Comment prendre conscience ?
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Comment prendre conscience ?
Bonjour à tous,
Je souhaite juste faire un résumé succinct de ce qui s'est passé pour que je souhaite ouvrir ce topic (je préfère une approche chronologique). J'arrive à situer le moment exact où j'ai décidé de passer en faux-self, pour plaire à mon entourage, pour être formaté à ma société (juillet/août 2000). Ce faux-self s'est forgé uniquement à partir d'opinions d'autrui, que j'ai accepté, sans prendre le temps de définir mes valeurs. Et je me suis isolé du monde en devenant drogué aux jeux vidéos puis addict à mon travail. Bref je me définissais selon mon travail ou mes loisirs, non selon MOI. Il y'a maintenant 4 mois, j'ai commencé à limiter les jeux vidéos, j'ai reçu quelques déceptions au travail, ai j'ai rencontré une amie, également zèbre, où j'ai eu le déclic: "putain, ça vaut le coup peut-être d'avoir des amis". Cela a engendré un premier déclic qui peut se résumer à: "putain mais qu'est-ce que j'ai foutu" (désolé pour les insultes, considérez cela comme le toulousain et ses particularités de langage).
Après être passé par des phases dépressives où je me suis raccroché comme un enfant à son parent à cette amie zèbre qui était (et est toujours) la seule personne que j'ai dans mon entourage (plus son copain), j'ai eu le déclic après qu'elle m'ait boulé (bon, depuis entre nous 2, ça va mieux ^^). Je me suis rendu compte du rapport malsain que j'ai forgé mais également que cela ne servait à rien de ruminer mes angoisses, de rester et de me complaire dans mon marasme et que c'était à moi de faire des efforts et de persévérer pour m'en sortir, pas de me raccrocher à quelqu'un en espérant que ça marche.
Depuis près de 2 mois, j'analyse mon comportement, mes émotions, mes pulsions...bref tout ce qui se passe dans mon esprit et leurs conséquences. Mais là, je commence à tourner en rond car je pense avoir défini le schéma global de mes pensées. Je réalise que les différentes actions à mener:
- lâcher prise sur les évènements dont je n'ai pas le contrôle (comme les relations amicales, où je ne peux qu'influencer et ne peut contrôler les réponses de l'autre);
- lâcher prise sur mes croyances qui forgent actuellement les pensées dévalorisantes ou défaitistes, qui sont stériles et me bouffent une énergie considérable;
- lâcher prise sur mes angoisses/peurs (peur d'être rejeté, peur de l'échec, peur d'être jugé), souvent injustifiées, qui se caractérisent par l'anticipation d'évènements pessimistes (ex: rejet par autrui suite à une proposition de sortie de ma part), au point de me bloquer dans ma vie;
- lâcher prise sur mon perfectionnisme qui définit la norme comme la perfection, m'empêchant d'apprécier les petites victoires;
- gagner une certaine estime de moi;
Cette analyse a généré en moi une sorte de nouvelle partie en moi. Cette part de moi, que je nommerai le "moi idéal" (disons que c'est le moi que j'essaie de forger), est finalement celle que je désire être, celle qui a connaissance de ces actions, qui arrive à discerner son environnement et à s'adapter, celle qui a défini les valeurs que je souhaite "défendre". Néanmoins, la part la plus profonde de moi reste celle qui a peur, qui est perfectionniste et qui désire avoir le contrôle sur tout. Actuellement, le "moi idéal" passe mon temps à m'engueuler sur les pensées angoissantes que je rumine, pensées dont la fréquence s'accentue durant les fêtes de fin d'année, que je passe tout seul, chez moi (j'ai fait un break avec ma famille et ceux que j'appelais auparavant des "amis", car ils sont la principale source de mes problèmes).
Ce combat entre le "moi idéal" que je discerne et mon moi profond me fait rendre compte que tout ce que l'analyse que j'ai faite reste en surface de mon être. Ce "moi idéal" est actuellement séparé de mon corps en quelque sorte. C'est presque une personne autre. Pourtant c'est moi en quelque sorte puisque ce sont mes pensées, des pensées auxquelles j'ai réfléchies. Mais du coup, cette analyse m'a fait prendre "connaissance" de mon moi profond. Je le vois, lui et ses erreurs. Mais j'ai l'impression d'un mur robuste qui entoure mon moi profond et que mon "moi idéal" essaie de détruire.
Tout ce monologue pour vous poser la question: comment prendre conscience de ce "moi idéal", des actions à mener pour sortir de la crise existentielle que je traverse ? Je réalise les actions à mener mais actuellement, je consacre toute ma volonté à ne pas me laisser complètement submergé par ce moi. Je souhaite conscience jusqu'au profond de mon âme pour arriver à changer. Je souhaite avoir de nouveau un déclic pour me dire: "mais c'est ça putain la solution, c'est ça !!!".
Help, SVP
Je souhaite juste faire un résumé succinct de ce qui s'est passé pour que je souhaite ouvrir ce topic (je préfère une approche chronologique). J'arrive à situer le moment exact où j'ai décidé de passer en faux-self, pour plaire à mon entourage, pour être formaté à ma société (juillet/août 2000). Ce faux-self s'est forgé uniquement à partir d'opinions d'autrui, que j'ai accepté, sans prendre le temps de définir mes valeurs. Et je me suis isolé du monde en devenant drogué aux jeux vidéos puis addict à mon travail. Bref je me définissais selon mon travail ou mes loisirs, non selon MOI. Il y'a maintenant 4 mois, j'ai commencé à limiter les jeux vidéos, j'ai reçu quelques déceptions au travail, ai j'ai rencontré une amie, également zèbre, où j'ai eu le déclic: "putain, ça vaut le coup peut-être d'avoir des amis". Cela a engendré un premier déclic qui peut se résumer à: "putain mais qu'est-ce que j'ai foutu" (désolé pour les insultes, considérez cela comme le toulousain et ses particularités de langage).
Après être passé par des phases dépressives où je me suis raccroché comme un enfant à son parent à cette amie zèbre qui était (et est toujours) la seule personne que j'ai dans mon entourage (plus son copain), j'ai eu le déclic après qu'elle m'ait boulé (bon, depuis entre nous 2, ça va mieux ^^). Je me suis rendu compte du rapport malsain que j'ai forgé mais également que cela ne servait à rien de ruminer mes angoisses, de rester et de me complaire dans mon marasme et que c'était à moi de faire des efforts et de persévérer pour m'en sortir, pas de me raccrocher à quelqu'un en espérant que ça marche.
Depuis près de 2 mois, j'analyse mon comportement, mes émotions, mes pulsions...bref tout ce qui se passe dans mon esprit et leurs conséquences. Mais là, je commence à tourner en rond car je pense avoir défini le schéma global de mes pensées. Je réalise que les différentes actions à mener:
- lâcher prise sur les évènements dont je n'ai pas le contrôle (comme les relations amicales, où je ne peux qu'influencer et ne peut contrôler les réponses de l'autre);
- lâcher prise sur mes croyances qui forgent actuellement les pensées dévalorisantes ou défaitistes, qui sont stériles et me bouffent une énergie considérable;
- lâcher prise sur mes angoisses/peurs (peur d'être rejeté, peur de l'échec, peur d'être jugé), souvent injustifiées, qui se caractérisent par l'anticipation d'évènements pessimistes (ex: rejet par autrui suite à une proposition de sortie de ma part), au point de me bloquer dans ma vie;
- lâcher prise sur mon perfectionnisme qui définit la norme comme la perfection, m'empêchant d'apprécier les petites victoires;
- gagner une certaine estime de moi;
Cette analyse a généré en moi une sorte de nouvelle partie en moi. Cette part de moi, que je nommerai le "moi idéal" (disons que c'est le moi que j'essaie de forger), est finalement celle que je désire être, celle qui a connaissance de ces actions, qui arrive à discerner son environnement et à s'adapter, celle qui a défini les valeurs que je souhaite "défendre". Néanmoins, la part la plus profonde de moi reste celle qui a peur, qui est perfectionniste et qui désire avoir le contrôle sur tout. Actuellement, le "moi idéal" passe mon temps à m'engueuler sur les pensées angoissantes que je rumine, pensées dont la fréquence s'accentue durant les fêtes de fin d'année, que je passe tout seul, chez moi (j'ai fait un break avec ma famille et ceux que j'appelais auparavant des "amis", car ils sont la principale source de mes problèmes).
Ce combat entre le "moi idéal" que je discerne et mon moi profond me fait rendre compte que tout ce que l'analyse que j'ai faite reste en surface de mon être. Ce "moi idéal" est actuellement séparé de mon corps en quelque sorte. C'est presque une personne autre. Pourtant c'est moi en quelque sorte puisque ce sont mes pensées, des pensées auxquelles j'ai réfléchies. Mais du coup, cette analyse m'a fait prendre "connaissance" de mon moi profond. Je le vois, lui et ses erreurs. Mais j'ai l'impression d'un mur robuste qui entoure mon moi profond et que mon "moi idéal" essaie de détruire.
Tout ce monologue pour vous poser la question: comment prendre conscience de ce "moi idéal", des actions à mener pour sortir de la crise existentielle que je traverse ? Je réalise les actions à mener mais actuellement, je consacre toute ma volonté à ne pas me laisser complètement submergé par ce moi. Je souhaite conscience jusqu'au profond de mon âme pour arriver à changer. Je souhaite avoir de nouveau un déclic pour me dire: "mais c'est ça putain la solution, c'est ça !!!".
Help, SVP
chewie_noiret- Messages : 424
Date d'inscription : 26/10/2013
Age : 37
Localisation : Toulouse
Re: Comment prendre conscience ?
Je ne crois pas qu'il y ait un moi "idéal". Il s'agit plus d'être en accord avec soi-même, avec ses valeurs. Et que pour l’instant, essayer de le forger est prématuré puisque tu cherches à le découvrir. Pour moi, le plus compliqué est qu'il n'y a pas de certitude, que tout est mouvant, mouvement. Néanmoins, tout n'est pas relatif non plus, il faut un minimum de définition de soi et du monde (les valeurs), tout en ne s'accrochant pas à ces définitions (je ne sais pas si je t'aide beaucoup, là ). Donc "la" solution, non je n'y crois pas. Si on essaie de te la "vendre", fuis. Des techniques, oui, mais encore une fois, pas "la" technique. Plutôt un mélange de ce qui te convient, quitte à les laisser tomber plus tard, une fois leur office rempli.
La prise de conscience est premier pas. C'est le réveil de quelque chose qui a continué à vivre malgré tout, malgré l'anesthésie générale. Il y a ensuite l'envie de ne pas la refuser, et de ne pas retourner dans l'enfermement, mais je dirais qu'une fois la prise de conscience amorcée, c'est impossible parce que ces petits quelques choses qui vivent sont têtus et très attirants, les bougres.
Ce qu'il faut savoir, c'est que le processus est long, il prend du temps, et le temps est à envisager non pas comme "perdu" mais comme nécessaire. Il est nécessaire de passer par certaines étapes pour atteindre les suivantes, et oui, ça fait mal. Mais pas que Il y a des redécouvertes de soi et des autres qui sont des purs bonheurs, simplement. Ce n'est pas noir tous les jours, ce n'est pas lumineux tous les jours, c'est parfois l'un, parfois l'autre, et souvent entre les deux.
Une technique : s'observer. Noter ce qu'on ressent dans telle situation, et faire le lien ressenti/situation.
Une autre : aller au fond de ce qu'on ressent, l'accepter. Mais toujours avoir des garde-fous, ne plonger qu'avec un minimum de sécurité, et ne pas plonger si on sent que c'est potentiellement dangereux. En gros, ne perdre pied que si on sait déjà comment on est susceptible de réagir. Y aller par étapes progressives pour ne jamais perdre pied totalement. Cette sécurité, ça peut être des personnes en qui on a confiance, qui nous connaissent bien, qu'on pourra écouter même si c'est pour garder l'esprit critique (surtout pour ça, d'ailleurs).
L'esprit critique envers soi-même n'est pas une mauvaise chose. Garder en tête plusieurs options, dont celle "je suis un peu dingue, quand même". Ca aide à reconsidérer les choses sous plusieurs angles et à choisir non pas en fonction d'une vérité toute relative ("qui je suis vraiment" ou "la vie, c'est ça") mais en fonction de ce que tu appelles les valeurs ("ce qui me fait bouger"). Et pour définir ses valeurs, rien de tel que de se frotter au monde, et à celles des autres.
Se méfier des flatteurs, de ceux qui te disent ce que tu es, ou ce que tu devrais être (même si ça fait plaisir à entendre). Toujours privilégier les relations où tu sens que tu as une place, pour être ce que tu es à ce moment-là, y compris si ce n'est pas idéal ou agréable ou socialement acceptable, et non celles qui t'enjoignent de te remettre en question, changer, être ceci ou cela pour coller à tel idéal, tel objectif, telle définition, telle appartenance. Je dis ça bien sûr parce que dans les moments de changement (qui sont des moments de doute et de fragilité), on est plus susceptibles d'être sous emprise, et que c'est le principal danger, avec celui de se perdre totalement dans les limbes. Il ne faut pas ignorer ces dangers, même s'ils ne sont pas forcément existant a priori.
La prise de conscience est premier pas. C'est le réveil de quelque chose qui a continué à vivre malgré tout, malgré l'anesthésie générale. Il y a ensuite l'envie de ne pas la refuser, et de ne pas retourner dans l'enfermement, mais je dirais qu'une fois la prise de conscience amorcée, c'est impossible parce que ces petits quelques choses qui vivent sont têtus et très attirants, les bougres.
Ce qu'il faut savoir, c'est que le processus est long, il prend du temps, et le temps est à envisager non pas comme "perdu" mais comme nécessaire. Il est nécessaire de passer par certaines étapes pour atteindre les suivantes, et oui, ça fait mal. Mais pas que Il y a des redécouvertes de soi et des autres qui sont des purs bonheurs, simplement. Ce n'est pas noir tous les jours, ce n'est pas lumineux tous les jours, c'est parfois l'un, parfois l'autre, et souvent entre les deux.
Une technique : s'observer. Noter ce qu'on ressent dans telle situation, et faire le lien ressenti/situation.
Une autre : aller au fond de ce qu'on ressent, l'accepter. Mais toujours avoir des garde-fous, ne plonger qu'avec un minimum de sécurité, et ne pas plonger si on sent que c'est potentiellement dangereux. En gros, ne perdre pied que si on sait déjà comment on est susceptible de réagir. Y aller par étapes progressives pour ne jamais perdre pied totalement. Cette sécurité, ça peut être des personnes en qui on a confiance, qui nous connaissent bien, qu'on pourra écouter même si c'est pour garder l'esprit critique (surtout pour ça, d'ailleurs).
L'esprit critique envers soi-même n'est pas une mauvaise chose. Garder en tête plusieurs options, dont celle "je suis un peu dingue, quand même". Ca aide à reconsidérer les choses sous plusieurs angles et à choisir non pas en fonction d'une vérité toute relative ("qui je suis vraiment" ou "la vie, c'est ça") mais en fonction de ce que tu appelles les valeurs ("ce qui me fait bouger"). Et pour définir ses valeurs, rien de tel que de se frotter au monde, et à celles des autres.
Se méfier des flatteurs, de ceux qui te disent ce que tu es, ou ce que tu devrais être (même si ça fait plaisir à entendre). Toujours privilégier les relations où tu sens que tu as une place, pour être ce que tu es à ce moment-là, y compris si ce n'est pas idéal ou agréable ou socialement acceptable, et non celles qui t'enjoignent de te remettre en question, changer, être ceci ou cela pour coller à tel idéal, tel objectif, telle définition, telle appartenance. Je dis ça bien sûr parce que dans les moments de changement (qui sont des moments de doute et de fragilité), on est plus susceptibles d'être sous emprise, et que c'est le principal danger, avec celui de se perdre totalement dans les limbes. Il ne faut pas ignorer ces dangers, même s'ils ne sont pas forcément existant a priori.
Invité- Invité
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