Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
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Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
J'ai trois présentations sur ce forum. Auxquelles je vous renvoie si le besoin s'en faisait sentir. (Taper "Fata" dans rechercher)
C'est en général le bric à brac caractéristique d'un scanneur compulsif.
Si cela m'est permis, j'aimerais isoler de ce capharnaüm ce qui tient à l'écrit.
Soit qu'il a été composé ici-même soit qu'il traîne dans le fatras de mes fichiers personnels.
Je fais appel à votre bienveillance.
______________________________________________________________________________________________________________________
La poésie doit être la philosophie qui se fait belle.
La philosophie tend à devenir une FILIOSOPHIE.
Elle ne veut pas du sec savoir, mais veut la vive connaissance.
La mystique est à la philosophie ce que la montagne est à la plaine: le lieu d’où lui vient l’eau, la pluie, les torrents, la fécondité.
La poésie doit être la philosophie faite femme, fleuriste, danseuse.
La philosophie doit être une main tendue vers les pauvres en esprit.
La mystique est l’aurore qui éternellement point sur les travaux des hommes.
La poésie doit être la pensée faite art.
La philosophie doit être la pensée faite partage.
La mystique doit être la philosophie faite oblation.
La poésie doit être émue.
la philosophie doit sourire,
La mystique doit être laudative.
La théologie est la philosophie du Mystère.
La poésie doit être vraie.
La philosophie doit être juste
La Mystique doit être ardente
Et la théologie doit être clarté.
La poésie est la beauté de la vérité.
La philosophie est l’ordre de la vérité,
La mystique est le chant de la vérité
Et la théologie est l’intelligence de la vérité.
___________________________________________________________________________________________________________________
C'est en général le bric à brac caractéristique d'un scanneur compulsif.
Si cela m'est permis, j'aimerais isoler de ce capharnaüm ce qui tient à l'écrit.
Soit qu'il a été composé ici-même soit qu'il traîne dans le fatras de mes fichiers personnels.
Je fais appel à votre bienveillance.
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La poésie doit être la philosophie qui se fait belle.
La philosophie tend à devenir une FILIOSOPHIE.
Elle ne veut pas du sec savoir, mais veut la vive connaissance.
La mystique est à la philosophie ce que la montagne est à la plaine: le lieu d’où lui vient l’eau, la pluie, les torrents, la fécondité.
La poésie doit être la philosophie faite femme, fleuriste, danseuse.
La philosophie doit être une main tendue vers les pauvres en esprit.
La mystique est l’aurore qui éternellement point sur les travaux des hommes.
La poésie doit être la pensée faite art.
La philosophie doit être la pensée faite partage.
La mystique doit être la philosophie faite oblation.
La poésie doit être émue.
la philosophie doit sourire,
La mystique doit être laudative.
A l’origine des temps nouveaux la théologie n'était qu'une doxologie.
La théologie est la philosophie du Mystère.
La poésie doit être vraie.
La philosophie doit être juste
La Mystique doit être ardente
Et la théologie doit être clarté.
La poésie est la beauté de la vérité.
La philosophie est l’ordre de la vérité,
La mystique est le chant de la vérité
Et la théologie est l’intelligence de la vérité.
A l’origine de tout était la volitive Beauté.
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Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Composer de la matière fraîche
les structures tissulaires du vent
à la manière dissonante dure
les failles sont fracturés avec la tempête de l'énergie
attaques de foudre sur tous les fronts
vigoureux pétrissage de sons
bord de mousseline fantomatique
divers camps de genres se heurte à l'imprévisibilité.
Sous la coquille mesurée extérieurement
empreint d'accents rétro doux.
j'ai une combinaison de miroirs
Valeurs des objets intemporels
la mémoire des esquisses texturée
La Transcension
l'art rupestre astral-symphonique.
maître des paroles
c'est une décision maestro politique
imprégné d'une tristesse de fée lumière.
dont le noyau est formé par quatre segments de contenu bipolaire.
vol à couper le souffle de la pensée.
prêt à vous accueillir dans leur étreinte.
Pas beson de montrer sa valeur à n'importe qui.
progressivité polythématique
des fluides lumineux composites
S'il vous plaît amour et faveur.
événements dans le cerveau
philharmonique Shareware
verser du baume dans les oreilles
de la musique de vacances.
une sorte de comédie musicale (p)rose des vents.
Mince saveur
la saga des fées non volantes.
portant une charge importante de nerfs
brillant juteux,
recette non standard.
laissant une traînée de points turquoises.
la poésie en apesanteur. Le cœur en apesanteur
La prière des pierres
encore sauver ce monde fou fou
la structure intonative
la beauté inexprimable d'images spéculatives
à court de chefs-d'œuvre
un encens de drogue douce brûlé
Nous sommes mosaïques
c'est tout pour rien
Sauvage, mais mignon.
Un néant extatique.
(Basé sur les délires d'un traducteur virtuel Russe-Français)
les structures tissulaires du vent
à la manière dissonante dure
les failles sont fracturés avec la tempête de l'énergie
attaques de foudre sur tous les fronts
vigoureux pétrissage de sons
bord de mousseline fantomatique
divers camps de genres se heurte à l'imprévisibilité.
Sous la coquille mesurée extérieurement
empreint d'accents rétro doux.
j'ai une combinaison de miroirs
Valeurs des objets intemporels
la mémoire des esquisses texturée
La Transcension
l'art rupestre astral-symphonique.
maître des paroles
c'est une décision maestro politique
imprégné d'une tristesse de fée lumière.
dont le noyau est formé par quatre segments de contenu bipolaire.
vol à couper le souffle de la pensée.
prêt à vous accueillir dans leur étreinte.
Pas beson de montrer sa valeur à n'importe qui.
progressivité polythématique
des fluides lumineux composites
S'il vous plaît amour et faveur.
événements dans le cerveau
philharmonique Shareware
verser du baume dans les oreilles
de la musique de vacances.
une sorte de comédie musicale (p)rose des vents.
Mince saveur
la saga des fées non volantes.
portant une charge importante de nerfs
brillant juteux,
recette non standard.
laissant une traînée de points turquoises.
la poésie en apesanteur. Le cœur en apesanteur
La prière des pierres
encore sauver ce monde fou fou
la structure intonative
la beauté inexprimable d'images spéculatives
à court de chefs-d'œuvre
un encens de drogue douce brûlé
Nous sommes mosaïques
c'est tout pour rien
Sauvage, mais mignon.
Un néant extatique.
(Basé sur les délires d'un traducteur virtuel Russe-Français)
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Je mets les notes ensemble, je les déplace comme des cristaux, et les j'apparie pour entrelacer des guirlandes de lueurs polychromes.
Je suis semblable à un mage qui jongle avec des perles de pure lumière. Je fais des rapprochements entre les sons, les phonèmes, les sensations et les couleurs. Ô Monde d'ordre et d'harmonie, âme tactile, souffle chanteur !
Je ne sais pas faire autre chose que vouloir enfanter de l'émerveillement.
Mots chorégraphes, notes luminiques, couleurs soniques, Ô joliesses épousées qui dansent dans la joie vive !
La pensée des hommes m'apparait si grise et linéaire...
Je vois tant de couleurs dans un son, tant de sons dans une parole et tant de paroles dans une forme...Comment me taire ?
- Que veux-tu faire plus tard ?
- Enchanteur assurément !
Je suis semblable à un mage qui jongle avec des perles de pure lumière. Je fais des rapprochements entre les sons, les phonèmes, les sensations et les couleurs. Ô Monde d'ordre et d'harmonie, âme tactile, souffle chanteur !
Je ne sais pas faire autre chose que vouloir enfanter de l'émerveillement.
Mots chorégraphes, notes luminiques, couleurs soniques, Ô joliesses épousées qui dansent dans la joie vive !
La pensée des hommes m'apparait si grise et linéaire...
Je vois tant de couleurs dans un son, tant de sons dans une parole et tant de paroles dans une forme...Comment me taire ?
- Que veux-tu faire plus tard ?
- Enchanteur assurément !
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Purée...
Encore une journée à écrire à droite et à gauche sur tout de partout et pour finir le sentiment de n'avoir encore toujours rien dit...
Et là il est plus tard et les discussions se raréfient...Nulle part où poser mon grain de sel...
C'est pas un p'tit vélo c'est une grande roue...
C'est angoissant, mais j'ai pris mes petits cachets; la CHOSE va la mettre en veilleuse...
Je voudrais courir tout nu sur le toit du monde et crier mille et mille vers à la ronde, vider toute cette énergie verbale, débobiner toutes ces pelotes, achever de tirer sur tous ces fils qui forment cette toile immense et tellement qu'elle est sans contours.
j'écoutais Timo Maas. Essayons avec Tipper. ... ... ... ... ... ...
Ciel ! Une vastitude ! (Est-il possible de secréter naturellement de la mescaline ? C'est intenable d'être sensible à ce point là.)
heureusement que la batterie barre un peu l'horizon, sinon, hop, envolé !
Donc Tipper. On regarde par la fenêtre d'un intérieur petit vers un paysage immense.
Ces voix ont le charme d'une promesse faite à l'enfant qu'on fut (confus, ok ok) et qu'on n'oubliera pas.
Cette lande - ande - aande - aaande - a une voix d'avenir.
je voudrais quelqu'un dans ma tête pour regarder ensemble le paysage - sage - sage.
Cette monade, ce singleton qu'est un homme seul dans l'immensité de la musique ! Quelle vastitude, quelle solitude...
Deuxième morceau. Tiens ! une lumière sur les vitres de la chaumine perdue au bord du monde !
Un papillon à grand bruit froisse ses ailes, et une machine-lumière strie le ciel.
Puis, nu dans un songe, embullé, à la dérive, dans une paix triste et addictive, avec ce frisson d'aile à droite.
Cet alerte clochettement perlin.
Voici l'âme qui mélodise. Elle s'adresse à une femme ailleurs. Comme est loin le monde, combien intime la vie !
Suspension. Coussin d'air, air de nostalgie. j'adore le chant de l'eau et le chant de l'aile, chant d'ailes.
Cette salivation cristalline.
Ce crépitis aqueux et rythmique.
Troisième morceau.
Harpe aux yeux bridés. On s'installe dans la distance. Ouh ! Chocs et contre -chocs ! L'éternelle tribu danse son éternelle transe ralentie. Toutes ces musiques sont gravides du même songe.
On marche vers je ne sais quelle montagne, quel Monsalvat ! Ouh ! la ferveur !
Retour vers la tribu. Elle fait mumuse la muse. Plics, plops et pafs. Tablas, et aussi des "swongs". (Invention)
Retour de la harpe Mystique/lyriste et retour sur les pans entêtés de la montagnes qui courtise la blancheur.
Quatrième morceau.
Harpe Bavaroise passée dans un sampler. De l'eau ! Un sarod désaccordé vers les graves. Le frisson de métal des cordes lâches.
Beaucoup d'Inde dans tout ça. Ah ! Une pensée Brésilienne, qui s'achève... oh... s'évase dans une immensité.
Un temple ombreux et les revivances d'ancienne célébrations sacrées. Pliplocs. Je zappe.
Cinquième morceau (les cachets commencent à agir) Une grandeur avec tout son souffle. Un tremblé.
Et un arc électrique !
Je change: De Vector lovers " Néon Sky rain".
Des rayons moelleux. Libre, libre et nu sur la lande, et converser avec les nuages.
C'est moi qui deviens moelleux, à cause des cachets...
Ça y est, le petit vélo bat de l'aile.
Je vais donc aller prendre la suite des cachets. Mon cerveau a cédé. Chaque mot traîne.
Nebel zone.
Leeeeeeeennnnnnnnt enfin. L'enfin.
Encore une journée à écrire à droite et à gauche sur tout de partout et pour finir le sentiment de n'avoir encore toujours rien dit...
Et là il est plus tard et les discussions se raréfient...Nulle part où poser mon grain de sel...
C'est pas un p'tit vélo c'est une grande roue...
C'est angoissant, mais j'ai pris mes petits cachets; la CHOSE va la mettre en veilleuse...
Je voudrais courir tout nu sur le toit du monde et crier mille et mille vers à la ronde, vider toute cette énergie verbale, débobiner toutes ces pelotes, achever de tirer sur tous ces fils qui forment cette toile immense et tellement qu'elle est sans contours.
j'écoutais Timo Maas. Essayons avec Tipper. ... ... ... ... ... ...
Ciel ! Une vastitude ! (Est-il possible de secréter naturellement de la mescaline ? C'est intenable d'être sensible à ce point là.)
heureusement que la batterie barre un peu l'horizon, sinon, hop, envolé !
Donc Tipper. On regarde par la fenêtre d'un intérieur petit vers un paysage immense.
Ces voix ont le charme d'une promesse faite à l'enfant qu'on fut (confus, ok ok) et qu'on n'oubliera pas.
Cette lande - ande - aande - aaande - a une voix d'avenir.
je voudrais quelqu'un dans ma tête pour regarder ensemble le paysage - sage - sage.
Cette monade, ce singleton qu'est un homme seul dans l'immensité de la musique ! Quelle vastitude, quelle solitude...
Deuxième morceau. Tiens ! une lumière sur les vitres de la chaumine perdue au bord du monde !
Un papillon à grand bruit froisse ses ailes, et une machine-lumière strie le ciel.
Puis, nu dans un songe, embullé, à la dérive, dans une paix triste et addictive, avec ce frisson d'aile à droite.
Cet alerte clochettement perlin.
Voici l'âme qui mélodise. Elle s'adresse à une femme ailleurs. Comme est loin le monde, combien intime la vie !
Suspension. Coussin d'air, air de nostalgie. j'adore le chant de l'eau et le chant de l'aile, chant d'ailes.
Cette salivation cristalline.
Ce crépitis aqueux et rythmique.
Troisième morceau.
Harpe aux yeux bridés. On s'installe dans la distance. Ouh ! Chocs et contre -chocs ! L'éternelle tribu danse son éternelle transe ralentie. Toutes ces musiques sont gravides du même songe.
On marche vers je ne sais quelle montagne, quel Monsalvat ! Ouh ! la ferveur !
Retour vers la tribu. Elle fait mumuse la muse. Plics, plops et pafs. Tablas, et aussi des "swongs". (Invention)
Retour de la harpe Mystique/lyriste et retour sur les pans entêtés de la montagnes qui courtise la blancheur.
Quatrième morceau.
Harpe Bavaroise passée dans un sampler. De l'eau ! Un sarod désaccordé vers les graves. Le frisson de métal des cordes lâches.
Beaucoup d'Inde dans tout ça. Ah ! Une pensée Brésilienne, qui s'achève... oh... s'évase dans une immensité.
Un temple ombreux et les revivances d'ancienne célébrations sacrées. Pliplocs. Je zappe.
Cinquième morceau (les cachets commencent à agir) Une grandeur avec tout son souffle. Un tremblé.
Et un arc électrique !
Je change: De Vector lovers " Néon Sky rain".
Des rayons moelleux. Libre, libre et nu sur la lande, et converser avec les nuages.
C'est moi qui deviens moelleux, à cause des cachets...
Ça y est, le petit vélo bat de l'aile.
Je vais donc aller prendre la suite des cachets. Mon cerveau a cédé. Chaque mot traîne.
Nebel zone.
Leeeeeeeennnnnnnnt enfin. L'enfin.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
sylveno- Messages : 3360
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Age : 61
Localisation : loin de tout
Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Lol. Excellent choix de smileys !
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Je dépose ma parole parmi la mer et la neige
quand un feu lève dans mes paumes
quand les fleurs se défont, qu'elles éclatent.
Des cerfs rôdent dans la rousseur des ombres
leurs flammes s'embrasent, leurs auras illuminent les clairières.
Quand une lueur me cherche, quand une lueur me ceint.
Je lève un autel sur ma poitrine
sur lequel luit du raisin et des prunes
l'herbe foulée laisse des perles à mes pieds.
Mon errance dans les blés bleus et le soleil qui se dissout
sont toute une narration, portent des signes.
Si je froisse sous mon pas une herbe gelée
en route vers la roche couchée
c'est à l'appel d'une voix
quand je dois m'élever dans la fumée de l'offrande.
Le givre forme des cieux
sur la vitre d'un lac mort
mais qu'une libellule ranimera bientôt.
Une chaleur m'est confiée,
le vin de mes veines,
la forme de mon haleine.
Ce sera comme braise dans la laine,
un chant aux lèvres
aux temples des fayards
dans l'ombre fauve.
Des lièvres fous affolant les fougères
quand le matin bruissant d'or
s'évapore sur l'étang frais.
Le silence matriciel qui noie
les dits obsédants
dissout les calculs
règne et obombre
étend son aile noire.
J'approche les secrets
entre l'herbe et la brume
dans le grincement des joncs
sous le signe bleu
d'une buée qui se dore.
Et je me défais de la neige pour me revêtir du vent.
La forêt fait alcôve, elle susurre les légendes blanches
promène des étoupes entre les grumes.
Et des écureuils.
Maintenant je suis un signe parce que je suis un témoin,
quand j'avance au creux des ombres sans bruit
et hume le temps conservé sous les ramures.
Des triptyques indicibles et des bas reliefs
posent une parole de troncs et de feuilles.
Quand je dors sur l'étang blanchi,
que de la rive me parvient un frisson vivant
je sais
mais ne sais ce que je sais.
quand un feu lève dans mes paumes
quand les fleurs se défont, qu'elles éclatent.
Des cerfs rôdent dans la rousseur des ombres
leurs flammes s'embrasent, leurs auras illuminent les clairières.
Quand une lueur me cherche, quand une lueur me ceint.
Je lève un autel sur ma poitrine
sur lequel luit du raisin et des prunes
l'herbe foulée laisse des perles à mes pieds.
Mon errance dans les blés bleus et le soleil qui se dissout
sont toute une narration, portent des signes.
Si je froisse sous mon pas une herbe gelée
en route vers la roche couchée
c'est à l'appel d'une voix
quand je dois m'élever dans la fumée de l'offrande.
Le givre forme des cieux
sur la vitre d'un lac mort
mais qu'une libellule ranimera bientôt.
Une chaleur m'est confiée,
le vin de mes veines,
la forme de mon haleine.
Ce sera comme braise dans la laine,
un chant aux lèvres
aux temples des fayards
dans l'ombre fauve.
Des lièvres fous affolant les fougères
quand le matin bruissant d'or
s'évapore sur l'étang frais.
Le silence matriciel qui noie
les dits obsédants
dissout les calculs
règne et obombre
étend son aile noire.
J'approche les secrets
entre l'herbe et la brume
dans le grincement des joncs
sous le signe bleu
d'une buée qui se dore.
Et je me défais de la neige pour me revêtir du vent.
La forêt fait alcôve, elle susurre les légendes blanches
promène des étoupes entre les grumes.
Et des écureuils.
Maintenant je suis un signe parce que je suis un témoin,
quand j'avance au creux des ombres sans bruit
et hume le temps conservé sous les ramures.
Des triptyques indicibles et des bas reliefs
posent une parole de troncs et de feuilles.
Quand je dors sur l'étang blanchi,
que de la rive me parvient un frisson vivant
je sais
mais ne sais ce que je sais.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Ce pain sombre et ce poisson d'or
l'écarlate sourire et l'étoilin regard
que tu m'apportes
sont comme la première fable.
J'ai laissé quelques sanglots perlés dans l'humus
de cette clairière de toujours au fond du silence mordoré
et imprégné mon souffle de murmures,
incanté par les sentes la saison vive.
L'éclat des groseilles au balancé de la brise
et le bleu des vignes dans les collines assoupies
portaient sens en mes jours vagabonds.
Je regardais en contre-bas les fumées des hommes
je n'y voyais aucun havre ni foyer
que le roulement gris des pierres grises
comme si la peur formait de lourdes buées.
Je n'avais alors plus de prochain
et donc, je cherchais l'Autre.
Les sous-bois pesants et la souche fleurie
autour du soir et les insectes
là où tout bruit, tout s'élance,
les traces des bêtes piquées dans la terre,
la lueur farineuse sur le lac figé
et les lointaines spires que dessinent des ailes
de tout cela transsude Je Suis.
J'apporte cette couronne fasciée d'or
cette miche et ce sang
que je dépose sur la pierre.
Le soir découvre ses nébulosités
quand je m'assieds sur la souche
au pied des étoiles naissantes.
je redeviens mon offrande,
la buée de mes lèvres s'éperd dans l'azur
je chantonne sans mots à la fin du temps.
Des champignons rosés et des machaons
signent leur présence comme d'un dit,
toute cette solitude enchantée
est rude, mais vers ces astres chemine
ce qui me reste de soupirs.
Le cœur darde à mille lieux de moi,
déjà enfui vers les sables.
Le cœur a franchi la mer
et ne m'attend pas.
Sur les arbres se déposent
des aplats de rayons,
il y a du miel aux cieux.
Toujours à chaque instant le voyage commence
A chaque pas l'avenir recommence
sous la distance la distance renait.
Les rudes pierres noircies par l'histoire
tentent de contenir les volutes des rêves
mais sur le chemin à petits pas
l'espoir encore pérégrine.
Si j'entre sous l'alcôve
dans le coton des lueurs
c'est pour être pur de toute peur
nu, frais et danseur.
Là m'abluent ces clartés
dans le sanctuaire bleuté,
je m'enfonce sous les arcs...
je cherche sur cet autel
le Montsalvat.
Je m'avancerai vers la pierre déployée
d'où s'élèvent de blanches fumées
table des exilés.
De ce fromage et de ce vin
puissè-je tirer une âme,
une fleur vivifiée
une trame de lin.
Possédé d'un élan
qui m'anime et m'embrase
presque druide, presque roi,
presque moi, presque rien.
Blanchefleur s'éveillera t-elle
au cœur du jardin
ouvrant son cœur de plumes ?
l'écarlate sourire et l'étoilin regard
que tu m'apportes
sont comme la première fable.
J'ai laissé quelques sanglots perlés dans l'humus
de cette clairière de toujours au fond du silence mordoré
et imprégné mon souffle de murmures,
incanté par les sentes la saison vive.
L'éclat des groseilles au balancé de la brise
et le bleu des vignes dans les collines assoupies
portaient sens en mes jours vagabonds.
Je regardais en contre-bas les fumées des hommes
je n'y voyais aucun havre ni foyer
que le roulement gris des pierres grises
comme si la peur formait de lourdes buées.
Je n'avais alors plus de prochain
et donc, je cherchais l'Autre.
Les sous-bois pesants et la souche fleurie
autour du soir et les insectes
là où tout bruit, tout s'élance,
les traces des bêtes piquées dans la terre,
la lueur farineuse sur le lac figé
et les lointaines spires que dessinent des ailes
de tout cela transsude Je Suis.
J'apporte cette couronne fasciée d'or
cette miche et ce sang
que je dépose sur la pierre.
Le soir découvre ses nébulosités
quand je m'assieds sur la souche
au pied des étoiles naissantes.
je redeviens mon offrande,
la buée de mes lèvres s'éperd dans l'azur
je chantonne sans mots à la fin du temps.
Des champignons rosés et des machaons
signent leur présence comme d'un dit,
toute cette solitude enchantée
est rude, mais vers ces astres chemine
ce qui me reste de soupirs.
Le cœur darde à mille lieux de moi,
déjà enfui vers les sables.
Le cœur a franchi la mer
et ne m'attend pas.
Sur les arbres se déposent
des aplats de rayons,
il y a du miel aux cieux.
Toujours à chaque instant le voyage commence
A chaque pas l'avenir recommence
sous la distance la distance renait.
Les rudes pierres noircies par l'histoire
tentent de contenir les volutes des rêves
mais sur le chemin à petits pas
l'espoir encore pérégrine.
Si j'entre sous l'alcôve
dans le coton des lueurs
c'est pour être pur de toute peur
nu, frais et danseur.
Là m'abluent ces clartés
dans le sanctuaire bleuté,
je m'enfonce sous les arcs...
je cherche sur cet autel
le Montsalvat.
Je m'avancerai vers la pierre déployée
d'où s'élèvent de blanches fumées
table des exilés.
De ce fromage et de ce vin
puissè-je tirer une âme,
une fleur vivifiée
une trame de lin.
Possédé d'un élan
qui m'anime et m'embrase
presque druide, presque roi,
presque moi, presque rien.
Blanchefleur s'éveillera t-elle
au cœur du jardin
ouvrant son cœur de plumes ?
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Le jour s'offre, le serment,
l'allusion à un autre temps
où le miel nait aux lèvres
des enfants.
Sur ce feu d'or un signe
un frisson s'énamoure;
quand les paroles sont amuies
alors les chants font la ronde.
Les âmes sont comme du lait
l'arôme d'une aurore,
sur la mousse s'odorent
les effluves de mai.
Taciturne Je m'en vais ,
au creux du chemin disparait,
toi le dieu qui me hante
l'enfant pur qui m'enchante,
tu me happes et m'immoles
tu jettes en moi des feux
limpides et bleus comme des corolles-enfants.
l'allusion à un autre temps
où le miel nait aux lèvres
des enfants.
Sur ce feu d'or un signe
un frisson s'énamoure;
quand les paroles sont amuies
alors les chants font la ronde.
Les âmes sont comme du lait
l'arôme d'une aurore,
sur la mousse s'odorent
les effluves de mai.
Taciturne Je m'en vais ,
au creux du chemin disparait,
toi le dieu qui me hante
l'enfant pur qui m'enchante,
tu me happes et m'immoles
tu jettes en moi des feux
limpides et bleus comme des corolles-enfants.
Fata Morgana- Messages : 20818
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Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Il y a eu un bruit là-haut
comme un souvenir d'orage
qui a roulé son airain hors de vue.
Je ne sais pas ce qui me prend
me saisit, me convoque
et à quelles noces
mais d'un trait fiché dans mon cœur
j'avance.
Je dois encore franchir
Ces espaces, ces distances,
blancs et noires silences et solitudes;
crisse le sable des déserts.
Où vais-je ?
A qui vais-je ?
Quelque chose comme une parole d'or
m'oblige, et m'honore.
Ce sont là des armoiries d'or et de sel, sur l'aire bleue qui s'azure.
Des cornes blanches et torsadées, des dits, dans une langue ornementale.
Face à l'énigme je frémis.
Quand tout fait signe.
Il en va comme de deux paroles
parties d'un bout de l'univers à l'autre
et qui se cherchent et qui convergent
au court de tant d'éons.
comme un souvenir d'orage
qui a roulé son airain hors de vue.
Je ne sais pas ce qui me prend
me saisit, me convoque
et à quelles noces
mais d'un trait fiché dans mon cœur
j'avance.
Je dois encore franchir
Ces espaces, ces distances,
blancs et noires silences et solitudes;
crisse le sable des déserts.
Où vais-je ?
A qui vais-je ?
Quelque chose comme une parole d'or
m'oblige, et m'honore.
Ce sont là des armoiries d'or et de sel, sur l'aire bleue qui s'azure.
Des cornes blanches et torsadées, des dits, dans une langue ornementale.
Face à l'énigme je frémis.
Quand tout fait signe.
Il en va comme de deux paroles
parties d'un bout de l'univers à l'autre
et qui se cherchent et qui convergent
au court de tant d'éons.
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Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Comme l'orange est sensuelle !
Je l'ai posée sur la neige, en en faisant un signe, un bris de parole.
Mon pas est guidé par des parfums, des auréoles autour des arbres nus.
Je sens sur mes joues l'haleine de l'ombre
Me souvenant d'un soir plein de lucioles sous la fenêtre.
Je vis incliné sur un abîme.
Je vis les yeux levés sur un abîme
je suis un homme entre les abîmes.
Sous mes pieds seul le chemin dure.
Je vais tout à fait me dévêtir
je reviendrai dans ce cercle de chênes au printemps,
je chanterai nu sous l'œil de la nuit.
Je l'ai posée sur la neige, en en faisant un signe, un bris de parole.
Mon pas est guidé par des parfums, des auréoles autour des arbres nus.
Je sens sur mes joues l'haleine de l'ombre
Me souvenant d'un soir plein de lucioles sous la fenêtre.
Je vis incliné sur un abîme.
Je vis les yeux levés sur un abîme
je suis un homme entre les abîmes.
Sous mes pieds seul le chemin dure.
Je vais tout à fait me dévêtir
je reviendrai dans ce cercle de chênes au printemps,
je chanterai nu sous l'œil de la nuit.
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Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Fine fille, fleur de fumée, race suprême !
Toi l'élevée, toi dont le talon entraine le monde à la danse, femme, fée, don !
Les fleurs exhalent leurs calices, il y a tant de secrets quand la rose épanouie incarne sa saison sous la neige !
Puis vient la langueur des flocons qui pèsent à nos paupières, qui donnent le sommeil le plus capiteux.
Et que là-bas il semble que sur les nuées dérivent les collines.
Fine fille fleur de fumée, regardons ensemble !
Vois la lisière du soleil ensorcelé de brumes qui flamboie dans les ramures.
Partageons encore un peu cette beauté abandonnée par les cieux dans notre monde aveuglé.
Buvons ensemble des yeux cette flamme partagée quand l'ardeur du feu crépite,
tandis que les hommes profanent leurs lèvres de phrases inutiles.
Tu reviendras, nous reviendrons parmi les fleurs, semblables à des biches.
Toi l'élevée, toi dont le talon entraine le monde à la danse, femme, fée, don !
Les fleurs exhalent leurs calices, il y a tant de secrets quand la rose épanouie incarne sa saison sous la neige !
Puis vient la langueur des flocons qui pèsent à nos paupières, qui donnent le sommeil le plus capiteux.
Et que là-bas il semble que sur les nuées dérivent les collines.
Fine fille fleur de fumée, regardons ensemble !
Vois la lisière du soleil ensorcelé de brumes qui flamboie dans les ramures.
Partageons encore un peu cette beauté abandonnée par les cieux dans notre monde aveuglé.
Buvons ensemble des yeux cette flamme partagée quand l'ardeur du feu crépite,
tandis que les hommes profanent leurs lèvres de phrases inutiles.
Tu reviendras, nous reviendrons parmi les fleurs, semblables à des biches.
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Nous sommes nous de ces hommes aux yeux embués, de ces hommes harassés qui errons dans cette vallée.
Nos souvenirs nous rongent, nos prières nous déchirent, nous nous souvenons !
Nous trainons dans les ombres un charroi de lumière !
Nous sommes les hommes aux mains nues, les hommes qui ne reviendront pas de leur ivresse,
puisque nous sommes les hommes qui avons vu.
Les amoncellements de poussières aux pieds desquels les foules scandent des péans nous apparaissent
pareils aux osseux grincements dans la nuit des caveaux.
Et les grands qui vont tête haute nous paraissent vides comme les haillons d'épouvantails oubliés dans un désert.
Nous avons vu et savons de quoi nous sommes privés ! Qui n'a rien vu ne se plaint pas, ne cherche pas, ne lutte pas.
Nous sommes les hommes de demain. Ce seuil que nous avons franchi n'avait qu'une face, qu'un seul coté.
Nous pleurons ceux qui accourent vers les mirages.
Nous pleurons ceux qui nous lapident quand on veut les arracher à leurs mirages.
Nous pleurons ceux qui nous pleurent.
Nous avons vu et nous savons. Nous sommes seuls et nous chantons.
Nos souvenirs nous rongent, nos prières nous déchirent, nous nous souvenons !
Nous trainons dans les ombres un charroi de lumière !
Nous sommes les hommes aux mains nues, les hommes qui ne reviendront pas de leur ivresse,
puisque nous sommes les hommes qui avons vu.
Les amoncellements de poussières aux pieds desquels les foules scandent des péans nous apparaissent
pareils aux osseux grincements dans la nuit des caveaux.
Et les grands qui vont tête haute nous paraissent vides comme les haillons d'épouvantails oubliés dans un désert.
Nous avons vu et savons de quoi nous sommes privés ! Qui n'a rien vu ne se plaint pas, ne cherche pas, ne lutte pas.
Nous sommes les hommes de demain. Ce seuil que nous avons franchi n'avait qu'une face, qu'un seul coté.
Nous pleurons ceux qui accourent vers les mirages.
Nous pleurons ceux qui nous lapident quand on veut les arracher à leurs mirages.
Nous pleurons ceux qui nous pleurent.
Nous avons vu et nous savons. Nous sommes seuls et nous chantons.
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Bonjour Fata Morgana et à tous
Merci beaucoup pour ce partage de tes idées qui me rappellent
qu'un poète reste un philosophe doué du sens du raccourci.
Bonne suite et belle humeur clavardière à toi et à tous
Sol
Merci beaucoup pour ce partage de tes idées qui me rappellent
qu'un poète reste un philosophe doué du sens du raccourci.
Bonne suite et belle humeur clavardière à toi et à tous
Sol
Dernière édition par Solasido le Jeu 6 Fév 2014 - 10:59, édité 1 fois
Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Je viens, je dépose devant le dieu ma coupe.
Car le vin figure la joie.
Je désire les vergers aux mille et mille couleurs,
quand rutilent ensemble mille et mille fruits ardents !
Ce chemin d'albâtre dans les ombres piquées de lueurs.
Ces vanesses, ces machaons, ces fleurs vivres et ravies qui embaument nos chevilles.
La neige aussi quand elle nous berce. Le plein-vent de la colline, mon semblable !
Je viens, j'apporte devant le dieu ma coupe.
Car le vin figure son sourire.
Je désire les troupeaux qui blanchoient à l'aurore, la clarté hiémale qui les accompagne sur le flanc des monts à contre-jour.
La promesse blanche.
Là où il n'y a plus de foules.
Je désire la lyre des vents dans les ramées, et les trilles...
Je me jette aux pieds du dieu parce que j'ai compris et que j'ai renoncé.
Que je n'attends plus du temps et de l'espace mon pays.
Car le vin figure la joie.
Je désire les vergers aux mille et mille couleurs,
quand rutilent ensemble mille et mille fruits ardents !
Ce chemin d'albâtre dans les ombres piquées de lueurs.
Ces vanesses, ces machaons, ces fleurs vivres et ravies qui embaument nos chevilles.
La neige aussi quand elle nous berce. Le plein-vent de la colline, mon semblable !
Je viens, j'apporte devant le dieu ma coupe.
Car le vin figure son sourire.
Je désire les troupeaux qui blanchoient à l'aurore, la clarté hiémale qui les accompagne sur le flanc des monts à contre-jour.
La promesse blanche.
Là où il n'y a plus de foules.
Je désire la lyre des vents dans les ramées, et les trilles...
Je me jette aux pieds du dieu parce que j'ai compris et que j'ai renoncé.
Que je n'attends plus du temps et de l'espace mon pays.
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Solasido a écrit:Bonjour Fata Morgana et à tous
Merci beaucoup pour ce partage de tes idées qui me rappellent
qu'un poète reste un philosophe doué du sens du raccourci.
Bonne suite et belle humeur clavardière à toi et à tous
Sol
Un poète qui a une idée autre que sensorielle, c'est un philosophe ? Peut-être bien.
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Il y a là du lait et des légendes pourtant- du sang ? de la sueur ? des larmes ?
et une sapidité de fruits qui demeure à mes lèvres.
La laine brûle dans les collines parmi les braises du matin
et les bêtes vagissent et fument.
Offrir encore d'un regard le troupeau paissant
humide de brumes sur les flancs des monts ciliés d'un or extralucide.
Il y a une treille à l'ombre de laquelle l'amour continu,
quelque ris, des enfants.
J'étais de ceux-ci avant l'initiation
qui ne laisse rien ne pas redevenir vierge.
La lumière de la vision pénètre ma peau et mes veines !
J'étais de ces voix argentines dans l'après midi de la fontaine
avant la foudre et le tremblement de Tes stances !
Ce que j'ai vu là-haut dans la stupeur,
et dont mes yeux ne reviennent pas...
et une sapidité de fruits qui demeure à mes lèvres.
La laine brûle dans les collines parmi les braises du matin
et les bêtes vagissent et fument.
Offrir encore d'un regard le troupeau paissant
humide de brumes sur les flancs des monts ciliés d'un or extralucide.
Il y a une treille à l'ombre de laquelle l'amour continu,
quelque ris, des enfants.
J'étais de ceux-ci avant l'initiation
qui ne laisse rien ne pas redevenir vierge.
La lumière de la vision pénètre ma peau et mes veines !
J'étais de ces voix argentines dans l'après midi de la fontaine
avant la foudre et le tremblement de Tes stances !
Ce que j'ai vu là-haut dans la stupeur,
et dont mes yeux ne reviennent pas...
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Le vent me hante, il a transporté l'écho de grands effrois depuis l'ombre du monde.
Ô ma Voix, ma féerie !
Toi que mon âme épouse semblable à la voile que gonflent les alizés.
Quel mystères pèsent sur la banalité des jours !
Cette marche entêtée qui me conduit aux limites
là où terre et ciel se rejoignent en un pays de fumée !
Qu'est-ce qui m'a pris, saisi ? Ravi ?
Ô voix, chuchotement imperceptible
qui passe dans mes boucles,
qui embrase mes pensers...
Quand dévorerai-je tes lèvres de baisers,
Tes lèvres Ô, voix sans lèvres
Ô ma Voix, ma féerie !
Toi que mon âme épouse semblable à la voile que gonflent les alizés.
Quel mystères pèsent sur la banalité des jours !
Cette marche entêtée qui me conduit aux limites
là où terre et ciel se rejoignent en un pays de fumée !
Qu'est-ce qui m'a pris, saisi ? Ravi ?
Ô voix, chuchotement imperceptible
qui passe dans mes boucles,
qui embrase mes pensers...
Quand dévorerai-je tes lèvres de baisers,
Tes lèvres Ô, voix sans lèvres
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Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Flore dorée qui me ranime
vasque de cette combe ombreuse
où l'âme s'allonge en ombre pâle
parmi les campanules.
Le chemin nous soulève
comme si l'orient de l'orient de l'orient
nous hélait,
nous ailait.
Qui farandolera
loin des cités fossiles
dans les stances du vent ?
Je réalise que je n'étais qu'un somnambule.
Je n'était que.
Vallée douce, aux fleurs déployées
ployées par les souffles,
sois immortelle.
vasque de cette combe ombreuse
où l'âme s'allonge en ombre pâle
parmi les campanules.
Le chemin nous soulève
comme si l'orient de l'orient de l'orient
nous hélait,
nous ailait.
Qui farandolera
loin des cités fossiles
dans les stances du vent ?
Je réalise que je n'étais qu'un somnambule.
Je n'était que.
Vallée douce, aux fleurs déployées
ployées par les souffles,
sois immortelle.
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Les fleurs chuchotent dans le soleil, caressées.
Ciel ! On croirait une broderie, une résille !
J'accède à cette combe par un chemin filigrané
qui sinue dans les ombres tranchées.
L'air m'insuffle ses psalmodies.
Je m'assieds dans cette clarté
qui semble vouloir me recréer.
Le pollen pareil à de la neige
s'extrait des calices en souffles d'olibans.
Mon cœur me semble irisé,
me semble un joyau luminescent.
Il redevient virginal, nivéal dans le soleil.
Ô corolles translucides,
coupes recueillant le jour !
vous voici paroles !
J'aimerais dans cette douce ignescence
à tout jamais m'évaporer.
Ciel ! On croirait une broderie, une résille !
J'accède à cette combe par un chemin filigrané
qui sinue dans les ombres tranchées.
L'air m'insuffle ses psalmodies.
Je m'assieds dans cette clarté
qui semble vouloir me recréer.
Le pollen pareil à de la neige
s'extrait des calices en souffles d'olibans.
Mon cœur me semble irisé,
me semble un joyau luminescent.
Il redevient virginal, nivéal dans le soleil.
Ô corolles translucides,
coupes recueillant le jour !
vous voici paroles !
J'aimerais dans cette douce ignescence
à tout jamais m'évaporer.
Dernière édition par Fata Morgana le Jeu 7 Aoû 2014 - 11:11, édité 1 fois
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Fille de demies lunes, dans les vapeurs de la nuit respirent.
Le grelot des astres s'éperd au nadir des étoiles.
Nous attendons le matin près du ru de la clairière,
nus comme la campagne.
Le monde ici est une totalité, des formes aux parfums il s'en-chair.
Nous avons fumé de l'air bleu.
Nous sommes languides dans l'ivresse,
nous dansons les yeux clos.
Tout fait sens,
et quand la frondaison est parcourue d'un souffle,
nos âmes reprennent haleine.
Nous sommes sur le talus et nous préparons à fêter l'aurore,
toi et moi enveloppés d'une seule âme.
Le grelot des astres s'éperd au nadir des étoiles.
Nous attendons le matin près du ru de la clairière,
nus comme la campagne.
Le monde ici est une totalité, des formes aux parfums il s'en-chair.
Nous avons fumé de l'air bleu.
Nous sommes languides dans l'ivresse,
nous dansons les yeux clos.
Tout fait sens,
et quand la frondaison est parcourue d'un souffle,
nos âmes reprennent haleine.
Nous sommes sur le talus et nous préparons à fêter l'aurore,
toi et moi enveloppés d'une seule âme.
Dernière édition par Fata Morgana le Jeu 6 Fév 2014 - 12:01, édité 1 fois
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Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Tu es la matière de ce jour, le pollen sur ta joue, d'or.
Sous les feuilles frémissent des invisibles,
Le chemin poudré file jusqu'aux galbes des prés.
Montons ce soir aux étoiles,
corps à corps aux nues.
Qui nous hèle depuis l'inouï ?
Les fleurs se pâment dans la brise.
Allongés sous l'arbre qui pense,
qui jette aux cieux sa ramure,
l'un l'autre en un seul souffle.
Corps de sel,
transparents.
De nos corps nus l'élixir.
Sous les feuilles frémissent des invisibles,
Le chemin poudré file jusqu'aux galbes des prés.
Montons ce soir aux étoiles,
corps à corps aux nues.
Qui nous hèle depuis l'inouï ?
Les fleurs se pâment dans la brise.
Allongés sous l'arbre qui pense,
qui jette aux cieux sa ramure,
l'un l'autre en un seul souffle.
Corps de sel,
transparents.
De nos corps nus l'élixir.
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Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Nous nous inhalons,
nous nous exhalons.
Viens là où personne ne parait
au delà de la futaie
dans le mystère virginal
du matin qui tremble.
Dans les signes, dans les lointains,
liquides.
Ta robe disparait dans les fleurs,
vêtue de pétales
sur tes cils la poudre
des corolles.
Nous nous ennuons
à fleur d'azur;
a nos lèvres
un seul souffle.
j'embrasse les collines.
nous nous exhalons.
Viens là où personne ne parait
au delà de la futaie
dans le mystère virginal
du matin qui tremble.
Dans les signes, dans les lointains,
liquides.
Ta robe disparait dans les fleurs,
vêtue de pétales
sur tes cils la poudre
des corolles.
Nous nous ennuons
à fleur d'azur;
a nos lèvres
un seul souffle.
j'embrasse les collines.
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Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
A tes lèvres le suc. Les perles jouent sur la mousse.
Il y a un arbre qui garde le monde sous son ombre, qui secoue des étoiles.
A son pied pâmés.
Je veux que le chemin chemine,
jusqu'aux étoiles il sinuera.
Je recueille des fleurs dans mon cœur,
des fleurs du pur pollen.
Toutes formées d'ors et d'émeraudes.
Je sais le temple saphirin, je sais le temple invisible.
Sur son autel je dépose une fumée,
aux pieds de l'étoile.
L'univers dont je sens la gravitation,
nous entraine dans la danse;
entrons dans la valse infinie.
Il y a un arbre qui garde le monde sous son ombre, qui secoue des étoiles.
A son pied pâmés.
Je veux que le chemin chemine,
jusqu'aux étoiles il sinuera.
Je recueille des fleurs dans mon cœur,
des fleurs du pur pollen.
Toutes formées d'ors et d'émeraudes.
Je sais le temple saphirin, je sais le temple invisible.
Sur son autel je dépose une fumée,
aux pieds de l'étoile.
L'univers dont je sens la gravitation,
nous entraine dans la danse;
entrons dans la valse infinie.
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Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Signes, signaux, orbes, lueurs.
Éclairs, fumées d'étoiles.
Les fleurs s'épanouissent par le pouvoir du désir.
Sous les vies la vie s'embrase.
L'arbre a dit, et les étoiles, ils se sont dit.
J'aime être là au bord du cosmos toutes antennes, toute âme dehors,
clairaudiant.
Visions sans optique.
Audition sans harmoniques.
Être là, à l'état pur. Nescient.
Je suis le fruit d'une impulsion,
quelque part dans les cieux en mouvement,
attiré vers ce vortex illuminé.
Les hommes ont érigé des temples, ils étaient sentients.
Ils savaient que la vie ne s'arrête pas là.
Ils cherchaient des paroles de toute part.
Ils élaborèrent des chants.
Quelque chose continuera à monter !
Le désir dépasse l'existence !
Le partage dépasse le partagé.
Éclairs, fumées d'étoiles.
Les fleurs s'épanouissent par le pouvoir du désir.
Sous les vies la vie s'embrase.
L'arbre a dit, et les étoiles, ils se sont dit.
J'aime être là au bord du cosmos toutes antennes, toute âme dehors,
clairaudiant.
Visions sans optique.
Audition sans harmoniques.
Être là, à l'état pur. Nescient.
Je suis le fruit d'une impulsion,
quelque part dans les cieux en mouvement,
attiré vers ce vortex illuminé.
Les hommes ont érigé des temples, ils étaient sentients.
Ils savaient que la vie ne s'arrête pas là.
Ils cherchaient des paroles de toute part.
Ils élaborèrent des chants.
Quelque chose continuera à monter !
Le désir dépasse l'existence !
Le partage dépasse le partagé.
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
La fleur m'est supérieure !
En quoi m'est-elle supérieure ?
L'innocence !
En quoi m'est-elle supérieure ?
L'innocence !
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
La cascade du Pisseu
Sur la pierre faite de miel coule un vin pourpre. Il rejoint la cendre. Dans le brouhaha des fleurs se faufile un vent odorant, vers la rivière. Nous marchions, de l'eau jusqu'aux cuisses, pour arriver à la cascade et nous glisser dans son brouillard.
Les ombres losangées - T'en souvient-il ? Et tout l'or de l'azur semé parmi les cyclamens ?
Et nous roulions dans l'herbe, et nous courions.
Le joue flétrie des pommes était à la fois jeune et vieille. Nous étions maculés des couleurs de la saison tandis que nous remontions les ruisseaux chantants dans les miroitements innombrables des feuilles et des lueurs.
Il m'en souvient.
Sur la pierre faite de miel coule un vin pourpre. Il rejoint la cendre. Dans le brouhaha des fleurs se faufile un vent odorant, vers la rivière. Nous marchions, de l'eau jusqu'aux cuisses, pour arriver à la cascade et nous glisser dans son brouillard.
Les ombres losangées - T'en souvient-il ? Et tout l'or de l'azur semé parmi les cyclamens ?
Et nous roulions dans l'herbe, et nous courions.
Le joue flétrie des pommes était à la fois jeune et vieille. Nous étions maculés des couleurs de la saison tandis que nous remontions les ruisseaux chantants dans les miroitements innombrables des feuilles et des lueurs.
Il m'en souvient.
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Cultiver ≠ Bâtir
Arbre ≠ tour
Évolution ≠ Hérédité
Intensif ≠ Extensif
Gestionnaire ≠ Propriétaire
Qualité ≠ Quantité
Signification ≠ Explication
Faire ≠ Fonctionner
Perfectionner ≠ Substituer
Faits ≠ Doctrine
Vérité ≠ Puissance
Chronique ≠ Commentaire
Ancien ≠ Archaïque
Chacun ≠ Tous
Converser ≠ Controverser
Troupeau ≠ Légion
Vrai ≠ Exact
Repos ≠ Molesse
Paix ≠ Trêve
Amour ≠ Possession
Croissance ≠ Excroissance
Animalité ≠ Bestialité
Maturation ≠ Saturation
Coopération ≠ Compétition
Durée ≠ Temps
Amour ≠ Devoir
Expérience ≠ Doctrine
Révéler ≠ Connaître
Mystère ≠ Inconnu
Prudence ≠ Méfiance
Fraternité ≠ Collectivité
Foi ≠ Croyance
Vérité ≠ Sincérité
Liberté ≠ Autonomie
Valoir ≠ Coûter
Mythe ≠ Légende
Extraordinaire ≠ Spectaculaire
Dégadé ≠ Détaché
Connaître ≠ Savoir
Mesurer ≠ Juger
Joie ≠ Excitation
Dire vrai ≠ Avoir le dernier mot
Talent ≠ Inclination
Chercher ≠ Douter
Force ≠ Dureté
Vie ≠ Longévité
Répondre ≠ Répliquer
Subtil ≠ Complexe
Concentré ≠ Scrutateur
Bon sens ≠ Sens commun
Vérité ≠ Vraisemblance
Connaissance ≠ Érudition
Autorité ≠ Contrainte
...
Arbre ≠ tour
Évolution ≠ Hérédité
Intensif ≠ Extensif
Gestionnaire ≠ Propriétaire
Qualité ≠ Quantité
Signification ≠ Explication
Faire ≠ Fonctionner
Perfectionner ≠ Substituer
Faits ≠ Doctrine
Vérité ≠ Puissance
Chronique ≠ Commentaire
Ancien ≠ Archaïque
Chacun ≠ Tous
Converser ≠ Controverser
Troupeau ≠ Légion
Vrai ≠ Exact
Repos ≠ Molesse
Paix ≠ Trêve
Amour ≠ Possession
Croissance ≠ Excroissance
Animalité ≠ Bestialité
Maturation ≠ Saturation
Coopération ≠ Compétition
Durée ≠ Temps
Amour ≠ Devoir
Expérience ≠ Doctrine
Révéler ≠ Connaître
Mystère ≠ Inconnu
Prudence ≠ Méfiance
Fraternité ≠ Collectivité
Foi ≠ Croyance
Vérité ≠ Sincérité
Liberté ≠ Autonomie
Valoir ≠ Coûter
Mythe ≠ Légende
Extraordinaire ≠ Spectaculaire
Dégadé ≠ Détaché
Connaître ≠ Savoir
Mesurer ≠ Juger
Joie ≠ Excitation
Dire vrai ≠ Avoir le dernier mot
Talent ≠ Inclination
Chercher ≠ Douter
Force ≠ Dureté
Vie ≠ Longévité
Répondre ≠ Répliquer
Subtil ≠ Complexe
Concentré ≠ Scrutateur
Bon sens ≠ Sens commun
Vérité ≠ Vraisemblance
Connaissance ≠ Érudition
Autorité ≠ Contrainte
...
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Lumière d'orées, buées d'or rose,
rosées bleutées, la rose dort.
J'adore l'arbre d'or qui arbore une auréole.
Art boréal pareil à un orant
à l'aurore.
Dans la rosée d'or
irrorée,
miel du ciel,
l'arbre à l'orée
déploie
ses arborescences.
La nature arbore
ses essences.
rosées bleutées, la rose dort.
J'adore l'arbre d'or qui arbore une auréole.
Art boréal pareil à un orant
à l'aurore.
Dans la rosée d'or
irrorée,
miel du ciel,
l'arbre à l'orée
déploie
ses arborescences.
La nature arbore
ses essences.
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Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Les vapeurs me frôlent, les vapeurs de l'aube.
La couleur de mon âme change.
Elle s'étoile, translucide.
Ainsi je puis avancer
dans les ombres murmurantes
parmi les fleurs suspendues.
Ainsi je puis
m'allonger dans la rivière blanche.
Les ailes des papillons
font tinter les corolles.
Ainsi je puis entendre
le verbe vivre.
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Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
La fleur s'est dégagée de son corps. Est devenue une buée. A laissé son parfum s'envoler comme un dernier soupir.
Ces gens assis dans l'herbe ne pensent pas mais ils savent. Le soleil se ramifie entre les branches.
La rivière de ses éblouissements mime les étoiles. La symphonie des cloches du troupeau rejoint tout ce qui est céleste.
Au soir dans la montagne, on a sous les pieds les lampyres, au-dessus de soi les constellations et l'on flotte entre ces lumières. Dans la beauté qui se tait.
Retrouverons-nous le chant premier, celui qui souffle dans l'âme sa nostalgie éternelle ?
Comme semée par une main bienveillante, une étendue de fleurs reluit au matin dans la rosée bleue.
Les voyez-vous ?
Ces gens assis dans l'herbe ne pensent pas mais ils savent. Le soleil se ramifie entre les branches.
La rivière de ses éblouissements mime les étoiles. La symphonie des cloches du troupeau rejoint tout ce qui est céleste.
Au soir dans la montagne, on a sous les pieds les lampyres, au-dessus de soi les constellations et l'on flotte entre ces lumières. Dans la beauté qui se tait.
Retrouverons-nous le chant premier, celui qui souffle dans l'âme sa nostalgie éternelle ?
Comme semée par une main bienveillante, une étendue de fleurs reluit au matin dans la rosée bleue.
Les voyez-vous ?
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Laisse moi ne rien te dire. Assied-toi et ressens. Le toucher de la nuit.
La soie silencieuse de la nuit qui ceint ton front.
Ensemble entendons.
Ton cœur est sensible à la grandeur des étoiles.
Ton cœur est devant le ciel
nu.
Les paroles n'ont pas leur place quand nous communions
au mystère qui enveloppe le monde
dans ses nuées.
Un instant laissons se dissoudre nos savoirs
nos langages, nos songes
dans ce vin obscur.
Nous sommes ivres enfin,
perceptifs et enivrés.
Mais nous ignorons comment.
La soie silencieuse de la nuit qui ceint ton front.
Ensemble entendons.
Ton cœur est sensible à la grandeur des étoiles.
Ton cœur est devant le ciel
nu.
Les paroles n'ont pas leur place quand nous communions
au mystère qui enveloppe le monde
dans ses nuées.
Un instant laissons se dissoudre nos savoirs
nos langages, nos songes
dans ce vin obscur.
Nous sommes ivres enfin,
perceptifs et enivrés.
Mais nous ignorons comment.
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Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Devenir la nuit tendue quand le jour bruit
loin derrière les noires frondaisons.
Devenir un signe qui pointe le jour à venir.
Le phare est sa solitude.
Tout cela cessera, cette énucléation des pensées,
tout convergera si tu l'as voulu
vers ce bassin sans bords
où se déversera ta lumière
dans la lumière.
N'ici nilà.
loin derrière les noires frondaisons.
Devenir un signe qui pointe le jour à venir.
Le phare est sa solitude.
Tout cela cessera, cette énucléation des pensées,
tout convergera si tu l'as voulu
vers ce bassin sans bords
où se déversera ta lumière
dans la lumière.
N'ici nilà.
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Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Un apport journalier, un travail de fourmi. Emmagasiner des savoirs. Noter toutes les intuitions.
Se tenir sur le qui vive.
Classer. Ranger. Exhumer des textes.
Créer le cadre. Organiser.
Se documenter.
Noter. Relever. Faire des liens.
Synthétiser. Observer.
Rechercher. Augmenter les acquis.
Élaborer. Accumuler. Lire, écouter, visionner.
Préparer. Mind mapper.
Labeur infini qui ne fait toujours que commencer.
... Oh et puis flûte...
Procrastiner.
Se tenir sur le qui vive.
Classer. Ranger. Exhumer des textes.
Créer le cadre. Organiser.
Se documenter.
Noter. Relever. Faire des liens.
Synthétiser. Observer.
Rechercher. Augmenter les acquis.
Élaborer. Accumuler. Lire, écouter, visionner.
Préparer. Mind mapper.
Labeur infini qui ne fait toujours que commencer.
... Oh et puis flûte...
Procrastiner.
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire.
- Chut !
- Hein ?
- Chut !
- Hein ?
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
La musique que j'aime le plus n'existe pas.
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
D'une humeur de groseilles.
Je me suis penché par-dessus la colline;
pour humer la neige.
L'horizon était blanc comme un dieu.
___________________________________
Seulement quand il flâne
et herborise
il est libre.
Les fleurs le pacifient,
l'horizon lui donne des ailes.
Il attend en silence
l'effondrement de babylone.
________________________________
L'herbe a un toucher de laine,
là je m'allonge
jouant à la mort,
dans la lumière.
___________________
Renaître dans la sylve bleue,
faire corps avec l'humus, les lichens,
parmi les pierres, un gisant
soulevant ses paupières
réveillé par les chants d'oiseaux.
Alimenté par la clarté d'or du jour.
Sortir du suaire,
s'entendre avec le monde.
Et peindre avec les yeux.
_________________________
Je me suis penché par-dessus la colline;
pour humer la neige.
L'horizon était blanc comme un dieu.
___________________________________
Seulement quand il flâne
et herborise
il est libre.
Les fleurs le pacifient,
l'horizon lui donne des ailes.
Il attend en silence
l'effondrement de babylone.
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L'herbe a un toucher de laine,
là je m'allonge
jouant à la mort,
dans la lumière.
___________________
Renaître dans la sylve bleue,
faire corps avec l'humus, les lichens,
parmi les pierres, un gisant
soulevant ses paupières
réveillé par les chants d'oiseaux.
Alimenté par la clarté d'or du jour.
Sortir du suaire,
s'entendre avec le monde.
Et peindre avec les yeux.
_________________________
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Amateur d'apothéoses.
Devenir une étincelle.
*
Instants où nuages l'on va.
Instant où colère on brûle.
Riche de pâmoisons bariolées la musique nous enlace , nous délace, ne nous lasse, ni ne nous délasse.
Beaucoup trop impétueuse pour la sieste.
Rapide comme trois serpents.
Rapide comme éclats du ruisseau.
Rutilations du soleil innombrable sur le ruisseau.
Devenir une étincelle.
*
Instants où nuages l'on va.
Instant où colère on brûle.
Riche de pâmoisons bariolées la musique nous enlace , nous délace, ne nous lasse, ni ne nous délasse.
Beaucoup trop impétueuse pour la sieste.
Rapide comme trois serpents.
Rapide comme éclats du ruisseau.
Rutilations du soleil innombrable sur le ruisseau.
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
La racine qui me fonde est une onde
et c'est pourquoi je chante.
*
La musique, emportée, me fait éclater
en bulles de cristal,
je me vide dans la mort,
je me jette aux nues en un dernier souffle.
Mon âme cependant n'est pas du gothique flamboyant.
*
Tu ne feras pas grandir l'enfant
sur un tuteur de fer.
*
Dansant, j'échappe à la gravité,
je m'offre au mouvement,
dans la chorégraphie des pléiades,
j'ondule avec l'herbe,
peinturluré d'ocres motifs
je lève des coupes dans la plaine...
Vivre.
*
La risée me donne
une peau de fille.
Je me sens Suel.
*
Mon sourire se continue en formes d'ailes
quand j'élance mon âme dans la beauté de la montagne.
*
Te sourire sera mon serment.
Sourire sera mon pacte.
*
Le "bourgeois",
c'est seulement celui qui n'est consumé par rien.
*
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Je ne veux rien que Toi
Ou plutôt dans tout ce que je veux
c'est Toi.
*
Ou plutôt dans tout ce que je veux
c'est Toi.
*
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Fata Morgana a écrit:La musique que j'aime le plus n'existe pas.
Ça, cela me parle. Souvent j'ai l'impression que la musique ne fait que de me laisser entrevoir quelque chose, j'attends toujours celle qui me fera définitivement passer de l'autre côté.
david50- Messages : 5185
Date d'inscription : 16/09/2013
Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Une citation
Conseils que les cardinaux donnèrent au pape Jules III à son élection en 1550.
" La lecture de l'Evangile ne doit être permise que le moins possible surtout en langue moderne et dans les pays soumis à votre autorité. Le très peu qui est lu généralement à la messe devrait suffire et il faudrait défendre à quiconque d'en lire plus. Tant que le peuple se contentera de ce peu, vos intérêts prospéreront, mais dès l'instant qu'on voudra en lire plus, vos intérêts commenceront à en souffrir.
Voilà le livre qui, plus qu'aucun autre, provoquera contre nous les rébellions, les tempêtes qui ont risqué de nous perdre. En effet, quiconque examine diligemment l'enseignement de la Bible et le compare à ce qui se passe dans nos Eglises trouvera bien vite les contradictions et verra que nos enseignements s'écartent souvent de celui de la Bible et, plus souvent encore, s'opposent à celle-ci. Si le peuple se rend compte de ceci, il nous provoquera jusqu'à ce que tout soit révélé et alors nous deviendrons l'objet de la dérision et de la haine universelles. Il est donc nécessaire que la Bible soit enlevée et dérobée des mains du peuple avec zèle, toutefois sans provoquer de tumulte".
(Feuille Bibliothèque nationale 1089 . Volume II . page 641-650 - références Fond Latin n°12558 - Année 1550)
Conseils que les cardinaux donnèrent au pape Jules III à son élection en 1550.
" La lecture de l'Evangile ne doit être permise que le moins possible surtout en langue moderne et dans les pays soumis à votre autorité. Le très peu qui est lu généralement à la messe devrait suffire et il faudrait défendre à quiconque d'en lire plus. Tant que le peuple se contentera de ce peu, vos intérêts prospéreront, mais dès l'instant qu'on voudra en lire plus, vos intérêts commenceront à en souffrir.
Voilà le livre qui, plus qu'aucun autre, provoquera contre nous les rébellions, les tempêtes qui ont risqué de nous perdre. En effet, quiconque examine diligemment l'enseignement de la Bible et le compare à ce qui se passe dans nos Eglises trouvera bien vite les contradictions et verra que nos enseignements s'écartent souvent de celui de la Bible et, plus souvent encore, s'opposent à celle-ci. Si le peuple se rend compte de ceci, il nous provoquera jusqu'à ce que tout soit révélé et alors nous deviendrons l'objet de la dérision et de la haine universelles. Il est donc nécessaire que la Bible soit enlevée et dérobée des mains du peuple avec zèle, toutefois sans provoquer de tumulte".
(Feuille Bibliothèque nationale 1089 . Volume II . page 641-650 - références Fond Latin n°12558 - Année 1550)
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Ah vraiment le rythme qu'il est heurté ! Vous voici déjà passés à autre chose et on n'a pas commencé à installer une pensée. Ma pensée qui va d'un pas lourd et continu devrait soudain(s) voleter et rester inentamée ? Impossible, Amis, serrons le fond du problème ! Quel problème ? Mais tout est problème et tout est énigme mais déjà vous êtes passés à autre chose! Je suis assis là tout à ma perplexité : « untel a dit, tel autre a dit... »
Déjà ailleurs, voletant, ils rient, comme si l'énigme qui a été soulevée prêtait à rire ! Alors je fais ce que j'ai toujours fait : je quitte la salle. Je romps. Le silence alentour est pareil à une houppelande qui m'entoure, mon esprit alors est ceint d'une profondeur résonnante et d'un suspens. Je respire à nouveau. Je me lave de tous ces mots dans la nuit silencieuse en m'éloignant des ris qui montent de la salle principale. Enveloppé par le silence je retrouve ma respiration, je retrouve la proximité de l'espace et des étoiles. Ils vont croire que je suis dédaigneux. On dirait des enfants. Non la vie pour eux n'est pas un théâtre où se joue des drames, où se déroulent des scènes mystérieuses, où finalement chaque parole comporte une puissance initiatique. Ils volettent ces veinards, se font d'amicales bourrades. Heurtés leurs gestes... Je me replie, il ne faut pas qu'on me touche... L'horreur de la "bise" ! Une bise oui, un vent glacé sur moi !!!
Je me retire dans la chambre et m'allonge sur le lit pour reprendre haleine. Je m'ablue dans le silence. Toute cette profondeur que je ressens, cette latence du mystère, c'est mon élément vital, mon air. Ils sont contents et joueurs, ils disent des choses sans fond comme on jouerait à tire-moi la barbichette, des choses qui m'abîment au fin fond de ma pensée, et sans lien passent à une autre phrase, et tout cela me survolte, il faut que je m'y arrête, mais eux non, ils jouent à se tirer la barbichette. On passe d'une activité à l'autre sans approfondir. On suit la montre. Mais je n'ai pas fini moi ! J'ai encore mille remarques à faire, mille pages du mille-feuille à tourner...
Je dois partir et ressouffler. Me virginiser à l'écart pour pouvoir revenir. Ah ! Je suis heurté en entrant dans la pièce ! Qui parle de quoi ? A quelle guirlande de parole rattacher ma pensée ? Hum, aucune: ils organisent un «truc». Mais alors à qui dire toutes mes pensées, pourquoi rester en plan ? Je ne veux pas FAIRE ! Je veux encore être ! Mais non, on déplace des chaises et des tables, on est là comme dans un couloir dans lequel des serviteurs courent. Et ma réflexion, et ses suites ? Que puis-je en faire ? Je n'ai plus d'interlocuteur. Personne donc n'a vu combien c'était important, qu'on n'avait fait que poser le cadre et au moment de le remplir, hop, ils ont oublié, ils volettent déjà ailleurs ! Je souris des lèvres et je grogne en dedans. Non, là, personne à qui parler. Ils sont occupés ! Occupés à des trois fois rien qui nous prive de dires ! De communication ! De communion.
Je me rembobine dans mon silence et subi ce qui fait leur joie : rester au niveau des formes.
Je veux partir. Retrouver mon rythme, ce pas continu, sans heurt, de ma pensée qui tourne page après page ses pages. Je compte les angles des fenêtres, les vitres, les pieds de chaises. On me dit: " c'était intéressant hein ? - Quoi donc ?
Je suis malheureux. N'en déplaise. Ce n'est pas que les "autres " sont ceci cela, et moi ceci cela, c'est que le contact produit des distorsions. J'étais ces jours avec des "gens". j'étais meneur. Oui mais j'étais blessé souvent. Par des allusions involontaires de "leur" part. "Leurs" rythmes. "Ils" n'adhèrent pas, voletent. je mets mon esprit en action pour décrire quelque chose mais quand ça devient intéressant "ils" sont distraient par un chocolat, un chien qui passe, une lumière qui s'éteint. Mon paquet me reste sur les bras. "Ils" ont perdu le fil que j'avais patiemment tressé.
Alors je sors, je marche dehors dans la nuit et je ne comprends pas où la rupture a eu lieu. Je me trouve inintéressant, je "leur" en veux de cette rupture de communication que je vis comme une fin de non-recevoir. On aurait pu toucher du doigt la joie. "Ils" préfèrent une distraction, une futilité les absorbe. je m'éloigne du groupe et m'enfonce dans la campagne et le silence de la nuit. Le silence me purifie, il me semble curatif. j'essaie de comprendre. Quand je reviens il y a des éclats de voix, mais le fil des discussions m'échappe, je suis dans un autre débat. Une phrase attrapée au vol résonne en moi et je vois les liens qui se font en un éclair d'elle à mille lectures, intuitions, souvenirs, mille extensions. Mille discussions potentielles. Je reste accoudé à une commode les yeux dans le vague, mais les rires et les échanges me dérangent, ce bruit de fond me disperse. j'ai envie d'écrire mais les pensées fusent et je n'ai pas le temps de trouver lunettes- papiers -stylo. Et à quoi bon ? Qui lira ? Je m'assied à l'écart, dans un coin. Tout le monde est debout et discute, travail, mange, relations, enfin rien dont on puisse dire. Alors quand les "gens" se rapprochent de moi je les fais rire.
Mes livres me manquent. L'ambiance studieuse...Profonde.
Où en est la physique, et les mystères du monde où en sont-ils ? Avec qui parler des joies de l'intelligence partagée ?
Je "les" aime pour eux-mêmes. Mais sur le plan purement humain, nous ne sommes pas du tout du même monde. Voilà qui est cruel. Le désert continue.
Pendant un moment il y a eu le thème de l'accueil.
Moi j'ai donc écris ça :
"Une voix chemine de toi à moi et d'entre nous une clarté est émise.
La radiance d'un verbe pareil à du pain entredonné.
Je perçois en moi ton cœur.
la fragilité offerte que tu livres ouvre en moi une tendresse.
Je résonne, nous consonons, nous entendant.
Sur notre tonique commune nous brodons nos paroles,
Entre-tissons notre histoire.
Nos feux en commun
nous entréclairent."
*
Je veux tout ça voir. Peut-on s'apaiser quand on aspire ? La stabilité existe t-elle ou bien sommes-nous des équilibristes ? Ce n'est pas tant ce que je pense («Ce» pronom démonstratif, mais qui renvoie à un objet - Il faudrait écrire CELUI que je pense), c'est comment je fusionne avec le pensé.
J'ai touché du doigt de manière nouvelle cette ancienne solitude et j'ai appris qu'elle est infrangible. Je suis un divers-gens et dit vers gens m'est impossible. Il n'y a personne ici. Quoi de plus triste qu'un vide paradis ?
Je suis isolément recroquevillé sourire aux lèvres sur une chaise à l'écart dans la sphère de mes pensées et je regarde sur l'écran de mes pupilles s'animer la compagnie insoucieuse et c'est en une toute autre langue qu'elle exprime de toutes autres choses. Alors je fais - physiquement aussi en quittant la pièce souvent - l'aller-retour entre eux et moi. Eux parce que je ne veux pas les blesser et moi parce que je dois reprendre mon souffle à la surface. C'est ingérable.
La communion c'est l'émerveillement partagé, mais ce qui m'émerveille leur est semble t-il invisible. peut-être ne voient-ils pas la pensée de derrière et du coup sont -ils simplement en face de faits bruts ? Mais où sont les faits ? il n'y a à perte de vue que des concepts éloquents et la parole pour la nature c'est simplement de se montrer: il y faut des exégètes.
La solitude de frémir dans une autre vibration, sur un autre fréquence. Je m'isole pour être moi.
Écouter pour dire.
Tu ne communiques pas quand ton langage demeure au stade de monologue énoncé à voix haute !
On ne parle pas pour soi. Il faut trouver la plate-forme commune de langage afin de pouvoir nous entendre. Trouver une tonique sur laquelle broder nos dits. Sans quoi je suis face à une improvisation de musique contemporaine dont je ne comprends ni le commencement, ni la fin, ni le déroulement, dont je ne comprends pas la logique. Je ne dois pas être uniquement sur un mode allusif: mes allusions n'étant pas celles des autres nous serions comme deux sourds à vouloir ne communiquer que de soi à soi. Alors oui la concision est une politesse, oui l'effort de s'entendre sur le sens de nos mots est le préalable à tout échange fécond.
Je ne pars pas du principe que tous ont connu mes traumas et lu les mêmes livres que moi !
Je les respecte !
Je prends en compte notre altérité et j'établis notre relation sur les éléments qui nous sont communs. En un mot, je communique.
Rien n'oblige mon interlocuteur à avoir lu Aristote, ou Freud ou Einstein. Mais je peux relayer et retranscrire dans la langue du tiers leurs intuition en un langage actualisé. Je ne peux en aucun cas dire si d'abord je n'ai pas écouté, car alors l'auto-référence de mes dires laissera l'autre à distance. Il assistera impuissant à un débat mené dans une langue étrangère, d'une culture étrangère. Si je ne sais pas ce que peut concevoir celui à qui je parle, je ne fais que parler seul, agiter mon menton devant une personne qui n'écoute qu'une succession de phonèmes sans qu'elle ait les moyens de les relier entre eux. Je parle alors tout seul à voix haute comme un ivrogne. Pourquoi serais-je un parangon de communication qui devrait inévitablement être entendu du dedans quand le dedans de l'autre est différent du mien ? Pourquoi devrait-il connaître d'emblée mes rêves et les cauchemars, mes livres, mes joies et mes peines ?
Nous devons nous présenter. Nous devons savoir dire « Je ne comprends pas» et poliment demander «me comprends-tu ?
Il n'a pas de repos. Il lui faut une saisie totale et définitive du monde et de lui-même qui seule lui octroierait enfin le repos.
Et puisqu'il cherche ce repos, il n'a jamais de repos, sa recherche de la paix lui ôte toute paix.
Celui-là ne peut concevoir rien qui soit indépendant. Tout est lié, tout est en interaction. Tout communique. Ce réseau infini de chemins qui se croisent et se recoupent forme ce treillis mental dans lequel il se promène. Cette résille serrée est formée de vocables. Des concepts font naitre des concepts et ces concepts contiennent des concepts de manière fractale, holographique. Il file. Toute son action est de filer. Mais quelle substance file t-il ?
Pour lui, quand il dit, ce qu'il veut dire est toujours encore et déjà ailleurs.
Tout est l'enveloppe d'autre chose, et toute chose enveloppe autre chose.
Ce que je pense est une partie de ce qui SE pense.
Ce que je veux dire, les mots le défigurent, car le halo émotionnel qui accompagne les mots que j'utilise, aux yeux de mon interlocuteur, diffère du mien.
Je ne fais que supposer quand je m'exprime que le contenu mental et émotionnel de mon interlocuteur est syntone avec le mien. Mais je ne puis transmettre que les mots, non leurs couleurs, non leur halo.
Il me faut avoir un aperçu des halos dans lesquels mon interlocuteur perçoit les mots que j'utilise. En un mot je dois le (re)connaître.
Je dis que l'incompréhension n'est pas une fatalité.
Et bien je borne la musique à n'être en définitive qu'un excitateur d'émotions.
*
Ralentir. Revenir sur ses pas. Cartographier les raccourcis. Souffler. Ne pas attraper à la fois toutes les branches qui se présentent. Coller au texte. Se discipliner. Voilà notre matériel de secours dans la communication. Passer le mors aux dents, oui, c'est vrai, mais pour fondre à la fin dans la même joie. Se donner les moyens de se dire de telle manière qu'on est compris, cela aussi s'appelle travailler.
*
Comment représenter une globalité à un auditeur pour lequel tout est séquencé ?
Prendre du champ, mais petit à petit, expliquer les «reliaisons», éloigner la caméra lentement du tableau pour que le grain serré du prime abord prenne sens et forme.
-La terreur de «faire partie de»...
Ne rentrer dans aucun rang. Refuznik. Pouvoir changer. La définition bloque toute évolution, position est négation. Dé-finir.
Ne pas être estampillé. Sans cocarde ni nombre. Refus des notes. Refus d'être numérisé. Ne pas être costumé. Ne pas porter la laisse d'une cravate. Insoumis.
Être aux prises avec soi. Être le seul à être soi. Dé-appartenir. Sans papiers. Sans coups de tampons. Sans tatouages. Demeurer fidèle à soi-même. Savoir que ce n'est là qu'un passage. Être prêt à partir. Ne pas regarder en arrière. Être son propre guide. Tracer son chemin de son propre pas. Savoir se défaire. Assumer son identité. Ne faire que passer. Pouvoir changer de route et de nom. De tribu.
D'hémisphère...
Ne pas se laisser imposer un nom. Non-identifié. Libre.
Pourquoi mettre le vent en bouteille ? En liste ? En nombres ? En cases ? En cage ?
La définition, parce qu'elle prétend épuiser ton mystère, te tue.
Je marche au pas, je marche au pas du vent.
Il y a - le désir d'une circulation de verbes entre nous,
Il y a - le désir de mise en abîme,
Il y a - le désir d'une ouverture, d'un élargissement de conscience,
Il y a - le désir d'un milieu verbal qui nous soit commun,
Il y a - au fond de tout dire le "dieu" de la communication : la communion,
Il y a - en définitive à devenir un seul cœur,
Il y a - posé devant nous l'objet ou le sujet de contemplation réunissant,
Il y a - à sacrifier quelques raideurs et attentes de notre part afin de communiquer dans un même discours,
Il y a - un désir d'être commun !
Il y a - en somme à l'apex de chaque mot échangé, le désir de ne plus être seul.
"Viens voir !". Voyons ensemble ! C'est être ensemble que le vu octroie, et non le seul témoignage des sens partagé.
L'objet ou le sujet con-templé est seulement un vecteur de communion.
Ce qui cause la division, c'est ce qui était fait pour être unissant.
L'objet mis devant nous NOUS mire.
Mais le sujet central de notre regard commun, c'est bien le nous.
Je te vois en ce que je contemple ce que tu contemples me mire à tes yeux.
Allons-nous nous battre pour des épluchures ? Allons-nous manquer le fond pour la forme ?
Jusqu'où suis-je prêt à aller pour te rencontrer ?
Pour Nous rencontrer ?
Plaçons entre nous devant nous une fleur. L'attention partagée créera t-elle une autre entité ?
Toi, moi, la fleur - ET NOUS. Le nous transmute la fleur. L'attention conjointe à transmuté les moi.
Métamorphose. Nous AVEC la fleur non pas ENTRE nous, mais EN nous, sommes devenus une entité élargie. Voilà comment ce matin selon mon humeur du 06/01/2012 je parle de communication.
Je t'invite de venir.
*Nous nous rencontrons en passant par l'objet.
N'y a t-il pas un gémellité parfaite entre communication réussie et bonheur ?
Nous voulons attirer autrui dans notre monde intérieur.
Et cela passe par un vecteur extérieur.
Mettre souvent la pensée sur pause. S'attendre.
Nous ne voulons plus être à l'autre la rivière de Narcisse.
Là dans ce qui s'éprouve de toi à moi
nous éperdre.
Entre nous une Babel effondrée.
La langue devenue confusive.
L'espace qui nous est commun - et le seul ? c'est le langage. Sous ses formes.
(Faire aussi c'est dire.)
Nous éprouvons cette communauté par la compréhension conjointe.
Je vérifie ma présence au monde en vérifiant que tu entends ce que je veux dire.
A la fin du film merveilleux "se souvenir des belles choses" isabelle Carré interprète une jeune femme atteinte par une forme précoce et fulgurante d'Alzheimer. Elle tombe amoureuse d'un patient (Bernard Campan) Malgré leur amour qui va jusqu'à une tentative de vie commune la maladie finit pas gagner la partie. Et c'est quand on voit l'actrice ne plus pouvoir parler une langue compréhensible, quand le langage devient dans sa bouche une suite de syllabes incohérentes que la rupture est totale et définitive avec le monde.
Je me confirme hors de toute solitude ontologique en vérifiant notre compréhension mutuelle que je ne suis pas une solitude abandonnée dans l'espace abstrait d'un univers formé de monades closes qui n'ont rien en commun - que leur égoïsme pas exemple - telle que la vision libérale voudrait nous l'enfoncer dans le crâne de force.
Il y a un espace où la vérité entre nous DOIT être objective, puisque nous pouvons communiquer...Un espace où les mêmes phonèmes invoquent les mêmes objets, fussent-ils des objets mentaux. Je peux tirer édification de l'affirmation d'un tiers. Je ne suis pas SEULEMENT conceptualiste, même si le conceptualisme peut exister.
Je ne suis pas SEULEMENT criticiste (même si parfois le subjectif prétend envahir l'universel )
Je ne suis pas SEULEMENT nominaliste (même si je puis être de mauvaise foi ou désire refuser le dialogue)
Pour communiquer il faut autre chose encore. Il faut, même inconsciemment, professer une possible unicité du genre humain. Sinon l'humanité serait un tas isolé de monades posées les unes à coté des autres et sans aucune relation ONTOLOGIQUE possible (je ne parle pas du simple échange rémunéré de biens à quoi le capitalisme décérébré veut limiter les relations humaines - en TUANT l'homme puisqu'il détruit ce disant son identité profonde). La solitude absolue, et infernale.
On me parle d'interaction. Soit, mais à quelle fin ? Quel en est le moteur ? Quel est le cœur intime de cette nécessité qui nous échoit ?
S'entretuer est une interaction autant que concevoir un enfant. Le terme interaction est donc fragmentaire. Il ne dit pas la qualité, il constate seulement un mécanisme, il implique un mécanicisme.
Un utilitarisme. Je le trouve insuffisant.
Nous recherchons tous notre entéléchie. Déjà cela nous est commun. Cependant il faut être prudent vis à vis de la méthode que nous choisissons pour ce faire. Bien des chemins riants à leur début s'avèrent être des impasses plus loin...
Quand ma pensée est claire, je déteste les choses troubles.
Le langage lui-même est neutre, il peut éclairer comme il peut assombrir.
Par le langage mon cerveau interagit avec d'autres cerveaux. C'est là encore un canal par lequel je peux aider ou brimer, aimer ou non, servir ou dominer.
Le langage est le neurotransmetteur entre les cerveaux différents !
Et les lettres du langage comme des ions de calcium circulant des synapses d'un cerveau aux synapses d'un autre...
Qu'est-ce que le langage sinon de la transmission de pensée ?
Alors les inputs et outputs doivent être "propres" clairs, fluides.
D'où mon souci d'essayer de manifester ces trois qualités.
Écrire, c'est inviter l'autre chez soi. Il y a des gens comme ça qui mettent les pieds sur la table avant de dire bonjour.
Bref.
Le but de la parole échangée est la communication non-verbale. Achèvement.
Enveloppés d'une même lumière nous entregoûtons un seul amour.
Déjà ailleurs, voletant, ils rient, comme si l'énigme qui a été soulevée prêtait à rire ! Alors je fais ce que j'ai toujours fait : je quitte la salle. Je romps. Le silence alentour est pareil à une houppelande qui m'entoure, mon esprit alors est ceint d'une profondeur résonnante et d'un suspens. Je respire à nouveau. Je me lave de tous ces mots dans la nuit silencieuse en m'éloignant des ris qui montent de la salle principale. Enveloppé par le silence je retrouve ma respiration, je retrouve la proximité de l'espace et des étoiles. Ils vont croire que je suis dédaigneux. On dirait des enfants. Non la vie pour eux n'est pas un théâtre où se joue des drames, où se déroulent des scènes mystérieuses, où finalement chaque parole comporte une puissance initiatique. Ils volettent ces veinards, se font d'amicales bourrades. Heurtés leurs gestes... Je me replie, il ne faut pas qu'on me touche... L'horreur de la "bise" ! Une bise oui, un vent glacé sur moi !!!
Je me retire dans la chambre et m'allonge sur le lit pour reprendre haleine. Je m'ablue dans le silence. Toute cette profondeur que je ressens, cette latence du mystère, c'est mon élément vital, mon air. Ils sont contents et joueurs, ils disent des choses sans fond comme on jouerait à tire-moi la barbichette, des choses qui m'abîment au fin fond de ma pensée, et sans lien passent à une autre phrase, et tout cela me survolte, il faut que je m'y arrête, mais eux non, ils jouent à se tirer la barbichette. On passe d'une activité à l'autre sans approfondir. On suit la montre. Mais je n'ai pas fini moi ! J'ai encore mille remarques à faire, mille pages du mille-feuille à tourner...
Je dois partir et ressouffler. Me virginiser à l'écart pour pouvoir revenir. Ah ! Je suis heurté en entrant dans la pièce ! Qui parle de quoi ? A quelle guirlande de parole rattacher ma pensée ? Hum, aucune: ils organisent un «truc». Mais alors à qui dire toutes mes pensées, pourquoi rester en plan ? Je ne veux pas FAIRE ! Je veux encore être ! Mais non, on déplace des chaises et des tables, on est là comme dans un couloir dans lequel des serviteurs courent. Et ma réflexion, et ses suites ? Que puis-je en faire ? Je n'ai plus d'interlocuteur. Personne donc n'a vu combien c'était important, qu'on n'avait fait que poser le cadre et au moment de le remplir, hop, ils ont oublié, ils volettent déjà ailleurs ! Je souris des lèvres et je grogne en dedans. Non, là, personne à qui parler. Ils sont occupés ! Occupés à des trois fois rien qui nous prive de dires ! De communication ! De communion.
Je me rembobine dans mon silence et subi ce qui fait leur joie : rester au niveau des formes.
Je veux partir. Retrouver mon rythme, ce pas continu, sans heurt, de ma pensée qui tourne page après page ses pages. Je compte les angles des fenêtres, les vitres, les pieds de chaises. On me dit: " c'était intéressant hein ? - Quoi donc ?
Je suis malheureux. N'en déplaise. Ce n'est pas que les "autres " sont ceci cela, et moi ceci cela, c'est que le contact produit des distorsions. J'étais ces jours avec des "gens". j'étais meneur. Oui mais j'étais blessé souvent. Par des allusions involontaires de "leur" part. "Leurs" rythmes. "Ils" n'adhèrent pas, voletent. je mets mon esprit en action pour décrire quelque chose mais quand ça devient intéressant "ils" sont distraient par un chocolat, un chien qui passe, une lumière qui s'éteint. Mon paquet me reste sur les bras. "Ils" ont perdu le fil que j'avais patiemment tressé.
Alors je sors, je marche dehors dans la nuit et je ne comprends pas où la rupture a eu lieu. Je me trouve inintéressant, je "leur" en veux de cette rupture de communication que je vis comme une fin de non-recevoir. On aurait pu toucher du doigt la joie. "Ils" préfèrent une distraction, une futilité les absorbe. je m'éloigne du groupe et m'enfonce dans la campagne et le silence de la nuit. Le silence me purifie, il me semble curatif. j'essaie de comprendre. Quand je reviens il y a des éclats de voix, mais le fil des discussions m'échappe, je suis dans un autre débat. Une phrase attrapée au vol résonne en moi et je vois les liens qui se font en un éclair d'elle à mille lectures, intuitions, souvenirs, mille extensions. Mille discussions potentielles. Je reste accoudé à une commode les yeux dans le vague, mais les rires et les échanges me dérangent, ce bruit de fond me disperse. j'ai envie d'écrire mais les pensées fusent et je n'ai pas le temps de trouver lunettes- papiers -stylo. Et à quoi bon ? Qui lira ? Je m'assied à l'écart, dans un coin. Tout le monde est debout et discute, travail, mange, relations, enfin rien dont on puisse dire. Alors quand les "gens" se rapprochent de moi je les fais rire.
Mes livres me manquent. L'ambiance studieuse...Profonde.
Où en est la physique, et les mystères du monde où en sont-ils ? Avec qui parler des joies de l'intelligence partagée ?
Je "les" aime pour eux-mêmes. Mais sur le plan purement humain, nous ne sommes pas du tout du même monde. Voilà qui est cruel. Le désert continue.
Pendant un moment il y a eu le thème de l'accueil.
Moi j'ai donc écris ça :
"Une voix chemine de toi à moi et d'entre nous une clarté est émise.
La radiance d'un verbe pareil à du pain entredonné.
Je perçois en moi ton cœur.
la fragilité offerte que tu livres ouvre en moi une tendresse.
Je résonne, nous consonons, nous entendant.
Sur notre tonique commune nous brodons nos paroles,
Entre-tissons notre histoire.
Nos feux en commun
nous entréclairent."
*
Je veux tout ça voir. Peut-on s'apaiser quand on aspire ? La stabilité existe t-elle ou bien sommes-nous des équilibristes ? Ce n'est pas tant ce que je pense («Ce» pronom démonstratif, mais qui renvoie à un objet - Il faudrait écrire CELUI que je pense), c'est comment je fusionne avec le pensé.
J'ai touché du doigt de manière nouvelle cette ancienne solitude et j'ai appris qu'elle est infrangible. Je suis un divers-gens et dit vers gens m'est impossible. Il n'y a personne ici. Quoi de plus triste qu'un vide paradis ?
Je suis isolément recroquevillé sourire aux lèvres sur une chaise à l'écart dans la sphère de mes pensées et je regarde sur l'écran de mes pupilles s'animer la compagnie insoucieuse et c'est en une toute autre langue qu'elle exprime de toutes autres choses. Alors je fais - physiquement aussi en quittant la pièce souvent - l'aller-retour entre eux et moi. Eux parce que je ne veux pas les blesser et moi parce que je dois reprendre mon souffle à la surface. C'est ingérable.
La communion c'est l'émerveillement partagé, mais ce qui m'émerveille leur est semble t-il invisible. peut-être ne voient-ils pas la pensée de derrière et du coup sont -ils simplement en face de faits bruts ? Mais où sont les faits ? il n'y a à perte de vue que des concepts éloquents et la parole pour la nature c'est simplement de se montrer: il y faut des exégètes.
La solitude de frémir dans une autre vibration, sur un autre fréquence. Je m'isole pour être moi.
*
Écouter pour dire.
Tu ne communiques pas quand ton langage demeure au stade de monologue énoncé à voix haute !
On ne parle pas pour soi. Il faut trouver la plate-forme commune de langage afin de pouvoir nous entendre. Trouver une tonique sur laquelle broder nos dits. Sans quoi je suis face à une improvisation de musique contemporaine dont je ne comprends ni le commencement, ni la fin, ni le déroulement, dont je ne comprends pas la logique. Je ne dois pas être uniquement sur un mode allusif: mes allusions n'étant pas celles des autres nous serions comme deux sourds à vouloir ne communiquer que de soi à soi. Alors oui la concision est une politesse, oui l'effort de s'entendre sur le sens de nos mots est le préalable à tout échange fécond.
Je ne pars pas du principe que tous ont connu mes traumas et lu les mêmes livres que moi !
Je les respecte !
Je prends en compte notre altérité et j'établis notre relation sur les éléments qui nous sont communs. En un mot, je communique.
Rien n'oblige mon interlocuteur à avoir lu Aristote, ou Freud ou Einstein. Mais je peux relayer et retranscrire dans la langue du tiers leurs intuition en un langage actualisé. Je ne peux en aucun cas dire si d'abord je n'ai pas écouté, car alors l'auto-référence de mes dires laissera l'autre à distance. Il assistera impuissant à un débat mené dans une langue étrangère, d'une culture étrangère. Si je ne sais pas ce que peut concevoir celui à qui je parle, je ne fais que parler seul, agiter mon menton devant une personne qui n'écoute qu'une succession de phonèmes sans qu'elle ait les moyens de les relier entre eux. Je parle alors tout seul à voix haute comme un ivrogne. Pourquoi serais-je un parangon de communication qui devrait inévitablement être entendu du dedans quand le dedans de l'autre est différent du mien ? Pourquoi devrait-il connaître d'emblée mes rêves et les cauchemars, mes livres, mes joies et mes peines ?
Nous devons nous présenter. Nous devons savoir dire « Je ne comprends pas» et poliment demander «me comprends-tu ?
*
Celui-là pense sans cesse et s'offusque de ne pouvoir penser tout à la fois.Il n'a pas de repos. Il lui faut une saisie totale et définitive du monde et de lui-même qui seule lui octroierait enfin le repos.
Et puisqu'il cherche ce repos, il n'a jamais de repos, sa recherche de la paix lui ôte toute paix.
Celui-là ne peut concevoir rien qui soit indépendant. Tout est lié, tout est en interaction. Tout communique. Ce réseau infini de chemins qui se croisent et se recoupent forme ce treillis mental dans lequel il se promène. Cette résille serrée est formée de vocables. Des concepts font naitre des concepts et ces concepts contiennent des concepts de manière fractale, holographique. Il file. Toute son action est de filer. Mais quelle substance file t-il ?
Pour lui, quand il dit, ce qu'il veut dire est toujours encore et déjà ailleurs.
Tout est l'enveloppe d'autre chose, et toute chose enveloppe autre chose.
Ce que je pense est une partie de ce qui SE pense.
Ce que je veux dire, les mots le défigurent, car le halo émotionnel qui accompagne les mots que j'utilise, aux yeux de mon interlocuteur, diffère du mien.
Je ne fais que supposer quand je m'exprime que le contenu mental et émotionnel de mon interlocuteur est syntone avec le mien. Mais je ne puis transmettre que les mots, non leurs couleurs, non leur halo.
Il me faut avoir un aperçu des halos dans lesquels mon interlocuteur perçoit les mots que j'utilise. En un mot je dois le (re)connaître.
Je dis que l'incompréhension n'est pas une fatalité.
*
Et bien je borne la musique à n'être en définitive qu'un excitateur d'émotions.
*
Ralentir. Revenir sur ses pas. Cartographier les raccourcis. Souffler. Ne pas attraper à la fois toutes les branches qui se présentent. Coller au texte. Se discipliner. Voilà notre matériel de secours dans la communication. Passer le mors aux dents, oui, c'est vrai, mais pour fondre à la fin dans la même joie. Se donner les moyens de se dire de telle manière qu'on est compris, cela aussi s'appelle travailler.
*
Comment représenter une globalité à un auditeur pour lequel tout est séquencé ?
Prendre du champ, mais petit à petit, expliquer les «reliaisons», éloigner la caméra lentement du tableau pour que le grain serré du prime abord prenne sens et forme.
-
Ne rentrer dans aucun rang. Refuznik. Pouvoir changer. La définition bloque toute évolution, position est négation. Dé-finir.
Ne pas être estampillé. Sans cocarde ni nombre. Refus des notes. Refus d'être numérisé. Ne pas être costumé. Ne pas porter la laisse d'une cravate. Insoumis.
Être aux prises avec soi. Être le seul à être soi. Dé-appartenir. Sans papiers. Sans coups de tampons. Sans tatouages. Demeurer fidèle à soi-même. Savoir que ce n'est là qu'un passage. Être prêt à partir. Ne pas regarder en arrière. Être son propre guide. Tracer son chemin de son propre pas. Savoir se défaire. Assumer son identité. Ne faire que passer. Pouvoir changer de route et de nom. De tribu.
D'hémisphère...
Ne pas se laisser imposer un nom. Non-identifié. Libre.
Pourquoi mettre le vent en bouteille ? En liste ? En nombres ? En cases ? En cage ?
La définition, parce qu'elle prétend épuiser ton mystère, te tue.
Je marche au pas, je marche au pas du vent.
*
Il y a - le désir d'une circulation de verbes entre nous,
Il y a - le désir de mise en abîme,
Il y a - le désir d'une ouverture, d'un élargissement de conscience,
Il y a - le désir d'un milieu verbal qui nous soit commun,
Il y a - au fond de tout dire le "dieu" de la communication : la communion,
Il y a - en définitive à devenir un seul cœur,
Il y a - posé devant nous l'objet ou le sujet de contemplation réunissant,
Il y a - à sacrifier quelques raideurs et attentes de notre part afin de communiquer dans un même discours,
Il y a - un désir d'être commun !
Il y a - en somme à l'apex de chaque mot échangé, le désir de ne plus être seul.
"Viens voir !". Voyons ensemble ! C'est être ensemble que le vu octroie, et non le seul témoignage des sens partagé.
L'objet ou le sujet con-templé est seulement un vecteur de communion.
Ce qui cause la division, c'est ce qui était fait pour être unissant.
L'objet mis devant nous NOUS mire.
Mais le sujet central de notre regard commun, c'est bien le nous.
Je te vois en ce que je contemple ce que tu contemples me mire à tes yeux.
Allons-nous nous battre pour des épluchures ? Allons-nous manquer le fond pour la forme ?
Jusqu'où suis-je prêt à aller pour te rencontrer ?
Pour Nous rencontrer ?
Plaçons entre nous devant nous une fleur. L'attention partagée créera t-elle une autre entité ?
Toi, moi, la fleur - ET NOUS. Le nous transmute la fleur. L'attention conjointe à transmuté les moi.
Métamorphose. Nous AVEC la fleur non pas ENTRE nous, mais EN nous, sommes devenus une entité élargie. Voilà comment ce matin selon mon humeur du 06/01/2012 je parle de communication.
Je t'invite de venir.
*
N'y a t-il pas un gémellité parfaite entre communication réussie et bonheur ?
Nous voulons attirer autrui dans notre monde intérieur.
Et cela passe par un vecteur extérieur.
Mettre souvent la pensée sur pause. S'attendre.
Nous ne voulons plus être à l'autre la rivière de Narcisse.
Là dans ce qui s'éprouve de toi à moi
nous éperdre.
Entre nous une Babel effondrée.
La langue devenue confusive.
L'espace qui nous est commun - et le seul ? c'est le langage. Sous ses formes.
(Faire aussi c'est dire.)
Nous éprouvons cette communauté par la compréhension conjointe.
Je vérifie ma présence au monde en vérifiant que tu entends ce que je veux dire.
A la fin du film merveilleux "se souvenir des belles choses" isabelle Carré interprète une jeune femme atteinte par une forme précoce et fulgurante d'Alzheimer. Elle tombe amoureuse d'un patient (Bernard Campan) Malgré leur amour qui va jusqu'à une tentative de vie commune la maladie finit pas gagner la partie. Et c'est quand on voit l'actrice ne plus pouvoir parler une langue compréhensible, quand le langage devient dans sa bouche une suite de syllabes incohérentes que la rupture est totale et définitive avec le monde.
Je me confirme hors de toute solitude ontologique en vérifiant notre compréhension mutuelle que je ne suis pas une solitude abandonnée dans l'espace abstrait d'un univers formé de monades closes qui n'ont rien en commun - que leur égoïsme pas exemple - telle que la vision libérale voudrait nous l'enfoncer dans le crâne de force.
Il y a un espace où la vérité entre nous DOIT être objective, puisque nous pouvons communiquer...Un espace où les mêmes phonèmes invoquent les mêmes objets, fussent-ils des objets mentaux. Je peux tirer édification de l'affirmation d'un tiers. Je ne suis pas SEULEMENT conceptualiste, même si le conceptualisme peut exister.
Je ne suis pas SEULEMENT criticiste (même si parfois le subjectif prétend envahir l'universel )
Je ne suis pas SEULEMENT nominaliste (même si je puis être de mauvaise foi ou désire refuser le dialogue)
Pour communiquer il faut autre chose encore. Il faut, même inconsciemment, professer une possible unicité du genre humain. Sinon l'humanité serait un tas isolé de monades posées les unes à coté des autres et sans aucune relation ONTOLOGIQUE possible (je ne parle pas du simple échange rémunéré de biens à quoi le capitalisme décérébré veut limiter les relations humaines - en TUANT l'homme puisqu'il détruit ce disant son identité profonde). La solitude absolue, et infernale.
On me parle d'interaction. Soit, mais à quelle fin ? Quel en est le moteur ? Quel est le cœur intime de cette nécessité qui nous échoit ?
S'entretuer est une interaction autant que concevoir un enfant. Le terme interaction est donc fragmentaire. Il ne dit pas la qualité, il constate seulement un mécanisme, il implique un mécanicisme.
Un utilitarisme. Je le trouve insuffisant.
Nous recherchons tous notre entéléchie. Déjà cela nous est commun. Cependant il faut être prudent vis à vis de la méthode que nous choisissons pour ce faire. Bien des chemins riants à leur début s'avèrent être des impasses plus loin...
*
Quand ma pensée est claire, je déteste les choses troubles.
Le langage lui-même est neutre, il peut éclairer comme il peut assombrir.
Par le langage mon cerveau interagit avec d'autres cerveaux. C'est là encore un canal par lequel je peux aider ou brimer, aimer ou non, servir ou dominer.
Le langage est le neurotransmetteur entre les cerveaux différents !
Et les lettres du langage comme des ions de calcium circulant des synapses d'un cerveau aux synapses d'un autre...
Qu'est-ce que le langage sinon de la transmission de pensée ?
Alors les inputs et outputs doivent être "propres" clairs, fluides.
D'où mon souci d'essayer de manifester ces trois qualités.
*
Écrire, c'est inviter l'autre chez soi. Il y a des gens comme ça qui mettent les pieds sur la table avant de dire bonjour.
Bref.
Le but de la parole échangée est la communication non-verbale. Achèvement.
Enveloppés d'une même lumière nous entregoûtons un seul amour.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Les cristaux du ruisseau blancs - tout vibre et blanchoit - ce n'est pas la magie que je cherche mais l'émerveillement -
Ressemblent aux étoiles.
Tout le cosmos insinué là dans cette corolle,
sa naissance, son essor, elle sème ses couleurs avant de disparaître avec le printemps.
La paix dans une prairie,
allongé là dans cette paix,
comme mort
au seuil.
Où est le monde, où est la vie ?
Où suis-je enfin ?
Qu'on me ramène de mon exil !
Je me souviens avoir été vivant.
Qu'est-ce que cette demie-vie qui tangue
entre ombres et lumière instable ?
Où est mon être ?
Où est mon âme ?
Sa langueur est aussi une promesse:
un appel à rallier
la source même de l'existence.
Ressemblent aux étoiles.
Tout le cosmos insinué là dans cette corolle,
sa naissance, son essor, elle sème ses couleurs avant de disparaître avec le printemps.
La paix dans une prairie,
allongé là dans cette paix,
comme mort
au seuil.
Où est le monde, où est la vie ?
Où suis-je enfin ?
Qu'on me ramène de mon exil !
Je me souviens avoir été vivant.
Qu'est-ce que cette demie-vie qui tangue
entre ombres et lumière instable ?
Où est mon être ?
Où est mon âme ?
Sa langueur est aussi une promesse:
un appel à rallier
la source même de l'existence.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Quel brouillard de possibles ! Les sujets de pensée et leurs langages se collisionnent.
Il faudrait trouver la formule définitive.
Celle qui fixe quelque chose et pose les bases d'une construction commune.
Mais aujourd'hui est un jour de pensées filantes.
Aujourd'hui est une hésitation.
Cette journée me fait penser à ce titre que j'ai composé un jour de folie:
https://soundcloud.com/vocoderman/telif-vakopi
On observe, car l'optimisme n'est de mise que quand tout va mal, que finalement, une sorte d'ordre finit par apparaître dans ce chaos HÉSITANT.
On m'a coupé l'herbe sous les pieds en fermant des fils. C'est quand même une violence. J'avais une stratégie ! Bref.
Il faudrait trouver la formule définitive.
Celle qui fixe quelque chose et pose les bases d'une construction commune.
Mais aujourd'hui est un jour de pensées filantes.
Aujourd'hui est une hésitation.
Cette journée me fait penser à ce titre que j'ai composé un jour de folie:
https://soundcloud.com/vocoderman/telif-vakopi
On observe, car l'optimisme n'est de mise que quand tout va mal, que finalement, une sorte d'ordre finit par apparaître dans ce chaos HÉSITANT.
On m'a coupé l'herbe sous les pieds en fermant des fils. C'est quand même une violence. J'avais une stratégie ! Bref.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Pars Non Sum, ou plutôt, affranchis-toi de toi même. Que Dieu ruisselle à travers mes pores. Que Dieu se lève d'en moi et brille de tous ses feux !
Rien ici-bas ne peut offrir le bonheur que je cherche. Rien dans ce monde: il n'est que cendres.
Tout s'étiole, tout se corrompt. Tout manifeste l'inexistence.
Or le bonheur que je désire n'est pas soumis à l'impermanence. J'investis l'éternité, j'investis dans l'Éternel.
Les distractions m'ennuient. Rien de ce qui passe n'est à la mesure de ma soif.
Nais en moi.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Beau boulot mine de rien...
C'est sympa de retomber sur ces vieux trucs !
C'est sympa de retomber sur ces vieux trucs !
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
Faut que je te présente Groindoline, tu vas l'adorer !
Pola- Messages : 6058
Date d'inscription : 22/11/2013
Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
C'est une truie ?
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Les péroraisons de Fata (courtoisie fortement recommandée)
... Peut être pas finalement
Pola- Messages : 6058
Date d'inscription : 22/11/2013
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