Suis-je au bon endroit ?

Bonjour à tous,

A vrai dire, je ne sais pas par où commencer... Cela fait plusieurs mois que je me pose des questions quant à ma "situation" que je n'arrive plus à gérer aujourd'hui.
Je souhaite aller voir un psy(chologue/chiatre ?), mais je n'en connais pas à Paris.
Je souhaite faire les tests "officiels", mais je ne sais pas où aller (toujours à Paris ).
J'ai peur cela dit (d'où les "plusieurs mois"). Peur qu'on me dise que je suis "juste" bipolaire, peur qu'on pense que je suis prétentieuse d'oser me positionner comme une personne ayant, peut-être, un QI élevé, peur de m'être fait des films en essayant de trouver un signification à ce qui m'arrive.
D'un autre côté, j'ai très envie de sauter le pas, car je trouverai peut-être là une sorte de "délivrance". Vous conviendrez que c'est assez troublant cette sensation de vivre avec quelque chose de particulier sans pouvoir le nommer.

Ma première question sera donc destinée à mes voisins, Parisiens : pouvez-vous me recommander des spécialistes et m'indiquer la marche à suivre ? Je suis complétement perdue. Je n'ai jamais consulté.


Pour l'instant, je suis donc en phase exploratoire, je lis, je me renseigne, je me trouve beaucoup de points communs avec vous. Mais pour autant, suis-je comme vous ?

Pour me présenter rapidement:
J'ai bientôt 27 ans, un chéri (très patient avec moi), une famille que j'adore, quelques amis (ça n'a jamais été mon point fort), et un job (qui ne me plaît pas).
Parfois, et de plus en plus souvent, j'ai l'impression de perdre pied, de devenir complétement folle, de perdre goût à tout, d'aller droit dans le mur et au final de louper ma vie (ah oui, alors l'optimisme n'est pas mon fort non plus). Alors, je ne suis pas un exemple de la personne qui a confiance en elle, loin de là. Plutôt la nana discrète/réservée, qui préfère écouter et analyser plutôt que m'affirmer. En fait, j'ai peur de passer pour une idiote quand je prends la parole spontanément !
Pour autant, je ne pense pas être dépressive.
J'ai des moments de joie intense (à en pleurer), et deux minutes après je me sens emplie d'une tristesse incroyable (à en pleurer, bis).
Depuis plusieurs mois, j'ai des "crises d'émotions", comme je les appelle, assez récurrentes au travail ou à la maison, et globalement je ne me sens pas à ma place dans cette vie.
Mes collègues, mes amis, ma famille, personne ne me comprend, et même bien entourée, je suis profondément seule. C'est assez usant.
Mon travail m'ennuie. Un job de commerciale, pour lequel je me suis battue, mais qui, finalement, ne m'intéresse pas. Sans faire des sauts de puce, je me lasse très rapidement. Qui plus est quand je n'ai pas de résultats (on m'a toujours appelée "mademoiselle parfaite" durant ma scolarité, scolarité qui, avec le recul, a été un échec cuisant après le bac), que je ne contribue pas à aider la société en question dans son développement et que je ne m'aide pas dans le mien. Sans dénigrer ce job, ça manque quand même de réflexion, de faire marcher son cerveau. A partir du moment où on décroche son téléphone et qu'on ne fait qu'appeler des prospects... Je m'ennuie, purement et simplement. Alors, je me dis que c'est une erreur de parcours et que je vais m'en sortir et rebondir (généralement cette phase dure 2 minutes 30, puis je re-sombre).
Je me vexe pour rien, ma susceptibilité est exacerbée, et je pleure quotidiennement, en alternance avec des phases trop courtes de bonheur.
Tout le monde me dit que j'ai une logique bien particulière, que je me prends toujours la tête pour des choses qui n'en valent pas la peine, que je suis "bizarre", trop exigeante (avec moi et ceux qui m'entourent), que je suis pessimiste, et que j'ai peur de tout tout le temps.

Avec le tableau que je présente, on pourrait croire que je suis dépressive chronique...

Ce qui m'amène vers vous, ce sont des éléments de mon enfance qui me laissent perplexe.
J'ai demandé à mon père de m'apprendre à lire à 4 ans. A 4 ans et demi, je faisais la lecture à mes camarades avec la maîtresse.
A 6 ans, on a voulu me faire sauter le CP car je lisais/écrivais depuis belle lurette et commençais à multiplier et diviser, mes parents s'y sont opposés "pour ne pas me perturber" (je leur en veux toujours), l'accord qu'on m'a alors proposé était de passer 2 1/2 journées par semaine en CE1 (j'ai commencé à être mal vue par les CP et les CE1 du coup...).
J'ai passé le CE2 et le CM1 seule, car personne ne voulait traîner avec moi, trop bizarre, trop "intelligente" selon les mauvaises langues (les enfants sont terriblement méchants entre eux...). J'en ai beaucoup souffert, et je crois en souffrir encore notamment quand j'ai des flashs (récemment, je me suis revue chez une ancienne "copine" qui, quand elle m'invitait chez elle (vers 9 ans), me laissait seule pour aller chez sa voisine...).
J'ai toujours été la première de la classe, et cela a été très dur pour moi d'arriver dans un collège où quelques élèves me dépassaient. En effet, quand je rentrais avec des 16, ma mère me disait toujours que j'aurais pu faire mieux, à chaque fois en fait. Je la remercie pour cela car je me suis toujours maintenue, mais je le ressens négativement aujourd'hui dans ma vie professionnelle... Globalement, ma vie est faite d'objectifs que je m'impose, ou devrais-je dire contraintes.
A 13 ans, j'ai commencé un cycle de plusieurs années dont je ne suis pas fière. J'ai commencé à avoir des TCA qui m'ont poursuivis durant des années et que j'ai combattue seule, avec des rechutes certes. Lien avec la non confiance en moi.
A 18 et 19 ans, j'ai subi deux opérations à visée esthétique, pensant que ça réglerait tous mes conflits internes. Oui, ça va mieux, mais non, ça ne "guérit" pas !
Aujourd'hui, je suis dans une phase "maniaque" où tout doit être au carré, sinon c'est le drame assuré...

Bref, je me suis reconnue dans des portraits de personnes à haut QI, et j'aimerais vraiment que vous m'aidiez à savoir qui je suis, et si je peux faire partie de la communauté des zèbres !

Bonne soirée et bon week end à tous,

PS : le test Mensa, c'est fiable ? Y a-t-il un intérêt à passer l'officiel ?
PS2: désolée pour la longueur du message...!

Hey Zebretteoupas !
Ne t'excuse pas pour la longueur de ton message, ce fut un plaisir de te lire.
En plus de te poser des questions, tu partage aussi ton vécu avec nous, et pour ça, je t'en remercie.

Personnellement, j'ai été testé quand j'étais petit suite à de cuisants échecs scolaires, et il s'est avéré que j'étais HP (enfin, zèbre).
Ce n'est que récemment que j'ai redécouvert ma zébritude, et ça a changé mon regard sur moi-même, tout est devenu clair.

Je te conseille vivement de passer des tests chez un professionnel. Ça te permettra d'avoir une preuve intangible de ton potentiel.
D'autant que ce qui importe aussi, c'est le suivi qui accompagne les tests. Je te conseille le centre Cogito'z de Paris.

Ce n'est pas un mal de se sentir zèbre, et tu n'es en rien prétentieuse, sans quoi nous le serions tous !!

En as-tu parlé à ton chéri ? Il devrait être une bonne source de réconfort. (enfin, s'il comprend !)

PS : Le test Mensa ne mesure qu'une infime partie de ton intelligence, et ceux dans un temps limité et sans suivi postérieur. Je ne te le conseille pas, tu pourrais être diagnostiquée non zèbrette, alors que tu l'es, via un autre test.

Merci merci merci Ohc pour ta réponse.

Effectivement, j'avais déjà vu Cogito'z, je vais me renseigner dès lundi !

Je lui en ai parlé, il a bien vu que quelque chose ne tournait pas rond au bout d'un moment...
Il essaie de me comprendre, mais il en a également marre (je le reprends sur tout malgré moi, je suis toujours insatisfaite de tout, je suis trop rigide selon lui, et le pire je crois c'est quand il me dit qu'il veut être avec une fille HEUREUSE (hmmm...?)).
Et ce qui m'inquiète en revanche, c'est que dans chacune de mes histoires, on m'a reproché toujours les mêmes choses...

PS : ça fait du bien de vider son sac parfois

Je pourrais formuler une réponse de plusieurs dizaines de pages !

Un zèbre est un insatisfait chronique. Perfectionniste, conscient de sa fragilité et de ses défauts, souvent amplifiés.
Selon moi, ce n'est pas un défaut que de le reprendre sur tout. Au contraire, il devrait apprécier. C'est l'occasion de vous stimuler, d'aller vers quelque chose approchant peu à peu de la perfection.
Et aussi, dans ma perception, nous ne pouvons pas être heureux au sens 'normal' du terme. Nous percevons trop de choses, les inégalités nous affectent, même si nous ne voulons parfois pas l'admettre consciemment.
Nous sommes faits pour nous questionner, notre univers est trop beau et trop grand pour que nous puissions l'ignorer.

Alors je vais peut-être te paraître très pessimiste, mais passer le test et te faire suivre ne te permettra pas de guérir. Tu es comme ça. C'est un cadeau d'une extraordinaire beauté.
Tu ne peux pas te changer. Le bonheur vient dans l'acceptation de tes caractéristiques, pas dans la conformation à une norme non adaptée.

Je joins une vidéo d'un philosophe américain, Alan Watts. Il expose clairement que quand la vie te reproche quelque chose, tu dois l'écouter. Rien ne sert de persévérer, il faut prendre un autre chemin.
youtube.com/watch?v=h7A9ZqItiq0

PS : Ah, et pour te paraître encore plus pessimiste, à mon avis, tu n'as en rien vidé ton sac, et il te reste encore énormément de choses à dire.

Hello, zebrettoupas, bienvenue !

Pour chercher un psy à Paris, as-tu vu le sujet de partage des adresses https://www.zebrascrossing.net/f58-les-psys-les-adresses-de-psys ?

Ohc, attention aux généralisations "un zèbre", "nous" ... certes, beaucoup se reconnaissent dans les mêmes traits de caractères, mais pas nécessairement dans toute la nébuleuse de caractéristiques qui gravite autour des termes HQI, surdoué, zèbre ... Un exemple parmi tant d'autres : la perception des inégalités et l'effet qu'a cette perception varient selon chacun. S'il est vrai que beaucoup ici y sont très sensibles, d'autres le sont moins.

Zebrettoupas, tu fais partie de la communauté ZC à deux conditions :
- ça te convient
- tu n’enquiquines pas le monde.

Pour l'instant, elles m'ont l'air d'être vérifiées Bon séjour !

PS : l'intérêt du test mensa, c'est d'intégrer mensa si tu le réussis. Et c'est tout. Rien à voir avec un test de QI, ils ne le prétendent d'ailleurs pas.

Coucou Ardel !

Merci pour ton message

Une question justement par rapport aux inégalités, ça se traduit comment dans les faits ?

Cela a-t-il un lien avec les règles, lois, moralité ?
On me dit trop à cheval sur les principes, même si cela me dessert, dans la sphère privée et professionnelle...

Bonne journée et merci encore pour l'accueil !

Hey !

Oui Ardel, tu as raison, même si ça me fait mal de l'admettre, je généralise trop. :'(

Je ne vais pas répondre à tes questions sur "concrètement, comment se traduisent les différences de certains zèbres", j'aurai peur de me tromper. Je te conseille vivement d'aller sur youtube et de rechercher les vidéos de Mensa.
Quelques vidéos que j'ai apprécié :
-Intelligence Day - Les adultes surdoués
-Intelligence Day - L'intelligence ? De quoi parle-t-on ?
-Arielle Adda : L'adulte doué, mode d'emploi

La seule chose que je pourrai dire, c'est que certains zèbres ont des valeurs très encrées. Ils s'imposent des standards et des obligations morales (ou principes, si tu préfères) très hautes, pouvant perturber ses interlocuteurs. Volonté de tout comprendre. Ne pas agir sans avoir en sa possession toutes les informations nécessaires.

Pour le reste --> Youtube.

Bonne journée à toi.

Merci, j'irai faire un tour sur ces vidéos rapidement.

Bon, j'ai parlé de mes doutes à ma mère: elle me prend pour une barge ! Selon elle, je suis "juste" en dépression car mon travail ne me plaît pas. J'ai eu beau étayer mon discours avec des choses qu'elle sait déjà (mon enfance), elle m'a dit que dans le début des 90, personne n'aurait pu me diagnostiquer, qu'on n'en parlait pas, etc... Pour revenir à sa conclusion (commune avec celle de mon homme): je chercherais à tout prix une raison à mon mal-être constant...

Je suis perdue.

Salut Zebretteoupas et bienvenue   
Je suis passé par cogito'z Avignon et j'ai été satisfait de la prestation, malgré le délai pour obtenir le premier rendez-vous. Le plus important, selon moi, a été la restitution des résultats par une psy avec qui j'ai pu préciser différentes choses. Ta présentation "fait" très zèbre   . Tu as bien fait d'en parler avec ton chéri et le fait qu'il te soutienne dans tes démarches est positif. Bon courage et tiens-nous au courant de la suite

Zebretteoupas a écrit:Merci, j'irai faire un tour sur ces vidéos rapidement.

Bon, j'ai parlé de mes doutes à ma mère: elle me prend pour une barge ! Selon elle, je suis "juste" en dépression car mon travail ne me plaît pas. J'ai eu beau étayer mon discours avec des choses qu'elle sait déjà (mon enfance), elle m'a dit que dans le début des 90, personne n'aurait pu me diagnostiquer, qu'on n'en parlait pas, etc... Pour revenir à sa conclusion (commune avec celle de mon homme): je chercherais à tout prix une raison à mon mal-être constant...

Je suis perdue.

Le truc, c'est que personne ne détient la vérité. Chacun, même les spécialistes, se fait un avis en fonction de sa vision du monde, et interprètent les résultats des diverses expériences selon son propre prisme. Mon psy m'a dit par exemple la semaine dernière que tout ça, c'était de la poudre aux yeux pour escroquer les crédules paumés que nous sommes. Ma mère s'était exclamée, la première fois que je lui en ai parlé, d'un ton surpris et incrédule "tu crois à ça, toi ?". Mais bon, elle croit qu'un cadavre d'insecte entouré de quelques mots du coran le tout enveloppé dans du scotch par un marabout (payé 3000 Frcs à l'époque, soit 450 €) permet d'avoir le bac et de la chance dans la vie. Ca ne lui a pas très bien réussi, mais ce n'est que mon opinion. Personne ne détient LA vérité.

Fais-toi ton propre avis sur la question, écoute ce qu'ils ont tous à te dire, mais si tu penses que tu as envie de savoir ce que vaut cette piste, alors suis-la.

Je parle à l'impératif, mais je ne donne aucun ordre, c'est juste mon avis sur le sujet, rien de plus.

Et bon courage.

Hey !

Absolument d'accord avec Ainaelin.

Et les gens qui disent que le haut potentiel intellectuel c'est

Ainaelin a écrit:de la poudre aux yeux pour escroquer les crédules paumés que nous sommes

sont des gens manipulateurs et dangereux. Surtout les fuir ! (mon père a tendance à le croire, et ça m'exaspère !)

Pas forcément, ils ont simplement un avis différent.

Rendez vous est pris avec CogitoZ pour la fin du mois... On verra bien dès lors !

Merci pour vos messages en tout cas !

Le délai d'attente a été remarquablement court pour toi, tant mieux!