A l'Esperluette.
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Re: A l'Esperluette.
Et pendant ce temps-là, les grues cendrées s'envolent de toit en toit dans la médina de Fes, malhabiles au-dessus des rihad, puissantes dans leur vol.
Elles ne vont plus tarder à remonter vers le Nord, rejoindre le lac de Montier-en-Der, venir quémander les grains de maïs déposés par les ornithologues amateurs, émerveillés par l'ampleur de leur ailes, rigidifiés comme des enfants dans leur chambre la veille des cadeaux de noël.
Et comme des enfants, ils se persuadent qu'imprimer l'image de ces volatiles sur leur capteur numérique est l'expérience ultime.
Évidemment que cela n'a aucun intérêt. Mais une légende prétend que les femmes prêtent attention aux hommes qui ne prêtent pas attention qu'à leur bite.
C'te connerie.
Elles ne vont plus tarder à remonter vers le Nord, rejoindre le lac de Montier-en-Der, venir quémander les grains de maïs déposés par les ornithologues amateurs, émerveillés par l'ampleur de leur ailes, rigidifiés comme des enfants dans leur chambre la veille des cadeaux de noël.
Et comme des enfants, ils se persuadent qu'imprimer l'image de ces volatiles sur leur capteur numérique est l'expérience ultime.
Évidemment que cela n'a aucun intérêt. Mais une légende prétend que les femmes prêtent attention aux hommes qui ne prêtent pas attention qu'à leur bite.
C'te connerie.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Re: A l'Esperluette.
Bliss, votre photo est un appel à un truc réprimé par la loi.
Faites quelque chose, mettezune culotte, un voile, votre bon vieil avatar profilesque et psychédélique.
Bliss, priez pour nous pôvres pécheurs.
Faites quelque chose, mettezune culotte, un voile, votre bon vieil avatar profilesque et psychédélique.
Bliss, priez pour nous pôvres pécheurs.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: A l'Esperluette.
Ah, les mojitos. Je remercie du fond du coeur cette invention merveilleuse, joie et rire immense. Et, dans leur grande sagesse, les mojitos vont par trois. Ils étaient trois petits mojitos qui s'en allaient glaner...
Vanité
Aux feux de mon esprit qui s’allume dans l’ombre,
Je me regarde vivre avec étonnement :
Une fierté triomphe en ma stature sombre,
Et je suis comme un roi promis au firmament !
J’ai des chants de victoire au cœur, je me célèbre !
Comme autrefois David devant l’arche a dansé,
J’élève un hymne d’or à ma propre ténèbre,
Et d’un éclair divin je me sens traversé !
Je suis mon seul amour. Je suis grand. Je suis digne.
S’il est quelqu’un meilleur, c’est qu’il existe un Dieu !
Et mon être est marqué, comme l’élu, d’un signe
Tel qu’on en voit la nuit briller dans le ciel bleu !
Vanité ! vanité ! ― Ta poussière superbe
Qui s’aime et se contemple, un vent l’emportera !
Et, comme après l’été splendide le brin d’herbe,
Ton corps, ton pauvre corps lentement pourrira !
Vanité des beaux yeux et vanité des lèvres,
Et vanité des mains où l’on s’est caressé !
Que restera-t-il donc des frissons et des fièvres
Quand l’agonie horrible et longue aura passé ?
La terre confondra dans une même fange
L’humble et celui qui fut de son âme orgueilleux,
Et rien n’apparaîtra sur leurs tombes d’étrange ;
Ils dormiront égaux et pareils sous les cieux
Vanité ! vanité ! ― Courbe ton front que dresse
Plus haut que ton destin l’ambitieux désir !
La mort, de toutes parts, avidement te presse,
Le néant d’où tu sors cherche à te ressaisir !
Cris de gloire perdus, qu’on peut à peine entendre
Dans la sourde rumeur que fait l’humanité,
Vous montez dune bouche où reste un goût de cendre,
Vous n’êtes qu’un vain bruit par lui-même écouté !
Vanité ! ― Tout s’éteint, tout expire et tout passe,
L’astre dans sa clarté, le monde en son orgueil !
Et l’homme, qui remplit de tumulte l’espace,
Mesure sa grandeur aux planches du cercueil !
Albert Lozeau
Vanité
Aux feux de mon esprit qui s’allume dans l’ombre,
Je me regarde vivre avec étonnement :
Une fierté triomphe en ma stature sombre,
Et je suis comme un roi promis au firmament !
J’ai des chants de victoire au cœur, je me célèbre !
Comme autrefois David devant l’arche a dansé,
J’élève un hymne d’or à ma propre ténèbre,
Et d’un éclair divin je me sens traversé !
Je suis mon seul amour. Je suis grand. Je suis digne.
S’il est quelqu’un meilleur, c’est qu’il existe un Dieu !
Et mon être est marqué, comme l’élu, d’un signe
Tel qu’on en voit la nuit briller dans le ciel bleu !
Vanité ! vanité ! ― Ta poussière superbe
Qui s’aime et se contemple, un vent l’emportera !
Et, comme après l’été splendide le brin d’herbe,
Ton corps, ton pauvre corps lentement pourrira !
Vanité des beaux yeux et vanité des lèvres,
Et vanité des mains où l’on s’est caressé !
Que restera-t-il donc des frissons et des fièvres
Quand l’agonie horrible et longue aura passé ?
La terre confondra dans une même fange
L’humble et celui qui fut de son âme orgueilleux,
Et rien n’apparaîtra sur leurs tombes d’étrange ;
Ils dormiront égaux et pareils sous les cieux
Vanité ! vanité ! ― Courbe ton front que dresse
Plus haut que ton destin l’ambitieux désir !
La mort, de toutes parts, avidement te presse,
Le néant d’où tu sors cherche à te ressaisir !
Cris de gloire perdus, qu’on peut à peine entendre
Dans la sourde rumeur que fait l’humanité,
Vous montez dune bouche où reste un goût de cendre,
Vous n’êtes qu’un vain bruit par lui-même écouté !
Vanité ! ― Tout s’éteint, tout expire et tout passe,
L’astre dans sa clarté, le monde en son orgueil !
Et l’homme, qui remplit de tumulte l’espace,
Mesure sa grandeur aux planches du cercueil !
Albert Lozeau
Invité- Invité
Re: A l'Esperluette.
"L'envie est le poison du cœur"
Voltaire
Voltaire
Bliss- Messages : 12125
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: A l'Esperluette.
"Le vit est le poison du choeur"
chais pas qui, mais pas Benoit XVI ça c'est sûr
chais pas qui, mais pas Benoit XVI ça c'est sûr
Invité- Invité
Re: A l'Esperluette.
Va falloir mettre une ligne blanche au milieu du troquet. Ce serait con que ceux qui se couchent tard gênent l'entrée de ceux qui se lèvent tôt.
Il a fait chaud ici, cette nuit. Trainent quelques effluves de désirs et d"envies. Les amitiés se prêtent leur corps en attendant l'amour.
Il a fait chaud ici, cette nuit. Trainent quelques effluves de désirs et d"envies. Les amitiés se prêtent leur corps en attendant l'amour.
Dernière édition par Gimli le Dim 2 Fév 2014 - 7:54, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: A l'Esperluette.
Salut! Merci aux animateurs de la nuit, aussi pour les morceaux de littérature bien cuisinés!
Ce matin, c'est la grosse pêche
Bonjour, doux Gimli
Ce matin, c'est la grosse pêche
Bonjour, doux Gimli
Dernière édition par Odime le Dim 2 Fév 2014 - 7:58, édité 1 fois
Odime- Messages : 3355
Date d'inscription : 05/02/2013
Localisation : Des airs
Re: A l'Esperluette.
J'ai fini la vaisselle de cette nuit. rien de spécial à part un string retrouvé au fond d'un verre à bière. On verra bien celle qui tousse aujourd'hui, on lui rendra.
Invité- Invité
Re: A l'Esperluette.
J'ai allumé le feu
Pour le p'tit dèj
Pour le p'tit dèj
Odime- Messages : 3355
Date d'inscription : 05/02/2013
Localisation : Des airs
Re: A l'Esperluette.
Bonjour Gimli, bonjour Odime,
Moi je ne tousse pas, j'ai été bien sage...comme d'hab quoi
C'est drôlement chouette de voir de nouvelles têtes à l'Esperluette, tout en sachant qu'au réveil il y aura toujours vos visages reconfortants.
Gimli c'que t'es beau pour vrai
Odime tu te devoiles aujourd'hui ?
Moi je ne tousse pas, j'ai été bien sage...comme d'hab quoi
C'est drôlement chouette de voir de nouvelles têtes à l'Esperluette, tout en sachant qu'au réveil il y aura toujours vos visages reconfortants.
Gimli c'que t'es beau pour vrai
Odime tu te devoiles aujourd'hui ?
Invité- Invité
Re: A l'Esperluette.
Bonjour tout le monde. Oui, la littérature est toujours un réconfort. Jolies citations, très inspirées et inspirantes ( )
Le cœur
Mon cœur tendu de lierre odorant et de treilles,
Vous êtes un jardin où les quatre saisons
Tenant du buis nouveau, des grappes de groseilles
Et des pommes de pin, dansent sur le gazon...
— Sous les poiriers noueux couverts de feuilles vives
Vous êtes le coteau qui regarde la mer,
Ivre d'ouïr chanter, quand le matin arrive,
La cigale collée au brin de menthe amer.
— Vous êtes un vallon escarpé ; la nature
Tapisse votre espace et votre profondeur
De mousse délicate et de fraîche verdure.
— Vous êtes dans votre humble et pastorale odeur
Le verger fleurissant et le gai pâturage
Où les joyeux troupeaux et les pigeons dolents
Broutent au chèvrefeuille ou lissent leur plumage.
— Et vous êtes aussi, cœur grave et violent,
La chaude, spacieuse et prudente demeure
Pleine de vins, de miel, de farine et de riz,
Ouverte au bon parfum des saisons et des heures,
Où la tendresse humaine habite et se nourrit...
Anna de Noailles
(Spéciale dédicace pour D. et un bisou)
Le cœur
Mon cœur tendu de lierre odorant et de treilles,
Vous êtes un jardin où les quatre saisons
Tenant du buis nouveau, des grappes de groseilles
Et des pommes de pin, dansent sur le gazon...
— Sous les poiriers noueux couverts de feuilles vives
Vous êtes le coteau qui regarde la mer,
Ivre d'ouïr chanter, quand le matin arrive,
La cigale collée au brin de menthe amer.
— Vous êtes un vallon escarpé ; la nature
Tapisse votre espace et votre profondeur
De mousse délicate et de fraîche verdure.
— Vous êtes dans votre humble et pastorale odeur
Le verger fleurissant et le gai pâturage
Où les joyeux troupeaux et les pigeons dolents
Broutent au chèvrefeuille ou lissent leur plumage.
— Et vous êtes aussi, cœur grave et violent,
La chaude, spacieuse et prudente demeure
Pleine de vins, de miel, de farine et de riz,
Ouverte au bon parfum des saisons et des heures,
Où la tendresse humaine habite et se nourrit...
Anna de Noailles
(Spéciale dédicace pour D. et un bisou)
Invité- Invité
Re: A l'Esperluette.
Parisette, non, seul Gimli a le droit de me voir en photo, jusqu'à nouvel ordre. P'têt au printemps?
Ah, c'est beau les fils...
Ah, c'est beau les fils...
Odime- Messages : 3355
Date d'inscription : 05/02/2013
Localisation : Des airs
Re: A l'Esperluette.
Faudrait qu'Odime nous remette son avatar avec le petit bonhomme rieur, je l'adore celui-là.
Faudra aussi qu'on se téléphone Odime, je commence à oublier le son de ta voix. J'essaie de l’accrocher dans ma mémoire, mais je sens que je le perds, et, ça me fait chier.
Faudra aussi qu'on se téléphone Odime, je commence à oublier le son de ta voix. J'essaie de l’accrocher dans ma mémoire, mais je sens que je le perds, et, ça me fait chier.
Invité- Invité
Re: A l'Esperluette.
Mon rêve familier
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon coeur, transparent
Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse ? - Je l'ignore.
Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.
Verlaine
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon coeur, transparent
Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse ? - Je l'ignore.
Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.
Verlaine
Dernière édition par -2 le Mer 7 Mai 2014 - 23:05, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: A l'Esperluette.
Un poisson rouge qui ne fait pas de politique (dans un décor emprunté à Luis Sepulveda)
- Bonjour, je voudrais un poisson rouge qui ne chie pas en dehors de son bocal et qui ne parle pas de politique.
- Monsieur a réfléchi son achat et je pense pouvoir lui donner satisfaction. Je peux proposer à Monsieur un spécimen de la plus belle espèce et peut-être Monsieur pourra-t-il profiter de ses talents pour l’accordéon, art dans lequel il excelle.
- Je ne mettais pas un quelconque talent artistique comme une condition indispensable mais je me réjouirai en effet de l’entendre.
- Que pensez-vous de celui-ci ?
- Il m’a l’air bizarre, on dirait qu’il a un œil qui joue au billard et l’autre qui compte les points.
- Détrompez-vous, Monsieur, il a simplement la particularité que chacun des ses yeux mène une vie propre.
- Et pourquoi cette différentiation ?
- Convention sociale, Monsieur, il essaye d’avoir les yeux que l’on attend de lui, mais le gauche lui résiste. Voyez, le droit est bien l’œil d’un poisson rouge.
- Effectivement, mais de qui est son œil gauche alors ?
- Je crois, Monsieur, mais je suis peu aguerri de ces choses, que son œil gauche est possédé.
- Possédé, possédé comment ou par qui ? du diable, d’un démon quelconque, vous m’effrayez.
- Non, Monsieur, je ne crois pas qu’il soit utile de s’en effrayer, je crois qu’il est possédé par la tristesse.
- De quelle tristesse pourrait-il s’agir, il ne semble manquer de rien ?
- Ah, Monsieur, je suis peu versé en ces affaires mais je pense qu’il ne s’agit pas de cette tristesse-là.
- Vous déraisonnez, la tristesse, c’est la tristesse, nous l’avons tous fréquentée et savons ce que c’est.
- Peut-être, Monsieur, et peut-être s’agit-il en l’occurrence d’une espèce qui ne frappe que les poissons rouges, mais cependant, il me semble … Mais mon propos n’est pas ici de m’en expliquer, je ne suis qu’un vendeur de poissons rouges.
- Certes, mais vous m’intriguez, vous en avez dit trop ou pas assez, et j’entends savoir ce qu’il en est. Convenons de ceci : quoi que vous me direz, j’emporterai ce poisson et m’occuperai de lui, aussi inlassablement que me permettra ma force, sans toutefois prononcer le mot « toujours » qui me semble trop long pour une promesse.
- Alors, à mon tour de vous dire « convenons », Monsieur. Convenons qu’à 18 heures je fermerai ce magasin et que nous nous retrouverons chez ce marchand de poulets rôtis du coin de la rue. Je n’emporterai pas le poisson, souhaitant juste tenter de partager avec vous ce que je crois être le contenu de sa tristesse, et, si le cœur et les tripes vous en disent encore par la suite, nous reviendrons le chercher. Ceci vous évitera de vous engager sans savoir, ou, vous permettra de vous engager en sachant, ce qui vous réconfortera dans les moments difficiles.
- Faisons ainsi, Monsieur, 18 heures et quelques chez le marchand de poulets.
.../...
Gimli
- Bonjour, je voudrais un poisson rouge qui ne chie pas en dehors de son bocal et qui ne parle pas de politique.
- Monsieur a réfléchi son achat et je pense pouvoir lui donner satisfaction. Je peux proposer à Monsieur un spécimen de la plus belle espèce et peut-être Monsieur pourra-t-il profiter de ses talents pour l’accordéon, art dans lequel il excelle.
- Je ne mettais pas un quelconque talent artistique comme une condition indispensable mais je me réjouirai en effet de l’entendre.
- Que pensez-vous de celui-ci ?
- Il m’a l’air bizarre, on dirait qu’il a un œil qui joue au billard et l’autre qui compte les points.
- Détrompez-vous, Monsieur, il a simplement la particularité que chacun des ses yeux mène une vie propre.
- Et pourquoi cette différentiation ?
- Convention sociale, Monsieur, il essaye d’avoir les yeux que l’on attend de lui, mais le gauche lui résiste. Voyez, le droit est bien l’œil d’un poisson rouge.
- Effectivement, mais de qui est son œil gauche alors ?
- Je crois, Monsieur, mais je suis peu aguerri de ces choses, que son œil gauche est possédé.
- Possédé, possédé comment ou par qui ? du diable, d’un démon quelconque, vous m’effrayez.
- Non, Monsieur, je ne crois pas qu’il soit utile de s’en effrayer, je crois qu’il est possédé par la tristesse.
- De quelle tristesse pourrait-il s’agir, il ne semble manquer de rien ?
- Ah, Monsieur, je suis peu versé en ces affaires mais je pense qu’il ne s’agit pas de cette tristesse-là.
- Vous déraisonnez, la tristesse, c’est la tristesse, nous l’avons tous fréquentée et savons ce que c’est.
- Peut-être, Monsieur, et peut-être s’agit-il en l’occurrence d’une espèce qui ne frappe que les poissons rouges, mais cependant, il me semble … Mais mon propos n’est pas ici de m’en expliquer, je ne suis qu’un vendeur de poissons rouges.
- Certes, mais vous m’intriguez, vous en avez dit trop ou pas assez, et j’entends savoir ce qu’il en est. Convenons de ceci : quoi que vous me direz, j’emporterai ce poisson et m’occuperai de lui, aussi inlassablement que me permettra ma force, sans toutefois prononcer le mot « toujours » qui me semble trop long pour une promesse.
- Alors, à mon tour de vous dire « convenons », Monsieur. Convenons qu’à 18 heures je fermerai ce magasin et que nous nous retrouverons chez ce marchand de poulets rôtis du coin de la rue. Je n’emporterai pas le poisson, souhaitant juste tenter de partager avec vous ce que je crois être le contenu de sa tristesse, et, si le cœur et les tripes vous en disent encore par la suite, nous reviendrons le chercher. Ceci vous évitera de vous engager sans savoir, ou, vous permettra de vous engager en sachant, ce qui vous réconfortera dans les moments difficiles.
- Faisons ainsi, Monsieur, 18 heures et quelques chez le marchand de poulets.
.../...
Gimli
Invité- Invité
Re: A l'Esperluette.
Je t'ai envoyé le début d'une histoire un peu plus cochonne. C'est de moi, tu peux la lire.
Invité- Invité
Re: A l'Esperluette.
J'espère que tu nous raconteras pourquoi ce poisson est triste, Gimli
Invité- Invité
Re: A l'Esperluette.
Rien que pour moi ? Bouh je suis émue là
Y'a t'il une suite à l'histoire du poisson ? J'aimerais savoir ce qui le rend si triste
Faut dire que vivant moi meme dans un bocal...je le comprends
Y'a t'il une suite à l'histoire du poisson ? J'aimerais savoir ce qui le rend si triste
Faut dire que vivant moi meme dans un bocal...je le comprends
Invité- Invité
Re: A l'Esperluette.
Oui, la suite est écrite. Un texte qui doit avoir quatre ou cinq ans. Je la mettrai peut être un jour. Faut voir, il décrit toutes les facettes du nain. Ca peut être plus facile pour lui de montrer ses glaouis.
Je cite avant que tu ne le dises.
Parisette a écrit:Mets-nous déjà les glaouis, en attendant.
Je cite avant que tu ne le dises.
Invité- Invité
Re: A l'Esperluette.
Je reste sur ma faim (faut dire que c'est l'heure)
Si maintenant tu essaies de lire dans mes pensées, je vais rougir.
Si maintenant tu essaies de lire dans mes pensées, je vais rougir.
Invité- Invité
Re: A l'Esperluette.
Février est un bon cru de bas les masques, mais le joli Para me manque cruellement
Invité- Invité
Re: A l'Esperluette.
Je pense avoir compris d'où vient la source de ta blague, Parisette.
Mais dans le cas du Para, rien ne me dérange.
Mais dans le cas du Para, rien ne me dérange.
Invité- Invité
Re: A l'Esperluette.
Si le nain ne considérait pas le chat comme son frère, il serait jaloux. Heureusement que je l'aime ce petit con et qu'il le sait.
Invité- Invité
Re: A l'Esperluette.
Aïe, je ne suis pas à même de développer, il faut voir ça comme quelque chose qui aspire à être pensé et non de déjà pensé
Invité- Invité
Re: A l'Esperluette.
Fallait venir hier soir
(Et au pire remplace penser par toucher dans ma phrase précédente)
(Et au pire remplace penser par toucher dans ma phrase précédente)
Invité- Invité
Re: A l'Esperluette.
neurone-indolent a écrit:
(Et au pire remplace penser par toucher dans ma phrase précédente)
Ou arrêter la phrase à "quelque chose qui aspire".
(Faut que j'y aille, je dois finir le repassage.)
Invité- Invité
Re: A l'Esperluette.
gimli a écrit: je dois finir le repassage
mon esprit textile en est tout retourné
Invité- Invité
Re: A l'Esperluette.
Cette Linda me fait toujours rire:
Odime- Messages : 3355
Date d'inscription : 05/02/2013
Localisation : Des airs
Re: A l'Esperluette.
Le prince Ivan rentrant sur un tapis volant avec « l’oiselle de feu » capturé.
Viktor Mikhaïlovitch Vasnetsov 1846-1926.
Odime- Messages : 3355
Date d'inscription : 05/02/2013
Localisation : Des airs
Re: A l'Esperluette.
Oui, je l'adore moi aussi cet avatar !
Bliss- Messages : 12125
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: A l'Esperluette.
"Une chamelle se désintéresse totalement du petit qu'elle vient de mettre bas. La caméra filme alors la terrifiante distance qui s'installe entre la chamelle et son rejeton, les têtées empêchées, la fragilité et le rejet. Devant les larmes du chameau abandonné, les hommes constatent leur impuissance et s'en remettent à la tradition : ils font venir un violoniste, qui, en costume traditionnel, devra tenter d'émouvoir la chamelle, et permettre la réconciliation entre la mère et l'enfant.
La séquence de rite est tout simplement hallucinante : cette séance de musicothérapie en plein désert relève du mystique, et les hommes sont les témoins patients et concentrés d'une nature impérieuse, qui les dépasse et qu'ils respectent."
Odime- Messages : 3355
Date d'inscription : 05/02/2013
Localisation : Des airs
Re: A l'Esperluette.
*frissons partout*
Merci Odime, c'est magnifique (et je pleurs presque autant que cette chamelle)
Sais-tu où la scène se déroule exactement ?
Merci Odime, c'est magnifique (et je pleurs presque autant que cette chamelle)
Sais-tu où la scène se déroule exactement ?
Bliss- Messages : 12125
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: A l'Esperluette.
Beau!!!Odime a écrit:Parisette, non, seul Gimli a le droit de me voir en photo, jusqu'à nouvel ordre. P'têt au printemps?
Ah, c'est beau les fils...
Invité- Invité
Re: A l'Esperluette.
Bliss a écrit:*frissons partout*
Merci Odime, c'est magnifique (et je pleurs presque autant que cette chamelle)
Sais-tu où la scène se déroule exactement ?
Dans le désert de Gobi, le réalisateur ne dit rien de plus.
Odime- Messages : 3355
Date d'inscription : 05/02/2013
Localisation : Des airs
Re: A l'Esperluette.
Je vais essayer de regarder çà:
Odime- Messages : 3355
Date d'inscription : 05/02/2013
Localisation : Des airs
Re: A l'Esperluette.
"Essayer"...
Odime- Messages : 3355
Date d'inscription : 05/02/2013
Localisation : Des airs
Invité- Invité
Re: A l'Esperluette.
P'tit malin!
Quelle religion s'occupe le mieux des sans-abri?
Quelle religion s'occupe le mieux des sans-abri?
Odime- Messages : 3355
Date d'inscription : 05/02/2013
Localisation : Des airs
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