en plein accompagnement professionnel, que dire?
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Anamorphoz
Kaimetsu
Pouet
enzèbrée
capucine4485
9 participants
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en plein accompagnement professionnel, que dire?
Bonjour,
détectée depuis peu, âgée de 33 ans, je suis actuellement en accompagnement professionnel et bien décidée à retrouver du travail, et que cela soit durable...
Je suis partie pour être honnête avec la consultante qui suit mon dossier car je ne peux plus reproduire les schémas d'adaptation développés dans mes postes précédents et qui ont causés état dépressif et souffrance...
Dois-je évoquer mon profil auprès de cette consultante...par ce que lorsque j'évoque "un fonctionnement particulier, global, intuitif"...ben, c'est pas clair pour tout le monde...
De plus, on nous transmet des questionnaires et des tableaux pour s'auto-évaluer...avec plein de questions...et plein de réponses à choisir...l'horreur! pour le moment j'ai bien rempli mes petits tableaux mais sans grande conviction.
Sans compter les jours de rassemblement du groupe accompagné en même temps que moi...je me sens en total décalage, je bouillonne à l'intérieur, du coup, je décroche, je pars dans ma bulle pour éviter de trop réfléchir...et d'intervenir surtout!
Avez-vous été dans une situation similaire? je suis preneuse de vos avis et expériences. merci à vous.
détectée depuis peu, âgée de 33 ans, je suis actuellement en accompagnement professionnel et bien décidée à retrouver du travail, et que cela soit durable...
Je suis partie pour être honnête avec la consultante qui suit mon dossier car je ne peux plus reproduire les schémas d'adaptation développés dans mes postes précédents et qui ont causés état dépressif et souffrance...
Dois-je évoquer mon profil auprès de cette consultante...par ce que lorsque j'évoque "un fonctionnement particulier, global, intuitif"...ben, c'est pas clair pour tout le monde...
De plus, on nous transmet des questionnaires et des tableaux pour s'auto-évaluer...avec plein de questions...et plein de réponses à choisir...l'horreur! pour le moment j'ai bien rempli mes petits tableaux mais sans grande conviction.
Sans compter les jours de rassemblement du groupe accompagné en même temps que moi...je me sens en total décalage, je bouillonne à l'intérieur, du coup, je décroche, je pars dans ma bulle pour éviter de trop réfléchir...et d'intervenir surtout!
Avez-vous été dans une situation similaire? je suis preneuse de vos avis et expériences. merci à vous.
capucine4485- Messages : 86
Date d'inscription : 11/02/2014
Re: en plein accompagnement professionnel, que dire?
Je pense en effet qu'il faut être honnête pour ne pas retomber trop facilement dans les mêmes pièges, mais lui dire que tu es zébrée, je ne suis pas certaine qu'elle saura ce que ça implique. Si un fonctionnement particulier, global ou intuitif risque de ne pas lui parler, peut-être trouver des exemples concrets ? des situations dans lesquelles tu te sens bien ?
bon courage !
bon courage !
enzèbrée- Messages : 384
Date d'inscription : 31/03/2011
Re: en plein accompagnement professionnel, que dire?
merci pour ta réponse.
capucine4485- Messages : 86
Date d'inscription : 11/02/2014
Re: en plein accompagnement professionnel, que dire?
Pour avoir fait un bilan de compétence recemment (mais avant la zébrition), les tests n'ont pas pu être analysé car je me trouvais dans l'incapacité de répondre à certaines questions... comme si on devait TOUJOURS avoir un avis ou un même type de comportement et qu'il ne puisse pas être conditionné au contexte.
Bon courage.
Bon courage.
Pouet- Messages : 529
Date d'inscription : 13/02/2014
Age : 59
Localisation : ici (78) ... et ailleurs
Re: en plein accompagnement professionnel, que dire?
je suis conseillère en insertion professionnelle donc pour le coup je peux te répondre de mon point de vue de pro : si ta conseillère a eu la même formation que moi, elle n'a aucun idée de ce que cela implique donc je ne vois pas l'intérêt de lui en parler.
(Sauf bien sûr si elle est zébrée elle-même. Je me suis rendue compte que même avant de savoir, je détectais bien les zèbres et les accompagnais mieux que mes collègues non zèbres.)
Si elle a un cursus plutôt psycho du travail, là elle en a forcément entendu parler, donc la prise en compte de ton potentiel peut être plus évident pour elle.
En revanche, tu peux lui expliquer des difficultés avec la notion de choix, l'intuition, etc... Ça elle peut normalement le comprendre et si elle a un minimum d'empathie elle devrait sentir les tests qui te mettent mal à l'aise ou qui te posent problème et te proposer une autre méthode...
Le problème des tests d'orientation c'est que tout est déjà calibré et que si certaines questions ont été sautées, le test sera effectivement inutilisable...
Après il existe une méthode de construction de projet qui n'utilise aucun test (l'ADVP, ta conseillère connait forcément), mais il y a quand même des choix à faire donc si c'est ça qui te pose problème ça ne t'aidera pas...
Si tu veux qu'on en parle ensemble en MP, pas de soucis, mes conseils sont gratuits lol
(Sauf bien sûr si elle est zébrée elle-même. Je me suis rendue compte que même avant de savoir, je détectais bien les zèbres et les accompagnais mieux que mes collègues non zèbres.)
Si elle a un cursus plutôt psycho du travail, là elle en a forcément entendu parler, donc la prise en compte de ton potentiel peut être plus évident pour elle.
En revanche, tu peux lui expliquer des difficultés avec la notion de choix, l'intuition, etc... Ça elle peut normalement le comprendre et si elle a un minimum d'empathie elle devrait sentir les tests qui te mettent mal à l'aise ou qui te posent problème et te proposer une autre méthode...
Le problème des tests d'orientation c'est que tout est déjà calibré et que si certaines questions ont été sautées, le test sera effectivement inutilisable...
Après il existe une méthode de construction de projet qui n'utilise aucun test (l'ADVP, ta conseillère connait forcément), mais il y a quand même des choix à faire donc si c'est ça qui te pose problème ça ne t'aidera pas...
Si tu veux qu'on en parle ensemble en MP, pas de soucis, mes conseils sont gratuits lol
Re: en plein accompagnement professionnel, que dire?
Bonjour,
Étant moi-même en accompagnement à l'emploi, j'éprouve un ressenti proche de celui de Capucine. Cette méthode (ADVP) m'intéresse, afin de changer d'angle d'attaque en somme.
Kaimetsu, aurais-tu des ressources sur l'ADVP à nous conseiller ?
Étant moi-même en accompagnement à l'emploi, j'éprouve un ressenti proche de celui de Capucine. Cette méthode (ADVP) m'intéresse, afin de changer d'angle d'attaque en somme.
Kaimetsu, aurais-tu des ressources sur l'ADVP à nous conseiller ?
Anamorphoz- Messages : 21
Date d'inscription : 05/08/2013
Age : 38
Localisation : Rennes
Re: en plein accompagnement professionnel, que dire?
la ressource principale de l'ADVP c'est un livre qui s'appelle Chemin Faisant. Il a été écrit par Marie-Claude Mouillet, que j'ai eu la chance d'avoir comme formatrice pour apprendre à utiliser cette méthode avec mes bénéficiaires.
Ce livre répertorie plein de petits exercices ludiques à faire en individuel ou en collectif, qui permettent à la personne de prendre conscience par elle-même de ses valeurs, ses atouts, ses compétences, etc...
Ce qui mène au final à un projet professionnel...
C'est un peu plus compliqué que ça mais sur un forum c'est dur de faire plus précis...
Anamorphoz, toi aussi si tu souhaites qu'on en parle en MP pas de soucis.
Ce livre répertorie plein de petits exercices ludiques à faire en individuel ou en collectif, qui permettent à la personne de prendre conscience par elle-même de ses valeurs, ses atouts, ses compétences, etc...
Ce qui mène au final à un projet professionnel...
C'est un peu plus compliqué que ça mais sur un forum c'est dur de faire plus précis...
Anamorphoz, toi aussi si tu souhaites qu'on en parle en MP pas de soucis.
Re: en plein accompagnement professionnel, que dire?
capucine4485 a écrit:
Dois-je évoquer mon profil auprès de cette consultante...par ce que lorsque j'évoque "un fonctionnement particulier, global, intuitif"...ben, c'est pas clair pour tout le monde...
Bonjour,
Je ne crois que tu doives évoquer ton HQI (tu as bien passé le WAIS 4 ?), car elle risque d'en conclure que tu te crois au-dessous d'elle ou en tt cas que si tu es si intelligente, tu peux te débrouiller seul :-(
Mais "fonctionnement particulier, global, intuitif" : ça ressort du WAIS ???
A part ça, si tu es HQI, je ne suis pas sure que cette consultante soit apte à t'aider ; elle a quoi comme diplômes et formations ? Elle est à Pôle emploi ou ds une autre structure publique, ou elle vient d'une boîte privée qui a bien vendu ses consultants ?
Si tu ns en dis plus sur tes formations, diplômes, emplois occupés, etc. on pourra peut-être mieux t'aider.
Conseils d'un chercheur en orientation :
* fais ton bilan de compétences tte seule avec "LA méthode DECLIC", édité par l'APEC (sommaire et chapitre 1 en pdf sur le web).
* Si tu peux, passe le STRONG (demande en CIO ou ds un labo de psycho ? Tu peux leur dire que c conseillé par un chercheur de l'INETOP).
cip
Kaimetsu a écrit:je suis conseillère en insertion professionnelle donc pour le coup je peux te répondre de mon point de vue de pro : si ta conseillère a eu la même formation que moi, elle n'a aucun idée de ce que cela implique donc je ne vois pas l'intérêt de lui en parler.
(Sauf bien sûr si elle est zébrée elle-même. Je me suis rendue compte que même avant de savoir, je détectais bien les zèbres et les accompagnais mieux que mes collègues non zèbres.)
Si elle a un cursus plutôt psycho du travail, là elle en a forcément entendu parler, donc la prise en compte de ton potentiel peut être plus évident pour elle.
En revanche, tu peux lui expliquer des difficultés avec la notion de choix, l'intuition, etc... Ça elle peut normalement le comprendre et si elle a un minimum d'empathie elle devrait sentir les tests qui te mettent mal à l'aise ou qui te posent problème et te proposer une autre méthode...
Le problème des tests d'orientation c'est que tout est déjà calibré et que si certaines questions ont été sautées, le test sera effectivement inutilisable...
Après il existe une méthode de construction de projet qui n'utilise aucun test (l'ADVP, ta conseillère connait forcément), mais il y a quand même des choix à faire donc si c'est ça qui te pose problème ça ne t'aidera pas...
Si tu veux qu'on en parle ensemble en MP, pas de soucis, mes conseils sont gratuits lol
je serais ravie d'échanger avec toi sur le métier de CIP, car c'est un métier qui pourrait rassembler mon expérience pro variée et mon envie d'être utile, d'être en relation. Dc, désolée, je fais rapide, je vourais bien envoyer un MP mais je ne peux pas car je suis trop "jeune" sur le forum. Si ça ne t'embêtes pas, je te laisse revenir vers moi en MP, j'ai quelques questions à te poser :-) Merci bcp.
capucine4485- Messages : 86
Date d'inscription : 11/02/2014
Re: en plein accompagnement professionnel, que dire?
Bonsoir,
je suis également cip et je ne pense que mettre ton accompagnatrice au courant soit judicieux.
Pour ma part, je t'invite à jouer franc jeu et à tirer les conclusions de ton passif. Ce qui nous arrive aujourd'hui doit servir d'appui demain.
je suis également cip et je ne pense que mettre ton accompagnatrice au courant soit judicieux.
Pour ma part, je t'invite à jouer franc jeu et à tirer les conclusions de ton passif. Ce qui nous arrive aujourd'hui doit servir d'appui demain.
Mr Z- Messages : 218
Date d'inscription : 26/12/2013
Age : 38
Localisation : Salon de Provence
Re: en plein accompagnement professionnel, que dire?
Bonsoir Kaimetsu, j'aimerais savoir, si c'est pas indiscret, dans quel type de structure tu exerce et comment tu gère les "surcharges émotionnelles" quand tu n'arrive pas à être distincte.
Bonne soirée
Bonne soirée
Mr Z- Messages : 218
Date d'inscription : 26/12/2013
Age : 38
Localisation : Salon de Provence
Re: en plein accompagnement professionnel, que dire?
J'exerce dans 2 structures différentes à mi-temps :
un chantier d'insertion, petite asso, petit salaire mais grande utilité. Equipe soudée, "familiale".
Problématiques diverses puisque public variés : bénéficiaires du RSA, jeunes sans diplômes venant des quartiers ou non, détenus en semi-liberté, travailleurs handicapés, personnes migrantes, etc...
L'autre structure c'est une mission locale, sur une antenne rurale, donc là uniquement des 16-25 ans, du jeune sans aucun diplôme qui a arrêté l'école très tôt au bac+3 qui cherche à se réorienter. Problématiques beaucoup moins sociales.
Pour ce qui est de gérer les "surcharges émotionnelles", disons que si j'ai choisi CIP et pas un métier plus de terrain comme Conseillère en Economie Sociale et Familiale, Assistante Sociale ou Educ, c'est justement pour éviter ces surcharges émotionnelles. En ne gérant que de l'accès à l'emploi et des dossiers de demande d'aide financière on est quand même à l'abri.
Je n'aurais pas pu m'occuper d'enfants battus, par exemple, ou de femmes violées...
Pour autant quand on se retrouve confronté, en plein hiver à un jeune qui nous dit le matin qu'il n'a nulle part où dormir le soir car sa mère l'a mis dehors, c'est sûr que c'est compliqué à gérer.
Du coup je compense en me mettant en mode "technicienne". C'est-à-dire que je me détache de ce que je ressens pour ne répondre qu'à la demande du jeune de manière professionnelle. Et là je fais appel à mes connaissances sur le sujet : vérifier s'il n'y a aucune solution dans la famille, appeler le 115, si pas de places aller aux urgences...
Et généralement après ça, on a besoin d'en parler entre collègues. J'ai la chance d'avoir des collègues proches, avec qui je peux discuter de ce genre de cas un peu difficile. Dans ce métier on ne PEUT PAS travailler en solitaire, c'est impossible à gérer seul.
Il arrive parfois malgré tout qu'on en ramène avec soi quand même en partant du boulot, mais dès que je vois le visage de mon fils, j'oublie tout et je laisse ça derrière moi, au moins jusqu'au lendemain.
ça peut paraître froid de se distancier comme ça, mais on ne peut pas faire autrement. De toute façon je pense que c'est le genre de métier qu'il faut éviter de faire trop longtemps, ou en tout cas, il faut savoir arrêter dès qu'on ne sent plus la flamme, et qu'on ne voit plus que le négatif (encore un qui vient réclamer de l'argent !)
un chantier d'insertion, petite asso, petit salaire mais grande utilité. Equipe soudée, "familiale".
Problématiques diverses puisque public variés : bénéficiaires du RSA, jeunes sans diplômes venant des quartiers ou non, détenus en semi-liberté, travailleurs handicapés, personnes migrantes, etc...
L'autre structure c'est une mission locale, sur une antenne rurale, donc là uniquement des 16-25 ans, du jeune sans aucun diplôme qui a arrêté l'école très tôt au bac+3 qui cherche à se réorienter. Problématiques beaucoup moins sociales.
Pour ce qui est de gérer les "surcharges émotionnelles", disons que si j'ai choisi CIP et pas un métier plus de terrain comme Conseillère en Economie Sociale et Familiale, Assistante Sociale ou Educ, c'est justement pour éviter ces surcharges émotionnelles. En ne gérant que de l'accès à l'emploi et des dossiers de demande d'aide financière on est quand même à l'abri.
Je n'aurais pas pu m'occuper d'enfants battus, par exemple, ou de femmes violées...
Pour autant quand on se retrouve confronté, en plein hiver à un jeune qui nous dit le matin qu'il n'a nulle part où dormir le soir car sa mère l'a mis dehors, c'est sûr que c'est compliqué à gérer.
Du coup je compense en me mettant en mode "technicienne". C'est-à-dire que je me détache de ce que je ressens pour ne répondre qu'à la demande du jeune de manière professionnelle. Et là je fais appel à mes connaissances sur le sujet : vérifier s'il n'y a aucune solution dans la famille, appeler le 115, si pas de places aller aux urgences...
Et généralement après ça, on a besoin d'en parler entre collègues. J'ai la chance d'avoir des collègues proches, avec qui je peux discuter de ce genre de cas un peu difficile. Dans ce métier on ne PEUT PAS travailler en solitaire, c'est impossible à gérer seul.
Il arrive parfois malgré tout qu'on en ramène avec soi quand même en partant du boulot, mais dès que je vois le visage de mon fils, j'oublie tout et je laisse ça derrière moi, au moins jusqu'au lendemain.
ça peut paraître froid de se distancier comme ça, mais on ne peut pas faire autrement. De toute façon je pense que c'est le genre de métier qu'il faut éviter de faire trop longtemps, ou en tout cas, il faut savoir arrêter dès qu'on ne sent plus la flamme, et qu'on ne voit plus que le négatif (encore un qui vient réclamer de l'argent !)
Re: en plein accompagnement professionnel, que dire?
Nous avons l'air de "vivre" notre métier de la même façon. J'ai exercé en AI et maintenant en ml, et comme toi, j’essaie d'être distincts, de me distancier. Je vois ça comme un mécanisme de défense. Je voulais savoir si un autre zèbre cip fonctionnait comme je fonctionne. Apparament c'est le cas!
Mr Z- Messages : 218
Date d'inscription : 26/12/2013
Age : 38
Localisation : Salon de Provence
Re: en plein accompagnement professionnel, que dire?
C'est aussi une difficulté rencontrée par les enseignants, surtout en primaire où on est très proche des enfants et de leur famille. Je suis passée au collège (professeure documentaliste) pour d'autres raisons et c'est une fois ma reconversion achevée que je me suis rendue compte que c'était de ne plus pouvoir prendre de distance qui m'avait mise en surdose, et non, comment je le pensais, le fait d'enseigner.
Plurebati- Messages : 176
Date d'inscription : 24/01/2014
Age : 65
Re: en plein accompagnement professionnel, que dire?
Bonjour Plurebati,
Au fond, ce qui fait de nous des professionnels convenable (esprit analytique, empathie exacerbée..) nous minent dés lors que les ressorts nous permettant de faire "peau neuve" se cassent. Voici la logique d'une contradiction..
Que fais tu désormais?
Au fond, ce qui fait de nous des professionnels convenable (esprit analytique, empathie exacerbée..) nous minent dés lors que les ressorts nous permettant de faire "peau neuve" se cassent. Voici la logique d'une contradiction..
Que fais tu désormais?
Mr Z- Messages : 218
Date d'inscription : 26/12/2013
Age : 38
Localisation : Salon de Provence
Re: en plein accompagnement professionnel, que dire?
Bonsoir, je suis un peu "rassurée" de la description de vos expériences...j'ai été remplaçante dans l'enseignement primaire...j'ai adorée cette année, la richesse des échanges avec les enfants ,etc. Toutefois, comme vous le soulignez, et alors que je ne me savais pas Z, je revenais chez moi en pleurant, bouleversée. Envisageant d'être CIP, je réfléchis aux publics auxquels je souhaite m'adresser, mais il est vrai, que même si bcp de causes me tiennent à coeur, travailler auprès de SOS femmes...je ne pourrais pas avoir les épaules. J'ai besoin de faire un métier utile, je m'en rends compte après le travail que je mène sur moi, mais un travail où je puisse mettre de la distance et rester pro.
capucine4485- Messages : 86
Date d'inscription : 11/02/2014
Re: en plein accompagnement professionnel, que dire?
Capucine je me reconnais dans ton témoignage, tout comme toi j'ai enseigné en remplacement en primaire, j'ai été enrichie de cette année là et en même temps, oui, il m'arrivait de revenir en larmes le soir.
J'ai depuis effectué une reconversion, mais ça n'est pas du tout comme je l'avais prévu...Je pense que je vais encore changer.
Ce que je trouve le plus dur, c'est de trouver le juste milieu entre nos besoins d'être utile à l'autre, voir à être dans une situation d'aide ou d'entraide, et de ne pas se faire envahir par l'empathie trop importante.
Personnellement, quand dans un de mes boulots quelque chose me touchait, je n'arrivais pas à rentrer chez moi et laissez ça derrière moi...Ce qui fait que j'ai beaucoup de mal à trouver un boulot qui me convient.
Par exemple, le métier de psy, je trouve ça fascinant, et en même temps, je me demande vraiment comment ils font pour supporter toutes les souffrances de leurs patients.
J'ai depuis effectué une reconversion, mais ça n'est pas du tout comme je l'avais prévu...Je pense que je vais encore changer.
Ce que je trouve le plus dur, c'est de trouver le juste milieu entre nos besoins d'être utile à l'autre, voir à être dans une situation d'aide ou d'entraide, et de ne pas se faire envahir par l'empathie trop importante.
Personnellement, quand dans un de mes boulots quelque chose me touchait, je n'arrivais pas à rentrer chez moi et laissez ça derrière moi...Ce qui fait que j'ai beaucoup de mal à trouver un boulot qui me convient.
Par exemple, le métier de psy, je trouve ça fascinant, et en même temps, je me demande vraiment comment ils font pour supporter toutes les souffrances de leurs patients.
Re: en plein accompagnement professionnel, que dire?
quelle reconversion as tu choisi (pour le moment
capucine4485- Messages : 86
Date d'inscription : 11/02/2014
Re: en plein accompagnement professionnel, que dire?
Disons que c'est plutôt dans le secrétariat (je fais des remplacements pour le moment). J'avais choisi ça en sachant que c'était "en dépannage". Enfin, je n'ai pas envie de rentrer dans les détails sur ce forum, mais même si le problème de l'empathie n'est pas un problème dans ce métier, le côté tâche répétitive, paperasse et plus assez humain à mon goût au final, ne me convient pas. Et je n'aime pas du tout le milieu dans lequel je travaille non plus...et je n'aime pas me faire presser comme un citron alors que je fais déjà du mieux que je peux...
En fait, ce que je voulais dire plus haut c'est d'un côté quand c'est pas assez humain, ça ne me va pas, je ne me trouve pas assez utile et quand ça l'est trop, c'est difficile à cause de l'empathie parfois...Donc j'aimerais connaître le secret des zèbres qui exercent avec joie un métier qui demande un minimum d'empathie sans tomber dans le maximum!
Ca m'aidera peut-être pour le choix de ma future reconversion...
En fait, ce que je voulais dire plus haut c'est d'un côté quand c'est pas assez humain, ça ne me va pas, je ne me trouve pas assez utile et quand ça l'est trop, c'est difficile à cause de l'empathie parfois...Donc j'aimerais connaître le secret des zèbres qui exercent avec joie un métier qui demande un minimum d'empathie sans tomber dans le maximum!
Ca m'aidera peut-être pour le choix de ma future reconversion...
Re: en plein accompagnement professionnel, que dire?
personnellement, un travail d'accompagnement avec une psy sensibilisée à notre fonctionnement m'aide bcp...
deux liens :
http://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/2014/03/09/les-surdoues-sont-ils-sous-employes-femina-ch-mars-2014/
et
http://www.talentdifferent.com/
j'ai pu identifier comment assouvir, nourrir, mes différents besoins et mes envies ailleurs que dans le travail (grosse révolution pour moi), et comment utiliser au mieux cette empathie, maintenant j'apprends à mettre de la distance...pas facile mais ça s'apprend.
deux liens :
http://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/2014/03/09/les-surdoues-sont-ils-sous-employes-femina-ch-mars-2014/
et
http://www.talentdifferent.com/
j'ai pu identifier comment assouvir, nourrir, mes différents besoins et mes envies ailleurs que dans le travail (grosse révolution pour moi), et comment utiliser au mieux cette empathie, maintenant j'apprends à mettre de la distance...pas facile mais ça s'apprend.
capucine4485- Messages : 86
Date d'inscription : 11/02/2014
Re: en plein accompagnement professionnel, que dire?
Je suis toujours prof doc, avec la possibilité d'enseigner mais sans la responsabilité (elle est très partagée avec les autres profs) et dans des domaines que j'estime essentiels mais "hors programme" même si inscrits dans les textes : incitation à la lecture personnelle, recherche documentaire, et surtout, développement de l'esprit critique. J'essaie de leur faire apprécier le gratte méninges, et je me régale lorsque je vois un élève comprendre que réfléchir c'est essentiel et plaisant. Je suis loin d'avoir exploré toutes les pistes, je ne pense pas m'ennuyer d'ici la retraite dans 7 ou 10 ans.Mr Z a écrit:Bonjour Plurebati,
Au fond, ce qui fait de nous des professionnels convenable (esprit analytique, empathie exacerbée..) nous minent dés lors que les ressorts nous permettant de faire "peau neuve" se cassent. Voici la logique d'une contradiction..
Que fais tu désormais?
Plurebati- Messages : 176
Date d'inscription : 24/01/2014
Age : 65
Re: en plein accompagnement professionnel, que dire?
Petite précision : l'enseignement, pour peu qu'on ne reste pas dans les mêmes niveaux d'âge et dans le même contenu, est d'une richesse inestimable parce qu'on travaille avec des humains en devenir, avec toutes leurs richesses et leurs potentialités. Mais il faut accepter l'impuissance. Et ça c'est très dur.
Plurebati- Messages : 176
Date d'inscription : 24/01/2014
Age : 65
Re: en plein accompagnement professionnel, que dire?
Bonjour Plurebati, je suis d'accord avec toi concernant le fait que l'enseignement est d'une grande richesse. Le fait de "travailler" sur et avec l'humain n'a point d'équivalent. Chacun est unique donc ça évite toute redondance. Je te rejoins également sur la nécessité d'accepter l'impuissance (c'est le plus difficile).
Petite anecdote: j'ai reçu ce matin un jeune homme de 18ans déscolarisé et en rupture familiale que je suis depuis quelques mois et qui devait entrer en formation.
Il me fait part de sa volonté d’arrêter l'accompagnement pour s'engager dans l'armée. Connaissant ses difficultés avec l'autorité, je lui conseille de peser le pour et le contre et de ne pas choisir le pire. Il me dit ok.
Il me rappel à 10h pour me dire qu'il ne reviendra pas. L'impuissance que je ressens découle de son libre arbitre.
C'est ainsi.
Petite anecdote: j'ai reçu ce matin un jeune homme de 18ans déscolarisé et en rupture familiale que je suis depuis quelques mois et qui devait entrer en formation.
Il me fait part de sa volonté d’arrêter l'accompagnement pour s'engager dans l'armée. Connaissant ses difficultés avec l'autorité, je lui conseille de peser le pour et le contre et de ne pas choisir le pire. Il me dit ok.
Il me rappel à 10h pour me dire qu'il ne reviendra pas. L'impuissance que je ressens découle de son libre arbitre.
C'est ainsi.
Mr Z- Messages : 218
Date d'inscription : 26/12/2013
Age : 38
Localisation : Salon de Provence
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