Autodidacte > C'est normal docteur ?

Le fait d'apprendre en autodidacte est je pense notre point fort, le problème est de s'adapter au système scolaire, non pas que ça soit trop facile ou pas, mais plutôt que l'on s'ennuie parce que nous aimons décider de ce que nous apprenons, où alors il va falloir nous duper un peu pour que l'on apprenne un sujet. Par exemple depuis que je suis petit, si un sujet m'intéresse, je vais devoir lire et apprendre jusqu'à plus soif sur ce sujet, et une fois que j'estimerai avoir assez de connaissances sur ce sujet, je vais arrêter d'un coup, et passer à autre chose. A l'école je n'ai jamais été doué, je suis allé jusqu'au BAC pour faire plaisir à ma mère qui ne savait faire que de me critiquer et me dire que dans la vie seul l'argent compte, donc ça passe par le diplôme, et un père (qui n'est surement pas le vrai d'ailleurs, mais c'est une autre histoire), lui qui ne savait faire que de me dire que j'étais nul, ou une merde, que je n'arriverai à rien sauf si je l'écoutais lui...Oui lui qui n'a jamais rien foutu de sa vie parce qu'il se croit supérieur aux autres, et que tout ce qu'il a planifié à échoué...
Du coup vu que je n'avais que très peu d'ami (voire pas du tout en fait), je me suis retrouvé ) à passer mon BAC et l'avoir sans jamais avoir révisé, mais sans aucune mention "faut pas déconner hein" :p puis ensuite j'ai fait tout et n'importe quoi, et du coup tout ce que je sais aujourd'hui, c'est parce que j'ai voulu l'apprendre, non pas parce qu'on me l'a imposé.

C'est normal docteur que l'école me faisait chier au plus haut point et que je ne comprenais rien, et que je prenne mon pied à regarder ça ?



Et vous, comment gérez-vous ou avez-vous géré ce fait d'être autodidacte, de vous rebellez, et de choisir d'étudier ce que vous aimez ?

Avec le recul, effectivement, c'était pas tout le temps facile ...
Je me souviens par exemple avoir galéré en IUT avec les cours de béton armé ; matière super glamour faut avouer ! Le prof ne me plaisait pas ... 3 ans perdus à n'y rien comprendre. (mais vraiment rien du tout ; degré zéro de compréhension, un truc de dingue, c'était du chinois pour moi. Je me sentais NUL)
Projet de fin d'étude ... béton armé, en binôme avec la major de promo (c'est elle qui avait demandé a bosser avec moi, va savoir pourquoi) Eh bien en une soirée (enfin presque une nuit) une fois les sueurs froides passées, je me suis mis dedans à fond, et grâce à ma binôme (en grande partie) j'ai compris et enregistré tout le programme de béton armé sur 2 ans d'études !!!! A l'époque, j'avais halluciné que cette matière si hermétique soit devenue si simple instantanément. Maintenant j'ai compris pourquoi, mais cette capacité d'apprentissage reste un grand mystère pour moi malgré tout.

Dans mon boulot, c'est toujours pareil 15 ans après la fin de mes études. En formation  la semaine dernière (la première depuis 7/8 ans) j'ai eu l'impression de regarder un film au ralenti. Le formateur parlait lentement, disait des banalités et les autres stagiaires ne semblaient pas s'en rendre compte. Situation surréaliste. J'ai compris pourquoi c'était si difficile de ne pas décrocher à l'école jadis.

C'est fou de découvrir à 36 ans qu'en fait, je me suis toujours ennuyé à l'école, mais sans jamais m'en rendre compte. C'était parfois difficile de suivre et de ne pas décrocher, mais à l'époque, n'ayant connu que ça toute ma vie, je n'avais aucun moyen de faire la part des choses.

En résumé QUEL GACHIS !

Je me pose la question -une nouvelle fois- de reprendre aujourd'hui mes études, mais m'en sens toujours aussi incapable. J'ai trop l'impression d'avoir "une capacité de travail limitée", de ne pas avoir "envie", de ne pas arriver "à m'y mettre" ... c'était comme ça à l'époque, c'est encore comme ça pour tout ce que je fais. Exemple con : le repassage ... soit la pile fait 2m de haut et impossible d'attaquer, soit je commence et tue la pile en une fois, quitte à rester le fer à la main pendant 8h sans même aller pisser. Impossible de planifier 1H de repassage chaque soir. Pour une reprise d'étude, cet état d'esprit est franchement incompatible, mais je ne SAIS PAS fonctionner autrement, y compris dans mon boulot.

ces 2 messages résume mon parcours scolaire, ne faire que ce qui m’intéresse ou par l’intérêt de quelqu'un, je suis aller jusqu'en BTS ou je me moquais éperdument des cours de math (au bout de 2 mois je n'y allais plus surtout la prof ma vexer a plusieurs reprises je voulais plus y aller)
j'ai fais ça pour a peu près pour l’intégralité de mes cours et a chaque fois a 2 semaines des épreuves je le stress de l’échec arrive, mais ça m’intéresse toujours pas c'est juste la contrainte.
j'ai appris le programme de math BTS en 2 après midi avec une copine en fac de math et parce que je m'y mettais sérieusement et encore il fallait qu'elle me canalise sinon je partais sur d'autres sujets.
elle trouva ça dingue parce qu'il lui a fallu des longues heures pour comprendre, mais moi j'ai ma façon très bizarre de comprendre les choses et de m'expliquer.

j'ai former un peu des gens a des choses plutôt pointu dans mon domaine j'avais énormément de mal a mettre les mots sur le système parce que dans ma tête le dessin suffit amplement je me le visualise en action avec les répercussions etc....

aujourd'hui je me dis quel gâchis aussi, j'ai 26ans mon travail ne m’intéresse plus du tout j'ai vu beaucoup de facettes, il y a plus d’intérêt technique, que des taches administratives qui me déprime, je m'enfonce a chaque fois dans la procrastination.

est-ce possible de reprendre des études? après 3ans hors du système scolaire je ne sais pas puis socialement retourner avec des étudiants de 20ans je suis pas sur que ce soit idéal.
je m’intéresse a l'automobile au ferroviaire a l’aéronautique surtout aux moteurs.

un autre de mes problèmes jamais eu le cran de me renseigner de peur de passer pour un débile je crois qu'ont est tout les trois dans le même cas.

mais m'en sens toujours aussi incapable. J'ai trop l'impression d'avoir "une capacité de travail limitée", de ne pas avoir "envie", de ne pas arriver "à m'y mettre" .

je connais ça ou alors je m'y met quand il est trop tard genre la rédaction/synthèse de français je papillonne et a 10minutes de la fin je t’écris 50lignes et si le sujet me plaît je reste la journée a écrire, c'est pas facile vu que mes idées arrive souvent plus vite que ce que je peux structurer et écrire.

pour ton mode de fonctionnement c'est pareil quand j'ai un truc a faire sur ma voiture je met des lustres a le faire et une fois parti je continuerai jusqu’a l’épuisement.
quit a ne pas dormir une fois la machine en route.

j'ai eu l'impression de regarder un film au ralenti.
c'est le résume de ma vie aussi bien social/scolaire/pro pas tout le temps mais très souvent.

Je suis aussi autodidacte simplement parce que quand j'ai envie d'en savoir plus sur un sujet, je n'arrive pas à attendre que quelqu'un daigne me l'enseigner, à un rythme et d'une façon qui risque de ne pas me convenir. j'ai besoin de savoir rapidement. Ce qui fait effectivement que du coup, j'étais/suis/serai souvent en décalage avec l'école. Et je m'ennuie et je remarque les omissions ou erreurs commises par les prof... par contre, pour les sujets qui ne m'intéressent pas plus que ça et qu'en plus le prof ne saura pas rendre intéressants, je peux avoir du mal à suivre.