qu'on peut lire sur n'importe quel forum, ou peu s'en faut. Nous avons la même tendance à dévaloriser et exclure du groupe celui dont les propos nous troublent. Nous sommes plus souvent méfiants que guidés par l'a priori bienveillant.
Nous aimons nous plaindre et être plaints, et beaucoup moins retourner le négatif en positif pour vivre en sentant l'énergie monter en nous. Nous anticipons des catastrophes et baissons les bras, quitte à le barbouiller d'un masque ricanant. Nos visions de la tolérance, du progrès, sont très proches de ce qu'on lit également un peu partout.
Bref: tout en étant différents, nous sommes drôlement semblables aux autres hommes.
Conclusion: comme tous les groupes en laquelle l'humanité se subdivise avec un délice inquiet, nous sommes peut-être plus aptes à vivre avec eux - libres, tels que nous sommes, la tête droite - que nous ne nous plaisons à le penser.
Et je ne vois toujours pas de différences.
Invité- Invité
Re: Nous sommes comme les autres.
Amen.Invité a écrit:Et malgré tout ça, nous en arrivons à des comportements, réactions, réflexes... qui ressemblent très fortement à ceux des non-Z. C'est ça, la question. On se constate différents de plein de manières. Et ça nous amène à quoi ? A faire très souvent la même chose qu'eux quand même. Malgré toutes les contorsions pour dire qu'on fait pareil mais de manière différente.C'est ici le cœur même du système qui différe. L'ensemble de la manière d'être au monde.Pourquoi pas ? Ben parce qu'on ne devrait pas avoir un tel besoin, pour exister, de repère identitaire; de se définir comme étant un sous-groupe différent de l'ensemble de la société à laquelle on appartient. Qu'on se sache et se constate différent, c'est une chose; cela traduit un fait; inutile de le nier. Mais là où on passe de connaître son identité à une démarche identitaire - bientôt communautaire - c'est quand on fait tourner autour de cette différence toute la définition qu'on a de soi (alors que ce n'en est qu'une partie, qu'on parle de douance, de profession, de végétarisme ou de club sportif préféré), qu'on interprète tout à travers ce filtre, qu'on cultive des attributs de la différence, et la distance par rapport à ceux qui n'en sont pas. Pourquoi pas ? ben parce que : Pourquoi. Pourquoi vouloir exacerber, porter en sautoir, en faire la grille de lecture de toute interaction.Entièrement d'accord. la "zébritude" semble pour beaucoup ici une solution à un problème identitaire. Mais après tout, pourquoi pas. J'ai eu la même démarche avec mon domaine professionnel et mes préférences musicales, je ne sais pas si c'est mieux.
Je me demande si ce n'est pas aussi pour certains (comme moi) un alibi de dernier recours pour sociabiliser plutôt qu'un problème identitaire. Je ne suis pas alcoolique, je ne peux pas aller aux AA; je n'aime pas le sport, je ne vais pas dans une asso de vélo ou de rugby; je ne suis pas végétarien, je ne peux pas aller sur un forum de végétariens. Qu'est-ce que je peux trouver? Tiens, je suis thqi, donc je vais aller aux "zèbres anonymes", juste pour parler, parce que c'est un besoin primaire.
Le choix d'un dénominateur commun pour socialiser est légitime; cela n'implique pas qu'on se mette à se définir tout entier par ce critère-là. Nous ne sommes pas "des surdoués", nous sommes des humains et nous sommes nous.
C'est cette exacerbation qui nous amène à nous croire différents des autres même quand nous sommes pareils, à croire que nous n'avons rien de commun, malgré un certain nombre de contre-exemples qui sautent aux yeux.Plus, non, mais autant, étant posé au préalable que les "normaux" sont définis comme une masse indifférenciée d'individus tous similaires.C'est une hypothèse légère mais... serait-ce possible que ces querelles proviennent de l'idée (absolument fausse) que nous sommes plus semblables entre zèbres que les gens dits "normaux" ne le sont entre eux? Nous nous attendons à trouver des clones, des gens qui vont valider nos idées, et nous ne trouvons rien de cela. Ce peut-être violent pour quelqu'un qui vient ici avec l'espoir de trouver une communauté dans laquelle il veut se reconnaître.
Nous faisons plus d'effort pour vivre avec eux qu'eux avec nous ? Voilà un dogme fort peu démontré. Rien que notre posture consistant à les considérer comme masse indifférenciée - 98% de l'humanité assimilée à un seul et même modèle: le normo-pensant... - n'est pas vraiment le plus grand des efforts.
Invité- Invité
Re: Nous sommes comme les autres.
Le titre qui ne donne absolument pas envie de connaître l'auteur. C'est un tue l'amour de la curiosité...
Nirguna- Messages : 14
Date d'inscription : 05/10/2014
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